El Moudjahidate nos Heroines / المجاهدات بطلا تنا

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geronimo
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El Moudjahidate nos Heroines / المجاهدات بطلا تنا

Message par geronimo »

El Moudjahidate nos heroines
J'ai ouvert se topic en hommage a nos Moudjahidate nos heroines,on peut poste ici photos témoignages et histoires
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geronimo
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Re: El Moudjahidate nos heroines المجاهدات بطلا تنا

Message par geronimo »

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Re: El Moudjahidate nos heroines المجاهدات بطلا تنا

Message par geronimo »

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Quelques noms célébrés de notre révolutions et du combat des femmes pour la libération de l’Algérie
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geronimo
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Re: El Moudjahidate nos heroines المجاهدات بطلا تنا

Message par geronimo »

Je commence a mon avis pas la plus celebre HASSIBA
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geronimo
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Re: El Moudjahidate nos heroines المجاهدات بطلا تنا

Message par geronimo »

La premier partie de la lettre de Hassiba
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AAF 2020
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Re: El Moudjahidate nos Heroines / المجاهدات بطلا تنا

Message par AAF 2020 »

"Les Algériennes du château d’Amboise", un témoignage édifiant sur les atrocités du système colonial
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PARIS- Une rencontre a été organisée vendredi soir au Centre culturel algérien (CCA) à Paris autour de l’ouvrage "Les Algériennes du Château d’Amboise" de Amel Chaouati, qui nous renseigne sur les conditions sanitaires déplorables imposées aux membres de la famille de l’émir Abdelkader en captivité en France et surtout sur les atrocités du système colonial contre les Algériens
L’ouvrage en question consacré à l’émir Abdelkader et à la famille de ce chef spirituel et militaire, héros de la résistance coloniale, dont les écrits constituent dans la mémoire collective les fondements de l’Etat moderne algérien, aborde surtout, un pan occulté de l’histoire de ce valeureux guerrier.
Celle-ci va au-delà de la dimension du héros de guerre et penseur soufi, pour dévoiler le versant humain de sa personnalité, celle d’un homme qui voulait sauver les siens d’une mort certaine, suite aux nombreuses années de captivité et de privation de liberté, imposée par la France coloniale.
En décembre 1848, après des combats courageux et acharnés contre l’armée française, l’émir Abdelkader se retrouve en captivité, lui et toute sa famille composée de quatre-vingt-dix-sept personnes dont vingt et une femmes, quinze enfants et de nombreux nourrissons, en France, où ils seront enfermés après une traversée très éprouvante.
Durant près de cinq ans, soit trois mois à Toulon, sept mois à Pau puis quatre ans au château d’Amboise, jusqu’à leur libération en 1852 où l’émir, et ce qui resta de sa suite, allaient s’exiler en Turquie avant de se rendre à Damas, l’enfermement fut loin d’être une villégiature, mais un véritable mouroir, où périrent vingt-cinq membres de la famille de l’émir, particulièrement des femmes et des enfants en bas âge.
L’auteur de l’ouvrage, psychologue de formation, a mis sept ans pour réunir les matériaux nécessaires à ce travail de recherche inédit pour revenir sur les traces de cet exil forcé et douloureux imposé à l’émir et sa famille, en épluchant les archives, parcourant les villes, enchaînant les voyages et les rencontres, interrogeant des sources édifiantes pour reconstituer ces fragments de vie.

