Séparatisme et Tensions Tribales en Libye

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motu
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par motu »

Si on considere qu'ils sont passés au dessus de Gibraltar pour longer nos côtes d'ouest en Est ,je me demande s'ils ont pût être détectés et suivi par nos radars civils et militaires ?
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Alpha.19
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par Alpha.19 »

http://www.military.com/daily-news/2017 ... tagon.html
Une demonstration de force pour la russie et la chine qui y as couter 11$ million pour une mort de 100 combattants de isis

Madjid-wahran
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par Madjid-wahran »

Algérie-Russie : la nouvelle alliance qui pourrait changer la donne en Libye ?

La crise libyenne pourrait prendre une nouvelle tournure : la Russie envisagerait de soutenir le général Haftar, rival du gouvernement pro-occidental. Pour le chercheur Ahmed Rouadjia, afin d'assurer sa sécurité, l'Algérie pourrait y être favorable.

RT France : En décembre, le général Khalifa Haftar, chef de l'autoproclamée Armée nationale libyenne et allié du parlement de Tobrouk - rival du Gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par l'ONU - rencontrait le Premier ministre algérien pour discuter d'une coopération militaire contre les djihadistes. Une visite similaire avait eu lieu à Moscou. Il y a aujourd'hui des rumeurs d'un plan entre l'Algérie, le général Haftar et la Russie sur la question libyenne. Peuvent-elles être fondées ?

Ahmed Rouadjia (A. R.) : Je pense que oui. L'Algérie a tout intérêt à ce que la stabilité règne sur ses frontières. Le pays se considère comme une puissance qui constitue un tampon entre l'Europe et l'Afrique. Elle a donc intérêt à assurer elle-même sa sécurité à sa frontière sud. Elle a de grandes craintes face à la menace islamique des groupes comme Daesh à ses frontières, mais également des craintes sur une possible déstabilisation politique chez ses voisins africains qui pourrait avoir des répercussions très graves sur son sol. L'Algérie ne pourrait donc que soutenir un plan russe sur la situation libyenne afin d'assurer sa propre sécurité. Mais je crois que les Russes auront bien plus besoin du soutien algérien en Libye que l'inverse.

RT France : Pourquoi pensez-vous que la Russie aurait plus d'intérêts dans cette coopération en Libye que l'Algérie ?

A. R. : Il y a des intérêts historiques qui remontent de l'époque de la guerre froide entre les deux pays. Depuis, les relations entre l'Algérie et la Russie sont restées plutôt bonnes. Malgré les frictions au niveau international, la position d'Alger envers Moscou ne change pas. Il y a une coopération militaire de longue date. Les deux pays se connaissent bien. L'Algérie n'a pas de passé conflictuel ou passionnel avec la Russie. C'est donc un ami de poids et de long-terme dans la région pour la Russie.

L'Algérie choisira toujours la position qui profitera à sa propre sécurité. En cas de conflit diplomatique, elle voudra trouver la position médiane
RT France : Le général Haftar est-il vu en Algérie comme un acteur primordial pour régler la crise libyenne au détriment du GNA ?

A. R. : C'est très difficile à dire car traditionnellement l'Algérie n'interfère pas tellement dans la politique de ses voisins. C'est seulement lorsqu'elle est directement sollicitée qu'elle prend des décisions. Mais ses décisions sont toujours prises en fonction des intérêts du pays. Dans tous les cas, l'Algérie n'a pas intérêt à une déstabilisation de la région. Elle choisira le camp de celui qui pourra au mieux amener une pacification.

RT France : Dans le cas d'un conflit entre la communauté internationale qui soutient le GNA et la Russie du côté du général Haftar, quelle position prendrait l'Algérie à votre avis ? Soutiendrait-elle Moscou aux risques de s'attirer les foudres des pays occidentaux ?

