Guerre Civile et Rébellion En Syrie

[FULCRUM]

Les kurdes sont de gros traitres, ils se sont vite mis dans les bras de l'OTAN et des USA oubliant le passé résultat ils vont se faire écraser par les turques et ça arrange Damas

linteret d\ Assad etst que les deux partie se cassent bien la guelle dans les combats. Si trops facile les Turque risque de s y plaire et de rester sur place.

Ce ne sera pas facile et ça dur depuis des dizaines d'années, les turques tout cons qu'ils sont ont réussis à ouvrir un front kurde en Syrie alors qu'avant le PKK n'etait qu'en Irak.

[kaci]

Non, frère !
Ils ne sont pas si cons que ça, ils ont chaud aux fesses.
En Irak, à Qandil, le PKK a construit une base de 20000 hommes, et la géographie des endroits est telle que l'Armée turque est obligée de renoncer à les déloger de là. Ce n'est pas pour des raisons politiques qu'ils renoncent, mais militaires. Le PKK organise, d'ailleurs tout en finesse, la vie sociale de dizaines de milliers de villageois privés de tout. Ecole, santé, Entraide sociale etc...A tel point que quand Barzani et consorts se sont rendu compte de cette implantation, il s'est avéré trop tard de mener une quelconque action. A cet endroit les partis kurdes irakiens ne sont pas les bienvenus. Il faut dire aussi que le PKK ne se mêle pas trop des diatribes inter-kurde-irakiennes. Bien financé, bien armé, et bien entraîné, en partie grâce à l'argent venant d'Iran en secret, aux services syriens avant l'invasion terroriste, entre autres. ( Les iraniens le font pour raviver la rivalité avec le Parti démocratique du kurdistan d'Iran, plus vieux que le PKK, et il y a eu des batailles entre eux, en août 2016, 3 miliciens kurdes iraniens ont été tués par les kurdes turques lors d'une altercation ).
Dans tout ça, Erdogan a joué avec Barzani, copain copain, avec le passage du pétrole irakien vers la Turquie, mais aussi pour empêcher une connexion PKK Kurdes pro-Barzani. Talabani, l'autre chef féodal Kurde irakien et ancien président d'Irak, étant vu comme traître par le PKK, depuis qu'il leur avait demandé de déposer les armes ou quitter le territoire irakien en 2009.
En Syrie, Les Américains préparent un proto-Etat kurde à leur solde, donc indépendant et même opposé au reste syrien, et surtout les YPG sont une branche syrienne du PKK. Et ce qui n'est pas souvent dit, ces Kurdes syriens sont en partie Turcs, car Hafedh El ASSAD, avait ouvert la porte à des centaines de milliers d'entre eux et leur avait octroyé la nationalité syrienne espérant qu'ils l'aideront un jour dans son combat contre la Hogra turque qui ne date pas d'aujourd'hui. Erdogan poursuit au delà de ses frontières un combat entamé il y a 40 ans...

[Laigle]

Très intéressant Kaçi , merci beaucoup.
Comment vois tu les développements possibles, si tu as le temps de développer s'il te plait ?
Car je pense que tu as probablement ton idée sur les différents scénarios ?

[anzar]

le plus marrant c'est que le YPG est d'essence marxiste léniniste

[FULCRUM]

Non, frère !
Ils ne sont pas si cons que ça, ils ont chaud aux fesses.
En Irak, à Qandil, le PKK a construit une base de 20000 hommes, et la géographie des endroits est telle que l'Armée turque est obligée de renoncer à les déloger de là. Ce n'est pas pour des raisons politiques qu'ils renoncent, mais militaires. Le PKK organise, d'ailleurs tout en finesse, la vie sociale de dizaines de milliers de villageois privés de tout. Ecole, santé, Entraide sociale etc...A tel point que quand Barzani et consorts se sont rendu compte de cette implantation, il s'est avéré trop tard de mener une quelconque action. A cet endroit les partis kurdes irakiens ne sont pas les bienvenus. Il faut dire aussi que le PKK ne se mêle pas trop des diatribes irakiennes. Bien financé, bien armé, et bien entraîné, en partie grâce à l'argent venant d'Iran en secret, aux services syriens avant l'invasion terroriste, entre autres. ( Les iraniens le font pour raviver la rivalité avec le Parti démocratique du kurdistan d'Iran, plus vieux que le PKK, et il y a eu des batailles entre eux, en août 2016, 3 miliciens kurdes iraniens ont été tués par les kurdes turques lors d'une altercation ).
Dans tout ça Erdogan a joué avec Barzani, copain copain, avec le passage du pétrole irakien vers la Turquie, mais aussi pour empêcher une connexion PKK Kurdes pro-Barzani. Talabani, l'autre chef féodal Kurde irakien et ancien président d'Irak, étant vu comme traître par le PKK, depuis qu'il leur avait demandé de déposer les armes ou quitter le territoire irakien.
En Syrie, Les Américains préparent un proto-Etat kurde à leur solde, donc indépendant et même opposé au reste syrien, et surtout les YPG sont une branche syrienne du PKK. Et ce qui n'est pas souvent, ces Kurdes syriens sont en partie Turcs, car Hafedh El ASSAD, avait ouvert la porte à des centaines de milliers et leur a octroyé la nationalité syrienne espérant qu'ils l'aideront un jour dans son combat contre la Hogra turque qui ne date pas d'aujourd'hui. Erdogan poursuit au delà de ses frontières un combat entamé il 40 ans...

