Guerre de Libération : Les Algériens de Coeur et de Conviction

De l'époque numide aux temps modernes.
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numidia
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par numidia »

un très grand bonhomme :avo:
qu'il repose en paix
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anzar
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par anzar »

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AAF 2020
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par AAF 2020 »

Décès de la moudjahida Jacqueline Guerroudj

La moudjahida Jacqueline Guerroudj épouse du moudjahid Abdelkader dit Djilali, est décédée dimanche à Alger à l'âge de 95 ans des suites d'une longue maladie, a-t-on appris auprès de sa famille.


Née à Rouen (France) en 1919, Jaqueline Guerroudj née Netter est arrivée en Algérie en 1948. Elle enseigna le français à Chétouane dans une école près de Tlemcen entre 1948 et 1955.

Communiste, elle intégra le réseau du Comité de défense des libertés (CDL) puis, en 1956, le Front de Libération nationale (FLN) comme agent de liaison dans les commandos de l'Armée de libération nationale (ALN).


http://www.elwatan.com/actualite/deces- ... 04_109.php

soudard
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par soudard »

Comité de défense des libertés (CDL)
Ca a semble curieux, Jacqueline Guerroudj militait au Parti Communiste Algérien. CDL, ça voulait dire "combattants de la libération".Les survivants de leurs maquis ont rejoint individuellement le FLN.
Il y a eu aussi un Comité de Défense des Libertés, contre la guerre d'Algérie, mais c'étaient plutôt des intellectuels en France. Jacqueline Guerroudj, elle, a pris toute sa part à la Bataille d'Alger comme sa fille.
Je pense qu'il y a une petite confusion.

AAF 2020
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par AAF 2020 »

Le consulat d'Algérie à Strasbourg remet la médaille honorifique à Mme Charlotte Herfray

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STRASBOURG - Le consulat d'Algérie à Strasbourg a remis, mardi, la médaille honorifique, décernée par le ministère des Moudjahidine, à Mme Charlotte Herfray, porteuse de valise durant la guerre de libération nationale, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.

Mme Herfray qui était militante active pour l'indépendance de l'Algérie en Alsace, est une psychanalyste de grande renommée qui a enseigné à l'université de Strasbourg avant de prendre sa retraite, précise la même source.
http://www.aps.dz/algerie/20170-le-cons ... te-herfray
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BerrouLana
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par BerrouLana »

Cela s’est passé un 27 mars 1958 – Le livre d’Henri Alleg interdit

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Après six semaines de large diffusion, le livre-témoignage, La Question d’Henri Alleg est interdit le 27 mars 1958, et Les exemplaires mis en vente sont saisis.

La Question est un livre bouleversant qui a fait le tour du monde à une époque où beaucoup fermaient les yeux sur la torture, largement pratiquée par les militaires français en Algérie.

A sa sortie, le 18 février 1958 aux éditions de Minuit, il n’était plus possible de nier cette pratique abominable. Henri Alleg en était bien plus qu’un témoin, une victime. Et il racontait les faits sans détours, avec une simplicité surprenante et un ton impassible. Et c’est là où réside toute la force de La Question.

Pour les faits, Henri Alleg a été arrêté le 12 juin 1957- le lendemain de l’arrestation de son ami Maurice Audin- par les hommes de la 10ème division parachutiste, et enfermé dans un tristement célèbre immeuble à El Biar. Il y sera emprisonné pendant un mois et torturé de la manière la plus inhumaine qui soit. Au bout de ce laps de temps, il sera transféré au camp de Lodi durant un autre mois, puis à la prison de Barberousse, à Alger. C’est là qu’il écrira La Question et transmettra régulièrement et discrètement des feuilles noircies d’horreur à son avocat. Maitre Léo Matarasso qui avait suggéré au prisonnier d’écrire un récit détaillé des tortures qu’il a subit
Quelques mois plus tard, et alors que certains journaux en France ont été saisit pour avoir publiés des articles sur cette affaire « gênante » pour certains, l’avocat d’Henri Alleg, rassemblera le témoignage page par page et se met à la recherche d’un éditeur. Le choix tombe sur les Editions de Minuit, très proche du combat algérien. Et c’est son directeur, Jérôme Lindon, qui propose le titre de La Question, à la place du titre originel « Interrogatoire sous la torture ».

