Crises Maliennes

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malikos
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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

violence inter-communitaire au Mali/Niger
Situation confuse à Ménaka entre les groupes armés
RFI Publié le 09-05-2018 à 14:55

Le Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga est donc en déplacement ce mercredi à Ménaka. Une région où les groupes armés touaregs, daoussaks et peuls dénoncent les exactions contre des civils et une centaine de tués en quelques semaines. L’ONU a confirmé près de 50 morts lors d’attaques récentes et c’est dans ce contexte qu’un accord a été annoncé le 5 mai à Bamako entre les mouvements Gatia, MSA et Ganda Izo. Un accord aujourd’hui totalement remis en cause. L’un des signataires n’est plus membre du groupe dont il se prétend.



La ville de Ménaka, dans le nord du Mali (illustration).
© Wikimedia Commons / Animali
Pour le Ganda Izo, l’accord est signé côté peul par un certain Mohamed Attaib Sidibé. Mais cette signature n’engage que lui puisqu’il a été radié du mouvement en 2014. Ce qui sème la confusion dans une région où la tension est déjà permanente.

Qui joue avec le feu ? Tout d’abord le MSA, à majorité Daoussak, et le Gatia, à majorité Imghad, puisque ces deux groupes d’auto-défense ont cosigné ce fameux accord du 5 mai. Pourtant, les secrétaires généraux du MSA et du Gatia ne pouvaient pas ignorer que Mohamed Attaib Sidibé ne fait plus partie du Ganda Izo.

Pour le secrétaire général du Ganda Izo, Abdourahmane Diallo, cet accord du 5 mai n’a aucune valeur : « Ganda Izo n’a jamais signé un protocole d’accord avec le MSA et le Gatia. Je crois que c’est une manipulation politique. Il n’y a pas eu de contact entre nous, Ganda Izo, et les responsables du Gatia et du MSA. Nous ne pouvons pas aller signer un protocole avec des gens qui ne peuvent arrêter de combattre contre notre communauté ».

Conflit intercommunautaire

Abdourahmane Diallo parle de manipulation politique, mais il ne dit pas qui serait derrière. Dans tous les cas, cette affaire tombe mal pour les autorités. Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga est ce mercredi à Ménaka. Entre Touaregs, Daoussaks d’un côté et de l’autre les Peuls la situation est très tendue. Le conflit intercommunautaire est donc une réalité.

Pour Ganda Izo, Barkhane commet une lourde erreur en associant à certaines opérations le Gatia et le MSA. « Ils défendent d’abord leurs communautés, dit Abdourahmane Diallo. Les Français ne font que creuser le fossé entre nous Maliens ». Paris espère ramener, un jour, le Gatia et le MSA dans les rangs de l’armée nationale. En tout cas, ce soi-disant accord du 5 mai prouve qu’à la veille de la présidentielle de juillet prochain les groupes armés sont prêts à tout pour grignoter quelques bouts de territoires et un peu plus d’influence.

http://www.rfi.fr/afrique/20180509-mali ... upes-armes

malikos
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Re: Conflit des Azawad au Mali

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ca commence de plus en plus se desintegrer....
Mali – Communiqué du Mouvement GANDA IZO (07/05/2018)
Communiqué N°01-GI-18 du Mouvement Ganda Izo
Mise au point suite à la déclaration fantaisiste visant à entrainer Mohamed Attaib Sidibé dans une polémique stérile et sans objet
La direction du mouvement républicain de résistance Ganda Izo vient de prendre connaissance, avec surprise, d’un curieux communiqué daté de 2014—oui, de 2014 !– qui annonce la prétendue « radiation de Mohamed Attaib Sidibé » dudit mouvement.
En effet, le seul Ganda Izo connu et reconnu par les autorités maliennes et la communauté internationale, avec lesquelles il travaille quotidiennement pour l’aboutissement de l’accord de paix, a pour président justement Mohamed Attaib Sidibé et pour chef militaire Abdourhamane Housseini Cissé. Et ces deux responsables qui ont toujours représenté le mouvement Ganda Izo, au nom duquel ils ont signé tous les documents relatifs à l’accord, n’ont aucune relation avec ceux qui prétendent aujourd’hui être de ce mouvement au point de radier son président de maniérèrent purement virtuelle.
Ce communiqué fantaisiste donc, émane en fait, non de Ganda Izo, mais de la CMFPR 2 présidée jusque-là par Ibrahim Abba Kantao, avec Ibrahim Issa Diallo comme chef militaire.
La CMFPR 2, cette filiale de la CMA, qui cherche en ce moment à créer une vaine dispute autour du label « Ganda Izo », sort ce communiqué deux jours après la publication d’un accord signé entre notre mouvement, d’une part, et le Gatia et MSA d’autre part, dans le seul but de protéger dans leurs zones d’intervention les personnes et les biens des populations dont sont issus nos trois groupes d’autodéfense.
Or, tous les acteurs, partenaires et observateurs des protagonistes de l’accord d’Alger savent tous que la CMFPR 2 s’était désolidarisée des mouvements de résistance des communautés sédentaires regroupés au sein de la CMFPR et a pris part à toutes les étapes des négociations d’Alger au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad(CMA), quand Ganda Izo était membre de la Plateforme des mouvements républicains formée le 14 juin 2014 et engagée dans le processus jusqu’à la signature de l’accord final du 15 juin 2015 ici à Bamako.
Les responsables de la CMFPR 2 qui lancent une polémique vaine et sans intérêt autour du nom « Ganda Izo » ont signé même l’accord du 15 juin comme membres de la CMA, aux côtés des ex-rebelles du HCUA, du MAA et du MNLA.
Mais, comme le vent a tourné et le projet de sécession semble s’essouffler, les voilà s’agiter pour tenter de récupérer un mouvement dont ils avaient longtemps abandonné le nom pour mieux se fondre dans la coalition pro-Azawad.

