Histoire Militaire : Les grands moments !

Venez discuter des événements qui ont jalonné l'histoire depuis le néolithique jusqu'aux débuts des années 1990.
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Re: Histoire Militaire: grands moments de l'histoire mondial

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Bataille d'Aboukir - 1799


La bataille d’Aboukir eut lieu le 1er août 1799 entre l'Armée française d'Orient et les Turcs ottomans en Égypte. Le général Napoléon Bonaparte y remporte une victoire sur l'Empire ottoman.

Pour l'autre bataille d'Aboukir (1798) et le siège d'Aboukir, voir bataille navale d'Aboukir.

« Général, vous êtes grand comme le monde, mais le monde n’est pas assez grand pour vous ! »
— C’est par ces mots que Kléber interpelle le général Bonaparte le soir de la victoire.

Paris possède une rue d'Aboukir (IIe arrondissement), dénommée par décret du 2 octobre 1865 et qui célèbre la victoire française de 1799.

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:star: Campagne précédent la bataille et enjeux

L’Empire ottoman, poussé par la Grande-Bretagne, a déclaré la guerre à la France. Deux armées doivent attaquer l’Égypte : l’une transportée par la flotte britannique, l’autre concentrée au nord de la Syrie actuelle.
Bonaparte a choisi de prendre, comme à son habitude, l’initiative : en février 1799, il s’est emparé de Gaza, d’El-Arich et de Jaffa, mais il a échoué devant la ville de Saint-Jean-d’Acre, après deux mois de siège éreintant. Cette ville était défendue par son gouverneur Djezzar Pacha et son ancien condisciple de l’École militaire de Paris, Antoine de Phélippeaux, un excellent artilleur. De plus, la ville étant continuellement ravitaillée en hommes, nourriture, eau et matériel par la marine britannique et l’armée française étant décimée par la peste noire, Bonaparte mit fin à ses rêves de conquêtes en Orient. En effet, il rêvait de prendre Constantinople puis de fondre sur l’Inde afin d’aider l’insurrection locale contre les Britanniques. Il rêvait aussi qu’une fois arrivé à Constantinople, il retournerait avec toute son armée en France en passant par Vienne.

Le 14 juillet 1799, une flotte britannique de 60 vaisseaux met à terre 16 000 hommes, sous le commandement de Mustapha pacha et ceux-ci prennent d’assaut les fortifications du port et mettent 300 Français, sous les ordres du chef de bataillon Godart, hors de combat. La presqu’île change de camp et les étendards turcs flottent sur les bastions de la ville.

Fier de ce succès, Mustapha pacha ne se presse pas de marcher sur Le Caire. À Mourad Bey, qui a réussi à s’échapper et à le rejoindre, il déclare : « Ces Français tant redoutés dont tu n’as pu soutenir la présence, je me montre, et les voilà qui fuient devant moi » Mourad lui réplique : « Pacha, rends grâce au Prophète qu’il convienne à ces Français de se retirer, car s’ils se retournaient, tu disparaîtrais devant eux comme la poussière devant l’aquilon ».


:star: Les forces

Napoléon rassemble le plus de troupes possibles. Sans attendre Kléber il marche sur Aboukir avec les divisions de Lannes, de Desaix, et la cavalerie de Murat, soit 10 000 hommes et 1 000 cavaliers. Les Turcs rassemblent 18 000 hommes, dont 8 000 sont en état de combattre.


:star: La bataille

Le 25, les Turcs se mettent sur la défensive et s’appuient sur une solide redoute, entre leurs lignes et la mer. Les Britanniques, trop loin des côtes à cause des hauts fonds, ne peuvent utiliser leur artillerie contre les Français. Bonaparte place son artillerie sur les hauteurs mais la première attaque qu’il lance est un échec : Desaix piétine, Murat n’ose pas trop charger, vu la mitraille qui s’abat au-dessus de sa tête.

Puis survient un événement totalement loufoque, mais qui provoque un véritable déclic dans l’armée d’Égypte : le pacha sort du fort avec ses hommes et coupe les têtes des soldats français morts. Une rage s’empare des Français, qui sans ordres, se ruent sur les rangs ennemis. Murat, avec sa cavalerie, opère un mouvement tournant puis parachève la manœuvre en chargeant si rapidement qu’il traverse toutes les lignes adverses et débouche derrière la ville, coupant la retraite à Mustapha qu’il capture en combat singulier : le pacha lui tire une balle qui traverse sa bouche, lui coupe la calote, rebondit sur une de ses vertèbre, et va finalement se loger dans ses cotes, et le Français lui coupe trois doigts et lui lance : « Si tu refais ça à mes soldats, je te jure par Allah, je te couperai d’autres choses plus importantes. » Murat sera opéré et le lendemain pourra tranquillement reprendre son commandement.

Pendant ce temps, le reste de l’armée turque se jette à la mer et périt noyé en tentant de regagner les vaisseaux. Pendant plusieurs marées, le rivage est couvert des turbans des Turcs. Trois mille Ottomans réussissent à se retrancher dans le fort, mais ils se rendent quelques jours plus tard, vaincus par la soif et la faim.

Murat est promu le soir même général de division. Il n’est pas le seul à avoir fait des prodiges : le colonel Bertrand, blessé deux fois dans la bataille, est stupéfait d’entendre Bonaparte lui ordonner de prendre 25 hommes et de charger cette canaille, en se voyant désigner une colonne d’un millier de cavaliers Mamelouks.


:star: Le bilan

La « furia » française s’est révélée payante : 220 morts et 600 blessés seulement. Les pertes turques sont énormes : 2000 morts sur le champ de bataille, auxquels s’ajoutent 4000 hommes noyés et puis enfin les 1000 morts et les 1500 prisonniers du fort d’Aboukir.


:star: Les conséquences

Kléber, n’arrive que le soir. Sidney Smith, l’amiral de la flotte britannique, fait porter la responsabilité de la défaite sur les chefs ottomans : ils n’ont pas suivi ses précieux conseils, ceux en particulier de s’emparer de la ville de Rosette pour pouvoir isoler Alexandrie. De plus, les Ottomans n’ont pas engagé toutes leurs troupes par rapport à l’objectif recherché, la prise d’Alexandrie.

Aboukir donne aux Français plusieurs mois de répit. Desaix, poursuit jusqu’en Haute-Égypte Mourad Bey. Celui-ci se fait surprendre par la colonne mobile du chef de brigade Morand (11-12 août 1799), mais le chef mamelouk reste insaisissable.

Le 23 août, laissant le commandement à Kléber, Bonaparte s’embarque sur la frégate Muiron, avec Berthier, Murat, Lannes et d’autres, car, à la lecture des journaux britanniques, il apprend les récentes défaites du Directoire. À cette occasion, il se fait surnommer le « Général Bonne Attrape ».

À moyen terme, la présence française en Égypte s’avère impossible à maintenir. Kléber rétablit la domination française sur le pays grâce à sa victoire à Héliopolis, le 18 mars 1800. Mais moins d’un mois plus tard, il est assassiné dans son jardin du Caire par un élève en théologie. Son successeur, Menou, qui n’a pas les compétences d’un chef de guerre, est battu à Canope, et capitule le 2 septembre. Bons princes, les Britanniques ramènent en France les débris de l’armée d’Orient.

Restait en Égypte le souvenir d’une incroyable aventure, et deux ou trois cents traînards ou déserteurs, devenus des « Mamelouks français ». Ainsi, Chateaubriand put rencontrer des Gascons ou des Picards, renommés pour leur courage et dont les beys et les pachas se disputèrent les services.
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zorsines a écrit :
Bataille de la Maritza -1371

La bataille de Maritza a eu lieu près de la Maritza à côté du village de Chernomen (aujourd'hui Ormenio en Grèce) le 26 septembre 1371 entre les forces turques de Lala Şâhin Paşa et le roi serbe de Macédoine Vukašin Mrnjavčević.

Origine du conflit
Les turcs Ottomans s'étaient installés depuis peu en Thrace, qu'il nommaient Roumélie, terre des Romains, ils reconnaissaient aux Byzantins l'honneur d'être les représentants de l'Empire romain d'Orient, contrairement aux Latins qui considéraient les Byzantins, pour des raisons d'autorité religieuse sur la chrétienté, non pas comme des Romains mais comme un Empire Grec. La capitale des turcs depuis, 1361, était Europe Edirne anciennement Andrinople.

Le sultant Murat 1er n'était pas dans sa capitale. Il avait rejoint l'Asie Mineure, ou il était occupé à organisé son territoire ; la grande majorité du territoire turc étant encore en Asie Mineure. Il avait laissé le soin de défendre ses fraîches possesions d'Europe à son général Lala Sahin Pasa.

Les Turcs étaient une menace pour Constantinople et les Bulgares mais surtout pour les Serbes qui, depuis la Bataille de Velbazhd, imposaient leur autorité à la région. Après la mort de l'empereur Serbe Dusan, l'Empire Serbe s'était divisé en plusieurs royaumes et principautés.

la famille des Balšić qui contrôlaient Zeta et la côte du sud de Kotor jusqu'à Ulcij,
le Despote Vuk Branković qui contrôlait l'actuel Kosovo et le nord de la Macédoine,
Radenović lui était le maître de la ville de Trebije, Cavtat ainsi que les terres aux alentours,
le Duc Sandaljhranič qui contrôlait toutes les terres de la Neretva jusqu'à Konjic à l'ouest, jusqu'à Gorazde au nord et à l'est du monastère de Mileševa à Budva.
le prince Lazar qui avait le plus grand territoire qui regroupait les terres serbes du Danube au nord au sud Novo brdo(ville à 20 km à l'est de Pristina), la Drina à l'ouest jusqu'à Nis.
Tvrtko Ier de Bosnie, qui avait autorité sur une partie des terres serbes de Rascie.
le roi Vukašin Mrnjavčević qui était le souverain sur tout le reste de la Macédoine, le sud-ouest de la Bulgarie actuelle, ainsi que sur la Macédoine grecque sans Thessalonique.
Le Roi Vukasin était en "guerre froide" avec Murat Ier au sujet de la ville de Plovdiv. Le Roi Vukašin Mrnjavčević avec l'aide de son frère le Despote Ugljesa décidèrent de profiter de l'absence de Murat Ier pour attaquer la capitale turque d' Edirne, et par la suite chasser les turcs d'Europe.

Préparations des armées

Vukašin et son frère savaient que pour chasser les turcs d'Europe ils devraient rassembler une puissantes armée, la prise de leur capitale ne devait être qu'une étape. Ils ne trouvèrent pas d'aide auprès des autres seigneurs serbes, soit parce qu'ils avaient déjà été en guerre avec eux, soit ils n'avaient pas réussi à les convaincre de l'importance de la menace turque, comme avec Lazar Hrebeljanović prince de Serbie et Vuk Branković prince serbe du Kosovo.

Par contre, les Byzantins et les Bulgares qui souffraient déjà de l'occupation ottomane sur une partie de leurs terres se joignirent en nombre à l'armée du roi serbe. De plus, d'après les auteurs turcs, l'armée serbe comptait aussi des troupes hongroises.

Les Turcs, de leur côté, rassemblèrent au plus vite un maximum de soldats lorsqu'ils apprirent la menace qui pesait sur leur capitale. Mais ils étaient bien conscients d'être en très grande difficulté car ils se retrouvaient à 4 contre 1. Alors que les serbes sûrs de leur victoire à Edirne se projeter déjà sur les objectifs suivants.