Dès sa sortie des presses, le 12 février 1958, l’impacte est colossal. Bien des consciences sont secouées. La Question s’ouvre avec une formule qui fait mal : « En attaquant les Français corrompus, c’est la France que je défends. »

En quelques semaines, plus de 60 000 exemplaires sont vendus. Affolement au sein du gouvernement Félix Gaillard. Les journaux qui ouvrent leurs colonnes au témoignage d’Henri Alleg sont saisit. Son site entre autre France-Observateur, France nouvelle ou encore l’Expresse où Jean-Paul Sartre signe le 6 mars un écrit très forts, intitulé «Une victoire»: «Alleg nous épargne le désespoir et la honte parce que c’est une victime qui a vaincu la torture».

Après six semaines de diffusion intense, le 27 mars, le gouvernement interdit purement et simplement La Question. « Des hommes du commissaire divisionnaire Mathieu, agissant sur commission rogatoire du commandant Giraud, juge d’instruction auprès du tribunal des forces armées de Paris, saisirent une partie de la septième réédition de La Question » , écrit le journaliste Jean-Pierre Rioux.

L’intérêt pour le livre se multiplie. Des demandes de traductions affluent de partout (anglais, suédois, néerlandais, japonais, danois, italien, allemand, hongrois, polonais).
Quatorze jours après son interdiction, Nils Andersson, éditeur-militant anticolonialiste suédois établit en Suisse, le republie avec une maquette qui rappelle l’originale, avec le texte de Sartre comme préface. La Question a fait le tour de la planète et sera réédité plusieurs fois.

En 1960, transféré à Rennes, Henri Alleg s’évadera d’un centre hospitalier. Laurent Heynemann a adapté le récit d’Henri Alleg sur les écrans en 1977 (Prix spécial du Jury au Festival International du Film de Saint- Sébastien).

Zineb Merzouk
http://www.babzman.com/2014/cela-sest-p ... mars-1958/
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Djaaf
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par Djaaf »

Il avait soutenu le combat des Algériens: décès de l'éditeur François Maspero à l'âge de 83 ans
L'éditeur et écrivain François Maspero, engagé à gauche et patron d'une librairie qui fut dans le Paris des années 60 et 70 un haut-lieu de la culture contestataire, est décédé samedi à l'âge de 83 ans, a-t-on appris lundi auprès des éditions du Seuil.

François Maspero, également journaliste et traducteur de nombreux auteurs espagnols, avait créé sa propre maison d'édition en 1959, cédée en 1982 à François Gèze pour devenir La Découverte. Selon Mediapart, l'intellectuel est "mort chez lui" samedi et a été "découvert dimanche mort dans sa baignoire".
La fondation des Editions Maspero est intervenue durant la guerre d'indépendance algérienne et elle a eu une relation particulière avec le combat des Algériens et a subi les foudres de la censure.

Ses deux premières collections, "Cahiers Libres" et "Textes à l'appui" sont largement marquées par le combat des Algériens ainsi que la remise en cause du stalinisme.