Les souffrances endurées par ces femmes qui furent arrachées brutalement à leurs familles, leur pays, pour se retrouver transplantées dans des lieux qui leur sont totalement étrangers où elles furent recluses, et impuissantes, vu leurs enfants périrent, a particulièrement capté l’intérêt de Amel Chaouati.
Rendre hommage à ces oubliées de l’histoire
Dans son désir de rendre un hommage particulier à ces oubliées de l’histoire, l’auteur interpelle la mémoire collective et appelle au devoir de transmission de l’histoire pour que nul n’oublie ces femmes dont l’équilibre psychique et la santé physique furent sérieusement affectés et qui pour beaucoup payèrent de leur vie et de celle de leurs enfants en bas âge, nés pour la plupart en captivité.
Ces femmes avaient compris aussi qu’il fallait apprendre à survivre, à préserver leurs traditions de femmes arabes et musulmanes. Les prières, le ramadhan, les fêtes de l’Aïd, rythmaient le passage des années, marquées par un climat rude, l’exil, les séparations, et les deuils fréquents.
Puisant dans ses souvenirs et ses émotions, ou ses nombreuses rencontres, citant des passages de documents précis (rapports d’inspection, lettres) ou des passages de livres sur l’émir Abdelkader, Amel Chaouati, révèle que l’emprisonnement de l’émir Abdelkader et sa suite par la France coloniale fut traumatique pour tous et d’une violence psychologique importante.
Se présentant comme un journal de bord relatant la genèse et le déroulement des investigations de l’auteur, " Les Algériennes du château d’Amboise ", démontre que la situation géographique et la rareté des visites avaient aggravé leur isolement.
Les épreuves causées par la mort de plusieurs personnes, les conditions de leurs inhumations, la longue durée d’enfermement, ont été source de crise de folie et de nombreuses maladies somatiques pour les femmes plus que pour les hommes, rapporte l’auteur s’appuyant sur les archives recueillies durant des années.
"En écrivant ce livre, j’ai voulu rendre un hommage à ces oubliées de l’histoire, et compléter celui rendu par le plasticien algérien Rachid Koraichi", a confié Amel Chaouati au public.
Celui-ci, a-t-elle dit, avait créé dans le parc du château d’Amboise "Le jardin d’Orient", une installation cimetière, redonnant une individualité aux vingt-cinq personnes de la suite de l’émir enterrées dans une fosse commune, dont la mort n’avait jamais été enregistrée sur les registres d’état-civil, mais dont témoignait une stèle érigée en 1853 par les habitants d’Amboise.
http://www.aps.dz/fr/algerie/5060-les-a ... e-colonial
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anzar
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Re: El Moudjahidate nos Heroines / المجاهدات بطلا تنا

Message par anzar »

Médéa: décès de la moudjahida Evelyne Safir

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Par La Rédaction | 26/04/2014 | 15:04


La moudjahida Evelyne Safir est décédée, vendredi soir, à l’âge de 87 ans, en son domicile, à Médéa, a-t-on appris samedi auprès de ses proches. Evelyne Safir, épouse de feu le journaliste Abdelkader Safir, née Evelyne Lavalette, en 1927 à Alger, est issue d’une famille de Pieds-noirs, installée depuis trois générations en Algérie.

La défunte a grandi à Rouiba, banlieue est d’Alger. Elle adhéra, en 1951, à l’Association de la jeunesse algérienne pour l’action sociale (AJAAS), à travers laquelle elle va mener des actions de solidarité en faveur des populations rurales qui vont lui permettre de découvrir les conditions précaires dans lesquelles vivaient ces dernières.

L’auteure de « Juste algérienne », une autobiographie retraçant son parcours militant au sein du Front de libération nationale (FLN) et des institutions officielles du pays, rejoignait les rangs de la Révolution en 1955, où elle participe par le biais de l’AJAAS à l’impression clandestine d’une revue du FLN.

Evelyne Safir sera engagée, par la suite, comme agent de liaison, chargée de l’impression de tracts, du transport de matériel, de l’acheminement des colis spéciaux et de l’hébergement de certains grands chefs de la Révolution, parmi lesquels, Les colonel Ouamrane, Slimane Dehilis, Krim Belkacem, Larbi Ben M’hidi, Mohamed Seddik Benyahia, Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda.

Elle participa, en 1956, à l’impression du 1er numéro du journal « El-Moudjahid » et assura également la transcription du communiqué final du « Congrès de la Soummam », de l’ »Appel » à la grève des étudiants, ainsi que de la « Lettre » du chahid Zabana à ses parents, avant d’être guillotiné, en juin de la même année.

Arrêtée en novembre 1956 à Oran, lors d’une mission pour le compte de l’instance exécutive du FLN, elle sera jugée et incarcérée successivement à Oran, El-Asnam (Chlef) et El-Harrach (Alger). A sa sortie de prison, elle s’installa provisoirement en France, sous une fausse identité. Un séjour qui sera de courte durée, suite aux intimidations et menaces de mort proférée contre elle par des groupes extrémistes appartenant à l’organisation « La Main rouge », qui a précédé l’organisation criminelle « OAS » (Organisation de l’armée secrète).

Elle s’exila, pendant deux ans, en Suisse, puis regagna l’Algérie, à l’indépendance. Elle est élue à l’Assemblée constituante, puis à la première Assemblée nationale, en 1964, avant d’intégrer le ministère du Travail, en qualité de conseillère, avant d’ occuper le poste de directrice de l’Action sociale à Médéa, jusqu’à la fin des années 70. Retraitée, elle s’installe à Benchicao, à l’est de Médéa, avec son défunt époux, doyen des journalistes algériens, puis déménagea, pour des raisons sécuritaires, à Médéa, à partir de 1993 où elle passa le restant de sa vie.
http://www.algerie1.com/flash-dactu/med ... yne-safir/

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tayeb
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par tayeb »

Médéa: décès de la moudjahida Evelyne Safir
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La moudjahida Evelyne Safir est décédée, vendredi soir, à lÆâge de 87 ans, en son domicile, à Médéa, a-t-on appris samedi auprès de ses proches.


