Armée Brésilienne

Australie, Brésil, Venezuela, Cuba, Colombie, Argentine, Mexique ....
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Youma
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Re: Armée Brésilienne

Message par Youma »

BAE Systems livre un troisième patrouilleur au Brésil

26/06/2013
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Le patrouilleur brésilien Araguari
crédits : BAE SYSTEMS
L’Araguari, troisième patrouilleur hauturier vendu par BAE Systems au Brésil, a été livré le 21 juin. Pour marquer l’évènement, une cérémonie s’est déroulée à la base navale de Portsmouth, qui a accueilli depuis l’an dernier 250 marins brésiliens venus se former afin de constituer les équipages des bâtiments. Le premier patrouilleur de la série, l’Amazonas, a été réceptionné par la marine brésilienne en juin 2012, son premier sistership, l’Apa, ayant été achevé en novembre dernier (il a rejoint le Brésil au printemps).

Longs de 90.5 mètres pour un déplacement de 2000 tonnes en charge, les OPV (Offshore Patrol Vessels) du type Amazonas atteignent la vitesse de 25.8 noeuds et sont capables de franchir 5500 nautiques à 12 noeuds. Armés par un équipage de 80 hommes, ils peuvent en plus accueillir 40 passagers. Leur armement comprend un canon de 30mm, deux canons de 25mm et des mitrailleuses. Ils disposent d'une plateforme pour hélicoptère mais pas de hangar ; ainsi qu’une embarcation rapide pour commandos.

Dérivés des patrouilleurs de la classe River de la Royal Navy, ces bâtiments ont été initialement commandés en avril 2007 par Trinidad et Tobago, qui les a finalement refusés en septembre 2011, suite à un changement de gouvernement l’année précédente.

Le Brésil, qui souhaitait se doter d’une nouvelle série d’OPV dans le cadre du programme PROSUPER, a profité de cette opportunité pour racheter les ex-Port of Spain, Scarborough et San Fernando en décembre 2011. Le contrat signé avec BAE Systems comprend non seulement l’acquisition des trois anciens patrouilleurs de Trinidad et Tobago, mais aussi un transfert de technologie pour la réalisation au Brésil d’unités supplémentaires.
http://www.meretmarine.com/fr/content/b ... -au-bresil

Youma
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Message par Youma »

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Re: Armée Brésilienne

Message par FAR SOLDIER »

F-5EM Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image
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vonstuck
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Message par vonstuck »

Police de Sao Paulo, à priori un camo d'essai

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Je ne sais pas trop qui utilise ce camo

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Amine Ind
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Re: Armée Brésilienne

Message par Amine Ind »

Brazil; Contenders of the Guarani 6x6 105mm gun tender

To date, four contenders responded to the Brazilian Army's RfP for 105mm gun turret adaptation for the Guarani 6x6 AFV. The known bidders are;Â local Tarobá Engenharia, Italian Oto Melara, Belgian CMI ; Israeli Elbit Systems.

The RfI did not state number of turrets to be acquired.

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http://dmilt.com/index.php?option=com_c ... &Itemid=58
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geronimo
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Re: Armée Brésilienne

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sadral
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Re: Armée Brésilienne

Message par sadral »

L’armée brésilienne mettra ses Mirage à l’arrêt fin décembre

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Les 12 avions de chasse Mirage-2000, achetés d’occasion à la France en 2005, cesseront de voler fin décembre, a annoncé la Force aérienne brésilienne.


C’est officiel, les Mirage de l’armée brésilienne ne voleront plus à partir de fin décembre. L’échéance désormais fixée, cela poussera-t-il le gouvernement brésilien à rendre sa décision concernant l’appel d’offres international lancé pour l’achat de 36 chasseurs ? Le français Dassault participe à l’appel d’offres avec son Rafale, confronté au F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing et avec le Gripen NG du suédois Saab.
L’achat de ces 36 appareils multi-rôles permettra de rénover la flotte de combat brésilienne. Les Mirage-2000 de Dassault avaient été choisis comme solution temporaire jusqu’à ce que le gouvernement décide d’une option pour la rénovation de sa flotte.
Ces 12 Mirage-2000 avaient été achetés d’occasion à la France en 2005 pour 80 millions de dollars. Leur durée de vie était fixée à 5 ans. "Grâce à un effort logistique, nous avons pu prolonger leur durée de vie de deux ans. Ils auraient dû normalement cesser de voler en 2011", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la FAB, sous le couvert de l'anonymat.
Ces appareils ne pourront être revendus sur le marché international, informe l’AFP. Ils pourraient être remplacés provisoirement par six à 12 appareils américains F-5M "rajeunis" par l'avionneur brésilien Embraer, selon le quotidien Estado de Sao Paulo.
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... re.N202600
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.
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Amine Ind
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Re: Armée Brésilienne

Message par Amine Ind »

COTECMAR completes first of four LPR-40 river patrol boats

COTECMAR has finished construction of the first of four LPR-40 armoured river patrol boats ordered by Brazil, IHS Jane's understands from pictures released by the Colombian shipyard in late August.

