Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Parlez ici,des engagements récents de l'ANP (terrorisme, tensions territoriales, engagements extérieurs...)
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tayeb
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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par tayeb »

sagit a écrit :ne soyons pas trop mauvais il y va de notre dignité
Je peux te dire que c'est à coup de gifle que je l'enverrais dans le coma et je mettrais la vidéo en ligne pour que toutes ses petites copines barbu se délecte du spectacle. C'est la guerre et la bataille des images fait autant de dégât qu'un chargeur de AK, les tangos font des vidéos pour instauré la peur, il faut faire la même chose et montré qu'ils n'ont rien de divin ou d'invincible, là tu verras les gens ne plus avoir peur d'eux. Une guerre ne se gagne pas avec des bons sentiments et un code d'honneur, la guerre c'est sale et c'est celui qui se montrera le plus déterminé et sans pitié qui l'a gagne. Le reste c'est du romantisme.

sagit
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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par sagit »

ben moi je crois le contraire tayeb mais bon chacun son opinions je respecte la tiennes

numidia
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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par numidia »

sagit a écrit :salam
numidia pourquoi tu me parle de la concorde civile et des leçons de savoir vivre si je voulais en donner tu l aurais su crois moi.
maintenant je parlais de ne pas faire de vidéo tout simplement. Ceux qu il veulent le voir morts je sais pas qu il ailles le jours ou il exécute si sa peut le faire plaisir je m en fout de son sorts
pourquoi ? réponses:
1) tout simplement parce que ton post me fait penser à ces pseudos ONG occidentales qui pensent à travers leur baratin pour gamins de maternelle pouvoir noircir les forces de sécurité,
2) parce que ton post me semblait complétement déplacé, je te l'ai dit, il est soigné, ses draps sont propres, les murs nickel de blancheur, dans un lit au chaud à recevoir des soins et de la nourriture, il est parfaitement bien traité, ce que tu insinues avec ta comparaison, "on doit pas être comme eux" j'ai trouvé ça insultant, est-ce que t'as vu comment ils traitent les gens eux ?
3) parler de la concorde civile prouve à tous les baratineurs et donneurs de leçons que ce sont bien les victimes du terrorisme qui souffrent, car les terros eux ont eu la belle part du gâteau
4) les valeurs morales et humaines qui nous sont dictées par notre religion et nos valeurs sont justement les éléments qui nous ont permis de ne pas sombrer dans le chaos total. notre religion nous savons qu'elle n'est pas celle dictée par ces monstres takfiristes, et c'est elle qui nous a donné la force, nos convictions, notre croyance en Dieu tout puissant nous a donné la force de tenir !
5) et ces éléments ne doivent pas occulter le point crucial, comme l'a dit Tayeb très justement, c'est la guerre !

ps: mes remarques n'ont rien de perso, t'as tes opinions comme tu dis, tu les partages avec nous ok d'accord, je partage aussi les miennes
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tayeb
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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par tayeb »

sagit a écrit :ben moi je crois le contraire tayeb mais bon chacun son opinions je respecte la tiennes
Sagit tu crois qu'on a vaincu l'hydre terroriste en Algérie avec des bons sermons, les hommes se sont salis les mains pas par choix mais par devoir, pour qu'aujourd'hui on ne sois pas l'Afghanistan ou la Somalie. Ceux qui nous parlaient droits de l'homme à l'époque( états et ONG) étaient les premier à demandé un embargo militaire contre l'armée Algérienne, résultat on a perdu des milliers de vies... Je vais te dire Sagit, ce que tu penses c'est ton droit en tant qu'individu et citoyen Algérien, par contre demain si c'est la guerre et que tu incorpores un régiment, un conseil oublie tes belles paroles, fait corps avec ton groupe quoi qu'il t'en coûte, n'oublie pas "pour le pays et les martyrs" pour le reste et ta crise de conscience fous là sous le tapis.

