Tensions et Rébellion en Centrafrique

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AAF 2020
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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par AAF 2020 »

L’Europe se prépare à la guerre terrestre en Afrique
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A l’unanimité, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont donné hier leur feu vert à une mission européenne en République centrafricaine qui pourrait impliquer jusqu'à 1 000 casques bleus, écrit mardi 21 janvier le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Bruxelles souligne qu’il s'agit de la première opération terrestre de l'Union européenne depuis six ans. Les détails du plan, qui ont filtré dans la presse, évoquent également le projet d'envoyer au Mali un contingent franco-allemand d'une centaine de soldats, selon certaines sources.
Le conflit interconfessionnel entre chrétiens et musulmans en Centrafrique dégénère aujourd’hui en génocide et a déjà engendré près d'un million de réfugiés. Plus de mille personnes ont été tuées le moins dernier seulement dans la capitale, Bangui. Les réfugiés évoquent d'horribles cruautés et racontent que les gens sont égorgés comme des animaux. "La crise a tous les aspects que nous avons déjà vus au Rwanda et en Bosnie. Les éléments sont réunis pour un génocide.
Il n’y a pas de doute", a déclaré jeudi John Ging, directeur des opérations de l’Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). La France n'est pas à même de rétablir la sécurité à elle seule : l'ambassadeur français à l'Onu Gérard Araud a reconnu que de toute évidence, Paris avait sous-estimé l'importance du conflit interethnique. C'est pourquoi les Français ont demandé de l'aide à d'autres pays européens.
Pour l'instant il ne s'agit que d'une ligne politique commune de l'UE en Centrafrique.
Une planification militaire minutieuse et l'approbation du Conseil de sécurité des Nations unies sont encore nécessaires pour envoyer une mission de 300 à 500 casques bleus. Le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie ont préalablement refusé de participer à cette opération. L'Estonie a confirmé qu'elle mettrait à disposition 55 hommes. La Suède, la Finlande, la Belgique, la Lituanie, la Slovénie et la Pologne ont fait part de leur intérêt pour rejoindre le contingent.
Selon les diplomates, les casques bleus seront projetés en Centrafrique à partir de fin février.
La mission militaire européenne, sous le commandement de la France, durera entre 4 et 6 mois puis le contrôle sera transmis à l'Union africaine (UA).
Il est prévu de déployer le contingent européen autour de Bangui pour protéger les habitants de la capitale et l'aéroport. L'UE et l'UA agissent en collaboration avec les Etats-Unis, qui transfèrent actuellement les troupes rwandaises en Centrafrique - deux avions de transport C-17 ont déplacé jeudi 70 soldats de Kigali à Bangui où ils seront 800 en tout. Deux avions pour le transport de troupes et deux ravitailleurs ont été proposés à Bangui par Berlin. Il s'agit de la première opération terrestre d'envergure de l'UE depuis six ans et l'envoi de troupes au Tchad et en Centrafrique, dans le cadre du conflit du Darfour en 2008. Une autre mission militaire de l'UE au Mali, d'un autre ordre, a pour objectif de former l'armée locale.
D'après les revues Süddeutsche Zeitung et Spiegel, c'est la brigade franco-allemande (BFA) créée en 1989 qui participera à l'opération au Mali, selon des sources militaires allemandes. D'après le quotidien Dernières Nouvelles d'Alsace, le général Mark Rudkiewicz, commandant de la BFA, a déclaré qu'une centaine de soldats de la brigade seraient envoyés à Bamako en mars. Rappelons que Berlin fait partie de la mission de l'Onu pour le maintien de la paix au Mali et de la mission de formation de l'UE, qui sera rejointe par les soldats de la BFA, selon le général Rudkiewicz.
L'information officielle est attendue le 19 février à l'issue du conseil bilatéral pour la défense à Paris. Pour la presse française, la volonté de Berlin d’aider plus activement Paris au Sahel signe une nouvelle ère de la coopération franco-allemande, que le président François Hollande a une nouvelle fois promis de développer lors d'une conférence de presse le 14 janvier.
http://fr.ria.ru/presse_russe/20140121/200268093.html

AAF 2020
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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

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Violences en Centrafrique: l'ONU prévoit des sanctions
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Plusieurs convois de combattants de l'ex-coalition Séléka ont quitté Bangui où les tensions restaient vives lundi entre chrétiens et musulmans, à la veille de l'adoption probable de sanctions des Nations unies contre les auteurs de violences en Centrafrique.
Les convois de combattants, parmi lesquels se trouvaient des chefs rebelles, ont quitté la capitale sous escorte militaire durant le week-end.
Figurant dans un projet de résolution que le Conseil de sécurité des Nations unies devrait adopter mardi, "ces sanctions visent des individus qui nuisent à la paix et à la stabilité et entravent le processus de transition politique en Centrafrique, en alimentant les violences, en violant les droits de l'Homme et le droit international humanitaire ou en participant au pillage des ressources de ce pays", a déclaré lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Romain Nadal, lors d'une conférence de presse.
"La mise en place de sanctions est complémentaire des poursuites judiciaires à l'encontre d'auteurs de violations des droits de l'Homme. Tous les auteurs d'exactions devront répondre de leurs actes", a-t-il jugé, soulignant que le Conseil de sécurité se réunissait "à l'initiative de la France".

Tirs et tentatives de pillage
Lundi, un communiqué des Nations Unies a souligné les "graves violences rapportées au-delà de Bangui", affirmant que fin janvier, des ex-Séléka "auraient tiré sur la population, tuant au moins 10 personnes et en blessant de nombreuses autres" dans la ville de Bocaranga, proche de la frontière tchadienne.
"Dans la ville voisine de Baoro, des anti-balaka (miliciens chrétiens) auraient attaqué des civils musulmans le 22 janvier, faisant au moins 80 morts et blessant des centaines de personnes. Près de 4.000 maisons auraient aussi été incendiées", poursuit le texte.
Dans le centre de Bangui, les populations demeuraient tendues lundi, après les tirs et les tentatives de pillages concentrés la veille autour du quartier PK-5, poumon commercial de la capitale, avec ses centaines de magasins appartenant pour la plupart à des musulmans.
Les populations musulmanes ne sont pas toujours rassurées par le départ des Séléka, craignant en particulier le harcèlement et les attaques des milices chrétiennes "anti-balaka" (anti-machettes).
Selon Peter Bouckaert, directeur des urgences de Human Rights Watch (HRW), l'un des convois emmenant les ex-Séléka a quitté la capitale centrafricaine dimanche accompagné d'une lourde escorte, se dirigeant vers la ville de Bossembélé, au nord de Bangui.