Mouvements stratégiques des armées
L'armée chrétienne progressa lentement en territoire ottoman, elle établit son camp à moins de 40 km de Edirne, au bord de la Maritza juste à côtés de la ville grec de Orménio. Sachant qu'ils n'étaient plus loin de Edirne, ils décidèrent de s'installer ici pour établie le plan de siège de la capitale turc. Sur de leurs forces, les serbes installèrent le camps sans grande vigilance et surtourt le soir venu le camp n'était plus du tout surveillé car l'armée chrétiens pensait que les turcs, musulmans, n'aller pas les de combattre de nuit car ils était interdit pour un musulman de faire cela.

Les turcs voyant la supériorité numérique de leur adversaire décidèrent d'attaque le camp de nuit. Ils savaient que autrement, il n'avaient aucune chance de vaincre. Et que si ils attendaient le mouvement de leur ennemi vers leur capitale, ils ne pourraient pas les arrêtes au cours d'une bataille ranger.


La bataille
Les turcs attaquèrent le camp du roi serbe quelques heures avant l'aube, le jour même ou celui-ci avait prévu de faire mouvement sur Edirnel. Personne du côté serbe n'avait prévu ce scénario, la surprise fut totale. La bataille qui s'en suivit était plus proche du massacre que d'une bataille. Les ottomans pénétrèrent dans toutes les parties du camp et tuèrent les soldats dans leur sommeil. La seule alarme qui fut déclenchée fût celle des cris des hommes qui fuyaient devant l'avancée des Turcs. Le roi serbe et son frère trouvèrent tous les deux la mort au cours de la bataille.


Signature de la Paix
Après la victoire Ottomane, le royaume de Vukasin était sans armée pour le défendre. Son fils Marko Mrnjavčević, accepta une capitulation sans condition et devint le vassal de Mourat Ier.


Développements et Conséquences
Pour l'Empire Ottoman cette bataille fut une réussite inespérée : ils avaient vaincu une armée quatre fois supérieure en nombre, et mieux, ils avaient plus que doublé leurs possessions sur le continent Européen. Jusqu' alors la majorité de la puissance Ottomane était due à ses territoires d'Asie Mineure. Après cette bataille, la proportion de richesse bascula vers l'Europe. En effet, les non-musulmans devaient payer un impôt pour pouvoir pratiquer leur religion, l'Europe étant peuplée de chrétiens, les caisses de l'Empire se remplirent très vite. La puissance militaire des turcs augmenta aussi considérablement car toutes les familles non-musulmans devait "offrir" à l'Empire leur premier né de sexe mâle pour qu'ils servent comme janissaires dans l'armée turque. Avant cette bataille, il était encore possible pour les chrétiens de vaincre "la menace turque", selon l'appellation de Rome et Constantinople. Après la défaite de la Maritza qui a vu disparaître le royaume serbe de Macédoine, l'avantage n'était plus du côté des seigneurs serbes. Les serbes n'ont plus jamais déclenché de guerre agressive via-à-vis de l'Empire Ottoman, ils n'ont fait que de se défendre.

Bataille de la Maritza

Informations générales
Date 26 septembre 1371
Lieu Proximité fleuve Maritza près de Ormenio (Grèce)
Issue Victoire des turcs
Belligérants
Royaume Serbe de Macécoine
Troupe de Soutient
Bulgare Byzantin Hongrois Empire Ottomans
Commandants
Vukašin Mrnjavčević (+)
Ugleša (+)
Lala Sahin Pasa

Forces en présence
Serbes : 70 000
Turcs : 15 000
Pertes
très importante inconnu
Bataille de Velbazhd - 1330

La bataille de Velbazhd, en serbe cyrillique, Битка на Велбужду, en alphabet latin serbe Bitka na Velbuždu et en bulgare, битка при Велбъжд, est une bataille qui opposa les armées serbe et bulgare le 28 juillet 1330, près de la ville de Velbazhd (l'actuelle Kyoustendil, en Bulgarie, qui se trouvait à l'époque sur le territoire serbe). La victoire serbe lors de cette bataille a fait de la Serbie la première puissance de la région, devançant pour un demi-siècle l'Empire byzantin et la Bulgarie.

Origine du conflit
Le roi serbe Stefan Uroš III Dečanski avait gagné des territoires en Macédoine pendant la guerre de succession dans l'Empire Byzantin, qui opposait Andronic III Paléologue à son père Andronic II Paléologue (que Stefan Uros III Decanski soutenait). Ce soutien se retourna cependant contre le roi serbe lorsque Andronic III Paléologue obtient la victoire sur son père.

De plus, le tsar Michel III de Bulgarie était hostile à Stefan depuis qu'il avait divorcé de sa soeur Ana en 1324, et avait épousé Théodora, la soeur d'Andronic III Paléologue.

Ainsi les deux empires, bulgare et byzantin, avaient tous les deux intérêt à attaquer la Serbie, ce qu'ils firent la même année 1330.


Préparations des armées
Des deux côtés, on prit soin de se préparer sérieusement.

Michel fit appel à son allié Basarab de Valachie, qui lui envoya des troupes valaques, ainsi que des détachements de cavaliers ossètes et tatars. L'armée de Michael fût estimée par des contemporains à 12.000 hommes.

Stefan a renforcé son armée avec des mercenaires, des fantassins lourds catalans et surtout saxons. Il disposait également de soldats serbes très expérimentés qui avaient déjà participé à plusieurs campagnes contre les Byzantins. Mais la pièce maîtresse de l'armée serbe était sa puissante cavalerie lourde, dirigée par Dusan le fils du roi en personne.

Mouvements stratégiques des trois armées (serbe, bulgare et byzantine)
Les deux Empires avaient décidé de joindre leurs forces en Macédoine. Les Byzantins arrivèrent à proximité d'Ohrid, occupèrent quelques places fortes et installèrent leur camp dans la plaine de la Pélagonie (près de l'actuelle Bitola).

L'objectif serbe était empêcher les deux alliés de se rejoindre en Macédoine puis de les vaincre lors de deux batailles séparées. Mais le roi serbe devait en même temps protéger la vallée de la Morava ainsi que la ville de Niš. Il plaça son armée sur l'un des confluents de la Morava, la Toplica. Cela lui permettrait ainsi d'intercepter l'armée bulgare lors de son mouvement de jonction vers les Byzantins, tout en protégeant ses terres en cas de changement stratégique bulgare.

Michel rassura Stefan en pénétrant en Serbie vers Zemen et Velbuzhd. Rassuré au sujet de Nis, Stefan décida d'avancer vers Skopje, ce qui lui fournit également des informations sur l'armée byzantine. Il décida d'attaquer les Bulgares en premier. Il remonta vers Michel qui n'avait toujours pas changé de position et se trouvait encore à Velbuzhd.

Stefan avait réussi, grâce au mouvement rapide de son armée, à garder les deux alliés divisées.


La bataille
Les deux armées étaient prêtes pour la bataille, mais les souverains décidèrent de la reporter au lendemain, car il ne désiraient pas se battre le jour de la Sainte Vierge.

Michel envoya alors une partie de ses hommes au ravitaillement. Stefan, lui, sépara son armée en deux, donna à son fils, Stefan Uroš IV Dušan, le commandement des mercenaires ainsi que de toute la cavalerie lourde (à peu près un tiers de son armée). Il garda pour lui le commandement des fantassins serbes et des archers.

Le lendemain vers midi, les mercenaires saxons chargèrent l'armée bulgare plus tôt que l'accord entre les deux souverains ne l'avait stipulé. Voyant cela, Dusan décida d'envoyer les Catalans soutenir les Saxons et décida de charger lui-même avec la cavalerie lourde serbe la position de l'empereur bulgare, qu'il avait pris soin de repérer la veille. Surprise par la violente attaque sur son aile d'une partie de l'armée serbe, ne recevant pas d'ordre de l'empereur Michel trop occupé à se défendre contre la charge de cavalerie lourde de Dusan, et voyant le gros de l'armée serbe toujours stationner en face d'eux, l'armée bulgare ne se réorganisa pas. Elle prit peur, se dispersa et fût poursuivie par la cavalerie serbe. Dans sa fuite, l'empereur Michel tomba de son cheval et fut tué par les mercenaires.


Fin de bataille et signature de la paix
Le reste des troupes bulgares trouva refuge auprès du frère de Michel, Belaur, dans la région de la Mraka. Le roi Stefan rencontra Belaur pour négocier une paix séparée avec la Bulgarie dans le village de Izvor, près de la ville de Radomir.

Stefan demanda à être reconnu comme suzerain et gardien de la Bulgarie, et maria le fils de Michel à sa soeur. En échange, il ne modifia pas les frontières entre les deux pays et confirma tous les nobles bulgares dans leurs titres et territoire.

Stefan rendit aussi honneur à l'empereur Michel et il le fit enterrer dans le monastère de Nagorichino (près de Kumanovo). Il construisit une petite église à l'emplacement de sa tente, là où il avait passe sa dernière nuit à prier (église que l'on peut encore voir aujourd'hui).

Andronic III apprit la défaite de son allié et décida d'abandonner la guerre contre la Serbie. Stefan récupéra les places fortes perdue en Macédoine, avant de retourner à la construction de son monastère de Visoki Dečanski au Kosovo.


Développements et Conséquences
En 1331, Dušan se rebella contre son père à la tête de la noblesse serbe. Dušan était plus jeune, plus agressif et moins pieux que son père. Il désirait exploiter au maximum la victoire de Velbazhd. Voyant en lui le véritable vainqueur de la bataille, la noblesse espérait de nouvelles conquêtes avec un souverain aussi glorieux et s'allia à lui.

La Bataille de Velbazhd a ouvert le temps de la domination de la Serbie sur l'Europe du sud-est. Une fois au pouvoir, Dušan prit en effet le contrôle de tout le territoire byzantin en Europe, se préparant même à prendre la plus grande ville de la chrétienté, Constantinople.


Chants et poèmes sur la bataille de Velbazhd
Des chants et des poèmes on été inspirés par cette victoire jusqu'aux XIX siècle:

Vukova Zbornika, "Ban Milutin i Duka Hercegovac", le comte Milutin et le Hergoviniens "u zemlju bugarsku" En terre bulgare
B. Petranović de Bosnie, "Caru Dušanu i kralju Mihajilu." l'Empereur Dušan et le roi Michel
Les plus connus de ces chants et poèmes sont encore étudiés à l'heure actuelle dans les écoles de Serbie.

Bataille de Velbazhd

Informations générales
Date 28 juillet 1330
Lieu Proximité Kyoustendil (Bulgarie)
Issue Victoire des Serbes
Belligérants
Royaume de Serbie
Troupe de Soutient
mercenaires Catalans
mercenaires Saxons Empire de Bulgarie
Troupe de Soutient
Valaques
Tatars
Ossètes
Commandants
Stefan Uroš III Dečanski
Stefan Uroš IV Dušan
Michel III de Bulgarie(+)

Forces en présence
Serbes : 15 000
Bulgares : 12 000
Pertes
peu importante importante
c'est pas l'arme qui tue mais l'être humaine qui tir sur la gâchette

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Message par l'adjudant/chef »

clems a écrit :La bataille d'Azincourt.-1415

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1415, le roi Anglais Henry V, un des grands généraux de l'histoire était en campagne en France. Pour s'ouvrir la voie fluviale de la Seine, il décida de prendre la ville d'Harfleur. Le siégè fut terriblement couteux en homme et une épidémie de dysenterie toucha ses soldats. Alors, il décida d'abandonner sa campagne et de rentrer chez lui.

Habilement, il échappa aux français et passa la Seine, seulement pour se retrouver en face d'une armée française supérieure en nombre, menée par Jean le Meingre et Charles d'Albret.

