Défense Commune Européenne [PeSDC, Défense UE]

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Черномор
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Défense Commune Européenne [PeSDC, Défense UE]

Message par Черномор »

Les ministres italien et allemand veulent renforcer l’Europe de la Défense
Nicolas Gros-Verheyde /
(BRUXELLES2) A quelques jours du sommet de l’OTAN à Chicago, deux ministres de la Défense, l’Italien Di Paola, et l’Allemand De Maizière viennent de signer dans le Corriere un article commun présentant « Cinq objectifs » pour « Elargir la défense commune européenne ». Pour les deux hommes, leur conviction est faite : « L’UE a à offrir beaucoup plus que ce qu’il a fait jusqu’ici, et plus peut-être que certains le pensent ». Et ils prennent en exemple la politique menée actuellement dans la Corne de l’Afrique (avec non seulement l’opération Atalanta, la formation des soldats somaliens et le renforcement des capacités maritimes locales mais aussi l’aide humanitaire et l’aide au développement). C’est un « cas d’école » soulignent-ils.

De façon générale, la coordination efficace entre les Etats-membres et au sein des institutions de l’UE pour la gestion des capacités civiles et militaires existantes « fait aujourd’hui défaut » précisent Di Paola et De Maizière. Un engagement pour renforcer les capacités européennes civiles et militaires est donc « nécessaire ». Cela comprend aussi le « renforcement de l’intégration » entre les institutions de l’UE pour la défense et la sécurité et de leur capacité à « conduire des missions et des opérations ». L’Europe doit franchir un pas. « Il est temps d’élargir le champ d’application de la sécurité et de défense commune » et d’avoir une politique de sécurité et de défense plus « efficace et complète afin de poursuivre nos intérêts communs avec nos partenaires  l’Atlantique ».  Les deux signataires voient ainsi cinq objectifs à assumer :

Premier principe : L’engagement. L’Europe sera « tenue d’assumer des responsabilités toujours plus grandes dans le domaine de la sécurité », les Américains donnant une « plus grande importance stratégique » au Pacifique. L’engagement engagement européen existe déjà dans les Balkans et en Afrique. La contribution de l’Union européenne en tant que partenaire sur le terrain sera « d’autant plus nécessaire dans le futur ».
Deuxième principe : L’approche globale [comprehensiveness]. La « force spécifique de l’Union européenne est sa capacité à appliquer cette approche à civilo-militaire d’une manière unifiée ». « Maintenir une situation de sécurité durable ne peut être garantie que par une large interaction entre les moyens diplomatiques, économiques, de développement, sociaux, politiques et militaires. » (Nb : la notion militaire arrive en dernier dans cette énumération).
Troisième principe : Les capacités. C’est sans doute le paragraphe le plus important (à mon avis) car les deux signataires appellent à une intégration et une coopération plus étroites entre les Etats-membres de l’UE, à dépasser les intérêts nationaux et accepter une dépendance réciproque. « Si nous n’intégrons pas nos efforts pour la défense, aucun Etat, individuel, et même l’Europe comme un tout, ne pourra jamais garantir sa sécurité à long terme » soulignent-ils. « Une coopération plus étroite et plus forte entre les Etats européens est nécessaire pour des raisons à la fois économiques et stratégiques. Si nous n’arrivons pas à coordonner nos plans pour la défense nationale, nous courons le risque de perte de capacité. Il est d’autant plus important de coordonner la planification nationale au niveau international. La condition préalable est de surmonter les réserves au niveau national et de se préparer à abandonner certaines compétences et à accepter la dépendance mutuelle. » (Nb : c’est sans doute le point le plus important).
Quatrième principe : la complémentarité entre l’UE et OTAN. Ces deux organisations « devraient être considérées comme complémentaires et non concurrentes. « Les deux organisations ont, toutes deux, leurs mérites : l’Union européenne met l’accent sur civilo-militaire et l’OTAN sur une alliance de défense collective. » Le renforcement de l’industrie de défense européenne renforcera l’ensemble de la communauté euro-atlantique.
Cinquième et dernier principe : la coopération, avec les organisations internationales comme l’ONU, l’Union africaine et l’Association des nations d’Asie du Sud doit être « élargie et intensifiée ».
Commentaire : Allemagne et Italie avaient signé en novembre 2011 une déclaration de coopération bilatérale. Un peu par dépit également de la signature des accords de coopération franco-britannique. En invitant, les Européens à aller « vers une solide architecture de sécurité européenne », ils envoient aussi un message, non subliminal, au nouveau gouvernement français pour élargir son horizon et envisager un nouveau saut qualitatif et quantitatif envers ses partenaires européens. Le problème, néanmoins, est que ces deux pays – Italie et Allemagne – ont drastiquement limité certains de leurs moyens opérationnels. C’est un inconvénient aujourd’hui. Ce pourrait être un atout demain. A Paris désormais de saisir ce qui peut s’interpréter comme une main tendue (considérons le bon coté des choses…).

(*) ceci est une traduction non officielle, effectué par mes soins, du texte publié en italien.  Thomas de M. et Giampaolo di P. ne m’en voudront pas, j’espère de quelques approximations dans la traduction. Mais l’essentiel y est, j’espère
:arrow: http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/def ... fense.html
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dil@w
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Message par dil@w »

Union européenne : Des pays membres bientôt incapables de financer leurs armées
De nombreux pays de l'Union européenne ne pourront plus financer d'ici quelques années des secteurs essentiels de leurs forces armées, en particulier l'armée de l'air, sauf s'ils y investissent davantage d'argent et coopèrent plus étroitement sur les questions de défense, a estimé mercredi le président du Comité militaire de l'UE.

Le général suédois Hakan Syren a expliqué que la hausse des coûts, le manque d'efficacité et les coupes budgétaires avaient mené la défense européenne dans une situation critique.

Il s'est également dit favorable à la fusion envisagée entre le groupe industriel franco-allemand EADS et le Britannique BAE Systems, qui créerait un géant de l'aérospatiale et de la défense avec des vendes cumulées de 93 milliards de dollars.


Ce serait "un grand pas en avant" en vue d'une optimisation des efforts, a estimé Syren au cours d'un séminaire organisé à Bruxelles par la présidence chypriote de l'UE.

Hakan Syren pense en effet, à l'instar de nombreux experts de la défense, que les gouvernements européens dispersent leurs efforts en décidant de spécifications nationales pour leurs équipements militaires plutôt que de les standardiser à l'échelle européenne.

"Les capacités militaires des Etats membres de l'UE sont en chute libre", a-t-il encore affirmé. "D'ici quelques années, un simple calcul permet de prédire que nombre d'Etats membres seront incapables d'entretenir des composantes essentielles de leurs forces nationales, à commencer par l'armée de l'air."