sagit
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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par sagit »

mais combien de fois faut que je le dise tayeb , je parle de la vidéo c est tout me prend pas pour ce que je ne suis pas.
que l armée fasse son travaille et je sais qu elle le fait bien. discrète et efficace mais surement voila tout.
alors arrêté de me prendre pour un fane des droits de l homme. tu as lu ce que jas écrit je m en fout du sorts des terros que ça soit claire une foi pour toute, mais je pense a mon pays et en tant que tel je donne mon avis

sagit
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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par sagit »

numidia d accord avec toi mais je suis pas un fane des droits de l hommes surtout quand cela atteint a la vie et a la sécurité des miens.
maintenant je préfère une ANP ou des services de sécurité discret c est mon avis mais je veux la même choses que vous.

numidia
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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par numidia »

je comprends ton point de vue, mais je ne le partage pas, moi je préfère la communication intelligente et pédagogique
par exemple: j'aurai souhaité qu'il y ait des vidéos concernant les procès de ces terros, j'aurai aimé la lecture des chefs d'accusations et le déroulement des faits devant des caméras, pour montrer au peuple l'étendu de leurs actes
bien entendu il n'est pas question de montrer des éléments qui pourraient être dangereux pour la sécurité nationale, expliquer des opérations militaires qui dévoileraient des éléments propres aux services de sécurité, non je ne parle pas de montrer le secret défense.
je parle d'autre chose, à savoir: communiquer sur la nature et les actes commis par ces criminels, permettre au peuple de faire un deuil dignement en sachant que les meurtriers, les tortionnaires, les violeurs et les trafiquants du FIS et de ses enfants (MIA AIS GIA GSPC FIDA etc...) soient connus de tous, que leurs actes soient entendus par un tribunal et que les éléments soit porté à la connaissance de tous. que les condamnations soient entendues de tous et les peines appliquées.
au fait je pense à un truc, puisqu'on parle d'ONG et patati et patata, le TPI rend public une partie des vidéos de ses procès pour crimes contre l'humanité.

voilà c'est pour t'expliquer rapidement que je suis contre le silence, je suis pour qu'on n'oublie jamais, que ces types soient connus, leur visage montré à la télé, leurs actes dénoncés. comme au moment de l'enqu^te sur l'attentat contre l'aéroport d'Alger en 92, un des auteurs arrêtés de ce crime immonde était passé à la télé, faisant ses aveux et expliquant le comment de l'attaque. et pour le sujet du topic justement, Tigentourine, j'aurai aimé à l'époque une com de pro hyper axée sur la lutte anti-terro menée par l'Algérie depuis des années, en axant sur le chemin parcouru et la nature des monstres sanguinaires qui ont commis l'impensable sur notre sol, j'aurai aimé que l'Algérie occupe le terrain médiatique en ne laissant aucun temps mort, aucun espace de diffusion des autres TV propagandistes; au lieu de cela on a dû rester scotché à des télés poubelles occidentales et moyen-orientales qui n'attendaient qu'une chose que le sang coule face à aux caméras, ils n'attendaient qu'une chose le fiasco total
et bien non il n'y a pas eu fiasco et nos canaux de com n'ont pas saisi l'opportunité de faire un balayage médiatique sur l'action anti-terroriste menée depuis des années

oui Sagit, pour moi l'Algérie doit diffuser et expliquer et transmettre les éléments,
la vidéo où on voit ce type se faire soigner est une vidéo qui en dit long, comme je t'ai déjà expliqué, il est bien traité.

l'Algérie ne doit pas se taire face à ses tortionnaires
l'Algérie ne doit pas se battre en silence, dans l'indifférence générale
l'armée a besoin de chaque citoyen à ses côtés, par exemple ceux qui maitrisent les médias, les journaux, les télés, les moyens de com ont le devoir de participer activement et intelligemment à la lutte anti-terroriste, comme chaque citoyen de notre pays
chacun (à sa place) a un rôle à jouer, ce n'est pas moi qui le dis, non, mais c'est la réalité qui nous l'impose,
certains pensent avoir le choix, d'autres pensent que le choix est inscrit à chacun et qu'il nous incombe
à chacun de comprendre et que Dieu nous aide tous
________________________________________
désolée je ne voulais pas être HS, j'arrête là.
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sagit
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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par sagit »

numidia , d accord avec toi, c est bien d échangé entre nous dans la bien séance , pour ce que tu dis sur la com je suis entièrement d accord avec toi et je l avais dis pour le travaille des gendarmes et des garde frontières il faut montrer leurs travailles et ça pour tout les domaines justices etc.
j espère que tu a bien compris mon message et sur quoi il porté .

