Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

De l'époque numide aux temps modernes.
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AAF 2020
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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

Message par AAF 2020 »

La Bataille de Souk Ahras (avril-mai 1958);L’ALN face à six bataillons d’infanterie, 4 régiments paras et un groupement blindé
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C’était une grande bataille par l’intensité des combats, le courage des éléments de l’ALN, face à l’ampleur des moyens déployés par l’ennemi, tant aériens que terrestres.

Elle est racontée par M. Aït Mehdi dit « Si Mokrane », un officier de l’ALN en Wilaya III appelé à rejoindre à partir de la base de l’est en Tunisie, le commandement de la Wilaya III. L’ALN, forte de près de 1300 hommes fit une démonstration de courage et d’abnégation. Devant l’inégalité des forces et l’incertitude de rejoindre leur zone, les moudjahidine durent se battre comme des lions. Nombreux sont ceux qui sont tombés au champ d’honneur. Les Français ont eux aussi eu des pertes énormes. La cause, l’expérience des hommes et des chefs de l’Armée nationale qui, malgré un terrain peu favorable, surent l’utiliser au mieux en recherchant d’abord la dispersion créant ainsi plusieurs points d’ancrage et obligeant l’ennemi à disloquer son commandement et ses liaisons. Pour l’ALN, les pertes s’expliquent tout autant par la violence des combats que la qualité des troupes ennemies, mais le gros de nos pertes est incontestablement dû aux frappes aériennes et à l’artillerie. Mais la tactique de l’ALN et la rage de réussir le passage ont permis aux moudjahidine de faire durer les combats pendant près de 8 jours, du 27 avril au 3 mai. A nos 1.300 djounoud, l’Armée française opposa 6 bataillons d’infanterie, 4 régiments paras, 1 groupement blindé et un appui feu aérien et d’artillerie. L’ALN s’est battu à 1 contre 12. Le franchissement de la ligne Morice se faisait un par un par nuit très noire. Un passage était creusé sous le premier réseau électrifié qu’il fallait emprunter en rampant et en s’aplatissant au maximum dans la flaque d’eau qui inondait les lieux. Les djounoud de l’ALN étaient déjà exposés à la mort, une mort atroce par électrocution en franchissant le réseau des barbelés. Lorsqu’un membre du groupe est pris « le corps est tiré pour libérer le passage », raconte Si Mokrane. A l’aide d’une canne tenue par l’éclaireur. Et des fois, ce n’est pas, malheureusement un corps seulement qui est ainsi retiré, selon lui. Et une fois le passage du premier réseau achevé, il y avait un second à franchir alors que les chars arrivaient balayant de leurs projecteurs la zone.La bataille de Souk Ahras, c’est l’histoire de ces périlleux combats contre l’ennemi, pour assurer coûte que coûte les liaisons et ravitaillement en armes des maquis, les difficiles et très risquées opérations de franchissement des frontières. Lors de la bataille de Souk Ahras, les corps à corps étaient fréquents, les assauts repoussés et renouvelés pour rompre des encerclements se sont succédé, marqués parfois par des ruses et des simulations efficaces. L’absence de prisonniers atteste de la détermination des djounoud de l’ALN et de leur foi dans la cause de l’indépendance.
DES ÉPREUVES DURES POUR ASSURER LE FRANCHISSEMENT DES FRONTIÈRES
Déjà le déplacement à travers la frontière est une très grande épreuve. M Aït Mehdi raconte : « Nous faisions de longues étapes, parfois presque au pas de gymnastique de façon à arriver en lieu sûr avant le lever du jour. Nous manquions de sommeil. Il m’est arrivé de dormir en marchant l’espace d’un moment sans pour autant perdre mes réflexes. C’est inimaginable. Nous avions parfois les pieds en sang car les jours de repos étaient inexistants et pour nous soulager, nous utilisions une plante appelée « Maghramane » dont nous mettions les feuilles sous la plante des pieds à l’intérieur des pataugas jusqu’à ce qu’elle perde ses effets. Cette plante cicatrisait la peau, la rendait un peu plus dure, réduisait la transpiration et soulageait la douleur (…). Certaines étapes étaient dures, car nous marchions à travers les maquis en dehors des sentiers pour éviter les endroits à risques, parfois accompagnés de gros orages où la nuit était tellement noire, le vent réellement fort qu’il fallait se coller les uns aux autres. Nous dormions parfois dehors, tantôt dans des refuges aménagés par des moudjahidine en zones interdites et aussi chez l’habitant. Même fatigués, la foi nous transformait au point où nos comportements d’endurance et de courage étaient invraisemblables. Quel potentiel de réserve chez l’être humain lorsque celui-ci est tenu par un idéal, par la foi ».
http://www.horizons-dz.com/?L-ALN-face- ... taillons-d
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geronimo
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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

