Le Hezbollah

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TIZIARAB
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Re: Le Hezbollah

Message par TIZIARAB »

de toute maniere l histoire demontre que les "moukhabarate" sont 95% de la reussite des actions armées ( voire ww1 et ww2) le siege des "moukhabarate" est la GB-
actuellement aussi avec en PLUS LES IMAGES SATELLITES << toutes les 1/2/h cela fera un vrai film d action<<
hizbolah lui manque les images sat en continu.'- Lennemi en a 6 avec des options de nuit, de jour , et qui sait peut être de marquage laser des cibles futures.
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Hammer Head
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Re: Le Hezbollah

Message par Hammer Head »

nouvelle unité spéciale du Hizbo allah

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l'unité a apparus lors des manifestations du Achoura dans la bande sud de Beirut.Liban

http://www.mulhak.com/show/Misc/183143

d'autres images :

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Madjid-wahran
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Re: Le Hezbollah

Message par Madjid-wahran »

Le Hezbollah revendique une attaque contre l’armée israélienne
Un véhicule militaire israélien a été touché par un missile anti-char dans le sud du Liban, faisant plusieurs victimes. Le Hezbollah a revendiqué cette attaque survenue dans la zone frontalière contestée des fermes de Chebaa.

Le Hezbollah libanais a revendiqué, mercredi 28 janvier, une opération lancée dans la matinée contre un convoi militaire israélien circulant à proximité de la frontière libanaise, dans le secteur contesté des fermes de Chebaa.

"À 11h25 (09h25 GMT), le groupe des martyrs de Quneitra de la Résistance islamique a visé avec des roquettes, dans les fermes Chebaa libanaises occupées, un convoi militaire israélien […]. Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes dans les rangs de l'ennemi", affirme dans un communiqué le mouvement Résistance islamique, l'aile militaire du parti de Hassan Nasrallah.

La chaîne de télévision du Hezbollah, al-Manar, affirme en outre que neuf véhicules israéliens ont été endommagés dans l'attaque.
Plusieurs victimes dans l'attaque

Dans un communiqué, le Premier ministre de l’État hébreu, Benjamin Natanyahou a prévenu que l'armée israélienne était prête à agir "avec force sur tous les fronts" après l'attaque à la frontière du Liban.

En Israël, une source militaire fait état de plusieurs victimes. "Selon des informations préliminaires, un véhicule militaire a été touché apparemment par un missile anti-char dans la zone de Har Dov (fermes de Chebaa)", a précisé l'armée sur Twitter, sans donner davantage de détails.

Des hélicoptères d'attaque ont été déployés dans le secteur et l'armée israélienne tente de vérifier si l'assaut a donné lieu à une tentative d'enlèvement d'un soldat.

En réaction, une vingtaine d'obus tirés depuis l’État hébreu se sont abattus dans le sud du Liban, près du village de Ouazzani, en bordure du secteur des fermes de Chebaa, selon une source de la sécurité libanaise.

Cette poussée de fièvre survient dans un contexte de tensions croissantes après la mort, il y a dix jours, d'un général iranien et de plusieurs membres du Hezbollah libanais lors d'une frappe aérienne israélienne dans le Golan syrien.

Des sources proches du mouvement politico-militaire chiite, financé et armé par l'Iran, ont prévenu à plusieurs reprises la semaine dernière, que cette frappe aérienne ne resterait pas sans réponse.
http://www.france24.com/fr/20150128-hez ... te-Chebaa/
« Les chrétiens vont au Vatican, les musulmans à la Mecque et les révolutionnaires à Alger. » Amilcar Cabral

Raylou13
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Re: Le Hezbollah

Message par Raylou13 »

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soit nous vivons sur cette terre comme des homme libre ou nous mourrons et nous serons enterrés comme des hommes pieux nous n'avons pas d'autre choix (Ayatollah Nimr Bakir Al Nimr Ra7imahoullah)
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sadral
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Re: Le Hezbollah

Message par sadral »

Le Hezbollah : l’ennemi numéro un d’Israël

Le service de renseignements de l’armée israélienne (Aman) a élevé son évaluation de risque de guerre cette année avec le Hezbollah de «faible» à «moyen». L’organisation chiite libanaise soutenue par l’Iran est désormais considérée comme le danger numéro un par les militaires israéliens.

«Bien que le Hezbollah n’ait pas d’avions et de chars, cela ne l’empêche pas de disposer de capacités égales à une armée. L’organisation compte 45 000 combattants, ainsi que des dizaines de milliers de roquettes et de missiles à courte et moyenne portées», affirme un officier.

Ce constat traduit un changement dans la perception du Hezbollah. Au début des années 90, le Hezbollah entrait dans la catégorie des «organisations terroristes», puis le mouvement est passé dans celle des «organisations de guérilla» avant que, dans le contexte de la guerre en Syrie et de l’implication croissante du Hezbollah dans ce conflit, l’organisation soit désormais perçue comme une armée.

Parmi les scénarios envisagés par les spécialistes d’Aman figure une attaque surprise le long de la frontière libanaise avec des forces de commandos visant une ou plusieurs localités israéliennes ou des bases militaires isolées, afin d’entamer un conflit avec des images de victoire, un «coup» dont Israël aurait du mal à se remettre sur le front médiatique.

C’est à ce genre d’opération que Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, fait allusion lorsqu’il proclame son intention de «conquérir la Galilée». Dans cas de figure, il est évident que si ce genre d’infiltration réussissait, il ne manquerait pas de porter atteinte au dispositif des unités israéliennes le long de la frontière en désorganisant les plans tout en retardant la mobilisation des unités de réserves.