A. R. : Aux vues de la mentalité des politiques algériens, je pense qu'ils chercheront un compromis sans se retrouver inféodé à l'un ou l'autre camp. L'Algérie choisira toujours la position qui profitera à sa propre sécurité. En cas de conflit diplomatique, elle voudra trouver la position médiane. Le pays ne cherchera pas à pencher pour un des deux camps, elle choisira sa position à elle. Il faut comprendre que pour régler la situation libyenne, l'Algérie est un acteur incontournable du fait de sa grande connaissance de la région et des tribus locales. Sans oublier sa puissance militaire qui peut servir à combattre les groupes terroristes. Mais c'est aussi un pays où le sentiment national est très fort. La population est assez homogène. Les Algériens, dans leur écrasante majorité, sont très attachés à l'Etat-nation. Son nationalisme a été construit en réaction à la France. Il y a donc un certain jacobinisme qui fait que le pays ira toujours à son avantage, à sa sécurité et à son unité nationale avant les intérêts diplomatiques.
https://francais.rt.com/opinions/32972- ... onne-libye
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geronimo
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par geronimo »

Libye : Le maréchal Haftar loue le soutien militaire que lui fournit la France
Avant décembre 2015, le choix était simple. Étant donné que le gouvernement de Baïda était issu d’un Parlement élu en juin 2014 et replié à Tobrouk, il était tout naturel le reconnaître face à celui qui, soutenu le Congrés général national (CGN, l’ancien Parlement), dominé par les islamistes, s’était maintenu à Tripoli.

Puis, sous l’égide des Nations unies, les deux parties rivales ont trouvé un accord pour former un gouvernement d’union nationale (GAN), dirigé par Fayez al-Sarraj. Et là, les choses sont devenues plus compliquées car le Parlement installé à Tobrouk a jusqu’à présent refusé de le reconnaître, en raison notamment de l’avenir qu’il réserve au maréchal Khalifa Haftar, le commandement de l’Armée nationale libyenne (ANL).

En savoir plus sur http://www.opex360.com/2017/02/06/libye ... CUvODoP.99
:algerie01: :algerie01: :algerie01:

guidher
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par guidher »

Washington bloque la nomination de Salam Fayyad comme émissaire de l’ONU en Libye
Les Etats-Unis ont bloqué vendredi à l'ONU la nomination de l'ancien Premier ministre palestinien Salam Fayyad comme émissaire des Nations unies en Libye, selon des diplomates.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait informé cette semaine le Conseil de sécurité de son intention de nommer M. Fayyad à la tête d'une mission en Libye pour aider à la reprise des discussions sur un accord politique chancelant. "Les Etats-Unis ne reconnaissent pas actuellement un Etat palestinien ou ne soutiennent pas le signal que cette nomination enverrait aux Nations unies. Cependant nous encourageons les deux parties à unir leurs efforts directement pour trouver une solution", a indiqué l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley dans un communiqué, en exprimant sa "déception" à propos de cette nomination.

"A l'avenir les Etats-Unis agiront, et ne feront pas que parler, pour soutenir leurs alliés", a conclu la représentante des Etats-Unis, un des cinq membres permanents du Conseil et qui dispose à ce titre d'un droit de veto. Le chef de l'ONU avait donné au Conseil de sécurité jusqu'à vendredi soir pour étudier sa proposition.

M. Fayyad, 64 ans, a été Premier ministre de l'Autorité palestinienne de 2007 à 2013 et a aussi été ministre des Finances à deux reprises. Il devait remplacer l'Allemand Martin Kobler, qui était l'émissaire de l'ONU en Libye depuis novembre 2015.

Il s'agissait de la première nomination majeure d'un émissaire dans une zone de conflit par M. Guterres depuis son arrivée à la tête de l'ONU début janvier. Après son élection mais avant son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump avait critiqué une résolution de l'ONU adoptée en décembre - à la faveur d'une abstention des Etats-Unis - qui réclamait la fin des colonies israéliennes
http://www.elwatan.com/international/wa ... 99_112.php
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dil@w
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par dil@w »

guidher a écrit :
Retour sur la mission des B-2 en Libye
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Le 18 janvier 2017, deux bombardiers furtifs B-2 de l'US Air Force ont frappé des camps de Daesh situés en Libye. Selon l'USAF, les appareils furtifs ont largué des bombes de 227 kg contre des camps d'entrainement depuis lesquels le groupe terroriste préparait des attaques en Afrique du Nord et en Europe. Le département de la défense américain, a annoncé la mort de 80 combattants de Daesh durant cette attaque.
Les B-2 ont décollé de la base aérienne de Whiteman dans le Missouri pour une mission qui a duré plus de 30 heures. Ce raid n'aurait pas été possible sans le concours de 15 ravitailleurs en vol KC-10 et KC-135 venus de cinq bases situées sur trois différents continents. Des chiffres qui rappellent les capacités stratégiques de l'US Air Force. Le département de la défense américain a d'ailleurs annoncé que ce raid démontre la capacité des Etats-Unis à conduire des attaques de précision à longue distance. C'est surement l'une des raisons pour lesquels des B-2 ont été employés contre des infrastructures qui ne demandaient pas à priori l'emploi de bombardiers furtifs.