Message par geronimo »

C'est toujours un plaisir de lire les nouvelles de notre histoire la glorieuse celle faite par des hommes et femmes qui avaient pour but la libertaire et porte très haut se pays,a chaque instants les souvenirs de nos martyres nos chouhadas nos Moudjahidines surgissent et sont toujours parmi nous,et qui nous rappelles de porte l'Algerie haut et qu'on doit jamais oublie la promesse données a nos ancêtres pour que vive l’Algérie libre,et ces grâce aux héros de la résistance que nous sommes la ,gloire a nos martyres
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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

Message par scorpion-rouge35 »

Dommage qu'il n'es pas beaucoup de recis de ce type de la guerre de libération sur comment nos combatant s'ensorte avec si peut de moyens .

on notre ça
pour nous soulager, nous utilisions une plante appelée « Maghramane » dont nous mettions les feuilles sous la plante des pieds à l’intérieur des pataugas jusqu’à ce qu’elle perde ses effets. Cette plante cicatrisait la peau, la rendait un peu plus dure, réduisait la transpiration et soulageait la douleur
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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

Message par l'adjudant/chef »

Stéthoscope dans une main, le fusil dans l’autre
Le colonel Youcef Khatib, dit Si Hassen

Youcef Khatib restera incontestablement l’une des figures emblématiques de la Révolution et de la Wilaya IV durant la Guerre de libération nationale aux côtés de Rabah Bitat, de Si M’Hamed Bouguerra, de Bounaâma et de bien d’autres.

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Ce fils de Chlef, né en novembre 1932 dans une famille très modeste, était bien parti pour réussir sa scolarité malgré le dénuement dans lequel se trouvaient les Algériens soumis à une colonisation française des plus féroces.

Il réussit admirablement ses passages durant toutes les phases de ses études accomplies quasi totalement dans sa ville natale jusqu’ à la seconde partie du baccalauréat qu’il décrochera haut la main au lycée Bugeaud, actuellement Emir-Abdelkader de Bab El Oued. Ce sésame à la main, il s’inscrit à la faculté pour poursuivre des études en médecine dans un contexte marqué par le déclenchement de la guerre de Libération nationale.

L’étudiant qui s’est abreuvé, adolescent, de l’école du patriotisme dans les rangs des scouts musulmans algériens, ne pouvait donc rester insensible aux événements de sa patrie. Il commença par militer dans une cellule d’étudiants.

Sous la houlette du professeur Nekkache, Khatib et ses compagnons allaient recevoir une formation accélérée dans la petite chirurgie et le secourisme. Les responsables du Front de l’époque les préparaient déjà à rejoindre le maquis à la moindre opportunité.

