Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

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anzar
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Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par anzar »

Le pays dans une impasse politique depuis plusieurs mois
la méfiance à l’égard d’Ennahdha s’accentue

Le parti islamiste est accusé de saborder toute tentative d’accord.


Tunis
De notre correspondant

Deux mois n’ont pas suffi pour trouver une issue au blocage politique survenu suite à l’assassinat de Mohamed Brahmi. La situation s’enlise de manière très dangereuse avec le spectre de banqueroute qui pointe à l’horizon.
Les organisations marraines du dialogue national (UGTT, UTICA, LTDH et Ordre des avocats) sont fâchées mais ne claquent pas encore la porte. L’espoir est-il toutefois encore permis ?

Le tableau brossé hier par Hassine Abbassi, secrétaire général de la centrale syndicale, sur les péripéties du dialogue national, ne prête à aucune équivoque quant aux perspectives sombres de la situation. «Depuis l’approche du 23 octobre 2012, échéance théorique de la transition, le quartette d’organisations nationales (UGTT, UTICA, LTDH et Ordre des avocats) a multiplié les initiatives pour rapprocher les points de vue des partis politiques en perpétuel désaccord, aussi bien à l’intérieur de l’Assemblée nationale constituante (ANC), que sur la scène politique», a expliqué M. Abbassi.

L’orateur a, par ailleurs, attiré l’attention sur le fait que c’est toujours le représentant d’Ennahdha qui saborde l’obtention d’un accord. «C’est Ennahdha, accompagné du CPR, qui ont boycotté le premier round du dialogue national, le 16 octobre 2012. C’est encore Ennahdha qui a empêché la finalisation, dans les commissions de suivi, des compromis obtenus lors du deuxième round du dialogue national, tenu le 16 mai 2013», a expliqué le secrétaire général de l’UGTT.

«Aujourd’hui encore, c’est Ennahdha qui est derrière le blocage, en raison du flottement dans ses positions. Dans la première partie de son communiqué du 20 septembre, le parti islamiste accepte inconditionnellement l’initiative de l’UGTT. Or, dans la troisième partie, le même communiqué parle du nouveau gouvernement et de son programme. Pourtant, le gouvernement de compétences est une partie fondamentale du projet du quartette», indique pour sa part le président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), Abdessattar Ben Moussa. «Il faudrait peut-être réunir tous les intervenants ayant donné leur accord à l’initiative, y compris Ennahdha, pour la signer. Histoire d’éviter toutes équivoques», poursuit-il. «Ainsi, tout le monde sera sûr qu’Ennahdha a bien donné son accord, noir sur blanc, au calendrier proposé par l’initiative du quartet», conclut maître Ben Moussa.

La Tunisie au bord de la banqueroute

De tels propos traduisent le manque de confiance entre les partenaires politiques, notamment à l’égard d’Ennahdha. Le quartette est mécontent mais laisse la porte ouverte à Ennahdha pour finaliser son accord, à l’initiative de la société civile, pour faire démarrer le processus.

Le tableau de bord est à la limite de la catastrophe : deux assassinats politiques, huit soldats assassinés dans un guet-apens à Chaâmbi, deux mois de blocage politique, une économie en mal de reprise, une inflation galopante, des finances au bord de la banqueroute, une dégradation dans tous les ratios, y compris ceux de l’hygiène, de la joie de vivre et la liste est encore longue.

Pourtant, le ministre conseiller auprès du chef du gouvernement, Noureddine Bhiri, ne reconnaît pas que le pays est en crise. Même autosatisfaction chez le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, et il ne s’agit pas de myopie politique. C’est une prise de position concertée. Pour preuve, l’ex-chef du gouvernement, Hamadi Jebali, n’a pas manqué, lui aussi, de revenir sur la question sous un autre angle. «Je n’ai pas dit que mon gouvernement a échoué. J’ai juste reconnu mon échec à parvenir à un consensus autour de la proposition d’un gouvernement de technocrates indépendants», a-t-il récemment déclaré.

Le parti islamiste veut donc véhiculer cette évaluation de réussite partielle due à des considérations indépendantes de la volonté des gouvernants (conjoncture internationale, conflits sociaux, etc.). «Ennahdha ne veut pas reconnaître son échec dans la gestion des affaires du pays et sortir par la petite porte. Les islamistes veulent sortir, au moins, après la rédaction de la Constitution. Ils peuvent ainsi prétendre qu’ils ont juste passé le témoin par souci de leur part de la transparence du processus électoral», explique le politologue Hamadi Redissi.

Mais, entre-temps, c’est le blocage et le pays s’enlise de plus en plus dans la crise, à un point tel que le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, a prédit une catastrophe «si les politiques ne s’entendent pas sur une feuille de route pour la transition». «Il est certes préférable qu’Ennahdha soit une partie de la solution. Mais, jusque-là, le parti de Ghannouchi n’a fait que mettre des bâtons dans les roues, ce qui risque d’enfoncer le pays davantage dans la crise… Nous risquons d’aller droit dans le mur», avertit le président de l’Association des économistes tunisiens, Mohamed Haddar.

Mourad Sellami
http://www.elwatan.com/international/la ... 90_112.php
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par anzar »

Tunisie: première plénière de l’Assemblée constituante en pleine grève de la presse

Yassine Gaidi / Anadolu Agency
Par Mélissa Chemam

L'Assemblée nationale constituante (ANC) a repris partiellement ses travaux, ce mardi 17 septembre, en Tunisie. La première séance plénière tenue depuis le 6 août s'est ouverte ce matin à 9h30 et a été consacrée à l'examen de cinq projets de lois. Mais la reprise pleine et entière des travaux reste suspendue au retrait de près du tiers des députés.

