Il y a trente ans, le 2 avril, était déclenchée la guerre des Malouines entre l'Argentine et le Royaume-Uni. Le conflit provoqua la chute de la dictature argentine et suscita un regain de popularité de Margaret Thatcher au Royaume-Uni. Mais l'histoire de ce conflit, encore irrésolu et même aggravé ces derniers mois, remonte bien avant 1982.
Que sont les îles Malouines ?
Quel pays s'est le premier installé sur ces îles ?
Comment a été déclenchée la guerre des Malouines ?
Un projet britannique d’exploitation pétrolière ravive les tensions avec l’Argentine
La dispute au sujet des îles Malouines entre le Royaume-Uni et l’Argentine n’est toujours pas achevée trois décennies après la guerre éclair remportée par les hommes de Thatcher. Les dirigeants des deux pays se sont accrochés lors du sommet du G20 fin juin et l’annonce d’un plan d’exploration et d’exploitation pétrolière au Nord des îles Malouines appuyé par le gouvernement britannique a provoqué de vives réactions du côté argentin. Au cœur des enjeux, d’importantes réserves de pétrole découvertes en 2010.
La compagnie britannique Premier Oil va racheter avec le soutien du gouvernement 60% des parts du projet développé par Rockhoper, pour la modique somme de 1 milliard de dollars. Rockhoper, société également britannique, avait découvert le pétrole à 120 km au Nord des îles il y a deux ans. Les dirigeants de Premier Oil ont confirmé s’être entretenus avec le gouvernement britannique avant de s’engager dans ce projet.
L’Argentine n’a pas tardé à réagir en annonçant des actions en justice contre les compagnies pétrolières dont elle qualifie les activités d’extraction d’illégales. Le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth a rétorqué que ces menaces ne reposaient sur aucune base juridique concrète, affirmant que le droit international ne s’appliquait pas pour les îles Malouines, qui constitue un cas à part. Le directeur financier de Premier Oil a ajouté : « je ne veux pas paraître désinvolte mais honnêtement, l’industrie du pétrole est confrontée à ce genre de risques politiques, de frontières et territoires disputés dans le monde entier. » Les premières extractions de pétrole sont prévues pour la mi-2017. D’ici là, l’Argentine continuera probablement de contester la souveraineté britannique des îles situées à 480 km de son territoire.
Fin juin, le Premier ministre britannique James Cameron et la présidente argentine Cristina Fernandez ont eu des échanges très tendus en marge du sommet du G20 qui se tenait au Mexique. La présidente aurait tenté de remettre une enveloppe contenant des documents sur les îles Malouines. Cameron a refusé de prendre les documents, dénonçant un coup médiatique organisé et rappelant l’existence de voies diplomatiques conventionnelles pour ce genre de dossiers. Lors d’un discours donné mi-juin à l’occasion de la commémoration de la guerre, il avait affirmé qu’il n’y aurait « absolument aucune négociation sur la souveraineté de ces îles. » Suite à cet incident diplomatique, il a déclaré : « nous croyons à l’auto-détermination et agissons démocratiquement. » Le Premier ministre faisait référence au référendum qui doit avoir lieu début 2013. Les habitants des Malouines devront décider s’ils veulent rester sous autorité britannique. Le ministre des Affaires étrangères argentin a pour sa part accusé le Royaume-Uni d’être toujours une puissance coloniale.
J'avais un livre sur la guerre des malouines,qui disait que l'argentine si ils avaient eu en possession ne serai-ce que 3 exocet de plus et qu'ils auraient réussis à coulé ne serait-ce que 2 navires de plus,l'opération aurait été terminé,et se serait soldé sur une victoire de l'argentine.
Oui. C'est très juste. Une force aérienne, avec des appareils capables de voler au ras des flots et dotés de missiles anti-navires performants est un danger majeur pour n'importe quelle flotte au monde. Les britanniques en étaient parfaitement conscients pendant la guerre des malouines et ils ont eu la chance d'avoir pour précieux alliés à savoir l'impréparation de l'Etat Major argentin qui porte une très lourde responsabilité dans la défaite militaire de leur pays.
Pour faire le lien avec l'actualité, la simulation d'attaque de deux SU24 syriens au large des cotes chypriotes était un avertissement clair aux forces américaines et avait pour objectif de tenir aussi éloigné que possible des cotes syriennes les navires US. Plus le navire tire de loin ses missiles et plus ils sont vulnérables aux systèmes type Pantsyr ou S300.La manoeuvre des SU24 syriens n'était pas là pour amuser la galerie.
Une des émissions de rendez vous avec x dédiée à cette guerre, des révélations instructives y figurent. Je soulignerais particulièrement les retournements d'alliances et le risque que cela pose en s'armant chez "un potentiel ennemi ou chez l'ami du potentiel ennemi"