Au lieu de montrer ce qu’ils ont pu apporter à leurs communautés et au gouvernement malien s’agissant du retour de la paix et de la confiance entre les populations maliennes, voilà que ce petit groupe d’aventuriers opportunistes prétend radier Mohamed Attaib Sidibé d’un mouvement au nom duquel il a toujours été impliqué, par l’Etat malien, par les principaux groupes armés et par la médiation internationale, dans toutes les étapes du processus de paix.
D’ailleurs, ces principaux acteurs du processus de paix, contrairement au public général, savent ce que fait M. Attaib Sidibé et qui sont les individus qui veulent aujourd’hui l’entrainer dans une dispute sans objet, et qui ne ferait que nuire à la cohésion des communautés dont ces opportunistes de la CMFPR2 prétendent défendre les intérêts.
En conséquence, si cette intrusion inopportune et incongrue de la CMFPR 2 a pu susciter des interrogations chez ceux qui ne maîtrisent pas le paysage des groupes armés, la direction de Ganda Izo, présidé par Mohamed Attaib Sidibé bien sûr, tient à rassurer ses partenaires nationaux et internationaux, ainsi que les groupes d’autodéfense alliés, lesquels savent bien l’intégrité, l’engagement, la loyauté dont nous avons toujours fait preuve dans les travaux de mise en œuvre de l’accord de paix, que ce fameux communiqué de « radiation » n’est que le soubresaut de personnages qui cherchent une survie médiatique alors que leur légitimité auprès des populations et leur contribution au processus de paix ne leur permettent plus d’être ni audibles ni visibles.
Nous réitérons enfin à nos partenaires du Gatia et du MSA que nous restons entièrement fidèles à tous nos engagements envers eux, conformément à notre récent protocole d’accord, et dans le but de soulager nos populations, nonobstant le bruit répandu par des agitateurs qui, peut-être, seraient mieux appréciés s’ils apportaient la preuve de leur utilité aux populations en difficulté, au lieu de chercher à saboter nos efforts d’apaisement. Dont nul ne nous détournera.
Bamako le 07 mai 2018

Pour le mouvement Ganda Izo
Youssoufa Ahamadou
Chargé de communication
Sahel-Elite

https://httpsahel-elite.com/2018/05/10/ ... 7-05-2018/

Madjid-wahran
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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par Madjid-wahran »

Pas de paix au Sahel sans l’Algérie


D’après le Canard Enchainé (09/05), le rapport parlementaire sur le Sahel, qui vient d’être effectué en France (1) dresse un bilan désastreux de la situation au Sahel. Seule l’Algérie, prétendent-ils, détiendrait les clés d’une stabilité.

Une fois n’est pas coutume, des parlementaires français qui se sont déplacés sur le terrain ont audité l’intervention française qui a lieu depuis cinq ans au Sahel et au Mali. Pour l’instant, le « story telling » des autorités militaires françaises, sur lequel veille Jean Yves Le Drian, tour à tour ministre de la Défense sous François Hollande et des Affaires Etrangères sous Emmanuel Macron, est sans nuances. La grande armée française – 4500 hommes auxquels il faut ajouter les 300 membres des forces spéciales- aurait chassé les djihasites du Mali et aurait garanti une stabilité durable dans la région. Le plus cocasse est que d’après les sondages, une majorité de français croient à cette version arrangée de l’histoire récente.

Dans leur rapport révélé par le Canard, les trois parlementaires dressent -enfin!- un bilan lucide, quoique pessimiste, sur les chances des militaires française de rétablir un semblant de paix au Sahel et au Mali.

Des Etats faillis

Le bilan des trois « experts », le voici: des attaques djihadistes quotidiennes et pas seulement dans le Nord du Mali, contrairement à la situation qui sévissait en 2013; des accords de 2015 entre le pouvoir de Bamako et les groupes rebelles au point mort; la région de Kidal livrée aux groupes armés; des troupes françaises en panne d’équipements suffisants; et enfin « l’enlisement » de la force dite du G5 Sahel, le cheval de bataille d’Emmanuel Macron qui voudrait que les pays de la région ( Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina) prennent la relève de la France. Comment, s’interrogent les parlementaires français, « débusquer des terroristes…dans des pays où il n’y a pas d’Etat et où, quand une école ferme, elle esr remplacée par une école islamiste ».

Et nos experts de conclure: « Rien ne se réglera au Sahel sans l’Algérie. On ne peut pas concevoir d’instaurer la paix dans cette immense région sans ce pays dont l’armée compte trois millions d’hommes… ». Traditionnellement, l’Algérie a toujours considéré le Sahel comme une zone stratégique et veillait aux équilibres politiques de la région grâce à une présence vigilante de ses services spéciaux.

Aujourd’hui, cette puissance régionale, constate le rapport français, est « en arrière de la main ». Deux raisons au moins expliquent ce retrait algérien: l’une tient à la guerre de succession qui sévit à Alger, paralysant toutes les initiatives. L’autre est la présence française qui impose « son » G5 Sahel qui a largement ôté à Alger son rôle d’interlocuteur privilégié des régimes en place au Niger, au Mali ou en Mauritanie.

Pour sortir du guêpier sahélien, la France devrait ramener l’Algérie au centre du jeu. Encore faudrait-il qu’Alger qui a réussi à éradiquer le terrorisme sur son sol veuille plonger à nouveau dans le bourbier sahélien!

https://mondafrique.com/pas-de-paix-au- ... -lalgerie/
« Les chrétiens vont au Vatican, les musulmans à la Mecque et les révolutionnaires à Alger. » Amilcar Cabral

malikos
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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

"vive la france" :roll: ....chaque jours des morts au Mali.
De plus en plus chaos SoMALIe...avec des milliers des soldats occidentaux et africaine...
Au moins 5 civils tués à Menaka
Slate Afrique-10-05-2018


Au moins cinq civils ont été tués mercredi à Menaka (nord-est), une région frontalière avec le Niger, récemment ensanglantée par la mort de dizaines de civils de communautés différentes, a t-on appris jeudi auprès de sources locale et de sécurité et d’un groupe armé.