The LPR-40 was developed by COTECMAR from the Tenerife-class PBR built by Bender Shipbuilding. It is fully armoured, displaces 13.5 tonnes and can be transported by a C-130 Hercules transport aircraft. Equipped with two waterjets, the LPR-40 is tailored for shallow-water operations in the Amazonian region. While it can be armed with a remotely operated 40 mm grenade launcher, the first Brazil-bound LPR-40 is only armed with four .50 cal weapons stations.
http://www.janes.com/article/26390/cote ... trol-boats
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sadral
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Re: Armée Brésilienne

Message par sadral »

AMX A-1M modernisé pour la FAB !

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Embraer vient de livrer le premier avion d'attaque subsonique AMX A-1M modernisé à l' armée de l'air brésilienne (FAB). Au total se sont 43 AMX, qui subiront une modernisation. La mise à niveau des avions de combat AMX est conjointe, avec entre les deux pays constructeurs et utilisateurs, soit l’Italie et le Brésil. Cette modernisation, doit permettre à la flotte d’AMX de poursuivre sa mission jusqu’en 2025.

L’AMX modernisé :

La modernisation des AMX italo-brésilien comprend une adaptation des systèmes similaires à ceux montés en rattrapages sur les F-5M et A29 «Super Tucano» en activités au sein de la FAB. Afin. d'offrir le plus grand bénéfice possible, le programme de mise à niveau a pour but une avionique commune, contribuant à une meilleure standardisation de l'orientation et de la formation des pilotes aux instruments. Cette communauté offre un niveau de standardisation et de nombreux avantages opérationnels, tels que l'amélioration de la doctrine d'emploi au sein de la FAB et un meilleur rendement en termes d'heures de vol. Le cockpit de l’AMX A-M1 comprend un système numérique axé avec trois écrans multifonctions, qui remplace les instruments conventionnels. Une centrale inertiel laser a été ajoutée, ainsi qu’un HUD de nouvelle génération. L’avion est doté d’un système de régénération d’oxygène de type OBOG. En matière de radar, le «Grifo» de Selex-ES est amélioré et reçoit des améliorations en matière de détection et de contre-mesures électronique. L’adjonction d’un nouveau câblage permettra l’usage d’une nouvelle génération d’armement guidé par laser, par exemple.

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Rappel :

L'AMX italo-brésilien est le seul avion d'attaque léger en service qui ne soit pas dérivé d'un avion d'entrainement. Conçu pour succéder au Fiat G.91 et équiper l'Aeronautica Militare Italiana (AMI), l'AMX a été lancé en 1978 par Aeritalia (alias Alenia) et Aermacchi, rejoints en 1980 par Embraer qui produisait l'Aermacchi MB 326 alias AT-26 Xavante sous licence pour la Força Aérea Brasileira (FAB). L'AMX monoplace a volé le 15 mai 1984. Les premiers AMX sont entrés en service fin 1989 dans l'AMI et la FAB. Propulsé par un turboréacteur Rolls-Royce Spey, l'actuel AMX est pourvu d'une avionique moderne comprenant un viseur tête-haute et d'un écran multifonction d'Alenia ainsi que d'une centrale inertielle Litton LN39. Il est équipé d'un télémètre-radar Elta EL/M-200 1B (AMI) ou Tecnasa/SMA SCP01 (FAB). Les versions italiennes et brésiliennes se distinguent aussi par leur armement fixe: un canon de 20 mm GE Vulcan M61 pour l'AMI ou deux canons GIAT DEFA 554 de 30 mm pour la FAB.

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http://psk.blog.24heures.ch/
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.
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sadral
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Re: Armée Brésilienne

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SABER M60

The Brazilian Air Force took possession of the first of four SABER M60 ground-based 3D low-altitude air defence radar system that were purchased according a contract worth BRL25 million firmed in 2012, after a letter of intent was celebrated in April 2011.

