Guerre de Libération : Les Algériens de Coeur et de Conviction

De l'époque numide aux temps modernes.
Répondre

Topic author
numidia
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 4742
Inscription : 21 mars 2012, 20:17
Has thanked : 3 times

Guerre de Libération : Les Algériens de Coeur et de Conviction

Message par numidia »

draganov a écrit :
Image
scorpion-rouge35 a écrit :se sont de grands Hommes et Femmes que l'Algérie et les Algériens ne doivent pas oublier se qu'ils ont fait pour notre indépendance et notre liberté :!:

dossier extrait de la revue El Djeich


Image

Image

Image

leurs courage est vraiment admirable certains ont pris position contre leurs propres pays pour défendre la cause algérienne , il faut le faire ! :hadarat:
Image

Firdaous
Mulazim (ملازم)
Mulazim (ملازم)
Messages : 1040
Inscription : 31 mars 2012, 02:20

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par Firdaous »

http://www.lexpressiondz.com/actualite/ ... C2%BB.html

Image

LE CAPITAINE VASSIL VALTCHANOV, COMMANDANT DU NAVIRE LE BREZA

«J'ai livré des armes à l'Algérie»


Par Kamel BOUCHAMA - Lundi 02 Juillet 2012 - Lu 218 fois


Kamel Bouchama avec le capitaine Vassil Valtchanov (à gauche), toujours bon pied bon oeil
«Si nous pouvons donner à nos souvenirs, quelque jour, par hasard, le support d'une sensation présente, alors ils reprennent vie...» Marcel Proust
Est-il nécessaire de parler de souvenirs dans la solennité d'une cérémonie officielle, inscrite dans le calendrier de la nation? Absolument, il faut en parler, parce que tout simplement, tout est souvenir pour rappeler des faits et des événements à ceux qui ne se souviennent pas..., ceux qui ont la mémoire courte, très courte même, et ne peuvent aller plus loin que leur égoïsme ou leur mépris des «choses» - c'est selon -, ces choses qui ont façonné l'Histoire. Chateaubriand disait: «La meilleure partie du génie se compose de souvenirs», auxquels nous ajoutons, pour notre part..., et de gratitude, une qualité, plus encore une vertu, qui nous fait fidèles et reconnaissants envers nos amis.
Cette brève exorde, m'introduit directement dans une émotion encore présente, celle d'une rencontre avec un Homme - que j'écris en majuscule -, devenu une légende en Bulgarie, et bien évidemment en Algérie, dans les milieux de la Révolution de Novembre, chez ceux qui connaissent son «expédition» vaillante, traduisant toute sa considération et son amitié pour le peuple algérien qui a combattu pour son indépendance.

.....
.

Topic author
numidia
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 4742
Inscription : 21 mars 2012, 20:17
Has thanked : 3 times

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par numidia »

ce n'était pas juste un "ami de l'Algérie"
c'était un combattant de la cause nationale


http://www.calameo.com/read/00078159676bcd6394e62
Le professeur en médecine Pierre Chaulet, décédé vendredi à l’âge de 82 ans à Montpellier (Sud de la France) des suites d’une longue maladie, a voué toute sa vie à l’Algérie, en luttant pour son indépendance et son émancipation du joug du colonialisme et en contribuant à son édification.

Né en Algérie en 1930, Pierre Chaulet, qui a opté pour la nationalité algérienne au lendemain de l’indépendance, a été l’un des pionniers de la médecine algérienne.

Pendant la guerre de Libération nationale, il a lutté au coté du Front de libération nationale (FLN) et a été chargé de plusieurs missions, lors desquelles il a côtoyé de grands dirigeants de la Révolution, tel Abane Ramdane.

Pour l’historien Daho Djerbal, Pierre Chaulet et sa femme Claudine “ne sont pas rentrés dans le Front de libération nationale, seulement en tant que militants de base, mais ont également pris en charge, protégé et soigné les dirigeants du FLN et les moudjahidine”
.


Pierre Chaulet a été aussi l’un des fondateurs de l’agence Algérie presse service en 1961 à Tunis.

Relatant les premiers pas de l’agence nationale d’information, il a qualifié cette période de “critique” car il s’agissait de porter la voix de l’Algérie combattante à travers le monde en diffusant l’information de la manière la plus large possible.

L’agence apportait à travers les informations qu’elle diffusait un “soutien psychologique” aux populations dans les villes et douars d’Algérie, a-t-il indiqué lors de la célébration du cinquantenaire de sa création.

Pierre Chaulet a également fait partie de l’équipe rédactionnelle du journal El Moudjahid, doyen de la presse écrite nationale.

Eminent spécialiste en pneumologie, Pierre Chaulet a formé après l’indépendance des générations de médecins algériens et a mené un combat sans répit contre la tuberculose. Son dévouement et sa compétence lui ont valu d’occuper de hautes fonctions au sein du ministère de la Santé.

Son expertise reconnue lui a également valu d’être sollicité par l’organisation mondiale de la santé (OMS) en qualité de consultant.

Pierre Chaulet a été, en outre, vice-président de l’Observatoire national des droits de l’homme et membre du Conseil national économique et social (CNES).

Rédha Malek, porte-parole de la délégation du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) lors des négociations d’Evian et ancien chef du gouvernement, a écrit que le couple Chaulet est considéré comme un symbole de la guerre de Libération. Il est également, a-t-il souligné, “un témoignage vivant de la grandeur de la Révolution algérienne qui a pu, grâce à sa légitimité, attirer des partisans d’origine française”.

La dépouille de Pierre Chaulet rapatriée lundi en Algérie

ALGER – L’ancien militant de la cause nationale lors de la guerre de Libération nationale, Pierre Chaulet, décédé vendredi à l’âge de 82 ans à Montpellier (sud de la France), sera rapatrié lundi en Algérie pour y être inhumé conformément à sa volonté, a-t-on appris auprès du consul d’Algérie dans cette ville Mouaki Benani Khaled.

Pierre Chaulet, qui se trouvait à Montpellier depuis quelques mois pour soins, avait exprimé le souhait de passer ses derniers jours en Algérie, toutefois son état de santé n’avait pas permis son déplacement, a précisé le consul d’Algérie à l’APS, joint par téléphone.

La dépouille de Pierre Chaulet sera rapatriée lundi à bord d’un vol d’Air Algérie en provenance de Marseille, dont l’heure d’arrivée à Alger est prévue à 15h45. Il sera inhumé le lendemain mardi au cimetière chrétien de Saâda (Alger).