Une centaine de camions de marchandises arrivés à Bangui

Parmi eux se trouvait notamment le général Mahamat Baher, figure et chef de renseignement de l'ex-rébellion, a-t-on appris de même source, selon qui les ex-combattants, pour beaucoup originaires de pays voisins comme le Tchad et le Soudan, sont actuellement en négociation avec la force africaine en Centrafrique (Misca) en vue de préparer leur départ.
Contactée, la Misca a refusé de confirmer ou démentir ces informations.
Par ailleurs, selon des témoignages d'habitants proches du camp Kasaï, l'un des plus gros de la ville, "les ex-Séléka qui s'y trouvaient ont fui avec leurs armes, désertant les lieux (...) par plusieurs vagues successives, gagnant la colline surplombant le camp. Au petit matin (dimanche), ils ont pris en otage des habitants pour les conduire loin du camp et en direction de la sortie nord".
Parallèlement, lundi, un important convoi de marchandises est entré dans la capitale centrafricaine pour approvisionner les soldats de la Misca, présents de longue date dans le pays, ainsi que les militaires français intervenant en Centrafrique depuis mi-décembre. Le convoi a également ravitaillé l'immense camp de déplacés de Mpoko, situé aux abords de l'aéroport, où vivent plus de 100.000 chrétiens ayant fui les violences, a constaté l'AFP.
Sur les centaine de milliers de déplacés dans le pays, 400.000 sont à Bangui, soit la moitié de la population de la ville.
M. Djotodia, poussé à la démission le 10 janvier sous pression internationale, avait renversé en mars 2013 le régime de François Bozizé à la tête de la coalition rebelle Séléka, à dominante musulmane. La rébellion s'est rendue responsable d'exactions répétées contre la population majoritairement chrétienne du pays, déclenchant une spirale de violences intercommunautaires dont les civils sont les principales victimes.
http://www.elwatan.com/depeches/violenc ... 71_167.php

Tortue
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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par Tortue »

Crise centrafricaine : l'Algérie promet la fourniture d'avions de transport de troupes à la MISCA (président guinéen)

Par : Laura 

Mis à jour le 30-01-2014

Les équipements pour l'instant insuffisants de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), une force d'intervention sous mandat de l'Union africaine (UA) chargée d'aider à rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays en crise, seront renforcés par la fourniture par l'Algérie d'avions de transport de troupes, annoncent des sources officielles.
C'est une nouvelle annoncée mercredi soir à Addis-Abeba, capitale éthiopienne, par le président guinéen Alpha Condé, au terme d'une réunion de haut niveau de chefs d'Etat et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, qu'il présidait en qualité de président en exercice pour le mois de janvier 2014, une rencontre consacrée aux crises centrafricaine, sud-soudanaise et égyptienne.
"Le Premier ministre algérien nous a déjà informés que l'Algérie va mettre à la disposition des troupes des avions gros porteurs", a déclaré le dirigeant ouest-africain lors d'une conférence de presse à l'issue de ces assises sans la présence d'une délégation officielle centrafricaine, à cause de la suspension du pays de l'organisation panafricaine pour le "changement de pouvoir anticonstitutionnel" après la prise du pouvoir de Michel Djotodia et l'ex-alliance rebelle de la Séléka le 24 mars 2013.
Cette session de discussions s'est prononcée en faveur du renforcement de l'opérationnalisation de la MISCA, en attendant une éventuelle transformation en mission de la paix en débat, sous la conduite des Nations Unies. A l'unanimité, la dizaine de chefs d'Etat présents et les autres délégations participantes ont insisté sur "un soutien total" afin d'aider cette force à remplir son mandat d'une durée initiale d'un an.
A l' initiative de l' UA, une conférence des donateurs à laquelle sont invités plus de 110 pays et organisations, dont les 54 pays membres de cette organisation, sera organisée samedi dans la capitale éthiopienne en vue de mobiliser plus de 500 millions de dollars de budget prévisionnel de cette force dotée d' un mandat robuste qui l' autorise à désarmer, y compris par la force, les groupes armés actifs en Centrafrique, dont les ex-rebelles de la Séléka et les milices anti-Balakas (anti-machettes).
Opérationnelle depuis le 19 décembre 2013, la MISCA a pris le relais de la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC), une force d'interposition déployée depuis plusieurs années par les pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) qui ont contraint à la démission lors d'un sommet extraordinaire le 10 janvier à N'Djamena (Tchad) Michel Djotodia de ses fonctions de président de la transition et Nicolas Tiangaye, Premier ministre du gouvernement d'union nationale nommé par l'accord de Libreville du 11 janvier 2013.
Suite à cette décision, une nouvelle présidente, Catherine Samba-Panza, mairesse nommée de Bangui depuis mai 2013, a été élue lors d'un vote du Conseil national de transition (CNT) tenu le 20 janvier, au sein d'un Parlement provisoire mis en place la même année avec l' accord de la CEEAC.