C'est chez Maspero que les livres de Frantz Fanon seront édités dont "L'An V de la révolution algérienne" et "Les Damnés de la terre" avec une préface de Jean-Paul Sartre. François Maspero a également écrit un livre sur les débuts de la conquête coloniale, intitulé "L’Honneur de Saint-Arnaud".
En 1982, François Maspero lègue la maison d'édition à une nouvelle équipe dirigée par François Gèze. Il démissionne sans indemnités et cède ses parts à ce dernier pour 1 Franc symbolique. À cinquante ans, il quitte ses éditions qui prennent le nom de La Découverte. Il n'aura désormais plus aucune relation avec celles-ci.
http://www.huffpostmaghreb.com/2015/04/ ... mg00000005


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BerrouLana
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Message par BerrouLana »

Un ami parmi les nombreux ami de notre glorieuse guerre de libération qui nous quitte.

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anzar
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par anzar »

Un militant de la cause algérienne de la première heure, lâchement assassiné par des réacs au service de la SDECE :!:
L’assassinat en 1978 du militant de la cause algérienne, Henri Curiel, revendiqué

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L’assassinat de l’anticolonialiste et militant de la cause nationale, Henri Curiel, le 4 mai 1978 à Paris, a été pour la première fois revendiqué par un membre d’une organisation d’extrême-droite proche des « services français », dans un livre intitulé: « Le roman vrai d’un fasciste français ».

Le 4 mai 1978, deux inconnus l’abattaient de plusieurs balles à bout portant dans l’ascenseur de son immeuble où il habitait à Paris.

René Resciniti de Says, membre de l’Action française, proche des « services français » et des mercenaires de Bob Denard, décédé en 2012, a affirmé dans ce livre posthume, avoir pris part à l’assassinat du militant d’extrême gauche Pierre Goldman et celui d’Henri Curiel, alors que du côté officiel français, le dossier est officiellement classé.

Né le 13 septembre 1914 au Caire (Egypte), dans une famille aisée, originaire d’Italie, et dont le père était banquier, Henri Curiel, un fervent anticolonialiste, a passé sa vie à militer en faveur des mouvements de libération nationale notamment en Afrique. Dès 1956, il s’est consacré à l’indépendance de l’Algérie en créant le Mouvement anticolonialiste français, mais surtout en développant l’action clandestine au sein du « réseau Jeanson » des « porteurs de valises » pour un soutien logistique aux militants de la cause nationale.

Il s’était investit à fond dans son action et avait mis à la disposition des Moudjahidine du Front de libération nationale (FLN) en France toute l’étendue de son savoir-faire en matière de militantisme. Quand le « réseau Jeanson » avait été ébranlé par plusieurs arrestations, en 1960, Henri Curiel avait pris la relève des réseaux de « porteurs de valises » et avait mis en place un réseau similaire qui a porté son nom.

« Il a été vraiment un révolutionnaire au sens qu’il a épousé un certain nombre de causes importantes dans le monde, qu’elles soient anti-colonialistes ou anti-fascistes », disait de lui Jean Tabet, militant de la cause nationale et un des responsables au sein du réseau « Curiel » à l’époque.

En raison de son engagement en faveur de la cause nationale, il a été arrêté le 20 octobre 1960, puis emprisonné 18 mois à Fresnes (France) avant d’être libéré après la signature des accords d’Evian (mars 1962). –Un assassinat « politique » revendiqué– Henri Curiel poursuivra sa lutte contre le colonialisme en formant des militants pour d’autres causes.

Il servira d’intermédiaire, également, dans les années 1970 à des contacts entre pacifistes israéliens et palestiniens, avant son assassinat en 1978.

Alors que le dossier de cet assassinat avait été classé, un homme revendique, 37 ans après, pour la première fois ce crime « politique » dans le livre intitulé « Le roman vrai d’un fasciste français », Resciniti de Says a confié à un journaliste Christian Rol à qui il avait raconté pourquoi et comment il a assassiné Curiel, que le feu vert pour le meurtre lui aurait été donné par Pierre Debizet, le patron du SAC (Action civile unique), la milice du parti gaulliste.

En janvier 2013, l’historien Gilles Manceron, en parlant de l’assassinat de Curiel et s’appuyant sur un ensemble d’enquête et de témoignages »récents, crédibles et concordants », avait évoqué la responsabilité du Service français de documentation extérieur et de contre-espionnage (SDECE) dans cette affaire.