Une cérémonie de recueillement sera organisée lundi matin à Montpellier en présence de la famille du défunt, de ses amis ainsi que des autorités consulaires algériennes et de la communauté algérienne.

Pierre Chaulet est né le 27 mars 1930 à Alger. Médecin, il a milité pour l’indépendance de l’Algérie durant la guerre de Libération nationale (1954-1962) au coté du Front de libération nationale (FLN).

Eminent professeur en pneumologie, Chaulet, qui a opté pour la nationalité algérienne au lendemain de l’indépendance, a occupé de hautes fonctions au ministère de la Santé et était expert dans la lutte contre la tuberculose.
http://www.algerie360.com/algerie/pierr ... -portrait/
Image
Avatar de l’utilisateur

Trident
Arif Awal (عريف أول)
Arif Awal (عريف أول)
Messages : 300
Inscription : 30 mars 2012, 12:01

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par Trident »

Je pense que pour respecter les volontés de Pierre CHAULET il aurait fallut poster le sujet dans la rubrique héros de la guerre de libération nationale. A ma connaissance Pierre CHAULET n'appréciait pas être traité seulement d'ami de l'Algérie mais un algérien à part entière.
Dernière modification par Trident le 10 octobre 2012, 16:48, modifié 2 fois.
Avatar de l’utilisateur

dil@w
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 4259
Inscription : 31 mars 2012, 11:24
Localisation : DAAE-LFMT
Contact :

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par dil@w »

Ce qui me chagrine c'est que ce lundi justement je ne suis pas a Montpellier et que même si j'y étais il n'y a nul part le lieu de la cérémonie de recueillement pour que j'y assiste et prenne des photos :no:
ALLAH yrahmou un grand Homme et compatriote nous a quitté :hadarat: :algerie01:
Image
"It's better to stand and fight. If you run away, you'll only die tired"
Peace Through Superior Firepower
The whole world must learn of our peaceful ways, by FORCE !
Avatar de l’utilisateur

scorpion-rouge35
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 5463
Inscription : 20 mars 2012, 13:03
Localisation : ALGERIE-ALGER
Contact :

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par scorpion-rouge35 »

un grand combattant de la guerre de libération nationale nous a quitter , allah yarhmou
Un hommage lui a été rendu hier lors de la messe d’Alger
Le professeur s’en va sous les youyous et les applaudissements


Tout a été minutieusement préparé par le défunt avant son décès : recouvrir son cercueil de l’emblème national, désigner Mgr Henri Teissier, l’ancien archevêque d’Alger, pour présider et célébrer l’office religieux, choisir des textes de l’Évangile.

L’office religieux célébré, hier matin à la Maison Diocésaine, au Val d’Hydra (Alger), en hommage au militant de la Révolution algérienne, le professeur Pierre Chaulet, a été à la fois beau et émouvant. La petite église était archicomble. Outre la famille du défunt, composée de sa veuve, Claudine Guillot-Chaulet, de son frère, de ses trois enfants et leurs conjoints (es), ainsi que de ses petits-enfants, d’anciens combattants de la guerre de Libération nationale, dont Mohamed Mechati, membre du groupe des 22, et Ali Haroun, ancien responsable de la Fédération de France du FLN, l’ex-négociateur des accords d’Évian, Rédha Malek, des ex-chefs du gouvernement et ex-ministres, comme Mouloud Hamrouche, Sid-Ahmed Ghozali, Smaïl Hamdani, Lakhdar Brahimi et Hamid Aberkane, des représentants de partis politiques, des membres du corps médical, de même que des universitaires et chercheurs, des journalistes, des militants des droits de l’Homme et du mouvement associatif, ont tenu à assister à la rencontre commémorative, pour un dernier adieu à l’“un des enfants exceptionnels” de l’Algérie. Même décédé, le Pr Chaulet a réussi à rassembler ses concitoyens autour de l’amour pour son pays. Même décédé, il a laissé sa profonde empreinte d’homme croyant, mais aussi d’homme scientifique privilégiant la réflexion et la rationalité.
En effet, tout a été minutieusement préparé par le moudjahid, décédé vendredi dernier, avant qu’il ne rende son dernier souffle : recouvrir son cercueil de l’emblème national, désigner Mgr Henri Teissier, l’ancien archevêque d’Alger, pour présider et célébrer la messe d’hier, choisir des textes de l’Évangile (Nouveau Testament), glorifiant avant tout l’Amour mobilisateur et durable qui “ne se réjouit pas de l’injustice, mais (qui) trouve sa joie dans la vérité” et, pour son enterrement, opter pour le cimetière chrétien de Diar Es-Saâda, à El-Madania (Alger), aux côtés d’Henri Maillot, cette autre figure de la cause nationale…
C’est vers dix heures que la famille Chaulet a fait son entrée dans l’église, derrière le cercueil, porté par des agents de la Protection civile. Très ému, Mgr Teissier a mené la messe comme un vrai chef d’orchestre, témoignant de ces longues années qui l’ont lié à Pierre Chaulet, cédant la parole au frère, puis au fils du défunt, réservant un temps pour chacun des trois chants religieux : “Pour un seul et même Dieu” ; “Aimer, c’est tout donner” et “Sur le seuil de sa maison”. Avant d’annoncer que la parole est donnée à trois personnes “choisies” par le défunt, à savoir Rédha Malek, Janine Belkhodja, ex-médecin du FLN pendant la guerre de Libération nationale et professeur en gynécologie obstétrique, et Omar Zelig, alias Luc Chaulet (réalisateur radio, auteur et dessinateur), représentant la famille Chaulet.
Le témoignage de l’ancien Chef du gouvernement a apporté de nombreux éclairages à la militance du Pr Chaulet. “Depuis 50 ans que je le connais, je n’ai jamais vu Pierre dévier de sa ligne de conduite”, a déclaré Rédha Malek, en insistant sur cette “rectitude qui a forgé son caractère de futur militant de l’indépendance et de futur citoyen de la République algérienne”. L’ex-négociateur des accords d’Évian a, en outre, parlé du travail réalisé par le défunt, conjointement avec d’autres personnalités, comme André Mandouze, le cardinal Duval et l’abbé Scotto, quant au “rapport entre l’église d’Algérie et le peuple algérien”. “Dès le début de la Révolution, l’archevêque a dénoncé la torture”, a-t-il déclaré. M. Malek a également observé “une évolution d’une partie de l’église”, qui avait pris position pour la décolonisation de l’Algérie. Il a aussi parlé des convictions de Pierre et de sa compagne, Claudine, qui avaient choisi, selon lui, de se mettre “aux côtés des opprimés et des humiliés”, dès novembre 1954. Plus encore, dira-t-il, le Pr Chaulet avait contribué à apporter à la Révolution “l’ouverture à l’universalité”. “Pierre a révélé la diversité de ses dons : journaliste, cinéaste et médecin. Il a été unanimement respecté par les combattants algériens. À l’indépendance, Pierre et sa femme se sont mis au travail, dans une Algérie où tout était à faire. Nous les avons vus sur tous les fronts”, a souligné Rédha Malek, rappelant notamment les actions réalisées par le défunt, dans les domaines de “la formation des médecins”, de “la réforme de la santé publique”, de “l’ouverture de la santé à tous” et de “la lutte contre la tuberculose”. L’ancien Chef du gouvernement a, par ailleurs, fait état de “l’engagement personnel” de Pierre Chaulet, dans la défense des droits de l’Homme en Algérie et dans la défense des peuples africains en lutte. “Après toutes ces actions, Pierre partageait les joies et les souffrances, les espérances et les désillusions de ce peuple”, a-t-il soutenu, en ajoutant : “Aujourd’hui, nous disons merci à Pierre pour nous avoir donné l’exemple du courage et du dévouement sans borne. Aujourd’hui, au-delà de la reconnaissance que nous lui devons, il faut poursuivre son œuvre exceptionnelle.” De son côté, Mme Belkhodja a axé son intervention sur le parcours médical de Pierre Chaulet qui, selon elle, est “intimement lié à son militantisme”, sur cet homme resté “attentif aux relations humaines” et sur ses préoccupations, ces dernières années, devant la situation de la santé publique. Enfin, le témoignage de son fils a apporté une nouvelle touche au portrait du défunt, un homme qui était “toujours caustique”, qui avait “le sens de la boutade”, mais qui “aimait la vie”. Vers 11h15, les agents de la Protection civile sont invités à transporter le cercueil du Pr Chaulet, pour le conduire à sa dernière demeure. La dépouille de celui qualifié “non seulement d’exception dans la minorité européenne, mais aussi d’exception au sein même du peuple algérien” quittera alors l’église, complètement métamorphosée par les chants religieux, les youyous, les applaudissements et par beaucoup d’émotion.