Et cette opportunité se présentera le 19 mai 1956 avec la grève des étudiants qui amènera l’étudiant de Chlef à prendre place, avec peu d’universitaires, certes, mais beaucoup de lycéens et de collégiens dans les wagons du train tracté par la locomotive du Front de libération nationale (FLN) qui mène à la gare de la Liberté. Youcef attendait cet instant avec impatience. Le moment venu, il était sur le terrain de la contestation, participant activement aux côtés des siens à concrétiser l’appel de l’Union générale des étudiants musulmans d’Algérie (Ugema) à une grève illimitée et à rejoindre le FLN. Quand bien même il ne militait pas au sein de cette organisation estudiantine, il était fidèle à ce rendez-vous historique. Un événement d’une grande portée qui allait bouleverser la vie de Khatib qui se retrouvera dans un tout autre campus que celui de la faculté, à savoir le maquis.

Contrairement à l’Université, ce campus comportait un seul module qui se jouait sur le terrain et à ne pas rater : libérer le pays ou rejoindre le lot des premiers chouhada qui ont inscrit depuis deux ans leurs noms sur l’autel du sacrifice.

Il se retrouvera dans la Wilaya IV, celle du Centre qui s’étend à l’est jusqu’ aux confins de Bouira et à l’ouest aux vastes plaines de Chlef, avec la responsabilité du service de la santé, bourlinguant d’une zone à l’autre, stéthoscope dans une main et le fusil dans l’autre. Et Dieu seul sait combien de fois il avait frôlé la mort avec ses compagnons à qui on colle aujourd’hui le nom de rescapés, tant la faucheuse les guettait à tout moment dans tous leurs déplacements. Des déplacements rendus nécessaires pour prêter main-forte ici, pour fuir les bombardements massifs des djebels et des zones rurales par là, à la recherche de refuges plus sécurisants.

Assumant ce risque, Khatib poursuivait sa mission, d’autant plus qu’il allait endosser de nouvelles responsabilités, notamment à partir de février 1959 en devenant, d’abord dans sa wilaya, responsable politico-militaire de la zone 3 avec le grade de capitaine, puis en 1960 en étant membre de son conseil en devenant commandant pour finir colonel après avoir assuré, en 1961 collégialement sa direction après la mort de son premier responsable, le commandant Si Mohamed, de son vrai nom Djillali Bounaâma. Une juste consécration pour les efforts que n’a cessé de déployer Si Hassan, son nom de guerre, depuis qu’il a rejoint le front.

A l’indépendance, la Wilaya IV, à sa tête Si Hassen, a multiplié vainement ses gestes d’apaisement et de bonne volonté pour éviter la cassure et la guerre fratricide dans la course au pouvoir.

Le colonel enlèvera majestueusement sa vareuse et ses galons pour reprendre ses études de médecine et devenir chirurgien tout en étant à l’écoute des pulsations de la société et des événements que traverse son pays. Après l’ouverture démocratique, il sera candidat à l’élection présidentielle de 1999, mais finira par jeter l’éponge bien avant le jour du scrutin pour se consacrer à la Fondation sur la mémoire de la Wilaya IV qu’il créera en 2001 dont l’objectif principal est de collecter des témoignages historiques et d’en faire une base de données.

Notre rencontre avec Si Hassan dans le siège de la Fondation nous a permis de connaître le profil d’un historique d’une très grande modestie qui dissèque les pages du passé historique de sa wilaya, selon ce qu’il a vécu et non sur la base de ce que racontent les uns et les autres. Il n’est pas de ce genre de tribun aux envolées lyriques ou véhémentes pour faire acte d’héroïsme en tirant à lui la couverture des hauts faits d’armes ou raconter des choses auxquelles il n’a pas été acteur. Bien au contraire, se dégagent de son discours une sérénité, une sagesse et une pédagogie dans la chronologie des événements qui ont émaillé la Wilaya IV, tout en associant à ses interventions ses compagnons d’armes, notamment Mustapha Tounsi, auteur du livre Il était une fois la Wilaya IV, itinéraire d’un rescapé. C’est dire que la collégialité coule dans les veines de Si Hassan même au crépuscule de sa vie!
Par Brahim BENSEFIA, mai 2012.
c'est pas l'arme qui tue mais l'être humaine qui tir sur la gâchette

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Message par AAF 2020 »

Témoignage de l’ex-officier de l’ALN Yaha Abdelhafidh à Tizi Ouzou
“Au nom de l’histoire, il faut dire toutes les vérités”
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Abdelhafidh Yaha, officier bien connu de l’ALN, a été assailli par une nombreuse foule jeudi dernier à la librairie Multilivres Cheikh-Omar de Tizi Ouzou, et ce, à l’occasion de la vente-dédicace de son dernier livre intitulé Au cœur des maquis en Kabylie : mon combat pour l’indépendance de l’Algérie paru aux éditions Inas.