Source: Agence de presse Xinhua
http://french.china.org.cn/foreign/txt/ ... 352084.htm

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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par AAF 2020 »

Bangui: une dizaine de Séléka tués mardi par l'armée française
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BANGUI - Une dizaine de combattants Séléka ont été tués mardi matin à Bangui par des soldats français lors d'un accrochage devant le camp militaire RDOT, où sont cantonnés les ex-rebelles, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.
Des soldats français ont été visés par des tirs devant le camp et ont répliqué en utilisant notamment les blindés légers Sagaie, équipés d'un canon de 90 mm, pour neutraliser les tireurs. Les militaires ont fait une dizaine de morts dans les rangs des combattants Séléka, a expliqué à l'AFP sous couvert d'anonymat cette source.
Mardi, le lieutenant-colonel français Thomas Mollard avait indiqué à la presse que des soldats français avaient été pris à partie par des individus armés non identifiés et avaient dû riposter aux abords du camp RDOT. L'officier avait ajouté qu'il n'y a avait pas eu de pertes côté français.
Depuis lundi, les deux principaux camps de cantonnement d'ex-rebelles Séléka, qui avaient pris le pouvoir en mars 2013 en Centrafrique, ont été évacués et les combattants regroupés au camp RDOT, situé à la sortie nord de la ville.
Selon des sources militaires, environ un millier de combattants Séléka se trouvaient mercredi dans ce camp. Mercredi matin, un seul blindé français était en position devant le camp dont les abords étaient calmes, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné mardi son feu vert à l'engagement d'une force européenne en Centrafrique, pour aider les troupes françaises et africaines de la Misca à ramener le calme à Bangui, où des violences quasi quotidiennes opposent chrétiens et musulmans sur fonds de pillages.
http://rpdefense.over-blog.com/2014/01/ ... 7aise.html
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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par scorpion-rouge35 »

Tortue a écrit :
Crise centrafricaine : l'Algérie promet la fourniture d'avions de transport de troupes à la MISCA (président guinéen)

Par : Laura 

Mis à jour le 30-01-2014

Les équipements pour l'instant insuffisants de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), une force d'intervention sous mandat de l'Union africaine (UA) chargée d'aider à rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays en crise, seront renforcés par la fourniture par l'Algérie d'avions de transport de troupes, annoncent des sources officielles.
C'est une nouvelle annoncée mercredi soir à Addis-Abeba, capitale éthiopienne, par le président guinéen Alpha Condé, au terme d'une réunion de haut niveau de chefs d'Etat et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, qu'il présidait en qualité de président en exercice pour le mois de janvier 2014, une rencontre consacrée aux crises centrafricaine, sud-soudanaise et égyptienne.
"Le Premier ministre algérien nous a déjà informés que l'Algérie va mettre à la disposition des troupes des avions gros porteurs", a déclaré le dirigeant ouest-africain lors d'une conférence de presse à l'issue de ces assises sans la présence d'une délégation officielle centrafricaine, à cause de la suspension du pays de l'organisation panafricaine pour le "changement de pouvoir anticonstitutionnel" après la prise du pouvoir de Michel Djotodia et l'ex-alliance rebelle de la Séléka le 24 mars 2013.
Cette session de discussions s'est prononcée en faveur du renforcement de l'opérationnalisation de la MISCA, en attendant une éventuelle transformation en mission de la paix en débat, sous la conduite des Nations Unies. A l'unanimité, la dizaine de chefs d'Etat présents et les autres délégations participantes ont insisté sur "un soutien total" afin d'aider cette force à remplir son mandat d'une durée initiale d'un an.
A l' initiative de l' UA, une conférence des donateurs à laquelle sont invités plus de 110 pays et organisations, dont les 54 pays membres de cette organisation, sera organisée samedi dans la capitale éthiopienne en vue de mobiliser plus de 500 millions de dollars de budget prévisionnel de cette force dotée d' un mandat robuste qui l' autorise à désarmer, y compris par la force, les groupes armés actifs en Centrafrique, dont les ex-rebelles de la Séléka et les milices anti-Balakas (anti-machettes).
Opérationnelle depuis le 19 décembre 2013, la MISCA a pris le relais de la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC), une force d'interposition déployée depuis plusieurs années par les pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) qui ont contraint à la démission lors d'un sommet extraordinaire le 10 janvier à N'Djamena (Tchad) Michel Djotodia de ses fonctions de président de la transition et Nicolas Tiangaye, Premier ministre du gouvernement d'union nationale nommé par l'accord de Libreville du 11 janvier 2013.
Suite à cette décision, une nouvelle présidente, Catherine Samba-Panza, mairesse nommée de Bangui depuis mai 2013, a été élue lors d'un vote du Conseil national de transition (CNT) tenu le 20 janvier, au sein d'un Parlement provisoire mis en place la même année avec l' accord de la CEEAC.

Source: Agence de presse Xinhua
http://french.china.org.cn/foreign/txt/ ... 352084.htm

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medhak
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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par medhak »

« La situation empire dans l'ensemble de la Centrafrique »

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En République Centrafricaine, l'organisation Médecins sans frontières (MSF) constate que l'ensemble de la population civile se retrouve piégée dans une violence polarisée, mais se dit particulièrement inquiète pour la minorité musulmane, victime de représailles collectives et qui se retrouve obligée de quitter le pays. Marie-Elisabeth Ingres est la chef de mission de MSF-France en RCA.
Les autorités françaises estiment qu'à Bangui, la situation est à peu près stabilisée. Partagez-vous ce constat ?

Depuis trois jours, la ville semble un peu plus calme. Il y a moins de blessés qui arrivent à l'hôpital, mais il faut rester prudent, car très souvent, les personnes n'osent pas se déplacer pour se faire soigner. On sait également qu'il y a parfois des accalmies de quelques jours qui précèdent de nouvelles vagues de violences. Il faut donc encore attendre pour voir si cette accalmie s'installe sur le long terme.

Les forces internationales sont pour l'essentiel encore concentrées dans la capitale. Quelle est la situation en province ?

Aujourd'hui, la situation empire dans l'ensemble du pays. Dans les villes de l'ouest et du nord-ouest, il y a un déchaînement de violence avec un schéma qui se répète sans cesse. Les ex-Séléka pratiquent la politique de la terre brûlée en remontant vers le Tchad ou en se dirigeant vers leurs fiefs de l'est du pays, ce qui pousse les populations chrétiennes à fuir en brousse. Peu après, les anti-Balaka [milices chrétiennes] arrivent et ciblent essentiellement les membres de la minorité musulmane, ce qui provoque un exode massif vers le Tchad et le Cameroun.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2 ... _3212.html
Il y a également dans certaines villes, comme à Yaloké et Boali, des populations qui n'ont pas pu partir assez tôt et qui se retrouvent prises au piège en attendant de voir comment elles pourront être évacuées. A Carnot, la ville a été prise dernièrement par les anti-Balaka et on estime que 500 personnes, essentiellement des membres de la communauté Peul, sont aujourd'hui prises au piège, regroupées dans des églises ou dans des concessions, et dès qu'une personne sort, elle est tuée. Ce matin [vendredi 7 février], huit hommes ont été assassinés, et au moment où je vous parle, tout un groupe d'anti-Balaka menace une soixantaine de déplacés qui sont essentiellement des femmes et des enfants. Aujourd'hui, beaucoup de villes sont en train de se vider de leurs communautés musulmanes.

