Irak : Occupation et Conséquences

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mark2013
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par mark2013 »

ce qui fait du fusil McMilan Tac 50 aussi une légende ( 3 du Top 5 des tires les plus éloigné ont était réalisé avec se dernier )
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Chifboubara
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par Chifboubara »

Prière de ne pas rire, il y a des millions de morts...

Vous êtes prié également d'y croire.
Irak : l’armée américaine reconnaît avoir perdu la trace de plus d’un milliard de dollars d’armes remises

Amnesty International

Source : Amnesty International, 24-05-2017

L’armée américaine a perdu la trace de plus d’un milliard de dollars d’armes et d’autres équipements militaires en Irak et au Koweït, selon un audit du Département de la Défense (DoD) maintenant déclassifié, obtenu par Amnesty International suite à une demande d’accès au nom de la liberté d’information.

L’audit du gouvernement, à partir de septembre 2016, révèle que le ministère de la Défense n’a « pas de dossiers précis et à jour sur la quantité et la localisation » d’une vaste quantité d’équipements déversés sur le Koweït et l’Irak pour approvisionner l’armée irakienne.

« Cette vérification donne un aperçu inquiétant du système défectueux et potentiellement dangereux de l’armée américaine pour contrôler des transferts de millions de dollars d’armes dans une région extrêmement instable », a déclaré Patrick Wilcken, chercheur en contrôle des armements et en droits de l’homme à Amnesty International.

« Cela donne une lecture particulièrement désagréable compte tenu de la longue série de pertes d’armes américaines au profit de multiples groupes armés qui commettent des atrocités en Irak, y compris le groupe armé qui se qualifie d’État Islamique ».

Les transferts militaires se sont déroulés sous le Fond d’Entraînement et d’Équipement en Irak (ITEF), un axe de la coopération en matière de sécurité entre les États-Unis et l’Irak. En 2015, le Congrès des États-Unis a affecté 1,6 milliard de dollars US au programme de lutte contre l’avancée de l’État Islamique.

Les transferts, qui comprennent des dizaines de milliers de fusils d’assaut (d’une valeur de 28 millions de dollars US), des centaines d’obus de mortier et des centaines de véhicules blindés Humvee, étaient destinés à être utilisés par l’armée centrale irakienne, y compris par les Unités de Mobilisation Populaires à majorité chiite, ainsi que par les forces Peshmergas kurdes.

L’audit du Département de la défense a découvert plusieurs graves anomalies dans le traçage et le contrôle des équipements ITEF après la livraison :

Une tenue fragmentaire des registres dans les dépôts d’armes au Koweït et en Irak. Des informations enregistrées dans plusieurs feuilles de calcul et bases de données, et même sur des reçus manuscrits.
De grandes quantités de matériel saisies manuellement dans de nombreuses feuilles de calcul, augmentant le risque d’erreur humaine.
Des enregistrements incomplets, montrant que les responsables de l’équipement étaient incapables de valider son emplacement ou son état.
L’audit a aussi déploré que le Département de la défense n’ait pas la responsabilité du suivi des transferts de ITEF immédiatement après la livraison aux autorités irakiennes, en dépit du fait que le programme Golden Sentry du département a pour mandat d’effectuer les contrôles après livraison.

Un précédent audit DoD en 2015 a pointé du doigt les procédures de surveillance des stocks encore plus laxistes suivies par les forces armées irakiennes. Dans certains cas, l’armée irakienne ignorait ce qui était stocké dans ses propres entrepôts, tandis que d’autres équipements militaires – jamais ouverts ni inventoriés – étaient stockés en plein air dans leurs conteneurs d’expédition.

« La nécessité d’un contrôle après livraison est vitale. Toute fragilité dans la chaîne de transfert augmente considérablement les risques que des armes se perdent, dans une région où des groupes armés ont semé la dévastation et causé d’intenses souffrances humaines », a déclaré Patrick Wilcken.

Les transferts d’armes alimentent les atrocités

Un enquête d’Amnesty International a bien documenté le laxisme des contrôles et de la tenue des registres au sein de la chaîne de commandement irakienne. Comme résultat, des armes fabriquées aux États-Unis ou autres pays sont tombées aux mains de groupes armés connus pour avoir commis des crimes de guerre et autres atrocités, tels que l’EI, ainsi que des milices paramilitaires maintenant incorporées dans l’armée irakienne.

En réponse à l’audit, l’armée américaine a promis de renforcer son système de suivi et de contrôle des futurs transferts d’armes en Irak.

Cependant, le Département de la défense avait pris des engagements presque identiques en réponse à un rapport pour le Congrès qui avait soulevé des préoccupations similaires il y a bien longtemps, en 2007.