The system was developed by the Brazilian Army Technological Center (Centro Tecnológico do Exército or CTEx) in cooperation with the local company OrbiSat of Embraer Defesa e Segurança (EDS). The radar that has a range of up to 60 km, maximum ceiling of 5 km and classifies 40 targets simultaneously including fixed wing and rotary aircraft is plugged onto the air force´s aerospace defense system SISDABRA (Sistema de Defesa Aeroespacial Brasileiro).

The radars are intended to fit anti-aircraft artillery groups of Canoas and Manaus Air Bases respectively, each receiving two systems. The 200 kg radar is used in conjunction with in-service´s KB Mashinostroeniya (KBM) Igla-S man-portable very-short range surface-to-air missiles. It includes identification friend or foe (IFF) capability.

16 SABER M60 radar systems were already received by the Brazilian Army.
http://defesaglobal.wordpress.com/2013/08/15/9144/

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Re: Armée Brésilienne

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ESSAIS EN VOL RÉUSSIS POUR L’EC 725 AU BRÉSIL

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Eurocopter a annoncé aujourd’hui que sa filiale brésilienne Hélibras a achevé avec succès une série de tests sur l’EC 725. L’appareil a réalisé six vols pour tester la mise en oeuvre d’un nouveau système de contre-mesures.
Ce système d’autoprotection est utilisé pour détecter et identifier les appareils grâce à la chaleur dégagée par les rotors. Eurocopter précise que le système a été développé directement par la firme brésilienne. Il répond ainsi aux exigences formulées par le client brésilien qui a commandé 50 appareils.
A ce jour, sept hélicoptères ont été livrés au Brésil après avoir été fabriqués en France. Un autre exemplaire doit être livré d’ici la fin de l’année. Dans le cadre du contrat signé avec Eurocopter, l’assemblage final des appareils suivants sera réalisé au Brésil.
http://www.infosdefense.com/essais-en-v ... au-bresil/
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Re: Armée Brésilienne

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Le Brésil teste ses bombes à guidage laser

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Le 3 octobre, l’armée de l’air brésilienne (FAB) a lancé avec succès ses premières bombes guidées par laser avec des munitions réelles après quatre années de développement.

Les tirs ont été effectués par des avions d’attaque au sol AMX A-1 munis de BAFG-230 (Bomba Aérea de Fins Gerais de 230 kg) et de Mk82 fabriquées aux USA depuis la base brésilienne de Santa Maria dans le Rio Grande do Sul.

Au total, neuf bombes ont été larguées durant la mission dont six inertes et trois actives. Toutes étaient équipées d’un adaptateur à guidage laser (LIZARD) qui transforme les armes en «bombes intelligentes».

« Ce fut un exercice réussi sur cette technologie. L’objectif a été atteint avec beaucoup plus de précision, même à une distance plus grande, » a déclaré un porte-parole de la FAB.
http://info-aviation.com/?p=15763
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Re: Armée Brésilienne

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Embraer choisit Thales pour ses systèmes IFF

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Le système IFF TSC 2050 équipera les cinq E-99 de la force aérienne brésilienne.

Nouveau succès pour Thales dans le domaine des systèmes d'identification ami-ennemi (IFF). La division Communications & Security a été retenue par l'avionneur brésilien Embraer pour fournir les IFF qui équiperont les avions de combat A-1M (AMX) modernisés ainsi que les avions de guet aérien E-99, qui vont eux aussi faire l'objet d'un chantier de rénovation.

Il s'agit là du premier contrat signé par Thales pour équiper la force aérienne brésilienne avec des systèmes IFF. L'électroncien français avait en revanche déjà travaillé avec Embraer dans le cadre du programme EMB 145 AEW&C, destiné à l'Inde.

Au total, ces deux nouveaux contrats prévoient d'équiper 48 platefomes. Thales n'a pas souhaité dévoiler le montant de l'accord.

Pour l'AMX, Thales fournira son transpondeur IFF TSC 2030 de cockpit, tandis que c'est le TSC 2050 qui viendra prendre place dans la soute des E-99. Ces systèmes sont produits à Laval, sur le nouveau site "Saphir" inauguré par Thales le mois dernier (cf. A&C n°2376). Les livraisons doivent commencer avant la fin de cette année.
http://www.air-cosmos.com/defense/embra ... s-iff.html
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Re: Armée Brésilienne

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Le Rafale a-t-il encore sa chance au Brésil ?