AAF 2020
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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par AAF 2020 »

TIGUENTOURINE «Je n’oublierai jamais ce que m’a dit le terroriste»

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«Entre nous, on ne fait que parler de ça, le sujet est récurrent. Un nouveau détail resurgit dans ma mémoire ou de celle des collègues à tel point que maintenant, je connais par cœur l’expérience comme elle a été vécue par les autres», raconte Aïssa*. «Ça», il s’agit de la prise d’otages dont les travailleurs du site gazier de Tiguentourine, dans la région d’In Amenas, ont été victimes deux ans auparavant, jour pour jour. Rares sont ceux qui se souviennent d’un tel anniversaire. Même, Bachir, alors ingénieur en hydrocarbures à Tiguentourine, ne se souvient plus exactement de la date.

La mémoire a déjà enfoui le drame. «Je ne sais plus, c’était début janvier, le 15 ou le 16, me semble-t-il. C’était un jeudi de mémoire, ou alors un mercredi.» Et d’ajouter : «J’avoue que j’ai fait beaucoup d’efforts pour oublier, je ne veux plus trop me remémorer ce qui s’est passé, parler de ces détails réveille en moi des choses, des sentiments, que je ne veux plus expérimenter. Mais il ne faut pas se leurrer, oublier, c’est impossible.» Aïssa, lui aussi ingénieur, âgé de 47 ans, partage ce sentiment : «Peu importe ce qu’on a vécu, l’intensité avec laquelle on l’a vécu, quand on a été à Tiguentourine, c’est une mission impossible d’oublier.» Lui se souvient de la date, et même de l’heure : «C’était le 16 janvier, il devait être 6h quand j’ai entendu les premiers coups de feu.» Chakib*, membre de l’administration confirme : «Ce matin-là, je m’étais réveillé très tôt. Comme j’habitais un petit peu loin, je devais prendre la voiture.
Il était 5h45 quand j’ai entendu les premiers tirs.» Les détails sont prononcés du bout de la langue, et surtout, d’un air pensif. Replonger dans ce que Bachir décrit comme «un cauchemar» est douloureux. «A ce moment-là, je devine immédiatement ce qui se passe et, instinctivement, je me cache sous ma voiture. Cela dure deux heures. Deux heures pendant lesquelles beaucoup d’idées me passent par la tête. Evidemment, je refais ma chahada, je ne sais combien de fois et je me demande ce qu’il adviendrait si jamais une balle touchait un pneu, si la voiture me tombait dessus», confie Chakib.

Chahada
La voix est mal assurée, chevrotante, l’émotion est palpable, mais la discussion aidant, les confidences se font plus faciles. «Au bout de deux heures, je me dis qu’il faut que je sorte de là-dessous. A gauche, à droite, c’est la mort qui guette. Je tombe nez à nez avec un terroriste. Je n’oublierai jamais ce qu’il m’a dit : tu es Algérien, tu es notre frère, nous ne te voulons aucun mal.» Aïssa est au départ plus réticent à revenir sur les événements mais finit par raconter : «Je suis resté trois jours dans les bureaux de l’usine avec des expatriés.
C’était irréel, je ne savais pas trop ce qui se passait.» Pour Bachir, «le plus dur n’était pas l’attaque même, c’était plutôt après. Voir les photos des collègues morts, des gens avec qui nous avions construit des liens, ça fait très mal». A la différence de ses collègues, Bachir a réussi à changer d’affectation : «J’ai tout fait pour changer de site, je ne pouvais pas y rester. Maintenant, je suis ailleurs, dans le sud du pays.» Aïssa et Chakib, eux, n’ont eu que trois mois pour se remettre de leurs émotions, avant de repartir pour Tiguentourine, «presque naturellement», admet Bachir, amèrement.

