L'ANP dans les catastrophes et les désastres naturels

Parlez ici,des engagements récents de l'ANP (terrorisme, tensions territoriales, engagements extérieurs...)
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L'ANP dans les catastrophes et les désastres naturels

Message par l'adjudant/chef »

anzar a écrit :Après le rôle admirable qu'elle a joué durant le séisme de boumerdès, l'ANP montre qu'elle est avant tout au service des citoyens et du peuple.
Le génie militaire mis à contribution
Le rôle de l’ANP salué par les populations sinistrées
[/size][/b]
Par : L KACHEMAD
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Comme à son accoutumée et fidèle à la tradition, l’Armée nationale populaire (ANP) a été, dès les premiers instants de la catastrophe de Ghardaïa, sur tous les fronts et avec tous les moyens mis au service exclusif d’une mission. Celle de venir en aide à la population en détresse et de secourir les sinistrés, exprimant par là son attachement à cette partie de l’Algérie en lui manifestant ainsi sa solidarité sans faille. Le déploiement des éléments de ce corps constitué s’est effectué avec une parfaite maîtrise. Mettant à contribution sa logistique et des centaines d’hommes, d’engins lourds, d’hélicoptères, avec à leur tête des officiers supérieurs, emmenés par le général major Chérif Abderrazak, commandant de la 4e Région militaire, elle n’a ménagé aucun effort, démontrant encore, si besoin est, qu’elle est, et reste, une force populaire et une émanation du peuple dont elle puise toute sa substance.
Mobilisant des engins de travaux publics, tels que les chargeurs, les rétrochargeurs, les bulls, les niveleuses avec booster, les girafes lumineuses, les motopompes, les groupes électrogènes, les citernes à carburants, sans compter les dizaines de camions lourds, elle a investi “tout le champ de bataille”, submergé par les flots. Aidant, assistant et assurant les secours et l’ouverture des accès pour l’acheminement des vivres et l’évacuation des sinistrés, elle reste ce ciment inaltérable des enfants de ce pays. C’est, entre autres, grâce à la contribution active et agissante des unités de l’armée qu’un quartier de la commune d’El-Atteuf, complètement coupée et isolée, fut désenclavé.
Ils ont, en effet, réussi en un temps record à réaliser un passage enjambant l’oued M’zab pour briser l’isolement du quartier chahid Rezzag-Lezgham et permettre ainsi l’acheminement des secours aux 1 200 habitants de ce quartier. Elle a aussi participé à fabriquer, grâce à ses deux boulangeries mobiles acheminées sur place, dix mille pains/jour et mis à contribution ses médecins, infirmiers et pilotes pour l’évacuation aérienne avec des hélicoptères, ce qui a permis de sauver beaucoup de citoyens en danger de mort. Sa seule présence sur le terrain est considérée par la population comme un soutien moral, susceptible d’atténuer les souffrances des victimes et de leurs familles. Témoigner une présence rassurante aux citoyens en détresse pour atténuer leur peine et leur désarroi est une des missions dans laquelle se sont investis, corps et âme, les soldats et officiers de l’ANP. La solidarité n’étant pas un vain mot chez les Algériens, l’ANP en est l’exemple le plus concret, tant son sens du sacrifice et du dévouement reste un véritable sacerdoce.
Source liberté 08/10/2008
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Re: Role de l'ANP dans les Catastrophes et désastres naturels

Message par l'adjudant/chef »

T800 a écrit :j'espere qu'il y aura beaucoup d'images en retour , pour illustrer cet élan
Inondations: près de 250 millions d'euros de dégâts
ALGÉRIE - 7 octobre 2008 - AFP
Les récentes inondations qui ont touché la région de Ghardaïa (600 km au sud d'Alger) ont causé des dégâts estimés à près de 250 millions d'euros, a estimé à Alger le chef du gouvernement algérien Ahmed Ouyahia.

"Les dégâts causés aux infrastructures tournent autour de 20 milliards de dinars (200 millions d'euros). Des dégâts d'un montant ne dépassant pas les 5 milliards de dinars (50 millions d'euros)" ont été également causés par ces inondations qui ont notamment touché les cultures et les biens privés, a déclaré M. Ouyahia lors d'une conférence de presse

M. Ouyahia s'exprimait à l'issue d'un conseil de gouvernement qui a approuvé le statut de "zones sinistrées" pour neuf communes du département de Ghardaïa, frappée le 1er octobre par des inondations. Ces intempéries ont fait 34 morts, 89 blessés et un disparu, selon un dernier bilan officiel.