Quand une annulation crée "l'effet dominos"... La présidente du Brésil, Dilma Roussef, devait faire au mois d'octobre une visite d’Etat aux États-Unis. Mais, suite aux révélations d'espionnage des conversations téléphoniques du gouvernement brésilien par les organismes de sécurité nationale US, cette visite a été annulée. Ce qui vient de faire capoter à la chaîne tout une série d'accords (tant commerciaux que technologiques) et de contrats importants que le président Barack Obama espérait signer avec le nouveau géant économique latino-américain.

A la veille d'une année électorale clé, l'annulation de cette visite arrange plutôt le Palácio do Planalto (siège du gouvernement brésilien) qui s'accommode en fait assez mal des pressions de Washington pour que le Brésil, toujours très protectionniste, ouvre largement ses portes aux productions américaines.

C’est aussi le cas sur le plan militaire, afin que la Força Aérea Brasileira (Forces armées brésiliennes) mette un point final à son interminable programme F-X2 en faisant enfin l'acquisition de chasseurs F-18 Super Hornet chez Boeing — une affaire en cours — afin de remplacer les Mirage 2000 français, qui seront retirés du service à la fin de cette année.

Brasilia en froid avec Washington

Ces pressions permanentes du gouvernement américain et de ses lobbies (présents au Brésil à travers de nombreuses sociétés et institutions très actives) irritent beaucoup le gouvernement brésilien qui sait, malgré tout, qu'il doit absolument relancer ses relations commerciales avec Washington sous peine de se trouver sans bailleurs de fonds pour accompagner son développement, notamment celui de ses infrastructures, absolument inadéquates pour "la cinquième économie du monde". Ceci alors même que la croissance brésilienne ralentit.

Autre enjeu de taille, Dilma Rousseff va devoir s'impliquer à fond dans la campagne pour sa réélection en décembre 2014, tout ceci sur les décombres d'innombrables affaires de corruption et de népotisme frappant son parti politique (le Partido dos Trabalhadores - PT - de l'ex-président Lula).

Les écoutes de la NSA ont outré Brasilia

Ceci juste après l'épreuve-test de relations publiques internationales que sera l'organisation de la Coupe du Monde de Football de la FIFA 2014. La réalité du Brésil actuel, largement ignorée par l'étranger, se trouve bien loin des plages de Copacabana ou d'Ipanema. Plus grand que l'Europe et avec la moitié de sa population, le Brésil en présente aussi toutes les diversités. Pays développé d'un côté, au sud, et tiers-monde de l'autre, au nord. Mais heureusement sans les niveaux d'endettement public que connaissent des pays comme le Portugal, la Grèce, l'Espagne, l'Italie ou encore la France.

Révélées par la chaîne nationale brésilienne TV Globo le 1er septembre dernier, à partir de documents secrets rendus publics par l'informaticien rebelle Edward Snowden, les écoutes téléphoniques illégales des échanges de la présidence brésilienne avec ses ministres et conseillers, réalisées par l'US National Security Agency, a véritablement outré Brasilia.

Mais le clou a été enfoncé plus encore le 8 septembre quand TV Globo a rapporté que la NSA avait écouté les conversations téléphoniques de la compagnie pétrolière nationale Petrobras.

Las, ce qui aurait pu être la première visite officielle d'un chef d'Etat brésilien aux Etats-Unis depuis deux décennies — la dernière visite du président libéral Fernando-Henrique Cardoso à Washington remonte à avril 1995 — n'aura donc pas lieu et cela contribue largement à arroser de vinaigre des relations bilatérales déjà distendues, la perte de confiance en plus.

Les dommages politiques causés par cette affaire vont être importants et auront un coût certain pour les États-Unis — l'un des principaux partenaires économiques du Brésil (le second après la Chine) — dont la balance commerciale bilatérale s'orne d'un déficit passé à plus de 160% pour le premier semestre de 2013 (soit 6 milliards de dollars en moins par rapport à 2012) alors que le Brésil a réalisé dans le même temps, 5,4 milliards d'excédents commerciaux avec la Chine, son premier partenaire économique.

"On ne badine pas avec le Brésil"

"On ne badine pas avec le Brésil quand il s'agit de respecter les règles du jeu internationales" aime-t-on à répéter à Brasilia. Curieusement, le Brésil aura été l’un des rares pays cités par Edward Snowden à traiter immédiatement les conséquences des opérations d'espionnage des États-Unis à son encontre. Sans augmenter d'ailleurs l'embarras de Washington pris la main dans le sac, ce qui attise encore plus de courroux de Brasilia.