Il est difficile pour une armée régulière de manœuvrer rapidement dans la région frontalière avec le Liban en raison du caractère escarpé et montagneux du terrain. «Cette topographie joue en faveur de l’attaquant et lui offre des possibilités de nous surprendre, sans avoir, par exemple, à creuser des tunnels, comme c’est le cas dans la bande de Gaza avec le Hamas», ajoute l’officier.

Jusqu’à présent, les militaires israéliens estimaient que le Hezbollah est suffisamment «occupé» en Syrie pour ne pas déclencher une confrontation avec Israël. «Mais un conflit peut intervenir à la suite d’un simple malentendu des deux côtés de la frontière», poursuit l’officier. Pour faire face à cette éventualité, l’armée israélienne a accéléré, ces derniers mois, les travaux du génie le long de la frontière, en multipliant les obstacles, en vue de rendre plus difficiles des infiltrations tout en multipliant les missions de surveillance et de renseignements, notamment à l’aide de drones.

Sur le front intérieur, également, les militaires israéliens préparent peu à peu la population civile à l’idée qu’en cas de guerre, les pertes parmi les soldats risquent d’être lourdes, mais aussi que les roquettes du Hezbollah ne manqueront pas de toucher des localités israéliennes, dont les habitants devront être au moins partiellement évacués vers le sud du pays.

De plus les missiles de l’organisation chiite ont toutes les chances de provoquer des dégâts beaucoup plus importants dans la région de Tel-Aviv, le cœur économique du pays, que ceux enregistrés lors de la précédente guerre au Liban en 2006 ou lors d’attaques du Hamas en 2014. Face à ces menaces, les militaires espèrent que l’effet de dissuasion continuera à jouer.

L’actuel chef d’état-major, le général Gadi Eisenkot, est le principal concepteur de la doctrine «Dahiya», qui fait référence au quartier chiite de Beyrouth, qui abritait le quartier général du Hezbollah avant d’être rasé par l’aviation israélienne en 2006. Cette doctrine se rapporte à une guerre asymétrique en milieu urbain et prône un usage de la force «disproportionné» au cours de représailles contre des zones civiles à titre de dissuasion.
http://www.ttu.fr/hezbollah-lennemi-numero-disrael/
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

granit
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Re: Le Hezbollah

Message par granit »

Merci Sadral pour la source.
C'est un site vraiment intéressant.

ANP4DZ
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Re: Le Hezbollah

Message par ANP4DZ »

mieux equipes que le soldat DZ!
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Chifboubara
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Re: Le Hezbollah

Message par Chifboubara »

ANP4DZ a écrit :mieux equipes que le soldat DZ!
Malheureusement....

Sinon description de l'organisation, la doctrine, les changements tactiques et stratégiques, l'adaptation au terrain et à la situation comme avec les interventions en Syrie.... :
Liban-Hezbollah : Liban-Hezbollah : dixième anniversaire
Par La Rédaction
• juillet 1, 2016
La Rédaction La Rédaction

AytarouneFajrFeaturedGhandouriyehHezbollahMouhajjerRaadZilzal
www.madaniya.info consacre un dossier spécial à l’occasion de la célébration du Xe anniversaire de la guerre de destruction israélienne du Liban.

1 er papier : Le Hezbollah 1/2
Par Samir Hassan, ancien dirigeant de la branche militaire du Mouvement de l’Unification, expert militaire et spécialiste des groupements islamistes de la zone. Adaptation en version française René Naba, directeur du site www.madaniya.info, avec l’aimable autorisation de l’auteur.
2e papier : Le Hezbollah versus Da’ech 2/2
Par Samir Hassan.
Mettant en œuvre une technologie de pointe, l’électronique et l’informatique, la guerre de guérilla a brouillé les termes de la confrontation, plaçant les armées régulières dans l’incapacité d’ajuster leur riposte face à un ennemi alliant les méthodes d’une armée régulière aux méthodes des guérilleros.
3e papier : Hassan Nasrallah, l’indomptable, premier dirigeant arabe à disposer d’une capacité d’influence sur l’opinion israélienne depuis Nasser.
Par René Naba.
4e papier : Des symboles en temps de détresse (Nasser, Arafat, Khomeiny et Nasrallah). Par Roger Naba’a, universitaire et philosophe libanais.
Le Hezbollah 1/2

Par Samir Hassan.

Originaire de Tripoli (Liban), fondateur du Mouvement de l’Unification (At Tawhid) et ancien dirigeant de sa branche militaire (1982-1986), Samir Hassan a été prisonnier en Syrie pendant onze ans. Depuis sa libération, il fait office d’expert militaire et spécialiste des groupements islamistes de la zone.

Adaptation à la version française par René Naba directeur éditorial de www.madaniya.info avec l‘aimable autorisation de l’auteur.

Fondé en 1982 dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban et du démantèlement du sanctuaire libanais de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), sa naissance a été favorisée par un encadrement et un environnement avantageux :

L’instauration de la République Islamique d’Iran, en Février 1989
La structuration idéologique et intellectuelle de ses cadres initiée, préalablement à sa naissance et à l’intention des cadres futurs, par le dignitaire chiite Libanais, Sayyed Hussein Fadlallah.
Son lancement sous l’occupation israélienne du Liban, particulièrement le Sud-Liban, zone à forte densité chiite, a fait prévaloir une idéologie privilégiant le combat contre Israël sur tout autre objectif.