Pour mener ce type de missions longue distance il faut certes des bombardiers à long rayon d'action mais aussi un grand nombre de ravitailleurs et d'implantations situées partout à travers le monde. La coordination de l'opération a été réalisée par la 18eme Air Force et le 618eme Centre d'Opération de la base de Scott. L'organisation des moyens est bien sûr essentielle afin d'assurer que chaque ravitailleur soit au rendez vous avec les bombardiers.
http://www.air-cosmos.com/retour-sur-la ... ibye-88991
motu a écrit :Cela s'apparente à tuer une mouche avec un marteau ; les USA utilisent des moyens disproportionnés pour des raisons politiques ou simplement pour donner du temps de vol et de l'entrainement aux équipages des unités impliquées dans ces raids ,car comment expliquer cette mission quand les drones stationnés en Sicile ou les F18 de la sixième flotte croisant en méditerranée peuvent accomplir cette mission en toute sécurité pour un coût cent fois moindre et beaucoup plus rapidement ,es-ce un dernier message de l'administration Obama vers Poutine aussi inutile que couteux ? .....
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Bon c'est des GBU pas des Hellfires mais bon :)
J'arrive un peu après la tempête, mais je rejoins tous les messages précédents, c'est une opération destinée aux russes et chinois, ainsi que pour éprouver les capacités et la préparation des différentes unités US impliquées.
J'ajoute que je ne crois pas qu'ils soient passés par le trajet imaginé par Madjid-wahran, il ne faut pas voir la terre comme une carte plate, mais comme une sphère, du coup le chemin le plus court passe par Canada/côtes canadiennes puis le Royaume-Unis, la France, probablement l'Italie puis enfin la Libye. Pareil pour le retour très probablement.
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"It's better to stand and fight. If you run away, you'll only die tired"
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The whole world must learn of our peaceful ways, by FORCE !

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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par guidher »

Crise libyenne : prochain sommet à Alger entre Bouteflika, Beji Caïd Essebsi et Al-Sissi
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L’Algérie, la Tunisie et l’Égypte intensifient leurs efforts pour une solution pacifique à la crise libyenne. Un sommet devrait réunir prochainement les présidents Abdelazi Bouteflika, Beji Caïd Essebsi et Abdelfatah Al-Sissi
Cette rencontre sera consacrée à l’évaluation de la réunion de deux jours, qui a s’est achevée à Tunis, entre les ministres des Affaires étrangères tunisien Khemaies Jihnaoui et égyptien Sahem Choukri ainsi que le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe Abdelkader Messahel. Ces trois responsables ont signé, ce lundi 20 février, la Déclaration de Tunis visant à soutenir le règlement politique inclusif de la crise en Libye, rapporte l’agence APS.

La déclaration de Tunis signée à l’issue de la réunion tripartite à Tunis les 19 et 20 février souligne la nécessité d’associer toutes les parties libyennes en conflit au dialogue, abstraction faite de leurs appartenances politiques. Elle réaffirme le rejet des trois pays de toute intervention militaire ou interférence étrangères pour le règlement de la crise en Libye.

Dans ce document, les ministres se sont entendus pour travailler à la garantie de l’intégrité des institutions de l’État libyen. Il s’agit du Conseil présidentiel, du parlement et du Haut conseil d’État issus de l’accord de Skhirat. Le texte insiste également sur la nécessité de garantir l’unité de l’armée libyenne conformément aux clauses de l’accord politique libyen.

Le texte en question prévoit aussi l’introduction d’amendements et d’améliorations permettant l’application de l’accord de Skhirat (Maroc), selon le site d’information tunisien Directinfo. Un accord contesté par le camp de l’est de la Libye et notamment par le maréchal Khalifa Haftar.

Selon la déclaration, les trois ministres doivent soumettre les résultats de leur réunion de deux jours aux dirigeants des trois pays en prévision du sommet tripartite entre les chefs d’État de l’Algérie, de la Tunisie et de l’Égypte prévu bientôt à Alger pour le règlement de la crise libyenne.

