Tensions et Rebellions au Sud Soudan

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AAF 2020
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Re: Conflit Soudanais

Message par AAF 2020 »

Soudan du Sud: entre 400 et 500 morts dans les violences, selon l'ONU

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Entre 400 et 500 cadavres ont été transportés dans des hôpitaux de Juba, la capitale du Soudan du Sud, à la suite des combats opposant des factions rivales de l'armée, a affirmé mardi un responsable de l'ONU.
Le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'ONU Hervé Ladsous a ajouté devant le Conseil de sécurité que 800 autres personnes avaient été blessées dans ces affrontements entre les forces fidèles au président sud-soudanais Salva Kiir et celles d'un de ses opposants, selon des diplomates qui étaient présents lors de la réunion.
http://www.elwatan.com/une/soudan-du-su ... 99_108.php
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scorpion-rouge35
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Re: Conflit Soudanais

Message par scorpion-rouge35 »

typiquement africain ! apres de longues années de lutte pour l'indépendance ils se mettent a s'entre tuer pour le pouvoir !
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opmega
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Re: Conflit Soudanais

Message par opmega »

En fait, le Soudan du Sud n'est qu'un avatar de la lutte pour les réserves d'hydrocarbures et le ventre mou de l'Egypte et de Khartoum, dans lequel s'est engouffré les israéliens et d'autres encore....S'ils pensent ces nouveaux soudanais du nord à leur pétrole ils rêvent !

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Re: Conflit Soudanais

Message par AAF 2020 »

Soudan du Sud: des avions militaires US attaqués par des rebelles

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Des rebelles sud-soudanais ont ouvert le feu contre des avions militaires américains, blessant trois soldats, a annoncé samedi l'agence Associated Press.
Selon la chaîne de télévision BBC, cet incident a été signalé par les autorités de l'Ouganda qui a accueilli un avion américain chargé d'évaluer les blessés. D'après Associated Press, l'un des soldats est dans un état critique.
Des affrontements armés ont éclaté dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier dans la capitale sud-soudanaise, Djouba. Le bilan des violences s'élève pour l'heure à 500 morts.
Les combats opposent des militaires appartenant à différentes tribus. Le président du pays Salva Kiir a évoqué mercredi une tentative de coup d'Etat.
Le président Barack Obama a donné l'ordre d'envoyer à Djouba un groupe de 45 commandos chargés de protéger la sécurité des missions diplomatiques et des citoyens américains. Le président a également appelé les belligérants à mettre un terme au conflit interethnique qui risque, selon lui, de dégénérer en guerre civile.
http://fr.ria.ru/world/20131221/200078670.html

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Re: Conflit Soudanais

Message par AAF 2020 »

Soudan du Sud: le conflit a fait plus de 1.000 morts (ONU)

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Le conflit qui secoue depuis dix jours le Soudan du Sud a déjà fait plus de 1.000 morts, a annoncé jeudi Hilde Johnson, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour cette région.
"Un millier de personnes et même plus ont été tuées. Nous sommes, dans l'ensemble, d'accord avec les chiffres citées par la Mission [des Nations unies au Soudan du Sud, ndlr]", a-t-elle déclaré. Le coordinateur humanitaire de l'ONU sur le Soudan du Sud avait auparavant indiqué aux journalistes que les victimes du conflit se comptaient par milliers.
Des affrontements au Soudan du Sud ont éclaté dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier dans la capitale du pays, Djouba. Le président Salva Kiir a alors évoqué une tentative de coup d'Etat et accusé l'ancien vice-président Riek Machar d'être à l'origine de la rébellion.
Commandés par Machar, les rebelles se sont emparés de plusieurs villes situées dans des régions riches en pétrole. Le 20 décembre, l'ambassadeur sud-soudanais en Russie, Shol Deng Alak, a fait savoir lors d'une conférence de presse à RIA Novosti que le conflit était une tentative de coup d'Etat et non une confrontation entre les tribus Nuer et Dinka.
Le 24 décembre, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution prévoyant une augmentation du contingent de paix au Soudan du Sud. Ses effectifs seront désormais portés de 7.000 à 12.500 personnes grâce au transfert de "casques bleus" déployés dans d'autres pays.
http://fr.ria.ru/world/20131226/200120179.html
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scorpion-rouge35
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Re: Tensions et Rebellions au Sud Soudan