Les méthodes de combat: Les opérations-commandos et les tunnels

Ses méthodes de combat reposent sur une combinaison de la guerre de guérilla et les opérations de commando, à coup de charges explosives et d’embuscades. Des opérations menées en concertation avec un service de renseignement performant, et secondées par une artillerie et une force balistique, particulièrement les Katiouchas de fabrication russe, qui se sont distinguées lors des tirs contre les implantations israéliennes du Nord de la Galilée.

Hezbollah se distingue des autres formations de la zone par la précision de ses objectifs, contrairement aux autres groupements qui pratiquent, eux, le tir de saturation sans discernement, ainsi que par son soin à aménager des voies de retrait et de dégagement.

Le Hezbollah a structuré sa défense sur un réseau de tunnel en déploiement arachnéen, loi des zones populeuses. Des tunnels disposant d’une vaste d’autonomie, dotés d’équipements de ravitaillement, de moyens de transmission et de communications, des réserves d’eau et de munitions, à l’effet d’assurer l’autonomie du combattant sur plusieurs semaines.

Les tunnels sont aménagés en vue d’assurer une protection complète de l’arsenal balistique, de manière à pouvoir propulser le plus grand nombre de missiles dans la même journée. Des fortifications ont été édifiées pour assurer la protection des rampes de lancement des missiles de courte et moyenne portée. Des missiles tirés via de fenêtres de tirs automatiques, s’ouvrant le temps du tir pour se refermer aussitôt.

La structure militaire : Elle se décompose en deux catégories

Les troupes d’élite et d’intervention. Au nombre de 3.000 membres, elles font office de force de frappe du Hezbollah. Soumis à un entraînement intensif, elles sont dotées d’un armement sophistiqué.
Les forces de réserves (mobilisation). Au nombre indéterminé, elles sont mobilisables en fonction des besoins d’une opération et de sa durée. Le Hezbollah a opté pour une décentralisation de la décision dans la direction des combats sur le terrain. Une de ses particularités est l’autonomie qu’il a accordée aux officiers de rang subalterne, habilités à prendre des décisions sur le terrain en fonction des nécessités du combat sans référer préalablement à la hiérarchie.
Les unités combattantes se déploient par formation de 7 à 10 combattants, dont la liaison est assurée entre elles et le commandement par un système de transmission sophistiqué. Les formations anti blindés sont constituées de deux membres et de trois réservistes, toutes équipées de missiles anti chars.
L’Arsenal

Le Katioucha : De fabrication russe, d’une portée de 12 à 22 km, le Katioucha est l’arme de base des combattants du Hezbollah avec ses diverses déclinaisons (Fajr).
Le missile Fajr (Aube) : Portée de 25 à 75 km, est une forme améliorée du Katioucha
Le missile Raad (tonnerre) : Portée 75 km, copie du missile russe Frog 7, fabriqué par l’Iran.
Le missile Zilzal (séisme) : Portée 150 à 200 km, de fabrication iranienne
Missile Sol-mer: Portée 100 km, de fabrication iranienne copie du missile russe 802 S
Missile Sol-Air: copie du missile russe Sam 7, plus léger, portable sur épaule pour des tirs de mobilité.
Missile antichars: copie du missile russe Soggost AT 3 et Spigot. Dans le même domaine, le Hezbollah dispose en outre du missile AT4 et du missile de fabrication américaine TOW.
Dans le domaine de la surveillance aérienne et du repérage, le Hezbollah dispose du Drone (Mouhajjer), de fabrication iranienne, équipé de trois caméras de surveillance, d’un radar numérique et d’un système de transmission électronique. Évoluant à 2 000 m d’altitude, sa vitesse maximale est de 120 km/H.
En 2000, dans la foulée de la libération du sud-Liban, le Hezbollah a mis en œuvre un plan de perfectionnement de ses capacités combatives :
Sur le plan technologique : Il a développé ses moyens de combat, effectuant un saut qualitatif notamment dans le domaine balistique. Il a ainsi pu acquérir des missiles d’une portée de 120 km et a réussi à quadrupler le stock dont il disposait avant la libération.
Sur le plan humain: Le Hezbollah a soumis ses combattants à une formation poussée leur permettant d’acquérir une maîtrise technologique au point de pouvoir guider un drone.

Juillet 2006 :
Pour la première fois, le Hezbollah a pu acquérir une arme de grande mobilité, mettant en œuvre des missiles mobiles de basse altitude, échappant au radar, ainsi que des missiles SCUD, à longue portée et des missiles à trajectoire ondulatoire, de vitesse variable de manière à échapper à son interception, enfin d’un système TROPLY.

La guerre de Juillet 2006

Les caractéristiques de la défense mise en œuvre par le Hezbollah durant la guerre de juillet 2006 reposait sur les principes suivants :

Une défense terrestre souple dans son déploiement
Une volonté tenace d’occupation du sol et de ne pas céder du terrain par le biais de tirs de saturation des positions ennemies
Un système de transmission autonome et codé via de câbles terrestres (pour contourner le système de communication virusé de l’état libanais et infecté d’agents israéliens)
Un système de camouflage et de dissimulation qui a compliqué la tâche des Israéliens dans l’identification des cibles et des positions du Hezbollah
Engagement des troupes d’élite depuis des positions lointaines du champ de bataille pour allonger les lignes israéliennes et le attirer vers des lieux prédéterminés pour un engagement rapproché distant parfois de 150 mètres
AYTAROUN (Sud-Liban) :

Les tankistes des MERKAVA n’ont pu repérer les combattants du Hezbollah en tenue de camouflage, en embuscade, qui ont ouvert le feu contre leurs cibles situés parfois à une dizaine de mètres du convoi israélien. La mobilité a été accentuée par le percement des tunnels entre les diverses habitations qui permettaient aux combattants du Hezbollah de se déplacer aux quatre coins du village pour prendre de revers les assaillants, tout en aménageant des voies de repli.
Des fortifications en ciment ont été creusées dans le sous-sol et disséminés dans les zones de combat pour servir d’abri aux combattants et de dépôts de munitions et d’armes.
Les RAMPES DE LANCEMENT ENFOUIS DANS LE SOUS SOL ETAIENT HISSES VERS LA SURFACE PAR UN SYSTEME DE CANALISATION PROPULSE PAR DES MOYENS HYDRAULIQUES.