Ces communes bénéficieront du dispositif légal régissant la prise en charge des catastrophes naturelles, a précisé un communiqué du gouvernement.

M. Ouyahia avait déjà annoncé lundi que le gouvernement avait dégagé une première enveloppe de 200 millions d'euros pour la reconstruction de ces zones sinistrées.
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Message par l'adjudant/chef »

scorpion-rouge35 a écrit :bab elwad novembre 2001

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boumerdes 2003

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dégagement des routes apres des intempérie

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exercice pour les catastrophe nucléaire

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scorpion-rouge35 a écrit :
La vallée du M’Zab, plus d’un mois après le sinistre
La vie reprend ses droits


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Plus d’un mois après la catastrophe qui a touché la paisible ville de Ghardaïa, les choses semblent reprendre leur cours normal, les gens vaquent à leurs occupations, la circulation est fluide, au loin nous apercevons le célèbre oued du M’Zab qui, la matinée du 1er octobre, a provoqué des inondations après que de fortes pluies se sont abattues sur la région provoquant des dégâts considérables.

De notre envoyé spécial, Merbouti Hacène



Dès notre arrivée accompagnés des éléments de la Gendarmerie nationale, le colonel Mokhtar Benguedira nous propose une vidéo-projection le jour des inondations. Là nous prenons l’ampleur des dégats. Les principaux oueds, à savoir le M’Zab et Labiod n’ont pas résisté à l’importante masse d’eau qui les traversait et où des habitations ont été érigées, ce qui a réduit leur capacité de contenance en eau et a conduit à cette catastrophe inévitable. Prenons l’oued de Labiod, sa largeur est passée de 25 m à 42 m en à peine deux heures. Ainsi, c’est la quatrième fois que la ville est frappée par les inondations après 1901,1951 et 1991. Le colonel Mokhtar Benguedira nous communique les chiffres ainsi que les interventions effectuées par les unités de la Gendarmerie nationale. Le premier jour, 420 gendarmes ont été mobilisés, pour le deuxième jour 1200 éléments, une réunion d’urgence a été tenue avec à la clé la répartition des éléments en neuf secteurs dans les zones sinistrées (cité Baba Sâad, El Atteuf, El Guerrara, Metlili, Berriane, Zelfana, Bounoura, Ssebseb et Lâadira). Ainsi, les éléments de sauvetage et de soins ont pu retirer 22 cadavres dont 12 femmes à Guerrara, 6 à Baba Sâad, une en forêt, 2 à Béni Dhahou et une à El Atteuf. Les forces de la gendarmerie ont pu secourir 44 citoyens emportés par les eaux dans leurs champs dont 6 à Zelfana et 6 à El Guerrara qui étaient enfouies sous les décombres ainsi que quatre familles composées de 29 membres. La brigade de gendarmerie a procédé à la mise en place d’une équipe spécialisée dans l’évacuation des sinistrés, l’ouverture des routes, une équipe pour la protection des biens des citoyens, une équipe pour les enquêtes. Ainsi, 956 citoyens ont été entendus et 156 autres accompagnés par la Gendarmerie nationale.

Sur le terrain en compagnie de la gendarmerie et de l’armée

La vidéo-projection ainsi que la conférence finies, nous nous dirigeons en compagnie des éléments de la Gendarmerie nationale en direction des zones les plus touchées par les inondations. Sur place et à l’intérieur d’une mosquée, les travaux sont toujours en cours. Armées de brouettes et de pelles.

Les forces de la gendarmerie s’activent pour réhabiliter les lieux. Un citoyen nous dira : « Cette zone est parmi les plus touchées, lors de la catastrophe des fidèles étaient à l’intérieur de cette mosquée, ils l’on échappé in extremis ».

Le lieutenant colonel nous dira : « Nous serons sur place jusqu’à la fin des travaux, je ne peux vous dire exactement le temps d’avancement, mais d’ici quelque temps cette opération prendra fin avec le relogement de tous les sinistrés.»