Les forces internationales, soldats français de l'opération « Sangaris » et africains de la Misca, vous paraissent-elles aujourd'hui en mesure de protéger les populations civiles ?

Il le faut, car ces forces sont présentes à Yaloké ou Boali, et elles doivent empêcher que des populations se fassent tuer mais, indéniablement, les soldats internationaux ne sont pas assez nombreux. Malgré leur bonne volonté et leur mandat de protection des civils, il est clair qu'il faut davantage de soldats. Par exemple, il y a une trentaine d'hommes de la Misca à Carnot. C'est tout à fait insuffisant pour faire face à plus de deux cents anti-Balaka qui menacent des civils de la communauté Peul.

La réponse humanitaire est elle à la hauteur de la crise ?

Il y a des avancées, mais la réponse n'est pas encore à la hauteur de la crise. Les agences des Nations unies n'en font pas encore assez. Aujourd'hui, selon nos estimations, il y a au moins un million de personnes réfugiées en dehors des frontières ou déplacées à l'intérieur du pays. Cela représente environ 20% de la population centrafricaine. La réponse humanitaire dépend de plusieurs facteurs et en ce moment il y en a un qui est important, c'est l'insécurité sur les routes.

Médecins sans frontières s'est par exemple fait « emprunter » des camions ou des voitures par les ex-Séléka ou les anti-Balaka. Même s'il est vrai qu'il faudrait plus d'acteurs et plus de moyens, tous ces incidents limitent la possibilité pour les acteurs humanitaires de se déplacer. Dans certaines villes de l'ouest, nous mettons souvent plusieurs jours pour accéder aux blessés, et par la suite, nous avons les plus grandes difficultés pour les transférer dans les centres de santé, car à plusieurs reprises, les groupes armés nous en empêchent. Il n'y a pas de respect de notre mission médicale.

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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par Difaaa »

La Turquie évolue l'envoi de troupe en Centrafrique. S'il y a envoi, c'est que pour protéger la population musulmane des attaques des Balaka..
Turkey evaluates EU troop demand for CAR

Turkey is set to consider a request by the European Union to deploy troops to the Central African Republic as part of a union-wide effort to halt ethnic cleansing against the country’s Muslim population.

The demand to send troops was brought to the attention of Turkey in Brussels on Feb. 13 at a meeting under the leadership of French Maj. Gen. Philippe Ponties who has been appointed the commander of the EU military operation in the Central African Republic (EUFOR-CAR). Apart from EU countries, Turkey, the United States, Canada, Georgia, Norway and Serbia were also present at the meeting, whose aim was to determine potential contributors to the force.

Turkey was asked to contribute to the force either in the field or at the headquarters, although EU sources declined to comment on the scope and nature of the demand they made to the countries.

Turkey did not made any comment on the proposal during the meeting, according to sources.
It has been learned that Catherine Ashton, the high representative for foreign and security affairs of the EU, is writing a letter to be sent to Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoğlu on the EU’s military operation.

http://www.hurriyetdailynews.com/turkey ... sCatID=357
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numidia
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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par numidia »

article du professeur Chitour sorti aujourd'hui:

Nettoyage religieux en Centrafrique: Malédiction des peuples et prédation étrangère


«C’est celui qui n’a jamais exercé qui trouve que le pouvoir n’est pas agréable.»
Proverbe africain


Cette phrase résume à elle seule le drame des Africains qui héritent après des décolonisations bâclées de dirigeants assoiffés de pouvoir. Encore une fois et pour ne pas changer l’Afrique se signale par un énième conflit. Souvenons-nous en décembre c’était le Mali aux prises avec les islamistes d’Al Qaïda en décembre 2013. C’est un autre pays, la Centrafrique, aux prises dit-on, depuis quelque temps, à un conflit religieux. La chose est grave puisque c’est une épuration ethnique sous les yeux des puissants qui laissent faire de l’Union Africaine qui regarde ailleurs, et des musulmans trop lâches pour protester contre ces massacres au nom du divin.

La Centrafrique et ses richesses

Quelques informations prises sur l’Encyclopédie Wikipédia nous apprennent que la République centrafricaine, a une population estimée à 4.500.000 habitants, pour une superficie d’environ 623.000 km². La République centrafricaine dispose par ailleurs de nombreuses ressources naturelles, notamment l’uranium, l’or et les diamants. Le pétrole et l’énergie hydroélectrique sont d’autres ressources potentiellement importantes mais inexploitées à ce jour. Les Français colonisèrent la région à la fin du XIXe siècle et l’administrèrent sous le nom d’Oubangui-Chari. Le projet colonial français, avait pour objectif de traverser le continent africain d’ouest en est. Ce projet est stoppé net en 1898 à Fachoda, par les Anglais (on parle du fameux complexe français de Fachoda).