Interrompue depuis le 6 août dernier, « l'Assemblée constituante reprend ses travaux progressivement » a affirmé, dès jeudi dernier, son président, Mustapha Ben Jaafar. Mais le véritable démarrage sera pour la semaine prochaine, selon lui. La première séance plénière de ce mardi n'est donc pas un tournant, mais - beaucoup l'espèrent - au moins un premier pas vers une normalisation.

Alors qu'une soixantaine de députés sont toujours en retrait des travaux de l'ANC, celle-ci ne peut donc pas reprendre la rédaction du texte constitutionnel. La séance plénière de ce mardi a donc concerné seulement des travaux législatifs, notamment sur des accords financiers internationaux avec le Qatar et la Banque européenne d'investissement, ainsi que des questions agricoles.

Elle a essentiellement réuni les députés d'Ennahda et de ses quelques alliés et n'a d'ailleurs pas été retransmise sur toutes les chaînes de télévision car nombre d'entre elles suivent la grève lancée par les journalistes pour ce même 17 septembre.

Le pari de Ben Jaafar : le retour des députés en retrait


Mustapha Ben Jaafar espère néanmoins que les députés en retrait vont accepter de rejoindre de nouveau l'Assemblée, une fois la reprise des travaux pleinement engagée. Mais rien ne paraît moins sûr car pour les députés en retrait, l'ANC n'est plus légitime.

A l'instar de Selim Ben Abdelssalam, du Bloc démocratique, ces députés affirment qu'il « faut à présent chercher une solution négociée entre les différents partis tunisiens pour rédiger la Constitution, mettre fin à la Constituante et organiser de élections ». Le bras de fer risque donc de continuer.

Crise politique et crise des médias

Parallèlement, la profession journalistique a, quant à elle, assuré une grève générale ce mardi 17 septembre.

Les journalistes tunisiens dénoncent les pressions du pouvoir après la multiplication d'affaires entravant, selon eux et de nombreuses ONG, leurs libertés d'expression et d'information acquise avec la révolution de janvier 2011.

La grève a commencé à 14 heures et s'est concrétisée par un rassemblement devant le siège du syndicat national des journalistes tunisiens où des centaines de confrères se sont rassemblés, rejoints par des avocats et des citoyens défendant la liberté de la presse. Elle devait s'achever vers minuit.

Le secrétaire général du syndicat SNJT, Khadraoui Mongi, parle déjà « d'un succès et de plus de 90% de participation à la grève dans la profession ».

Reste à savoir si l’ensemble de ces pressions feront plier les autorités politiques et judiciaires en matière de liberté d’expression dans un tel contexte de crise prolongée.
http://www.rfi.fr/afrique/20130917-tuni ... se-ennahda
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par anzar »

Certains média en avait déjà parlé après les visites de Ghennouchi et Sebssi à Alger .... je crois que c'était tunisie numérique

Dialogue national en Tunisie : vers une cohabitation Nida Tounès - Ennahdha ?

23/09/2013 à 13:10 Par Frida Dahmani, à Tunis

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© AFP/Montage J.A.

Avec un dialogue national auquel n’adhère pas la troïka dirigeante, la sortie de crise politique en Tunisie est une nouvelle fois dans l'impasse. À ce stade, la seule solution qui émerge est celle d'une cohabitation au pouvoir entre Nida Tounès de Béji Caïd Essebsi et Ennahdha de Rached Ghannouchi.

Le dialogue national est, une nouvelle fois, dans l’impasse. Proposée par les instances majeures de la société civile, telles l’Union générale du travail tunisien (UGTT), l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), l’Ordre des avocats, la nouvelle feuille de route de sortie de crise n'a en fait pas été acceptée en totalité par Ennahdha. Le parti islamiste, majoritaire à l'Assemblée, ne la considère que comme une base de discussion.

Mais un autre scénario s’esquisse en coulisses. Nabil Karoui, patron de Nessma TV, a révélé que le représentant spécial de l'Union européenne (UE) pour la région du sud de la Méditerranée, Bernardino Leon, a confirmé le soutien de l’UE pour une solution de cohabitation entre Nida Tounès et Ennahdha. Cette orientation a également obtenu l’appui d'Alger, comme le laissait entendre les rencontres récentes de Béji Caïed Essebsi, fondateur de Nida Tounès, et Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Essebsi président ?

Les négociations tournent autour des conditions de cette gouvernance provisoire devant conduire à des élections. Ennahdha demande une loi d’amnistie sauf pour les crimes de sang ainsi qu’une campagne de réconciliation nationale. Le parti islamiste accepterait la désignation de Béji Caïd Essebsi comme nouveau président de la République, en lui accordant des prérogatives plus larges et plus équilibrées que celles données à l’actuel président, mais souhaiterait que le chef du gouvernement soit désigné par ses soins alors que l’ensemble des portefeuilles seraient confiés à des "compétences nationales" ou des technocrates.

"Cette configuration permettrait de pacifier la Tunisie et de rétablir la confiance pour financer cette étape. L’UE est disposée à mettre 10 milliards de dollars pour soutenir un accord gagnant-gagnant permettant à tous de trouver les moyens et le temps de s’entendre", précise Nabil Karoui que certains pressentent comme chef du gouvernement et d’autres comme bras droit de Béji Caïd Essebsi à Carthage.

Confiance

Mais l’homme qui fait le relais entre les islamistes et Nida Tounès confie que Béji Caïed Essebsi, qui aurait là l’occasion de jouer un rôle historique, a des réticences malgré toutes les recommandations internationales. Il estime les garanties proposées par Ennahdha sont insuffisantes pour s’engager sur un accord.