H A

http://www.liberte-algerie.com/actualit ... ger-186792
Il a été inhumé hier au cimetière chrétien d’El-Madania
Chaulet rejoint Maillot dans la terre qu’ils ont défendue

Par : Farid Abdeladim


Le professeur Pierre Chaulet, militant anticolonialiste acquis à la cause de l’Indépendance de l’Algérie, a été accompagné, hier à Alger, par une foule nombreuse, à sa dernière demeure.

Pierre Chaulet a été enterré, hier, au cimetière chrétien d’El-Madania, après l’office religieux célébré, la matinée, à la Maison Diocésaine à El-Biar, sous la direction de l’ancien archevêque d’Alger et ami du défunt, monseigneur Henri Teissier. Comme il l’a souhaité, Pierre Chaulet a été enterré aux côtés de son compatriote, également militant de la cause algérienne, Henri Maillot, “mort au champ d’honneur, le 5 juin 1956”, comme il est écrit sur sa tombe. La procession du cortège funèbre, de la Maison Diocésaine au cimetière en passant du côté de la présidence de la République, s’est déroulée sous les youyous des femmes et les applaudissements des citoyens. Cela traduit sans doute le grand respect que vouent les Algériens à ce patriote qui a accompagné la “Révolution algérienne dans toutes ses phases”, pour paraphraser les propos de Me Ali Yahia Abdenour, doyen des militants pour la défense des droits de l’Homme, présent au cimetière. “Pierre Chaulet est un héros de la Révolution algérienne. Il a été dans toutes ses phases, de 1954 à 1962, puis après l’indépendance. Il faut retenir qu’il est un vrai Algérien”, témoigne, en effet, le fondateur de la Laddh. À l’intérieur du cimetière, la foule devient plus compacte. Les éléments de la Protection civile qui portent le cercueil du défunt, drapé de l’emblème national, progressent lentement dans les allées menant vers la tombe “réservée” à Pierre Chaulet, tout au fond du cimetière où repose, depuis 1956, son compagnon Henry Maillot. L’émotion était alors à son comble et se lisait sur les visages des présents qui regrettent le départ d’un éminent professeur en pneumologie, précurseur de la lutte contre la redoutable maladie de la tuberculose. Le professeur Chaulet est désigné expert de la tuberculose auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1981, à ce jour. Ayant exercé au CHU de Béni Messous, de 1967 à 1994, il est le principal artisan de l'éradication de cette maladie en Algérie. Ceci, outre son grand parcours de militant anticolonialiste et défenseur des droits de l’Homme. Et d’aucuns au cimetière ne veulent rater l’occasion d’immortaliser, avec une prise de photo, cet événement regrettable, mais historique. En effet, les flashes n’ont pas cessé de clignoter de toutes parts, jusqu’à l’ensevelissement du cercueil, sous le regard notamment de ses compagnons de guerre, à l’instar de Me Ali Haroun, ancien condamné à mort, la moudjahida Louisette Ighil Ahriz, ou encore Saïd Abadou, président de l’Organisation nationale des moudjahidine. Parmi les officiels, étaient présents trois ministres en exercice, Mohamed-Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine, Abdelaziz Ziari, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Amara Benyounès, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, ou encore Saïd Bouteflika, frère et conseiller du président de la République.
Il y avait, en outre, plusieurs anciens ministres et autres personnalités de différents horizons, dont Noureddine-Yazid Zerhouni, ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Saïd Barkat, ex-ministre de la Solidarité, et Rédha Malek, ancien Premier ministre. Ce dernier, qui a eu à connaître de près le professeur Pierre Chaulet, pendant et après la Révolution, a, auparavant, apporté son témoignage, à la messe, sur le parcours révolutionnaire du défunt et sur sa grande contribution après l’Indépendance à l’édification de l’État Algérie. “Il était notre ami et notre frère de combat. De par son amour de la justice et de l’équité, je n’ai jamais vu Pierre dévier de sa ligne politique. Il avait de la rectitude envers soi et envers les autres. C’est ainsi qu’il a forgé son caractère de militant et du futur citoyen algérien. Il avait créé un pont entre la communauté européenne et les Algériens. Il s’est dressé contre le système colonial fondamentalement injuste (…). Il a apporté à la Révolution de l’ouverture sur l’universalisme. Après l’Indépendance, il a révélé la diversité de ses dons pour contribuer à la fois à la réforme politique pour l’édification de l’État-nation algérien et à la défense des droits de l’Homme. Il avait notamment milité pour le principe de permettre l’accès aux soins pour tous”, a rappelé Rédha Malek, plongeant son assistance dans une profonde émotion.