Le contrat des chasseurs toujours d’actualité

Tout récemment, surfant sur le dernier Livre blanc de la défense brésilien qui prévoit un "trou" dans la défense aérienne du pays, le sénateur Ricardo de Rezende Ferraço, ne s'est pas privé de souligner que le gouvernement fédéral brésilien a depuis longtemps été trop négligent en laissant à ses successeurs le soin de faire l'acquisition de 36 avions de chasse pour la Força Aérea Brasileira, laquelle devait choisir entre les fournitures de trois pays: les États-Unis, la France et la Suède.

"Le gouvernement a été indolent et a traîné des pieds sur ce dossier" a-t-il déclaré devant la presse étrangère "alors que celui-ci a depuis longtemps tous les éléments en main pour conclure un accord avant la fin de cette année". Homme politique, originaire d'un petit État du littoral brésilien, pourvu d’un sens remarqué de la mesure et toujours à la recherche d'économies structurelles — il a notamment critiqué Dilma Rousseff sur le quasi doublement du nombre de portefeuilles ministériels créé par le PT — Ricardo Ferraço ne se prive pas de rappeler que ce projet d'achat d'avions de chasse a été lancé il y a maintenant près de 20 ans, exactement en 1995 sous le nom de projet F-X (la France proposant alors le Mirage 2000-5 alias Mirage 2000 BR). Il a été repoussé, d'abord par le président Luiz Inácio Lula da Silva, à 1998, puis à 2003 et 2010 puis ensuite en 2011 à nouveau, toujours pour des motifs budgétaires en devenant dans un second temps projet F-X2 et en réduisant sa fourchette à trois avions : le Boeing F-18 Super Hornet, le Dassault Rafale F3 et le Saab JAS 39 Gripen NG. Et le successeur de Lula, Dilma Rousseff, s'est bien gardée de prendre position sur ce dossier, fort aidée en cela par le très silencieux général Juniti Saito, chef d'état-major de la FAB depuis 2007, qui fêtera bientôt ses 72 ans et dont le remplacement n'est toujours pas à l'ordre du jour provoquant ainsi un tel embouteillage de carrières que plusieurs généraux en place en ont appelé à la plus haute juridiction du pays, le Supremo Tribunal Federal, pour demander sa mise à la retraite d'office! Du jamais vu.

La modernisation des forces aériennes brésiliennes a 18 ans de retard

Sénateur à peine quinquagénaire, Ricardo Ferraço, rappelle avec lucidité "que cela fait 18 ans maintenant que les gouvernements brésiliens ont évité de se prononcer sur ce projet de modernisation de la FAB, alors même que des pays moins riches comme le Venezuela et le Chili ont eux modernisé et renforcé leurs forces aériennes".

Il ajoute, enfonçant le clou, "que si aucune décision n'est prise sur ce sujet critique, les problèmes du pays iront en augmentant, notamment en ce qui concerne le trafic de drogue, dont tout le monde sait ici que 50% de la drogue consommée dans le pays passe par la frontière bolivienne" [soit quelque 3 000 km de frontières passoires dans des zones impossibles à surveiller en totalité et utilisées quasi quotidiennement par des avions légers chargés de cocaïne ou autre poudre festive revendues pour une fortune au Brésil].

Ricardo Ferraço insiste et affirme : "Que cette acquisition de nouveaux avions de chasse est un projet d'État ("projeto de Estado") qui en est arrivé "à la limite des limites" puisque les douze Mirage 2000 de la Força Aérea ne pourront plus être utilisés après le mois de décembre prochain et qu'ils seront remplacés par des chasseurs F-5, encore plus anciens et en fin de vie utile", une véritable plaisanterie selon lui. Ce qui n'est pas loin d'être une triste vérité, sachant que les derniers chasseurs de type Northrop F-5E/F acquis de seconde-main par la FAB, l'ont été auprès de la Royal Jordanian Air Force qui les avait elle-même reçu des Etats-Unis au titre de l’aide militaire au petit royaume hachémite… Dans l'état des plans actuels, dès le mois de janvier 2014, c'est un détachement de deux F-5M mis en œuvre par quatre pilotes du 1°/14° Grupo de Aviaçao venu de Canoas, près de Porto Alegre (Rio Grande do Sul), qui devrait normalement assurer la protection aérienne et la police du ciel H24 autour de Brasilia depuis la base aérienne d'Anápolis.