Si l'ancien Premier ministre a réussi avec son équipe à maintenir le pays à flots et à le porter jusqu'aux élections de 2011, il est conscient que la dégradation de la situation politico économique est telle qu’il faudrait un attelage très puissant pour donner l'électrochoc capable de remettre le pays sur les rails.
http://www.jeuneafrique.com/Article/ART ... ahdha.html
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opmega
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Message par opmega »

Je vais certainement heurter la sensibilité de certains de mes concitoyens, tunisiens ou français d'ailleurs, et certains animateurs du forum, mais franchement, qu'est-ce que ces rmars bou sfaier avaient besoin d'élire (même si les conditions de ces élections étaient discutables, j'en ai été témoin sur le consulat dont je dépends !) ???

Maintenant, le loup est dans la bergerie : il nous faut les éjecter et surtout démanteler toutes les filières via le Golfe, Libye post Kaddafi, Maroc, etc....
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scorpion-rouge35
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Message par scorpion-rouge35 »

ils sont entrain de se cassé les dents tout seul
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anzar
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Message par anzar »

Blocage du dialogue national en Tunisie : l’UGTT appelle à l’arbitrage de la rue

le 24.09.13 | 10h00 Réagissez


Deux mois n’ont pas suffi pour trouver une issue au blocage politique en Tunisie. La situation s’enlise de manière très dangereuse.

En mal de patience, la centrale syndicale UGTT a appelé, hier, à des manifestations populaires afin de faire pression sur la troïka gouvernante pour accepter la dissolution du gouvernement et la restriction de l’action de l’Assemblée nationale constituante. Avant de faire cet appel à la rue, le quartette formé par l’UGTT, l’Utica (centrale patronale), la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) et l’Ordre des avocats ont multiplié les rencontres avec la classe politique pour aplanir les divergences afin de les réunir autour d’une même table et entamer un dialogue national pour réaliser le restant de la transition démocratique. Peine perdue.

Le tableau brossé par Hassine Abbassi, secrétaire général de la centrale syndicale, sur les péripéties du dialogue national, ne prête pas à équivoque quant aux sombres perspectives. «Depuis l’approche du 23 octobre 2012, échéance théorique de la transition, le quartette d’organisations nationales (UGTT, Utica, LTDH et Ordre des avocats) a multiplié les initiatives pour rapprocher les points de vue entre les partis politiques en perpétuel désaccord, aussi bien à l’intérieur de l’Assemblée nationale constituante (ANC) que sur la scène politique», a expliqué Abbassi.

Sombres perspectives

Il a attiré l’attention sur le fait que c’est toujours l’un des représentants du parti Ennahdha qui empêche de parvenir à un accord. «C’est Ennahdha, accompagné du CPR, qui a boycotté le premier round du dialogue national, le 16 octobre 2012. C’est encore Ennahdha qui a empêché la finalisation des compromis obtenus lors du deuxième round du dialogue national, tenu le 16 mai 2013», a expliqué le secrétaire général de l’UGTT. «Aujourd’hui encore, c’est Ennahdha qui est derrière le blocage en raison du flottement dans ses positions. Dans la première partie de son communiqué du 20 septembre, le parti islamiste accepte inconditionnellement l’initiative de l’UGTT. Or, dans la troisième partie du même communiqué, il propose d’entamer des débats en vue de former un nouveau gouvernement et de définir son programme d’actions. Or, le gouvernement de compétences est une partie fondamentale du projet que nous avons présenté», indique pour sa part le président de la LTDH, Abdessattar Ben Moussa. «Il faudrait peut-être réunir tous les intervenants ayant donné leur accord à l’initiative, y compris Ennahdha, pour la signer. Histoire d’éviter toute équivoque», poursuit-il. «Ainsi, tout le monde serait sûr qu’Ennahdha a bien donné son accord, noir sur blanc, au calendrier proposé par l’initiative du quartette», conclut maître Ben Moussa.

Le «non» d’Ennahdha

Si les propos du quartette traduisent le degré de manque de confiance entre les partenaires politiques, notamment à l’égard d’Ennahdha, la société civile a laissé, samedi dernier, la porte ouverte à Ennahdha pour expliciter son accord à l’initiative de celle-ci afin de faire démarrer dans les jours suivants le dialogue national. Or, les propos tenus hier par les dirigeants d’Ennahdha ne prêtent pas à équivoque. Ennahdha n’a pas bougé d’un iota de sa position initiale. «Nous voulons être tranquilles quant au processus constitutionnel, avant de parler du départ du gouvernement», a indiqué Abdelhamid Jelassi, vice-président du mouvement.

Ces termes généraux ont été explicités par Rafik Abdessalem : «Oui, Ennahdha a quelques réserves sur la partie en rapport avec le renouvellement du gouvernement dans le calendrier proposé par le quartette. Pour nous, il s’agit d’entamer les débats sur le renouvellement du gouvernement qu’une fois la Constitution adoptée, la loi et le calendrier électoraux établis.» Ennahdha émet des réserves sur le projet du quartette et ne l’a pas accepté en bloc. Le secrétaire général de l’UGTT, Hassine Abbassi, avait donc raison en pointant du doigt cette partie dans le communiqué d’Ennahdha et en émettant des doutes. Il reste maintenant à savoir si l’UGTT va réussir son appel à la rue et, surtout, si cela ne dégénèrera pas. La Tunisie vit des moments très difficiles.


Mourad Sellami
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tayeb
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Message par tayeb »


Lotfi Ben Jeddou se félicite des progrès de la "lutte contre le terrorisme" en Tunisie


Le ministre de l’intérieur tunisien Lotfi Ben Jeddou.
Lotfi Ben Jeddou a estimé que la période actuelle était la période la plus sûre depuis la chute de Zine El Abdinine Ben Ali. Il a fait état de « 20.000 arrestations en l’espace de 6 mois, dont 300 arrestations de terroristes ». Selon lui, 60 personnalités politiques bénéficient d’une protection policière rapprochée dont 58 appartenant à l’opposition et deux seulement à Ennahda.