Le terrain était favorable a Henry: une plaine boueuse avec la foret de deux cotés, il y dissimula des archers. Dans le mémé temps, il retranché ses hommes, et leur demanda de mettre en place une ligne de pieux pour les protéger.

LeMeingre était un officier avisé, il privilégia une approche tactique fondée sur d'abord l'engagement des arbalétriers avant toute charge de cavalerie. Malheureusement, dès les premières provocations anglaises, les chevaliers français s’ébranlèrent et entamèrent une charge suicidaire, brisée par les flèches anglaises et la boue. Beaucoup d'hommes durent descendre a terre. Une fois au contact de l'ennemi, les ailes de fantassins anglais entamèrent un mouvement d'encerclement, anéantissant des groupes entiers de français.

Une attaque menée par le duc d'Alançon fut proche de tuer le roi anglais, tandis qu'une force française était sur le point de prendre les anglais a revers. La situation étant désespérée, Henry fit tué la plupart de ses prisonniers.

Finalement ce fut un carnage et les français subirent un désastre, perdant peut-être jusqu’à 10 000 tués.

Un débat existe autour des effectifs de l'armée française. On a longtemps cru qu'elle se composait de 60 000 hommes (contre 6000 !), puis 25 000 et enfin 12 000 selon une étude récente.

zorsines a écrit :Buisson Jean-Christophe
Héros trahi par les alliés - le général Mihailovic
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Le 17 juillet 1946, le général Draza Mihailovic est fusillé près de Belgrade par les communistes yougoslaves au terme d'une parodie de procès. Avec sa mort disparaît le chef de la résistance monarchiste anti-allemande, dernier obstacle à la conquête politique et militaire de la Yougoslavie par Tito.

Né en 1893 au coeur de la vieille Serbie, Mihailovic combattit avec courage durant les deux guerres balkaniques (1912-1913) et la Première Guerre mondiale. Décoré à de multiples reprises, il intègre ensuite l'état-major de l'armée yougoslave. Après un séjour de quelques mois en France, il est nommé attaché militaire à Sofia puis à Prague. Ses avertissements contre le danger allemand et ses appels à la modernisation de l'armée ne sont pas entendus : la Yougoslavie est balayée en quelques jours par l'offensive du Troisième Reich d'avril 1941. Refusant la défaite, il rejoint le plateau de Ravna Gora avec une trentaine d'hommes où il crée la première guérilla de résistance en Europe occupée. En quelques mois, des dizaines de milliers de cetniks se rangent derrière lui, pour une Yougoslavie libre et royale. Depuis Londres, le roi Pierre II le nomme ministre de la Guerre du gouvernement yougoslave en exil. Après l'entrée en résistance des partisans de Tito en juillet 1941 et l'échec d'une action commune contre l'ennemi nazi, les troupes de Mihailovic doivent combattre sur plusieurs fronts : contre les Allemands, contre les ustasi croates alliés de Hitler, contre les communistes.

D'abord considéré comme le héros du monde libre par les Alliés, " le Chouan de Serbie " est abandonné par ceux-ci après des tractations entre Churchill et Staline. Les titistes ne parviennent à s'emparer de lui qu'en mars 1946 alors qu'il est encore à la tête d'une armée royaliste de plusieurs dizaines de milliers d'hommes. " Symbole du patriotisme le plus pur " selon le général de Gaulle, Draza Mihailovic fut autant victime de l'infiltration des services d'espionnage alliés par les agents communistes que par le cynisme et la lâcheté de l'Occident. Son destin tragique fut aussi celui de nombreux peuples européens pendant un demi-siècle.

amardzic Radovan
Mehmed Sokolovitch - Le destin d'un Grand Vizir
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Traduit du serbe par Mauricette Begic

Bosnie, début du XVIe siècle: dans une rafle d’enfants serbes, prélevés comme « impôt du sang» par l'occupant turc, le jeune Bayo Sokolovitch, berger et lecteur au monastère orthodoxe de Mileseva, est arraché à sa famille et à son pays pour entrer au service du sultan. C'est l'époque de la défaite des chrétiens à Mohàcs (1526), et l'ascension sociale de Bayo devenu Mehmed Sokolovitch se confondra avec la montée en éclat de l'Empire ottoman.

Grâce à ses capacités hors du commun, le petit berger de Bosnie gravira rapidement tous les échelons de la vertigineuse hiérarchie impériale pour se retrouver Grand Vizir et unique timonier d'un empire qui s'étendra de la Méditerranée à l'Inde et de Vienne à l'Egypte. C'est ainsi que les encyclopédies résumeraient ce destin exemplaire. Mais que furent l'existence, les amis, les idées et les songes de cet homme « qui tint le monde dans sa main » ?

Pour s'attaquer à un si vaste projet - décrire une civilisation à travers une destinée, et à travers la destinée, l'âme d'un converti - il fallait un érudit, un philosophe et un conteur hors pair. Seul un grand historien, qui a assimilé tout le savoir disponible sur une époque et une civilisation encore pleine de mystères, pouvait nous donner un récit aussi limpide et aussi riche d'enseignements.

Mehmed Sokolovitch, c'est une plongée intégrale dans cet Orient que nous ne connaissons que par quelques images de surface: son faste, sa splendeur, sa perfidie ... C'est, dans sa chair même, ce monde de passions, de cruauté et de beauté qui a nourri nos contes de fascination et de terreur: les horreurs de la guerre nous y effraient moins que les redoutables intrigues de harem, la stratégie de l'expansion impériale y apparaît moins féroce que le conflit des ambitions et des sentiments. Dans une perspective encore plus large, Mehmed Sokolovitch nous peint une Europe insoupçonnée, l'Europe de la Renaissance, étroitement soudée par les liens du commerce, de la politique, mais aussi de la peur et de l'asservissement, à ce voisin inquiétant qui nous menaçait depuis le Bosphore.

Dans la magistrale reconstitution de Radovan Samardjitch, l'on voit ainsi défiler toute une cour itinérante - diplomates, aventuriers, prélats, banquiers, espions, commerçants, missionnaires -. qui faisait jadis de l'Europe une entité vivante, familière et organique. Fresque historique d'une ampleur rare, Mehmed Sokolovitch est aussi une paradoxale leçon de compréhension et de sagesse pour tous ceux qui s'interrogent sur l'identité de la civilisation méditerranéenne

Kostic Gordana & Latruwe Laurent
La division Skanderbeg
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Histoire des Waffen-SS albanais/ Des origines idéologiques aux débuts de la Guerre froide
Présentation de l'éditeur
A travers la tragédie balkanique du dernier conflit mondial, cet ouvrage retrace l épopée des quelques 9 000 volontaires albanais engagés dans la 21ème division de chasseurs de montagne de la Waffen-SS du printemps 1944 jusqu à la chute du Reich. Partant des principes idéologiques et des mythes historiques qui ont conduit un grand nombre d Albanais du Kosovo à prendre le camp de l Axe dès 1941, les auteurs se sont attachés à insérer l engagement des nationalistes albanais dans le contexte historique et politique d alors, engagement qui s est parfois poursuivi jusqu aux premières années de la Guerre froide. Une étude qui, s appuyant sur des archives et documents inédits, permet de mieux cerner les racines du drame qui se déroule encore de nos jours dans la province historique serbe du Kosovo.

je ne sais pas qi je dois les citer j'attends la confirmation d'un admin ou modo

site pour commander les livres http://www.uninfinicerclebleu.com/bouti ... rayons.cfm
sur " Nos Rayons"

ou sur le site
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clems a écrit :La bataille d'Arausio (105 av J-C)

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Cette bataille fut une des plus effroyables boucheries de l'antiquité et choqua les romains durablement. A cette époque, les tribus germaniques des Cimbres et des teutons déboulaient du Nord au Sud, et se trouvait a proximité de la ville d'Arausio (orange) en Gaule.

Cette ville est située en plein territoire romain. Les généraux Gnaeus Mallius et quintus Caepio campaient sur le Rhône avec 120 000 soldats. Pour d'obscurs raisons, les deux armées romaines campèrent chacune sur un coté du Rhône.

Les combats s’engagèrent avec un simple combat d’éclaireurs ou les romains furent facilement anéantis. Devant la menace, l'armée de Caepio s’avança de l'autre coté du fleuve mais établi son camp a bonne distance de celui de son collègue. Confiant, il se lança a l'assaut du camp des Cimbres, mais ceux-ci offrirent une résistance incroyable. Dans le même, temps, les germains faisaient mouvement pour prendre le camp de Caepio et encercler son armée. Elle fut ainsi complétement anéanti et le proconsul s'en sortit avec peine.

Mallius était désormais dans une position désespérée, dos au fleuve devant une force énorme. Il tint position, mais ses hommes s’affolèrent et lancèrent des contres-attaques désordonnées qui furent aisément anéantis. La force romaine se réduisait sérieusement. Mallius parvint a s’échapper mais son armée aussi fut détruite.

La journée avait couté aux romains de 115 000 à 120 000 tués, les prisonniers étant régulièrement exécutés et seule une poignée d'hommes parvenant a s'enfuir.
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2 novembre 1841 - Les Afghans humilient les Britanniques

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Le 2 novembre 1841, à Kaboul, le meurtre d'un officier britannique du nom d'Alexandre Burnes débouche sur l'une des plus terribles défaites qu'ait jamais connue l'armée de Sa Majesté.

Obligée de fuir vers Jalalabad, la garnison indo-britannique de Kaboul (16.500 hommes) va être décimée dans les semaines qui suivent par les guerilleros afghans.

Cet événement nous rappelle que l'Afghanistan fait partie des très rares pays qui n'ont jamais accepté la tutelle des puissances étrangères, en particulier occidentales.


Des occupants malvenus

Les Anglais étaient intervenus en Afghanistan pour renverser l’émir Dost Mohammed, dont ils craignaient qu’il fasse allégeance aux Russes.

Après une marche difficile, l’ «armée de l’Indus», forte de 16500 combattants anglais et indiens, avait pris ses quartiers d’hiver à Kaboul : parties de polo, soirées mondaines,...

Mais les liaisons entre officiers anglais et femmes indigènes alimentent le ressentiment des Afghans.

Une émeute éclate le 2 novembre 1841. Alexandre Burnes, qui a choisi de résider dans une maison forte de Kaboul plutôt que dans le cantonnement militaire, est assassiné.

Craignant un soulèvement général, le commandant de l’expédition ordonne un repli immédiat sur Jalalabad, à une semaine de marche. Mais l’hiver s’est installé en force et les cols sont enneigés.

Dès le premier jour, les pillards afghans dépouillent l’armée de ses bagages. Plus de couvertures ni de tentes. L’hiver ajoute ses morsures aux attaques des francs-tireurs. C’est très vite la débandade.



Désastre britannique

Les soldats de la reine Victoria sont massacrés ou réduits en esclavage. Un seul homme, le chirurgien Brydon, arrive à Jalalabad.

Atteinte dans son prestige par la plus grave défaite de son histoire coloniale, la Grande-Bretagne organise sans tarder une expédition punitive. Celle-ci se contente de détruire le fastueux Bazar couvert de Kaboul et d’imposer un vague traité d’allégeance aux Afghans, avant de se retirer.

Après quelques décennies de paix fragile, le pays bascule à nouveau en 1878 dans une deuxième série de guerres contre les Britanniques. Depuis lors, et jusqu'à la fin du XXe siècle, l'Afghanistan restera fidèle à sa vocation d'État-tampon entre les impérialismes russe et anglo-saxon.