Un véhicule qui avait quitté Indelimane « pour la foire de Menaka » a été « attaqué par des hommes armés. Cinq passagers civils ont été » tués par des « assassins (qui) sont ensuite allés dans un campement pour tuer d’autres civils touaregs », a affirmé jeudi à l’AFP un élu local, sous couvert de l’anonymat pour raisons de sécurité.

L’attaque a été confirmée par une source de sécurité malienne selon laquelle « des criminels ont assassiné mercredi six civils entre Indelimane et Menaka ».

L’assaut a été rapporté jeudi par le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako) sur sa page Facebook. Le Gatia parle de « bandits armés » qui ont attaqué mercredi un véhicule transportant des Touaregs de la tribu des Idaksahak (ou Daoussak).

Le bilan est de « six civils sommairement exécutés » parmi les passagers puis « deux autres civils tués dans un campement proche du lieu de l’attaque », selon le groupe progouvernemental.

Ces nouvelles violences ont été annoncées au lendemain de la visite à Menaka du Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye, Maïga, après des tueries de civils ces derniers mois dans cette région.

Depuis la fin avril, une soixantaine de Touareg, dont des enfants et des personnes âgées, ont été tués dans des campements au sud de Menaka, près de la frontière nigérienne, une zone où opèrent des jihadistes se réclamant du groupe Etat islamique (EI).

Des habitants de la région considèrent ces tueries comme une vengeance des jihadistes aux lourdes pertes que leur ont récemment infligées la force française Barkhane et l’armée malienne, souvent appuyées par le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, issu de l’ex-rébellion) et le Gatia.

Les populations peules sont également touchées par ces violences.

En avril, la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a indiqué avoir reçu des informations « d’une particulière gravité » faisant état notamment « d’exécutions sommaires d’au moins 95 personnes » lors d’opérations antijihadistes menées près de Menaka depuis février « par une coalition de groupes armés », dont le Gatia et le MSA, qui avaient catégoriquement démenti.

Face au « nombre élevé et inadmissible de crimes de masse » dans la région, le Gatia et le MSA, mais aussi le Ganda Izo, un groupe d’autodéfense à dominante peule, sont convenus la semaine dernière de « mutualiser toutes leurs ressources pour faire face à la situation dans le strict respect des textes nationaux et internationaux en vigueur ».

http://www.slateafrique.com/852706/mali ... onfrontee-

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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Comme le titre du précédent poste l'affirme; Pas de paix au sahel sans l'Algerie. :!:

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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ecoutez le interview!
INVITÉ AFRIQUE SOIR Podcast
Nord du Mali: les alliances de Barkhane «contre-productives», pour André Marty
Par Jean-Jacques Louarn Diffusion : mardi 8 mai 2018
Nord du Mali: les alliances de Barkhane «contre-productives», pour André Marty
Un risque d'enlisement est-il à craindre pour Barkhane dans le nord du Mali si les violences inter-communautaires ne cessent pas très vite ? REUTERS/Christophe Petit Tesson/Pool

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Il est clair que pour Barkhane, la situation du nord du Mali en général est très complexe, de Gao à Ménaka, à Kidal et Tessalit. Un risque d'enlisement est-il à craindre pour la force française si les violences inter-communautaires ne cessent pas très vite ? Ce cycle violences-représailles fait le lit des jihadistes affiliés à Iyad Ag Ghali qui se nourrissent de la déliquescence de l'Etat et du chaos. Pour le chercheur et spécialiste du Mali, André Marty, Barkhane joue gros dans son alliance sur le terrain avec des groupes d'autodéfense comme le Gatia, le MSA etc.
http://www.rfi.fr/emission/20180508-nor ... ndre-marty

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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Why the Sahel Must Build Local Economies to Address Regional Security


May 14, 2018
Written by Hanna Wetters
In the middle of the night a group of Islamist extremists attacked the small town of Banamba, Mali, looting the town bank and freeing prisoners. It was not only money the town lost that November night 2016. The attack closed the town’s only bank, severing an economic lifeline between Banamba and the rest of the Malian economy, leaving local businesses and already vulnerable groups to face an even less certain future.

While regional governments attempt to prevent attacks like the Banamba episode and create stability through military operations, this should only be a stopgap measure. Building up economic resilience and assisting the development of communities like Banamba is the only solution that will provide permanent stability and a through it reduced conflict.

The West African geopolitical region of the Sahel, comprised of Burkina Faso, Chad, Mali, Mauritania, and Niger, is a focal point in the fight against terrorism. Mali, Niger, and Chad are among the largest countries in Africa, but also among the most sparsely populated. This allows Islamist extremist groups such as al-Qaeda in the Islamic Maghreb, Boko Haram, and the Islamic State to use the region’s remote deserts as a base for operations and to build financial reserves through the trafficking of guns, people, and drugs into Europe and across Africa.

Since Banamba, extremist attacks have increased throughout the region. More recently, on March 2, gunmen attacked the French Embassy and Burkinabe military headquarters in Ouagadougou, the capital of Burkina Faso, killing 16 and wounding 80 others.

Military intervention secures territory, but the international community must place serious focus on market development and regional trade. Security is not just a question of combating extremist groups but reducing marginalization and increasing economic opportunity in rural areas. Starting with local economic development and expanding regional trade networks to integrate communities into the broader economy and creates alternatives to radicalization and criminal activity.