Dans une interview accordée le 25 septembre 2013 à la radio Mosaïque FM, le ministre de l’intérieur tunisien Lotfi Ben Jeddou a estimé que la période actuelle était la période la plus sûre depuis la chute du régime de Zine El Abdinine Ben Ali, le 14 janvier 2011. Preuve en est, à ses yeux, le bilan des actions de la police et de la garde nationale (gendarmerie), soit, « en l’espace de 6 mois, plus de 20 mille arrestations, dont 300 arrestations de terroristes ».

Le ministre de l’Intérieur tunisien a indiqué qu’une trentaine d’autres personnes recherchées sont toujours en fuite, dont 14 se cachent à Jebel Samama et 14 autres à Jebel Châambi, près de la frontière algérienne. La moitié de ces personnes sont des Algériens et appartiennent à la Qaeda au pays du Maghreb, a-t-il ajouté, révélant que les autorités tunisiennes collaboraient avec l’armée libyenne dans le but d’arrêter le chef salafiste tunisien Abou Iyad, donné pour le parrain des groupes armés islamistes.

Lotfi Ben Jeddou, qui a fait état, lors de cette interview, de l’arrestation de 82 personnes impliquées dans l'organisation de « voyages pour le jihad en Syrie », s’est félicité du bilan des descentes policières effectuées dans des maisons et des lieux de culte. Elles ont permis, selon lui, de saisir des armes blanches et des fascicules de propagande. Il a précisé que ces interventions avaient été filmées afin d’éviter que les forces de sécurité ne soient accusés d’« abus de pouvoir ».

Selon le ministre de l’Intérieur tunisien, 60 personnalités politiques bénéficient d’une protection policière rapprochée dont uniquement deux du parti au pouvoir Ennahda (Meherzia Laâbidi et Ameur Laârayedh), les autres appartenant à l’opposition. Il a affirmé: « « Nous protégeons nos personnalités nationales sans que certaines ne le sachent et lors même de leurs voyages à l’étranger. »

Pour rappel la protection policière de certaines personnalités politiques a été décidée après l’assassinat de deux leaders du Front populaire, Chokri Belaïd (Patriotes démocrates) assassiné le 6 février 2013, et Mohamed Brahmi (courant populaire, nassérien) assassiné le 25 juillet 2013.

http://www.maghrebemergent.com/actualit ... nisie.html
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Message par scorpion-rouge35 »

la société civile ne se laisse pas faire c'est une bonne chose
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Message par anzar »

L'UGTT annonce une sortie de crise en Tunisie

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Houcine Abassi, secrétaire général de la puissante organisation syndicale UGTT, est au coeur de la médiation entre gouvernement et opposition depuis deux mois.

REUTERS/Anis Mili
Par RFI

La Tunisie est plongée dans la crise politique depuis deux mois, malgré la médiation du « quartet » (le syndicat UGTT, l'organisation patronale Utica, la Ligue tunisienne des droits de l'homme et l'Ordre des avocats). Mais depuis ce samedi 28 septembre, un déblocage est en vue. L'UGTT estime que le parti majoritaire, Ennahda, a accepté sa feuille de route. Il appelle tous les partis à entamer des concertations en vue d'un dialogue national.

Dans un communiqué publié samedi 28 septembre, Ennahda affirme accepter le plan du quartet. Le parti islamiste souligne aussi sa volonté d'entamer immédiatement le dialogue avec l'opposition sur cette base.

Cette feuille de route prévoit un dialogue national, des négociations directes entre les partis. Elle leur donne trois semaines pour former un gouvernement d'indépendants, et un mois en tout pour adopter aussi la Constitution.

Démenti

Néanmoins, la présidence du gouvernement a démenti samedi avoir annoncé la volonté de l'actuel cabinet de démissionner. Une déclaration qui sème le trouble au sein de l'opposition. Elle réclame toujours l'annonce de cette démission dès le début des négociations. Ses membres restent donc méfiants.

Mais selon des cadres du syndicat UGTT, Ennahda a accepté ce plan de sortie de crise sans réserve. L'actuel gouvernement annoncerait sa démission une fois les négociations entamées. L'UGTT espère que le dialogue national débutera en fin de semaine. Quartet et partis doivent encore se coordonner. L'opposition dit attendre des garanties.
http://www.rfi.fr/afrique/20130930-ugtt ... se-ennahda
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par anzar »

Manifestations et dialogue national, la Tunisie retient son souffle mercredi

Publié le 22.10.2013, 21h07 | Mise à jour : 21h50

La Tunisie bouillonne. Sous pression à la veille d'une grande manifestation à l'appel de l'opposition et d'une menace de grève. Alors que plusieurs partis laïques appellent à des marches à Tunis et à travers le pays, le gouvernement dirigé par l'islamiste Ali Larayedh a annoncé, mardi, un conseil des ministres extraordinaire mercredi matin.

L'opposition, elle, réclame qu'il s'engage formellement à démissionner avant le lancement du «dialogue national» qui devrait commencer aussi mercredi afin de résoudre une profonde crise politique que traverse la Tunisie depuis deux ans. Le Premier ministre doit également apporter une réponse à ses détracteurs lors d'une déclaration à la mi-journée.

Dans un entretien télévisé mardi soir, le président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, a indiqué que M. Larayedh devrait annoncer son intention de démissionner dans «quelques semaines». «Demain, en principe, le gouvernement va annoncer son engagement à respecter la feuille de route (des négociations) et après quelques semaines sa démission», a-t-il dit.