L’indépendance fut acquise en 1962 ». (1)
« Le premier chef de l’État, Barthélemy Boganda, est considéré comme le père de la nation centrafricaine. En 1965, lors du «coup d’État, Jean-Bedel Bokassa renverse son cousin David Dacko et prend le pouvoir. En septembre 1979, une première ingérence de la France fut «l’opération Barracuda», elle renverse Bokassa après lui avoir permis d’être sacré empereur et remet au pouvoir David Dacko. En effet, Bokassa se rapprochait de plus en plus de Kadhafi dont la politique au Tchad est en contradiction complète avec les intérêts français. David Dacko lui succède encore brièvement. Il sera chassé du pouvoir le 1er septembre 1981 par le général André Kolingba, qui établit un régime militaire. Jusqu’en 1993, Ange-Félix Patassé désigné par la France est élu président de la République. En 2001, une tentative de coup d’État provoque de violents affrontements dans la capitale, Bangui. Le 15 mars 2003, le général François Bozizé réussit, avec l’aide de militaires français (deux avions de chasse de l’armée française survolaient Bangui pour filmer les positions des loyalistes pour le compte de Bozizé) et de miliciens tchadiens (dont une bonne partie va rester avec lui après son installation au pouvoir.» (1)

L’accession à la présidence de Bozizé est violemment contestée, une première guerre civile ravage le pays entre 2004 et 2007, jusqu’à la signature d’un accord de paix en France. Cependant, les rebelles reprennent les armes fin 2012, lançant une série d’attaques démarrant la deuxième guerre civile de Centrafrique. Le 24 mars 2013, les rebelles de la coalition Seleka s’emparent de Bangui et Bozizé s’enfuit. Parallèlement se forment des milices chrétiennes d’auto-défense, les anti-balaka se forment. Le 5 décembre 2013, la France arrache une résolution de l’ONU qui lui permet d’envoyer des troupes armées (opération Sangaris). Deux mois et demi plus tard, le conflit tourne maintenant au génocide des musulmans.

L’acharnement sur la Centrafrique pour cause de richesse
Pourquoi cet acharnement pour le pouvoir et pourquoi la sollicitude permanente de la France, ancienne puissance coloniale? Est-ce une guerre ethnique? Est-ce un conflit religieux? D’après le World Factbook de la CIA (USA), près de 50% de la population est chrétienne dont 25% de catholiques et 25% de protestants. 15% des habitants sont de religion islamique. Le reste de la population, soit environ 35%, reste fidèle aux religions africaines traditionnelles (animisme, génies, ancêtres, divinités).

La réponse est donc surtout économique. Les Centrafricains avant les interférences vivaient en bonne intelligence. La culture du coup d’Etat permanent est entretenue de l’extérieur, notamment de la France avec sa politique gravée dans le marbre de la Françafrique- France à fric- pourrions nous être tenté de dire, qui peut prendre des formes différentes. La deuxième raison concerne les richesses de ce pays. Bien qu’il soit très arriéré l’activité minière (or et diamants) constitue une importante source de richesse de la République centrafricaine en matière de recettes d’exportation. Il faut signaler la présence de multinationales dont Areva: le Groupe industriel français spécialisé dans l’exploitation de l’uranium de la région de Mbomou à Bakouma. Archéologie récente du conflit.

Les manoeuvres pour piller les faibles
Patrick O’Connor écrit: «Les Etats-Unis et la France sont en train d’envoyer des troupes supplémentaires en République centrafricaine (RCA) alors que les milices anti-gouvernementales progressent vers la capitale Bangui. L’intervention fait partie d’un renforcement plus général des opérations militaires impérialistes sur l’ensemble de l’Afrique alors que Washington et ses alliés européens s’efforcent de maintenir leur domination stratégique sur le continent et le contrôle de ses ressources naturelles.» (2)

Patrick O’ Connor décrit l’influence soft de Chine que les Occidentaux combattent: «Le 17 juin 2009, l’ambassadeur américain Frederick Cook avait envoyé un câble disant, «relations France-RCA sérieusement sous tension,» (…) Une autre dépêche envoyée cinq mois plus tard était intitulée «L’influence chinoise grandissante en RCA est évidente. Il ajoutait qu’environ 40 officiers de l’armée de la RCA étaient formés tous les ans en Chine, contre les deux ou trois officiers qui allaient aux Etats-Unis et les 10 à 15 en France. (…) les Chinois en toute probabilité se positionnent comme étant le principal bienfaiteur de la RCA en échange de l’accès aux vastes dépôts d’uranium, d’or, de fer, de diamants et probablement de pétrole. (2)

Pour rappel, le 11 janvier 2013, les accords de Libreville ont temporairement empêché un coup d’Etat et initié un accord de partage du pouvoir. L’accord n’a toutefois eu qu’une courte durée; les forces rebelles de la Seleka, avec le soutien tacite des puissances impérialistes, ont lancé une offensive contre les forces de Bozizé. Bozizé a été renversé le 24 mars, et le chef rebelle Michel Djotodia s’est déclaré président. Lui-même sera destitué en janvier 2014

Pourquoi la France intervient en Centrafrique
Anne Guion et Elena Fusco, tentent de comprendre pourquoi la France ne veut pas lâcher ses anciennes proies: «La Centrafrique est un peu plus grande que la France. Entre or, uranium, pétroles et autres ressources, la Centrafrique est un pays potentiellement très riche et dont les gisements représentent un enjeu dans le conflit en cours, surtout les diamants. Dès la colonisation, les autorités locales françaises ont exploité ce territoire comme une entreprise commerciale. «Elles l’ont divisé et ont octroyé des concessions exclusives à des compagnies françaises avec lesquelles elles travaillaient main dans la main pour faire du profit, explique l’International Crisis Group dans un rapport intitulé De dangereuses petites pierres: les diamants en République centrafricaine, publié en 2010. Cette confusion entre autorité étatique et intérêts privés a ancré l’idée que détenir le pouvoir donnait le droit de profiter des ressources naturelles et du labeur de la population.» (…) Les Centrafricains sont à 80% chrétiens. A l’arrivée de la Séléka, les communautés religieuses ne s’affrontaient pas. Lors de leur redéploiement dans le pays, les membres de la Séléka ont attaqué les églises et les intérêts religieux. Dans son message de Noël, l’archevêque de Bangui, a exhorté les Centrafricains au calme: «Beaucoup de personnes de mauvaise foi et volonté voudraient voir éclater un conflit intercommunautaire et interreligieux en Centrafrique. Ne laissons pas ces personnes transposer sur le terrain du religieux ce conflit.» Les conséquences seraient dramatiques.»(3)