Une peau de banane sur le chemin de la Présidente

Il est vrai qu'en décidant de retirer du service, le 31 décembre 2013, les douze Mirage 2000 du 1° Grupo de Defesa Aérea, basé à Anápolis, non loin de la capitale — plus pour des raisons de coût d'utilisation opérationnelle que de vétusté se dit-il, mais surtout par manque de potentiel moteur restant — le très discret général Saito — et même si la FAB se refuse à l'admettre ouvertement — a placé une belle peau de banane sur le chemin de Dilma Rousseff, en l'obligeant à devoir trancher rapidement et à vif sur un sujet dont elle s'est toujours désintéressée politiquement.

Au contraire des questions sociales et d'équipements publics — plus fédératrices de voix pour son parti politique, le PT, à un an d'une élection présidentielle cruciale pour sa survie sachant qu'il est aussi un parti de gauche non majoritaire. C'est donc à Celso Amorim, actuel ministre de la défense et diplomate de haut niveau toujours très écouté de Dilma Rousseff, que va échoir le mistigri et la responsabilité de trouver une solution rapide susceptible de servir à la fois les intérêts politiques à court terme de la présidence, les intérêts immédiats de la FAB et aussi ceux à moyen terme de l'industrie aéronautique brésilienne, partie prenante obligée du programme F-X2 évalué actuellement à 15 milliards de réaux (soit environ 6,5 milliards de dollars), pour commencer.

Pour l'heure, il est encore question du programme F-X2 mais déjà à Brasilia a été soulevée parmi les parlementaires avisés la question éventuelle d'un programme F-X3, plus ouvert et intégrant les progrès réalisés depuis le lancement de F-X2 ! Les pilotes de chasse brésiliens, pour leur part, rêvent encore du Sukhoi 35 qui avait leur très nette préférence… Ce chasseur, rappelons-le, était encore présenté en vol au dernier salon du Bourget, en juin, où il assurait quasi quotidiennement le spectacle aérien le plus impressionnant du moment.

Quelles sont les chances du Rafale ?


La probable non signature avec Boeing, ne fait toutefois pas pour autant pencher la balance du côté du Rafale : un retour en grâce du Super Hornet est toujours possible, à une date ultérieure. Surtout sachant que l'avionneur national brésilien Embraer — qui participera à la construction des chasseurs choisis au final par Brasilia — s'est ouvertement déclaré en faveur de Boeing, société US avec laquelle il a signé en juin dernier un accord pour la commercialisation (et aussi sans doute la finalisation) de son futur biréacteur de transport tactique et de ravitaillement KC-390.

De surcroît, l'actuel ministre de la défense brésilien, Celso Amorim, quoique parlant tout aussi bien le français, n'a pas la francophilie assumée de son prédécesseur Nelson Jobim qui s'était déclaré ouvertement en faveur du Rafale au point de faire croire au président Sarkozy en 2009, par la voix de Lula, que l'affaire était dans le sac pour la France et pour Dassault Aviation.

Hélas, Dilma Rousseff ne partageait pas et ne partage toujours pas cet enthousiasme. Question prix d'abord, l'avion français étant pour ses conseillers le plus cher des trois chasseurs retenus. Nonobstant cela, le ministre de la défense brésilien suit avec la plus grande attention le déroulé des négociations autour du Rafale entre Dassault et l'Inde. Et ceci également importe car l'achat d'un nouveau chasseur par le Brésil doit impérativement se plier à deux volets : celui du prix d'abord mais aussi à celui des contreparties industrielles; avec la certitude que l'industrie brésilienne sera bien capable d'absorber la totalité du transfert de technologie demandé par Brasilia.

Des doutes subsistent en Inde avec HAL. Entre prétentions et ambitions industrielles, un fossé existe. Ainsi absolument rien ne dit aujourd'hui que le Rafale ait épuisé ses chances au Brésil. De plus, les girouettes politiques y abondent aussi et cela même si la France, avec sa politique étrangère actuelle totalement alignée sur celles des USA, n'y a vraiment plus la cote d'antan. Le partenariat stratégique voulu avec Paris du temps de Lula ne répondrait ainsi plus aussi bien aux ambitions et préoccupations du Brésil, toujours soucieux aussi de pouvoir garantir sa souveraineté nationale, au besoin par les armes, non seulement sur son vaste territoire, et en particulier sur l'Amazonie, mais aussi sur les gigantesques gisements pétroliers de Tupi découverts il y a peu au large des côtes de l'Etat de Rio.