GHANDOURIYE (Sud-Liban): le Hezbollah a couvert la zone de combats d’un champ de mines, couplé par d’incessants tirs de mortiers afin d’entraver la progression des assaillants et leur infliger les plus lourdes pertes.

SYRIE : De l’importance du rôle du Hezbollah dans la guerre de Syrie

Au début de la guerre, le Hezbollah s’est contenté d’un rôle de conseiller, limitant sa contribution à un échange d’expertise. Avec le développement des événements, le déferlement des combattants islamiques, la rupture des rapports de force qui s’est ensuivi en faveur de l’opposition ainsi que l’accentuation de la menace sur le régime, le Hezbollah a commencé à apporter une contribution ponctuelle dans la région de Homs.

Puis, au milieu de l’année 2012, -soit après la bataille de Bab Amro, qui devait être selon le premier ministre qatari de l’époque Hamad Ben Jassem «le Stalingrad du Moyen- Orient»-, le Hezbollah s’est engagé dans la bataille subissant même à ses débuts des revers à Qoussayr et auparavant à Rabla.
De l’avis même du Centre Jeffrey Rath pour les Études Américaines (President and CEO at Rath-Bern Education Consultants-Wisconsin), le Hezbollah est devenu par la suite le plus puissant et le plus combatif du fait de la maîtrise du terrain en Syrie, particulièrement du fait des troupes d’élite qui se sont distinguées sur les grands axes de la confrontation en dépit du fait que le parti chiite a livré bataille en milieu hostile, contrairement ses guerres contre Israël, menées, elles, au Liban dans un environnement favorable.

Les mutations du Hezbollah du fait de la guerre de Syrie et de la guerre asymétrique

La guerre de Syrie n’a pas été facile pour le Hezbollah. Mais la nature du conflit a dicté ses conditions. Ce fut pour lui un grand défi à relever. Cela a permis au Hezbollah d’acquérir une grande expérience dans des combats d’un type nouveau en ce qu’il a acquis une expertise sans pareille dans les guerres asymétriques dans des combats avec des forces non gouvernementales.
En Syrie, il a dû faire face à une guerre de guérilla, alors que face à Israël il menait une guerre défensive, fondant sa stratégie sur cette base. En Syrie, il a mené des guerres frontales, en rase campagne. Le cours de la guerre de Syrie a conduit le Hezbollah a mené des combats de chars et de blindés alors que son point fort était l’infanterie.
En Syrie, il a mené des batailles conjointes avec les forces gouvernementales syriennes faisant un usage combiné de l’artillerie lourde, des blindés, de la balistique en coordination avec l’aviation.
La guerre asymétrique adoptée par les combattants islamiques a fait peser une menace grandissante sur le régime. L’armée gouvernementale syrienne avait engagé la guerre selon un schéma classique, alors que l’opposition avait opté pour la guérilla. Ce qui a mis en difficulté l’armée gouvernementale.
La participation du Hezbollah a modifié le cours de la bataille. Une fusion s’est opérée entre les forces régulières et les forces non régulières, avec le concours de forces alliées pour déboucher sur la constitution d’une force combattante efficace.
Le Hezbollah a opté pour une tactique d’assauts successifs en vue d’épuiser l’ennemi, mettant à profit une puissance de feu ainsi que son aptitude à mener des opérations combinées par l’usage d’armes sophistiquées acquises à la faveur de la guerre de Syrie. Particulièrement les DRONES.
Le Hezbollah a mis en œuvre avec succès la tactique de la contre-insurrection, menant des guerres asymétriques: La dextérité dans le ciblage d’objectifs multiples par tirs croisés, la célérité dans le déplacement des troupes simultanément sur plusieurs positions fronts en sus de sa maîtrise de l’usage d’armes mobiles ont permis au Hezbollah de vaincre ses adversaires.

La bataille de Qoussayr a constitué à cet égard un modèle dans la guerre de rues. Du fait de la proximité des habitations, le Hezbollah a mené bataille mètre après mètre pour sécuriser les lieux.
Les effectifs des unités combattantes ont été augmentés, passant de 3 à 5 membres pour chaque formation. Le Hezbollah, parallèlement, a du faire l’apprentissage des pièges: maisons piégées, mines au bord des routes ainsi que les tunnels aménagés par les opposants.
Usant d’un artifice, le Hezbollah a ainsi déblayé le terrain des pièges constitués par les tunnels, en propulsant des pneus à l’intérieur des tunnels en feu de manière à illuminer l’intérieur et à déterminer la sortie, et, par la fumée dégagée pousser les occupants soit à la reddition soit à la fuite.
Le Hezbollah a du enfin recourir aux communications codées à Quoussayr après avoir constaté que les opposants disposaient d’émetteur-récepteur perfectionné en mesure de capter les communications du Hezbollah en cours d’opération.