Chaos et nettoyage ethnique
Apparemment, la force africaine pourtant plus nombreuse est muette. La France continue à envoyer des renforts qui sont mal vus aussi bien par les chrétiens que par les musulmans. La France va envoyer 400 soldats de plus en Centrafrique, portant ses effectifs à 2000, alors que le gouvernement centrafricain a décidé de mettre au pas les miliciens anti-balaka. La mesure va à l’encontre des engagements initiaux du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Face au chaos qui a pris de l’ampleur depuis le désarmement de la séléka, les centrafricains sont désemparés. Vincent Hugeux écrit: «Mon problème, lâche Laurentine, hôtesse d’accueil, c’est les Sangaris. Quand un homme se fait découper, ils regardent et ne font rien. D’ailleurs, la Misca ne fait pas mieux.» Allusion aux contingents africains de la Mission internationale de soutien à la RCA. Jugement outrancier certes, mais symptomatique du désarroi de Banguissois exténués et de la défiance qu’inspirent çà et là les forces étrangères. «(…) Moi, je suis chrétienne. Nous et les musulmans, on a toujours fait famille ensemble. Maintenant, il faut que tout le monde pardonne. Pas le pardon de la bouche, mais celui du coeur.»»(4)

«L’apaisement donc, mais à quel prix? «Avant la crise, on recensait à M’Baïki et dans les villages alentour 4118 musulmans, Il en reste une quarantaine. Le 6 février, les Tchadiens ont évacué environ 2500 d’entre eux par camions militaires, pour les soustraire aux appétits de vengeance des milices chrétiennes.» (…) Bien sûr, la présidente transitoire répète que jamais elle ne cédera «un pouce du territoire de notre Centrafrique unie et laïque», promet de traquer les anti-balaka et juge réversible l’exode des musulmans; à l’instar de l’adjoint Dido, convaincu que ses frères, nés ici pour la plupart, reviendront un jour d’un Tchad qui leur est totalement étranger… Il n’empêche: qu’on la nomme épuration, nettoyage ethnico-confessionnel ou, plus pudiquement, homogénéisation communautaire, la fuite des disciples du Prophète (Qsssl) aura déchiré durablement le tissu social centrafricain. La paix par le vide, la paix du chacun-dans-son-coin est-elle vraiment la paix? Imputer le phénomène aux médias, ces «miroirs déformants» volontiers fustigés par Le Drian et son entourage est aussi injuste que stérile. Oui au volontarisme. Non au déni de réalité.» (4)

Les Centrafricains musulmans fuient le pays où ils ont toujours vécu
Près d’un million de personnes, musulmans ou chrétiens, sont déplacées ou réfugiées, selon l’ONU, sur 4,5 millions d’habitants. (…) L’exode des musulmans est aujourd’hui massif. Accusés d’être complices des exactions commises par les miliciens sanguinaires de la Séléka, après la chute de François Bozizé en mars 2013, des centaines d’entre eux quittent la capitale chaque jour. Le 7 février, ils étaient 10 000 à prendre la route pour le Tchad dans des convois à la merci des pillards. D’autres rejoignent le Cameroun. Peter Bouckaert, le directeur de la division Urgence de l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, relatait via son compte Twitter une de ces scènes à Bangui. Le phénomène s’étend à la province, à l’image de Bossangoa qui s’est vidée de sa population musulmane. (…) Autre conséquence de ce grand exode, la sécurité alimentaire du pays est compromise. Dès la fin de l’année 2013, l’Unicef alertait sur les risques de malnutrition pour les enfants. L’exode a un impact réel sur l’économie du pays, à l’heure où 90% de la population n’a accès qu’à un repas par jour»(5)

Delphine Chedorge de Médecins Sans frontières lance un appel au secours: «Alors que la Centrafrique s’enfonce un peu plus dans le chaos, elle raconte la détresse de la population, la «violence intercommunautaire générale», la fuite des populations…- Il y a un véritable exode massif des populations musulmanes. Mais il faut faire attention à ne pas tomber dans un schéma simpliste. (…) Oui, la population musulmane est la plus ciblée et a organisé son exode massif: on voit des camions venir chercher les gens dans toutes les villes du pays. J’ai vu le dernier convoi se mettre en route à Bozoum. L’ONG Amnesty international a interpellé mercredi 12 février dans un communiqué l’opinion internationale sur le «nettoyage ethnique» de civils musulmans qui se déroule selon elle dans l’ouest de la Centrafrique, et que les forces internationales ne «parviennent pas à empêcher». L’ONG critique notamment «la réponse trop timorée de la communauté internationale», en notant que «les troupes internationales de maintien de la paix se montrent réticentes à faire face aux milices anti-balaka». (6)

Que fait l’Afrique?
Après avoir bombé le torse en décidant de créer une force d’action rapide, elle réduit la voilure, en remerciant à tour de bras ceux qui s’engagent. Ainsi le 28 décembre l’Union africaine remercie le Tchad L’Union africaine (UA) salue les actions en Centrafrique de l’armée tchadienne, dont la proximité avec certains ex-rebelles auteurs d’exactions a été dénoncée à plusieurs reprises, a déclaré samedi soir à Bangui le commissaire à la Paix et la Sécurité de l’UA, Ismaël Chergui. (7)

Devant toutes ces avanies, que pense-t-on que l’Afrique fait? Coordonne-t-elle en vue d’une sécurité alimentaire? En vue d’une médecine de qualité? Etudie-t-elle un développement endogène? Demande-t-elle qu’on la laisse en paix en alimentant en armes des belligérants ou en soutenant des tyrans qui refusent l’alternance? Rien de tout cela, sa «force d’action rapide» avec les armes des Occidentaux est devenue une vue de l’esprit.

Le néolibéralisme a réussi à problématiser la coexistence pacifique des peuples en créant de toutes pièces des conflits ethnique et religieux. Pendant ce temps le pillage continue, businesse as usual…

Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz

1. Chems Eddine Chitour http://www.mondialisation.ca/le-drame-d ... le/5362783

2. Patrick O’Connor 04 janvier 2013: http://www.mondialisation.ca/les-etats- ... ne/5317704

3. http://www.lavie.fr/actualite/monde/pou ... 7441_5.php

4.http://www.lexpress.fr/actualite/monde/
afrique/le-drian-face-au-chaos-centrafricain_1323637.html#U58HOkyDAbcARJDV.99

5. http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ ... 22676.html

6. http://tempsreel.nouvelobs.com/centrafr ... nique.html

7. http://centrafrique-presse.over-blog.co ... ienne.html

http://www.mondialisation.ca/nettoyage- ... re/5369246
http://www.lexpressiondz.com/chroniques ... ngere.html
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Amine Ind
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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par Amine Ind »

Turkey mulls sending soldiers in Central African Republic

Turkey has yet to make a decision to respond to the EU’s demand to contribute to the mission of deploying troops to the Central African Republic, but is considering sending a group of army officers and an aircraft. Political approval from Turkish leaders is not expected before the March 30 local elections.