F A

http://www.liberte-algerie.com/actualit ... nia-186790
Messe célébrée par Mgr Teissier
“Hymne à l’amour-engagement”


C’est Pierre lui-même qui, sentant venir l’heure de son rappel à Dieu, a choisi les deux textes qui viennent d'être lus, d'abord “I'hymne de saint Paul à I'amour”, puis le chant d’action de grâce du “Magnificat” de Marie, mère de Jésus, repris de l'évangile de St Luc. Je voudrais chercher à interpréter les raisons de son choix de ces deux textes du Nouveau Testament. Nous recevrons ainsi, ensemble, le témoignage de foi que Pierre veut nous laisser, au moment où, avec Claudine et tous les siens, et tous ses amis, nous sommes rassemblés dans la prière à son intention. Il nous a d'abord demandé de lire cet hymne à l’Amour de St Paul dans la 1re épître aux Corinthiens. Non pas l’amour “sentiment” qui peut naître, sans toujours durer. Mais l’Amour “engagement”, celui qui mobilise toutes les énergies de l'homme, pour les faire servir, durablement, au bien commun. C’est de cela dont parle St Paul. Je le cite : “Cet amour qui rend service. Cet amour qui prend patience, cet amour qui espère tout et qui endure tout, cet amour qui n'entretient pas de rancune, et ne se réjouit pas de l'injustice, mais trouve sa joie dans la vérité” (1 Cor.13,1-13). Pierre a écrit pour nous cette biographie succincte qui nous a été distribuée. Il est facile d'en commenter les étapes à partir de ces paroles de St Paul. Cet amour qui “rend service et prend patience” a conduit ses travaux comme médecin pour éradiquer d'Algérie la tuberculose et mettre au point les mesures susceptibles de l’extirper dans tous les pays où il a été envoyé par l’OMS. Et cet amour “qui ne se réjouit pas de l'injustice et trouve sa joie dans la vérité”, nous en reconnaissons la dynamique dans tous ses engagements de citoyen, depuis les temps de l'Ajaas (Association de la jeunesse algérienne pour l’action sociale) et de “Consciences maghrébines”, quand il était étudiant, jusqu'au jour où il lui a fallu engager sa vie et affronter la prison et l'exil, à I'heure de la guerre de Libération de l'Algérie.
Il nous est facile aussi de comprendre le choix que Pierre a fait du Magnificat. C'est un chant de la reconnaissance à Dieu pour ce qui lui a été donné de vivre. Et nous pouvons détailler cette action de grâce. Elle est d'abord motivée par ce qu'il a hérité de sa famille, comme engagements d'humanité et expression de la foi, comme appel à prendre des risques pour établir la justice là où elle est bafouée. Cette action de grâce, c'est aussi celle qu'il a exprimée, pendant toute sa vie, pour sa rencontre avec Claudine Guillot, au domicile d'André Mandouze et leur engagement ensemble, presque tout de suite, dans le contexte d'une vie de couple, où ils ont pris les risques du combat pour la justice en Algérie.
Cette action de grâce c'est aussi celle qu'il a exprimée, avec Claudine, dans son livre, pour ses enfants et ses petits-enfants que la vie leur a donnés, à tous deux, ces enfants qui viennent de l’entourer, jour et nuit, depuis qu'il est entré dans son dernier combat. Pierre et Claudine écrivent, d'ailleurs, dans leur livre-témoignage : “Nous ne prétendons pas détenir la vérité, que nous savons multiple, comme la vie, mais nous avons écrit ce témoignage à l’intention, d'abord, de nos enfants et de nos petits-enfants. Ils en feront ce qu’ils voudront à partir de leur propre vision et de leur propre expérience.” Cette action de grâce c'est aussi celle qui rejoint tous les amis et collaborateurs de Pierre dont il a noté dans son livre, avec minutie, les noms et les tâches, en racontant ses études de médecine, ou en présentant ses engagements à Béni Messous, comme à l'OMS et ailleurs.

Cette action de grâce c'est celle qu'il exprime aussi pour les solidarités et les amitiés qu'il a rencontrées pendant toutes ses années de combat pour l'Algérie. Et nombreux sont ici ceux qui l’ont connu à ce moment-là et se sont engagés ou ont accueilli son engagement. Il exprime aussi cet engagement dans son livre en ces termes : “Nous nous sommes voulu Algériens “à part entière” et nous avons été, comme tels, alluvions de l’histoire du pays de notre choix…”
J'ai rencontré Pierre pour la première fois en 1951 à Hussein-Dey, chez le
P. Scotto, qui rassemblait, alors, beaucoup de personnes engagées pour l’Algérie. Je peux témoigner que Pierre avait déjà, à cette date-là, dès 1951, cette volonté ferme de travailler à une Algérie libre, respectueuse de tous ses enfants, particulièrement des plus démunis.
C'est cette résolution qu'il a mise en œuvre avec Claudine, par la suite, d'étape en étape, jusqu'à ce jour, sans dévier de l’objectif de vie qu’il s’était donné. Et maintenant que nous sommes réunis ici devant le corps de Pierre, nous pouvons tous souscrire à ce que M. Rédha Malek a écrit dans sa préface au livre de Pierre et Claudine : “À l'heure où les repères se perdent, Claudine et Pierre Chaulet sont demeurés debout et fiers de leur choix d'il y a un demi-siècle, une leçon de chose magistrale qui, à tous égards, s'adresse à nous tous et à nos enfants.”
Pierre a écrit, à la fin de son livre, cette réflexion plus personnelle sur sa foi : “Après l’adolescence, cette foi reçue de ma famille a été intériorisée et appropriée par l’approfondissement de l’esprit de la religion, mode de relation personnelle avec Dieu, impliquant un type de rapport avec autrui, caractérisé, pour moi, fondamentalement par l’Amour et la Liberté.” Nous pouvons donc dire ensemble, chacun à sa façon, devant Dieu : “Louange à Dieu de qui vient toute vérité, toute liberté, toute fidélité et toute générosité de cœur.”

http://www.liberte-algerie.com/actualit ... ier-186791
THE ALGERIAN ARMY


AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 21879
Inscription : 30 mars 2012, 16:23

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par AAF 2020 »

Monseigneur Jean Scotto : Un évêque révolutionnaire algérien
Image
« Aimer exige le respect de l’autre avec toute sa différence. Aimer exige de considérer l’autre dans son éminente dignité d’homme. Aimer exige que les droits de l’autre soient reconnus et honorés. ». Jean Scotto.