Il est intéressant de noter que parmi les neuf utilisateurs actuels du Mirage 2000 (France, EAU, Egypte, Grèce, Inde, Pérou, Qatar, Taïwan) les Brésiliens seront les premiers à se défaire de ce type de chasseur. En service au sein du 1° Grupo de Defesa Aérea, implanté non loin de Brasilia, depuis l'automne de 2006, le Mirage 2000 — baptisé localement F-2000 — a toujours été considéré comme un chasseur intérimaire dans la FAB et il n'a jamais été envisagé de le moderniser comme d'autres pays l'ont déjà fait (EAU, Grèce et Inde).

Achetés d'occasion à la France pour 80 millions d'euros, aux termes d'un contrat signé de gré à gré entre les présidents Lula et Chirac, et pris sur les stocks de l'Armée de l'Air, les douze avions (dix monoplaces et deux biplaces, ainsi qu'un bon stock de moteurs M53-5 usagés) ont toutefois permis aux aviateurs brésiliens de se familiariser avec un intercepteur doté de commandes de vol électriques et d'un véritable système d'arme bâti autour du radar Doppler Thales RDI et du missile Super 530D de MBDA. Pour le major Eric Brevigleri, commandant actuel du 1° GDA, l'expérience du F-2000 aura été certes bénéfique, mais elle eut été bien plus profitable pour la FAB si elle avait débouché sur l'acquisition d'un avion polyvalent comme le Mirage 2000-5.

Mais comme ce chasseur n'est plus construit par Dassault, l'affaire est désormais entendue. Il reste que le taux de sécurité des vols du F-2000 s'est révélé excellent puisque, à ce jour, aucun avion n'a connu d'accident au cours de plus de 10 000 heures de vol accumulées depuis septembre 2006. Ce ne fut pas le cas, loin de là, avec le Mirage III EBR, resté en service 33 ans après avoir été modernisé à mi-vie, dont la moitié de la flotte a fini au tapis (14 avions sur un total de 32).

Le dernière campagne de tir du 1° GDA a eu lieu début septembre depuis l'aérodrome de Santa Maria, base aérienne située à 1500 km en ligne droite au sud d'Anápolis dans l'état de Rio Grande do Sul. Elle a permis à quatre F-2000C déployés, dans cet état limitrophe de l'Argentine, de tirer les dernières caisses d'obus de 30 mm ainsi que les derniers missiles Super 530D et Magic 2, sachant que sur les douze avions livrés seuls six sont encore en état de vol, les autres ayant tous atteints leur fatidique butée moteur.

Disposant d'une allocation de 1 600 heures de vol pour l'année, ces six avions dotés de moteurs Snecma M53-5 et mis en oeuvre par dix pilotes seulement, vont terminer leur carrière par une ultime participation, courant novembre, à l'exercice Cruzex qui se tiendra sur la base aérienne de Natal, dans l'état de Rio Grande do Norte, en présence de participants venus d'Argentine, du Canada, du Chili, de Colombie, de l'Equateur, de l'Uruguay, du Venezuela et des USA. Pour la première fois, la France n'a pas confirmé sa présence à Cruzex, ce qui laisse à penser que Paris était déjà au courant du fait que les Brésiliens allaient faire une croix sur l'acquisition de chasseurs Rafale en 2013…

Il est vrai que, depuis le départ de Lula et la démission de Nelson Jobim (l'ancien ministre de la défense de Lula), le Rafale n'a plus autant de soutiens forts et visibles au Brésil. Ce n'est pas le chasseur favori de la FAB, pas plus que celui de l'industriel national — Embraer — qui serait amené à le produire sous licence. Pourquoi ? Allez savoir…

Et cela est d'autant plus injuste et contraire à l'argument de souveraineté, leitmotiv généralement avancé par le gouvernement brésilien, que le dossier technique de l'avion français, serait de loin le plus complet, de l’avis des membres de la Comisão de Relações Exteriores e Defesa Nacional (CRE) interrogés, et certainement le seul à assurer au gouvernement brésilien la quasi certitude d'un transfert sans intermédaire et sans le risque de se heurter à un éventuel refus nord-américain en matière de transfert de technologies critiques (on pense ici au radar, aux missiles et aux systèmes de contre-mesures électroniques)…

La presse aéronautique brésilienne, pour sa part, gavée de publicité suédoise, ne jure que par le Gripen de Saab. Mais l’avion, monoréacteur et au rayon d’action réduit, ne convient vraiment pas au théâtre d’opération national brésilien explique un général bien placé au Comgar, le commandement des opérations aériennes de la FAB. Le Brésil, pays continent, n’est pas la Suisse ou la Tchéquie.