Il a expliqué évoquer ces sujets maintenant parce que son mandat de trois ans à la tête du Comité militaire, qui regroupe les chefs d'état-major des pays membres, est sur le point de s'achever. Il a menacé l'Europe de se diriger vers une marginalisation militaire.

De nombreux pays de l'UE ont drastiquement réduit leurs dépenses militaires dans le cadre des mesures de restrictions budgétaires liées à la crise financière.

Selon le général Syren, ces coupes budgétaires n'ont fait qu'aggraver d'autres problèmes. Selon lui, les Etats membres de l'UE dépensent leurs budgets de la défense de façon inefficace, en créant de la surcapacité dans certains secteurs et en omettant de palier des "insuffisances critiques" dans d'autres.
http://bit.ly/OKJBwQ
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Re: Défense Commune Européenne [PeSDC, Défense UE]

Message par AAF 2020 »

1,6% du PIB de l'UE consacré à la défense
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Les pays membres de l'Union européenne consacrent en moyenne 1,6% de leur PIB aux besoins de la défense, rapporte vendredi la société de radio et de télévision belge RTBF.
En 2011, les Etats de l'UE ont consacré près de 180 milliards d'euros à la défense, tandis qu'il y a cinq ans ce montant s'élevait à plus de 200 mds EUR.
S'exprimant le 9 octobre dernier lors d'une réunion des ministres de la Défense des 28 pays de l'Otan à Bruxelles, le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen, a exhorté les membres de l'organisation à ne pas réduire leurs investissements dans le secteur militaire en dépit des difficultés liées à la crise économique mondiale.
D'après M.Rasmussen, les pays de l'Otan doivent s'entendre sur un renforcement des investissements destinés à la défense suite à la reprise économique de l'Europe. Conformément aux exigences de l'Alliance, les dépenses militaires de ses membres ne doivent pas être inférieures à 2% de leur PIB national.
http://fr.rian.ru/defense/20121012/196295538.html

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Re: Défense Commune Européenne [PeSDC, Défense UE]

Message par AAF 2020 »

Les dirigeants de l'UE veulent une défense européenne
Réunis à Bruxelles pour le dernier sommet européen de l'année, les Vingt-Sept ont souligné l'importance de « renforcer l'efficacité de la politique commune de sécurité et de défense »
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Airbus A400M - DR
Les chefs d'Etat et de gouvernement européens se sont mis d'accord vendredi pour consacrer une partie de leur sommet de la fin 2013 à la défense, un secteur fortement affecté par la crise budgétaire et où les coopérations entre Etats restent limitées.
Réunis à Bruxelles pour le dernier sommet européen de l'année, les Vingt-Sept ont souligné l'importance de « renforcer l'efficacité de la politique commune de sécurité et de défense », selon le texte de leur déclaration finale (voir ci-dessous). Ils ont mis en avant les « responsabilités accrues » de l'Union européenne, récemment consacrée par le Prix Nobel de la Paix, dans « un monde qui change », marqué notamment par le repositionnement des Etats-Unis sur la zone Asie-Pacifique.
Les dirigeants ont donc décidé de débattre de ce sujet à la fin 2013, alors que les sommets des dernières années ont été accaparés par la crise financière. Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a d'ailleurs souligné que la défense n'avait pas été évoquée au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement depuis 2008. Les dirigeants ont demandé au service diplomatique européen, dirigé par la Britannique Catherine Ashton, de leur soumettre des propositions et des initiatives d'ici à septembre 2013. L'Agence européenne de la Défense (AED), créée pour promouvoir la coopération entre Etats, sera mise à contribution.
Contraintes budgétaires
« Les contraintes budgétaires actuelles démontrent le besoin urgent de renforcer la coopération européenne pour développer des capacités militaires et combler les lacunes, dont celles qui sont apparues lors des récentes opérations », affirment les dirigeants dans leurs conclusions. La guerre menée en Libye en 2011 a ainsi démontré que les Européens restaient dépendants des Etats-Unis dans des domaines essentiels comme le ravitaillement en vol, les munitions ou la surveillance.
Les dirigeants des Vingt-Sept mettent en avant les « bénéfices, en terme d'emplois, de croissance, d'innovation et de compétitivité industrielle », que leurs pays pourraient tirer d'une relance de l'industrie militaire qui souffre d'un émiettement en Europe.
Les budgets de la défense figurent parmi les principales victimes de la crise dans la plupart des pays européens, qui ne dépensent plus qu'environ 200 milliards d'euros par an collectivement dans ce secteur. Pour les seuls investissements, considérés comme le nerf de la guerre, les Européens ont réduit leurs dépenses annuelles de 20 milliards par rapport à 2006, selon l'Agence de la défense. Même s'ils se serrent aussi la ceinture, les Etats-Unis restent loin devant l'Europe, avec un budget de 500 milliards d'euros, tandis que les dépenses progressent fortement dans certaines régions, comme l'Asie.
« Nous ne pouvons pas prendre le risque d'un déclassement stratégique », a récemment averti Claude-France Arnould, qui dirige l'Agence de la défense. Dans son rapport sur le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan, l'ancien ministre Hubert Védrine a pointé « l'absence évidente de toute volonté des Etats membres de l'UE de prendre des responsabilités nouvelles -c'est à dire des risques-en matière de défense ». Le récent échec de la fusion entre EADS et BAE Systems a illustré cette complexité, à la fois industrielle et politique, à construire une Europe de la défense, un secteur qui demeure plus que d'autres lié à la souveraineté des Etats.
http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 520946.php
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sadral
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Re: Défense Commune Européenne [PeSDC, Défense UE]

Message par sadral »

Europe de la Défense : une vision allemande

A l’occasion de la ministérielle défense de l’Otan, qui se terminera jeudi, l’Allemagne devrait, une fois de plus, proposer son concept de “framework nation” (nation cadre). Une idée qui n’est pas nouvelle puisque sous l’angle opérationnel, elle a été mise en pratique depuis une vingtaine d’année en Bosnie et ailleurs.
Mais la nouveauté dans la “vision” proposée par Berlin réside dans l’application de ce concept sur le plan capacitaire, débouchant directement sur l’équipement des forces. Ce qui implique une permanence dans les rapports au sein de chaque “petit’ regroupement de pays autour d’une “nation cadre” et une sorte de répartition géographique pour faire face aux menaces.
Ce plan allemand présenté à l’Otan pose donc de nombreuses questions. Et surtout propose un “nouvel avenir” à l’Europe de la Défense. Qui pourrait être réduite à une sorte de patchwork de regroupements ayant chacun leur logique, leur matériel, leur vision stratégique. Car cette vision dépasse largement le cadre de l’Otan.