C’est dans une ambiance chaleureuse et conviviale que des centaines de citoyens se sont arraché le livre de Yaha, formant une véritable procession humaine pour partager cet élan de sympathie et aspirer à des photos-souvenir avec le vieux baroudeur de la Wilaya III qui jouit d’une grande estime populaire en Kabylie. “Pour moi, c’est un véritable raz-de-marée émotionnel, puisque j’ai eu l’honneur de rencontrer beaucoup de monde lors de cette séance-dédicace à Tizi Ouzou.
C’est un immense bonheur, puisque je me sens véritablement en famille et dans un environnement de confiance auprès des gens que j’aime et qui m’ont beaucoup rappelé ma jeunesse”, dira Abdelhafidh Yaha. Et d’ajouter : “Je suis monté au maquis très jeune dans la région de Aïn El-Hammam sous la houlette du chef de secteur Marzouk Aït Ouamara, dit Si Abdallah. La population nous a soutenus. Les hommes et les femmes unis ont lutté ensemble.
Et je peux dire que l’émancipation de la femme a commencé dans les maquis. C’est grâce à elles que nous avons pu poursuivre le combat.” Dans ce bel ouvrage d’histoire, il raconte les événements de la guerre d’Algérie, de l’intérieur, sur le terrain, dans les montagnes escarpées de Kabylie, là-haut vers le Djurdjura.
Dans ce premier livre qui retrace l’histoire de la Révolution pratiquement de 1948 jusqu’à 1962, l'auteur revient sur ses premiers pas au maquis, son enfance dans les rudes montagnes de Kabylie, sa formation militante très tôt indépendantiste et ses combats contre l'armée française dans la Wilaya III. Il évoque les revers infligés à l’ennemi, la solitude des djebels, la mort atroce au quotidien. Il décrit aussi les querelles internes qui ont miné le Gouvernement provisoire de la République algérienne jusqu'à la conférence de Tripoli de mi-juin 1962 où le clan d'Ahmed Ben Bella et du colonel Houari Boumediene – le FLN extérieur – avait évincé la résistance intérieure pour imposer un pouvoir sans partage à la tête du pays, qui avait retrouvé son indépendance malheureusement confisquée. Un témoignage d'un acteur de premier plan. Avec sa modestie légendaire, Yaha Abdelhafidh parle également de ces héros anonymes qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et la patrie. Avec une grande lucidité, il remue sa mémoire pour dire tout le mal qu’il pense de ces atrocités et des luttes intestines qui ont dénaturé la Révolution.
Et de s’interroger en silence : “L’Algérie, qui a fait tant de sacrifices, peut-elle se résigner aujourd’hui à être une pourvoyeuse de harraga désespérés ?” Né en 1933 à Takhlijt Ath Atsou, un hameau de la région d’Illilten en Haute-Kabylie, dans une famille très tôt mobilisée contre la colonisation française, celui que l’on a toujours appelé l’“Officier Si L’hafidh” a été l’un des membres fondateurs du Front des forces socialistes (FFS) aux côtés de Hocine Aït Ahmed, avant de prendre du recul pour des positions politiques divergentes. Fin 1965, il part en exil où il poursuit sa lutte politique. Il ne rentrera en Algérie qu’en 1989. “Tous les acteurs de la guerre de Libération doivent laisser des témoignages pour dire toute la vérité et écrire l’histoire, car de nombreux compagnons d’armes sont malheureusement partis en emportant bien des secrets qui auraient pu apporter tant d’éclairages sur le combat héroïque de la glorieuse Armée de libération nationale, mais aussi sur les luttes de clans qui ont miné la résistance algérienne à l’intérieur des maquis comme au-delà de nos frontières”, conclut le brave Si L’hafidh, qui promet d’autres témoignages tout aussi émouvants et d’autres révélations fracassantes dans un prochain ouvrage.
http://www.liberte-algerie.com/algerie- ... zou-178806

colonel chaabani
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Message par colonel chaabani »