Message par scorpion-rouge35 »

ils ont fait leurs indépendance pour mieux s'entre tuer :evil:
Le président sud-soudanais se dit prêt à un cessez-le-feu "immédiat"

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Dernière modification : 27/12/2013
Selon un communiqué publié par les médiateurs d'Afrique de l'Est, le président sud-soudanais, Salva Kiir, s'est engagé à proclamer un cessez-le-feu avec les rebelles. Le document exhorte leur chef de file, Riek Machar, à prendre le même engagement.

Réunis vendredi à Nairobi, au Kenya, les médiateurs d’Afrique de l’Est ont annoncé, dans un communiqué, que le président sud-soudanais Salva Kiir était prêt à proclamer un cessez-le-feu avec les rebelles. Le document exhorte Riek Machar, le chef de la rébellion, à prendre le même engagement.

Depuis plusieurs jours, la communauté internationale tente d’obtenir une médiation entre les camps du président Salva Kiir et celui de l’ex-vice président Riek Machar, dont les partisans respectifs sont engagés dans un conflit meurtrier.

Les dirigeants de l'Autorité intergouvernementale sur le développement (Igad), organisation de pays de la Corne de l'Afrique et d'Afrique de l'Est, ont enjoint les deux rivaux à dialoguer et à cesser les hostilités d'ici au 31 décembre.

Le ministre éthiopien des Affaires étrangères Tedros Adhamon a "salué l'engagement du gouvernement de la République du Soudan du Sud à un cessez-le-feu immédiat et [les médiateurs] appellent le Dr. Riek Machar et les autres parties à prendre des engagements similaires".

Par ailleurs, le porte-parole de la présidence Ateny Wek Ateny a déclaré à Reuters que les autorités sud-soudanaises avaient décidé de libérer deux des onze prisonniers accuses d’avoir fomenté un coup d’État sous l'égide de Riek Machar.

Il a précisé que l’ancien ministre des Finances Kosti Manibe et l’ancien secrétaire général du SPLM (parti au pouvoir au Soudan du Sud) restaient pour le moment incarcérés.

L'Igad semble accréditer la thèse du putsch

Le Soudan du Sud est frappé depuis le 15 décembre par d'intenses combats qui menacent de dégénérer en guerre civile. Au coeur de ce conflit, une rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice président, limogé en juillet.

Le premier accuse le second de tentative de coup d'État. Riek Machar nie et reproche à Salva Kiir de simplement chercher à éliminer ses rivaux. Les forces rebelles ont cependant pris en quelques jours le contrôle de capitales régionales clés comme Bentiu, dans l'Etat pétrolier d'Unité, et Bor, dans celui du Jonglei, reprise par l'armée mardi.

Vendredi, l'Igad a semblé accréditer la version du président Kiir, condamnant la tentative de prise de pouvoir par la force de Riek Machar.

Dans la soirée, les Nations unies ont annoncé l'arrivée de 72 policiers venus de RD Congo pour renforcer les troupes de Casques bleus de la Minuss. Mardi, le Conseil de sécurité de l'ONU avait autorisé l’envoi de près de 6 000 militaires supplémentaires pour protéger les civils.