La feuille de route du «dialogue national», rédigée par quatre médiateurs dont le puissant syndicat UGTT, prévoit que le cabinet en place annonce son intention de démissionner et qu'un nouveau gouvernement apolitique soit formé dans les trois semaines suivant le début des négociations. Le Premier ministre a pour sa part promis, jusqu'à présent, de quitter ses fonctions une fois la Constitution, attendue depuis deux ans, adoptée. C'est dans ce contexte que l'opposition, craignant que les islamistes de Ennahda s'accrochent au pouvoir, appelle à manifester. «Dans ce climat de crise, chacun se méfie de l'autre», expliqué Ben Jaafar dans un entretien au Parisien diffusé lundi. Il a d'ailleurs exhorté Ennahda de «respecter les règles» en appliquant la feuille de route.

Un nouveau gouvernement dans deux semaines

La soixantaine de députés d'opposition boycottant l'Assemblée nationale constituante depuis le début de la crise politique déclenchée par l'assassinat d'un député d'opposition le 25 juillet, ont indiqué, mardi, avoir reçu des assurances sur la démission du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda. «Le dialogue national va commencer avec un engagement franc du chef de gouvernement en vertu duquel il s'engage à présenter sa démission conformément à la feuille de route et dans les délais qu'elle mentionne», ont-ils indiqué dans un communiqué.

Sur le papier, cet accord prévoit la désignation sous sept jours d'un nouveau Premier ministre qui aura deux semaines pour former un nouveau cabinet. A l'issue de cette période, le cabinet en place démissionnera. Parallèlement, les partis politiques doivent trouver un consensus sur la future Constitution, une loi et un calendrier électoral. Le 5 octobre, Ennahda avait déjà signé un document reprenant ce calendrier mais le lancement des négociations a été immédiatement suspendu sur fond de querelles politiques.

Selon l'ampleur des manifestations, la journée de mercredi pourrait être décisive pour le gouvernement qui a, déjà, du mal à asseoir son autorité. En fin de semaine, des membres des forces de sécurité ont demandé aux dirigeants tunisiens, dont le président de la République, de quitter une cérémonie funéraire en hommage aux deux gendarmes tués par des «terroristes» dans la région de Béja.
http://www.leparisien.fr/international/ ... 249687.php


SUR LE MÊME SUJET
Tunisie : le président de la Constituante exhorte Ennahda à «respecter les règles»

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Depuis ce week-end, le ministère des Affaires étrangères recommande aux Français d'observer une «grande prudence» pour les voyages en Tunisie, notamment lors des déplacements dans les gouvernorats frontaliers de Kasserine, Le Kef et Jendouba, ainsi que dans la zone de Goubellat-Dougga dans le gouvernorat de Béja, à une centaine de kilomètres de Tunis.

Samedi dernier, neuf «terroristes» ont été tués et deux tonnes de matières explosives saisies dans cette région lors d'une opération militaire menée depuis trois jours. L'opération a été déclenchée après l'assassinat de deux gendarmes par un groupe armé supposé salafiste, selon des médias locaux.

Signe de tension, lors de leurs funérailles, les hauts dirigeants tunisiens dont le président de la République ont été chassés de la cérémonie officielle, conspués par des manifestants d'un syndicat policier. Par ailleurs, alors que débutent mercredi des négociations importantes entre les principaux partis, le syndicat UGTT, l'opposition laïque qui doute que Ennahda quitte le pouvoir pour laisser un gouvernement indépendant en attendant de nouvelles élections législatives, appelle à une grande manifestation le même jour à travers le pays.

Président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar est également le chef de file des socialistes tunisiens. Son parti Ettakatol fait partie de la troïka (avec Ennahda et le Congrès pour la République du président Marzouki) qui dirige le pays sous la houlette des islamistes. Homme de consensus, ce médecin de formation se veut au dessus de la mêlée. Il accorde un entretien exclusif au «Parisien» au moment où la Tunisie entre dans un processus de dialogue pour sortir de la crise.

Ennahda va t-il jouer le jeu et se retirer du gouvernement pour sortir de la crise ?
Nous sommes dans une véritable crise de confiance. Chacun doit appliquer la feuille de route sur des bases claires. Discuter la constitution et l'adopter dans un délai de trois semaines, changer de gouvernement et engager un processus électoral avec une instance indépendante. Le scénario est précis et ne doit pas dépasser les deux semaines. On sait que cela ne va pas être simple, mais je suis confiant.

Concrètement, les élections législatives auront lieu quand?
A priori un délai de 5 à 6 mois devrait être considéré comme suffisant et accepté par tout le monde. Elles pourraient avoir lieu en avril prochain.

Certains craignent un volte-face des islamistes, et vous ?
Evidemment, on craignait que leurs engagements pour une nouvelle équipe au pouvoir ne soient pas assumés. Or, avec cette feuille de route, signée, tout le monde va être jugé par l'opinion publique. Le risque de temporisation existe chez tous les partenaires. Ennahda ne doit pas être chargé plus que d'autres. Ses responsables ont eu beaucoup d'hésitations mais, aujourd'hui, ils sont obligés d'accepter le jeu démocratique et de respecter les règles instaurées pour un changement de gouvernement. Ennahda fait une très grande concession mais il ne veut pas quitter le pouvoir avec le sentiment d'être dégagé, sans avoir l'assurance d'un scrutin très prochainement.

L'opposition pense que les islamistes s'accrochent au pouvoir...

Oui, ce qu'on reproche aujourd'hui à la troïka et principalement à Ennahda, c'est de s'accrocher au fauteuil. Et la crainte d'Ennahda, c'est de voir une nouvelle équipe, elle aussi, jouer la montre et remettre les élections à plus tard. Dans ce climat de crise, chacun se méfie de l'autre.

Craignez-vous un scénario à l'égyptienne ?
On ne cesse de dire que la Tunisie n'est pas l'Egypte. Ca suffit. Même Ben Ali tenait le même discours: attention ces gens là sont des terroristes potentiels, il faut les mettre en prison ou les exiler. Il a utilisé ce prétexte pour réprimer tout le monde. En définitive, il a mis les islamistes en prison et n'a pas été tendre avec les démocrates. Il a tout verrouillé. La peur doit être définitivement chassée. Bien sûr, l'exemple égyptien est là devant nous. Ennahda en tire ses conclusions, c'est certain que son comportement actuel est influencé par l'exemple égyptien.