The climate and geography of the Sahel relegates regional communities to relative isolation. Chronic drought and food insecurity plague the region, which is already one of the poorest in the world. Immense distances between regional towns and capitals, combined with the lack of infrastructure, makes it difficult for governments to deploy resources to rural areas. As a result, foreign investment, lucrative jobs, and government spending are concentrated in the capitals while subsistence living dominates rural economies where Islamist extremist groups are strongest.

The bright spot for the region is the leadership of the G5 Sahel—the first partnership between the governments of Burkina Faso, Chad, Mali, Mauritania, and Niger to advance regional security and development. The G5 Sahel acknowledges the importance of incorporating remote communities into the broader economy in its strategy. However, the current focus on impressive targets and infrastructure projects does little to advance this goal. In February, the G5 Sahel received the €8 billion ($9.8 billion) over five years from the EU, which will be used to create a million jobs for young people, connect over a million households to renewable energy, and link the five capitals via an intra-regional railroad and airline.

These are important investments, but they do not guarantee economically resilient communities. Unless development investments are supporting existing markets and trade, the economy will stall when funding is no longer available.


Regional economic development is not a problem exclusively for individual states to address, but for the G5 Sahel as a cohesive actor. There is an opportunity to change livelihoods and build a truly regional economy across the five G5 Sahel countries, but unless it is based on developing local economies and markets, sustainability will be difficult. Like the G5 Sahel’s approach to security, development requires regional coordination and a well-defined strategy for success.

About the author: Hanna Wetters is the Africa Fellow at Young Professionals in Foreign Policy (YPFP). She is a Program Coordinator at the Center for International Private Enterprise, where she specializes in business advocacy and entrepreneurship and works with business membership organizations across sub-Saharan Africa. She received her BA in Philosophy, Politics, and Economics from the University of Michigan.

https://www.diplomaticourier.com/why-th ... -security/

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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rien avance ....
Mali / Gao: la réunion préparatoire de la mise en place des autorités intérimaires suspendue
2018/05/17 – Le gouverneur de la Région de Gao, le colonel-major Sidiki Samaké, a présidé, le week-end dernier au gouvernorat de Gao, la réunion préparatoire de la mise en place des autorités intérimaires de trois cercles : Gao, Ansongo, Bourem et le collège transitoire d’Almoustrat. Cette séance de travail rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de l’Accord d’Alger.

Le cercle de Gao compte 37 conseillers dont un président et deux vice-présidents. Les cercles d’Ansongo et de Bourem comptent chacun 33 conseillers dont un président et deux vice- présidents. Quant au collège transitoire d’Almoustrat, il compte 11 conseillers dont 1 président et 2 vice-présidents. La rencontre préparatoire a enregistré la présence du directeur de cabinet du gouverneur de la Région, Cheick Fanta Mady Bouaré, du conseiller aux affaires administratives et juridiques, Alousseini Mahamane, du préfet de Gao, Abdoulaye Coulibaly, du préfet d’Ansongo, Mady Sissoko et du 2é adjoint au préfet de Bourem, Bakary Keita. Les conseillers des cercles d’Ansongo et Bourem étaient aussi présents. Le président du conseil de cercle d’Ansongo, Djibrila Hassimi Maïga, s’est dit favorable à la restauration des autorités intérimaires au niveau des cercles si cela devait conduire à la réconciliation et la paix dans notre pays. Le président de Bourem pense que la rencontre a été organisée à la hâte et nécessite un temps de concertation à tous les niveaux (mouvements armés, Etat et la base) afin de s’entendre sur quelque chose. De son côté, le maire de Tarkint, Baba Ould Chek, a estimé que «nous sommes tous Maliens et par conséquent, devons mettre la patrie au dessus de nos différends».

Pour rester dans l’esprit de l’Accord, le responsable de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), Rhissa Ag Assayid, a proposé que les présidents des autorités intérimaires au niveau des trois cercles et du collège transitoire soient de la CMA et de la Plate forme. Le préfet de Gao a sollicité un consensus mutuel pour la réunion préparatoire de la mise en place des autorités intérimaires au niveau des trois cercles et du collège transitoire d’Almoustrat.
Quant au gouverneur, il a suspendu la réunion pour deux raisons : l’absence de la Plateforme et la proposition de la CMA
.

L’Essor
Sahel-Elite

https://httpsahel-elite.com/2018/05/17/ ... #more-8162

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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An III de l‘Accord pour la paix: Des avancées, mais surtout des chantiers…
Journal du Mali-Publié le 17.05.2018 à 12h08 par Celia D’Almeida

« Ce n’est pas l’anniversaire de l’Accord »… Cette réponse d’un membre d’un groupe armé donne une idée de la divergence d’opinions qui entoure encore l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé le 15 mai 2015 et parachevé quelques semaines plus tard, le 20 juin. En trois années de mise en œuvre, des étapes ont été franchies, mais il semble aux Maliens que la tâche reste énorme, tant les enjeux, en particulier sécuritaire mais aussi du côté de la réconciliation, sont encore importants. Accord pour la paix, An III, quel chemin nous reste-t-il à parcourir ? .....

http://www.journaldumali.com/2018/05/17 ... chantiers/

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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Force conjointe du G5 Sahel : perspective stratégique sur l’appropriation sécuritaire par les Etats sahéliens
Diploweb- Djiby SOW, le 20 mai 2018 Imprimer l'article lecture optimisée Télécharger l'article au format PDF

Djiby Sow est chercheur indépendant. Il s’intéresse aux questions de sécurité internationale et de lutte contre le terrorisme, dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest en particulier. Djiby Sow est l’auteur de La légalité de l’intervention militaire française au Mali. Contribution à l’étude du cadre juridique de la lutte armée contre le terrorisme international (L’Harmattan, 2016) et contribue régulièrement à l’analyse de divers sujets de géopolitique et d’actualité internationale. Djiby Sow est diplômé de l’Université de Montréal en science politique et en droit international public. Contact : djiby.sow@umontreal.ca

Cette étude inédite présente le concept stratégique de la FC-G5S comme une concession au réalisme, puis le G6 du Sahel ou l’interdépendance stratégique franco-sahélienne. Cette page présente d’abord une synthèse de l’étude, puis l’étude complète au format PDF.