La déclaration ministérielle de Tunis constituera, selon l’APS, « une plateforme pour intensifier et consolider le dialogue entre les parties libyennes dans le cadre d’un calendrier qui sera établi d’un commun accord après concertation avec les parties libyennes concernées et l’ONU qui parraine l’accord politique ».

La signature de cette déclaration intervient quelques jours après la tentative égyptienne de rapprochement entre Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar. Le président du gouvernement de l’accord national devait rencontrer mardi dernier l’homme fort de l’Est libyen. Sauf que ce dernier a refusé de voir Fayez Al Sarradj.

La réunion des ministres des Affaires étrangères des voisins de la Libye s’est déroulée alors qu’en Libye, le convoi de Fayez Al Sarradj a été attaqué en pleine autoroute à l’arme lourde, selon BBC. Deux agents de sécurité ont été blessés dans cette attaque.
http://www.tsa-algerie.com/20170220/cri ... -al-sissi/
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Chifboubara
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par Chifboubara »

Libye: les liaisons dangereuses du général Haftar avec les salafistes
Les dernières mesures prises à l’est de la Libye par les autorités militaires, et qui étaient contestées par la population, mettent en lumière les liaisons existantes entre le maréchal Khalifa Haftar et les salafistes libyens proches de l'Arabie saoudite. Après l'interdiction de voyage pour les femmes non accompagnées d'un homme, l'arrivée d'un cheikh saoudien qui prêche l’islam wahhabite dans toutes les mosquées, l'interdiction des livres… Quelle est la nature du lien entre Haftar et les salafistes ?

Ce sont les intérêts communs qui lient le maréchal Khalifa Haftar et le courant salafiste extrémiste d'aspiration wahhabite saoudienne, au moins depuis 2014. Un fait qui met le maréchal devant ses contradictions, car ce responsable ne manque pas d’occasion pour critiquer les islamistes de tout bord.

Les cheiks de ce mouvement offrent une couverture religieuse à Haftar et lancent des fatwas en sa faveur. Ils appellent à le soutenir dans son combat contre les islamistes extrémistes proches de l'organisation EI. Tel Ansar al-Charia, le conseil de Choura de Benghazi ainsi que les Frères musulmans.

D'ailleurs de nombreux officiers salafistes sont morts sur le front à l'ouest de Benghazi en combattant dans les rangs du maréchal. Ils ont rejoint l’armée qu'il dirige à l'Est et certains sont devenus très proches de lui. Ils lui sont très utiles en matière de renseignements.

En échange, les salafistes ont la main libre pour gérer les mosquées, où ils diffusent largement leur idéologie. Leur influence est aujourd'hui très forte dans l'armée comme partout sur le terrain.

Un de ces officiers, Ashraf el-Mayyar, voulait faire un émirat islamique en Libye avant de rejoindre les forces de Haftar. Il est devenu un homme de confiance du général.
Les dernières décisions des autorités militaires sont prises sous influence de ces salafistes, au risque de faire baisser la popularité du maréchal.

Un décret a été émis le 16 février en Libye qui interdit aux femmes de moins de 60 ans de voyager seules (…), ce geste est censé être un gage aux extrémistes religieux d’obédience wahhabite
Ahmad Ben Chamsi
25-02-2017 - Par Houda Ibrahim
Source : http://www.rfi.fr/afrique/20170224-liby ... ifa-hafter
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samir_reghaia
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par samir_reghaia »

Moscou croit aux armes ? Des barbouzes russes opèrent dans l’est de la Libye

La Russie est devenue un acteur important en Libye qui discute avec Fayyez Al-Sarradj tout en soutenant son rival à l’est le général Khalifa Haftar. Selon des révélations de l’agence Reuters, ce soutien à Haftar va jusqu’à l’envoi de forces militaires «non officielles » sur le terrain. Moscou ne croit pas aux larmes, mais croit aux armes?



Une douzaine d’agences de sécurité privées russes ont envoyé des hommes et opéré sur le terrain jusqu’au mois de février dans la zone orientale de la Libye sous contrôle du général Khalifa Haftar, rapporte dimanche l’agence Reuters qui cite le patron d’une firme qui a engagé ces agences.

Selon cette source, la présence de ces « entrepreneurs militaires » russes est un simple «arrangement commercial ». Mais, ainsi que le relève l’agence Reuters, l’envoi de ces agents militaires non-officiels aurait été impossible sans l’aval de Moscou.