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http://www.herodote.net/histoire/evenem ... r=18411102
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Tactique militaire utilisée par Alexandre le Grand

La tactique militaire utilisée par Alexandre le Grand (356-323) démontre qu'il a été l'un des plus grands généraux de l'histoire. Au cours des batailles du Granique (334) et d'Issos (333) remportées contre l'armée perse de Darius III, Alexandre emploie la tactique dite du « marteau et de l'enclume ». Mais lors de la bataille de Gaugamèles (331), les Perses possèdent une armée largement supérieure en nombre à l'armée macédonienne. Cette tactique de l'encerclement par des unités rapides et puissantes n'est plus envisageable. Alexandre doit composer et décide d'une formation de combat innovante pour l'époque : ses unités sont disposées en échelons ; elle feignent de vouloir contourner l'ennemi pour mieux le diviser et créer ainsi une brèche dans ses lignes de défense.

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Composition et armement des troupes

L'origine d'une infanterie de ligne, hoplitique, peut remonter au règne d'Archélaos1 : avant lui, la seule infanterie lourde dont dispose le royaume de Macédoine lui est fournie par des cités grecques alliées.Cependant son véritable créateur est Philippe II, considéré comme l'inventeur de la phalange macédonienne2 : une infanterie lourde particulièrement efficace, car débarrassée d'une partie de son armement défensif — le bouclier est réduit d'un tiers, la cuirasse abandonnée — au profit d'une pique plus longue (5,5m3), la sarisse, et d'une vitesse de charge accrue. La longueur des sarisses permet d'augmenter le nombre de rangs d'hoplites pouvant combattre. Cette sarisse comporte une pointe à chaque extrémité et pesait lourd (5,6 kg). À sa base, une courte pointe de fer lui permet d'être planté en terre pour arrêter la charge des soldats ennemis4. Cette stratégie est particulièrement efficace pour briser les charges de cavalerie ou des phalanges adverses. Mais, la phalange macédonienne est tout aussi redoutable en utilisation offensive: Le principe est d'accumuler le maximum d'énergie cinétique pour que l'impact des lances soit le plus dévastateur possible3. Pour cela, les hoplites chargent en groupe compact sur 16 rangs si serrés que leurs masses se cumulent. L'allègement de l'équipement augmente la vélocité de la phalange or l'énergie cinétique est proportionnelle au carré de la vitesse (E=1/2Mv²). Dès lors les phalanges macédoniennes sont beaucoup plus puissantes que leur homologues classiques et l'impact est susceptible de renverser plusieurs rangs de fantassins adverses. Pour augmenter cet effet les sarisses sont relevées à la verticale pendant la charge (elles forment alors un réseaux très serré qui arrête les projectiles) et horizontalisées au dernier moment la hampe venant pousser l'épaule du fantassin en avant créant une onde de choc se propageant jusqu'au premier rang qui libère un impact destructeur sur l'infanterie adverse cumulant l'énergie de la masse lancée des hoplites avec celle de la chute des sarisses5. En dehors de la formation serrée de la phalange, la sarisse est gênante lors des marches. À cet effet elle a été divisée en deux parties qui sont jointes avant la bataille[réf. nécessaire].

Autre avantage, cet armement moins coûteux, permet d'équiper un plus grand nombre de soldats. Cette réforme militaire a donc aussi des conséquences politiques considérables : elle permet d'intégrer un nombre beaucoup plus grand de Macédoniens dans la défense du royaume, et dans sa vie politique. À la fin du règne de Philippe, le nombre de Macédoniens mobilisables dans l'infanterie lourde recrutée sur une base territoriale est estimé à 30 000.L'armée de Philippe comprend un noyau de fantassins professionnels, les pézétaires (Compagnons à pieds) constituant la garde royale, et une levée territoriale.

L'armée d'Alexandre compte 24 000 fantassins répartis en 12 taxeis de phalangites d'environ 1 500 hommes et 3 chiliarchies de 1 000 hypaspistes. Il faut y ajouter un nombre incertain d'archers et d'autres fantassins légers. Alexandre étend l'appellation de pézétaires à l'ensemble des phalangites, ce qui explique la loyauté que ces derniers vouent par la suite à sa personne, puis après sa mort, à ses descendants directs.
La deuxième pièce maitresse de l'armée macédonienne est la cavalerie lourde recrutée parmi la noblesse de Macédoine, dite cavalerie des Compagnons (hetairoi). Elle compte 3 000 cavaliers au début de la campagne d'Alexandre, dont 1500 l'accompagnent en Asie. Elle est divisée en 12 escadrons, dont le premier est l'Escadron royal (basilikè ilè) qui constitue l'avant-garde (agèma) de l'unité. Cet escadron a un effectif de 300 cavaliers, tandis que les autres comportent 250 lances. C'est Alexandre qui aurait étendu le nom de Compagnons à l'ensemble de la cavalerie lourde macédonienne.

L'unité de base de la cavalerie est donc une ilè, l'escadron de 250 cavaliers commandé par un ilarque, et divisée en deux lochoi, eux-mêmes divisés en deux tétrarchies de 60 cavaliers, commandés par un tétrarque.

La formation tactique de base de la tétrarchie est le coin, inventé par Philippe II : le tétrarque est à la pointe de cette formation triangulaire, tandis
que des cavaliers expérimentés occupent le milieu et chaque extrémité des lignes de 13 cavaliers. L'ilarque est accompagné d'un héraut relayant ses ordres, et secondé d'un hyperétès. Les quatre coins de l'ilè sont rangés en une seule ligne d'intervalle, respectant un intervalle suffisant entre eux pour leur permettre de manœuvrer. Cette formation permet une souplesse accrue dans la manœuvre avec un changement rapide de la direction de l'attaque. De deux à quatre ilai peuvent être réunies pour former une hipparchie ou brigade, sous le commandement d'un hipparque6.
Chaque cavalier dispose d'un valet chargé de veiller à son cheval et à son équipement. Les cavaliers sont propriétaires de leur cheval, et reçoivent à leur enrôlement de quoi en acheter un de qualité idoine6.
Le cavalier est coiffé d'un casque, d'abord du modèle phrygien, peint aux couleurs de l'escadron, avant qu'Alexandre n'impose le modèle béotien plus simple. Le casque comporte les marques du rang de son porteur. Il porte également une cuirasse et des bottes, mais pas de bouclier. Il est armé d'une longue lance (xyston) faite de bois de cornouiller, munie d'une double pointe de façon à pouvoir être toujours utilisée si elle vient à se rompre. Comme seconde arme, le cavalier porte au côté gauche une épée le plus souvent recourbée (kopis, machaira). Seuls les cavaliers des unités lourdes portent une armure.
L'utilisation tactique de cette cavalerie est basée sur le talon d'Achille des phalanges : leur vulnérabilité sur les flancs et l'arrière (il est pratiquement impossible de pivoter pour parer une attaque de flanc du fait de l'encombrement du aux sarisses)7. L'effet destructeur de la phalange étant dû à la cohésion des hoplites lors de l'impact, une attaque de cavalerie sur le flanc ou à revers est susceptible de désorganiser la formation et de la rendre vulnérable lors de l'impact contre une autre phalange. C'est la combinaison de la phalange et de la cavalerie lourde dans la tactique du marteau et de l'enclume qui donne l'avantage tactique décisif aux armées d'Alexandre le Grand et qui est à la base de la conquête de son immense empire.
Alexandre le Grand, dans son périple jusqu'à l'Indus, intègre également dans son armée celle des pays vaincus et s'inspire aussi d'eux pour modifier l'équipement de ses propres forces.

Tactique du « marteau et de l'enclume »

Cette tactique ne paraît être possible que lorsque les deux armées sont d'effectifs équivalents car elle suppose un encerclement par les ailes.
Le « marteau » correspond à la cavalerie lourde des Compagnons qui va « assommer » l'adversaire et le contenir dans un espace fermé.
L'« enclume » correspond à la phalange et aux Hypaspistes (infanterie d'élite) qui interviennent dans un deuxième temps.

Étape 1 : « le marteau »

Pour attirer les forces adverses loin de leur centre, la cavalerie macédonienne contourne les flancs adverses, systématiquement par le flanc droit commandé par Alexandre en personne, puis elle tente de se placer à l'arrière des troupes adverses, les obligeant ainsi à se regrouper

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Étape 2 : l'« enclume »

Attaquées par l'arrière, les troupes adverses sont surprises par la rapidité et la force d'impact de la cavalerie macédonienne ; au centre la phalange et les hypaspistes s'avancent pour ouvrir le deuxième front. Une fois encerclée, l'armée adverse est prise au piège. Généralement, il règne une grande confusion au sein de cette dernière car ses unités sont dispersées ou mal coordonnées.

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La phalange grecque
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On sait peu de choses des pratiques guerrières des régions autrefois civilisées lors de la période d'obscurantisme. En 700 av. J.-C., cependant, un nouveau système, désigné par le terme de phalange, avait été instauré en Grèce.
L'organisation de la phalange
La phalange grecque était une formation en colonne, constituée de soldats d'infanterie lourde armés de lances ou de piques, et d'épées.

Les piques, qui mesuraient entre 1, 80 m et 2 m, étaient beaucoup plus longues que les lances du passé. Les soldats des phalanges portaient un bouclier rond appelé hoplon, lequel donna leur nom aux soldats d'infanterie : les hoplites. Ceux-ci portaient une armure de métal qui leur couvrait au moins le torse, les avant-bras et les tibias, ainsi qu'un heaume de métal qui leur protégeait la tête et l'encolure.

C'est grâce à cette armure qu'ils furent classés dans l'infanterie lourde, par opposition à l'infanterie légère qui ne portait qu'une armure réduite ou pas d'armure du tout.

Une unité de phalange comptait dix hommes au premier rang et dix hommes en profondeur, mais les unités de ce genre étaient généralement réunies en grand nombre pour former un contingent plus important.
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La phalange au combat
La phalange était une formation d'infanterie offensive destinée au combat mano a mano en choc frontal. Elle combattait le plus souvent sans aucun renfort de troupes légères ou de cavalerie, ce qui constituait certainement un handicap majeur, mais les Grecs ignoraient pratiquement tout des troupes auxiliaires. Tant que les combats furent homogènes, l'absence de troupes de jet et de cavalerie ne fut pas problématique.

Lors de la bataille, les troupes d'infanterie lourde des deux camps se rapprochaient les unes des autres à un rythme soutenu, tout en restant formées. Lorsque les phalanges adverses se rejoignaient, les premiers rangs baissaient leurs piques et les deux camps chargeaient, tentant de porter leurs coups contre une zone sans protection des rangs adverses. Les piques qui pointaient à l'avant pouvaient provenir des rangs arrières. Les hommes du premier rang adverse étaient donc assaillis par plusieurs lances.

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Les armées grecques de la période allant de 700 à 400 av. J.-C. sont peut-être les seules de l'histoire à avoir compté exclusivement sur la tactique du choc frontal. L'affrontement des phalanges se résumait au combat au corps à corps.

La cité-État de Sparte fut le maître incontesté de cette tactique. L'état dans son entier était organisé comme un camp militaire. Tous les hommes, hormis les esclaves, servaient dans les phalanges de Sparte et s'entraînaient sans cesse.

Comme les hoplites portaient leur bouclier au bras gauche, la phalange était plus exposée sur son flanc droit. C'est pourquoi les meilleurs unités étaient normalement postées sur le côté droit de l'armée. L'enjeu des batailles était souvent de voir laquelle des deux armées en présence détruirait l'aile gauche de l'autre avec son aile droite.