Au moment où certains voies poussent à des affrontements dans ce monde ,des extrémistes s’élèvent pour diviser les hommes, créant l’adversité, suscitant des réactions parfois violentes et l’appel aux meurtres, voici que l’Algérie, terre des hommes, terre d’amour et de tolérance, s’apprête à inhumer Pierre Chaulet, un de ses dignes fils, dans sa terre natale conformément à sa volonté, dans le cimetières chrétien d’El Mouradia, aux cotés d’Henri Maillot ,Français d’Algérie, aspirant déserteur des rangs de l’armée française ,un autre résistant anticolonialiste, grand révolutionnaire lui aussi, Moudjahid de la guerre de libération, qui a été torturé et achevé sous une rafale des gendarmes français après avoir été fait prisonnier au maquis .

Quelques jours avant d’intégrer le maquis du coté de la région de Chlef,il adressa une lettre aux rédactions de journaux où il écrit « Au moment où le peuple algérien s’est levé pour libérer son sol national du joug colonialiste, ma place est aux côtés de ceux qui ont engagé le combat libérateur »

Le décès du professeur Pierre Chaulet qui a voué toute sa vie de militant révolutionnaire et de citoyen à son pays, l’Algérie à qui nous avons consacré un hommage particulier sur ce site, nous interpelle pour rappeler le souvenir d’un autre grand révolutionnaire algérien , de souche européenne également, mort lui aussi pour ses idées et pour l’Algérie libre et indépendante. Il s’agit de Monseigneur Jean Scotto disparu il y a près de vingt ans. Ce dernier a consacré l’essentiel de sa vie pour mener son combat sous le régimes colonial en aidant les plus faibles et les plus démunis ensuite en s’engageant résolument aux cotés de la révolution algérienne et des maquisards qu’il a hébergé, transporté soigné, soutenu et sauvé les vies en grand nombre.

Le souvenir de cet exceptionnel homme de l’église chrétienne catholique, nous ramène à cette évocation pour le faire connaitre à de nombreux citoyens pour ne pas dire à la majorité qui ignorent ces faits, pour dire que parfois aussi, même dans leurs convictions différentes , dans l’adversité et l’opposition ou bien d’autres choses qui séparent ou qui rapprochent, il sont tous mus pour un seul et même objectif car leurs cœurs battent pour le même idéal qui est celui de l’Algérie leur mère commune.

C’est ce qu’il fut de Monseigneur Jean Scotto qui a dédié toute sa vie à l’Algérie et à son peuple . Nous empruntons quelques lignes au site de « l’église catholique d’Algérie » pour éclairer ce qu’était cet homme.

CURÉ PIED-NOIR.

« Fils d’un cafetier d’Hussein-Dey, il entre tout jeune au séminaire et sera prêtre le 29 Juin 1936. Il est alors nommé vicaire d’une paroisse du centre de la ville d’Alger. Au début de la guerre de 1939-1945, il échappe de peu à la captivité. A la reprise des hostilités après l’entrée en scène des américains, il s’engage et participe au débarquement en Provence le 15 Août 1944. Ses actions courageuses lui vaudront la Croix de Guerre et la Légion d’Honneur. Avant de revenir en Algérie, il découvre, au cours d’un séjour à Paris les nouveaux courants de l’animation religieuses de l’Église. Puis il reprend ses activités de prêtre d’abord à Birmandreis. En 1948, il est nommé curé d’Hussein-Dey où il se trouve lors du déclenchement de la Révolution. Ses relations avec des chrétiens engagés pour la cause algérienne font qu’il est rapidement mis en contact avec des membres dirigeants de la Révolution. Par exemple, dès décembre 1954, il cache Salah Louanchi. Très vite il a des démêlés avec les autorités militaires françaises, d’autant qu’il cherche à faire comprendre aux chrétiens la nécessité de l’Indépendance.

En 1955, il est nommé curé de Bâb-el-Oued où son action continue. Il prend parti contre toutes les injustices et se préoccupe des difficultés de la population. C’est ainsi qu’en Décembre 1957 il met une des deux églises de sa paroisse à la disposition de sinistrés, suite à une crue dans le quartier. En 1958, il prend parti contre les manifestations Algérie française et continue de dénoncer tortures et vengeances. Il est plusieurs fois perquisitionné. En 1961, il est nommé curé d’El-Harrach et prend, à l’Indépendance, la nationalité algérienne. En 1963, il est chargé de la paroisse de Belcourt où il promeut toutes sortes d’œuvres sociales (alphabétisation, ouvroir pour les jeunes filles, etc.). Lorsqu’en 1967 se déroulent des élections municipales, il est élu malgré lui à 100% à l’A.P.C. de son quartier.

Monseigneur Scotto, évêque de Constantine.