Ainsi, 2650 chalets et 2000 logements ruraux sont en construction en dehors de la zone urbaine et de l’oued afin d’éviter toute autre catastrophe. Pour le moment les quelques sinistrés qui n’ont pas rejoint leurs habitations se trouvant dans l’oued et classées rouges par les autorités sont relogées dans des tentes au Palais des expositions. Les éléments de la gendarmerie s’activent aussi dans l’oued où un travail colossal a été fait pour dégager tous les objets qui ont été emportés par les eaux comme les troncs d’arbres, les pylônes, le matériel englouti avec lequel la population travaillait sur l’oued ainsi que les voitures où des grues ont été utilisées pour les en dégager. En compagnie du lieutenant colonel de l’armée Hakem Chikh, nous poursuivons notre tournée sur le terrain avec la visite de leurs campements et de leurs installations, où 18 porte-chars, 5 tracteurs, 5 grues et 5 girafes lumineuses et 2 niveleuses ont été dépêchés.

250 chalets réceptionnés

Pour la prise en charge des sinistrés, plus de 65 000 pains ont été distribués, le campement a été dressé à côté du stade pour le ravitaillement et la distribution des denrées alimentaires. Lors d’un point de presse tenu au siège de la wilaya, le lieutenant, colonel nous communique les activités de l’armée depuis le premier jour du sinistre. Ainsi et pour le 1er octobre, l’état d’urgence a été déclaré et une commission régionale installée, l’envoi de deux hélicoptères sur place, ainsi que 12 bus de Ouargla.

Les unités de Laghouat et de Hassi R’mel ont été dépêchées ainsi que les éléments de la gendarmerie spécialisés dans l’intervention rapide qui sont arrivés en renfort de Ouargla, El Oued, Hassi Messaoud et Biskra, un avion C130 a transporte des zodiaques depuis la base militaire de Boufarik.

Pour le deuxième jour, une plateforme de soutien a été mise en place ainsi qu’un avion B200 pour survoler, les lieux de la catastrophe. Le 6 octobre 18 porte-chars ont été dépêchés et le 8 octobre 250 chalets ont été réceptionnés.

Côté intervention, 80 ont été effectuées par hélicoptère et 208 pour le transport de la Protection civile, l’acheminement des aides pour les citoyens.

Lors de notre visite sur les lieux, nous constatons un pont qui a été construit sur l’oued pour permettre aux aides de passer d’une rive à l’autre.

Nous nous arrêtons un moment dans la région la plus touchée appelée « la forêt » où les éléments de la gendarmerie sont toujours à pied d’œuvre pour surveiller les biens des citoyens. « Le rôle de cette équipe est d’assurer la sécurité des habitants jusqu’à ce qu’ils regagnent leurs domiciles », nous dira le lieutenant colonel. En ville, les routes ont été complètement dégagées et les eaux pompées. «L’objectif est d’effacer toute trace générée par les inondations, c’était une véritable épreuve et un élan de solidarité entre les forces de l’armée, la gendarmerie, la Protection civile et les citoyens. Les aides nous sont parvenues des quatre coins du pays ce qui a démontré à quel point le peuple est solidaire », nous dira le lieutenant colonel Hakem Chikh.


Les habitants rencontrés lors de cette virée avec la gendarmerie ont retrouvé leur sérénité ainsi que leurs habitudes et chacun y met du sien pour effacer les traces de cette tragédie nationale qui a frappé de plein fouet la paisible vallée du M’Zab.

Ainsi, des mesures de prévention ont été mises en place afin d’éviter toute autre catastrophe de ce genre qui a endeuillé des dizaines de familles.

Nous quittons la mythique Ghardaïa laissant derrière nous ses citoyens et nous ne devons que nous incliner à la mémoire des victimes et rendre hommage aux forces de la gendarmerie, de l’armée, de la Protection civile et des citoyens qui ont permis à cette région de renouer avec la vie.

M. H.
http://www.depechedekabylie.com/read.ph ... d=MTk2MA==
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lamine a écrit :Inondation a Ghardaia - 2008

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Message par l'adjudant/chef »

anzar a écrit :Liberté 9/11/2008
Dossier : Ghardaia (Dimanche 09 Novembre 2008)

Un mois après les inondations, l’ANP continue : Ghardaïa la meurtrie retrouve les cortèges d’espoir
Par :Djilali Benyoub
Lu : (343 fois)

Le bulletin météo spécial attire toutes les attentions depuis les inondations de Ghardaïa. Le dernier tour dans la vallée du M’zab, devenue une plaie, a été organisé le jour du lancement d’un autre BMS. La crainte s’est déjà installée, bien apparente sur tous les visages. Et si ça recommençait ?