Les enseignements de Qoussayr

La bataille de Qoussayr a constitué la plus importante offensive du Hezbollah depuis sa confrontation avec Israël, en 2006. Elle a confirmé ses progrès dans le domaine de la guérilla urbaine. Sa victoire a eu un effet considérable sur la psychologie de l’armée syrienne. Renversant les rapports de force, la victoire de Qoussayr a préludé la victoire en Syrie, mettant un frein à la progression de l’opposition dont l’échec l’a plongé dans une profonde dépression.
Qoussayr ne faut pas une promenade de santé. Le Hezbollah a dû faire face à divers groupements bien entraînés et bien équipés, soutenus par divers pays. Il a payé un lourd tribut sacrifiant certains de ses meilleurs éléments. Toutefois, sa popularité et l’adhésion populaire dont il bénéficie auprès de larges couches de la population ont atténué la douleur et le mécontentement qui se faisaient jour au sein de la population face à ses pertes. Les funérailles des membres du Hezbollah tombés sur le champ d’honneur en Syrie ont tourné par moments à des manifestations de joie

De Qoussayr à Al Ghoutta à Qalamoun

Al Ghouta a été la 2me grande bataille du Hezbollah. Dès la fin des combats de Qoussayr, le Hezbollah s’est en effet tourné vers Al Ghoutta où il a contribué à élargir le périmètre de sécurité autour de Damas avant de se diriger vers Qalamoun

Qalamoun

Sur 350 km, s’étendant de Yabroud au Krack des Chevaliers, la bataille a été ardue en raison de la topographie du terrain: une succession de collines, de monts, de caves, de ravins. Dans cette bataille, le Hezbollah a combattu dans des formations comparables à celles existant dans des armées régulières.

Mais dans les paysages escarpés le Hezbollah a dû modifier son approche, ayant recours à de petites formations se positionnant à des emplacements stratégiques (colline, crête des montages les voies de passage), avec pour mission de fixer l’ennemi le temps de permettre aux gros des troupes d’atteindre le champ de bataille. Généralement, les commandos avaient recours à des opérations coup de poing pour neutraliser, sinon paralyser l’adversaire.
A l’instar de Qoussayr, le Hezbollah a bataillé dur à Qalamoun (vallon après vallon, colline après colline), faisant usage d‘une artillerie terrifiante (Missile Al Burkane) pour déloger ses adversaires tapis dans les montagnes. A Alep, la bataille s’est déroulée sur une vaste superficie, le conduisant à modifier le déploiement de ses unités combattantes, livrant bataille tour à tour et simultanément aux lieux dits Sfeira, Khasser, Andane, Nayreb, Brij etc.
Des batailles qui ont nécessité le déploiement d’une force de l’importance d’une division.

CAUDA

Épilogue le constat des experts occidentaux sur les prestations du Hezbollah.
A propos de la confrontation Liban-Israël: L’appréciation de Michel Goya, expert militaire français: La crise du modèle occidental de guerre limitée de haute technologie.
«Malgré l’engagement de l’équivalent de l’armée de terre et l’armée de l’air françaises, les Israéliens ont échoué à vaincre au Liban quelques milliers d’hommes retranchés dans un rectangle de 45 km sur 25 km. Un résultat tactique surprenant, probablement annonciateur d’un phénomène nouveau, la fin une ère de guerres limitées dominées par la haute technologie occidentale. L’armée israélienne découvre alors que ses adversaires se sont parfaitement adaptés face au feu aérien israélien, le Hezbollah a développé une version «basse technologie» de la furtivité, combinant réseaux souterrains, fortifications et – surtout – mélange avec la population.
Le Hezbollah, légèrement équipé, maîtrisant parfaitement son arsenal, notamment antichar, a mené un combat décentralisé, à la manière des Finlandais face aux Soviétiques en 1940. Il a pratiqué aussi une guerre totale, tant par l’acceptation des sacrifices que par l’intégration étroite de tous les aspects de la guerre au cœur de la population. En face, l’armée d’Israël s’est engagée dans une ambiance de «zéro mort», et a échoué. Au bilan, Israël a perdu 120 hommes et 6 milliards de dollars, soit presque 10 millions de dollars par ennemi tué, et ce, sans parvenir à vaincre le Parti de Dieu. À ce prix, sans doute eût-il été tactiquement plus efficace de proposer plusieurs centaines de milliers de dollars à chacun des 3 000 combattants professionnels du Hezbollah en échange d’un exil à l’étranger», estimera Michel Goya, stratège français au Centre français de doctrine d’emploi des forces (armée de terre), chargé du retour d’expériences des opérations françaises et étrangères dans la zone Asie/Moyen-Orient)) .

Cf. à ce propos «Dix millions de dollars le milicien, la crise du modèle occidental de guerre limitée de haute technologie» par Michel Goya, in la Revue Politique étrangère 1/2007 (Printemps), p. 191-202. Lieutenant-colonel et rédacteur au Centre de doctrine d’emploi des forces (armée de terre), il est chargé du retour d’expériences des opérations françaises et étrangères dans la zone Asie/Moyen-Orient. Il est l’auteur de La Chair et l’Acier (Paris, Taillandier, 2004) qui s’attache au processus d’évolution tactique de l’armée française pendant la Première Guerre mondiale.