Clôture
«Après les trois mois qui nous ont été octroyés, nous avons dû rentrer. Personnellement, je n’ai pas vraiment eu le choix», révèle Aïssa. Revenir dans un endroit après y avoir vécu un tel traumatisme n’est pas anodin et encore plus, quand on y retrouve les mêmes visages familiers. «On voit bien que chez certains, c’est vraiment dur, même deux ans après, de revenir à une vie quotidienne ici. Voir ces endroits familiers, ses collègues, on ressent cette appréhension permanente. L’ambiance est devenue triste, morne», affirme-t-il.
Et de poursuivre : «Avec le temps, c’est sûr, je me sens plus à l’aise, plus serein. Mais, quoique je fasse, cet épisode restera gravé à jamais dans ma mémoire. Et de toute manière, il ne peut en être autrement. Je travaille à deux pas du bureau où je me suis réfugié durant l’attaque. Chaque matin, je le longe pour rejoindre mon poste. La clôture par laquelle j’ai sauté pour m’échapper, elle, est à 50 m d’ici.» Tout est là pour rappeler à Aïssa sa prise d’otages, même «les conditions climatiques, qui, cette année, sont exactement les mêmes qu’en 2013, assez venteux, plutôt frais mais dégagé.
Les séquelles sont importantes malgré une aide psychologique qui est venue trop tard». Bachir, même après avoir changé de site avoue : «Je me surprends encore à paniquer quand j’entends le bruit d’une porte qui claque.» Dans pareils moments, il doit se dire qu’il n’en a pas vraiment fini avec Tiguentourine et ce, même si le dispositif de sécurité sur l’ensemble des sites pétroliers et gaziers du sud du pays a été renforcé de manière drastique, un point sur lequel les Algériens de Tiguentourine sont tous d’accord. Bachir affirme : «La sécurité a été renforcée sur l’ensemble des sites de Sonatrach, la donne a complètement changé.» Il s’agit en réalité d’une exigence posée par les partenaires étrangers, tels que BP et Statoil pour leur retour.

Malpropres
A Tiguentourine, deux ans après, «c’est l’armée qui est encore chargée de la sécurisation du site», révèle Chakib, qui ajoute : «Maintenant, pour quelqu’un qui est extérieur à la vie du site, il faut passer par quatre à cinq contrôles assez lourds.» Aïssa, lui, concède : «C’est vrai qu’objectivement, nous avons des raisons de nous sentir en sécurité.» Malgré ces garanties, se trouver à Tiguentourine le jour de l’anniversaire de l’offensive terroriste réveille bien des choses. «J’aurais souhaité de tout mon cœur ne pas être à Tiguentourine ce 16 janvier, j’aurais préféré être chez moi, mais je suis rentré de congé il y a une semaine, ce n’est donc malheureusement pas possible», regrette Aïssa. Chakib explique avoir encore des insomnies de temps en temps, «d’abord en revenant la première fois, et là, quand j’y ai effectué mon retour, tout récemment».

Un dernier retour qui n’a eu lieu qu’à la fin du mois d’octobre 2014, après 19 mois d’une mise au chômage forcée. En effet, en juin 2013, l’ensemble des 186 travailleurs en CDD n’ont pas vu leur contrat renouvelé. «Je n’oublierai jamais comment Sonatrach s’est débarrassée de nous comme des malpropres, mes collègues et moi alors que certains, comme moi, ont travaillé là-bas quatorze ans. Je suis même revenu avant les trois mois qui nous ont été octroyés après l’attaque de Tiguentourine !», s’exclame Chakib. Il fait partie des derniers réintégrés. «Le staff technique a été réintégré quelques mois après, révèle Aïssa, mais l’administration et l’ensemble des activités dites de support (toutes les activités n’ayant pas trait à l’ingéniorat, ndlr) ont dû attendre 18 mois.» 18, 19, les chiffres se mélangent, mais l’attente, elle a été longue, tout comme le sentiment d’humiliation.
http://www.elwatan.com/actualite/tiguen ... 78_109.php