Oleg Krinitsyn, patron de la firme de sécurité privée RSB-group, a indiqué avoir engagé des agences qui ont envoyé des hommes dans l’est de la Libye en 2016 et qu’ils s’en sont retirés en février après avoir accompli leur mission.

Selon lui, la mission a consisté à déminer des infrastructures industrielles près de la ville de Benghazi qui est sous contrôle des forces du général Haftar. Oleg Krinitsyn s’est abstenu de dévoiler qui a engagé sa firme pour fournir cette assistance militaire. Il n’a pas également indiqué si ces actions ont été approuvées par le Gouvernement d’union (GNA) soutenu par l’ONU.

Oleg Krinitsyn a indiqué que sa société ne travaillait pas avec le ministère de la défense russe mais qu’elle «s’entretenait » avec le ministère des affaires étrangères de Russie. Les éléments russes engagés par les agences de sécurité n’ont pas pris pas aux combats, a-t-il assuré, mais ils ont été munis d’armes obtenues en Libye.

Il a souligné cependant que les hommes envoyés sur place étaient prêts à riposter en cas d’attaque «pour se protéger et protéger la vie de nos clients ». « Selon la science militaire, une contre-attaque doit suivre une attaque. Cela signifie que nous devrions détruire l'ennemi.".

Moscou parie sur Haftar

La Russie a reçu a deux reprises en 2016 le général Khalifa Haftar. Début mars, le chef du gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU, Fayyez Sarraj a été reçu à Moscou par Serguei Lavrov. La Russie qui n'a pas opposé son véto à la résolution 1973 du conseil de sécurité en 2011, détournée selon elle pour justifier l'intervention de l'Otan, s'est retrouvée évincée de Libye où elle avait d'importants intérêts économiques.

Tout comme l'Egypte, la Russie parie ouvertement sur le général Haftar engagé dans un combat contre les islamistes et "homme d'ordre" qui plait à Moscou. Théoriquement, la Russie est tenue au respect de l'embargo sur les livraisons d'armes décidé par l'ONU. Des informations récurrentes indiquent que l'Egypte ne respecte pas cet embargo.

L'engagement de Moscou en faveur de Haftar s'est manifesté en mai 2016 par l'impression de 4 milliards de dinars libyens (soit environ 3 milliards de dollars) pour le compte de la banque centrale de Tobrouk, basée à Beidha (est).
http://maghrebemergent.com/actualite/ma ... libye.html
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Chifboubara
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par Chifboubara »

Selon un général américain, les Russes sont « sur le terrain » en LibyePosté dans Afrique, Opérations par Laurent Lagneau Le 25-03-2017

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Depuis l’installation à Tripoli, sous l’égide des Nations unies, d’un gouvernement d’union nationale (GNA) conduit par Fayez al-Sarraj, celui qui, issu du Parlement élu en juin 2014, s’était replié à al-Baïda, dans l’est de la Libye, a perdu la reconnaissance de la communauté internationale dont il pouvait se prévaloir jusqu’alors.

Soutenu par une partie des milices armées originaires de Misrata, le GNA est officiellement le seul interlocuteur reconnu par les Occidentaux. C’est en effet à sa demande que Washington a lancé l’opération Odyssey Lightning afin de fournir un appui aérien à ses troupes, alors engagées dans une offensive visant à chasser la branche libyenne de l’État islamique (EI) de Syrte. En outre, Paris participe actuellement à la formation de la garde présidentielle libyenne, répondant ainsi au souhait exprimé par M. al-Sarraj.

Toutefois, Paris ne fait pas qu’apporter son soutien au GNA puisqu’elle appuie aussi le maréchal Khalifa Haftar, le chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), laquelle dépend du gouvernement d’al-Baïda. Et cela afin de l’aider à chasser les éléments jihadistes de la Cyrénaïque (est de la Libye). Ce soutien a été mis en évidence dans des conditions dramatiques, avec la mort, en juillet 2016, de trois sous-officiers du Service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).

Mais le maréchal Haftar, exilé aux États-Unis jusqu’à la chute du colonel Kadhafi, est soutenu par d’autres pays, comme l’Égypte, les Émirats arabes unis et la Russie. La nature du soutien de Moscou n’est pas seulement fait que de mots et de promesses.