Vous êtes confiant pour l'avenir...
Il y a lieu d'être optimiste même si la crise a perduré. Il y a eu des moments très difficiles avec les deux assassinats politiques (NDLR: l'avocat Chokri Belaïd et le député Mohamed Brahmi). C'est cela qui a le plus perturbé le processus de transition. Le reste est le résultat d'une opposition qui a cherché à garder la posture d'une contestation systématique. Certes, il y a des dérapages, des erreurs certainement, des fautes au niveau de la gouvernance, tout cela n'est pas contestable. Mais sachez que s'il n'y avait pas eu ces tragédies, on serait peut être en train d'organiser les élections. Car, à la veille de ces assassinats, on était prêts pour l'adoption de la constitution et donc, organiser des élections. On a perdu du temps, mais, le dénouement est proche.

Et si Ennahda revenait en force aux prochaines élections ?

Non. Il y a, indiscutablement, des modifications dans le paysage politique. Avec de nouvelles formations, des anciens du régime de Ben Ali qui reprennent du poil, l'apparition de Nida Tounes qui capte les mécontents et donne de l'espoir aux anciens RCD. Forcément, il y aura un vrai changement.

Paris a salué cette feuille de route... Qu'attendez-vous de la France?
Qu'elle soutienne le processus de transition et qu'elle garde cette distance. La France se tient au côté de la démocratie avec vigilance et solidarité. C'est une grande amie de la Tunisie. Quant à la non ingérence, on la demande à tout le monde...
http://www.leparisien.fr/international/ ... 216699.php
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Message par scorpion-rouge35 »

depuis qu'Ennahda a pris le pouvoir la Tunisie est en crise , vivement qu'ils partent pour le bien du pays .
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par anzar »

TUNISIE Le pays retient son souffle
Des milliers de manifestants ont investi les rues de Tunis et demandent la démission du Premier ministre et l'ouverture d'un dialogue national. Le gouvernement, réuni en conseil extraordinaire, devrait faire une annonce avant la fin de la journée.

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Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Tunis pour demander la démission du gouvernement, le 23 octobre 2013 - AFP/Fethi Belaid Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Tunis pour demander la démission du gouvernement, le 23 octobre 2013 - AFP/Fethi Belaid
A l’appel du mouvement Tamarod et des principales coalitions de l’opposition (Front populaire, Union pour la Tunisie, Front du salut national...) et de nombreuses associations de la société civile, des dizaines de milliers de Tunisiens et de Tunisiennes se sont rassemblés sur l’avenue Habib Bourguiba, en face du ministère de l’Intérieur, comme un certain 14 janvier 2011, jour qui a vu la fuite de Ben Ali et la chute de son régime, pour lancer le slogan rendu célèbre par la révolution tunisienne : "Dégage !", à la face du gouvernement issu des élections du 23 octobre 2011.
Ce gouvernement, on le sait, avait un mandat d’une année. Il est resté, à ce jour, deux ans, et s’accroche au pouvoir. Pire encore : le parti Ennahdha qui le domine est en train d’imposer ses hommes dans tous les rouages de l’Etat et de l’administration publique. C’est donc à un projet de retour de la dictature, islamiste cette fois, auquel les Tunisiens et, surtout, les Tunisiennes, font face aujourd’hui. En descendant crier "Dégage !", ils cherchent à récupérer leur révolution, dévoyée par les islamistes, à préserver leur liberté et à relancer le processus démocratique qu’ils ont cru avoir lancé par la révolution de janvier 2011.
Avec la descente à l'avenue Habib Bourguiba des membres des Ligues de protection de la révolution (LPR), des milices violentes au service d'Ennahdha, pour défendre la "légitimité du gouvernement", on avait craint des affrontements entre les deux parties.

Il y a eu des débuts d'escarmouches entre les LPR et les militants du Front populaire. Les forces de l'ordre sont intervenus et ont arrêté deux agresseurs appartenant au LPR, qui ont décidé de se retirer de l'avenue Habib Bourguiba. Ou, peut-être, ont-ils reçu des "instructions" en ce sens de leurs employeurs nahdhaouis !

Après le départ des LPR, la manifestation s'est déroulée dans le calme. On a même enregistré une fraternisation entre les manifestants et les agents de l'ordre au niveau du ministère de l'Intérieur. Les manifestants ont, par la suite, pris le chemin de la Kasbah, sur les hauteurs de Tunis, pour se rassembler de nouveau devant le Palais du Gouvernement, pour exiger la démission du gouvernement Ali Larayedh.

Kapitalis
| I.B.
http://www.courrierinternational.com/ar ... on-souffle
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par anzar »

Tunisie: le Premier ministre s’engage sur le «principe» d’une démission
AFP 22 octobre 2013 à 15:05 (Mis à jour : 23 octobre 2013 à 22:53)

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Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh donne une conférence de presse le 23 octobre 2013Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh donne une conférence de presse le 23 octobre 2013 (Photo Fethi Belaid. AFP)

Le Premier ministre islamiste tunisien s’est engagé mercredi sur «le principe» d’une démission du gouvernement dans l’espoir que cette concession suffira à lancer des négociations avec l’opposition pour sortir de trois mois de crise politique.

Parallèlement, la Tunisie a été endeuillée une nouvelle fois mercredi par des combats avec un groupe armé qui ont coûté la vie à six gendarmes, alors que l’essor d’une mouvance jihadiste ne cesse de déstabiliser le pays.