M. Manceron avait soutenu que »si un tel assassinat a été commis par le SDECE, il l’a été avec l’aval du président de la République » qui était alors Valéry Giscard d’Estaing. Les archives des services secrets français sont jusqu’ici restées inaccessibles pour mettre la lumière sur ce meurtre entouré de mystère. Le député français écologiste, Noël Mamère avait réclamé la création d’une commission d’enquête ce qui est, a-t-il dit, « une nécessité » pour la mémoire collective, en qualifiant ce crime de « véritable assassinat d’Etat ». (Aps)
http://www.algerie1.com/actualite/lassa ... evendique/
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AAF 2020
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Message par AAF 2020 »

Décès de Maître Francis Jacob, militant de la cause de l'indépendance de l'Algérie

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ALGER - Maître Francis Jacob, militant des droits et libertés, qui s'est investi pour la cause de l'indépendance de l'Algérie ainsi que pour la cause sahraouie, est décédé à Paris à l'âge de 82 ans, suite

à une longue maladie, a indiqué dimanche le Comité National Algérien de Solidarité avec le Peuple Sahraoui (CNASPS), dans un communiqué transmis à l'APS.

Très jeune, Maître Jacob s'est investi avec sincérité et conviction pour la cause de l'indépendance de l'Algérie. Il a ainsi fait partie du collectif des Avocats du Front de libération nationale (FLN).

Tiers-mondiste et internationaliste déterminé, Francis Jacob a été de tous les combats: contre la guerre au Vietnam, pour le triomphe de la révolution cubaine, surtout un engagement résolu contre la colonisation en Algérie et pour l'indépendance du peuple algérien, a indiqué le communiqué.

Le défunt a rendu l'âme en accompagnant jusqu'à son dernier souffle les Sahraouis dans leur juste lutte pour qu'ils puissent exercer leur droit à l'autodétermination et réaliser leur objectif de vivre libres et indépendants, a ajouté le texte.

L'avocat Francis Jacob qui fut l'un des dirigeants de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) était le premier président du Syndicat des avocats de France (SAF)

"Par la force de ses combats, il nous rappelle qu'il ne peut exister de société démocratique sans une défense infaillible des libertés", a écrit le président du SAF, Florian Borg, cité par des médias.

Le Président et les membres du CNASPS s'inclinent devant sa mémoire et rendent un hommage à sa droiture, à son abnégation et à son militantisme pragmatique et productif, lit-on dans le communiqué.

La cérémonie funèbre pour Francis Jacob se déroulera vendredi 22 mai au crématorium du Père-Lachaise à Paris, a précisé le communiqué du CNASPS.

Né à Strasbourg le 17 août 1930, Francis Jacob, avocat à Paris de 1964 à 2002, fut aussi membre du Parti communiste français et a présidé le Comité pour la démocratie au Paraguay (1985-1995) ainsi que l'Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), rappelle le SAF.
http://www.aps.dz/algerie/23060-décès-d ... -l-algérie
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Message par BerrouLana »

AAF 2020 a écrit :
Décès de Maître Francis Jacob, militant de la cause de l'indépendance de l'Algérie

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ALGER - Maître Francis Jacob, militant des droits et libertés, qui s'est investi pour la cause de l'indépendance de l'Algérie ainsi que pour la cause sahraouie, est décédé à Paris à l'âge de 82 ans, suite

à une longue maladie, a indiqué dimanche le Comité National Algérien de Solidarité avec le Peuple Sahraoui (CNASPS), dans un communiqué transmis à l'APS.

Très jeune, Maître Jacob s'est investi avec sincérité et conviction pour la cause de l'indépendance de l'Algérie. Il a ainsi fait partie du collectif des Avocats du Front de libération nationale (FLN).