Il n’en fut rien. Mais le décor, encore en place, commence à céder peu à peu devant un retour à une “vie normale”. L’indice a été donné par un cortège nuptial qui sillonna l’artère principale de la ville que les soldats de l’ANP ont nettoyée jusque tard la veille. Ce sont encore les militaires qui sont chargés des tâches ingrates après celle du sauvetage des victimes des inondations, il y a un peu plus d’un mois. Second cortège. C’est que la revanche de la nature ou sa vengeance est passée. Bien avant l’abord de Ghardaïa, au sud de Laghouat, une longue colonne de porte-chars de l’armée, sans chargement, a pris la direction de la ville meurtrie. Signe aussi de la fin des travaux. Ils se rendent à Ghardaïa pour récupérer les engins de l’armée envoyés sur place à partir d’Alger juste après la mise au point du plan d’action par la cellule de crise installée dès le 1er octobre, le jour même de la catastrophe. Sur place, les décombres “se dissipent” sensiblement sous les coups de pelle des soldats et des gendarmes qui s’attachent à rendre à l’oued M’zab son sable, sa terre et ces “toutes sortes” de choses qu’il a charriées lors de sa crue.
Le plus gros des travaux est terminé, mais reste à “nettoyer” les maisons, les magasins et les ruelles étroites des quartiers touchés. Mission délicate confiée à l’ANP qui a respecté les délais serrés pour préparer les sites qui accueilleront les chalets pour les sinistrés. Les soldats sont encore en place et continuent, outre le nettoyage, de surveiller les stocks et la distribution des vivres qu’effectue la Protection civile. Les sinistrés sont approvisionnés et l’armée a ramené deux boulangeries ambulantes sur place pour leur fournir le pain. “62 660 pains ont été distribués aux sinistrés entre le 6 octobre et le 2 novembre”, a indiqué le lieutenant-colonel Hakem chargé de la communication de la 4e Région militaire, qui a détaillé le chrono des interventions et des opérations depuis le premier jour des inondations. Loin de céder à la thèse de la fatalité, la situation des quartiers sévèrement touchés montre bien que l’oued qui connut des crues similaires en 1901, 1951 et, à un degré moindre, en 1991, a été pressé, serré, réduit de plus de moitié par les constructions censées servir uniquement en été, mais devenues des résidences définitives. Le quartier El-Ghaba, la palmeraie, malgré les efforts des éléments du service national, garde encore son aspect de plaie béante, avec des maisons éventrées, des murs emportés par les flots, des arbres, essentiellement des palmiers, arrachés… du sable partout, débordant des deux rives que l’oued a tenté de reprendre, emportant malheureusement dans sa furie, qui a atteint par endroits une hauteur de 15 mètres, des vies humaines, sans compter le cheptel. Ces images immortalisées par une caméra héliportée resteront longtemps gravées dans la mémoire de cette vallée qui ne sera plus comme avant, malgré l’insistance de certains habitants à rester “proches de leur terre”, dans leurs quartiers. Loin de la nuée de mobylettes qui sillonnent les rues du centre de Ghardaïa, soulevant des nuages de poussière qui rappellent que “quelque chose de dramatique” s’est passée ici, El-Ghaba “revit” au rythme des bras soulevant des pelles de sable, conduisant des brouettes, ou du vrombissement des camions longeant le lit de l’oued pour déblayer ce quartier très affecté et que les mesures gouvernementales vont complètement changer. Et ce sont maintenant les jeunes du quartier, principalement des Mozabites, qui ont repris le relais des sages pour “harceler” les militaires et les “visiteurs” de questions quant à leur devenir et celui de leur quartier. Des gendarmes, armés de pelles et de brouettes, déblaient la mosquée dont les eaux avaient atteint le premier étage. Quelques tables et des livres inutilisables ont cependant survécu. On peu encore y lire quelques versets épargnés par l’eau.
La cave est remplie de sable. La particularité des constructions d’ici est qu’elles ont toutes une cave. Elles ont toutes été inondées, ce qui rend leur nettoyage difficile. Ignorant les clics des appareils photo et les regards des “invités”, les gendarmes continuent de suer pour évacuer le sable. Plus bas, ce sont les militaires qui font de même. Les habitants ont reconnu que ce sont ces soldats qui ont les premiers ouvert les passages dans ces quartiers qui étaient isolés pendant quatre jours pour certains. “Nous sommes restés ici coupés du reste du monde pendant quatre jours, le pont (un mur en forme de digue utilisé pour traverser la rivière) était sous les eaux, et c’est grâce à l’armée que nous sommes sauvés”, a déclaré Ali, un habitant de ce dernier quartier de la wilaya (commune de Ghardaïa).
“Même le commandant s’est déplacé sur place”, a-t-il ajouté. Les habitants nettoient avec des pelles et des seaux, mais peuvent désormais communiquer entre les deux rives reliées par les engins de l’ANP.