Evelyne Safir, épouse de feu le journaliste Abdelkader Safir, née Evelyne Lavalette, en 1927 à Alger, est issue d'une famille de Pieds-noirs, installée depuis trois générations en Algérie.

La défunte a grandi à Rouiba, banlieue est d'Alger. Elle adhéra, en 1951, à l'Association de la jeunesse algérienne pour l'action sociale (AJAAS), à travers laquelle elle va mener des actions de solidarité en faveur des populations rurales qui vont lui permettre de découvrir les conditions précaires dans lesquelles vivaient ces dernières.

L'auteure de "Juste algérienne", une autobiographie retraçant son parcours militant au sein du Front de libération nationale (FLN) et des institutions officielles du pays, rejoignait les rangs de la Révolution en 1955, où elle participe par le biais de l'AJAAS à l'impression clandestine dÆune revue du FLN.

Evelyne Safir sera engagée, par la suite, comme agent de liaison, chargée de l'impression de tracts, du transport de matériel, de l'acheminement des colis spéciaux et de l'hébergement de certains grands chefs de la Révolution, parmi lesquels, Les colonel Ouamrane, Slimane Dehilis, Krim Belkacem, Larbi Ben M'hidi, Mohamed Seddik Benyahia, Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda.

Elle participa, en 1956, à l'impression du 1er numéro du journal "El-Moudjahid" et assura également la transcription du communiqué final du "Congrès de la Soummam", de l'"Appel" à la grève des étudiants, ainsi que de la "Lettre" du chahid Zabana à ses parents, avant dÆêtre guillotiné, en juin de la même année.

Arrêtée en novembre 1956 à Oran, lors d'une mission pour le compte de l'instance exécutive du FLN, elle sera jugée et incarcérée successivement à Oran, El-Asnam (Chlef) et El-Harrach (Alger). A sa sortie de prison, elle s'installa provisoirement en France, sous une fausse identité.

Un séjour qui sera de courte durée, suite aux intimidations et menaces de mort proférée contre elle par des groupes extrémistes appartenant à l'organisation "La Main rouge", qui a précédé l'organisation criminelle "OAS" (Organisation de l'armée secrète). Elle s'exila, pendant deux ans, en Suisse, puis regagna lÆAlgérie, à l'indépendance.

Elle est élue à l'Assemblée constituante, puis à la première Assemblée nationale, en 1964, avant d'intégrer le ministère du Travail, en qualité de conseillère, avant d' occuper le poste de directrice de l'Action sociale à Médéa, jusqu'à la fin des années 70.

Retraitée, elle s'installe à Benchicao, à l'est de Médéa, avec son défunt époux, doyen des journalistes algériens, puis déménagea, pour des raisons sécuritaires, à Médéa, à partir de 1993 où elle passa le restant de sa vie.

http://www.elwatan.com/actualite/medea- ... 68_109.php
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anzar
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par anzar »

Son statut de Moudjahida à part entière a été reconnu depuis l'indépendance (voir la plaque dans le premier message) :arrow: viewtopic.php?f=15&t=1550
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draganov
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Message par draganov »

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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par numidia »

Reposez en paix Madame,
auprès de tous nos Martyrs, combattants de la cause nationale, d'hier et d'aujourd'hui
Allah yerham

N'oublions jamais leur combat
c'est à eux que nous devons notre souveraineté !

c'est à nous de la préserver, que Dieu nous en rende capable
Amin
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AAF 2020
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par AAF 2020 »