Le chef du gouvernement Ali Larayedh s’est exprimé en début de soirée, avec près de cinq heures de retard, alors que l’opposition attendait un engagement «franc» de sa part à démissionner avant de participer au «dialogue national» de sortie de crise prévue à l’origine en milieu d’après-midi.

«Nous réitérons aujourd’hui notre engagement sur le principe de renoncer au gouvernement dans le cadre de la complémentarité des différentes phases de la feuille de route» du dialogue national, a-t-il déclaré.

«Nous ne nous soumettrons à personne», a-t-il ajouté, en mettant seulement en avant «l’intérêt de la patrie».

De son côté, le président Moncef Marzouki a formulé des assurances similaires à la télévision.

«Le Premier ministre m’a assuré ce soir de nouveau qu’il ne reviendrait pas sur le principe d’une démission tant que l’Assemblée nationale constituante acceptait de designer une commission électorale indépendante (...) et achevait la Constitution», a-t-il dit.

L’opposition n’a pas réagi dans l’immédiat au discours du chef du gouvernement, si bien qu’il n’était pas clair si les négociations prévues ce mercredi allaient avoir lieu ou non.

La feuille de route rédigée par quatre médiateurs dont le puissant syndicat UGTT prévoit qu’un nouveau Premier ministre indépendant soit désigné par l’ensemble de la classe politique une semaine après le début du dialogue et qu’un cabinet de technocrates soit formé dans les deux semaines qui suivent. Le gouvernement est censé démissionner à l’issue de ce processus.

Mais parallèlement, l’opposition et le parti islamiste Ennahda au pouvoir doivent s’entendre sur le contenu de la nouvelle Constitution, dont l’élaboration est en panne, rédiger une loi électorale, former l’instance chargée d’organiser les élections et fixer le calendrier pour les prochains scrutins.

Mercredi, quelques milliers de militants de l’opposition ont manifesté dans le centre de Tunis pour réclamer le départ d’Ennahda. Dans la soirée, ils étaient encore quelques dizaines place de la Kasbah, où siège le gouvernement, certains y dressant même une tente.

De son côté, la presse ne cachait pas ses doutes quant aux chances de succès des négociations, dont le lancement prévu coïncide avec le deuxième anniversaire de l’élection de la Constituante, le premier scrutin libre de l’histoire tunisienne qui avait porté les islamistes d’Ennahda au pouvoir.

«Un dialogue national démarre le jour d’un anniversaire symbolique mais il part hypothéqué par la prédominance de la suspicion, de la duplicité de langage et l’ambiguïté des positions», assène Le Temps dans son éditorial.

«En train de vaincre le terrorisme»

Sur le front sécuritaire, six gendarmes et un combattant armé ont été tués dans des affrontements avec un groupe «terroriste» dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest), a confirmé M. Larayedh, précisant que les forces tunisiennes «pourchassaient» les autres assaillants.

«L’Etat tunisien est en train de vaincre le terrorisme (...) malgré les sacrifices», a-t-il assuré.

Un deuil national de trois jours a été décrété et l’UGTT a appelé à une grève générale jeudi dans la région de Sidi Bouzid.

Les nouveaux combats risquent cependant de compliquer encore la position des islamistes d’Ennahda et de leurs alliés, accusés par l’opposition d’avoir fait preuve de laxisme vis-à-vis de la mouvance jihadiste à qui ont été attribués les assassinats du député Mohamed Brahmi en juillet et de l’opposant Chokri Belaïd en février.

La semaine dernière déjà, deux gendarmes avaient été tués dans la région de Béja, à 70 km de Tunis. Si les autorités ont ensuite annoncé la mort de neuf «terroristes» dans une opération militaire, ces combats ont déclenché aussi une fronde au sein des forces de l’ordre.

Des dizaines de militants de syndicats de policiers ont chassé le président et le Premier ministre d’une cérémonie à la mémoire des gendarmes tués.

La Tunisie, berceau du printemps arabe, n’a plus d’institutions pérennes depuis près de trois ans faute de consensus sur la future Constitution.
AFP
http://www.liberation.fr/monde/2013/10/ ... nts_941802
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par anzar »

Tunisie : la crise politique tourne au chaos

LE MONDE | 24.10.2013 à 10h39 • Mis à jour le 24.10.2013 à 11h32 | Par Isabelle Mandraud (Tunis, envoyée spéciale)

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Des milliers de Tunisiens ont manifesté, mercredi 23 octobre, à Tunis pour réclamer la démission des islamistes au gouvernement.

Qui veut le chaos en Tunisie ? Quelle entreprise, quel réseau, s'emploie à déstabiliser le pays ? La question affleure sur les lèvres après la mort de six agents de la garde nationale tués mercredi 23 octobre, visés par des tirs alors qu'ils s'apprêtaient à investir une maison suspectée d'abriter un groupe armé à Sidi Ali Ben Aoun, près de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne.

Chaque tentative de parvenir à un terrain d'entente entre le gouvernement dominé par le parti islamiste Ennahda et l'opposition, chaque date symbolique, est désormais précédée d'un attentat ou d'affrontements meurtriers.

Le 6 février, l'assassinat politique dont a été victime Chokri Belaïd, opposant de gauche tué par balles à Tunis, a eu lieu alors que des négociations étaient engagées pour élargir la coalition au pouvoir formée par Ennahda, le Congrès pour la République, du président Moncef Marzouki, et Ettakatol, le parti du président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafar. Une loi « d'immunisation de la révolution » était aussi en préparation.

Le 25 juillet, date de la fête de la République tunisienne, alors que le chantier pour la rédaction d'une nouvelle Constitution ouvert depuis plus d'un an était sur le point de se refermer, un deuxième assassinat visait le député de gauche Mohamed Brahmi.