Début mars, le dirigeant d’une société militaire privée russe, RSB Group, a reconnu avoir envoyé des démineurs dans l’est de la Libye. Puis, quelques jours plus tard, il a été rapporté la présence de forces spéciales russes en Égypte, non loin de la frontière libyenne. Cette information a toutefois été officiellement démentie par Le Caire et Moscou.

Seulement, cette activité militaire russe en Libye a été confirmée par le général américain Tom Waldhauser, le chef du commandement militaire pour l’Afrique (US Africom), lors d’un point presse du Pentagone.

« Les Russes ont la volonté d’exercer leur influence à l’intérieur de la Libye. Ils sont sur le terrain », a affirmé le général Waldhauser. « Nous regardons ce qu’ils font avec une grande inquiétude. En plus de leur activité militaire, nous avons vu de récentes activités commerciales, qu’il s’agisse de pétrole ou d’armes », a-t-il ajouté.

Le même général Waldhauser a aussi admis que des militaires – un « petit nombre » – des forces spéciales américaines sont aussi présents en Libye, avec pour mission de surveiller les mouvements de la branche libyenne de l’État islamique. En outre, les États-Unis bénéficient d’une base en Tunisie, d’où ils peuvent décoller leurs drones de surveillance.

« Nous allons maintenir une force qui a la capacité de produire du renseignement, de travailler avec les différents groupes en cas de besoin » afin d' »aider le GNA à attaquer des cibles du groupe État islamique », a expliqué le général Waldhauser.

Cela étant, comme l’influence du GNA est nulle dans une grande partie du pays – son autorité est même contestée à Tripoli même par des groupes armés se réclamant du gouverment de salut national de Khalifa Al-Ghwell, au pouvoir entre 2014 et 2016 – l’action américaine se concentre sur l’ouest de la Libye, où le général Waldhauser a estimé les effectifs de l’EI à un grosse centaine de combattants. « Ils essaient juste de maintenir une présence (…) Ils ne vont pas constituer des groupes importants qui sont des cibles évidentes », a-t-il dit.
Source : http://www.opex360.com/2017/03/25/selon ... -en-libye/
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par guidher »

Des migrants vendus entre 200 et 500 dollars dans des "marchés d'esclaves" en Libye (OIM)
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En Libye, des migrants sont vendus sur de véritables "marchés d'esclaves" a dénoncé un responsable de L'Organisation internationale pour les migrations (OIM). De son côté, le Premier Ministre libyen a déclaré que l’Union Européenne n’a pas apporté son aidé et fait juste des "promesses en l’air".
C’est une déclaration choc faite mardi à Genève par le chef de la mission de l'OIM en Libye, Othman Belbeisi : il y a en Libye de véritables "marchés d'esclaves" où la vente et l’achat des migrants se négocie. "Vous allez au marché, et vous pouvez payer entre 200 et 500 dollars pour avoir un migrant" et l'utiliser pour "vos travaux", a-t-il déclaré.

L’OIM dit avoir recueilli des récits "choquants" de migrants décrivant des "marchés d'esclaves" dans lesquels des centaines d'hommes et de femmes sont vendus sur des places publiques ou dans des garages. Les femmes vendues deviendraient des esclaves sexuelles, selon les témoignages.

"La situation est désastreuse. Nous savons que les migrants qui tombent dans les mains des trafiquants sont confrontés à la malnutrition systématique, aux abus sexuels et même au meurtre", a indiqué le directeur des opérations d'urgence de l'OIM, Mohammed Abdiker, dans le communiqué.

Un migrant sénégalais dont le nom n’est pas cité raconte qu’il a dû payer 320 dollars à un passeur pour arriver en Libye via Agadez, au Niger. Après un périple de deux jours dans le désert dans un véhicule tout terrain, il arrive à Sabha, dans le sud-ouest de Libye. Le chauffeur du véhicule a affirmé qu’il n’avait pas été payé par le passeur et a donc emmené le Sénégalais dans un «marché d'esclaves».
Dans un entretien au journal allemand Bild, le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj a assuré que l’Europe n’a pas apporté l’aide promise pour lutter contre le trafic de migrants à partir de ses côtes. "Malheureusement, l'Europe ne nous a pas aidés. Elle a juste fait des promesses en l'air", a-t-il déclaré en assurant que la Libye avait besoin de plus d’assistance professionnelle pour protéger et contrôler ses côtes (...)
http://www.maghrebemergent.info/actuali ... e-oim.html
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chkil0
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par chkil0 »

cache d arme trouvée par l armee libyenne

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guidher
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par guidher »