« Après tout ce temps et toutes ces alertes, les mêmes problèmes continuent à se reproduire. Cela devrait appeler les États-Unis à se réveiller d’urgence, ainsi que tous les pays fournisseurs d’armes à l’Irak, à mettre en place au plus vite des contrôles et des vérifications. Envoyer des millions de dollars d’armes dans un trou noir en espérant que tout va se passer pour le mieux n’est pas une stratégie viable pour lutter contre le terrorisme ; c’est juste de l’imprudence », a déclaré Patrick Wilcken.

« Tout État vendant des armes à l’Irak doit montrer qu’il a mis en place des mesures strictes afin de s’assurer que les armes ne seront pas utilisées pour violer les droits de l’Homme. Sans ces garanties de sécurité, aucun transfert ne devrait avoir lieu. »

Amnesty International demande instamment aux États-Unis de se conformer à la loi Leahy, qui interdit aux États-Unis de fournir tout type d’aide militaire et de formation, à des forces de sécurité, unités militaires ou de police étrangères soupçonnées d’avoir commis des « violations flagrantes des droits de l’Homme. »

Les États-Unis et l’Irak doivent aussi adhérer au Traité sur le commerce des armes, qui met en place des règles strictes pour arrêter les transferts ou détournements d’armes pouvant alimenter des atrocités.

Source : Amnesty International, 24-05-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
Source : https://www.les-crises.fr/irak-larmee-a ... rnational/
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FULCRUM
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par FULCRUM »

DAECH n'est pas sorti du néant c'est pourtant clair et net
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tahiadidou
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par tahiadidou »

Le problème est que lorsque le Pentagon fournit des armes il n'y a pas de suivi, as in english "Once delivered, It is out of their hands, therefore, it is not tracked." Il n'y a pas un genre de "qui a quoi".
Ils te noient la region d'armes, pour des clients bien spécifiques, et que, au final, cela aboutisse chez Daesh ou ailleurs les bureaucrates du DoD auront fait leur boulot. They do not give a toss about it.
Ce n'est pas leur souci jusqu'au jour ou ca se retourne contre eux. Ca me rappelle les Brits qui dormaient sur leurs lauriers pendant de longues années jusqu'a ce que ca pete chez eux.

Entre ce que le State Dept, le DoD ou la CIA, conconctent il y a un monde.
Et, effectivement, et malheureusement, le petit peuple paye.

Ce fameux audit de l'IG du DoD date de September 2016. Voir ici en anglais: http://www.dodig.mil/FOIA/err/DODIG-2016-134.pdf
Les scandales étaient plus gros après l'invasion de 2003.
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Chifboubara
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par Chifboubara »

Excellent exposé à nouveau de Caroline Galactéros.

Il concerne en réalité toute la région (Syrie) et permet de mieux comprendre les enjeux et les positions contradictoires des Kurdes d'un pays à l'autre.

Il faut relire plusieurs fois pour comprendre le jeu d'échecs.

"Les Kurdes sortent le grand jeu en Irak… à leurs risques et périls"

http://galacteros.over-blog.com/2017/07 ... erils.html

:study:
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Chifboubara
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par Chifboubara »

Les joies de la démocratisation des americano-saouds...
Massacre à Mossoul : « Nous avons tué tout le monde – l’EI, les hommes, les femmes et les enfants »
#IrakenGuerre
Les derniers jours de la bataille contre l’EI, les soldats irakiens ont reçu un dernier ordre, très dur, de tuer tout ce qui bouge. Écrasés sous les décombres, on peut trouver ceux qui en ont fait les frais

Un soldat irakien marche à travers les ruines de Mossoul (Reuters)
Correspondant de MEE's picture
Correspondant de MEE
27 juillet 2017
Dernière mise à jour : 26 juillet 2017
redditwhatsapp googleplus 5588
TopicsIrakenGuerre TagsMossoul, EI, vieille ville, forces armées irakiennes, victimes civilesShow commentaire(s)
MOSSOUL, Irak – Le soldat irakien jette un coup d’œil à l’extérieur de la pièce où il se trouve, tenue par trois murs, à travers une friche de gravats s’effondrant abruptement jusqu’aux rives du Tigre. Il réfléchit à ses derniers jours, très violents, de combats contre le groupe État islamique (EI).

« Nous les avons tous tués », raconte-t-il calmement. « Daech, les hommes, les femmes et les enfants. Nous les avons tous tués. »

Ce qu’il reste de cette partie de la vieille ville de Mossoul, où les combattants de l’EI ont livré leur dernier combat, est un endroit terrible. Et ce qui se trouve en dessous trahit les sombres derniers jours de la bataille pour Mossoul.

« Nous les avons tous tués. Daech, les hommes, les femmes et les enfants. Nous les avons tous tués »

- Un soldat irakien, Mossoul
Des centaines de corps gisent, à moitié enterrés dans la maçonnerie effondrée et les décombres de ce qui avait été autrefois un quartier historique et trépidant. La puanteur des corps en décomposition, qui arrive rapidement dans les 50°C de la chaleur de l’été, submerge les sens.