Malgré les stigmates, la vie et la ville ont repris leurs “mouvements”, des magasins épargnés ont rouvert, d’autres subissent un dernier lifting, alors que les plus touchés sont restés en l’état, les rideaux tordus, les vitrines recouvertes de feuilles de tôle ou de plaques en bois, avec, par endroits, les traces du seuil atteint par l’eau. Un chauffeur de taxi relate comment l’eau est arrivée, les secours, et saluera les efforts des militaires qui n’ont pas arrêté leur action depuis le premier jour. “Hier encore, ils sont venus le soir nettoyer les rues de la boue”, dit-il.
Quelques instants auparavant, un prédicateur improvisé, spécialiste grimpeur de palmier et expert en prévision météo, est venu refaire son numéro. Lecture dans les vents : prévisions selon le sens d’où il vient. Lecture dans les nuages et le temps qu’il fera selon leur altitude, le sens et leur couleur. Résultat des courses, il revient à 10 ans avant la catastrophe et ses prédictions de risque de pluies torrentielles. Il détaille le système d’alerte, un code spécifique qu’utilisent les Mozabites pour éviter les inondations, qui consiste en la lecture à très haute voix de versets du Coran et le tir au fusil traditionnel. Quand les prévisions donnent un risque grand, les tirs ne s’arrêtent pas, et les sentinelles, selon lui, postées dans les quartiers des crêtes, donnent l’alerte. Les habitants sont évacués jusqu’à ce que “l’orage” passe. Sauf que, dans son souci certainement d’impressionner, il affirme que les autorités sont informées dix jours avant cette “fatalité”. Si les prévisions étaient exactes, le système d’alerte actionné et les autorités informées, pourquoi y a-t-il eu tant de morts (43 victimes recensées, selon le bilan officiel) ?
Pour lui, les autorités n’ont pas réagi à temps. Selon des témoignages, le “météorologue grimpeur de palmier” a failli être lynché par un père de deux victimes qui, selon lui, s’est rendu coupable d’avoir informé les autorités avant la communauté. Parce que le système d’alerte lui est propre. Implicitement, malgré les prévisions, le système n’a pas fonctionné.
Au bout d’une longue diatribe, les curieux qui l’entouraient, las de l’écouter, se sont dispersés. Alors que soldats et gendarmes continuent de suer pour dégager le sable, un autre jeune du quartier, une chemise “à dossiers” sous le bras, s’approche du groupe et demande à l’officier militaire ce qu’il adviendra du quartier El-Ghaba. L’officier lui rappelle les mesures du gouvernement, l’élargissement du lit de l’oued et l’interdiction de nouvelles constructions. “De combien de mètres doit-on reculer ?” le ton un peu menaçant, lui demande-t-il. “Peut-être d’une cinquantaine de mètres”, répond le soldat qui lui rappelle que ce n’est pas sa mission et que beaucoup de travail attend ses éléments. Le citoyen aux allures de jeune délégué promit de réunir les gens du quartier pour les en informer. Tout le monde est surpris par cette sortie, d’autant que le quartier est encore en grande partie “noyé dans le sable”. De toute manière, les habitants des maisons classées “rouge” par l’expertise seront transférés dans les chalets ou les logements ruraux. Il est prévu l’installation de 2 650 chalets et la livraison de 2 600 logements ruraux. La chose n’est par ailleurs jamais évoquée dans les discussions. Sur les hauteurs sud de Ghardaïa, les soldats qui ont installé leur camp respirent après une nuit de travail, quelques-uns sont alertes, à l’image du boulanger qui se tient prêt à prendre la prochaine commande. Juste à côté, militaires et gendarmes gardent les dons (sucre, semoule, huile… ) entreposés sous les gradins du stade olympique. D’autres surveillent les engins qui ont déjà repris leur place sur les porte-chars, dans une aire non loin de là. “Nous venons tous d’Alger”, dit un soldat, confirmant que les engins ont été envoyés par l’état-major. L’image invite au “débraillement”, la mission terminée. À la tombée de la nuit, Ghardaïa s’assoupit, avec ses meurtrissures, ses plaies qui se referment doucement alors qu’elle garde un œil attentif sur les BMS. Les soldats qui l’ont soulagée du poids de l’eau continuent maintenant de la soulager des “flots” de sable qui l’étouffe.
Le cortège fleuri est passé, avec, malgré la poussière, un goût de joie, un sourire retrouvé. D’autres convois suivront pour donner un autre signe de soulagement. Les premiers chalets arrivent. Entre Alger et Ghardaïa, la route est comme jalonnée, à une cadence régulière, par les camions transportant des chalets. Les sinistrés seront bien à l’abri. Rapidement. Les travaux de terrassement des 12 sites choisis pour accueillir les chalets sont déjà achevés. Le relogement des sinistrés n’est désormais qu’une question de jours. Et Ghardaïa pourra dormir, se réveiller et sourire au passage des cortèges nuptiaux et laisser ses badauds courir les rues sans être éclaboussés par la boue du 1er octobre qui est déjà loin derrière eux.