SYNTHÈSE

Le 6 février 2017, les États du G5 Sahel ont lancé une force conjointe de 5000 hommes (la « FC-G5S » ou la « Force ») mandatée pour lutter contre le terrorisme, le trafic de drogue et le trafic d’êtres humains. La FC-G5S est dotée d’un concept d’opérations dual et évolutif dont la première phase consiste en la sécurisation des espaces transfrontaliers de l’espace G5. Ce volet procède de cinq (5) années d’opérations militaires conjointes transfrontalières (OMCT) avec la France, dans le cadre du partenariat militaire conjoint transfrontalier (PMCT). Dans une seconde phase peu élaborée, la FC-G5S devrait muter en une force d’intervention antiterroriste appelée à conduire des opérations dans d’autres zones de l’espace G5.

Les représentations de la FC-G5S dans la littérature oscillent entre la conception d’une création française et celle d’une initiative si authentiquement sahélienne que parler d’appropriation dans le contexte de son opérationnalisation relèverait du fallacieux. L’idée maitresse de cette contribution est que l’identité française ou sahélienne de l’architecte de la FC-G5S importe moins que (i) les déterminismes stratégiques et opérationnels ayant forgé le concept d’opérations de la Force ainsi que (ii) les pesanteurs de son cadre stratégique plus large, dont la combinaison dicte in fine la marge d’appropriation sécuritaire des États du G5 Sahel.

Une marge d’appropriation limitée
Quatre grandes contraintes stratégiques viennent réduire les ambitions de la FC-G5S et consolider le dispositif dans sa dimension transfrontalière :

. Le pilier sécuritaire du G5 Sahel souffre d’une absence de dynamique interne franche et fondée sur une perception commune de la menace. Des équations sécuritaires individuelles et des degrés d’exposition variables au terrorisme et à l’extrémisme violent sont à l’origine de postures stratégiques différenciées. La création de la force multilatérale de sécurisation du Liptako Gourma (janvier 2017) par le Burkina Faso, le Mali et le Niger en réponse à la dégradation sécuritaire dans cette région aura matérialisé la réalité d’un G3 au sein du G5 et sédimenté la FC-G5S dans sa dimension transfrontalière. En octobre 2017, période initialement envisagée pour le plein déploiement de la Force, aucun consensus ne semblait encore avoir été trouvé par les États membres sur les modalités de transition entre les phases du concept d’opérations ;

. Le nord et le centre du Mali ont vocation à constituer la zone de déploiement prioritaire du dispositif dans sa configuration de force d’intervention. La coexistence d’éléments de terrorisme et d’une situation de conflit armé interne soulève toutefois des difficultés juridiques qui imposent aux États du G5 Sahel l’obtention d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU). En particulier eu égard aux cibles de l’emploi de la force : (i) à côté des groupes terroristes, prolifèrent des groupes armés protégés par le droit international (dont certains sont parties au processus de paix inter-malien) et a priori exclus des cibles légales de la FC-G5S et des autres forces offensives qui opèrent au Sahel ; (ii) la plupart des groupes armés actifs dans l’espace G5 participent aux trafics que la FC-G5S a mandat de combattre ;

. Le déploiement de la force d’intervention sahélienne au nord Mali pose la question de son rôle dans un environnement stratégique caractérisé par une forte présence internationale. L’armée française joue déjà le rôle de force d’intervention rapide en soutien de la MINUSMA et mène des opérations antiterroristes, seule ou en coopération avec l’armée malienne et/ou des milices d’autodéfense. La question de la coordination se pose avec moins d’acuité dans le schéma transfrontalier de la FC-G5S : (i) s’inscrivant dans la droite ligne des OMCT, les opérations de la Force reposeront sur une coordination étroite avec Barkhane ; (ii) le déploiement de la FC-G5S intervient dans une logique de complémentarité soulignée par le CSNU et renforcée par la mise en place de mécanismes appropriés de coordination et d’échange de renseignements ;

. D’importantes difficultés financières et opérationnelles obèrent quasi fatalement la montée en puissance de la FC-G5S dans sa dimension transfrontalière, a fortiori dans sa configuration de force d’intervention. La perspective d’un déblocage au compte-goutte des 420m. d’euros réunis en contributions volontaires fait craindre un engagement en pointillés, oscillant entre les OMCT traditionnelles et des opérations labélisées FC-G5S conduites au gré des saisons de la menace. Au plan opérationnel, exception faite de la Mauritanie, redondance avec les effectifs sahéliens de la MINUSMA et surexploitation de ressources limitées sont la règle. Les moyens matériels et techniques des armées du G5 Sahel restent aussi en deçà des exigences d’une pleine opérationnalisation de la FC-G5S quel qu’en soit le volet, malgré une tendance générale à la modernisation observée ces dernières années.