Les armées de phalanges étaient soumises, sur leur flanc droit et leurs arrières, aux tirs et aux attaques de cavalerie du camp adverse, mais uniquement si l'ennemi disposait de ce type d'unités et décidait de les employer.

La tactique de la phalange parvint à son apogée lors des deux grandes guerres qui marquèrent le Ve siècle : la guerre contre la Perse au début du siècle, et la guerre du Péloponnèse vers la fin du siècle. Dans ces deux conflits, les forces navales jouèrent un grand rôle, mais les phalanges restèrent au centre des combats terrestres.

La phalange dans la guerre
La guerre du Péloponnèse fut un conflit civil interne à la Grèce au cours duquel les Athéniens, tournés vers la mer, disputèrent à la Ligue spartiate, basée à terre, la domination du pays.

L'un des enseignements majeurs de cette guerre fut que la phalange n'était pas autonome sur le plan stratégique. L'infanterie lourde ne pouvait à elle seule prendre une cité lorsqu'elle avait emporté les combats à l'extérieur des murs.

La guerre contre la Perse eut pour principal intérêt de placer la phalange grecque, unité d'infanterie lourde qui se distinguait par son excellence dans le monde de l'époque, face à une armée intégrée constituée d'unités d'infanterie, de troupes d'escarmouche et de cavalerie.

Les Perses et les Assyriens renforçaient déjà leur infanterie avec des troupes auxiliaires de toutes sortes. Ils étaient aussi passés maîtres dans l'art de la guerre de siège.

Les deux grandes batailles terrestres de la guerre contre la Perse se déroulèrent à Marathon en 490 av. J.-C. et à Platée en 479 av. J.-C. À l'issue de ces deux batailles, l'armée grecque, plus petite et constituée presque entièrement de troupes d'infanterie lourde, emporta la victoire.

Les historiens conviennent généralement que la discipline et l'entraînement des Grecs furent pour beaucoup dans ces résultats, mais admettent aussi que les erreurs et l'incompétence des Perses en furent au moins partiellement responsables.

Dans l'une et l'autre batailles, les Perses disposaient de troupes légères et d'unités de cavalerie substantielles qui auraient dû s'avérer efficaces contre les formations compactes des phalanges.

À Platée, l'armée perse comptait 10 000 cavaliers, par exemple. Dans les deux batailles, cependant, les troupes auxiliaires ont été peu exploitées et peu efficaces, ce qui a permis à l'infanterie lourde des Grecs de vaincre l'infanterie perse plus faible et ainsi d'emporter la victoire.

L'infanterie lourde des Grecs est arrivée au moment du choc frontal avec un moral quasiment intact. Au cours de l'affrontement des deux infanterie, les Grecs sont parvenus à écraser l'infanterie perse et à la mettre en déroute.

Les Grecs ont tenu bon jusqu'à une période assez tardive du IVe siècle avant de convertir leurs armées d'infanterie lourde en armées intégrées.

Malgré l'accumulation des faits accusant le handicap des phalanges lorsqu'elles se retrouvaient face à des hommes d'escarmouche et encerclées par des troupes de cavalerie, le concept de phalange était une composante trop importante de leur culture.

Les phalanges avaient gagné la guerre contre les Perses, avec l'aide de la flotte, et l'infanterie lourde grecque se distinguait sur les territoires environnants par l'excellence de ses mercenaires.

Il fallut attendre que la faiblesse du système ne fasse plus aucun doute pour qu'il soit abandonné. La démonstration en fut faite par des troupes d'invasion macédoniennes conduites par Philippe, le père d'Alexandre le Grand.
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Message par l'adjudant/chef »

draganov a écrit :pour rajouté un peu sur la Stratégie greg a l'arriere y'avais les vieu (les encien) au milieu les jeunne (se qui pour certain etait leur premiere bataille) et a l'avant du groupe les guerrier les plus experemnté .la trategie etait que les ancien pousse les jeunne et interdisé de revenir en arriere au de prendre la fuite ...voila Image
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Message par l'adjudant/chef »

Le Prince de Serbie blanche, Prince sans nom (serbe latin : knez Nepoznati)

.... ou encore l'archonte serbe est le nom donné par défaut (son vrai nom a été oublié) au chef serbe qui a mené une partie du peuple serbe — l'autre moitié étant restée en Allemagne actuelle — pendant son établissement dans l'Empire Byzantin.

La moitié du peuple serbe a quitté l'Europe centrale (Serbie blanche) aujourd'hui en Allemagne dans la région de Sorabie ou Lusace, où ils avaient vécu plus ou moins trois cents ans.

On parle surtout du Prince dans De Administrando Imperio, un livre écrit en 950 par Constantin VII Porphyrogénète. Il raconte l'histoire du peuple des Serbes, leur voyage de la « Serbie blanche » à la Thessalie pendant le règne de l'empereur byzantin Héraclius, quelque part entre 610 et 641. Cette terre avait été donnée par Héraclius aux Serbes en récompense de leur victoire sur les Avars. L'Empereur avait demandé l'aide des Serbes Sorabe via le père du prince, le seigneur Drvan.

Les Serbes ont par la suite été installés dans les régions qu'ils avaient libérées de l'occupation avare de :

Rascie,
Bosnie,
Zachlumie,
Travonie,
Paganie,
Neretva,
Dioclée.

Toutes ces régions de l'empire byzantin avaient été libérées par les armées du Prince.

Le Prince est mort au cours d'une bataille contre un chef rebelle serbe en 680.

La première dynastie serbe, la dynastie des Vlastimirović, a été baptisée du nom du Prince Vlastimir qui était l'arrière-arrière-petit-fils du Prince de Serbie Blanche.

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Migrations des serbes entre l'an 50 et 1000 ap JC:
Migration hypothétique du nord caucase vers l'Europe centrale lors des migrations slaves

Migration de la Serbie blanche avec à leur tête le Prince de Serbie Blanche vers 600 après JC

Echange de population entre l'Empire Byzantin et la Grande-Moravie, des serbes s'installent dans la vallée de la Morava (Serbie) à la place des populations valaques qui vont à l'ouest de Prague en 990

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Les territoires peuplés par les "Serbes" après qu'ils ont chassé les Avars, selon De Administrando Imperio

source wikipedia

Le prince Višeslav, en serbe cyrillique Вишеслав, aussi connu sous le nom de Vojislav est le premier souverain des Serbes dans les Balkans dont on connaît avec certitude le nom. Il régna aux alentours de 780. Il fait partie de la famille des Vlastimirović qui deviendra officiellement une Dynastie à partir de Vlastimir. Il fut le contemporain de Charlemagne.

On le connaît surtout à travers le De Administrando Imperio rédigé par Constantin VII Porphyrogénète.

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Serbie (Servia) en 814
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Sargon d'Akkad - Empire Akkadien
Sargon d'Akkad dit aussi Sargon l'Ancien, fondateur de l'empire d'Akkad. Il règne de 2334 à 2284 av. J.-C. Son nom, Sharru-kīn, signifie « le roi (est) stable/fidèle », plutôt que « Roi légitime » comme on a tendance à le considérer.
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Sargon, « l'enfant sauvé des eaux »

Sargon naquit dans une petite ville sémitique des bords de l'Euphrate (peut-être Azupriani). Sa mère était une grande prêtresse et n'avait pas le droit d'élever d'enfant. Après sa venue au monde, elle le déposa dans une corbeille de jonct enduite de bitume et le confia au fleuve. Il fut sauvé par un puiseur d'eau du nom d'Akki qui l'éleva comme son fils et fit de lui son jardinier. Selon un mythe, la déesse Ishtar le remarqua et l'éleva à la dignité royale. Devenu le serviteur du roi de Kish, Ur-Zababa, il parvint au rang d'échanson à la cour du roi, puis de prince.

Sargon décida de quitter la cour avec quelques compagnons. Il se révolta contre son bienfaiteur, le détrona et marcha sur la ville d'Uruk où règnait le Sumérien d'Umma, Lugal-zagezi qui avait pris le titre de roi et imposé sa suzeraineté de la Méditerranée au golfe Persique. Sargon conquit la ville par surprise, fit détruire ses remparts et captura le grand roi pendant la bataille. Sargon fit enfermer Lugal-zagezi dans un carcan et le fit transporter jusqu'au temple d'Enlil à Nippur, la capitale spirituelle de la Mésopotamie.


Le règne de Sargon:

Sargon se fit introniser à Nippur et devint ainsi le premier roi de la dynastie d'Akkad. Il se conquit un empire en soumettant la Basse-Mésopotamie. Sargon dut se préoccuper de protéger le commerce des villes sumériennes et sémitiques, commerce qui faisait leur fortune. Les campagnes lui permettant de rapporter les matières premières qui manquaient aux villes de son empire. Une expédition navale le conduisit à Dilmun (île de Bahreïn), le grand entrepôt du golfe Persique. Une autre campagne l'emmena en Arabie septentrionale où il soumit le pays de Magan et de Meluhha (Vallée de l'Indus ?) qui lui fournirent du cuivre, de la diorite et des dattes. Au nord et à l'est, il battit les peuples du Subartu (Mésopotamie septentrionale dominée par des princes hourrites) et des monts du Zagros. Sous prétexte de marchands sémites opprimés par leur sukkallu, il s'empara du pays d'Ibla (Cappadoce ?) où se trouvait Purushkhanda, ville du dieu Dagon. Vers la fin de sa vie, Sargon dut faire face à des rébellions à l'intérieur de son empire et fut même assiégé dans sa propre capitale Akkad. Il réussit à vaincre les rebelles qu'il poursuivit jusqu'au Subartu, secondé par son fils Rimush.

Sargon mourut en 2279 av. J.-C. Ses fils Rimush et après, Manishtushu lui succédèrent. Sa supériorité militaire se fondait sur une nouvelle tactique de guerre de mouvement avec javelots, arcs et flèches contre la lente et lourde phalange sumérienne aux longues lances et aux grands boucliers.
Il créa un service de poste avec des officiers tous les 50 km.

Il fit de la ville d'Akkad sa capitale. Il fit construire un immense palais et des doubles remparts de fortifications. Il fit élargir le port afin de pouvoir y accueillir de plus gros navires.

Sa fille, Enheduanna fut élevée au rang de grande prêtresse du temple du dieu-lune, Nanna.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sargon_d'Akkad
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Assurbanipal - Roi d'Assyrie


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Assurbanipal ou Ashurbanipal, roi d'Assyrie (Mésopotamie) de 669 av. J.-C. à 627 av. J.-C., fut le dernier grand roi de l'Assyrie antique. Son nom, Aššur-ban-apli, signifie « Assur est le créateur du fils héritier ».

Il est connu comme l'un des rares souverains de son temps sachant lire et écrire. La sculpture assyrienne atteignit son apogée sous son règne (Palais nord et sud-ouest de Ninive). Les Grecs le connaissaient sous le nom de Sardanapale et le considéraient comme un symbole de luxure ce qui explique d'ailleurs le sens du mot sardanapale en français, sensuel . Les textes latins et d'autres textes médiévaux se réfèrent à lui comme Sardanapale (Sardanapalus). Dans la Bible, il s'appelle As(e)nappar ou Osnapper (Ezra 4:10).