Relis moi bien je parlais des turques

[kaci]

Très intéressant Kaçi , merci beaucoup.
Comment vois tu les développements possibles, si tu as le temps de développer s'il te plait ?
Car je pense que tu as probablement ton idée sur les différents scénarios ?

Erdogan, lié à la Russie et l'Iran par un accord, est entrain de tenter d'obliger les Américains de négocier avec lui. Il avait tenté d'entrer dans Manbij, l'année dernière lorsqu'il avait foncé sur Al-Bab, les Américains l'avaient empêché en dépêchant sur les lieux des blindés...Là, il dit aller jusqu'à la frontière irakienne... En d'autres termes, " vous m'avez trahi, je ne reconnais plus l'accord secret avec les Ricains d'Al bab ". La clé, ce n'est plus lui qui l'a mais les Russes, car les Syriens eux-mêmes sont limités par leur force réelle sur le terrain.

[Chifboubara]

Les syriens avec "une force limitée" ça ne va plus durer très longtemps.

Le fait que les turcs tapent sur les kurdes ne va pas déranger le pouvoir syrien.

Par contre s'ils s'enfoncent trop loin, ils vont avoir en face une armée aguerrie qui se reconstitue et qui, au minimum a une capacité de harcèlement.

Tout çà sur son territoire, face à une armée loin de ses lignes dont beaucoup d'officiers et sous officiers ont été éjectés après le putsch larvé anti her dogan.

Pour galvaniser le peuple syrien et le souder face à un ennemi identifié, il n'y a pas mieux.

Les turcs ne prendront pas le risque d'aller à la frontière irakienne. C'est du bluff comme cela a été expliqué.

D'autant plus que les irakiens et iraniens vont tout faire pour saboter tout désir d'hégémonie du néo sultan.

[kaci]

Les turcs ne prendront pas le risque d'aller à la frontière irakienne. C'est du bluff comme cela a été expliqué.
D'autant plus que les irakiens et iraniens vont tout faire pour saboter tout désir d'hégémonie du néo sultan

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Entièrement d'accord, frère !
Les Russes ont tout fait pour convaincre les Kurdes d'accepter, sans combat aucun, l'entrée de l'Armée syrienne dans Afrine, pour une sorte de cohabitation. Ces derniers, pas tous d'accord entre eux et assez hétéroclites en réalité, et pas comme le dit Anzar, marxistes-léninistes , ont fini par repousser la proposition russe. Les services occidentaux ont vu rouge ! Car, cela voulait dire qu'une frange importante aurait rallié le régime syrien, et la confrontation aurait été directe entre Turks et Occidentaux, ou alors une humiliation pure et simple de Erdogan, avec les conséquences imprévisibles et une grave crise en Turquie.
Du coup les Russes ont renforcé leurs liens avec les Syriens, laissé les Kurdes se renforcer depuis le Rojava. L'Armée nationale syrienne passe à l'offensive à une échelle plus importante à Idlib, avec probablement un lâchage des terroristes par le Chef turk. D'où d'ailleurs cette union retrouvée entre les "modérés " et Al-Qaeda, acculés qu'ils sont à un face à face sans secours possible avec l'Armée syrienne.
Cette même Armée syrienne dont les chefs savent les divisions kurdes et évitent d'aller au clash dans l'espoir de dégager une tendance prête à un compromis,lesquels Kurdes, une fois confrontés à l'Armée turque, et surtout bien décimés par cette dernière, parleront un autre langage. Seulement, il y a le risque d'une infiltration U.S plus grande dans le jeu. Ces mêmes yankees qui acceptent la prise d'Afrine par Erdogan.
Jusque-là les Syriens patriotes jouent fin, et ils ont bien raison, la suite on verra...
Edit, chers frères, je n'avais pas vu et pas lu dans la presse, auparavant, et voici les Turks nous le disent ouvertement :

https://southfront.org/turkish-is-ready ... spokesman/

[kaci]