CHAQUE CAMP SE RENVOIE LA RESPONSABILITÉ DES VIOLENCES

Ce 23 octobre correspondait à la date anniversaire des premières élections organisées il y a tout juste deux ans après la chute de l'ancien régime de Zine El Abidine Ben Ali. C'était également le jour fixé pour l'ouverture du dialogue national censé trouver une issue à la profonde crise politique dans laquelle est plongée la Tunisie. C'est alors que la nouvelle de la mort des six agents de la garde nationale tués à Sidi Ali Ben Aoun a commencé à se répandre.

Lire : Tunisie : affrontements avec des islamistes près de Sidi Bouzid

Dans cette commune située au centre du pays, de nombreux salafistes se sont implantés. Deux d'entre eux auraient péri lors des affrontements. Un scénario quasi identique s'était déroulé, le 17 octobre, lorsque deux agents de la garde nationale ont été tués en tentant de pénétrer dans une autre maison à Goubellat, près de Béja, a 70 km de Tunis, faisant neuf morts du côté salafistes. Chacun de ces épisodes a ébranlé le pays et attisé les tensions. Et chaque camp se renvoie la responsabilité des violences.

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Un policier blessé, le 23 octobre à l'hôpital de Sidi Bouzid.

Il faut remonter le temps comme s'il s'agissait d'une éternité pour se souvenir que le 23 octobre 2011, les Tunisiens s'étaient rendus aux urnes dans une ambiance quasi euphorique. Le paysage est bien différent aujourd'hui et l'anniversaire des « premières élections libres » a été célébré ce mardi dans un climat haineux.

Dès le matin, près de 5 000 manifestants, dont de nombreux lycéens, se sont rassemblés sur l'avenue Habib-Bourguiba, la principale artère de Tunis, à l'appel des partis d'opposition pour réclamer la démission d'un gouvernement détesté. Dans la foule, les mots claquent comme des pierres jetées. On promet aux islamistes au pouvoir un prochain « retour en prison ». On conspue le nom du chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi qualifié d'« assassin ». On jure qu'il faut « en finir » avec ce pouvoir.

Lire : Tunisie : Ennahda s'engage à quitter le pouvoir fin octobre

Cheveux courts, vêtue d'un chemisier bleu pâle et d'un jean, Zohra, fonctionnaire au ministère de l'agriculture, ne cache pas son amertume. « Ils ont grandi dans un climat de tolérance », dit-elle en désignant des jeunes qui s'époumonent à crier « dégage » à l'intention du gouvernement. « Oui, oui, je parle bien d'avant, reprend-elle, l'époque de Ben Ali, c'était mieux. »

« Il faut que les islamistes quittent le pouvoir maintenant, sinon ils sont foutus », estime, guère plus conciliant, Nacer, un militant du parti d'opposition Al Massar. Toute la journée, mardi, la chaîne de télévision Nesma, qui avait, la veille, appelé dans un surprenant spot publicitaire à manifester avec l'opposition, n'a cessé de diffuser des nouvelles alarmistes sur des affrontements supposés dans plusieurs villes de Tunisie. Informations aussitôt démenties par le ministère de l'intérieur.

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Le premier ministre tunisien Ali Larayedh, le 23 octobre à Tunis.

Partir et céder la place à un gouvernement de technocrates, Ennahda s'y est engagé en signant au début du mois une « feuille de route » approuvée par les principaux partis réunis sous l'égide, notamment, de la puissante centrale syndicale UGTT. De plus en plus contestée, tandis que l'assemblée est paralysée depuis trois mois, la coalition au pouvoir n'a guère d'autre choix. Mais cet engagement pris sous la contrainte tarde à se concrétiser.

Lire : Le premier ministre tunisien s'engage sur le "principe" d'une démission



Attendue toute la journée, repoussée d'heure en heure, l'intervention du premier ministre a fini par avoir lieu mercredi en début de soirée. Dans une courte déclaration devant la presse, Ali Larayedh a réitéré l'engagement d'Ennahda « sur le principe de renoncer au gouvernement dans le cadre de la complémentarité des différentes phases de la feuille de route », tout en précisant : « nous ne nous soumettrons à personne ». Ces « phases » portent sur la démission du gouvernement sous trois semaines à compter de la date du démarrage du dialogue national en contrepartie de la promesse d'achever la Constitution, de rédiger la future loi électorale et de mettre sur pied la prochaine instance indépendante chargée de préparer le prochain scrutin.

Mercredi soir, le dialogue n'avait toujours pas commencé. Et à 20 heures, sur l'avenue Habib-Bourguiba, c'était au tour d'un millier de militants d'Ennahda d'investir les lieux. « La révolution, jusqu'au bout, Allah Akhbar ! », scandaient des manifestants très remontés en dénonçant les manipulations attribuées à des partisans de l'ancien régime. Quelques instants plus tard, le ministère de l'intérieur confirmait la mort par balle dans la soirée d'un autre policier, dans la région de Bizerte.
http://www.lemonde.fr/international/art ... _3210.html
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opmega
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par opmega »

Ali Larayedh , faut simplement le liquider comme il l'a fait pour BELAID et les autres..Ni plus, ni moins....Il a le sang de nos gars sur les mains, et complote avec Ghannouchi contre l'intégrité de la Tunisie et de sa société civile...Depuis leur avènement les belles régions littorales du Cap Bon sont à l'abandon, les hôtels autrefois bondés de touristes ou de locaux sont vides, les mauvaises herbes poussent partout, et des centaines de milliers de jeunes tunisiens souffrent....sacrifier ainsi comme ils l'ont fait un secteur aussi bénéficiaire dans le contexte actuel est un crime perfide. A quand un kaki couillu qui reprendrait les choses en main, et foutraient tous ces batards à la mer ou dans un cercueil...désolé les modos mais je peux plus les voir, à l'aéroport de Genève, j'ai failli en castrer un sur place avec son drapeau de la Fake Syrian Army !
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