Le 23 février 1957, arrestation de Labi Ben M'hidi

Conversation avec Bigeard dans le bureau de ce dernier :

Bigeard : Pour gagner il faut que vous soyez solidaires et unis, entre Algériens. C'est loin d'être le cas. Il y a beaucoup de désaccords dans vos rangs. Le peuple no plus n'est pas tout entier derrière vous.
Ben M'hidi : Tout va rentrer dans l'ordre. Les questions de personnes ne comptent pas. Le FLN a ouvert la porte aux autres partis pour constituer un seul front. Le caractère démocratique sera essentiel demain pour le pays et a commencé aujourd'hui au sein du FLN.
Bigeard : Mais votre démarche ne fonctionne pas. Vous demandez aux divers partis d'abandonner leur identité. C'est impossible. Et le problème entre Berbères et Arabes, qu'en faites vous ?
Ben M'hidi : Les rivalités arabo-berbère ne comptent pas. Seule compte une Nation algérienne libre et démocratique. L'exécutif agit pour le peuple et devra agir, une fois le pays libéré avec et par le peuple avec toutes ses composantes, sinon pas de salut pour la Nation. Il faut rendre la population algérienne unifié et libre, même si c'est malgré elle. Et ça, nous avons commencé à le faire.
Bigeard : Vous êtes un idéaliste. Vous savez bien que la population, quand elle vous suit, le fait sous la pression.
Ben M'hidi : La guerre couvre l'ensemble du territoire et toute la population doit y participer. C'est son avenir de liberté qui est en jeu.
Bigeard : Je comprends votre lutte, lui dis-je, mais je ne peux pas admettre de vous voir massacrer par les bombes des femmes, des jeunes filles, des gosses qui meurent à cause de vous ou qui survivent les jambes ou les bras arrachés.
Ben M'hidi : C'est vous qui en êtes responsables, répond-il. Il est temps que la minorité européenne reconnaisse notre droit à la liberté. Que la France quitte l'Algérie, et tout cela s'arrêtera. Une bombe, au fond vaut mieux que cent discours. Les combats dans le Djebel, personne ne s'en préoccupe, mais une bombe au coeur d'Alger, ça fait la une dans tous les journaux, à Paris, New York ou Moscou. La lutte armée n'est pas une fin, c'est simplement un moyens de parvenir à nos buts.
Bigeard : m'expose sa théorie avec un courage qui force le respect.
Le 5 mars 1957, Ben M'hidi est lâchement assassiné par les paras.
extrait du livre " ma vie pour la France " le livre testament du général Bigeard .

Allah yerham chouhadas.

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Message par AAF 2020 »

Il y a 30 ans, la mort tragique de Seddik Benyahia et de ses compagnons
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Evoquer aujourd’hui la mort de Benyahia et de ses compagnons relève presque de la catharsis pour moi.
Durant 30 ans, sa disparition me paraissait une énigme irrésolue. Elle le demeure, tant l’enquête sur l’accident tragique qui l’a emporté a un relent d’inachèvement. Mais en parler, c’est un tant soit peu soulager une mémoire jusque-là travaillée par l’ampleur d’une attaque en somme contre l’Algérie, alors disposée à intercéder pour le règlement du conflit irano-irakien. Car, c’est dans ce contexte que l’avion transportant Benyahia et sa délégation à destination de Téhéran fut abattu. Mais d’abord, de Benyahia, il était écrit que son destin serait tragique. N’a-t-il pas échappé miraculeusement à la mort dans le crash, en pleine brousse, de l’avion qui le transportait à Bamako le 30 mai 1981 ? La nouvelle que m’annonçait M. Goudjil, ministre des Transports, le lendemain matin, était celle de son décès, l’épave de l’avion n’ayant pas été retrouvée à l’heure où il me parlait.
http://www.elwatan.com/hebdo/histoire/i ... 89_161.php