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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par AAF 2020 »

Il y a deux ans, la prise d’otage sanglante de Tiguentourine

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Ce vendredi 16 janvier 2015 marquera le deuxième anniversaire de la prise d’otages du site d’exploitation gazière de Tiguentourine. D’une durée de trois jours, elle a été perpétrée par le groupe armé islamiste « El Mouaquiine Biddam » (Les Signataires par le Sang, groupe dissident d’AQMI). Elle a causé la mort d’une quarantaine d’otages. Retour sur cet évènement tragique.

Tout a commencé très tôt, le matin du 16 janvier 2013, lorsque des terroristes islamistes, venus en Algérie par le Mali et la Libye, attaquent un bus transportant des employés du complexe gazier de Tiguentourine, dans la wilaya d’Illizi. Les terroristes se divisent ensuite en deux groupes : un groupe attaque la base-vie du site tandis que l’autre prend d’assaut l’usine. Un agent de sécurité, Mohamed Lamine Lahmar, réussit à déclencher l’alarme pour avertir les travailleurs qu’une attaque est en cours. Son geste de bravoure lui coûtera la vie, mais permettra à plusieurs personnes de se mettre à l’abri à temps.

Dans les heures suivantes, les terroristes traquent les employés et les réunissent, tabassent ceux qui refusent de coopérer et tuent ceux qui tentent de s’enfuir. Les terroristes veulent mettre la main en priorité sur les travailleurs étrangers, la plupart des employés algériens sont laissés libres. Des bombes sont placées autour du site d’exploitation et sur plusieurs otages. Les terroristes réclament la fin de l’intervention militaire française au Mali. Les autorités algériennes refusent toute négociation. Au total 800 personnes sont prises en otage, dont 130 étrangers.

Le lendemain 17 janvier 2013, les militaires algériens, déjà déployés autour du site d’exploitation, prennent d’assaut la base-vie. Les circonstances dans lesquelles se sont déroulées les opérations de l’armée algérienne restent encore floues jusqu’à ce jour. Durant l’assaut 20 otages sont libérés, tandis que d’autres trouvent la mort. Les forces spéciales finissent par reprendre le contrôle de la base-vie durant la nuit du 17. Dans la nuit du 18 janvier, l’armée effectue un deuxième assaut, de la raffinerie cette fois, où sont retranchés les terroristes restants. L’opération dure plusieurs heures. La prise d’otages prend fin le 19 janvier 2013 lorsque l’armée algérienne parvient à reprendre le contrôle entier du site.

Au total, 39 otages étrangers et un algérien (l’agent de sécurité) perdent la vie durant l’attaque. 29 terroristes sont quant à eux éliminés, et 3 sont capturés. Au moins trois assaillants auraient néanmoins réussi à s’échapper. De nombreuses interrogations, notamment sur les circonstances de la mort des otages, et l’infiltration des terroristes sur le territoire algérien, restent toujours sans réponse jusqu’à aujourd’hui, près de deux ans après cet évènement tragique. Le site gazier de Tiguentourine a, quant à lui, repris sa pleine production en septembre 2014. Le complexe a été fortifié depuis, afin d’éviter qu’un tel évènement ne se reproduise.

http://www.tsa-algerie.com/2015/01/16/i ... entourine/

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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par AAF 2020 »


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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

Message par AAF 2020 »

L’Enquête se poursuit deux ans après les faits : Comment les terroristes ont préparé l’attaque de Tiguentourine

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L’assaut des forces spéciales s’est soldé par l’élimination de 27 membres du commando, l’arrestation de trois autres et la mort de 37 otages