A propos de la Syrie: Le jugement de la Brookings Institution sur la prestation du Hezbollah dans la guerre de Syrie

«Le Hezbollah a réussi à assumer un rôle distinctif croissant dans la direction des opérations de l’armée syrienne lors d’offensives majeures des forces gouvernementales. A Qoussayr (Juin 2013), le Hezbollah a pris directement en main le commandement des opérations, assumant, parallèlement, la surveillance aérienne permanente du champ de bataille, via des drones», relèvera «The Brookings Doha Center Report», dans sa livraison de Mai 2014 signée de Charles Lister.
En deux ans (2012-2014), le Hezbollah mettra ainsi en échec six offensives majeures des djihadistes de Syrie visant à percer les lignes de défense du parti chiite, à coups de vagues humaines, dans la zone frontalière syro libanaise, dans le secteur Ersal-Brital.
Le Hezbollah parviendra ainsi à décimer les unités d’élite des assaillants takfiristes, constituées de troupes conjointes de Daech et de Jobhat An Nosra avec le soutien d’Israël. Par trois fois en Syrie (Al-Qoussayr, Yabroud, et dans le périmètre de la base militaire de Menagh, dans la région d’Alep, assiégée de nombreux mois par le géorgien Tarkhan Batirashvili – Abou Omar al-Shishani), Hassan Nasrallah, à la tête de ses hommes, fera la preuve de sa science militaire et de la maîtrise du commandement.

Illustration
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Israeli tank destroyed by Hezbollah fighters in Lebanon in 2006
Source : http://www.madaniya.info/2016/07/01/lib ... iversaire/
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Chifboubara
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Re: Le Hezbollah

Message par Chifboubara »

Suite .....

Bien sûr, le trait est toujours gonflé mais cela reste intéressant (il n'y en a pas beaucoup qui peuvent se vanter d'avoir retourné la bestiole de la photo du poste précédent 8) ):
HEZBOLLAH VERSUS DA’ECH
hezbollah
DÉCRYPTAGE
Hezbollah versus Da’ech
PAR LA RÉDACTION • JUILLET 5, 2016
Par Samir Hassan

Originaire de Tripoli (Liban), fondateur du Mouvement de l’Unification (At Tawhid) et ancien dirigeant de sa branche militaire (1982-1986), Samir Hassan a été prisonnier en Syrie pendant onze ans. Depuis sa libération, il fait office d’expert militaire et spécialiste des groupements islamistes de la zone.

Adaptation en version française René Naba, directeur de madaniya.info, avec l’aimable autorisation de l’auteur.

PROLOGUE

Les modifications opérées dans les méthodes de combat de la guerre de guérilla au cours des deux dernières décennies (2000-2010) ont marqué un tournant majeur dans la conduite de la guerre moderne.

Mettant en œuvre une technologie de pointe, -l’électronique et l’informatique-, la guerre de guérilla a brouillé les termes de la confrontation, plaçant les armées régulières dans l’incapacité d’ajuster leur riposte face à un ennemi alliant les méthodes d’une armée régulière aux méthodes des guérilleros.

Si les Tchétchènes ont été les premiers à faire usage de missiles sol sol anti-chars et anti-aériens, l’exploit revient en ce domaine au Hezbollah, en 2006, avec sa maîtrise de l’usage combiné de missiles anti blindés et de missiles terre-mer, de même que des missiles longue portée, faisant peser une menace sur l’hinterland stratégique israélien avec le démantèlement du réseau d’espionnage israélien au Liban.

La guerre moderne est devenue plus complexe du fait de l’introduction de la technologie et de l’informatique qui ont induit de nouvelles formes de combat.

LE HEZBOLLAH, UN DOUBLE PRESTATAIRE DANS L’ENGAGEMENT OFFENSIF OU DÉFENSIF

Al Qaida et les groupements de sa mouvance appartiennent à l’école de la guerre asymétrique, hétérogène, usant, alternativement, de méthodes de combat de manière variée, selon la nature du terrain et de l’ennemi.

Face à un état structuré, disposant d’une forte armée, Al Qaida se limite à des attentats suicides contre des cibles gouvernementales et militaires. C’est généralement le mode opération d’AQMI, la filiale d’Al Qaida pour le Maghreb.

En revanche, face à un état désarticulé, tel l’Irak post invasion américaine, Al Qaida n’hésite pas à mener de véritables offensives doublées d’attentats suicides et d’un usage intensif de l’artillerie.

Thomas Hopper, expert militaire américain, a qualifié cette méthode de combat de «méthode complexe», car ce mode opératoire marque le passage d’un soulèvement d’un groupe armé à une confrontation plus large, avec la mise en œuvre de la technologie militaire, des nouvelles technologies de la communication, via les réseaux sociaux, ainsi que l’usage de commandos suicides.

Certes les tirs de précision à longue distance, depuis les navires ou les avions, tendent à faire l’économie d’une confrontation directe coûteuse en vie humaine, mais l’évolution de la guérilla classique en guérilla urbaine a généré une nouvelle forme de riposte.

Hezbollah et Da’ech appartiennent tous les deux aux mouvements prônant et pratiquant les «opérations complexes», des opérations combinées de guérilla, couplant les méthodes de guerre d’une armée régulière aux méthodes de la guerre de guérilla.

Les caractéristiques du Hezbollah sur le champ de bataille: L’assaut par vagues successives, la marque de fabrique du parti chiite

Souplesse, rapidité d’exécution, camouflage, un art consumé de la manœuvre caractérisent les méthodes de combat du Hezbollah, qui mènent ses offensives au moyen de petites unités (3 à 5 membres), s’élançant à partir de bases mobiles.

De l’avis même du Centre Jeffrey Rath pour les Études Américaines (President and CEO at Rath-Bern Education Consultants-Wisconsin), le Hezbollah est devenu par la suite le plus puissant et le plus combatif du fait de la maîtrise du terrain en Syrie, particulièrement du fait des troupes d’élite qui se sont distinguées sur les grands axes de la confrontation en dépit du fait que le parti chiite a livré bataille en milieu hostile, contrairement ses guerres contre Israël, menées, elles, au Liban dans un environnement favorable.