Ankara is considering sending some army officers to be charged at the headquarters and/or send a C130 aircraft, but the political decision has not yet been made, a Turkish official told the Hürriyet Daily News.

The General Staff is still considering the military contribution and a political decision will be made by the Turkish government. In late January, the U.N. Security Council authorized European troops to use force in the Central African Republic.

The 15-nation council unanimously backed a resolution allowing a proposed EU contingent to use “all of the necessary force” to protect civilians who have been caught up in 10 months of strife since rebels seized power.

EU requests troop deployment

The EU had already requested Turkey to deploy troops to the Central African Republic as part of a union-wide effort.

The request to send troops was brought to the attention of Turkey in Brussels on Feb. 13 at a meeting under the leadership of French Maj. Gen. Philippe Ponties, who has been appointed the commander of the EU military operation in the Central African Republic.

The EU’s foreign policy chief, Catherine Ashton, wrote a letter to Ankara on Feb. 14 asking about the prospects of Turkish assistance.

The Central African Republic has been torn apart since the mostly Muslim Seleka rebels ousted President Francois Bozize a year ago and replaced him with their leader Michel Djotodia. Violence - including murders, rapes and torched homes - has continued despite Djotodia’s ouster in January, as mostly Christian anti-balaka (anti-machete) vigilantes have taken their revenge on local Muslims.

Thousands have been killed and around a quarter of the country’s 4.6 million people displaced as 8,000 African and French peacekeeping troops struggle to rein in the militias terrorizing the population.

Cameroon has received more than 44,000 more refugees from Central African in the past year, adding to the 92,000 who were there before the crisis began, according to the UNHCR.
http://www.hurriyetdailynews.com/turkey ... &nid=63862
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scorpion-rouge35
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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par scorpion-rouge35 »

pour étre des terroristes il n'y a pas de doute !
L’Union africaine qualifie les anti-balaka de "terroristes"

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Mardi, l’Union africaine a employé le terme "terroriste" pour définir les miliciens "anti-balaka" qui attaquent la population musulmane. Elle promet de traiter ces troupes comme des "ennemis combattants".

Aprè la mort d’un soldat de la paix congolais, l'Union africaine a qualifié mardi les miliciens anti-balaka, qui attaquent la population de Centrafrique, de "terroristes".

Le soldat abattu lundi 24 mars appartenait à la Misca, la force africaine. Il a été tué à Boali, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale, Bangui, au cours d'affrontements qui ont fait douze morts dans les rangs des anti-balaka, précise l'UA dans un communiqué.

"En conséquence, la Misca considère les anti-balaka comme des terroristes et des ennemis combattants et ils seront traités comme tels", dit-elle, en ajoutant que le décès du militaire congolais porte à 21 le nombre de soldats de la Misca morts en Centrafrique.

Ces milices, majoritairement chrétiennes, à l'origine formées pour l'autodéfense des villages, s'en prennent à la population musulmane depuis que la Séléka, une alliance d'ex-rebelles, pour la plupart musulmans, qui se sont rendus coupables de nombreuses exactions, a été chassée du pouvoir en janvier.

Le Haut Commissaire de l'ONU aux réfugiés, Antonio Guterres, a dénoncé au début du mois un "nettoyage ethnique" dans le sud et l'ouest de la Centrafrique.

La capitale Bangui est également en proie à une nouvelle flambée de violences. Ces derniers jours, au moins une vingtaine de personnes ont été tuées dans des affrontements entre groupes armés.

Ni les 2 000 soldats français de l'opération Sangaris, déployés depuis décembre, ni les 6 000 hommes de la Misca n'ont réussi à mettre fin aux violences qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

Avec AFP et Reuters

http://www.france24.com/fr/20140326-cen ... it-seleka/
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anzar
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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par anzar »

Centrafrique : 1 300 musulmans quittent Bangui

Le Monde.fr avec AFP | 27.04.2014 à 18h02
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Dix-huit semi-remorques ont quitté la capitale en milieu de journée, sous protection d'un lourd dispositif militaire de la force d'interposition africaine en Centrafrique.

Environ 1 300 musulmans, qui se terraient en périphérie de Bangui et étaient fréquemment attaqués par des milices à majorité chrétienne, sont partis dimanche 27 avril dans un imposant convoi, escortés par la force africaine Misca à destination du nord de la Centrafrique.

Dix-huit semi-remorques, chargés de biens, sur lesquels étaient assis les déplacés, ont quitté la capitale en milieu de journée, sous protection d'un lourd dispositif militaire de la force d'interposition africaine en Centrafrique.

Juste après leur départ, des centaines de jeunes, qui se tenaient en attente à quelques dizaines de mètres des camions, ont afflué sur le PK-12, le Point kilométrique 12, où vivaient les musulmans, pour piller la zone.

VICTIMES D'ATTAQUES D'ANTI-BALAKA

Les 1 300 déplacés, qui avaient déjà fui leurs domiciles pour occuper le PK-12, s'étaient retrouvés piégés il y a cinq mois dans cet étroit couloir sur la route menant vers le nord du pays, alors qu'ils souhaitaient déjà monter dans des convois humanitaires à destination du Tchad.

Lire aussi : L'ONU évacue des musulmans de Bangui

Ils étaient depuis lors régulièrement victimes d'attaques d'anti-balaka (milices majoritairement chrétiennes). Ces groupes de jeunes s'en prennent particulièrement aux musulmans pour, disent-ils, venger les chrétiens, majoritaires dans le pays (environ 80 %), des graves exactions infligées par l'ex-rébellion Séléka, à dominante musulmane, lorsqu'elle était au pouvoir, de mars 2013 à janvier 2014.