Dans la matinée du mercredi 16 janvier 2013, une colonne de quatre véhicules tout-terrain, transportant une trentaine de terroristes puissamment armés, traverse la frontière algéro-libyenne, s’empare du complexe gazier de Tiguentourine, situé à 40 km d’In Amenas, et prend en otages les 800 travailleurs, dont 130 Occidentaux, qui s’y trouvent.
Mise au pied du mur, l’Algérie subit d’énormes pressions pour empêcher toute intervention militaire de ses troupes et privilégier l’ouverture des négociations avec le groupe El Moulathamoune (les enturbannés) que dirige Mokhtar Belmokhtar. Quarante-huit heures plus tard, les forces spéciales de l’ANP donnent l’assaut qui se solde par l’élimination de 27 membres du commando, l’arrestation de trois autres et la mort de 37 otages. L’attaque provoque une véritable onde de choc et suscite de nombreuses questions, notamment sur l’origine des moyens militaires utilisés par les terroristes, que certains imputent non pas à un groupe terroriste, mais plutôt à des Etats.
Deux ans après, l’enquête n’est toujours pas clôturée. Mais au-delà des enjeux géopolitiques que cache cette opération terroriste, en attendant le retour des commissions rogatoires délivrées à l’Egypte, les premiers éléments fournis par les trois individus arrêtés lors de l’assaut – et un quatrième il y a quelques semaines – permettent aujourd’hui de comprendre, plus ou moins, ce qui s’est passé.

Sanctuaire libyen et malien
Ainsi selon des sources sécuritaires, l’opération a été organisée et exécutée par le groupe El Moulathamoune dirigeé par Mokhtar Belmokhtar. Sa préparation a duré près de cinq mois et a été bien étudiée et mûrie avant d’être exécutée. Elle a fait l’objet de discussions avec de nombreux chefs terroristes activant aussi bien au nord du Mali qu’en Libye.
Parmi eux, le Nigérien Abderrahmane Ettoudji, Mohamed Salah Othmane, membre d’Ançar Charia (libyen), Tahar Bencheneb (du mouvement armé algérien des enfants du Sud, dont les membres se sont pour la majorité rendus aux services de sécurité), l’Egyptien Abou Bakr Al Masri ou Abou Loubaba.
Belmokhtar est aussi en bons termes avec les dirigeants d’Ançar Charia. Lors de la préparation de l’opération de Tiguentourine, à son retour du nord du Mali, il est hébergé avec ses deux adjoints au domicile de Mohamed Salah Othmane (un des responsables du groupe) à El Hadhaba, dans la banlieue de Tripoli.
Il y séjourne plusieurs semaines durant lesquelles il se procure l’armement nécessaire auprès d’un Libyen connu sous le pseudonyme de «Aouf», mort quelques jours avant le 16 janvier 2013 avec un autre Libyen, dans un accident. Et c’est durant ce séjour que Belmokhtar rencontre Abdelhakim Belhadj, membre du Conseil militaire libyen, qu’il connaît de longue date, et auquel il fait part de son projet.