L’assaut par vagues successives constitue néanmoins la marque de fabrique du Hezbollah et vise à ramollir les positions adverses, en prélude à l’offensive finale. S’y ajoute une rare maîtrise de l’usage de la technologie moderne, notamment les drones ainsi que son objectif de maintenir la pression sur les forces de soutien adverses lors de l’estocade finale.

Al Qoussayr (Syrie), un cas d’école

Al Qoussayr passe pour être un exemple du genre dans cette guerre de revers.

Les immeubles accolés les uns aux autres ont exigé la sécurisation du terrain mètre après mètre à l’aide de petites unités (3-5 membres) afin de déminer la zone et de désactiver les pièges et les leurres tout en menant une confrontation contre des adversaires en embuscade à l’intérieur d’un réseau de tunnel creusé par les groupements de l’opposition syrienne.

Le Hezbollah a envahi la zone située à l’Ouest de l’Oronte, une superficie englobant 32 villages, et a réussi à isoler Al Qoussayr, provoquant sa chute en un temps record. Dans cette bataille, il a fait preuve de sa maîtrise du champ de bataille engageant toute une gamme de formation, -des petites unités à 3-5 membres, aux compagnies et aux bataillons.

Al Qalmoun

Les lignes du front se sont étendues sur 350 km, s’étendant de Souroud au Krack des Chevaliers, soit une superficie de 27 bourgades. Al Qalmoun présentait une topographie ardue: un enchevêtrement de collines, de vallons, de crevasses, de caves. Face à des groupements en ordre de bataille selon le déploiement classique des armées régulières, le Hezbollah a dû modifier son scenario initial, lançant ses troupes, par petits groupes, à l’assaut des axes stratégiques , prenant le contrôle de la pointe des collines et des voies de passage, déclenchant une offensive silencieuse sans le moindre bruit, sans la moindre action spectaculaire. Une progression continue silencieuse.

Al-Ghab

dans ce secteur, le Hezbollah a mis en œuvre la «politique de la terre brûlée». L’offensive s’est déroulée selon un schéma traditionnel: Tir de préparation en vue d’assurer la progression des troupe sous un parapluie de tirs de missiles terrifiants, couplée avec des opérations coup de poing de commandos et des débarquements maritimes.

Le fait distinctif du Hezbollah par rapport aux autres groupements pratiquant la guérilla est sa double maîtrise des formes du combat: le combat défensif face à Israël; offensif dans son combat contre l’opposition syrienne, de surcroît hors de son territoire.

Andrew Axon, expert militaire américain, a estimé que le Hezbollah a utilisé un réseau de tunnel au déploiement en forme arachnéenne à l’intérieur desquels ont été aménagés des abris fortifiés qui assuraient une étanchéité parfaite au dispositif de protection de son arsenal balistique de manière à pouvoir tirer le plus grand nombre de missiles en une journée.

Sous un tir de saturation le long des lignes ennemies, le Hezbollah a réussi à mener des contre-offensives, faisant monter au front les forces de réserves de l’arrière pour épuiser l’adversaire et l’attirer insidieusement aux premières lignes, situées parfois à 50 mètres des combattants du Hezbollah pour une attaque finale des troupes d’élite dans la plénitude de leurs moyens.

Le Hezbollah, une force régionale

De 2006 face à Israël, à 2011, la Guerre de Syrie, le Hezbollah est devenu une force régionale dont la puissance est prise en compte par tous les protagonistes
des conflits de la zone.

DA’ECH, LA 3E GÉNÉRATION D’AL QAIDA

L’expertise de Da’ech ne relève pas du hasard. Il est le fruit d’une longue expérience accumulée sur divers champs de bataille face à des ennemis variés.

L’Afghanistan, le réceptacle des djihadistes

L’Afghanistan a été le réceptacle des djihadistes des quatre coins de l’univers. A l’épreuve de cette guerre (1980-1989), l’idéologie de même que la pensée stratégique ont subi une profonde mutation. Cette guerre de dix ans contre une deux deux super-puissance de l’époque a offert au salafisme djihadiste l’occasion d’opérer son plein déploiement, un saut qualitatif transformant des groupuscules solitaires et minoritaires dans leurs pays d’origine en une organisation trans-frontière. En Afghanistan, en Bosnie-Herzégovine et en Tchétchénie.

L’invasion américaine de l’Irak en 2003 a constitué une aubaine pour le djihadisme salafiste car elle leur offrait la possibilité de mener leur combat sur leur propre territoire. Abou Mouss’ab Al Zarkaoui n’a rencontré aucune difficulté à capter l’adhésion d’une jeunesse plongée dans la dépression du fait de l’occupation de leur pays. Bien au contraire, la défaite de l’Irak a eu un effet incitatif sur l’engagement des Irakiens dans le combat djihadiste.

Falloujah, la grande ville sunnite du centre du pays, a représenté à ce titre, au regard des djihadistes, un exemple d’héroïsme.

La décision du premier pro-consul américain Paul Bremer de démanteler l’armée et d’éradiquer le Parti Baas, au pouvoir pendant trente ans en Irak, a donné, à son tour, une nouvelle impulsion à l’adhésion de cadres compétents à la mouvance islamiste. La double décision de Paul Bremer a transformé l’Irak en refuge des Moujahiddines.