Les témoignages inédits de la Moudjahida Evelyne Lavalette
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Quelques semaines avant la célébration de son 85ème anniversaire, grâce à un coup de pouce de la Moudjahida Zoubida Amirat, nous avons pu retrouver et rencontrer cette algérienne d’origine européenne, Evelyne Safir Lavalette dans sa maison à Médéa.
Cette grande dame qui a vécu dans la simplicité totale avait fait partie de la délégation algérienne qui avait participé aux travaux à l’Unesco en 1963. A l’instar des authentiques combattants pour l’Indépendance d’une Algérie de Justice, fidèles au serment du 1er Novembre 1954, en l’occurrence Pierre Chaulet (décédé, ndlr), Annie Fiorio Steiner et bien d’autres, la native de Rouiba, Evelyne Lavalette nous a légué son précieux témoignage sur sa participation et son engagement pour son pays. Ses parents ignoraient totalement tout ce qu’elle faisait. Ils avaient découvert son adhésion à la Révolution une fois arrêtée par la police coloniale. Sa rencontre avec Drareni avait allumé sa flamme d’amour pour son pays jusqu’à ce qu’elle décède à son domicile à Médéa le vendredi dernier.
Au début des années 50, ses contacts se multipliaient avec Salah Louanchi, Mahfoud Keddache, Pierre Chaulet et bien entendu Draréni, dans le cadre des rencontres organisées par l’AJAAS (Association des Jeunes Algériens pour l’Action Sociale) qui se tenaient dans les auberges de jeunesse de Sidi Fredj, de Ain-Taya et de Birkhadem. L’AJAAS était constituée en grande majorité par les jeunes des scouts musulmans algériens et quelques jeunes algériens d’origine européenne. Benkhedda Benyoucef qu’elle appelait affectueusement Joseph lui confie les missions d’agent de liaison, entre Alger, Oran, Constantine.
La jeune et belle Evelyne Lavalette, allure européenne, issue d’un milieu social aisé, célibataire, intellectuelle, insoupçonnable, passait inaperçue auprès des forces de sécurité coloniales. Elle était consciente des risques encourus. Elle avait offert sa « tanière » aux lions de la Révolution. Son appartement avait abrité plusieurs réunions clandestines. Benkheda Benyoucef lui faisait confiance. « Joseph » détenait le double de clés de son appartement à Alger. Elle avait reçu les responsables de la Révolution selon ses témoignages, elle nous cite le Colonel Ouamrane, Colonel Si Sadek Dehiles, et bien d’autres.
« J’exécutais tout ce que me demandait Joseph » Comment elle trouvait l’un des héros de la Révolution Abane Ramdane lui demande-t-on, « c’est un homme franc, droit, sympathique, simple, nous répond-t-elle, d’ailleurs en rentrant chez moi, il m’avait dit, savez-vous ce que vous êtes en train de faire, je lui ai répondu que oui, et il s’installe avant l’arrivée de Benkheda, car je ne restais jamais à coté d’eux », nous précise-t-elle. L’autre héros de la Révolution, Larbi Ben M’Hidi, avait logé plusieurs fois chez elle. « Je me rappelle nous dit-elle, Larbi Ben M’Hidi qui pensait être hébergé chez une famille à Alger, avait été surpris de se voire accueillir par une jeune française qui vit seule ».
Après un court instant de silence, Evelyne Lavalette enchaine, « est-ce-que tu es majeure me demande Larbi Ben’Hidi, », « oui » je lui répondais. En nous relatant ses souvenirs, ses yeux pétillaient de bonheur. « Parce que si tu n’es pas majeure, je m’en vais tout de suite explique Ben M’Hidi. Je ne veux pas être impliqué avec une fille mineure dit-il, tu sais si on m’attrape chez toi, tu seras condamnée lourdement »indique-t-il. Une longue discussion s’installe avec l’un des héros de la Révolution entre elle et l’un des géants de la guerre de libération nationale nous confie Evelyne Lavalette, en attendant l’arrivée éventuelle de ses compagnons.
« Il y avait beaucoup de respects et de solidarité entre nous tous durant cette période », précise Evelyne Lavalette. Madame, décrivez-nous brièvement Larbi Ben M’Hidi lui demande-t-on. « Je vous dirai qu’il est d’une grande droiture, d’une grande simplicité, une volonté incroyable, un homme de grande valeur d’une pureté révolutionnaire, d’ailleurs c’est grâce à mes rencontres avec toutes ces personnes que je suis devenue ce que je suis aujourd’hui », ajoute-t-elle.
La moudjahida ne pouvait plus continuer à héberger les révolutionnaires algériens dans ce quartier habité par les européens, « il y avait en face de mon bâtiment, une femme française qui regardait de temps à autres le mouvement des personnes, surtout le Colonel Ouamrane qui venait avec ses vêtements des montagnes avec un couffin dans lequel était cachée son arme, nous précise-t-elle, alors je suis partie louer une maison au 35 rue Khelifa Boukhelfa, afin de pouvoir les accueillir, grâce à l’intervention d’un ami médecin qui s’appelait Pierre Roche », nous explique-t-elle.
Arrestations, tortures dans les prisons d’Oran, El-Harrach, Chlef, rencontres avec les moudjahidates dans les prisons, menaces des éléments de l’OAS rythmeront ses difficiles quotidiens jusqu’à l’Indépendance du pays. Un parcours dense et riche qui sera pérennisé sans aucun doute un jour, par l’écriture de la vraie Histoire de la Guerre d’Algérie. En dépit des tortures, Evelyne Lavalette n’a jamais dénoncé ses frères et les caches.
« Vous avez pu résister aux interrogatoires musclés et inhumains des policiers français », lui demande-t-on. « Vous savez que Benkheda m’avait appris un plan composé de beaucoup de mensonges nous dit-elle, en minimisant les choses et il insistait pour me dire de ne jamais se souvenir de ses faits », conclut-elle. Evelyne Lavalette la moudjahida devait assister à la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse organisée à Tipasa par l’Association des Journalistes de la wilaya. Elle appelle dans la matinée de ce 2 mai 2012 pour s’excuser, car son genou lui faisait mal.
Notre dernière rencontre avait eu lieu à la librairie de l’Hôtel Aurassi à Alger. « Ah, vous êtes le journaliste d’El-Watan, vous êtes venu chez moi à Médéa, n’est-ce-pas ? » nous interroge-t-elle. « Effectivement lui répond-t-on, mais je voudrai immortaliser ma rencontre avec vous encore Madame aujourd’hui », lui demande-t-on, « avec un grand plaisir et je vais d’ailleurs vous dédicacer mon livre », conclut-elle. Moins de 2 années plus tard, elle vient de nous quitter.
http://www.elwatan.com/hebdo/histoire/l ... 18_161.php