A l’approche du Sommet européen sur la Défense du 20 décembre prochain, différents scénarios sur le futur de l’Europe de la Défense circulent en Allemagne. Dans la série “Analyses et Arguments”, Maik Zarandi, membre du cercle des “jeunes spécialistes en politique étrangère” de la Konrad Adenauer Stiftung (KAS), la fondation politique du parti conservateur (CDU), vient de publier un texte où il propose de faire le choix d’une «politique des îlots» comme base de développement d’une structure et d’une politique européenne de défense. Le texte n’a rien d’officiel mais il porte le sceau de la KAS, qui a évoqué le sujet lundi dernier avec M. Barroso, de passage à Berlin.
Les propositions de Zarandi s’inscrivent donc dans la réflexion diplomatique développée par la chancelière et ses conseillers. La constitution d’une Europe de la défense en un bloc n’avançant guère, les stratèges allemands pensent qu’il faudrait mieux constituer des «îlots», ou groupes de compétences de quelques nations.

Pour aboutir à ces îlots, Zarandi dresse d’abord un bilan. Pour lui, l’UE est confrontée à la réorientation des intérêts américains vers la zone pacifique et au désengagement progressif et partiel des Etats-Unis dans l’Otan. L’UE devrait donc être amenée à assumer plus souvent des interventions allant bien au-delà, en terme d’intensité, des missions de maintien de la paix.

L’auteur voit le rôle américain évoluer comme suit : du «leading from behind» constaté lors du conflit libyen, on évolue vers un «helping from behind» (le Mali), qui pourrait se transformer vers un «pushing from behind» (un théâtre où les Etats-Unis attendent et demandent que les Européens interviennent seuls), ce pour un vaste ensemble géographique (Maghreb, Sahel, Moyen et Proche-Orient et jusqu’au Caucase).
Les Européens, de leur côté, confrontés à la nécessité d’optimiser leur puissance militaire, c’est-à-dire d’avoir des armées plus efficaces tout en étant moins chères, essayent depuis des années d’unir leurs efforts. Avec de piètres résultats, relève Zarandi. Les concepts de «Pooling & Sharing» et de «Smart Defence» connaissent de sévères ratés à l’allumage. Sur 200 projets de coopération thématiques réunis en 2011 et 2012 par l’AED, seuls 18 ont été acceptés par les ministres de la Défense.
Pour la KAS, la principale responsable de cet échec est la concurrence, tant industrielle que politique, que les grands Etats de l’UE font régner afin de maintenir ou de pousser leur leadership. La taille des projets est aussi mise en cause. Plus ils sont gros et ambitieux, moins ils ont de chance d’aboutir. Résultat, ces dernières années, le niveau de consensus des politiques de sécurité a baissé.
Quant aux projets de coopération interne à l’Otan, ils peinent également à voir le jour. La publication du rapport d’étape sur les suites du sommet de Chicago a ainsi été repoussée, souligne l’auteur. Alors que faire ? Zarandi répond à cette question en développant le concept des «îlots européens» (Insellösungen). L’idée est simple : il s’agirait de créer des îlots de coopération tant thématiques que géographiques.
Pour justifier son propos, l’auteur rappelle les régionalisations déjà existantes. Il évoque les Battle Groups européens, l’alliance NORDEFCO des défenses des pays de l’espace scandinave, ou encore l’accord de coopération franco-britannique. Pour lui, ces «îlots» seront d’autant plus réalisables et faciles à gérer qu’ils seront limités dans leur ambition et dans le nombre de partenaires. Aux yeux de l’Allemagne, cette solution présente — entre autres — l’avantage de doser les transferts de souveraineté de manière homéopathique.
Selon Zarandi, l’Europe de la Défense pourrait donc se construire plus pragmatiquement et plus rapidement en s’appuyant sur ces piliers. Berlin a d’ailleurs choisi de joindre le geste à la parole. C’est ce qui se dissimule derrière les accords de coopération signés au printemps dernier par l’Allemagne avec la Pologne, d’une part, et les Pays-Bas, d’autre part, déjà commentés dans TTU (voir n° 896 et 897).
Ces accords, s’ils devenaient réalité, prévoient un profond renforcement de la coopération des industries navales, avec un éventail de projets qui concerne autant les navires de surface que les sous-marins, les torpilles ou les missiles. La mutualisation de moyens (troupes, recherche, etc.) est également au programme.
A ceux qui pensent qu’une telle option pourrait conduire à une sorte de partage thématique et géographique de l’Europe, et pourquoi pas à une sorte de “Yalta” débouchant sur une période de glaciation et d’immobilisme, Zarandi souligne l’absolue nécessité d’une coordination européenne au plus haut niveau, d’un échange d’expérience inter-îlots, mais aussi d’une ouverture de ces îlots qui ne devront pas fonctionner comme des clubs fermés. Nécessité qui a de fortes chances de n’être qu’un vœu pieux.
Car les risques ne se limitent pas seulement à un partage de «zones d’influences» thématiques et géographiques entre pays leaders. L’homogénéité des équipements par îlots posera immanquablement le problème de l’interopérabilité entre eux. Réduisant la possibilité que différents îlots participent à des opérations communes. Et sans échange ou coopération, les îlots conduiront à une duplication des structures et à une prise d’autonomie égoïste. De plus, reconnaît l’auteur, ce concept ne règle pas les différences de concep­tions stratégiques des Etats européens. Différences dont on a mesuré l’importance et les conséquences en Libye, au Mali et ailleurs.
Certes, Zarandi admet que le concept des îlots n’est, après la création d’une Europe de la Défense intégrée mais qui ne l’est pas vraiment, que «la deuxième meilleure solution». Mais, affirme-t-il, plus facilement réalisable !
http://www.ttu.fr/europe-de-la-defense- ... allemande/
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

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Message par AAF 2020 »

Pour une Europe de la défense
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Depuis plus de dix ans, les animateurs (intellectuels, économistes, diplomates et militaires) du Cercle européen de la défense plaident pour que la question majeure de la défense et la sécurité de notre Vieux Continent cesse d'être traitée au sein de comités, certes éclairés, mais souvent ésotériques. Ils demandent qu'elle soit l'objet exclusif d'un sommet de l'Union européenne. Les pays membres de l'Union ont prévu qu'elle sera l'objet principal de leur sommet de fin d'année. Mais elle risque, hélas, d'en être un chapitre accessoire.

Et pourtant dans un climat international de crises, tensions et terrorismes, et dans un monde où l'Europe risque de se réduire comme peau de chagrin, quelle ambition plus saine, plus claire et plus urgente que celle d'une Eurodéfense, relance de l'Europe de la défense autour de quelques pays qui le veulent et qui le peuvent.

Cinq propositions sous-tendraient une telle ambition :

1. Engager une réflexion sur la stratégie de sécurité commune européenne, à l'instar du nouveau concept stratégique de l'OTAN renouvelé en 2010.