Avec AFP et Reuters

http://www.france24.com/fr/20131227-sud ... -immediat/
en même temps voyant le clown de président qui se prend pour un cowboy il ne faut pas trop s'étonnait que la situation dégénère ..
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feeback
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Re: Tensions et Rebellions au Sud Soudan

Message par feeback »

Conflict in South Sudan: Dispatch One


Conflict in South Sudan: Dispatch Two


BBC team ambushed in South Sudan
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mig 29/32
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Re: Tensions et Rebellions au Sud Soudan

Message par mig 29/32 »

c'est quoi cette armée en débâcle ? :evil: :evil: :evil:

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Re: Tensions et Rebellions au Sud Soudan

Message par AAF 2020 »

Soudan du Sud: poursuite de combats dans le Haut-Nil et l'Unité
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La mission de l'ONU au Sud Soudan (Minuss) a signalé la poursuite lundi de combats dans les Etats d'Unité et du Haut-Nil (nord) malgré l'accord de cessez-le-feu intervenu entre gouvernement et rebelles.
"La mission a reçu des informations sur des violences sporadiques dans certaines parties" de ces deux Etats, a indiqué le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq. "La situation reste précaire dans le pays", a-t-il ajouté.
Il a appelé les deux camps à "appliquer pleinement et immédiatement" leur accord de cessez-le-feu et à mettre en place des "mécanismes solides" de supervision des deux côtés. Il a souligné que la Minuss n'était pas chargée de cette supervision du cessez-le-feu.
Les huit camps de l'ONU dans le pays abritent désormais 76.000 personnes qui ont fui les combats, dont 36.000 à Juba, la capitale, et 27.000 à Malakal (Haut-Nil).
Les deux camps s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu signé jeudi soir à Addis Abeba, après trois semaines de laborieuses négociations. L'armée sud-soudanaise a fait état lundi "d'attaques d'envergure contre ses positions dimanche", dans le Haut-Nil et l'Etat de Jonglei (est), le plus vaste du pays.
Dimanche un porte-parole du camp adverse avait accusé le gouvernement d'avoir attaqué ses troupes dans ces deux mêmes Etats, où se sont déroulés certains des plus intenses combats depuis le début du conflit à la mi-décembre.
La poursuite des affrontements coïncide avec une visite de la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos. Celle-ci a rencontré lundi à Juba la représentante spéciale de l'ONU dans le pays, Hilde Johnson, et des responsables d'organisations humanitaires. Elle doit se rendre mardi dans l'Etat du Haut-Nil avant de donner mercredi une conférence de presse à Juba, a précisé Farhan Haq.
La visite de trois jours de Mme Amos est destinée, selon l'ONU, à attirer l'attention internationale sur le pays, où les combats entre l'armée gouvernementale fidèle au président Salva Kiir et les troupes fidèles à son ancien vice-président Riek Machar ont fait des milliers de morts depuis mi-décembre et chassé plus de 700.000 personnes de chez elles.
http://www.elwatan.com/depeches/soudan- ... 75_167.php
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scorpion-rouge35
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Re: Tensions et Rebellions au Sud Soudan

Message par scorpion-rouge35 »

ah maintenant c'est la guerre entre le sud soudan du sud contre le sud soudan du nord ? ..
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Re: Tensions et Rebellions au Sud Soudan

Message par AAF 2020 »