Tiers-mondiste et internationaliste déterminé, Francis Jacob a été de tous les combats: contre la guerre au Vietnam, pour le triomphe de la révolution cubaine, surtout un engagement résolu contre la colonisation en Algérie et pour l'indépendance du peuple algérien, a indiqué le communiqué.

Le défunt a rendu l'âme en accompagnant jusqu'à son dernier souffle les Sahraouis dans leur juste lutte pour qu'ils puissent exercer leur droit à l'autodétermination et réaliser leur objectif de vivre libres et indépendants, a ajouté le texte.

L'avocat Francis Jacob qui fut l'un des dirigeants de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) était le premier président du Syndicat des avocats de France (SAF)

"Par la force de ses combats, il nous rappelle qu'il ne peut exister de société démocratique sans une défense infaillible des libertés", a écrit le président du SAF, Florian Borg, cité par des médias.

Le Président et les membres du CNASPS s'inclinent devant sa mémoire et rendent un hommage à sa droiture, à son abnégation et à son militantisme pragmatique et productif, lit-on dans le communiqué.

La cérémonie funèbre pour Francis Jacob se déroulera vendredi 22 mai au crématorium du Père-Lachaise à Paris, a précisé le communiqué du CNASPS.

Né à Strasbourg le 17 août 1930, Francis Jacob, avocat à Paris de 1964 à 2002, fut aussi membre du Parti communiste français et a présidé le Comité pour la démocratie au Paraguay (1985-1995) ainsi que l'Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), rappelle le SAF.
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Le russe
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par Le russe »

Adresse à François Hollande, avant son voyage en Algérie

Monsieur le Président,

Je suis un témoin de la Guerre d’Algérie. De juin 1961 à mars 1962, j’ai été affecté à la Villa Susini, en temps qu’appelé. Ces 9 mois ont été pour moi un terrible traumatisme, puisque j’y ai découvert ce qu’était la pratique systématique de la torture. Cette Villa, à Alger, a en effet, le triste privilège d’avoir fonctionné durant TOUTE la Guerre, en centre de tortures, sans interruption, de nombreux autres centres n’ayant eu cette affectation que de façon éphémère de quelques semaines, mois ou années. J’avais bien lu le témoignage "La Question" écrit par Henri ALLEG, en version clandestine, avant de partir en Algérie. Mais, à cette époque, j’avais pensé qu’il ne s’agissait que d’un cas assez isolé, un "dérapage" d’une unité militaire. La dure réalité à laquelle j’ai été confronté montre bien que cette pratique était, hélas, devenue une institution. Comme j’ai pu le dire dans les nombreux témoignages que j’ai fait, y compris télévisuels, je continue de vivre depuis cette période avec ce terrible traumatisme : il m’a fallu apprendre à le gérer, comme un handicap qu’on gardera toute sa vie.

Je reviens de Sidi Bel Abbès, où j’avais été invité par l’Université Djliali Liabès de cette ville, à l’occasion de la commémoration du 19 mai 1956 (grève qui fut observée massivement par les étudiants à l’appel du FLN, répondant à cet appel de l’Ugema), afin d’intervenir sur le thème de "La pratique de la Torture, institutionnalisée en Algérie coloniale." A cette occasion, évidemment la question de la torture, en particulier, a été largement évoquée, mais aussi les rapports nécessaires entre la France et l’Algérie aujourdh’ui, et sur quelle base. Comme il est annoncé que vous devriez vous rendre dans les prochains jours en Algérie, je souhaite vous faire part des réactions que j’ai constatées sur place, confortant celles déjà vécues lors de mon précédent voyage à Alger, autour du 1er novembre 2014, à l’occasion du 60ème anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération Algérienne.