L’universitaire devenu adjoint de Belmokhtar
Arrêté lors de l’attaque, Derouiche Abdelkader faisait partie du commando. Il a été choisi pour son profil de «combattant», mais aussi pour ses connaissances en langue anglaise. Un universitaire oranais de 33 ans, connu sous le pseudonyme d’Abou Al Barra, révèle les détails de cette attaque.
En 2010, il abandonne son commerce à Bordj Badji Mokhtar pour rejoindre Belmokhtar, dans les monts de Tigharghar, au nord du Mali. Après des mois d’entraînement militaire, Belmokhtar l’envoie à Oran pour constituer une cellule chargée d’enlever des employés étrangers travaillant pour une société de transport.
Avec son frère Lahcène, le groupe est vite créé, il est composé de sept éléments, mais n’a pas fait long feu. Les services de sécurité le démantèlent et arrêtent ses membres, y compris Lahcène, mais Abdelkader échappe au coup de filet et retourne au nord du Mali. En tant que «cadre» du groupe de Belmokhtar, Abdelkader assiste à la plupart des réunions qu’organise son émir. L’idée d’attaquer une usine de gaz n’est pas venue fortuitement. Elle a été soufflée à l’oreille de Belmokhtar, alors qu’il se trouvait en Libye, par un de ses proches éléments, un certain Bouamama.
Ce dernier était en contact permanent avec un chauffeur d’un complexe gazier, qui lui fournissait toutes les informations sur la base de vie et les travailleurs étrangers qui y exerçaient. Durant trois mois, Belmokhtar, avec des terroristes de diverses nationalités, notamment tunisienne et égyptienne, étudient l’opération dont l’objectif principal est d’enlever les travailleurs européens et d’en faire une monnaie d’échange.
Pour mûrir cette idée, Belmokhtar se rend au nord du Mali. La situation n’est plus ce qu’elle était depuis son départ en Libye. Tigharghar, Gao et Tombouctou sont contrôlées par le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Ce mouvement terroriste est connu par les plus avertis comme une création des «services» marocains ; ses actions sont dirigées uniquement contre l’Algérie. Belmokhtar s’entend très bien avec les chefs du Mujao ; il leur fait état de son projet et l’idée les emballe. Ils proposent de l’aider en lui fournissant les armes et les hommes.
Emballé par l’idée de l’attaque, le Mujao apporte aide et assistance
Une sélection de 15 éléments des plus aguerris lui est affectée avant qu’il ne retourne en Libye pour terminer l’organisation de l’attaque. Dans son campement non loin de Tripoli, Belmokhtar ne va pas tarder à clôturer la liste du commando. Le Nigérien, Abderrahmane Toudji, et l’Egyptien Abou Loubaba dit aussi Abou Bakr Al Misri, quelques-uns de ses proches collaborateurs, lui proposent une liste de 45 membres de différentes nationalités, dont des Egyptiens, des Tunisiens, des Libyens appartenant au groupe Ançar Chariâ, et deux Canadiens, bien entraînés et prêts à l’action. Il n’en retient que 14 pour compléter le groupe, constitué désormais de 30 éléments (9 Tunisiens, 8 Egyptiens, 5 Algériens, 2 Canadiens, 2 Nigériens, 2 Libyens, 1 Malien et 1 Mauritanien), bien armés, auxquels s’est joint le guide, un certain Zeidf, fils du terroriste Bouamama.
Le commandement de l’opération est confié à Abderrahmane Toudji, Abdellah Al Canadi (le Canadien), Abdelkader Ettounsi (Tunisien), et Tahar Bencheneb (Algérien), tous tués lors de l’assaut. A bord de 4 véhicules de type 4x4, le commando prend la route de Tiguentourine, le 14 janvier 2013, pour arriver au complexe gazier à l’aube du 16 janvier. Au cours du voyage de trois jours, le contact avec Belmokhtar n’a pas cessé grâce aux téléphones satellitaires dont disposent de nombreux membres du groupe.
Cette version des faits est confirmée par Kerroumi Bouziane dit Redouane, arrêté lors de l’opération, alors âgé à peine de 22 ans. Natif d’Adrar, il a rallié Belmokhtar sur insistance d’un de ses amis, un certain Moussa, avant de se retrouver dans les camps d’entraînement, dans la région de Gao puis en Libye. Il avait été désigné pour faire partie du commando alors qu’il était au nord du Mali, sans pour autant être au courant de la cible ni de la date de l’exécution de l’opération.
Le troisième terroriste arrêté est un ressortissant tunisien, âgé de 32 ans, du nom de Laaroussi Edarbali. Natif de Seliana (Tunisie) il a séjourné plusieurs fois en Libye avant de tenter de rejoindre ses compatriotes en Syrie, enrôlés dans les rangs des djihadistes. Les réseaux devant concrétiser son projet l’ont abandonné en cours de route. Il décide alors de retourner en Libye et de rejoindre le groupe de Belmokhtar. Dans le camp, il s’entraîne durant deux mois à la guérilla avec un certain Abou Bakr Al Masri, un Egyptien, avant d’être désigné pour faire partie du commando.
Ce sont là les premiers éléments de l’enquête sur l’attaque de Tiguentourine, qui pourrait connaître des rebondissements avec les réponses des commissions rogatoires délivrées par la justice algérienne à l’Egypte, la Tunisie, la Mauritanie, le Mali, la Libye et le Niger. Deux ans après, seule la Tunisie a répondu à quelques questions, alors que l’Algérie a déjà répondu aux commissions rogatoires délivrées par le Japon, la Grande-Bretagne et la France.