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Message par AAF 2020 »

La bataille du Grand Erg occidental (octobre-décembre 1957)
L’enjeu pétrolier était déjà au centre de la guerre d’Algérie
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“Quand on dit que l’histoire de l’Algérie n’est pas écrite, c’est vrai. Quelque part, on a voulu laisser mourir l’histoire de ce pays car on n’a pas donné la parole à ceux qui l’ont faite.”

C’est en ces termes que Me Fatma-Zohra Benbraham, avocate des grandes causes nationales, s’est exprimée lors de la conférence de presse organisée par le Forum d’El Moudjahid en collaboration avec le Dr Smaïl Boulbina sur la bataille du Grand Erg occidental qui s’est déroulée du 15 octobre au 21 décembre 1957. Un évènement méconnu de beaucoup de citoyens mais qui a pourtant marqué un pan de la Révolution algérienne sur plus d’un volet.
On ne saura, en effet, témoignages à l’appui, rendre à cette bataille l’importance qui lui est due tant la portée du fait sur le plan national au moment où l’administration coloniale tentait par tous les moyens d’étouffer la révolte du peuple par les armes en la limitant à quelques régions du Nord.
http://www.liberte-algerie.com/actualit ... 957-180693

Sifax
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Message par Sifax »

La bataille de Chellata (27 juin 1857) : six tribus kabyles repoussent l’armée française (27/06/2012, APS)

Il y a 155 ans, soit le 27 juin 1857, six tribus de la région de Chellata, repoussent les troupes de l’armée française qui tentaient de pénétrer dans cette région de la Kabylie à partir d’Akbou, sur le versant sud du Djurdjura.

Cette grande bataille populaire a été commémorée ce mercredi par des descendants des valeureux résistants à l’occupation française, notamment par deux citoyens du village Mzeguene, en l’occurrence Me Allaoua Amghar, avocat et fils de chahid et Arezki Mesboua, ancien moudjahid, dans la commune d’Illoula Oumalou située à l’extrême sud-est de la wilaya de Tizi-Ouzou.

Un moment de ressourcement au niveau du lieu-dit Achedhadh N’Tizibart, un pic qui culmine à 1.700 mètres, surplombant le col de Chellata qui offre une vue panoramique sur la dorsale du Djurdjura d’où se détache le pic d’Azrou n’Thour. Un site aujourd’hui calme mais qui a résonné à l’époque des cliquetis des sabres et autres épées et des détonations des mousquets et autres obusiers ainsi que des râles des blessés à mort.

Le samedi 27 juin 1857, les habitants des villages Mezguene et Ath laaziz, qui ont été informés de l’avancée des troupes françaises qui voulaient installer un camp au niveau du col de Chellata, lancent un appel aux archs voisins afin de leur demander leur aide pour repousser les colonisateurs, raconte Arezki Mesboua, en se référant à des archives de l’armée française qui parlent de cette bataille et aux témoignages transmis de générations en générations par ceux qui ont vécu cet événement historique.

Six tribus (ou archs) ont répondu à l’appel, à savoir, Ath Ziki, Ath yedjer, Ath Yetsouragh, Ath Mlikech et celle d’Illoulen dont dépendent les villages Mzeguene et Ath Laaziz, en envoyant des hommes armés. Ces derniers sont dirigés par sept chefs de guerre dont Agougam Amghar, un armurier de Mzeguene et youcef ath Mesbah du même village. « La division Maissiat était à peine installée dans son camp de Chellata que ses avants postes avaient à lutter contre de nombreux tirailleurs fournis par les tribus voisines », note, à cet égard, un document français de l’époque.