Un sujet est revenu sans cesse, autour de "l’Affaire Maurice Audin" :- Lors de votre voyage de décembre 2012 d’abord : ce déplacement avait suscité de grands espoirs, avec le slogan de votre campagne électorale " Le changement, c’est maintenant". La majorité des Algériens espéraient qu’enfin, la France allait reconnaître ses responsabilités et les condamner dans l’ensemble des crimes d’état, crimes contre l’Humanité… commis en son nom envers le peuple algérien. Quelle déception ! Lors de votre visite sur la Place Maurice Audin à Alger vous n’avez même pas évoqué la question de la Torture.
- Depuis, vous avez diffusé un communiqué le 17 juin 2015 qui reste bien énigmatique et bien insuffisant. Certes il remettait, enfin, en cause la thèse qui restait toujours la version officielle de l’évasion de Maurice Audin. Mais là aussi, cette démarche fut également ressentie comme un opération politicarde. Il est bien évident que personne, depuis juin 1957, ne portait le moindre crédit à la version mensongère de l’évasion de Maurice Audin. Alors, que ce communiqué dise enfin qu’il était mort en détention, n’était que déflorer un secret de polichinelle. Pourquoi, après la diffusion de ce communiqué évoquant des documents et témoignages concordants, ceux-ci ne sont ils toujours pas rendus publics ? Comment Maurice Audin est-il mort ? Qu’est devenu son cadavre ? Quels sont les témoins qui se sont exprimés ? Qu’ont-ils dit ? Quels documents corroborent ces dires ?
- Dans la presse algérienne (Le Quotidien d’Oran, El Ayoun, El Watan…), entre août et octobre 2014 un témoignage a été diffusé, donnant une piste sur le lieu de sépulture possible de Maurice Audin. A-t-elle été vérifiée, est-elle exacte ? En novembre dernier, j’avais été sollicité pour commenter ces informations et j’avais accordé plusieurs interviews à ce sujet.
- J’ai interpellé votre ministre Jean-Yves Le Drian, votre Chef d’Etat Major des Armées,… sur ce sujet mais je n’ai eu aucune réponse !!!
- A l’occasion de l’intervention que j’ai faite à Sidi Bel Abbès, bien évidemment, la question de la torture a été au cœur des échanges et l’affaire Maurice Audin, omniprésente. Ces questions sont naturellement dans les esprits des Algériens. Une position claire, enfin, est attendue : une reconnaissance et une condamnation de cette pratique alors institutionnalisée par les plus hautes autorités de la France de ces crimes commis en son nom. Comme est aussi attendue la diffusion de la vérité sur la disparition de Maurice Audin. Il semble d’ailleurs que le gouvernement algérien serait prêt à tout faire pour que la vérité soit enfin connue.

Mais à l’occasion de ce voyage, plusieurs autres sujets m’ont été soumis, comme une obsession :- La question du 17 octobre 1961 : Le Candidat aux primaires socialistes que vous étiez pour l’élection présidentielle avait signé, le samedi 15 octobre 2011, la pétition initiée par le "Collectif 17 octobre 1961" demandant que les plus hautes autorités de la France reconnaisse et condamne ce crime d’état commis en son nom. En septembre 2012, le Collectif vous avait sollicité pour que vous confirmiez, puisque élu à cette fonction, votre engagement de l’année précédente. Au nom de ce collectif, j’avais été chargé de déposer, le 10 octobre 2012 à l’Elysée, une nouvelle lettre vous demandant votre réponse que nous comptions lire à l’occasion du rassemblement du Pont Saint Michel. Quelle surprise que les militants venus chercher la réponse ne soient pas reçus et que le communiqué que vous avez diffusé "oublie" les engagements du Candidat !!!
- Le 8 mai 1945, à Sétif, Guelma, Khérratta.... Le voyage de votre Ministre Todeschini du 19 avril dernier, est plutôt considéré comme un affront que comme un geste positif. En effet, pourquoi le Ministre n’est-il pas venu le 8 mai, mais trois semaines avant ? L’argument officiel selon lequel il se devait de présider les cérémonies en France n’est pas très sérieux ! En effet, il aurait très bien pu, avec un vol spécial, en 1heure 30 maximum, se rendre aussi à Sétif le même jour. Pourquoi les représentants de la "Fondation du 8 Mai 1945" n’ont pas été sollicités à cette occasion ? Pourquoi des manifestants de ce 8 mai 1945 n’ont pas été invités, et reconnus pour leur courage à affronter la répression d’alors ? Pourquoi le mot de crime n’a-t-il pas été prononcé, reconnu ? Autant de questions ressenties comme une opération politicarde, méprisante envers le peuple algérien.