Selon The Guardian : les Etats-Unis préparent un plan de partition de la Libye
Selon le quotidien britannique The Guardian, la Maison-Blanche vient de mettre au point un plan de partition de la Libye en trois zones, pour mettre fin au chaos qui règne dans ce pays. L’idée a été exposée par un haut responsable de la Maison-Blanche chargé de la politique étrangère, lors d’une rencontre avec des diplomates européens.

Sebastian Gorka, un des principaux conseillers de Donald Trump, connu pour ses liens passés avec des groupes d’extrême-droite hongroise, a suggéré l’idée de partition de la Libye dans les semaines précédant l’investiture du président américain, affirme un responsable très bien informé dans ce domaine. Une proposition qualifiée de «pire des solutions» pour la Libye par les diplomates européens présents à la réunion informelle avec le conseiller du président américain, toujours selon le journal britannique.

Sebastian Gorka, qui est en lice pour le poste d’Envoyé spécial du président Trump pour la Libye, n’a semble-t-il aucune connaissance de la région et encore moins de la Libye.

Ce plan proposé par le conseiller de Donald Trump chargé des questions internationales inquiète à plus d’un titre les diplomates étrangers, notamment son approche de balkanisation de la Libye. Le plan, révèle The Guardian, débutera par la mise en place d’une période de transition en Libye pour pouvoir exécuter le plan de partition du pays en trois zones, se basant apparemment sur une configuration des anciennes provinces ottomanes de la Cyrénaïque à l’est, dans le nord-ouest, la Tripolitaine et Fezzan dans le sud-ouest.

MattiaToaldo, expert du dossier libyen au sein du Conseil européen sur la politique étrangère, a qualifié dans une déclaration au Guardian que l’idée de régler le problème de la Libye de cette façon, c’est-à-dire diviser le pays en plusieurs zones, montre à quel point les concepteurs de ce plan veulent tout simplement rayer la Libye de la carte et lancer un projet de balkanisation de toute la région.
http://www.algeriepatriotique.com/artic ... e-la-libye
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tahiadidou
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par tahiadidou »

Sebastian Gorka est un autre de ces faux experts in counter-terrorism dont l'Amérique regorge. En plus d'être un fasciste.

guidher
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Re: Séparatisme et tensions tribales en Libye

Message par guidher »

Libye-Algérie : Abdelkader Messahel chez le maréchal Khalifa Hafter à Benghazi
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Dans le cadre des efforts de l'Algérie en faveur du règlement de la crise libyenne, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, M. Abdelkader Messahel, s'est entretenu mercredi à Benghazi (Est de la Libye) avec le maréchal Khalifa Hafter.

L'entretien entre les deux responsables est inscrite dans le cadre de la tournée M. Abdelkader Messahel en Libye en faveur d'un règlement politique à la crise libyenne.

Accompagné d'une importance délégation, M. Messahel est arrivé mercredi à Benghazi, deuxième étape de sa tournée qu'il a entamée par la ville d'El Bayda (Est de la Libye). Il a été reçu par le maréchal Khalifa Hafter au Quartier général des forces armées arabes libyennes.

La réunion a porté sur les derniers développements sur la scène politique libyenne et l'impératif soutien au dialogue interlibyen loin de toute ingérence étrangère sur la base de l'accord politique et de la réconciliation nationale.

M. Messahel avait auparavant rencontré le président du Parlement libyen, Akila Salah, dans la ville d'El Bayda (est de la Libye) où il a souligné que "le message qu'entend adresser l'Algérie à travers cette tournée est on ne peut plus clair: Il n'y pas d'alternative au règlement politique consensuel interlibyen loin de toute ingérence étrangère", évoquant "une éventuelle révision de l'accord politique sur la base des propositions formulées par les parties libyennes".

A noter que M. Messahel poursuivra sa tournée jeudi dans différentes régions et villes libyennes. La prochaine tournée est programmée dans le sud de la Libye dans le cadre du soutien au processus de règlement pacifique de la crise en Libye et la consolidation de la réconciliation nationale.

https://www.algerie1.com/actualite/liby ... a-benghazi
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