Au Soudan du Sud, l'humanitaire sous le feu
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Attaquée tant par l'armée gouvernementale restée fidèle au président Salva Kiir que par les rebelles liés à Riek Machar, son ex-vice président, l'ONG française Médecins sans frontières (MSF) a publié un rapport, mardi 1er juillet, dans lequel elle dénonce les attaques contre ses hôpitaux, ses personnels ainsi que les patients dont elle a pris la charge.
Depuis le 15 décembre 2013, la rivalité politique entre le président sud-soudanais Salva Kiir et son ex-vice président, Riek Machar, a plongé le Soudan du Sud dans une terrible guerre civile. Cette lutte pour le pouvoir a tourné au conflit ethnique entre Dinkas, l'ethnie du président Kiir, et les Nuers, dont est issu Riek Machar.
Des massacres ont été commis de part et d'autre et ont entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes, malgré un accord, le 10 juin, qui donne deux mois aux belligérants pour mettre en place un nouveau gouvernement.
DES PATIENS ACHEVÉS DANS LEUR LIT
La catastrophe humanitaire en cours se double d'un ciblage sans précédent des structures humanitaires et médicales, exception faite du conflit syrien. Déjà, en 2011 et 2012, des centres de santé de MSF avaient été saccagés, notamment à Pieri et Lekwongole, dans l'Etat du Jonglei (est du pays). Désormais, MSF rapporte plusieurs incidents, dont celui intervenu à Leer, dans le sud de la province d'Unity. Début 2014, l'hôpital de l'ONG a été ravagé en même temps qu'une bonne partie de la ville, selon des témoins. En mai, les habitants revenant peu à peu, MSF s'est de nouveau installé dans la ville, mais sans les moyens nécessaires.
« Du fait de la crise, nous avons perdu la trace de nombreux patients. Certains sont sans doute morts, faute d'avoir pu poursuivre leur traitement », déplore Muhammed Shoaib, un médecin de MSF, dans le rapport publié par l'organisation. « Maintenant que nous sommes de retour, nous ne pouvons proposer que des services très limités. Ainsi, aucune intervention chirurgicale n'est pour l'instant envisageable dans tout le sud de l'Etat d'Unité », prévient-il.
Cette politique de destruction est allée jusqu'à violer l'enceinte des centres de soins tenus par les ONG pour y achever des blessés. Au début des heurts, en décembre 2013, 14 patients auraient été tués à l'intérieur même de l'hôpital de Bor, dans l'Etat de Jonglei. « On a tiré sur des patients dans leur lit. Du personnel humanitaire et médical a été tué, tandis qu'hôpitaux, ambulances et équipements médicaux ont été brûlés, pillés sinon détruits », explique MSF. Les employés des ONG sont aussi victimes de pressions de la part des autorités, et de groupes armés, affiliés au président Salva Kiir ou à son opposant Riek Machar. MSF, dans son rapport, dénonce aussi le vol ou la destruction de matériel médical et de denrées. En mai, la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) avait accusé les deux camps de « crimes contre l'humanité », notamment de viols systématiques de femmes appartenant à un groupe ethnique qualifié d'« ennemi
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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2 ... _3212.html

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Re: Tensions et Rebellions au Sud Soudan

Message par AAF 2020 »