D’autres sujets, découlant de la Guerre d’Algérie, restent évidemment d’actualité et mériteraient une prise de position officielle de la France. J’évoquerais prioritairement en particulier deux dossiers que vous avez évoqués depuis votre prise de responsabilité comme Président de la République :- Le 5 juin 2013, vous avez condamné l’utilisation du gaz sarin en Syrie et demandé une intervention internationale. Mais comment la France peut-elle donner une telle leçon de "Droit de l’Homme" alors qu’elle a utilisé, pendant la Guerre d’Algérie, ce gaz comme elle a utilisé les "enfumades" contre les populations civiles en Algérie et qu’elle n’a pas reconnu et condamné cette responsabilité ?
- Le 4 septembre 2013, à Oradour sur Glane, vous déclariez, à l’attention du Président allemand Joachim Gauck : "C’est pourquoi votre présence, monsieur le président, est bien plus qu’un symbole, c’est une promesse de défendre les droits de l’homme chaque fois qu’ils sont violés près de chez nous ou loin d’ici." MAIS, la France a commis entre 600 et 800 "Oradour sur Glane" algériens : 600 à 800 villages détruits au napalm. Là aussi hommes, femmes, enfants ont été brulés vifs par le napalm des bombes lâchées par les avions de l’Armée Française. J’ai eu, en novembre 2004, l’occasion de voir les ruines du village de Zaatcha où périrent 800 personnes. Ne serait-il pas temps que vous vous rendiez sur un tel lieu pour exprimer cette reconnaissance, cette condamnation nécessaire qu’attendent les Algériens ?

Dans la région de Réggane.Encore aujourd’hui, les irradiations consécutives aux essais nucléaires réalisés par la France continuent d’avoir de terribles conséquences sur les populations de la Région. Ne serait-il pas plus que temps que la France lance une grande opération de décontamination de cette région en coopération avec l’Etat Algérien, de participer à la réalisation d’une unité de soins et de recherche pour venir en aide aux Algériens encore maintenant victimes de cette opération "Gerboise Bleue" ?

Monsieur le Président, votre slogan " Le changement, c’est maintenant ! " qui avait permis de croire (d’autant plus que candidat vous vous étiez engagé dans ce sens le 15 octobre 2011) à une évolution concrète des rapports avec l’Algérie et le peuple algérien, s’il ne se concrétise pas réellement par des faits concrets, ressemblerait alors à une imposture politique.

Dans l’ensemble des voyages que j’ai effectués en Algérie ces dernières années, cette aspiration populaire pour que la France reconnaisse et condamne sa responsabilité dans les crimes (d’état, contre l’humanité…) commis en son nom est très forte et naturelle. Pour les enfants d’Algériens vivant en France, ce geste leur permettrait de se sentir dans un pays qui les reconnait à part entière, pas comme des "Indigènes", des discriminés pour leurs origines.

Monsieur le Président, votre voyage en Algérie est attendu avec impatience et sera regardé avec beaucoup d’attention, espérant, qu’enfin, la question des droits de l’homme ait réellement un sens et qu’enfin la France puisse retrouver sa place et revendiquer d’y être exemplaire.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes plus sincères salutations.