Cette bataille qui a opposé les six tribus aux forces d’occupation françaises, composées du 70e tirailleurs indigènes, du 3e tirailleurs indigènes, du 4e escadron de spahis, de 4 mortiers et un obusier, a duré toute la matinée et les soldats français ont dû battre en retraite vers 14 heures. Durant cette bataille, 21 résistants ont trouvé la mort et 51 autres ont été blessés. Du coté français il y a eu quatre blessés graves et sept autres blessés légers, dont le lieutenant Geney et les canonniers Gasc, cormerie et Barreau.

Les soldats français se vengent en brûlant les villages des résistants

Après cette cuisante défaite, les soldats français se replient dans leur camp et décident de détruire les deux villages qui leur ont tenu tête, à savoir Mzeguene et Ath Laaziz. Le 29 juin 1857 à 05 heure du matin, ils s’attaquent au village Mzeguene, situé à 600 mètres du lieu de la bataille et lancent l’opération visant sa destruction.

Une opération qui a rencontré une forte résistance des villageois qui ont barricadé l’entrée principale du village et posté des hommes partout pour défendre leur hameau qui comptait à l’époque environ 200 âmes. Six autres barricades ont été placées sur la route principale du village pour freiner l’avancée des Français et donner le temps aux villageois de fuir vers le village Ath Laaziz, situé à 3 km.

« Les villageois (…) qui luttaient avec acharnement, étaient embusqués en force dans les ravins et ouvraient un feu nourri et meurtrier », notait également le même document qui signale que cette attaque s’est soldée par quatre morts et trente blessés dont neuf officiers parmi les Français. Le lendemain 30 juin, une autre expédition punitive est menée contre le village Ath Laaziz qui a été, à son tour, détruit et brûlé.
http://www.algerie1.com/actualite/la-ba ... francaise/

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Message par AAF 2020 »

Le 26 juin 2005 nous quittait Tayeb Boulahrouf: Le gentleman de la diplomatie de guerre
Les titres ne sont que la décoration des sots, les grands hommes n’ont besoin que de leur nom.» Frédéric II

C’est une grande figure de la révolution qui disparaît, un militant de la première heure… Représentant du GPRA en Italie et en Suisse, il a tissé des relations utiles avec nombre de représentants et de personnalités de l’opinion publique en Italie et en Suisse. Et c’est par son intermédiaire que le gouvernement helvétique a présenté ses bons offices entre le gouvernement français et le gouvernement algérien en vue des négociations d’Evian. Il était à l’origine des contacts et a fait partie de la délégation», témoignait Réda Malek lors du décès de Tayeb Boulahrouf le 26 juin 2005 à Alger.
http://www.elwatan.com/hebdo/portrait/l ... 14_164.php

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Message par AAF 2020 »

Si Mohand Oulhadj : un moudjahid qui a eu le privilège de hisser le drapeau algérien à Sidi Fredj
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ALGER - Il avait eu l’honneur et le privilège d’être choisi par la wilaya IV pour accomplir l’acte attendu, par le peuple Algérien, pendant 132 ans de colonialisme. Il s’agit du Colonel Si Mohand Oulhadj, de son vrai nom Akli Mokrane qui avait hissé officiellement l’emblème national de l’Algérie libre et indépendante à Sidi Fredj (à l’ouest d’Alger).