Que doit faire l'Europe pour les opérations militaires? Se donner les moyens d'une autonomie de décision ou accepter une dépendance de l'OTAN et des USA? Se limiter aux opérations humanitaires ou civilo-militaires? La première et fondamentale question à laquelle les chefs de gouvernement doivent répondre est celle des responsabilités que les pays européens veulent assumer en matière de défense.

2. Décider la mise en place (progressive) d'un Quartier général européen unique et permanent.

Ayant vocation à remplacer les cinq QG nationaux (France, Angleterre, Allemagne, Italie et Grèce), étant réduit dans son périmètre permanent et apte à être renforcé en cas d'engagement européen, un tel Centre de planification et de conduite des opérations devrait être une proposition ferme de sommet, quoi qu'il en soit des réticences de certains de nos partenaires européens.
http://rpdefense.over-blog.com/2013/11/ ... fense.html

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Message par AAF 2020 »

Thales : le satellite Athena-Fidus est arrivé sur la base de lancement de Kourou

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Thales annonce que le satellite dual franco-italien de télécommunication très haut débit est arrivé sur la base de lancement de Kourou, en Guyane française, le 9 décembre. Maître d'oeuvre du programme pour le compte des agences spatiales française (CNES) et italienne (ASI) et des ministères de la Défense français (Direction générale de l'armement) et italien (Segredifesa), Thales Alenia Space est responsable du développement, de la construction, des tests et de la livraison en orbite du satellite. Telespazio, la coentreprise détenue à 67% par Finmeccanica et à 33% par Thales, intervient sur ce projet au niveau de la mise en place du segment sol et à travers ses compétences services liées principalement au lancement et à la mise en orbite du satellite.
Le programme Athena-Fidus (Access on theatres for European allied forces nations-French Italian dual use satellite) comprend un satellite géostationnaire fonctionnant en bandes Ka et EHF ainsi que son segment sol de contrôle, basé sur un site militaire français. Le satellite fournira des capacités en particulier aux ministères de la Défense français et italien ainsi qu'aux acteurs institutionnels de la sécurité de ces pays (sécurité civile, sécurité intérieure : police, pompiers...).
D'une masse au lancement de plus de 3 tonnes, le satellite, basé sur une plate-forme Spacebus 4000, aura une durée de vie opérationnelle supérieure à 15 ans. Le lancement sera effectué par Arianespace, à bord du lanceur Ariane 5
http://rpdefense.over-blog.com/2013/12/ ... ourou.html

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Message par AAF 2020 »

Signing of EDA-Serbia Administrative Arrangement

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Catherine Ashton, High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy and Head of the European Defence Agency (EDA), and Nebojša Rodić, Serbian Minister of Defence, signed today an Administrative Arrangement between the EDA and the Serbian Ministry of Defence.
The conclusion of the Administrative Arrangement follows a mandate provided by the EDA Steering Board. The EU Council approved the Administrative Arrangement in May 2013.
The Administrative Arrangement formalises the relationship between EDA and Serbia, enabling Serbia’s potential participation in EDA’s projects and programmes. Cooperative areas remain to be further defined, but Research & Technology and training are examples of possible cooperative areas.
http://rpdefense.over-blog.com/2013/12/ ... ement.html

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Message par AAF 2020 »

Conseil européen : La France relance la « Défense commune »

Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union européenne vont se retrouver, aujourd’hui et demain, à Bruxelles, pour parler, pour la première fois, depuis la signature en 2009, du Traité de Lisbonne sur la défense et la politique de sécurité et de défense commune. La France, qui a lancé deux opérations militaires, Serval au Mali et Sangaris en Centrafrique, demande à l’Union européenne, ce « géant économique » mais « ver de terre lorsqu’il s’agit d’élaborer une capacité de défense », pour reprendre l’expression de Mark Eyskens, l’ex-ministre belge des Affaires étrangères, de lui apporter « un concours plus solide » dans ces pays, de porter son attention sur la sécurité au Sahel et de donner de la consistance aux questions sécuritaires car les Etats-Unis, qui s’engagent de plus en plus en Asie-Pacifique pour « freiner » la montée en puissance de la Chine, ne seraient plus, selon Paris, près d’intervenir dans le voisinage direct du Vieux continent où les menaces se diversifient. Selon les analystes, les Européens, qui ont des agendas politiques différents, seraient réticents à s’entendre sur une défense commune et encore moins à s’engager, en ces temps de crise économique et financière, dans des opérations extérieures. Pour exemple, les Britanniques s’opposent au déploiement des Français en Centrafrique où François Hollande attend la solidarité de ses partenaires européens. A défaut de troupes, la France, qui assiste impuissante à l’élargissement de la facture de ses interventions militaires, réussira-t-elle à convaincre ses partenaires qui taillent dans leurs budgets militaires pour faire face à la crise financière internationale, de créer un « fonds permanent » pour les opérations extérieures dites de « maintien de la paix » ? Pour Hollande, qui n’exclut pas de remettre cet argent sur la table lors du prochain conseil en juin 2014, la France ne peut supporter seule le fardeau d’une intervention approuvée politiquement par tous les pays européens mais opérée et payée par un, son pays. Outre cette attente, il demandera à ses pairs de ne pas comptabiliser les dépenses engagées au Mali (647 millions d’euros) et Centrafrique (150 millions d’euros) dans le déficit budgétaire contrôlé par la Commission. La recherche d’un accord sur l’union bancaire, un projet complexe, destiné à éviter une nouvelle crise de la zone euro, le second point inscrit au menu pourrait être éclipsé.
http://www.horizons-dz.com/?La-France-r ... la-Defense

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Re: Défense Commune Européenne [PeSDC, Défense UE]

Message par AAF 2020 »