Force conjointe du G5 Sahel : perspective stratégique sur l'appropriation sécuritaire par les Etats sahéliens
Djiby Sow
Chercheur, diplômé de l’Université de Montréal.
Le paradoxe de l’appropriation dans la dépendance
Un second ordre de difficultés découle du cadre stratégique global de la FC-G5S et restreint de façon significative la marge d’appropriation sécuritaire. D’une part, celle-ci est paradoxalement tributaire de la coopération militaire avec la France :

. Annoncée en novembre 2015 et créée en février 2017, c’est à la faveur des difficultés rencontrées par Paris au Sahel que la FC-G5S voit son opérationnalisation s’accélérer. La nette dégradation de la situation sécuritaire régionale sous la garde de Barkhane expose les angles morts de l’antiterrorisme français. Elle s’ajoute au fardeau financier du dispositif et aux problèmes découlant de son élongation sur une superficie de 5,2 millions de kilomètres carrés. L’opérationnalisation accélérée du projet stagnant de force conjointe apparaît comme l’élément clé d’une correction stratégique d’ensemble visant à : (i) réduire l’exposition excessive de Barkhane par le transfert d’une partie du fardeau politique de la sécurité régionale aux États du G5 Sahel ; (ii) permettre une ré-articulation du dispositif français par son recentrage sur le Mali et la boucle du Niger ainsi qu’une réduction des effectifs ;

. Si l’assistance de la France aux armées du G5 Sahel est largement perçue comme l’appui exogène d’une entité à l’autre, les forces françaises exécutent leur mission de renforcement des capacités et de soutien opérationnel, non de l’extérieur mais de l’intérieur d’un édifice de sécurité ad hoc dont elles constituent, par leur centralité et leur prépondérance dans le PMCT, les murs porteurs. L’autonomie opérationnelle de la FC-G5S est dès lors inenvisageable dans l’avenir prévisible : (i) aucun des cinq États du cœur sahélien ne possède les capacités militaires, l’influence et la volonté politiques nécessaires pour se substituer à la France ; (ii) les difficultés de coordination et de logistique mises en lumière par l’opération Hawbi confirment l’invraisemblance du scénario initialement envisagé d’un rôle en retrait de Barkhane dans les opérations de la FC-G5S ;

D’autre part, la coopération avec la France constitue à certains égards un obstacle structurel à une appropriation poussée :

. Nonobstant ses handicaps financiers et opérationnels, le volet de force d’intervention de la FC-G5S entre a priori en conflit avec la mission et le rôle de Barkhane. Les États du G5 Sahel demeurent silencieux là où l’Union africaine, à travers le Processus de Nouakchott, envisageait explicitement une force d’intervention ayant notamment mandat d’« intervenir à l’appui d’éléments de la MINUSMA, en cas de menace grave et imminente, à la demande du Secrétaire général des Nations unies » [1], une mission dévolue aux forces françaises par le CSNU depuis juillet 2013 ;

. En considérant l’appropriation non plus à travers le prisme des moyens militaires mais par celui de leur finalité, à savoir la stabilisation régionale par la pacification prioritaire du Mali, la marge d’appropriation des États du G5 Sahel devient aussi fonction du concours indispensable de l’Algérie. Toutefois, en dépit de coopérations bilatérales relativement soutenues avec ses États membres, la principale puissance régionale se refuse à toute participation directe aux efforts militaires du G5 Sahel : (i) Alger perçoit l’organisation comme un projet français destiné à maintenir des bases militaires françaises à ses frontières ; (ii) le discours officiel préconise une solution afro-africaine aux problèmes de la région et privilégie le cadre fixé par le Processus de Nouakchott à cette fin, ce qui revient en pratique à l’exclusion de la France des initiatives régionales de stabilisation ou, à tout le moins, à sa marginalisation ;

. La France est dans une large mesure une puissance africaine. Elle entend le rester en raison des impératifs stratégiques globaux qui sont les siens et qui ont érigé sa présence en Afrique en constante et priorité de politique étrangère depuis les indépendances. En 2018, « la France a de fait des responsabilités parce qu’elle a des moyens sur place. C’est l’existence de ces moyens qui crée la responsabilité et les demandes d’empire » [2]. De cette réalité fondamentale à la base de l’interdépendance stratégique entre la France et l’Afrique francophone découle le constat que les moyens français et leur fonction de béquille sécuritaire pour les États de la région sont au nombre des facteurs qui grèvent plus largement l’appropriation sécuritaire, en combinaison avec les défaillances « par construction politique » [3] des appareils de défense et de sécurité nationaux (surveillance de l’opposition politique, gardes prétoriennes, mauvaise gouvernance, clientélisme, ethnicisation, etc.).

Le nécessaire élargissement du paradigme sécuritaire
Les perspectives limitées au plan militaire enjoignent les États du G5 Sahel à élargir le champ de l’appropriation sécuritaire. La re-politisation intégrale des problèmes sahéliens et de l’approche de la question sécuritaire apparaissent comme le véritable enjeu.

À brève échéance, le renforcement du traitement politique du problème terroriste est un impératif. Sans prétendre à l’exhaustivité, un espace considérable existe, par exemple, en matière de lutte contre l’extrémisme violent : le Mali est depuis peu le seul des États du G5 Sahel à disposer d’un plan national formel de lutte en la matière. De même, sans constituer une politique officielle de reflux de l’influence religieuse des monarchies du golfe, la position du Tchad à cet égard se démarque, le gouvernement ayant révoqué par le passé les chartes d’organisations et associations d’obédience salafiste [4]. Dans le cas spécifique du Mali, la dégradation continue de la situation sécuritaire impose l’exploration de modes alternatifs de résolution de conflit. À cet égard, l’exercice par le gouvernement de ses prérogatives souveraines, à l’abri des ingérences extérieures, est primordial. Tout particulièrement en ce qui concerne l’option du dialogue avec les groupes armés maliens se revendiquant de l’Islam.

À plus long terme, la logique d’appropriation sécuritaire ne peut faire l’économie d’une refonte des modalités de gouvernance des États et de la réinvention de mécanismes politiques au sein de projets de citoyenneté inclusifs et en cohérence avec les spécificités politiques, historiques et culturelles des sociétés sahéliennes. L’ouverture d’un tel chantier implique notamment d’aller au delà du nexus sécurité-développement et de ré-appréhender la problématique de la sécurité sur une base nationale. À des degrés variables selon le pays considéré, le sous-développement des régions périphériques sahéliennes est l’expression du délitement de l’État. Il constitue l’ancrage le plus puissant du terrorisme, de l’extrémisme violent et des trafics, ainsi qu’un amplificateur des conflits locaux. Mais la faillite de l’État se traduit également par une série de graves dysfonctionnements dans les les centres urbains et politiques (extrême pauvreté, explosion des prix des produits de première nécessité, chômage endémique, défaillance ou inaccessibilité des infrastructures de santé et d’éducation, etc.) et fait le lit d’une défiance ouverte et croissante à l’égard des pouvoirs publics.