La situation est des plus compliquée, ça discute en sous-main. Je suis sûr que les Russes ne sont pas loin du tout. Des informations contradictoires circulent. L'armée turque a mis les moyens.
Des rumeurs, encore des rumeurs sur un possible compromis entre l'Armée syrienne et les Kurdes. Un de leurs dirigeants dément.

Code : Tout sélectionner

https://southfront.org/ypg-rejects-reports-that-it-reached-agrement-with-syrian-army-allowing-it-to-enter-afrin/

A quelques centaines de kilomètres de là, ces pauvres Kurdes reçoivent d'une main U.S des armes, tandis que l'autre main arme en sous-main les Terroristes de Daesh, et se prennent pour des héros de l'anti-terrorisme !

https://southfront.org/syrian-democrati ... zor-video/

La seule chose que l'on peut dire à Saleh Muslim et ses compagnons kurdes: "Allah Ghaleb !!!! On ne peut rien si vous êtes nuls ! "

Enfin, il semble bien que Le Grand Sultan turque s'en fout d'Idlib. Il a ordonné à ses sbires Syriens de le soutenir à Afrin, ils y sont partis en masse.

http://www.rfi.fr/moyen-orient/20180124 ... ants-afrin

[FULCRUM]

Les turques vont éliminer les kurdes, ses alliés barbus vont prendre leur place, les russes et l'AAS les finiront et enfin Damas récupérera cette zone et tout le monde sera content sauf les traitres kurdes...

[koko150]

les kurdes sont idiot, ils auraient pu negocier avec damas, et retourner dans le giron de l'etat, au lieu de cela ils se sont entete, et ont cru aux yankees, qui les ont lacher des le premier tir des turques

[kaci]

Ca se complique encore plus à Afrin, les terroristes, estampillés tels, s'allient aux Turks, contre les Kurdes, et intègrent les zones de combat :

http://www.opex360.com/2018/01/25/syrie ... ns-kurdes/

[Dragunov]

Les américains veulent à mon avis refaire se qu'il savent faire le mieux c'est à dire armer les groupes et les monter les uns contre les autres de toutes les manières possibles afin qu'à la fin ils auront l'emprise total ou presque sur une région donnée,comme ils on fait en Afghanistan avec les talibans et les war-lords.

[Chifboubara]

Je vous trouve vraiment impitoyables avec les kurdes pions essentiels de ce jeu de dupes.

Au départ, ils ont pris les armes seuls pour sauver leur peau face aux sangliers.

A aucun moment ils n'ont réellement eu à choisir. Ils étaient obligés de s'allier avec les US qui étaient les seuls à les équiper pour les raisons que vous connaissez.

(La SAA au départ était décimée.)

Aujourd'hui, ils sont obligés de changer face à la Turquie puisque les US les ont largués.

Les russes ont fait pareil pour les obliger à rejoindre le giron étatique syrien avec les zones pétrolières.

Zones capturées grâce à l'aide de l'axe du "bien US and co" pour empêcher ASSAD de réassoir son pays avec l'argent récolté et nécessaire à l'économie.

Comme je disais une fois, vous reprochez sa maladresse au mouton de l'aïd qui sait qu'il n'a pas beaucoup de solutions devant lui à part des couteaux aiguisés.

Ils restent des victimes de l'empire qui a éparpillé leurs territoires.

L'Algérie a été victime des mêmes turpitudes dues aux mêmes civilisateurs....

[Chifboubara]

Tenez, cela rejoint les analyses qui ont été faites précédemment :

Afrineries et grandes manoeuvres
23 Janvier 2018 , Rédigé par Observatus geopoliticus Publié dans #Moyen-Orient


Décidément, la guerre syrienne n'est pas avare de surprises et de rebondissements - relativement prévisibles tout de même pour ceux qui, comme vous chers lecteurs que je retrouve avec plaisir, préfèrent s'informer sur les bons sites plutôt que dans la MSN. Le conflit arrivant peu à peu à son terme, les puissances, grandes et régionales, placent en effet leurs derniers pions sur l'échiquier avant le coup de sifflet final.