En 1970, il est évêque de Constantine et Annaba : c’est dire qu’il est, du point de vue religieux, le successeur de saint Augustin. Son engagement pour la promotion du pays continue d’animer toutes ses actions et il se concrétise au-delà même du territoire national lorsqu’il s’en va participer au Congrès Mondial des Chrétiens pour la Palestine, à la suite de quoi il est chaleureusement reçu par Yasser Arafat lui-même. Cependant son plus grand désir est de rentrer dans l’ombre en retrouvant son cher quartier de Belcourt. Sa démission, plusieurs fois déposée, est acceptée en 1983. Le revoici au milieu de ce peuple qu’il aime tant. Un infarctus le terrasse alors qu’il partait visiter sa famille en France où il meurt en septembre 1993 au moment où un certain nombre de personnalités commençait à engager pour lui un processus de candidature au Prix Nobel de la Paix. "Combien de gens en détresse tu as cachés, à combien as-tu procuré des moyens de fuir la torture et la mort pendant la Révolution ? J’espère que ton sens de l’hospitalité, ton amour pour nous algériens et pour ton pays l’Algérie, ton partage dans la douleur comme dans la joie seront récompensés là où tu es" : le témoignage, parmi tant d’autres, d’un citoyen à l’occasion de sa disparition pour honorer cet homme de foi et de conviction au service de notre cher pays. » Nos vœux les plus chers seraient qu’un jour, de grandes places, des établissement ou des institutions officielles portent les noms de ces valeureux algériens, qui n’ont jà aucun moment hésité dans le choix de leur combat ou de leurs idées pour se ranger résolument au coté du peuple algérien et d’être de tous les combats au profit du seul seul pays qui est le leur c’est-à-dire l’Algérie. Une pensée à tous nos chouhada parmi lesquels figure Fernand Yveton et à tous ces autres algériens, disparus ou vivants encore ,qui on consacré leurs vies à leur pays » .
http://www.setif.info/article7061.html

AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 21879
Inscription : 30 mars 2012, 16:23

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par AAF 2020 »

La wilaya d’El Tarf commémore le 51ème anniversaire de la mort de Frantz Fanon



EL TARF - Le 51ème anniversaire de la disparition de l’intellectuel et militant anticolonialiste Frantz Fanon a été commémoré, jeudi, dans la commune frontalière d’Ain Kerma (El Tarf), en présence des autorités locales civiles et militaires ainsi que de nombreux moudjahidine et invités.

Un buste en bronze à l’effigie du défunt a été dévoilé, à cette occasion, au centre de la placette publique qui porte le nom de ce penseur et psychiatre qui a mené une lutte farouche contre l’avilissement engendré par le racisme et le colonialisme.

Les autorités locales et de nombreux citoyens s’étaient auparavant recueillis au Carré des martyrs d’Ain Kerma où des gerbes de fleurs ont été déposées avant la lecture de la Fatiha du Coran à la mémoire des Chouhada de la Révolution.

Le directeur de la culture, M. Ali Taibi, a rappelé, dans son intervention, le parcours de Frantz Fanon, Martiniquais d’origine, décédé à la fleur de l’âge (36 ans), inhumé une première fois en terre algérienne, au lieu-dit Siffana, sur la bande frontalière, avant d’être réinhumé en 1965 au Carré des martyrs de la commune d’Ain Kerma, une localité frontalière située à 30 km d’El Tarf.

Le même responsable a également évoqué l’itinéraire militant de l’auteur des "Damnés de la terre", ainsi que la "fécondité de sa pensée qui demeureront à jamais un legs inestimable aux opprimés du monde entier".

Un séminaire autour de la pensée de Frantz Fanon, le 7ème du genre, est au programme de cette commémoration.
http://www.aps.dz/La-wilaya-d-El-Tarf-commemore-le.html
Avatar de l’utilisateur

scorpion-rouge35
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 5463
Inscription : 20 mars 2012, 13:03
Localisation : ALGERIE-ALGER
Contact :

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par scorpion-rouge35 »

Maurice Audin, victime de la répression française en Algérie

Image

© AFP
À Alger, François Hollande doit rendre hommage à Maurice Audin, jeune militant communiste torturé à mort par les parachutistes français en 1957. Peut-être l'étape la plus symbolique de la visite officielle du président français.

C'est un moment très attendu de la visite officielle de François Hollande en Algérie. Le président français doit, jeudi, se rendre place Maurice-Audin, au coeur de la capitale algérienne, pour rendre hommage au jeune enseignant et militant communiste qui a disparu il y a plus d'un demi-siècle.

Né à Béja, en Tunisie, Maurice Audin était membre du Parti communiste algérien, dissout en 1955 par les autorités françaises. Le 11 juin 1957, agé de 25 ans et père de trois enfants, il était arrété à son domicile par des parachutistes français en pleine bataille d’Alger, l’une des périodes les plus sombres et les plus violentes de la guerre d’Algérie.

Selon la version officielle, le mathématicien, assistant à la Faculté des sciences d’Alger, se serait enfui lors de son transfert pour un interrogatoire en sautant d’une jeep. Il était soupçonné d’appartenir au Front de libération nationale (FLN) et de soutenir l’indépendance de l’Algérie. Sa veuve, Josette, n’a jamais cru à la version donnée par les autorités françaises. Aujourd’hui encore, 55 ans après la disparition de son mari, elle continue de réclamer la vérité.

Pierre Vidal-Naquet, historien, a mené une enquête sur la mort du mathématicien qui confirme les soupçons de la famille Audin sur le sort réservé au jeune homme. Dans son livre "l’Affaire Audin", paru en 1958, il affirme que l’enseignant a été torturé puis tué par un officier du 1er Régiment de parachutistes opérant sous les ordres du général Massu. Pire : il assure que le meurtre a été couvert par la hiérarchie militaire. Les autorités françaises démentent. Une enquête est ouverte en 1959, elle aboutit à un non-lieu en 1962.

Hollande ouvre les archives à la veuve Audin

Début 2012, l’affaire Audin connaît un nouveau rebondissement quand des manuscrits d’Yves Godard, commandant de la zone Alger-Sahel à la fin des années 1950, décédé dans les années 1970, sont découverts dans les archives d’une université californienne. Le cas de Maurice Audin y est longuement évoqué. Un nom y apparaît également : celui de Gérard Garcet, présenté comme le militaire qui a exécuté l’enseignant.

Josette Audin n’a jamais cessé son combat. Elle écrit à tous les présidents pour les exhorter à lui dévoiler la vérité sur le sort de son mari. Seul François Hollande y répond. "J’ai adressé en août dernier une lettre au président français pour lui demander seulement la vérité sur cet assassinat. Et j’ai cru comprendre dans la réponse qu’il m’a adressée sa volonté de faire avancer cette affaire et ouvrir le dossier", a-t-elle expliqué dimanche 16 décembre au quotidien français "Les Dernières nouvelles d’Alsace" (DNA). Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, s’est en effet engagé à recevoir Josette Audin, aujourd’hui âgée de 80 ans, le 1er février et à lui ouvrir toutes les archives relatives à la disparition de son mari.