Issu de la wilaya III, le colonel Si Mohand Oulhadj avait, en effet, le 3 juillet 1962, hissé les couleurs de la nation, à la gloire d’un million et demi de martyrs, à l’endroit même où a eu lieu le 1er débarquement des troupes d’occupation françaises, le 14 juin 1830, en présence de ses pairs ainsi que de la maman du colonel chahid Didouche Mourad.
http://www.aps.dz/Si-Mohand-Oulhadj-un- ... d-qui.html

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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

Message par AAF 2020 »

AMIROUCHE, LA BLEUITE ET LE COMPLOT DES OFFICIERS LIBRES: Mémoires d'outre-tombe de Si Mokrane Aït Mehdi
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Il y a eu des dérives, il ne faut pas avoir honte de les dire, les faits ne seront jamais travestis car pour moi et je me répète: écrire c'est dire vrai et préserver de l'oubli», atteste M. Aït Mehdi.
Portant le titre révélateur, «Le dur et invraisemblable parcours d'un com battant», cet ouvrage paru avant-hier aux éditions Rafar n'est pas un simple livre écrit pour enjoliver l'Histoire. Cest un témoignage cru sur la guerre de Libération nationale. Il tombe à pic avec les festivités du Cinquantenaire auxquelles n'assistera pas hélas! son auteur Aït-Mehdi Mohand Amokrane, dit Si Mokrane, qui nous a quittés en juin 2011. D'une rigueur morale irréprochable déjà de son vivant, Si Mokrane a planté le décor dès les premières lignes de l'introduction de ses 255 pages. «La vérité sera le principe directeur de cette narration d'un événement dont la portée aura été considérable dans le monde et dont l'issue aura été à la mesure du sacrifice des enfants de ce peuple». Ce principe étant entendu, Si Mokrane va plus loin.
http://www.lexpressiondz.com/actualite/ ... mehdi.html

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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

Message par AAF 2020 »

LA JOURNÉE DU 5 JUILLET 1962 À SIDI FREDJ: Le commandant Lakhdar Bouragaâ raconte
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«Je me rappelle que le colonel Mohand Oulhadj pour la Wilaya III, a fait un discours en sa qualité de doyen», se souvient le commandant de la Wilaya IV.
Le coup d'envoi officiel des festivités du Cinquantenaire de l'Indépendance aura lieu à Sidi Fredj, lieu où l'Armée coloniale avait débarqué en 1830
http://www.lexpressiondz.com/actualite/ ... conte.html

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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

Message par AAF 2020 »

Alger le 4 juillet 1962 : La déclaration de Benkhedda président du GPRA
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Après un long séjour imposé par les nécessités de la guerre, le Gouvernement provisoire de la République algérienne, détenteur de la souveraineté nationale, rejoint le sol algérien au moment où notre patrie accède à l’indépendance.
Ces trente-deux ans d’occupation coloniale prennent fin. Ces trente deux ans de lutte héroïque, de sacrifices incalculables et de souffrances, sept ans et demi de guerre atroce nous ont été imposés pour arracher le droit le plus sacré pour un peuple : celui de vivre libre et indépendant.
C’est grâce à l’unité,pétrie dans la lutte et l’épreuve, au sein du Front de libération nationale, et autour du gouvernement provisoire de la République algérienne, que le peuple agagné la bataille de l’indépendance.
http://www.jijel-echo.com/Alger-le-4-ju ... 62-La.html

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Re: Post-it: Les Héros de La Résistance Algérienne [1830-1962]

Message par AAF 2020 »

Dekhli Mokhtar
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Dekhli Mokhtar dit El Baraka est né le 2 décembre 1929 à Chekfa (Taher), près de Jijel. El Baraka, surnommé ainsi par le fait de sa munificence, avait suivi des études coraniques à la mosquée de Chekfa quand il débarqua à l’âge de l’adolescence à Annaba chez un proche de sa famille. Dans cette ville, il fut embauché chez un boulanger. Il changea ensuite d’activité pour devenir coiffeur dans un magasin où il eut à côtoyer un grand nombre de personnes et diverses personnalités du mouvement national dans la zone de Annaba.Après le démantèlement de l’OS (Organisation spéciale) en 1950, il fut pressenti par Messali Hadj, en compagnie de Lahouel, Benkheda, Ben Boulaïd, pour intégrer la commission de relance de l’OS, dont il devint membre en 1953 après que Benkhedda y prit soin de le convoquer personnellement.
http://www.jijel-echo.com/Dekhli-Mokhtar.html
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