Les "groupements tactiques", ces troupes européennes jamais déployées

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Alors que s’ouvre le Conseil de l’Europe, la France veut proposer la création d’un fonds commun pour financer les opérations militaires extérieures. L’Union européenne dispose pourtant d’une défense commune, qui n’a jamais été mobilisée.
L’Union européenne rechigne à envoyer des troupes en Centrafrique. Il y a un an, elle se montrait fort réticente à s’engager au Mali aux côtés de la France. Lors du Conseil de l’Europe, qui s’ouvre jeudi 19 décembre, le président François Hollande apparaît déterminé à impliquer l’Union européenne (UE) coûte que coûte dans les opérations extérieures dont Paris est, depuis plusieurs années, l’instigateur. "L’Europe fait beaucoup mais elle fait ponctuellement. Il faudrait un fonds européen permanent, pas un fonds par opération", a lâché le chef de l’État français le 13 décembre, en marge d’un déplacement au Brésil.
François Hollande compte donc faire officiellement cette proposition lors du Conseil européen. Il n’est pas question, a ajouté le président, que l’Europe finance spécifiquement l’opération française en Centrafrique, les soldats tricolores n'étant "ni les mercenaires ni les gendarmes de l’Europe". Il entend, par cette bourse commune, inciter les pays d’Europe à s’engager davantage sur les terrains extérieurs. Au moins sur le plan financier, comme l’explique Federico Santopinto, spécialiste de la prévention et de la gestion des conflits dans l’UE pour le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip) : "La France considère que ses interventions au Mali et en Centrafrique sont dans l’intérêt de tous les pays membres de l’Union européenne, et qu’il n’y a pas de raison qu’elle en assume seule le coût".
Un outil de défense européen
Pourtant, l’Europe est d’ores et déjà dotée d’un arsenal de défense, commun aux 28 États membres. Dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) ont été notamment créés les "groupements tactiques", une force d’intervention rapide destinée au maintien de la paix, à la prévention des conflits et au renforcement de la sécurité internationale. Ces groupements, appelés aussi "battlegroups", destinés à intervenir partout dans le monde, ont vu le jour en 2004 et sont pleinement opérationnels depuis 2007. Depuis presque sept ans, deux bataillons de 1500 soldats sont constamment mobilisés, les États membres assurant à tour de rôle, par groupe de deux ou trois, cette permanence.
L’objectif, en plus de permettre à l’Union européenne d’acquérir une certaine autonomie militaire, est de permettre une intervention européenne ultra-rapide sur les terrains sensibles. Ainsi, cette "armée européenne" doit pouvoir entamer ses opérations au maximum dix jours après l’adoption, par le Conseil de l’Europe, de la feuille de route d’une l’opération militaire. Leur mission dure au minimum un mois, mais elle peut être prolongée, sur décision de ce même Conseil européen, jusqu’à 120 jours.
Les "groupements tactiques" sollicités par l’ONU
Sur le papier, cet instrument militaire européen a tout pour être redoutablement efficace et apporter à l’Europe une crédibilité concrète en matière de politique extérieure. Mais jamais, en sept ans, ces "groupements tactiques" n’ont été mobilisés. Les occasions n’ont pourtant pas manqué.
En 2007, alors que la force d’intervention rapide européenne venait d’être mise sur pieds, l’ONU a demandé un renfort européen au Tchad et au Darfour, en proie à une crise humanitaire de grande ampleur. Alors que les troupes d’intervention rapide étaient prêtes à partir, l’Union européenne a préféré monter une opération spécifique, Eufor Tchad, qui est arrivée sur le terrain six mois après l’appel à l’aide de l’ONU. Les États membres considéraient, au contraire de l’ONU, que le Tchad n’était pour eux ni une priorité, ni une urgence.
À deux autres reprises, en 2008 et en 2012, l’ONU a appelé l’Europe à mobiliser ses troupes d’intervention rapide pour venir prêter main forte en République démocratique du Congo aux Casques bleus de la Monuc (mission des Nations unies en RDC) et mettre fin aux viols et exactions dans l’est du pays. Faute de consensus entre les Vingt-Huit, les "groupements tactiques" ne sont pas intervenus.
Et une fois de plus en 2013, à en croire le blog très au fait des questions européennes Bruxelles2, ces soldats resteront dans leurs casernes. Début décembre, alors qu’ils s’attendaient à partir pour la Centrafrique de façon imminente, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a fait cesser la mobilisation sous prétexte que le Royaume-Uni n’avait pas encore donné son accord. En la matière, l’opposition de Londres est connue comme le loup blanc : les Britanniques, traditionnellement proches des Américains, estiment que la sécurité européenne est, sur le terrain, assurée par l’Otan.
Manque de volonté politique
"Théoriquement, les ‘battlegroups’ auraient pu intervenir en Centrafrique mais aussi au Mali, [début 2013], leurs statuts entraient dans le cadre de ces opérations, précise Federico Santopinto. Mais le problème, c’est que l’Union européenne n’a jamais fait d’intervention militaire musclée." En cause ? Un manque de volonté des États membres et une absence de politique extérieure commune. "En créant un outil d’intervention commun sans déterminer de politique étrangère commune, le Conseil de l’Europe a mis la charrue avant les bœufs", estime l’analyste.
Et sans politique commune, difficile pour les Vingt-Huit de trouver l’unanimité nécessaire pour décider de la mobilisation de ses forces d’intervention rapide. D’autant que les règles de fonctionnement de ces forces n’incitent pas les pays qui en ont la charge à voter en faveur d’une intervention. Si les troupes d’intervention rapide européennes partent sur le terrain, il revient en effet aux deux ou trois pays en charge des "groupements tactiques" de risquer la vie de leurs propres hommes, mais aussi de financer l’opération en quasi-totalité, au nom de l’Europe.
Finalement, mobiliser ces troupes européennes est presque mission impossible. "La proposition de François Hollande de créer un fonds commun pour financer les opérations de défense est un aveu d’échec des ‘battlegroups’, analyse Federico Santopinto. C’est une solution de repli face au non fonctionnement des outils dont l’Europe dispose."
http://rpdefense.over-blog.com/2013/12/ ... %A9es.html

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Re: Défense Commune Européenne [PeSDC, Défense UE]