Comme prévu, le califat daéchique n'est plus que l'ombre de lui-même et la carte suivante donne une bonne idée du déclin des petits hommes en noir :


Quatre petits bouts épars, trois en Syrie (1, 2, 4) et un en Irak (3). L'unité territoriale a été définitivement rompue le long de l'Euphrate par l'avancée conjointe des loyalistes et des SDF kurdo-US (entre 1 et 2) sur Al Bukamal. Les poches restantes n'auront plus aucun rôle sauf de nuisance. Les YPG en ont encore fait l'expérience très récemment avec la mort de dix de leurs combattants dans la région de Deir ez Zoor où l'EI a lancé quelques contre-attaques.

Daech sur la touche, le sunnistan voulu par l'empire définitivement brisé et l'arc chiite partiellement reconstitué, c'est dans le nord de la Syrie que le brûlant jeu revient.

Le sultan a enfin mis ses sempiternelles menaces à exécution et lancé l'opération Branche d'olivier (défense de rire) contre Afrin, bien des fois évoqué sur ce blog, par exemple en juin dernier :

C'est le moment que choisit le sultan pour lancer une attaque très sérieuse contre le canton kurde d'Afrin (une semaine d'intenses bombardements et maintenant une forte concentration de troupes) dans le but semi-avoué de faire la jonction avec l'Idlibistan, ce qui serait évidemment totalement inacceptable pour Damas et Moscou.


Où l'on constate une nouvelle fois l'invraisemblable noeud gordien de la région : les Russes sont plus ou moins alliés aux Kurdes et depuis un an aux Turcs, qui se détestent pourtant les uns les autres. L'empire américain n'est pas le seul à allier les contraires...

Des rumeurs infondées faisaient état du retrait du contingent russe de la petite base que Moscou avait établie dans la zone kurde ; en réalité, 160 soldats supplémentaires ont apparemment été envoyés en renfort pour bien montrer qu'il est hors de question de désenclaver l'Idlibistan.

Se dirige-t-on alors vers une confrontation russo-turque ? Improbable au vu du tectonique rapprochement entre Moscou et Ankara. Il se pourrait même que Poutine ait en réalité donné un feu vert tacite (et partiel) à Erdogan, histoire de calmer les ardeurs américano-saoudiennes des Kurdes de l'autre partie du Rojava, proxies que l'empire utilise pour descendre vers le sud et tenter de réduire le corridor chiite.

La situation a-t-elle vraiment changé depuis sept mois ? Oui et non...

Cette fois, les Turcs sont sérieux et ont de facto envahi le canton d'Afrin sur plusieurs fronts, utilisant leurs proxies de l'Armée Syrienne Libre (vous savez, ces fameux "combattants de la liberté" vantés durant des années par la presstituée occidentale qui ne sait plus trop quoi dire à présent...) Quelques percées ont déjà eu lieu le long de la frontière (en bleu) mais le gros des combats est à venir, la région étant de plus montagneuse.


L'armée turque a déjà perdu deux soldats, l'ASL (ainsi que les Kurdes) des dizaines, les roquettes kurdes pleuvent sur le territoire turc et l'avance semble déjà difficile. Une montagne stratégique à quelques kilomètres de la frontière - le Jabal Basraya pour ne pas le nommer - a changé quatre fois de main en deux jours ! Aux dernières nouvelles, les YPG l'ont reprise.

Le sultan doit se demander dans quelle galère il s'est embarqué mais il ira sans doute jusqu'au bout ; il a suffisamment perdu de plumes dans le conflit syrien pour renoncer. Et ce n'est pas la mort de quelques dizaines de troufions de son armée qui le fera changer d'avis. L'opinion turque est soigneusement cornaquée, les médias contrôlés... Même le patriarche arménien de Turquie et le leader de la communauté juive du pays se sont cru obligés de soutenir publiquement l'opération militaire.

Autre élément semblable à la situation de juin : le Kremlin a vraisemblablement donné son feu vert. Une chose par contre a radicalement changé : il ne s'agit plus du tout de faire la jonction avec l'Idlibistan. Explication...