Les déplacés iront vivre à proximité de la frontière tchadienne. Quelques milliers de musulmans survivent encore à Bangui, dans le quartier PK-5, protégés par les soldats burundais de la Misca.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2 ... _3212.html
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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par scorpion-rouge35 »

l’Algérie a accueille a grand nombres de réfugies centre africains on les voit en grand nombre a Alger notamment ces derniers temps le seul hic c'est qu'ils mendient dans les rues or quelle intérêt d’accueillir des réfugies si c'est pour les laissé livré a eux même .
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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par AAF 2020 »

Sangaris : le rôle d’un PCIAT
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Le poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) est le « cerveau » d’une opération militaire. Il coordonne les opérations aériennes et terrestres combinées à la manœuvre logistique.
Un PCIAT regroupe les nombreuses compétences nécessaires à « la mise en cohérence, la conduite, le soutien et la planification des opérations » explique le colonel du Gardin, chef d’état-major interarmées (CEMIA). Le CEMIA est le garant de la fluidité de la circulation des informations dans une opération rendue complexe par son rythme élevé. Dans le cadre d’une approche globale de la résolution des crises, la force doit coordonner des effets à plusieurs niveaux. Les spécialités de chacune des cellules de l’état-major en assurent la convergence, depuis la gestion du personnel et les actions civilo-militaires, jusqu’à la combinaison des moyens terrestres, aériens et logistiques, en passant par le renseignement, la conduite des opérations, les transmissions, etc.
Le PCIAT de la force Sangaris assure, depuis Bangui, la conduite des opérations, sur l’ensemble du territoire centrafricain, en étroite coopération avec les autorités locales et en appui de la mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).
Face à l’urgence de la situation sécuritaire et humanitaire en République Centrafricaine, le PCIAT a d’abord été armé par l’état-major des forces françaises au Gabon (FFG) qui a conduit les opérations en partie depuis Libreville. Il s’est rapidement redéployé sur le camp M’Poko à Bangui.
Depuis décembre 2013, le rythme opérationnel du PCIAT cadence, dès le premier point de situation du matin jusqu’au point de situation tard dans la nuit, la conduite et la planification des opérations, sous l’autorité du général Soriano, commandant la force Sangaris. Le PCIAT est actuellement armé par l’état-major de la 2e brigade blindée (2eBB) d’Illkirch-Graffenstaden.
Environ 2000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 5800 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA, ainsi que son déploiement opérationnel
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http://rpdefense.over-blog.com/2014/05/ ... pciat.html

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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par AAF 2020 »

Sangaris : reconnaissance d’axe avec « de Boissieu »
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Le 7 Juin 2014, une section du 3erégiment parachutiste d’infanterie de marine (3eRPIMa) du groupement tactique interarmes (GTIA) « de Boissieu » s’est engagée en reconnaissance d’axe depuis la base opérationnelle avancée (BOA) de Bouar vers la localité de Dongé, à une dizaine de kilomètres au sud.
Le GTIA « de Boissieu » est rapidement tombé sur une barrière tenue par des hommes armés. Ces derniers ont pris la fuite à l’arrivée des soldats de la force Sangaris. Les hommes du GTIA « de Boissieu » ont saisi des fusils et des armes blanches et ont démonté les check-points. Poursuivant leur progression vers Bessan, situé 20km plus loin, ils en ont démonté d’autres sans rencontrer de résistance.
L’accueil de la population a favorisé l’action de la force et les entretiens avec les différentes autorités locales ont permis au chef de section d’avoir une vision claire de sa zone d’action. Ce dernier a expliqué aux chefs de village la raison de la présence de la force Sangaris et l’intérêt de l’application des mesures de confiance. Les villageois ont été rassurés et les points de contrôle mis en place ont été favorablement perçus.
Les « paras » du 3eRPIMa ont rétabli la libre circulation des personnes et des biens ainsi que le retour à la normalité. En fin de journée, les conditions météorologiques devenant difficiles, la section s’est réarticulée et a repris sa progression vers Bouar, tout en restant vigilante.
Environ 2000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 5800 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA, ainsi que son déploiement opérationnel.
http://rpdefense.over-blog.com/2014/06/ ... ssieu.html

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Re: Tensions et Rébellion en Centrafrique

Message par AAF 2020 »

Du renfort en RCA

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Un DRAC mis en œuvre par une BRB lors d'un exercice

"La situation est calme" selon l’État Major des Armées (EMA). Un constat étonnant alors l'armée française déploie de nouveaux matériels en Centrafrique, preuve que le théâtre est loin d'être pacifié. Comme Air & Cosmos l'a déjà annoncé, l'EMA a confirmé que deux Tigre HAD rejoindront d'ici quelques jours l'opération Sangaris (relire ici notre article). Deux Tigre prendront la place de deux Gazelle. Le standard Appui Destruction (HAD) met en œuvre des missiles antichar Hellfire. Combiné, au sol, au déploiement de la version la plus aboutie du vénérable VAB (Véhicule de l'avant blindé) l'Ultima, ce déploiement de forces laisse à penser que la menace de type roquette RPG est bien réelle.
Le DRAC déjà sur place
L'EMA a par ailleurs annoncé que des système DRAC (Drone de Reconnaissance au Contact) conçu par Airbus, opéraient déjà depuis Damara, proche de Bangui. Peu de détails ont été communiqués, si ce n'est leurs missions: Surveillance, renseignement et appui des troupes au sol. Drone à propulsion électrique d'un poids de 8 kg, il est lancé à la main ou catapulté et permet des reconnaissances à courte distance pour les unités de contact. Le DRAC est mis en œuvre dans l'armée de terre par les BRB (Batterie de Renseignement de brigade). Ces unités très particulières font parties de la Brigade de Renseignement et mettent également en oeuvre des moyens de guerre électronique (brouillage, interception, écoute...). A priori, une batterie a donc été déployée, avec ses 3 DRAC et l'ensemble de ses moyens. Ces unités très particulières et discrète sont probablement accompagnées de détachement de renseignement humain. Des déploiements qui laissent présager que l'opération Sangaris pourrait se durcir, ou tout au moins s'inscrire dans la durée...
http://www.air-cosmos.com/2014/11/13/26 ... ort-en-rca
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