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Re: El Moudjahidate nos Heroines / المجاهدات بطلا تنا

Message par AAF 2020 »

Décès de la moudjahida Lucette Hadj-Ali à l'hôpital de la Seyne-sur-mer
La moudjahida Lucette Safia Hadj-Ali s'est éteinte, lundi matin à l'hôpital de la Seyne-sur-mer près de Toulon (France) , a-t-on appris lundi auprès de ses proches. La défunte, 93 ans, sera inhumée vendredi prochain à 14 h 30 au cimetière de la Seyne-sur mer.
Hospitalisée depuis environ un mois, Lucette Hadj-Ali était dans un état de grande faiblesse liée notamment à la disparition de ses plus chers amis, dont Henri Alleg, son ancien colègue de l'AFP des années quarante et la militante Fatma Téguia qu'elle chérissait profondément.
Epouse du poète militant Bachir Hadj-Ali disparu en 1991, cette Algérienne de quatrième génération avait consacré sa vie aux combats patriotiques de son pays.
Née à Oran en 1920, Lucette Hadj-Ali était la fille du docteur Jean-marie Larribère, pionnier de l'accouchement sans douleur qui lui a inculqué "le sens de la justice sociale et de l'intégrité morale " aimait-elle à souligner.
En découvrant lors de son installation à Alger en 1942, la condition infra-humaine des Algériens, elle s'engage, alors étudiante à la fac d'Alger, dans la lutte pour leur émancipation du joug colonial.
Très impliquée dans les luttes pour la scolarisation des enfants des "indigènes" et de leur prise en charge sanitaire, elle a également à son actif un riche parcours de journaliste au sein de différents organes dont Liberté, Femme d'Algérie et Alger Républicain.
Après le déclenchement de la Révolution algérienne, elle a fait partie des premiers noyaux des Combattants de la libération (CDL) créé en 1955 et a été agent de liaison entre le FLN et le PCA dans les années 1950.
Après 1962, elle a été de toutes les luttes de son pays pour le progrès, la démocratie et la justice sociale. Durant la décennie noire, elle a été obligée de quitter sa chère patrie où elle était menacée de mort par les terroristes. Elle a alors vécu à la Seyne-sur-mer, entourée de ses deux fils Pierre et Jean Manaranche et de ses nombreux amis.
Pour témoigner de ce parcours héroïque, elle a , à la demande insistante de ses amis, publié en 2011, un modeste récit autobiographique "Itinéraire d'une militante algérienne".
http://www.elwatan.com/actualite/deces- ... 16_109.php
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anzar
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Re: El Moudjahidate nos Heroines / المجاهدات بطلا تنا

Message par anzar »

Allah yerhamha, et une pensée également au grand militant qu'était Bachir Hadj Ali allah yerahmou
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Message par scorpion-rouge35 »

Allah yerhamha , la famille révolutionnaire se réduit de jour en jour dans l'indifférence de l’état malheureusement .
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