Rois du poker (menteur), et dotés d'une tête impériale divisée comme Méduse, les Américains n'ont toujours pas éclairci leurs intentions syriennes. Le 14 janvier, Washington annonce la future création d'un corps de gardes-frontière de 30 000 hommes, principalement kurdes, dans la partie occupée par les SDF. Objectif : contrôler une partie de la frontière syro-turque et surtout syro-irakienne (arc chiite, quand tu nous tiens...)


Réaction extrêmement hargneuse d'Ankara qui menace de détruire ces "nids de terreur" et qualifie cette Border Security Force (BSF) "d'armée terroriste". Le sultan menace immédiatement d'envahir le canton d'Afrin (qui lui n'est pas concerné par la mise en place de la BSF, précisons-le).

Au même moment, les Russes invitent des représentants kurdes d'Afrin à Moscou et leur proposent de passer sous la protection de l'Etat syrien, seul susceptible d'empêcher une attaque turque. Les Kurdes refusent.

Ils sont suivis très peu de temps après par des généraux turcs qui présentent à leurs homologues russes leur plan d'invasion et obtiennent vraisemblablement le feu vert du Kremlin. Le sultan attend sagement que les Russes évacuent leur base d'Afrin, dont nous avions parlé à plusieurs reprises, avant de débuter les opérations.

Comme à leur habitude, les Américains se réfugient dans les atermoiements. Un coup ici, un coup là... Le 17 janvier, Tillerson affirme qu'on a mal compris le plan US ; le même jour, le porte-parole du Pentagone déclare que les Kurdes d'Afrin ne font pas partie de la "coalition contre Daech" et que Washington ne les soutient pas (la déclaration a dû faire sourire très jaune dans le Rojava...)

La palme revient toutefois au Mad Dog qui déclare le 21 : "La Turquie est un allié de l'OTAN. C'est le seul membre de l'OTAN qui connaisse une insurrection armée sur son territoire, Les préoccupations sécuritaires de la Turquie sont légitimes". Avant de retourner sa veste de général étoilé deux jours après.

La question est de savoir comment ces faux-fuyants seront perçus par les Kurdes SDF, mercenaires de l'empire. Vont-ils enfin se rendre compte du double jeu de l'oncle américain et envoyer paître leur tuteur ? Vont-ils se désengager des opérations sur l'Euphrate, lancées afin de réduire l'arc chiite pour les beaux yeux des Israoudiens mais qui ne concernent aucunement le Kurdistan, pour revenir vers le nord et aider leurs frères d'Afrin ?


Voilà qui serait bien vu à Téhéran, Damas et Moscou... Dans l'immédiat, les Russes et les Syriens ont un autre motif de se réjouir. Le feu vert du Kremlin à Erdogan n'a évidemment pas été gratuit et il semble que la contrepartie soit l'éradication de l'Idlibistan par les loyalistes, dont les opérations ont commencé peu après la libération d'Al Bukamal.

Un kotel a déjà été formé et consolidé chaque jour un peu plus à l'est de Hama où daéchiques et qaédistes sont faits comme des rats. Les unités syriennes d'élite, dont les fameuses Tiger Forces, ont quitté Deir ez-Zoor et se trouvent depuis plusieurs semaines dans le nord syrien pour pousser plus avant.


L'aéroport militaire stratégique d'Al Duhur a été libéré et Idlib n'est plus qu'à 40 km. Le sultan, théoriquement garant du cessez-le-feu dans la région et parrain des barbus, ne trouve absolument rien à y redire. Un deal entre Vladimirovitch et Erdogan - à toi Afrin, à nous Idlib - n'est donc pas à exclure.

Prudents, les Russes en profitent pour envoyer des tonnes de matériel supplémentaire en Syrie, dont de nouvelles unités de S400. On imagine que ce n'est pas pour amuser la galerie... L'Idlibistan est-il en train de vivre ses derniers mois ? Pas impossible.

A noter tout de même que Damas, qui devrait pourtant avoir tout lieu de se réjouir stratégiquement de la situation, a fermement condamné (ainsi que l'Iran, chose intéressante) la Turquie à propos d'Afrin. Bachar commence peut-être à préparer l'après-guerre et se voit en protecteur de tous les Syriens, Kurdes compris. Toujours est-il que l'on sent une certaine crispation vis-à-vis de l'accord russo-turc et l'armée syrienne ne se gêne pas pour laisser passer, via le territoire loyaliste, les renforts kurdes à destination d'Afrin.

Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/201 ... uvres.html