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Défense européenne : les puissances ne se bâtissent pas sur du « Wishful thinking »
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Annoncé comme un évènement stratégique et diplomatique crucial, le Conseil européen qui aura lieu jeudi et vendredi prochains est censé marquer un progrès en matière de politique de défense et de sécurité européenne.
Il suffit pourtant de lire un récent document du conseil de l’Union européenne (1), pour se rendre compte que la montagne accouchera une fois encore d’une souris. Qu’il s’agisse de la phraséologie employée, des mesures proposées ou des orientations implicitement induites, tout indique qu’une fois encore l’Europe autoproclamée se prépare à une grande démonstration ostentatoire dont il ne sortira rien de concret.
Les objectifs stratégiques annoncés par Bruxelles prêtent en premier lieu à sourire. L’UE « est appelée à assumer des responsabilités accrues en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales (…) afin de garantir (…) la promotion de ses valeurs et intérêts », affirme le document. Jusqu’ici tout va bien. Mais puisqu’il s’agit ici de défense, d’intérêts vitaux communs, de ceux qui méritent qu’on se batte voire qu’on meurt pour eux, encore faudrait-il se montrer un peu plus précis. Quels sont ces valeurs et ces intérêts ? Démocratie, paix, droits de l’homme sont cités : Logique. C’est, théoriquement, l’ADN même du projet européen. La bonne gouvernance ensuite. Voilà qui prête à sourire de la part d’une organisation persistant à appliquer à la lettre les politiques d’austérité prônées par le Fonds Monétaire International alors que ce dernier a reconnu que les résultats de ces dernières étaient inefficaces, pour ne pas dire désastreuses sur le plan économique et social. Et ensuite ? Rien. En dehors des grandes valeurs « universelles » censées faire consensus parmi 500 millions d’Européens rejetant de plus en plus le modèle de société qui leur est proposé, il n’est nulle part fait précisément mention de nos intérêts vitaux.
De défense, c’est-à-dire de guerre pour sortir du politiquement correct, il n’est d’ailleurs guère fait mention dans ce texte, qui est bien plus une déclaration d’intention diplomatique qu’une feuille de route stratégique. Tout au plus se borne-t-on à proposer une série de mesures très générales, qui ne sont que le prolongement des politiques engagées de longue date et qui toutes relèvent du vœu pieux.
L’UE, affirme ce document doit coopérer avec les Nations Unies, l’OSCE, l’Union Africaine, l’OTAN. On enfonce des portes ouvertes : Les Etats européens de l’UE sont membres de ces entités ou coopèrent avec elles depuis leur création. En revanche alors que Bruxelles affirme vouloir « assumer ses responsabilités accrues en tant que pourvoyeur de la sécurité (…) en particulier dans son voisinage », il n’est nulle part fait mention d’un éventuel dialogue avec l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC), visiblement inconnue au bataillon. Il est vrai que selon les récents propos de l’ancien ministre français des affaires étrangères, Hubert Védrine, la Russie n’est plus une puissance qui compte dans la mesure où elle ne conserve qu’«un pouvoir de nuisance périphérique et résiduel » et ne mérite donc guère qu’on s’y attarde que ce soit en Ukraine ou ailleurs…Cette déclaration ayant le mérite de signifier clairement que la guerre froide est terminée compte tenu de la disparition de l’ennemi principal ramené au rang de puissance régionale, encore faudrait-il savoir comment l’Europe va défendre ses intérêts –à identifier - en Afrique, au Moyen-Orient, ou en Asie-Pacifique…Or l’UE ne compte rien faire.
Avec un aplomb admirable, compte tenu de l’échec total de l’Europe de la défense jusqu’à ce jour, le document propose de « s’appuyer sur les résultats obtenus jusqu’à présent », se félicitant « des missions et opérations de gestion de crise menées dans le cadre de la PSDC » (2). L’UE claironne qu’elle est prête à renforcer ses moyens dans les Balkans occidentaux – où il n’existe plus aucune crise de haute intensité – et souligne qu’elle « déploie plus de 7 000 personnes réparties entre douze opérations civiles et quatre opérations militaires ». Le ratio, d’une opération militaire pour trois opérations civiles, atteste du très faible engagement armé européen. Quant aux effectifs évoqués ils parlent d’eux-mêmes : Entre le Mali, la République centrafricaine, l’opération Atalante, la République Démocratique du Congo (RDC) et ses forces prépositionnées, la France a presque 7 000 soldats en Afrique. Seuls nous faisons autant quantitativement, mieux qualitativement, que l’UE…Certes cette dernière a effectivement conduit des opérations de maintien de la paix dans des zones de conflit difficiles. Ce fût le cas en Ituri, province orientale de RDC, où l’UE a déployé 2 200 soldats en 2003 pour mettre fin à des massacres interethniques : 80% des effectifs étaient Français. Et tout le reste est à l’avenant : dans les faits les opérations engageant les troupes des nations européennes relèvent du trompe-l’œil. Entre des Allemands et des Suédois qui ne veulent plus se battre et n’acceptent de s’engager qu’en multipliant les caveats restreignant au strict minimum leurs règles d’engagement, le manque de moyens de la plupart des pays, Français et Britanniques, uniques nations-cadres de l’Union Européenne, se retrouvent toujours seuls aux commandes de coalitions Potemkine.
Paris et Londres ont déjà tiré toutes les conclusions de cet état de fait en matière de défense, notamment sur le plan industriel. Suite aux accords de Lancaster House, les deux pays entendent bien collaborer prioritairement sur un mode bilatéral et ne plus s’engager dans des coopérations multinationales avec des partenaires qui ne soient pas leurs égaux sur un plan financier, technologique et possédant une approche des opérations de combat similaire à la leur. Les programmes A400M et Eurofighter, menés sur un plan multilatéral entre partenaires inégaux souhaitant tous tirer les marrons du feu se sont traduits par trop de surcoûts et de délais. Il est hors de question de les reproduire.
A cette aune les propositions du document en matière de politique industrielle prêtent à sourire tant elles relèvent du « wishful thinking ». Il faut, assure le texte, « favoriser la mise en place d’une base industrielle et technologique de défense européenne plus intégrée, durable, novatrice et compétitive dans toute l’UE ». L’objectif est noble, mais il est déjà condamné. Il suffit d’en analyser les termes.
« Intégrée» ? EADS, le modèle tant vanté, vient d’annoncer qu’il comptait licencier 5 800 salariés de son pôle défense, actif qu’il n’a jamais réussi à développer à hauteur des ambitions initialement affichées. L’heure n’est plus aux fusions transnationales géantes, du Big is beautiful, l’échec du rapprochement EADS-BAE Systems le démontre. Certes les fusions permettent théoriquement de « rendre le secteur de la défense moins fragmenté (…) et (d’) éviter les doubles emplois ». Mais les entreprises préfèrent aujourd’hui mettre en place des joint-ventures ou des consortiums ad hoc correspondant à des programmes précis qu’elles gèrent de concert via des plateaux virtuels communs. Cette stratégie permet de sauvegarder l’emploi, toujours le grand perdant des fusions, ainsi que de garantir la pérennité des bureaux d’étude et leur diversité (3).
« Durable » ? S’il s’agit de « développement durable », il est toujours possible de produire des chars avec un bilan carbone moindre. S’il s’agit de faire durer, c’est-à-dire sauvegarder des entreprises dont la plupart des experts s’accordent à constater qu’elles sont trop nombreuses et provoquent des surcapacités sur la plupart des segments, ce sera difficile. Au demeurant pour maintenir le tissu industriel et créer de l’emploi, objectif affiché par le document alors que toutes les industries de défense sabrent dans leurs effectifs, il faudrait déjà que les Etats européens lancent des programmes d’armement pour que les industriels aient des contrats et embauchent…L’UE encourage ses Etats membres à investir. L’intention est louable. Mais avec quels moyens compte tenu de ceux que nous autorise notre modèle de gouvernance tant vanté ?
Quoi qu’il en soit ce débat est purement rhétorique. Car il faut savoir aussi lire entre les lignes. Les investissements dans la défense permettraient « de renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe et, par là même, sa capacité à agir avec des partenaires ».
Notons qu’il n’est pas question un seul instant pour l’UE d’agir seule, malgré la revendication d’un objectif d’autonomie stratégique. Cela reviendrait à se comporter comme une puissance, ce qu’elle refuse par nature. Un ADN de commerçant ne sera jamais un ADN de combattant. Non, mieux vaut « agir avec des partenaires. » Or du point de vue militaire et politique il n’y en a qu’un qui réponde aux besoins européens en termes de crédibilité militaire et de conformité politique : l’OTAN, c’est-à-dire les Etats-Unis.
Le futur conseil européen n’a donc aucunement pour ambition de parler de défense européenne. Celle-ci est vouée à l’échec tant que l’OTAN existera. Il s’agira bien davantage d’une discussion de managers gérant la crise : Alors que tout le monde rogne ses budgets de défense la question sera de savoir comment il est possible d’intervenir à l’étranger à moindres frais et comment partager le maigre gâteau du marché de l’armement européen. Rien de plus.
(1) « Conclusions du conseil sur la politique de sécurité et de défense commune »
(2) Politique de Sécurité et de Défense Commune
(3) Au demeurant les fusions transnationales relèvent du fantasme pour de simples questions de modes de gouvernance. Les groupes Français, au capital majoritairement publics, ne séduisent aucunement leurs homologues allemands, à l’actionnariat privé, souvent familial. Et aucune fusion transnationale n’a été couronnée de succès hormis, sans doute, Eurocopter, dont l’activité est autant civile que militaire.
L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction
http://fr.ria.ru/tribune/20131216/200028869.html