À la veille de l’échéance présidentielle 2018, le Mali fait figure de cas d’école en matière de généralisation de la contestation de l’État, mais les forces centrifuges qui travaillent le pays ont leurs abcès de fixation dans les États voisins, qu’il s’agisse de la révolution bloquée au Burkina, de la question identitaire en Mauritanie, de la gouvernance politique du Niger ou du rejet de la personnalisation du pouvoir au Tchad. C’est dans cette très forte tension sur les appareils politiques sahéliens que se situe la principale menace pour la sécurité, la paix et la stabilité régionales et internationales. Elle exige une réponse politique de fond que seules les collectivités sahéliennes ont la responsabilité et la légitimité d’apporter.

[1] UNION AFRICAINE, « Rapport de la commission de l’Union Africaine sur le suivi des dispositions pertinentes de la Déclaration du sommet du 18 décembre 2014 des pays membres du Processus de Nouakchott », 2-4 septembre 2015, Bamako, Mali, p. 15.

[2] Justin Vaïsse, cité dans REPUBLIQUE FRANÇAISE, SENAT, « L’Afrique est notre avenir », Rapport d’information n°104, fait au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées par le groupe de travail sur la présence de la France dans une Afrique convoitée, 29 octobre 2013, p. 336.

[3] Laurent BIGOT, « Menaces dans le Sahel : ouvrons les yeux ! », Lemonde.fr, 18 janvier 2016.

[4] UNITED STATES OF AMERICA, STATE DEPARTMENT, « Country Reports on terrorism 2016 », juillet 2017, p. 26.

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Plus : L’étude complète au format PDF. Djiby Sow, « Force conjointe du G5 Sahel : perspective stratégique sur l’appropriation sécuritaire par les Etats sahéliens »

PDF - 484.7 ko
Force conjointe du G5 Sahel : perspective stratégique sur l’appropriation sécuritaire par les Etats sahéliens
Une étude de Djiby Sow pour Diploweb.com. Ce document pdf présente la version intégrale (26 pages)
https://www.diploweb.com/Force-conjoint ... Etats.html

malikos
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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

je suis pas tout as fait d accord, mais je le post quand meme, car les francais vent se retirer un jours au autre
Terrorisme au Sahel: le temps est-il venu de négocier avec les djihadistes?
Martin Mateso@GeopolisAfrique | Publié le 19/05/2018 à 09H54

Au cœur du Sahel plongé dans la violence, des voix s’élèvent pour suggérer le dialogue avec les mouvements terroristes. Des acteurs politiques maliens estiment que la voie de la négociation pourrait changer la donne et arrêter les dégâts. Est-il possible de négocier avec le diable? Géopolis a posé la question à Ahmedou Ould Abdallah, ancien diplomate mauritanien et fin connaisseur de la région.

Des combattants touaregs Coordination mouvements l'Azawad
Des combattants touaregs de la Coordination des mouvements de l’Azawad près de Kidal, dans le nord du Mali, le 28 septembre 2016. © Photo AFP
L’opposant malien Tiebilé Dramé est parmi ceux qui ont osé briser le tabou en défendant le principe d’une solution négociée. Depuis 2016, l’ancien chef de la diplomatie malienne invite ses compatriotes à ouvrir les yeux sur une évidence: la stratégie du tout militaire a montré ses limites.

«L’armée malienne s’est effondrée. Elle a besoin de répit pour se reconstruire. Face au harcèlement, il faut trouver une porte de sortie, y compris en prenant langue avec l’ennemi», explique-t-il au journal Le Monde.

L'opposant malien Tiébilé Dramé
L’opposant Tiébilé Dramé appelle à des négociations avec les djihadistes maliens. L’ancien chef de la diplomatie malienne estime que la stratégie du tout militaire a montré ses limites. © Photo AFP/Ahmed Ouaba

Comme lui, l’ancien diplomate mauritanien Ahmedou Ould Abdallah constate que le Sahel fait face à un ennemi invisible et cruel. Un ennemi qui se radicalise et un adversaire toujours déterminé. Mais il reste très sceptique quant à l’éventualité de négociations avec les djihadistes. Le problème, dit-il, est de savoir «avec qui négocier, comment, quand, où et avec quel ordre du jour». Puis il rappelle que le cas du Mali est extrêmement complexe.

«Le cas du Mali est plus compliqué que dans les autres pays de la région. Il y a d’un côté une revendication identitaire dans les régions du nord à dominante touarègue, et de l’autre, des groupes djihadistes. L’aspect irrédentiste devient difficile à gérer dans le nord quand on y ajoute l’aspect religieux dans une région où se sont installés des groupes djihadistes venus d’ailleurs.»

Ahmedou Ould Abdallah note par ailleurs que le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a déjà déclaré son opposition à une quelconque négociation avec ceux qui ont choisi de verser le sang de ses compatriotes.

«C’est très difficile pour le président malien de dire qu’il va négocier officiellement. Parce que ses soldats se battent. Dès que vous négociez, les militaires qui se battent se sentent démoralisés. Pour eux, c’est une façon de leur planter un couteau dans le dos. Ceux qui parlent de négociations au Mali sont souvent considérés comme des traîtres ou des faiblards», analyse-t-il.