D. b.
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lamine a écrit :Séisme de Boumerdès - 2003

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lamine a écrit :Élement du génie militaire ..

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scorpion-rouge35 a écrit :beb el wad novembre 2002

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scorpion-rouge35 a écrit :Image
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lamine a écrit :Ouargla 2008

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scorpion-rouge35 a écrit :exercice SATER 2008

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AAF 2020 a écrit :Participation de l'ANP lors du séisme de 1980
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Message par l'adjudant/chef »

AAF 2020 a écrit :Le wali sollicite le concours de l’armée à Adekar et à Tamrijt
Aucune contrée de la wilaya de Béjaïa n’est épargnée par les chutes de neige qui s’abattent sur la région depuis jeudi soir. Une multitude d’axes routiers sont fermés à la circulation par la neige avec des coupures d’électricité et des perturbations dans le réseau téléphonique au niveau de plusieurs localités de la wilaya. Malgré le plan Orsec déclenché par la cellule de crise de wilaya, installée jeudi dernier après l’annonce des intempéries par un BMS, les autorités ont du mal à faire face à cette vague de froid.

Des routes fermées, plus de 20 000 foyers privés d’électricité, manque de gaz butane, des commerces totalement vides dans plusieurs communes… Partout, c’est la même situation qui prévaut. Mais, incontestablement, ce sont les communes d’Adekar et de Tamrijt, et à un degré moindre celle de Kendira, qui sont les plus touchées. Au point que le wali de Béjaïa, selon sont cabinet, a été amené à solliciter, dans l’après‑midi d’aujourd’hui, le concours de l’armée dans les communes d’Adekar, au sud‑ouest de Béjaïa, et de Tamrijt sur la côte est de Béjaïa, pour déneiger les axes routiers de ces deux localités. À Adekar, où l’épaisseur de la neige atteint 80 cm, la situation est chaotique, de même qu’à Tamrijt, où les habitants ne sont guère mieux lotis.

Toutefois, douze familles qui s’étaient retrouvées bloquées avec leurs véhicules, vendredi, au lieu‑dit Boulzazen, ont pu regagner leur foyer après avoir trouvé hospitalité chez les habitants qui les ont hébergées. Une seule famille demeure toujours hébergée au niveau du complexe étatique Djorf Edhahabi de Melbou. Dans de nombreux villages de la wilaya, des citoyens ont lancé des SOS pour leur ravitaillement, notamment en gaz butane. La neige sévira, selon un BMS, jusqu’à demain après‑midi.
http://www.tsa-algerie.com/divers/le-wa ... 19313.html
c'est pas l'arme qui tue mais l'être humaine qui tir sur la gâchette

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