Pendant son règne, la renommée assyrienne ne fut pas seulement due à sa puissance militaire, mais aussi à sa culture et à son art. Assurbanipal fonda à Ninive, sa capitale, une bibliothèque dans laquelle il recueillit l'ensemble de la littérature cunéiforme disponible à son époque, créant ainsi «la première bibliothèque» (en tant que rassemblement organisé et systématique, par opposition à une archive, constituée d'un simple dépôt de documents successifs). Les tablettes de la bibliothèque de Ninive comprennent notamment la source la plus complète de l'épopée épique sumérienne/babylonienne de Gilgamesh. D'autres séries de tablettes constituent un dictionnaire sumérien/akkadien. On y trouve également des textes traitant d'astronomie et d'astrologie. Cependant, la plupart des tablettes (qui se trouvent presque toutes au British Museum de Londres) sont des textes de «prédictions» qui permettaient aux scribes de reconnaître le sens des présages.

Assurbanipal fut couronné roi en 669. Sin-iddina-apla, fils aîné d'Assarhaddon était mort avant 672.[réf. nécessaire] Assurbanipal était très impopulaire à la cour et parmi les prêtres. Il passa des accords avec les dirigeants Assyriens, les membres de la famille royale et les souverains étrangers afin de s'assurer de leur loyauté envers le prince couronné. Mais il fallut toute l'énergie de sa grand-mère Naqi'a-Zakutu pour le faire monter sur le trône à la mort d'Assarhaddon pendant une campagne militaire en Égypte.

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Le règne d'Assurbanipal, comme celui de la plupart des rois assyriens, fut marqué par des guerres incessantes. Il commença par faire la guerre à son frère Shamash-shum-ukin, qui était roi de Babylone ; Assurbanipal conquit Babylone et la détruisit. Il régna d'une main de fer, en écrasant les insurrections égyptiennes comme celles que son frère mena contre lui à Babylone. Il conquit également Élam, la Phénicie, l'Arménie et une grande partie de l'Arabie, et vainquit la cité de Suse.

Les temples des vaincus étaient rasés, les fortifications détruites, les arbres abattus, les moissons brûlées,...

Assurbanipal lui-même déclara avec fierté : "Sur une distance d'un mois et vingt-cinq jours de marche, je dévastai le pays, j'y répandis le sel et les épines... Je fis cesser les cris joyeux dans les campagnes où je laissai s'établir les onagres et les gazelles et toutes les espèces d'animaux sauvages..."

La date de fin du règne (ou de la mort) d'Assurbanipal n'est pas connue avec certitude : la dernière tablette qui mentionne son nom est un contrat privé de Nippur datant de 631, la 38e année de son règne. D'autres textes mentionnent un règne de 42 années, c’est-à-dire jusqu'en 627-626.


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Un roi mythique

Sardanapale a été représenté, d'abord par les Grecs, comme un roi débauché et efféminé. À l'époque d'Alexandre le Grand, il se disait qu'on lui avait élevé, sur son tombeau, la statue d'un danseur ivre, accompagnée de cette inscription qu’il avait aurait composée lui-même :

Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien.

Ces deux vers reprennent la même idée :

Je n’ai fait que manger, boire et m’amuser bien,
Et j’ai toujours compté tout le reste pour rien.



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http://fr.wikipedia.org/wiki/Assurbanipal


Assurbanipal le lettré
Au dernier grand roi d'Assyrie, il ne restait qu'une injure. Rien de plus. L'homme qui règne sur tous les peuples du Proche-Orient de 668 à 627 avant l'ère chrétienne, à l'apogée d'un empire qui dura trois siècles, n'a longtemps laissé d'autre souvenir que ces quatre syllabes : "Sardanapale". Déformation d'"Assurbanipal", le sobriquet désigne, aujourd'hui encore, le jouisseur indolent et dépravé.


La faute en revient aux Grecs. En particulier à Ctésias de Cnide (vers 400 avant J.-C.), qui fut médecin à la cour des rois perses et qui, le premier, a fait le triste portrait de ce Sardanapale, présumé "trentième" et "dernier" roi d'Assyrie. "Sardanapale surpassa tous ses prédécesseurs en débauches et paresse. Car non seulement il ne se montrait jamais au monde extérieur, mais il menait la vie d'une femme (...), raconte Ctésias dans ses Persica - dont seuls des fragments nous sont parvenus. Il s'efforçait même de rendre sa voix féminine et (...) il cherchait aussi les joies de l'amour des deux sexes (...)" Quant à sa chute, elle fut pour le paresseux souverain l'occasion de faire disparaître avec lui tous ses objets de plaisir. "Pour ne pas tomber aux mains des ennemis, il fit édifier un immense bûcher dans son palais, y amassa tout son or et tout son argent ainsi que ses vêtements royaux, raconte le médecin et historien grec. Il enferma dans une chambre construite au milieu du bûcher ses concubines et ses eunuques, se joignit à eux tous et mit le feu à l'ensemble du palais."

Quelle injustice ! L'histoire que raconte Ctésias compose en réalité, à partir de quelques bribes historiques ténues, l'archétype du roi oriental décadent, que figure volontiers la tradition grecque. Les Grecs n'ont donc pas seulement écorché son nom. Ils ont tout oublié d'Assurbanipal. Qu'il pouvait être infiniment brutal, qu'il a régné sur tout le Proche-Orient, par exemple. Mais, aussi, qu'il était savant. Aucun roi d'Assyrie et, que l'on sache, aucun souverain mésopotamien, n'a autant insisté dans ses annales - c'est-à-dire le récit de ses campagnes militaires et de ses actes mémorables - sur sa formation intellectuelle. Il connaît, fait-il écrire, "le secret caché de tout l'art du scribe", il peut examiner "les signes célestes et terrestres et (en débattre> avec l'assemblée des experts", il se plaît à scruter "l'écriture des pierres d'avant le Déluge", il est capable de lire "la tablette subtile en sumérien abscons".

Assurbanipal ne sait pas seulement lire et écrire, il connaît de surcroît le sumérien, langue morte depuis quinze siècles, qui demeure d'usage liturgique et scientifique dans toute la Mésopotamie - comme le fut le latin dans l'Europe médiévale. Tout cela, après la chute de l'empire assyrien, en 610 avant l'ère chrétienne, devait disparaître de toute mémoire pour 2 400 ans. Dans la première moitié du XIXe siècle, les archéologues n'ont qu'une idée en tête : trouver Ninive, la dernière capitale assyrienne. La découverte serait des plus glorieuses : la cité est mentionnée à plusieurs reprises dans l'Ancien Testament comme lieu dont la corruption n'a d'égale que la splendeur.

L'orientaliste britannique Austen Henry Layard (1817-1894) la découvre, en 1847, sur la rive orientale du Tigre, face à la ville moderne de Mossoul. En quelques années, les fouilles de William Loftus (1820-1858) permettent de dégager partiellement le palais d'Assurbanipal. On y retrouve, enfouies dans le sol, les annales du grand roi. "Pour la postérité et le regard des dieux, Assurbanipal a, comme ses prédécesseurs, enchâssé ses textes historiographiques dans les fondations de son palais", explique l'assyriologue Lionel Marti (Collège de France). Un de ces "documents de fondation" peut se voir au Louvre : c'est un prisme d'argile d'une trentaine de centimètres de hauteur, dont chacune des six faces est inscrite de caractères cunéiformes.
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2/2

Dans les ruines des palais et des temples installés sur l'acropole de Ninive, les archéologues découvrent, surtout, une bibliothèque royale de plusieurs milliers de tablettes. Dont certaines portent une petite "note de bas de page" - un colophon, disent les épigraphistes - précisant que c'est Assurbanipal lui-même qui en a copié le texte.

Preuve de l'amour du souverain pour les belles-lettres ? Tant s'en faut. "La majorité des documents retrouvés dans son palais ne sont pas des oeuvres littéraires, mais relèvent de la littérature médicale, magique et divinatoire, note l'assyriologue Francis Joannès (Paris-I-Sorbonne). Tout le savoir rassemblé à Ninive doit en réalité permettre aux savants d'assurer le mieux possible la protection du roi." Plus soucieux de sa sécurité qu'épris d'intelligence ? Il est d'autant plus aisé de le penser qu'Assurbanipal n'a que rarement - jamais, selon certains - mené lui-même ses armées en campagne.

Mais l'homme n'est pas avare de paradoxes. Pour la distraction de ses sujets, il descend dans l'arène. Il affronte des lions. "Au corps à corps, au poignard, sans cuirasse, précise l'assyriologue Daniel Arnaud (Ecole pratique des hautes études-Sorbonne). Et de toute évidence, même si le lion d'Asie est plus petit que celui d'Afrique, il n'en risque pas moins sa vie." Ces tête-à-tête avec les grands félins - qui à l'époque pullulent dans la région - sont représentés avec force détails sur les bas-reliefs de son palais. Des représentations "que tout le monde pouvait voir et dont l'affichage aurait été proprement ridicule si elles avaient été fictives", explique l'historien. Un athlète, énergique et intrépide, à la tête de l'empire assyrien : quoi de plus normal ? L'Assyrie, empreinte de culture militaire, sorte de Sparte mésopotamienne, donne toujours à ses princes une formation de guerrier : maniement des armes et du char, équitation... Mais pourquoi des lettres ? Pour Daniel Arnaud, l'éducation savante reçue par Assurbanipal s'explique par une rivalité ancienne et tenace : "Pour son père Assarhaddon et surtout son grand-père Sennachérib, il faut faire de Ninive la nouvelle Babylone." Et, pour cela, il fallait au moins un roi savant.

Au Ier millénaire avant notre ère, l'ancien Irak se partage, toujours et déjà, entre le Nord et le Sud. Ninive au nord, militariste et conquérante. Babylone au sud, auréolée d'un prestige ancien, haut lieu de l'esprit, de la science, de la religion. Les deux peuples sont au demeurant très proches. Leurs langues sont soeurs, toutes deux issues de l'akkadien, ancien parent de l'arabe et de l'hébreu. Ils honorent le même panthéon de divinités - quand bien même Marduk est le dieu-patron de Babylone et Assur celui de l'Assyrie.

Babylone appartient au roi d'Assyrie, mais le roi d'Assyrie écrit ses annales en babylonien. Babylone est dans l'empire, mais l'Assyrie est une province culturelle de Babylone. Peuples cousins ; rois de même fratrie. C'est une histoire de famille. Car, à sa mort, Assarhaddon laisse à Assurbanipal le trône impérial à Ninive, mais offre à un autre de ses fils, Shamash-shum-ukin, le trône vassal de Babylone. L'un sera empereur ; l'autre aura la plus prestigieuse des cités de l'empire.

L'attelage tient près de vingt ans. Lorsqu'il arrive au pouvoir en 668 avant notre ère, Assurbanipal regarde, d'abord, très loin vers l'Occident. Vers la lointaine et rétive Egypte. Vers les riches ports phéniciens de la côte syro-libanaise et leurs velléités d'indépendance. Assurbanipal avait-il d'autre choix que d'étendre l'empire ? Aucunement. Le roi d'Assyrie est le "vicaire d'Assur" ; il est tenu d'étendre, toujours et inlassablement, le territoire du dieu. "Assur commande à son vicaire de faire reconnaître dans le monde entier qu'il est le dieu le plus important, explique Francis Joannès. On ne cherche pas l'apostasie des vaincus, mais la reconnaissance de la primauté d'Assur. Cette idéologie est la raison d'être du pouvoir assyrien et du processus de conquête perpétuelle qu'il a installé."

Assurbanipal se soucie de ce qui demeure à conquérir, à reprendre, guère de ce qui lui semble acquis. A l'ouest, l'Egypte se révèle finalement indomptable. Au nord, les Cimmériens, cavaliers nomades venus du Caucase, s'abattent sur le Proche-Orient. Ils seront repoussés.