La fermeté de l’ANP a fait échouer les trois plans de Belmokhtar
Lorsque Belmokhtar a organisé l’opération, il était, selon nos sources, convaincu que celle-ci allait être un remake, si ce n’est plus, de la prise en otages de 32 touristes étrangers dans le sud du pays, menée par Abderrazak Al Para – son frère ennemi – il y a plus de 10 ans.
La plus importante des consignes était d’aller «ramasser» tous les étrangers occidentaux, en insistant sur les Français et les Britanniques.
C’est du moins ce qui ressort de l’enquête sécuritaire. Il était bien informé des nationalités présentes, de leur localisation dans la base de vie et du système de sécurité.
Au début de l’attaque, les terroristes ne s’intéressaient pas aux autres nationalités et avaient avec eux un élément maîtrisant l’anglais, Derouiche Abdelkader, arrêté lors de l’assaut les armes à la main.
Mais lorsque le groupe s’est rendu compte qu’il ne pouvait plus quitter les lieux en raison du déploiement rapide des forces de l’ANP autour de la base de vie, il est passé au plan B : compter sur le temps pour assurer une large médiatisation, faire pression ainsi sur les forces de sécurité afin qu’elles n’interviennent pas et les obliger à entamer des négociations pour monnayer la libération des otages.
Un plan vite abandonné lorsque les unités de l’ANP ont détruit le premier véhicule qui a tenté de forcer le cordon de sécurité avec quelques otages. Les terroristes se retrouvent face à l’intransigeance de l’ANP. Ils passent alors au plan C : utiliser les captifs comme bombes humaines pour faire exploser le site gazier. Le temps n’est plus en faveur des forces de sécurité ; il faut agir rapidement.
Les unités spéciales de l’ANP donnent l’assaut le troisième jour de la prise d’otages. Retranchés dans l’usine avec une vingtaine d’otages, les membres du commando sont éliminés et le site totalement récupéré. L’Algérie vieny de subir son «11 septembre».
Sa politique sécuritaire a totalement changé, notamment en matière de protection des frontières ; depuis cette date, le dispositif de protection des sites sensibles a été revu. Salima T.
http://www.elwatan.com/actualite/commen ... 94_109.php

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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

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Re: Prise d'Otages de Tiguentourine [In Amenas -Algérie]

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L'affaire de l'attaque contre le complexe de Tinguentourine toujours en cours d'instruction

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ALGER- L'affaire de l'attaque terroriste contre le complexe gazier de Tinguentourine (Illizi) avec prise d'otages perpétrée le 16 janvier 2013 ''est toujours en instruction'', a indiqué mercredi à Alger le doyen des juges d'instruction auprès du Pôle judiciaire spécialisé de Sidi Mhamed, Rachid Alane.

"C'est un dossier qui se trouve toujours en instruction, et un nombre d'accusés font l'objet de recherches", a précisé M. Alane en marge d'une journée d'étude à la Cour d'Alger portant sur la communication dans les grandes affaires judiciaires et les procès.

Répondant à une question de l'APS sur le nombre des accusés poursuivis dans cette affaire, il a dit qu'"ils étaient nombreux" sans préciser pour autant leur nombre exact.

Un groupe de 32 terroristes de huit nationalités (algérienne, tunisienne, égyptienne, malienne, nigérienne, canadienne et mauritanienne) avait attaqué la base Tiguentourine, faisant 37 morts parmi les travailleurs du site.

Le site gazier de Tiguentourine employait 790 personnes dont 134 de 26 nationalités.

L'intervention des forces de l'Armée nationale populaire (ANP) avait éliminé 29 terroristes du groupe qui a mené l'attaque contre ce complexe gazier et capturer trois (3) autres, selon un bilan officiel.
http://www.aps.dz/algerie/21276-l-affai ... nstruction
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