Couverture livre Ahmedou Ould Ahdallah aux éditions Descartes Compagnies
Dans ses mémoires publiées aux Editions Descartes et Compagnies, Ahmedou Ould Abdallah estime qu’il est prématuré de parler de négociations avec les djihadistes au Sahel. © Capture d’Ecran

Dans ses mémoires, Plutôt mourir que faillir, publiées aux éditions Descartes et Compagnies, Ahmedou Ould Abdallah consacre un chapitre à ce dossier complexe de la crise du Sahel. Pour lui, l’enjeu du problème dépasse largement le cadre du Mali. Il estime que si négociations il y a, il faudra que tous les pays du G5-Sahel y prennent part. Parce qu’il faut un consensus de tous les Etats, à savoir le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Et probablement celui d’autres pays voisins.

«Ce qui complique la donne dans le Sahel, c’est qu’aucune partie n’a encore senti et exprimé le besoin de négocier. Je pense que les pays les plus exposés à la menace, le Burkina, le Mali et le Niger, comme les autres pays du bassin du lac Tchad, ne sont pas prêts à s’engager dans un tel processus. Pour le moment, je vois difficilement l’amorce d’une négociation. Les conditions ne semblent pas du tout remplies ni sur le plan politique, ni sur le plan militaire», explique-t-il à Géopolis.

Ahmedou Ould Abdallah observe que le même problème se pose dans le camp des groupes djihadistes qui ne disposent d’aucune coordination pour piloter un tel processus.

«Pour les djihadistes aussi, négocier n’est pas facile. Il faut qu’il y ait un accord entre les différents groupes. Il faut des garanties pour les rassurer qu’ils ne seront pas trahis. Et cela doit se conclure dans les phases préliminaires. C’est pour cela que je suis très sceptique.»

Il pense que le statut quo pourrait donc durer encore longtemps dans le Sahel, au profit de ceux qui en tirent des bénéfices dans l’ombre. C’est pour cela que je parle «d’un marathon dans le désert. Il faut voir celui qui tiendra le plus longtemps», conclut Ahmed Ould Abdallah.http://geopolis.francetvinfo.fr/terrori ... tes-190113

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Re: Conflit des Azawad au Mali

Message par malikos »

CMA et MSA-GATIA : la guerre des mots
JOurnal du Mali-Publié le 18.05.2018 à 18h01 par Acherif Ag IsmaguelPartager

Entre la CMA et le MSA-GATIA, la tension monte. Le 15 mai, le président de la CMA à Ménaka aurait été enlevé par le MSA, puis relâché. La CMA accuse, le MSA dément. Le même jour, des responsables du GATIA du cercle de Gourma Rharous (Tombouctou) adhèrent au HCUA, membre de la CMA. Le GATIA réagit.

Le 11 octobre 2017, plusieurs chefs de fraction ont démissionné du MSA, dont Siguidi Ag Maditt pour rejoindre le HCUA, membre de la CMA. Un revirement que Moussa Ag Acharatoumane, l’un des fondateurs du MNLA et actuel secrétaire général du MSA ne digère pas, mais considère de même sans impact.

Le démissionnaire du MSA, Siguidi Ag Madit, devenu président de la CMA à Ménaka a été enlevé le 15 mai 2018 alors qu’il sortait d’une mosquée. Le 2ème adjoint au maire de Ménaka est aussi le chef de la fraction Idoguiritane de la communauté Daoussahak .

La CMA, dans un communiqué publié le lendemain informe que l’intéressé a été enlevé « par un certain Almahmoud Ag FANGAS, homme de main de Moussa Ag Acharatoumane ». Le communiqué poursuit : « cette montée verbale, suivi des enlèvements pourrait mettre à mal les relations déjà entamées entre la CMA et cette milice dans la zone de Ménaka. Les hommes de cette milice sont à leur énième fois de s’en prendre ouvertement à des populations pour leur appartenance à la CMA », accuse ainsi la coordination. La réponse ne s’est pas faite attendre. Le MSA, lui aussi, dans un communiqué dément ce qu’il qualifie d’ « allégations mensongères et honteuses dictées par le HCUA ». Il rappelle que le contentieux qui a opposé Siguidi Ag Madit et Almahmoud Ag Fangas « a été réglé à l’amiable et en famille », excluant toute implication d’un quelconque mouvement. Le MSA dit « condamner l’intimidation orchestrée par les groupes armés terroristes (GAT) à l’endroit des populations des régions de Ménaka, Gao et Tombouctou au profit du HCUA. » De même, il accuse le HCUA d’avoir assassiné deux de ses officiers, et enlever puis massacrer plusieurs civils », soutient-il.

CMA et GATIA : la discorde

Le 15 mai 2018, des élus et notables du cercle du Gourma Rharous démissionnent du GATIA et adhèrent au HCUA. Dans le même communiqué du 16 mai, la Coordination des Mouvements de l’Azawad s’était réjouie de la nouvelle estimant que ce « retour n’est qu’une délivrance du joug du GATIA ». Par la même occasion, elle informe que « depuis un certain temps, des communiqués de certains responsables du GATIA affichent une rhétorique tendant à mettre à mal les accords du 20 septembre 2017 signés entre la CMA et la Plateforme », note la déclaration, appelant « à la retenue et au sens élevé de responsabilité. »

De son côté, le GATIA dans son communiqué du 16 mai, dit prendre acte de cette démission et « informe que ces revirements s’opèrent en application des directives des Groupes Armés Terroristes, qui viennent d’arriver massivement dans le Gourma », réplique-t-il. Il invite les acteurs du processus de paix « de cesser de se voiler la face et à faire face à la réalité en dénonçant et combattant la collusion que certains mouvements signataires continuent d’entretenir avec les Groupes Armés Terroristes » conseille le communiqué.

La flambée de ses échanges est indicatrice des divergences entre la coalition MSA-GATIA et la Coordination des Mouvements de l’Azawad. Pour l’heure, les différents mouvements appelle à sauvegarder les acquis et réaffirment leur volonté de poursuivre la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.http://www.journaldumali.com/2018/05/18 ... uerre-mots
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