Un autre péril est, en réalité, plus proche. En 652, Shamash-shum-ukin fait sécession, avec l'aide de tribus arabes, araméennes et chaldéennes. Dès 650, Assurbanipal est aux portes de Babylone. Le siège dure deux ans. Il est cruel. Une chronique anonyme de 648 avant notre ère, citée par Daniel Arnaud, le raconte d'éloquente manière. Les assiégés "finirent (...) par épuiser les serpents autant qu'il y en avait, et la vermine". "Pour satisfaire leur faim, ils abattirent abondamment les enfants, les petits-enfants, les frères, les soeurs. Ils mangèrent la chair de leurs enfants en guise de pain ; ils burent le sang de leurs filles en guise de bière." La guerre fut-elle si abominable ? Sans doute. Assurbanipal le dit dans ses annales, lorsqu'il décrit l'entrée dans la ville après sa reddition. "Les cadavres (...) qui bloquaient les rues et emplissaient les places : j'en fis sortir les os (...) et les jetai à l'extérieur." Il précise pourtant : "Je montrai de la compassion envers le reste des habitants (...), je décidai de les laisser vivre." Quant au frère félon, il meurt, sans doute pendant le siège, dans l'incendie de son palais. Comme le Sardanapale de Ctésias. Contaminer la mémoire de son frère pendant vingt-quatre siècles avec le récit de sa propre mort, si peu glorieuse, sera le dernier forfait de Shamash-shum-ukin.

Le siège est brutal, mais la ville n'est pas détruite. Cette mansuétude fut peut-être celle du lettré, qui aimait la patrie des lettres. Quarante ans auparavant, en 689, Sennachérib n'avait pas hésité à raser Babylone pour en mater l'indiscipline. Et, de manière générale, les rois d'Assyrie ont rarement fait preuve de clémence. Ils se sont bien souvent illustrés par des châtiments collectifs d'une férocité extrême, "mais toujours destinés aux "coupables"", précise Lionel Marti. "A l'époque, on empale beaucoup, morts et vivants, poursuit l'assyriologue, auteur d'une thèse sur le sujet. A l'issue des combats, on coupe abondamment les têtes, généralement à des fins de comptabilité des pertes ennemies. On ampute beaucoup, on écorche aussi, et on "drape" les murailles des villes prises avec les peaux des vaincus. Parfois, on contraint les survivants à broyer publiquement les ossements de leurs défunts."

Mais, ajoute l'assyriologue, "sous Assurbanipal, des châtiments individuels sont bien attestés". Et, souvent, réservés aux meneurs. Le roi raconte ainsi, dans ses annales, le traitement qu'il réserve à un chef arabe coupable de rébellion : "Je perçai (sa) mâchoire inférieure avec la cheville du timon de mon char (...). Je lui enfilai une longe à la mâchoire, je lui mis un collier de chien et je lui fis garder le verrou à la grand-porte orientale de Ninive, appelée "Entrée du contrôle du monde"."

Les rois coupables de trahison sont durement châtiés. Mais les populations paient souvent un très lourd tribut à la guerre. Aux marges orientales de l'empire, en Iran, l'Elam bouillonne. En 647, l'affaire de Babylone étant faite, un nouveau roi fantoche ayant été mis sur son trône, Assurbanipal décide de solder une hostilité plus que millénaire. L'armée assyrienne, presque invincible depuis un siècle et demi, entre en Elam et l'anéantit.

Jamais roi d'Assyrie ne fit plus sombre récit de la destruction, systématique et minutieuse, d'un pays étranger. "Je détruisis de fond en comble, je brûlai par le feu, je transformai en amas de décombres. (...) Ummanadalsi, roi d'Elam, s'enfuit nu et prit la montagne." Des habitants du pays, le vicaire d'Assur dit avoir "fait un tas". Il y a de la rage et de la férocité dans le récit d'Assurbanipal. Il y a, aussi, quelque chose qui relève de l'émerveillement. Certes, Suse est la cité de ses "ennemis", mais c'est aussi leur "grande ville sainte", "la résidence de leurs dieux", "le lieu de leurs secrets".

Les statues des dieux de l'Elam, dont le culte semble plein d'étrangetés aux Assyriens, sont brisées ou emportées au pays d'Assur. Mais le roi assyrien ne s'interdit pas d'évoquer nommément Shushinak, "leur dieu mystérieux qui habitait dans le secret et dont personne ne voyait comment on représentait sa divinité". L'Assyrien détruit tout, mais, auparavant, "entr(e) à l'intérieur (des) palais" et "y habit(e) avec plaisir".


Dans les dix dernières années de son règne, les scribes de Ninive cessent de rédiger les annales du grand roi. Pour Daniel Arnaud, Assurbanipal se serait retiré pour se vouer à sa passion du savoir, pour "commenter les tablettes vénérables sous le regard du dieu". Pour d'autres, il aurait été écarté du pouvoir par l'un de ses fils. Nulle certitude en réalité. Cette lacune d'une décennie n'a pas été comblée par les archéologues. L'oubli aura été trop long.

Un oubli dont certains pensent qu'il fut le fait - involontaire - du grand roi. "En détruisant l'Elam, Assurbanipal a détruit l'Etat-tampon qui protégeait l'Assyrie des périls bien plus grands du plateau iranien", avance Lionel Marti. Assurbanipal meurt en 627 avant notre ère.

Quinze ans plus tard, les Mèdes, un peuple iranien nouveau venu, s'abattent sur le pays d'Assur. Avec, bien sûr, l'appui de Babylone. Les historiens ne s'expliquent toujours pas la rapidité et l'ampleur de la débâcle. La cavalerie mède dévaste aussi complètement Ninive et les métropoles assyriennes que les armées d'Assurbanipal avaient ruiné Suse et le pays d'Elam.

Une amnésie générale a suivi. "L'empire assyrien a beaucoup impressionné ses contemporains, mais son souvenir précis s'est perdu. Il en est resté une série de légendes qui ont été attribuées tantôt à ses successeurs, tantôt à d'autres, conclut Francis Joannès. Celle des "jardins suspendus de Babylone", par exemple : on est maintenant à peu près sûr qu'il s'agissait en réalité des palais assyriens." Dont, sans aucun doute, celui d'Assurbanipal.
http://www.lemonde.fr/ete-2007/article/ ... 732_2.html
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Murad IV - Empire Ottoman


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Murad oğlu Ahmed dit Murad IV (16 juin 1612 – 9 février 1640) était le sultan de l'empire ottoman du 10 septembre 1623 au 9 février 1640, connu pour sa restauration de l'autorité de l'État et pour la brutalité de ses méthodes.


Début du règne

Amené au pouvoir par une conspiration de palais le 10 septembre 1623, il succéda à son oncle Mustafa Ier à l'âge de 11 ans. Murad fut longtemps sous le contrôle de ses proches, et durant ses premières années en tant que Sultan-mère (Validé Sultane), Kösem (Keucème), assura la régence.

L’Empire sombra dans l'anomie : les Safavides attaquèrent l'Empire à plusieurs reprises et envahirent l'Irak, des insurrections éclatèrent dans le nord de l'Anatolie et en 1631 les Janissaires dévastèrent le palais et tuèrent notamment le grand vizir. Murad IV craignant de connaître le sort de son frère aîné, Osman II, décida d’affirmer sa puissance. Il fit décapiter plusieurs notables, fit étrangler 500 chefs militaires, et exécuter 20 000 rebelles en Anatolie.

Pouvoir absolu et politique impériale

Il essaya d’étouffer la corruption qui avait grandi sous les Sultans précédents. Il y parvint par de nombreux moyens, notamment en limitant les dépenses inutiles.

Il interdit également l’alcool, le café et le tabac. Il ordonna l'exécution des personnes enfreignant cette interdiction. Il aurait patrouillé dans les rues et tavernes d'Istanbul de nuit, habillé en civil et surveillant l'application de ses ordres. Il tuait les soldats qu'il surprenait en train de consommer de l'alcool et du tabac.


Poursuivant la « tradition » ottomane de fratricide, Murad IV fit tuer son frère Bayezid en 1635. Suivirent quelques années plus tard l’exécution de deux autres frères. Sultan Murad grandit en recevant une bonne formation de la part des enseignants de l’époque. C’était un bon poète et il écrivait ses poèmes en utilisant le surnom de “Muradi”. Il avait également appris la calligraphie, dont il était maître, il rédigeait lui-même des firmans. Il montait très bien à cheval, de plus il pouvait sauter d’un cheval à l’autre. Il maniait très bien l’épée et l’arc.

Il était de grande taille, il avait un visage rond, une peau claire, une barbe noire et touffue, des yeux de couleur azurée et ses soucils étaient séparés. Il avait de larges épaules et il était bien musclé. Il a rétabli l'ordre dans l'empire. Beaucoup d'historiens disent que c'est le sultan le plus fort après le temps de Soliman le Magnifique (Süleyman I, Kanuni= Législateur)


D’un point de vue militaire, le règne de Murad IV est remarquable surtout par une guerre contre la Perse durant laquelle les forces ottomanes conquirent l'Azerbaïdjan et occupèrent Tabriz et Hamadan. Il accomplit également le dernier grand exploit militaire de l'Empire ottoman en reprenant Bagdad en 1638, après un siège qui se termina par le massacre de la garnison et des citoyens.

Murad IV commanda lui-même l’invasion de la Mésopotamie et s’avéra un remarquable commandant sur le terrain. Il fut le dernier empereur ottoman à commander une armée sur le champ de bataille. Lors de sa campagne en Perse, il annihila les rebelles d'Anatolie et restaura l'ordre dans son État.

Avant sa mort, il conclut une paix avec la Perse en 1639 (le traité Kasr-i Chirine), qui définit encore aujourd'hui le tracé de la frontière turco-iranienne.


Il mourut à l'âge de 28 ans d'une cirrhose du foie, en 1640. Sur son lit de mort, il ordonna l’exécution de son frère Ibrahim, ce qui aurait signifié la fin de la dynastie ottomane (car Ibrahim était le dernier membre masculin de la famille, après que tous les autres furent exécutés), mais l’ordre ne fut pas suivi d’effet.

Il est connu par la société turque comme le sultan le plus tyrannique de l'histoire.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Murad_IV

Egalement fils d’Ahmed Ier, Mourad IV était comme son frère Osman doué d’une intelligence exceptionelle. Il n’était encore qu’un enfant lors de son avènement et la régence fut confiée à sa mère Kösem Mahpeyker Validé-Sultane jusqu’en 1632, date à laquelle commence son pouvoir personnel. Ce prince doué d’un caractère très ferme et d’une puissante volonté, avait hérité d’un immense empire plongé dans le désordre. La supression de l’anarchie fut son premier objectif. II y parvint au prix de mesures très sévères touchant parfois à la cruauté. Jaloux de son autorité, il ne permit à personne d’y participer, une fois l’ordre rétabli. Notons à ce propos qu’il était d’usage pour les sultans de parcourir parfois la ville de nuit sous un déguisement pour en contrôler la police, usage que Mourad IV mit souvent en application.

Il entreprit ensuite les deux campagnes impériales de Revan et de Bagdad contre l’Iran. Lors de la deuxième campagne, il occupa la ville de Bagdad, reprise aux Ottomans 15 ans plus tôt par les Safévîs. Le 17 Mai 1639, par le traité de Kasr-i Chirin, la guerre qui durait depuis 15 ans entre les deux puissances prenait fin.