Le califat d’Ibrahim Al Badri n’est nullement le fait du hasard mais découle de la suite logique de l’évolution du mouvement djihadiste en Irak.

Tant dans son organisation que dans ses méthodes de combat, l’état Islamique a tiré grand profit de l’expérience des combattants au Caucase et en Afghanistan.

Grozny (Tchétchénie)

L’assaut de Grozny, capitale de la Tchétchénie, en 1994, a marqué un tournant majeur dans la guerre de guérilla en zone urbaine.

La guerre entre la Russie et les séparatistes tchétchènes a éclaté à la suite de la décision des indépendantistes de proclamer l’indépendance de la Tchétchénie, entraînant une violente riposte de Boris Eltsine.

Sur le plan opérationnel, les séparatistes tchétchènes étaient constitués en une multitude de petites unités combattantes, de huit membres chacune, équipées de deux mitrailleuses lourdes, de deux missiles anti-chars, assistés d’un sniper, de trois mitrailleuses légères, qui faisaient office également d’infirmiers, en sus d’un chargé des transmissions et d’un chargé du ravitaillement en munitions.

En zone habitée, difficile à neutraliser, les Tchétchènes attiraient les Russes loin de leurs lignes, à l’intérieur de Grozny où le front est curviligne, pour s’abattre massivement sur eux détruisant leurs blindés par des opérations commandos.

Lors d’une grande attaque, les unités tchétchènes opéraient leur regroupement à raison de trois petites unités de 8 membres pour en faire une compagnie de 27 membres, pour porter leur formation, en cas de nécessité, à un bataillon de 75 combattants. (9 unités de base).

Daech et sa préférence pour les assauts par vagues humaines

Alors que le Hezbollah paraît économe de ses hommes, Da’ech a marqué sa préférence pour la technique des assauts répétés, les assauts par vagues humaines, pour opérer une percée significative avant d’élargir la brèche et d’enfoncer les lignes ennemies.

Assaut contre la base aérienne de Menagh

Da’ech fait en outre un usage abondant des assauts virtuels destinés à désorienter l’adversaire par la multiplication des assauts fictifs dans diverses directions préludant à l’offensive proprement dite. Cela a été le cas de l’offensive contre la base aérienne de Menagh (Alep), dans le nord de la Syrie.

Assaut contre Jabal Al Chaer (Homs)

Da’ech a puisé son inspiration de la technique des raids de la conquête arabe:
Les «Ghazzou», qui ont donné en français le terme «razzias». Une opération à distance engagé depuis un point éloigné de l’objectif avec des assaillants pré-équipés, progressant depuis des zones désertiques afin de ne pas attirer l’attention de l’adversaire. Cela a été le cas de l’assaut contre Jabal Al Chaer (région de Homs).

Ain Al Arab (Kobbane)

Les djihadistes de Da’ech ont progressé selon un schéma en forme de tenaille. Un axe chargé de riposter aux raids aériens de la coalition, le 2eme axe de mener la bataille contre les Kurdes.

Abdallah Ben Mohammad Al Kayfiyeh, théoricien de Da’ech, résume la stratégie de l’état islamique en ces termes: L’activation du front sur deux secteurs permet de fixer au sol l’adversaire, chaque secteur protégeant l’autre contre des débordements des forces adverses.

Abou Mous’ab Al Soury, le théoricien du «loup solitaire», justifie cette stratégie par le fait que la multiplication des lignes de confrontation affaiblit considérablement l’ennemi, en provoquant une hémorragie de ses forces.

L’idéologie qui anime Da’ech a fortement consolidé la structure mentale des combattants dont la stratégie préconise le recours aux raids, sur la base de petites unités dotés d’une grande mobilité, procédant à des déploiements précoces à l’effet de prendre en tenaille les assaillants.

Le Hezbollah et Da’ech ont grandement contribué, tous les deux, à l’évolution de la guerre de guérilla. Mais le Hezbollah manie la stratégie offensive avec la même aisance que la stratégie défensive, alors que Da’ech se limite à l’offensive , sous forme de raids et le basculement de zone en zone afin d’éviter la confrontation directe.

Le Hezbollah et Da’ech ont remporté des victoires décisives sur des adversaires plus puissants, des armées régulières. A ce titre les deux formations, la chiite comme la sunnite sont perçus comme les seigneurs de la guérilla contemporaine.

ILLUSTRATION
Image
Shiite and Sunni clerics listen to Hezbollah leader Sheik Hassan Nasrallah who is seen speaking via a video link, during a ceremony to mark the anniversary of the death of Hezbollah leaders, in the southern suburbs of Beirut. Nasrallah strongly denounced the Islamic State group’s beheading of a group of Egyptian Christian hostages in Libya, and said the CIA and Israel’s Mossad are behind the extremist group. (Hussein Malla / AP)
Source : http://www.madaniya.info/2016/07/05/hez ... sus-daech/
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Re: Le Hezbollah

Message par bologhineziri1518 »

Corvette israélienne INS Hanit attaquée en 2006
Le Hezbollah montre des missiles antinavire utilisés contre Israël
https://maps.southfront.org/hezbollah-r ... ip-videos/


Iseult
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Re: Le Hezbollah

Message par Iseult »

NETANYAHU : NOUS N'AVONS ENREGISTRÉS AUCUN BLESSÉ. !!😂
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Re: Le Hezbollah

Message par KHAYBAR »

Manœuvres militaires du Hezbollah le 21/05/2023





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Re: Le Hezbollah

Message par KHAYBAR »



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Re: Le Hezbollah

Message par KHAYBAR »

Système portable anti drones
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