Pour l’heure, la veuve place beaucoup d’espoirs dans le déplacement du président français en Algérie : "J’espère que le déplacement de monsieur Hollande en Algérie et son recueillement à la place Audin sera l’occasion pour faire en sorte que l’on sache la vérité. […] J’espère aussi que le président de République, au nom de la République française, condamnera fortement l’emploi de la torture par la France durant la guerre d’Algérie. J’espère également qu’il reconnaîtra les exécutions sommaires commises sur mon mari et sur un très grand nombre d’Algériens qui ont lutté pour l’indépendance de l’Algérie".

http://www.france24.com/fr/20121219-alg ... ger-france
THE ALGERIAN ARMY

Avatar de l’utilisateur

tchpako
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 4898
Inscription : 31 mars 2012, 19:11
Localisation : DZALG
Contact :

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par tchpako »

Image Image
Avatar de l’utilisateur

moudjahid
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 388
Inscription : 01 avril 2012, 03:00

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par moudjahid »

Henri Maillot (1928-1956)

Image

Henri Maillot est né le 11 janvier 1928 à Alger dans une famille pied noir. Militant du Parti Communiste Algérien (PCA). André Maillot, son père et toute la famille s’installa dès le mois de juillet 1931 au 6 rue des Roses au quartier d’Alger le Clos-Salembier. Sa mère est Henriette Ribes, née près de Narbonne en 1901. Henri à deux sœurs, son ainée Yvette (qui vit toujours à Alger), née en décembre 1926 et Béatrice.

Après avoir fréquenté la « petite école» à cinquante mètres de chez lui, il entre à l’École publique de garçons du Clos-Salembier. Élève attentif et discipliné, c'est avant tout un fort en calcul. Il manifeste un goût prononcé pour la lecture, sa mère l'abonne, vers ses dix ans, à la bibliothèque municipale qu’il ne cessera dès lors de la fréquenter avec assiduité.

Ce n'est qu'à quinze, seize ans, en adhérant aux Jeunesses communistes, qu'il découvrira la camaraderie et l'amitié.

En qualité de Secrétaire général de l'Union de la Jeunesse Démocratique Algérienne (UJDA) il représenta l'Algérie dans des congrès de la jeunesse à Prague et à Varsovie. Il travaillait comme comptable au quotidien « Alger-Républicain » proche des communistes.

Henri Maillot, jeune appelé de l’armée française, affecté au 57e bataillon de tirailleurs de Miliana, avec le grade d'aspirant et profitant d'une mission de transport d'armes et de munitions, déserta le 4 avril 1956 en emmenant un camion contenant un important lot d’armes dont 132 mitraillettes, 140 révolvers, 57 fusils, grenades et des uniformes dans la forêt de Baïnem, près d'Alger où il devait prendre contact avec des militants de la révolution algérienne et leur remettre sa cargaison.

Sa désertion et la fourniture des armes détournées aux maquisards des Combattants de la libération (CDL, communistes) et de l’ALN avait déclenché une violente tempête contre lui et sa famille. Répondant à l’hystérie qui s’était répandue dans la presse de l’époque, Henri Maillot adressa une lettre à l’opinion publique, diffusée par des agences de presse et des journaux. Il expliqua sa démarche dans les termes suivants :

« Je ne suis pas musulman, mais je suis un algérien d’origine européenne. Je considère l’Algérie comme ma patrie. Je considère que je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils Le peuple algérien, longtemps bafoué, humilié, a pris résolument sa place dans le grand mouvement historique de libération des peuples (…) Il ne s’agit pas (…) d’un combat racial mais d’une lutte d’opprimés, sans distinction d’origine, contre leurs oppresseurs et leurs valets sans distinction de race (…). En livrant aux combattants algériens des armes dont ils ont besoin pour le combat libérateur, j’ai conscience d’avoir servi les intérêts de mon pays et de mon peuple, y compris ceux des travailleurs européens momentanément trompés.»

Henri Maillot, devenu « l’officier félon » pour la presse coloniale, est condamné à mort le 22 mai 1956 par le tribunal militaire d’Alger, qui décide de mettre aussi la maison familiale du quartier de Clos-Salembier sous séquestre, et ce, afin de faire rembourser les armes sur la part d’héritage revenant à Henri.

Activement recherché, il échappe aux paras jusqu’au mardi 5 juin 1956, quand son commando de 8 hommes fut surpris au djebel Deragua, à Lamartine (aujourd’hui El Karimia), par les miliciens du bachagha Boualem et les soldats français. Maillot est capturé vivant, et alors qu’on veut lui faire crier “Vive la France”, il s’exclame “Vive l’Algérie indépendante !” avant de tomber sous une rafale.

Henri y laissera sa vie à l’âge de 28 ans, ainsi que quatre autres compagnons d’armes : l’enseignant de Biskra, Maurice Laban (ancien combattant de la guerre d'Espagne), Belkacem Hamoun qui n’avait pas 20 ans, Djillali Moussaoui et Abdelkader Zalmaï.

Des cérémonies mémorielles sont organisées annuellement au cimetière chrétien de Diar Es Saâda (El Mouradia-Alger), en présence d'une assistance nombreuse, dont des membres de sa famille, d’anciens combattantes et de combattants, d’anciens condamnés à mort, de militants communistes (du PCA et du PAGS) ainsi que des membres de partis politiques.

Informations recueillies sur Internet et d'après le livre de Serge Kastell " Le Maquis Rouge"
Lettre de l’aspirant Henri Maillot transmise à la presse parisienne à l’époque

Un document ronéotypé portant en signature le nom de l’aspirant Henri Maillot est parvenu aux rédactions des journaux parisiens. Ce document déclare notamment :