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Défense : Londres et Paris renforcent leur coopération dans la défense
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Le programme FASGW/ANL est désormais définitivement sur les rails.
Le sommet franco-britannique qui s'est tenu hier et aujourd'hui au Royaume-Uni a été riche en annonces pour les industriels de défense français, MBDA et Dassault Aviation en tête. La déclaration commune de Londres et Paris, qui sera publiée dans les prochaines heures, acte en effet un certain nombre d'engagements bilatéraux pour le lancement de programmes d'armement conjoints.
Dans le domaine des missiles, le sommet a notamment permis de mettre définitivement sur les rails le programme FASGW/ANL (anti-navire léger), un armement qui équipera dans un premier temps les hélicoptères AW159 Wildcat de la Royal Navy et, à un horizon plus lointain (post 2020), les voilures tournantes de la Marine nationale. Un mémorandum d'entente (MoU) a été signé et préfigure un contrat en bonne et due forme qui devrait être notifié courant février à MBDA, pour une valeur totale d'environ 575 M€. Le contrat ANL permettra à MBDA de lancer l'implémentation de centres d'excellence en France et au Royaume-Uni, et d'acter ainsi la spécialisation de certaines de ses activités de part et d'autre de la Manche.
Londres devrait également étudier une participation potentielle au programme d'amélioration du missile sol-air moyenne portée Aster 30 (programme Block 1 NT) qui pourrait permettre de doter les frégates britanniques Type 45 d'une première capacité de défense contre les missiles balistiques.
Une lettre d'intention a également été signée au sujet du futur drone de combat FCAS/SCAF (système de combat aérien futur) pour le lancement d'études de faisabilité de deux ans, menées par BAE Systems et Dassault Aviation. Des travaux qui doivent permettre de "prendre les décisions sur les spécifications et les marchés" avant de lancer la réalisation d'un futur appareil.
Comme nous l'expliquions récemment dans Air&Cosmos (cf. A&C n°2380), ces études pourraient également aboutir à la mise en place d'un "FCAS Simulation Lab" de part et d'autre de la Manche pour mener des campagnes de simulation technico-opérationnelles en environnement synthétique. La DGA soulignait récemment qu'une enveloppe globale d'environ 700 millions d'euros devrait être allouée côté français aux travaux liés au programme FCAS d'ici à 2019.
Les deux pays ont également entériné un accord-cadre entre le Cnes et l'United Kingdom Space Agency pour "une coopération renforcée en matière d'activités spatiales". Celui-ci prévoit entre autres "l'identification de domaines spatiaux d'intérêt communs" dans l'observation de la Terre, les télécommunications ou la météorolgie spatiale.
http://www.air-cosmos.com/defense/londr ... fense.html

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Un Espagnol à la tête de l'Agence européenne de défense

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Claude-France Arnould, Chief Executive of the European Defence Agency, with former Chief Executive Nick Witney

L'espagnol Jorge Domecq, actuellement ambassadeur de l'Espagne à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pourrait remplacer Claude-France Arnould à la tête de l'Agence européenne de défense (AED).
Un Espagnol à la place d'une Française à la tête de l'Agence européenne de défense (AED) lors des trois prochaines années. c'est ce qui dessinerait, selon des sources étatiques françaises. En tout cas, la haute représentante pour la politique extérieure et la sécurité de l'Union européenne, Federica Mogherini propose aux Etats membres l'espagnol Jorge Domecq, actuellement ambassadeur de l'Espagne à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et choisi parmi cinq candidats.
Il pourrait remplacer Claude-France Arnould, dont le mandat s'achève le 15 janvier prochain (2011-2015). Les 27 Etats membres de l'AED, créé en 2004, ont jusqu'au 9 janvier pour approuver le choix de Federica Mogherini. La décision sera prise à la majorité qualifiée des 2/3 des votes pondérés des Etats membres participants à l'AED. Le vote à la majorité qualifiée accorde une plus grande souplesse de fonctionnement à l'Agence et incite les Etats membres à rechercher l'accord le plus large possible avec l'ensemble des partenaires.
Un diplomate de carrière à la tête de l'AED
Né en 1960 à Jerez de la Frontera, Jorge Domecq a fait toute sa carrière dans la diplomatie qu'il a rejoint en 1985 au service de l'Espagne. Avant d'être nommé à l'OSCE en mars 2014, il était ambassadeur aux Philippines (2011-2014). Il a également été directeur général de l'ONU en charge des droits de l'homme.
L'AED, qui a géré en 2013 un modeste budget de 30,5 millions d'euros, a pour mission d'améliorer les capacités de défense de l'Union européenne et de combler les lacunes capacitaires identifiées et persistantes en Europe. Elle développe en outre la coopération des Etats membres participants aux programmes d'armement, renforce la compétitivité de l'industrie européenne de défense et constitue progressivement un véritable marché européen des équipements de défense. Enfin, elle coordonne et planifie des activités de R&T de défense communes pour garantir un accès durable aux capacités technologiques nécessaires aux besoins futurs de nos forces armées.
http://rpdefense.over-blog.com/2014/12/ ... fense.html

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Avions ravitailleurs MRTT : une commande groupée, une exploitation mutualisée

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An Airbus A330 MRTT tanker aircraft refuels an Airbus A400M