COMMENCÉE IL Y A UN AN : La guerre civile ravage le Soudan du Sud

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Il y a un an, Kan Gueh Kan trouvait refuge sur la base de l'ONU de Juba, en proie aux combats. Un an plus tard, comme des dizaines de milliers d'autres, il n'ose toujours pas sortir, alors que la guerre civile ravage son jeune pays.
Ce jour-là, ses deux oncles venaient d'être assassinés devant lui. «J'ai couru pour sauver ma vie», raconte Kan. Le 15 décembre 2013, des combats ont éclaté à Juba, au sein de l'armée sud-soudanaise, minée par les antagonismes politico-ethniques, sur fond de rivalité au sein du régime entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, respectivement Dinka et Nuer, les deux principaux peuples de la nation indépendante depuis le 9 juillet 2011 seulement. Les jours suivants, les meurtres de Nuer par des unités dinka à Juba ont accompagné tirs et explosions, poussant de plus en plus de gens vers la base de l'ONU de la capitale. Parallèlement les combats ont essaimé rapidement dans d'autres régions du pays, là aussi accompagnés de massacres et d'atrocités sur des fondements ethniques de la part des deux camps. A la différence du reste du pays, Juba a retrouvé son calme en quelques jours. Mais plus de 30.000 personnes terrifiées continuent, malgré les conditions très difficiles, de vivre derrière les barbelés protecteurs des deux bases de l'ONU, dans des camps de fortune de tentes et de bâches en plastique. Et près de 70.000 personnes supplémentaires s'entassent dans les autres camps de l'ONU du pays. «Comment sortir, alors qu'il n'y pas la paix?», interroge Veronica Henry, la cinquantaine, sur la base de l'ONU à Juba. «Cela fait un an que nous sommes là, mais nous sommes en vie», souligne de son côté Thong Gai, assis un peu plus loin. Aucun bilan humain du conflit n'est disponible, mais l'International Crisis Group estime qu'au moins 50 000 personnes ont été tuées et certains diplomates évoquent le double. Près de deux millions de personnes au total ont été chassées de chez elles par les combats et les massacres contre les civils. La moitié des 12 millions d'habitants ont besoin d'aide humanitaire et plus de 900.000 enfants souffrent de malnutrition selon l'ONU. «C'est dur de vivre ici, mais il n'y a rien qu'on puisse faire (...) il nous faut juste être patient et la paix reviendra un jour», espère Thong Gai. Pourtant, la paix semble loin et les cessez-le-feu signés à plusieurs reprises depuis un an sont tous restés lettre morte. Et même si Veronica Henry «supplie la communauté internationale» de faire «pression sur le gouvernement et l'opposition», les menaces internationales de sanctions adressées à plusieurs reprises aux belligérants, ont jusqu'ici eu peu d'effet. Vendredi, le président américain Barack Obama a de nouveau appelé les leaders du pays à mettre fin au «cycle de la violence» et à «engager un processus de réconciliation». «Nous avons lutté tellement longtemps pour ce pays», souligne amèrement Veronica Henry. L'euphorie de juillet 2011, quand les Sud-soudanais unis célébraient la liberté et la paix après l'un des plus longs conflit d'Afrique (1983-2005) contre le régime de Khartoum, s'est évanouie à mesure que le pays s'enfonçait à nouveau dans un déchaînement de violence indescriptible. Et il est peut-être déjà trop tard, selon des analystes. Même si MM.Kiir et Machar s'entendent sur un accord de paix, leurs forces respectives se sont scindés en une vingtaine de groupes et milices, dont une partie échappent désormais à leur contrôle. Les agences d'aide évoquent une situation désespérée. Le responsable de l'ONG Oxfam au Soudan du Sud rappelle que des millions de Sud-soudanais «souffrent de la faim du fait d'une situation engendrée par l'homme». La famine qui menace depuis plusieurs mois a jusqu'ici été évitée, grâce notamment à des parachutages massifs de vivres, mais «nous bataillerons à nouveau contre le temps et contre la famine début 2015», a averti le chef de l'aide humanitaire de l'ONU dans le pays, Tony Lanzer. «La situation reste grave aujourd'hui, mais cela pourrait bien être encore pire». Pour Skye Wheeler, de Human Rights Watch, «il faut craindre de continuer à voir un dangereux fossé, réellement effrayant entre les deux principaux groupes ethniques» du pays.
http://www.lexpressiondz.com/internatio ... u-sud.html
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Chifboubara
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Re: Tensions et Rebellions au Sud Soudan

Message par Chifboubara »

Actualité International
Soudan du Sud : les violences continuent, la population fuit Juba
Des milliers d'habitants tentent de partir de la capitale où des violences ont éclaté en fin de semaine. Rebelles et forces du régime s'affrontent.
SOURCE AFP
Publié le 11/07/2016 à 06:59 | Le Point.fr

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Des soldats du Soudan du Sud dans un camp proche de la capitale Juba. Des soldats du Soudan du Sud dans un camp proche de la capitale Juba. © AFP/ Anna Ringle-Brändl

Après plusieurs nuits d'affrontements, les habitants de Juba ne se sentent plus en sécurité et des milliers d'entre eux ont pris la route pour fuir la capitale sud-soudanaise ce dimanche. Les combats intenses opposent les forces régulières et les ex-rebelles, les deux camps s'accusant mutuellement d'être responsables de ces nouvelles violences. Ces affrontements, qui ont fait au moins 150 morts depuis deux jours, mettent en péril un fragile accord de paix signé l'année dernière dans le plus jeune État du monde, qui fêtait samedi ses cinq ans d'indépendance.
Le Soudan du Sud est déchiré depuis décembre 2013 par un conflit féroce qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et près de trois millions de déplacés. Dimanche, l'ONU a fait état de tirs de mortier, de lance-grenades et d'« armes d'assaut lourdes » à Juba. La présence d'hélicoptères de combat et de chars a également été signalée. Des milliers d'habitants de la capitale se terraient chez eux ou fuyaient leurs maisons, selon des témoins.
Inquiétudes