Mourad IV mourut le 8 février 1640 à 27 ans. Son règne fut de 16 ans, mais il n’avait véritablement exercé le pouvoir que dans les huit dernières années. Musicien et poète, ce prince d’une force herculéenne s’était aussi fait un grand renom dans le domaine des sports et des armes où il excella et fut considéré comme le premier de son empire et de son temps. Sous son règne, les diverses corporations des Arts et Métiers reçurent une organisation exemplaire, preuve de l’intérêt que les Sultans leur portaient. Car une tradition de longue date exigeait, en effet, que chaque prince se perfectionnât dans un métier ou un art particulier, manufacture d’arcs et de flèches, armurerie, orfèvrerie, calligraphie, ébénisterie, jardinage, pour n’en citer que quelques-uns.

Mourad IV fut le plus grand parmi les sultans du XVIIème siècle et le plus grand dans la période qui va de Soliman II, le Magnifique à Mahmoud II (1566-1808). Tous ses enfants étant morts en bas-âge, ce fut son frère qui lui succéda.
http://www.byegm.gov.tr/YAYINLARIMIZ/ki ... e/c_16.htm
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Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud - Arabie saoudite




Fayçal ben Abdelaziz (1904 – 25 mars 1975), fils de Abdelaziz Al Saoud, le fondateur de la dynastie saoudienne, et de Tarfa al-Shaykh, est roi de l'Arabie saoudite de 1964 à 1975.

Le Roi Fayçal est assassiné le 25 mars 1975 par Fayçal ben Moussaid Al Saoud, l'un de ses neveux qui accomplit par ce régicide une vengeance familiale. Ce dernier sera arrêté, condamné à mort puis décapité, conformément à la charia islamique en place dans le pays.

Il a eu quatre épouses, huit fils et dix filles, dont :

- Khaled, gouverneur de la Province de La Mecque.
- Saoud, ministre des Affaires étrangères.
- Turki, chef des renseignements jusqu'en septembre 2001.
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Message par l'adjudant/chef »

zorsines a écrit : Personnages Mythologiques

* Ham, est le père des peuples du sud (Afrique hamitique). Ham (חם) signifiant « chaud » ;
* Sem, est le père des peuples du milieu (Sémites). Shem (שם) signifiant « nom » ou renom », « prospérité » ;
* Japhet, est le père des peuples du nord (Eurasie japhétique). Japhet (יפת) signifiant « ouvert »

* Fils de Japhet :
o Gomère (dont les descendants sont identifiés aux Cimmériens). Il est lui-même notamment père d'Ashkenaz (père des Scythes) et de Togarma ;
o Magog ;
o Madaï ;
o Yavane, quelquefois identifié comme le père des Ioniens ;
o Toubal, identifié par certains comme le père des peuples ibériques ;
o Mèshek ;
o Tirass.
La Septante inclut entre Yavane et Toubal un autre fils présumé de Japhet, Elisha, mais on ne le retrouve dans aucune autre source antérieure.
Japhet est traditionnellement considéré comme père des Européens, bien que l'adjectif « japhétique » ait été parfois utilisé comme synonyme de « caucasien ». Le même terme a également été utilisé par des anciens linguistes pour désigner ce que l'on dénomme aujourd'hui les langues indo-européennes (notamment Jacob et Wilhelm Grimm, Rasmus Christian Rask et William Jones).

* Fils de Ham (Hamitiques) :
o Koush, ancêtre d'un peuple éponyme de Haute Égypte ;
o Misraïm, père des Égyptiens ;
o Pout ;
o Canaan, qui donna son nom au Pays de Canaan, correspondant à l'Israël et au Liban actuels. Il est notamment père de Sidon, des Jébuséens, des Amorrites, des Hivites et de Tell Arqa.

* Fils de Shem (Sémites) :
o Élam, père de la civilisation homonyme ;
o Ashshur ;
o Arpakshad. Ancêtre d'Abraham, les religieux juifs ou musulmans se considèrent eux-mêmes comme ses descendants ;
o Loud ;
o Aram, père des Araméens.

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Carte des peuples selon Flavius Josèphe : les descendants de Ham, les descendants de Sem et les descendants de Japhet.

Dans ses Antiquités judaïques, l'historien du Ie siècle Flavius Josèphe fut parmi les premiers à essayer d'identifier les peuples présentés dans la Table aux ethnies connues de son époque. Ses conjectures, qui servirent de base à nombre d'auteurs postérieurs, reposent sur les noms qu'auraient eus ces divers peuples avant que ceux donnés par les Grecs ne les remplacent.

Ci-dessous quelques unes des relations qu'il a établies :

* Gomère : « ceux que maintenant les Grecs nomment Galatiens, mais étaient autrefois nommés Gomérites » ;
o Rifath : Paphlagoniens ;
o Togarma : Phrygiens ;
* Magog : Scythes ;
* Yavane : Ioniens et Grecs ;
o Tarsis : Ciliciens ;
o Kittim : habitants de Citium ;
* Toubal : Ibères ;
* Mèschek : habitants de la Cappadoce ;
* Tirâs : Thraces ;
* Koush : Éthiopiens ;
* Misraïm : Égyptiens ;
* Pout : Libyens ;
* Canaan : Judéens (il associe également le nom de plusieurs de ses fils à certaines villes de Judée) ;
* Élam : Perses ;
* Ashshur : Assyriens ;
* Arpakshad : Chaldéens. Il est également le grand-père d'Eber, que Josèphe identifie aux Juifs hébreux ;
* Aram : Syriens ;
o Guèthèr : habitants de Bactriane ;

http://fr.wikipedia.org/wiki/Table_des_peuples
http://en.wikipedia.org/wiki/Hamitic
http://en.wikipedia.org/wiki/Ham,_son_of_Noah
http://en.wikipedia.org/wiki/Shem
http://en.wikipedia.org/wiki/Semitic
http://en.wikipedia.org/wiki/Japheth
http://en.wikipedia.org/wiki/Japhetic

Gomer lineage

Gomer "complete" (sons were Ashkenaz, Riphath and Togarmah) - also Gamir, Gommer, Gomeri, Gomeria, Gomery, Goth, Guth, Gutar, Götar, Gadelas, Galic, Gallic, Galicia, Galica, Galatia, Gael, Getae, Galatae, Galatoi, Gaul, Galls, Goar, Celt, Celtae, Celticae, Kelt, Keltoi, Gimmer, Gimmerai, Gimirra, Gimirrai, Gimirraya, Kimmer, Kimmeroi, Kimirraa, Kumri, Umbri, Cimmer, Cimmeria, Cimbri, Cimbris, Crimea, Chomari, Cymric, Cymry, Cymru, Cymbry, Cumber

In Western tradition Gomer lineage is associated with Caledonians, Picts, Milesians, Umbrians, Helvetians, Celts, Galatians, Ostrogoths, Visigoths, Goths, Vandals, Scandinavians, Jutes, Teutons, Franks, Burgundians, Alemanni, Armenians, Germans, Belgians, Dutch, Luxembourgers, Liechtensteiners, Austrians, Swiss, Angles, Saxons, Britons, English, Cornish, Irish, Welsh, Scottish, and other related groups);

In alternate Caucasian and Asiatic genealogies Gomer is also ancestor of Turks, Bulgars, Tartars, Cossacks, Circassians, Bashkirs, Chuvashes, Khazars, Azerbaijanis, Kazakhs, Turkmen, Uzbeks, Tajiks, Kyrgyz, Phrygians, Bithynians, Carpathians, and Paphlagonians.

Magog lineage

Magog "land of God" (sons were Elichanaf and Lubal) - also Gog, Gogh, Magug, Magogae, Mugogh, Mat Gugi, Gugu, Gyges, Bedwig, Moghef, Magogian, Massagetae, Dacae, Sacae, Scyth, Scythi, Scythia, Scythae, Sythia, Scythes, Skuthai, Skythai, Scythia, Skythia, Scynthia, Scynthius, Sclaveni, Samartian, Scoloti, Skodiai, Scotti, Skoloti, Skoth-ai, Skoth, Skuthes, Skuth-a, Askuza, Askuasa, Alani, Alans, Alanic, Ulan, Uhlan also Rasapu, Rashu, Rukhs, Rukhs-As, Rhos, Ros, Rosh, Rox, Roxolani, Rhoxolani, Ruskolan, Rosichi, Rhossi, Rusichi, Rus, Ruska, Rossiya, Russian (Russians, Belarusians, Ukrainians); also Mas-ar, Mas-gar, Masgar, Mazar, Madj, Madjar, Makr-on, Makar, Makaroi, Merkar, Magor, Magar, Magyar, Mohgur (Hungarians - also Hungar, Hunugur, Hurri, Gurri, Onogur, Ugor, Ungar, Uhor, Venger); Siberians, Yugoslavians, Croatians, Bosnians, Montenegrins, Serbians, Slovenes, Slovakians, Bulgarians, Poles, Czechs, and other related groups);

Also Turks, Hungarians, Huns, Voguls, Finns, Lapps, Estonians, Mordvins, Karelians, Komi-Zyrians, Udmurts, Izhorians, Livonians, and Siberians.

Madai lineage

Madai "middle land" (sons were Achon, Zeelo, Chazoni and Lot) - Medes, Persians, Caspians, Achaemenians, Manneans, Iranians, Afghans, Hazaras.

Javan lineage

Javan "miry" (sons were Elishah, Tarshish, Kittim and Dodanim) - also Jevanim, Iewanim, Iawan, Iawon, Iamanu, Iones, Ionians, Ellas, Ellines, El-li-ness, Hellas, Hellenes, Yavan, Yavanas, Yawan, Yuban, Yauna, Uinivu, Xuthus (Greeks, Fomorians, Spartans, Dorians, Britons, Aeolians, Achaeans, Myceneans, Ancient Macedonians, Carthaginians, Cypriots, Cretans; Also Anatolians, Cilicians, Greeks, Ionians, Tartessians, Cypriots, Ancient Macedonians, and the aboriginal inhabitants of the British Isles such as the Irish Travellers.

Tubal lineage

Tubal "brought" (sons were Ariphi, Kesed and Taari) - also Tabal, Tabali, Tubalu, T'bilisi, Tibarenoi, Tibareni, Tibar, Tibor, Sabir, Sapir, Sabarda, Subar, Subartu, Thobal, Thobel, Tobol, Tobolsk (Russians, Georgians, Dagestanis, Chechens, Albanians, and other related groups);

Also Avars, Basques, Colchians.

Meshech lineage

Meshech "drawing out" (sons were Dedon, Zaron and Shebashni) - Me'shech, Mes'ek, Meshekh, Meskhi, Mushch, Muschki, Mushki, Mishi, Muski, Mushku, Musku, Muskeva, Muska, Muskaa, Muskai, Maskali, Machar, Maskouci, Mazakha, Mazaca, Massagatae, Mtskhetos, Modar-es, Moskhi, Moshkhi, Mosher, Moshch, Moschis, Mosoch, Moschi, Moschian, Mo'skhoi, Moschoi, Mosochenu, Mosochean, Mossynes, Mosynoeci, Moskva, Moscovy, Moscow (Russians, Muscovites, Latvians, Lithuanians, Romanians, and other related groups);

Also Moschi, Sarmatians, Alans, Ossetians, Georgians, and Cappadocians.

Tiras lineage

Tiras "desire" (sons were Benib, Gera, Lupirion and Gilak) - also Tiracian, Thracian, Thirasian, Thuras, Troas, Tros, Troia, Troi, Troy, Trajan, Trojan, Taunrus, Tyrsen, Tyrrhena, Rasenna, Tursha, Tusci, Tuscany, Etruscan, Eturscan (Thracians, Pelasgians, Phrygians, Leleges and Etruscans.
c'est pas l'arme qui tue mais l'être humaine qui tir sur la gâchette

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