Les Pays-Bas, la Pologne et la Norvège vont négocier avec Airbus en vue d'acquérir dans le cadre d'une commande groupée quatre avions ravitailleurs A330 MRTT. Enfin, un pas vers la mutualisation des équipements de défense.
Enfin, un pas vers la mutualisation de équipements militaires. Ainsi, les Pays-Bas, la Pologne et la Norvège vont négocier avec Airbus en vue d'acquérir dans le cadre d'une commande groupée et via l'Agence d'armement européenne (OCCAR) quatre avions ravitailleurs A330 MRTT, ont déclaré vendredi des responsables européens. "Les Pays-Bas, la Pologne et la Norvège ont décidé de préparer des négociations avec Airbus Defence & Space en vue de l'acquisition d'une flotte d'avions A330 multirôles de transport et de ravitaillement en vol", a annoncé dans un communiqué l'Agence européenne de défense (AED). L'objectif est de parvenir à un contrat signé fin 2015.
Le ministère néerlandais de la Défense a précisé que le consortium envisageait d'acheter quatre appareils, qui seraient exploités en commun par les trois pays, ajoutant que d'autres nations pourraient rejoindre le projet par la suite. Peut-être la Belgique, voire l'Espagne, selon nos informations. Pour l'heure, les Belges souhaiteraient simplement acheter des heures de vol. Ce qui est possible, selon l'AED. En attendant de nouveaux entrants, une première capacité opérationnelle est attendue en 2019, a précisé l'AED.

Vers une flotte d'avions ravitailleurs européens mutualisés
Dix pays européens - Belgique, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal et Norvège - avaient signé en novembre 2012 un accord pour que l'Europe se dote d'ici à 2020 d'une capacité commune d'avions multirôle de ravitaillement en vol et de transport. "Ces dix pays signataires et d'autres futurs contributeurs feront l'acquisition ou utiliseront en commun une flotte d'aéronefs destinée à répondre au besoin de ravitaillement en vol des Européens en opérations, dans le même esprit que le Commandement du transport aérien européen (EATC)", avait alors souligné un communiqué du ministère de la Défense.
Inauguré en septembre 2010, l'EATC, dont le commandement est basé à Eindhoven (Pays-Bas), permet aux armées allemande, belge, française et néerlandaise de partager leurs moyens de transport aériens. Ce qui a été le cas avec succès pour l'opération Harmattan en Libye. "L'EATC a montré sa pertinence lors d'Harmattan", avait confirmé en octobre 2012 devant les députés le chef d'état- major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier. Pour autant, en matière de ravitaillement, "l'Europe ne dispose pas de capacités pouvant assurer son autonomie comme l'avait montré l'opération Harmattan menée en Libye en 2011 où 75 % du ravitaillement en vol avait été opéré par d'autres que les Européens", a précisé le communiqué.

Près de 10 milliards d'économies grâce à la mutualisation
La directrice exécutive de l'Agence européenne de défense (AED), Claude-France Arnould, avait quant à elle estimé en janvier 2013 devant la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, que "si nous nous mettions ensemble au niveau européen, nous pourrions faire 1,8 milliard d'euros d'économies dans le spatial, 5,5 milliards dans les programmes de véhicules blindés, et 2,3 milliards sur dix ans pour les frégates". Soit 9,6 milliards d'euros d'économies.
Le 13 décembre 2012, 26 pays membres de l'AED avaient indiqué qu'ils allaient systématiquement passer en revue leurs programmes en vue de favoriser dans le cadre d'un code de bonne conduite le "pooling and sharing" (union et partage) des capacité de défense dans leurs prochains achats. "Le code de conduite peut être un vrai tournant", avait assuré Claude-France Arnould. Sans aucun succès notoire jusqu'à la volonté exprimée récemment par les Pays-Bas, la Pologne et la Norvège d'acquérir quatre A330 MRTT.
http://rpdefense.over-blog.com/2014/12/ ... lisee.html

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L’idée d’une armée européenne fait un flop

La proposition faite par le président de la Commission de Bruxelles, Jean-Claude Juncker, de former une « armée commune à tous les Européens » afin de faire « comprendre à la Russie que nous sommes sérieux quand il s’agit de défendre les valeurs de l’Union européenne », a été bien accueillie en Allemagne. Du moins par certains responsables politiques (les opinions sont plus nuancées chez les éditorialistes de la presse d’outre-Rhin).

En revanche, cela n’a pas été le cas pour les pays qui comptent sur le plan militaire. Pour la Pologne, qui entend investir massivement pour moderniser ses forces armées, cette idée est « très risquée ». Au Royaume-Uni, la réponse a été rapide, cinglante et sans surprise. « Notre position est claire comme du cristal : la défense est une compétence nationale et ne relève pas de l’Union européenne. Et il n’y a aucune perspective pour que notre position change. Il n’est pas question d’une armée européenne », a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique.

En France, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ne l’a même pas abordée au cours de son allocution prononcée lors de sa conférence de presse du 11 mars. Pourtant, il a bel et bien parlé des affaires européennes… Mais pour bien en appeler à un partage du fardeau de la sécurité entre les 28.

« Nous sommes vingt-huit Etats au sein de l’Union européenne, mais combien sommes-nous à prendre réellement part à la résolution des crises dans notre voisinage? Je l’ai dit à Riga, je veux le redire ici : je considère que le fardeau de la sécurité européenne n’est pas équitablement réparti. La France continuera à prendre ses responsabilités, mais nous attendons que nos partenaires soient également au rendez-vous, car il s’agit de notre sécurité collective », a-t-il affirmé. « Nous nous sommes fixés dans le cadre de l’Otan un objectif de dépense de défense de 2 % du produit intérieur brut ; la plupart des Européens en sont trop éloignés », a-t-il aussi souligné.

Aussi, la France demandera lors du Conseil européen de juin prochain, qui sera largement consacré aux questions de défense, « l’exclusion des dépenses engagées au titre des opérations extérieures dans le calcul des déficits publics européens » car, pour M. Le Drian, c’est un « un débat légitime, parce que lorsque la France s’engage au Sahel, au Levant, elle intervient au profit de la sécurité de tous les Européens ». En outre, pour le ministre « plus la France a d’alliés, plus sa voix est forte à travers le monde ».

Cela étant, M. Le Drian s’était déjà montré très critique sur cette idée d’armée européenne. « L’Europe de la Défense, ce n’est pas l’Europe militaire. Il faudrait d’abord une Europe politique, ce qui n’est pas à l’agenda », avait-il dit en février 2013.

« L’Europe de la Défense, c’est la mise en commun de certains moyens de défense, c’est l’industrie de défense, un certain nombre d’actions communes (…) Elle ne se fait pas de manière incantatoire », avait encore fait valoir M. Le Drian. « Quand l’Europe de la Défense aura la capacité d’intervenir immédiatement, ce sera dans 150 ans! Il faudrait que l’Europe ait un gouvernement unifié, une assemblée européenne et une autorité militaire communes. Je ne sais pas si on verra ça », avait-il aussi dit.

http://www.opex360.com/2015/03/12/lidee ... fait-flop/
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