« La situation s'est considérablement détériorée à Juba », a averti l'ambassade des États-Unis, invitant les Américains à rester chez eux. « De violents combats sont en cours entre forces gouvernementales et de l'opposition, aux environs notamment de l'aéroport, des sites de la Minuss (la mission de l'ONU), (dans le quartier de) Jebel et dans différentes zones de Juba », a-t-elle ajouté sur sa page Facebook. Aucun bilan n'était disponible.
Les affrontements ont débuté jeudi à Juba par un accrochage, qui a fait cinq morts, entre des soldats loyaux au président Salva Kiir et des gardes du corps de l'ex-chef rebelle et actuel vice-président Riek Machar. Cet accrochage a été suivi de nouveaux combats vendredi, où plus de 150 personnes - en majorité des soldats des deux parties - ont été tuées, selon les ex-rebelles.
Deux leaders

Dans le cadre d'un fragile accord de paix et de partage du pouvoir signé en août 2015, Machar est revenu, avec un fort contingent d'hommes armés, en avril à Juba, où il a été réinstallé vice-président et a formé avec Salva Kiir un gouvernement d'union nationale. Dimanche, des combats intenses ont repris dans la partie ouest de Juba, où les troupes des deux parties disposent de bases au pied des montagnes de Jebel Kujur, et près d'un camp de l'ONU.
Ils se sont ensuite étendus à d'autres zones de la capitale au fil de la journée, notamment dans le quartier de Gudele - réputé pour être une poudrière et où Riek Machar a installé son quartier général - et le quartier central de Tongping, près de l'aéroport international.
Versions opposées

La compagnie aérienne Kenya Airways a suspendu tous ses vols à destination de Juba. Dimanche après-midi, le ministre sud-soudanais de l'Information Michael Makuei a accusé les ex-rebelles d'être responsables de ces affrontements. Selon lui, le président Kiir « devrait déclarer et imposer à ses troupes un cessez-le-feu unilatéral » dans la journée. « Nous espérons que le premier vice-président, Riek Machar, fera de même », a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt, un porte-parole de Machar avait rejeté la responsabilité des derniers affrontements sur les soldats gouvernementaux. « Nos forces ont été attaquées sur la base de Jebel », avait accusé James Gatdet Dak, affirmant que l'assaut avait été repoussé et que des hélicoptères de combat et des tanks avaient été utilisés pour bombarder la base.
Réactions internationales

Les pays de la région, dont le Kenya et le Soudan, ont appelé à mettre fin aux combats et envisagent de tenir un sommet en urgence lundi à Nairobi. À New York, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté les dirigeants sud-soudanais à faire cesser ces combats « inacceptables ». Le Conseil de sécurité de l'ONU devait tenir des consultations à huis clos dimanche soir.
À Juba, des habitants se sont réfugiés dans un camp de l'ONU, à proximité duquel les combats ont éclaté, et qui abrite déjà 28 000 déplacés. Selon des travailleurs humanitaires, des tirs ont touché l'intérieur du camp, blessant plusieurs civils. Des civils se sont également dirigés vers une autre base de l'ONU proche de l'aéroport.
Hors de la capitale, dans plusieurs régions du pays, les violences se poursuivent depuis des mois malgré l'accord de paix, le conflit politique initial se compliquant d'hostilités entre ethnies et de luttes au niveau local.
Source : http://www.lepoint.fr/monde/soudan-du-s ... 2-[Echobox]
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