Si le précédent gouvernement brésilien considérait le partenariat stratégique, signé avec la France en 2008 (entre les présidents Lula et Sarkozy) comme un tout pouvant comprendre sous-marins, hélicoptères et chasseurs, ce n'est absolument pas le cas de l'actuel qui, au contraire, préférerait diversifier ses sources de matériels militaires afin d'accroître plus encore son indépendance et sa sacro-sainte souveraineté et, surtout, équilibrer ses échanges commerciaux avec ses partenaires et fournisseurs d'armement qui sont aujourd'hui essentiellement l'Allemagne, la France, Israël, l'Italie, le Royaume-Uni, la Russie et les Etats-Unis. Il se dit aussi à Brasilia, que n'étant par ailleurs pas pleinement satisfait des conditions dans lesquelles se déroule le programme de construction au Brésil des nouveaux sous-marins Scorpène de DCNS, réalisés avec le concours d’Odebrecht pour la Marinha do Brasil, le gouvernement brésilien aurait choisi d'acheter US… juste pour changer et affirmer son autonomie.

Pour Brasilia, il est indéniable que le choix du F-18 Super Hornet Block III serait ainsi une décision idéale à la fois sur les plans diplomatique, pour calmer le jeu avec les Etats-Unis ; écomique, pour rééquilibrer les échanges commerciaux avec Washington; et opérationnel, le général Saito étant très en faveur du chasseur américain et des facilités d'entraînement offertes en Californie par l'US Navy, principal utilisateur du F-18.

Et rien ne dit aujourd'hui que cet affaire ne se fera pas plus tard et à un moment plus opportun pour le gouvernement brésilien. Le grand pays lusophone n'ayant aucun ennemi, il reste urgent d'attendre et de laisser traîner les choses. Une manière bien brésilienne de traiter les affaires, surtout les plus importantes. Au Brésil, la patience est une vertu nécessaire. Un retour en grâce du Super Hornet est toujours possible, à une date ultérieure. Il demeure le favori des aviateurs ici.

De façon latérale, il reste que la FAB ne se sent nullement aujourd'hui concernée par les besoins futurs de l'aéronavale brésilienne et un éventuel remplacement des chasseurs A-4KU Skyhawk — désignés AF-1 localement — embarqués sur le porte-avions NAé São Paulo (ex-Foch) n'est même pas envisagé pour l'heure.

D'autant plus que 12 des 23 exemplaires rachetés d'occasion au Koweït en 2000 (pour 70 millions dollars) sont en cours de modernisation chez Embraer afin de prolonger leur vie opérationnelle au-delà de 2025. L'opération va coûter à la Marinha do Brasil quelque 140 millions de dollars au total. Et il y a fort à parier que dans 20 ans ces avions seront les derniers Skyhawk à voler au monde, connaissant la dextérité avec laquelle les ingénieurs brésiliens savent faire durer les matériels.

Déjà fortement engagée dans un processus de modernisation de sa flotte sous-marine et de surface, qui absorbe la totalité de son budget d'équipement, la Marinha do Brasil n'a actuellement aucunement les moyens d'envisager le remplacement de ses Skyhawk par des Rafale M, voire d'hypothétiques Gripen navalisés.

Ni aujourd'hui, ni demain. D'autant plus qu'en 2030, l'ex-porte-avions Foch -- mis sur cale en 1957 et revendu au Brésil en 2000 -- aura alors presque 70 ans ! Beaucoup de ce qui a pu se dire ou s'écrire sur la question du remplacement de ces avions embarqués par une version navalisée du chasseur qui sera retenu au final par la FAB dans le cadre du programme F-X2 n'est que spéculation.

De surcroît, le Brésil n’aspire nullement à conduire les affaires du monde, il est déjà assez occupé chez lui. Reste cependant que s’il veut véritablement être « l’autre puissance américaine » qu’il aspire à devenir, il lui faudra bien augmenter son budget militaire, au moins au niveau de celui d’une puissance économique comparable…
http://www.challenges.fr/transports-et- ... resil.html
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.
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Amine Ind
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Re: Armée Brésilienne

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