L’écrivain français Jules Roy, colonel d’aviation, écrivait, il y a quelques mois : ‘‘Si j’étais musulman, je serais du côté des fellagas.’’ Je ne suis pas musulman, mais je suis Algérien d’origine européenne. Je considère l’Algérie comme ma patrie. Je considère que je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils.
Au moment où le peuple algérien s’est levé pour libérer son sol national du joug colonialiste, ma place est aux côtés de ceux qui ont engagé le combat libérateur. La presse colonialiste crie à la trahison, alors qu’elle publie et fait siens les appels séparatistes de Boyer-Bance. Elle criait aussi à la trahison lorsque sous Vichy, les officiers français passaient à la résistance, tandis qu’elle servait Hitler et le fascisme. En vérité les traîtres à la France ce sont ceux qui, pour servir leurs intérêts égoïstes, dénaturent aux yeux des algériens le vrai visage de la France et de son peuple aux traditions généreuses, révolutionnaires et anticolonialistes.
De plus, tous les hommes de progrès de France et du monde reconnaissent la légitimité et la justesse de nos revendications nationales. Le peuple algérien longtemps bafoué, humilié a pris résolument sa place dans le grand mouvement historique de libération des peuples coloniaux qui embrase l’Afrique et l’Asie. Sa victoire est certaine. Et il ne s’agit pas comme voudraient le faire croire les gros possédants de ce pays, d’un combat racial mais d’une lutte d’opprimés sans distinction d’origine contre leurs oppresseurs et leurs valets, sans distinction de race. Il ne s’agit pas d’un mouvement dirigé contre la France et les Français ni contre les travailleurs d’origine européenne ou israélite. Ceux-ci ont leur place dans ce pays.
Nous ne les confondons pas avec les oppresseurs de notre peuple. En accomplissant mon geste, en livrant aux combattants algériens des armes dont ils ont besoin pour le combat libérateur, des armes qui serviront exclusivement contre les forces militaires et policières et les collaborateurs. J’ai conscience d’avoir servi les intérêts de mon pays et de mon peuple, y compris ceux des travailleurs européens momentanément trompés.

aspirant Henri Maillot[/b]
Image
Repose en paix Lamine Kara alias Kaiser. Allah Yerahmek.

soudard
Arif Awal (عريف أول)
Arif Awal (عريف أول)
Messages : 333
Inscription : 30 mars 2012, 15:38

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par soudard »

http://labrique.net/numeros/en-ligne-un ... ncarcere-a


Le premier français à aller en prison pour soutien aux algériens. Bon c'étaient les messalistes, mais en mai 55 du côté de LIlle, rien n' était clair. Il était d'un groupe anarchiste peu nombreux, mais qui n'est pas resté à regarder l 'injustice les mains dans les poches.
Avatar de l’utilisateur

scorpion-rouge35
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 5463
Inscription : 20 mars 2012, 13:03
Localisation : ALGERIE-ALGER
Contact :

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par scorpion-rouge35 »

oui c'était un grand homme , il fait beaucoup de courage pour s’opposer a l'indifférence général de la société de l'époque .

Image

allah yarhmou
THE ALGERIAN ARMY

Avatar de l’utilisateur

tchpako
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 4898
Inscription : 31 mars 2012, 19:11
Localisation : DZALG
Contact :

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par tchpako »

Editeur et intellectuel : Nils Andersson décoré de la médaille « Achir » de l’Ordre du mérite national
Image
La médaille « Achir » de l’Ordre du mérite national a été attribuée mardi soir à Alger à l’éditeur et écrivain Nils Andersson en signe de reconnaissance et de considération pour son soutien à la Révolution algérienne
PUBLIE LE : 20-06-2013 | 0:00

La médaille « Achir » de l’Ordre du mérite national a été attribuée mardi soir à Alger à l’éditeur et écrivain Nils Andersson en signe de reconnaissance et de considération pour son soutien à la Révolution algérienne. La médaille « Achir » a été remise à M. Nils Andersson par M. Salah Aka, représentant du Président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, et secrétaire général de l’Ordre du mérite national, lors d’une cérémonie organisée par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, en présence du commissaire du Festival international de littérature et du livre de jeunesse (Feliv), Azzedine Guerfi, d’hommes de lettres participant au festival ainsi que de personnalités politiques et culturelles. La ministre de la Culture a salué les qualités de Nils Andersson et son combat pour la liberté et les valeurs humaines. La ministre a mis en exergue le soutien et l’engagement de cet écrivain aux côtés de la Révolution algérienne en compagnie d’autres «frères et sœurs» comme ils se faisaient appeler partant de leur foi en la justesse de la cause algérienne et du combat de son peuple, a-t-elle dit. La ministre a, à cette occasion, rappelé les actions et positions de l’homme en soutien à la Révolution que ce soit à travers l’écriture ou l’édition. Il a depuis 1958 édité et réédité, a-t-elle souligné, des ouvrages sur la réalité de la Révolution et la sauvagerie du colonisateur, précisant que ces livres étaient interdits et retirés par les autorités coloniales à l’instar de l’ouvrage d’Henri Alleg, La question. Partant de ses convictions profondes de défense des causes justes dans le monde, Nils Andersson a défendu le droit, a-t-elle poursuivi, considérant cette médaille comme une marque de reconnaissance de la part du peuple algérien pour l’apport de cet intellectuel durant la guerre de Libération. Prenant, à son tour, la parole M. Andersson a estimé que tout l’honneur revient au peuple algérien qui a mené une révolution grandiose et combattu pendant plus de sept ans, défiant l’armée coloniale et endurant les affres de la torture. « C’est ce peuple qui doit être honoré pour ses sacrifices et sa détermination à lutter jusqu’à l’indépendance», a-t-il déclaré.
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/42760
Image Image
Avatar de l’utilisateur

anzar
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 21642
Inscription : 21 mars 2012, 11:50

Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par anzar »

Un autre algérien nous a quitté
Henri Alleg, victime et dénonciateur de la torture en Algérie, n’est plus
Lilia Oufella

Image

Le journaliste et militant communiste Henri Alleg, auteur de l'ouvrage « La Question » (1958) qui dénonçait la torture pendant la guerre d'Algérie, est décédé mercredi à Paris à l'âge de 91 ans, rapporte, ce jeudi 18 juillet, la presse française.

Né en juillet 1921 à Londres, de parents juifs polonais ayant fui les pogroms, Henri Salem, dit Alleg, arrive en avril 1940 à Alger et adhère, un an plus tard, au Parti communiste algérien (PCA), dont il est membre du Comité central jusqu'à sa dissolution en 1955. Il dirige le quotidien Alger républicain, organe du PCA, de février 1951 à juillet 1955, date de son interdiction.

Arrêté en 1957 en pleine bataille d'Alger et torturé puis condamné, en 1960, à dix ans de travaux forcés en France, il s'évade de prison un an plus tard et regagne la capitale algérienne. Il refonde alors Alger républicain, jusqu'à son sabordage, après la chute du président Ben Bella.

Henri Alleg, adhérent au PCF auquel il restera fidèle jusqu'à la fin de sa vie, a été journaliste à L'Humanité de 1966 à 1980.
http://www.tsa-algerie.com/actualite/it ... n-est-plus
Image
Répondre

Revenir à « Histoire Militaire Algérienne »