Henri POUILLOT

Militant antiraciste, anticolonialiste, ancien combattant de la Guerre d’Algérie
L’un des animateurs des collectifs "17 octobre 1961", "Sortir du Colonialisme", "L’autre 8 mai 1945 – Sétif"
http://blogs.mediapart.fr/blog/henri-po ... en-algerie
« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. »
M.L.K
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par BerrouLana »

Magnifique lettre qui nécessite une lecture. J'espère qu'elle fera son chemin vers le bureau de Hollande.

Un témoignage poignant. Merci pour le partage Le Russe.
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par AAF 2020 »

Hommage à Alger à l'ami de la Révolution algérienne Henri Maillot

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ALGER - Un hommage a été rendu samedi à Alger à l'ami de la Révolution nationale, Henri Maillot, un jeune aspirant français qu'une profonde conviction de la justesse de la cause algérienne l'avait poussée à dérober en 1956 un chargement d'armes pour le remettre à l'Armée de libération nationale (ALN).

Une foule composée notamment de proches et de compagnons d'armes de cet fervent militant anticolonialiste s'est recueillie au cimetière chrétien de la commune d'El-Madania devant la tombe de ce "martyr" de la Révolution nationale.

Né le 21 octobre 1928 à Alger, Henri Maillot avait découvert en 1953 la justesse de la cause algérienne et la légitimité du combat du peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance. Il a décidé le 4 avril 1956 de passer à l'action en détournant un chargement d'armes qu'il remet à l'ALN. Il fut promu au grade de lieutenant par l'ALN et affecté à la Wilaya 4 révolutionnaire.

Henri Maillot est tombé au champ d'honneur en juin 1956, les armes à la main, dans une embuscade tendue par l'armée coloniale près d'El-Karimia dans la wilaya de Chlef.

http://www.aps.dz/algerie/24521-hommage ... ri-maillot

AAF 2020
Amid (عميد)
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Re: Guerre de Libération : Les Amis de l'Algérie

Message par AAF 2020 »

Le président Bouteflika adresse un message de félicitations au commandant du navire "Breza" ayant livré des armes à l'ALN
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SOFIA- Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a adressé un message de félicitations, à l'occasion de la célébration du 100ème anniversaire du capitaine Vassil Valtchanov, commandant du navire "Breza" ayant assuré une livraison secrète d'armes aux combattants de l'Armée de libération nationale (ALN) en mai 1960.

Le message de félicitations a été lu par l'ambassadeur d'Algérie en Bulgarie, Mme Latifa Benazza, à l'occasion de cette célébration, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée mercredi, au Club militaire central de Sofia.

Deux distinctions officielles ont été décernées, respectivement en 2004 et en 2013, par le Président Bouteflika au capitaine Vassil Valtchanov, respectivement à l'occasion du 50ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale et du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie.

M. Valtchanov a relaté dans un premier livre intitulé "Livraisons secrètes d'armes", édité en 2011 et traduit en arabe et en français, le déroulement, en 1960 et 1961, de ses livraisons d'armes à l'ALN, ainsi que celles opérées par son compatriote, Luben Guenov, grâce à leurs navires "Breza" et Bulgaria".

Il a également réservé une bonne place à l'Algérie dans son second livre, édité en 2015, consacré à sa longue expérience dans la marine marchande.

En plus de sa valeureuse contribution en faveur de la glorieuse révolution pour la libération de l'Algérie, le capitaine Valtchanov est l’un des artisans du développement des relations bulgaro-algériennes et l'un des fondateurs avec Grigor Kratchmarski, un autre grand ami de l'Algérie, de l'Association d'amitié algéro-bulgare, en octobre 1994.

Enfin, le centenaire de M. Valtchnov, qui coïncide avec la commémoration du 60ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, a été célébré par de nombreuses hautes personnalités politiques et militaires bulgares, des amis de l'Algérie ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Bulgarie.
http://www.aps.dz/algerie/24813-le-prés ... es-à-l-aln
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