Les pieds sont les restes que l’on remarque en premier. Et il y en a beaucoup, perçant à travers les décombres.

Ces meurtres de masse ont laissé des traces terribles.


Un pied perçant à travers les décombres de la vieille ville de Mossoul (MEE)
Au cours de la semaine dernière, des bulldozers blindés ont roulé, en avant et en arrière, sur les maisons toutes froissées, compressant des centaines de corps dans les décombres.

Mais les morts ne s’en vont pas. Le rouge-brun des morceaux de corps en train de pourrir tranche avec le gris pâle de ce paysage irrégulier de gravats, de poussière et d’immeubles détruits.

« Il y a beaucoup de civils parmi les corps », explique un commandant de l’armée irakienne à Middle East Eye. « Après l’annonce de la libération, ordre a été donné de tuer tout ce qui bouge. »

Témoignant sous couvert d’anonymat, le commandant admet que les ordres n’étaient pas bons, mais les militaires devaient les exécuter sans discuter.

« Nous arrêtons très peu de personnes »

L’argument avancé par certains soldats irakiens selon lequel les prisons de Bagdad sont trop remplies pour accueillir davantage de prisonniers de l’EI fait rire le commandant.

« Ce n’est pas vrai, nous avons plein de prisons, mais maintenant, nous ne sommes pas en train de traiter les prisonniers comme nous le faisions avant », reconnaît-il. « Plus tôt dans la guerre, nous arrêtions de nombreux combattants de Daech et nous les amenions aux services de renseignement. Mais maintenant, nous arrêtons très peu de personnes. »

Lundi, plusieurs journalistes ont vu un prisonnier de l’EI se faire traîner dans les rues en ruines de la vieille ville par les soldats des forces spéciales.

L’homme était attaché et avait une corde nouée autour du cou. Les soldats ont confisqué les cartes mémoire des journalistes et on nous a ordonné de quitter la ville.

« Ici, il n’y a plus de loi maintenant », souligne le commandant. « Chaque jour, je vois que nous faisons la même chose que Daech. Les gens descendent vers le fleuve pour avoir de l’eau parce qu’ils meurent de soif, et nous les tuons. »


Des soldats irakiens sur les rives du Tigre. Compressés dans les gravats à leurs pieds, plusieurs centaines de corps (MEE)
Les corps tapissent maintenant les rives du Tigre. Tués par des frappes aériennes, des combats ou des exécutions, morts de faim ou de soif, certains ont été ramenés par le fleuve sur les rives pendant que d’autres flottent encore dans les eaux bleues. Certains des corps sont très petits. Ce sont des enfants.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux le 17 juillet ont montré des hélicoptères irakiens en train de mener ce que l’on pense être les derniers raids aériens de la bataille pour Mossoul, qui a duré neuf mois.

Au son d’une musique joyeuse et victorieuse, les hélicoptères ciblent des personnes désespérées qui essaient de s’échapper de la vieille ville en nageant dans le fleuve, grand et dangereux.

Tout près, des soldats posent pour les photos de la victoire, un drapeau irakien enfoncé au bout d’une pile de décombres et de morceaux de corps.

Ils sont devenus insensibles au paysage de mort dans lequel ils se déplacent. La brutalité de ce long conflit et la barbarie de leur ennemi ont pris le dessus sur les forces armées irakiennes. Il ne reste plus beaucoup d’humanité.

Les soldats – la plupart le visage enveloppé dans des écharpes pour se protéger de l’odeur oppressante de la mort – fouillent dans les décombres et les corps, tragiquement à la recherche de modestes butins de guerre. Des pièces d’AK47 brulées et cassées, des magazines vides, quelques boîtes de munitions.


Des soldats irakiens fouillent dans les décombres et les ruines de la vieille ville (MEE)
À la fin de la semaine dernière, les forces irakiennes se faisaient encore attaquer par quelques combattants de l’EI restant, surgissant de trous dans les décombres ou d’immeubles effondrés pour tirer sur des soldats ou lancer des grenades.

Jeudi, un soldat s’est approché de ce qu’il pensait être le cadavre d’un combattant de l’EI. L’homme faisait semblant d’être mort et tira à bout portant sur le soldat avec un pistolet.

Lundi, lorsque quatre combattants de l’EI – deux étrangers et deux Irakiens – ont été trouvés en train de se cacher sous terre, il y avait encore des gens en vie dans les décombres. Selon un soldat irakien stationné là, les quatre ont été tués.

Ceux-là, semble-t-il, faisaient partie des quelques rares survivants, selon les soldats. Certains essaient toujours de prendre les soldats irakiens pour cible depuis des cachettes souterraines.

Jeudi dernier, Haidar, un soldat de l’armée irakienne, a déclaré que huit tunnels distincts, avec des gens à l’intérieur, avaient été identifiés par les militaires, principalement grâce à des entretiens avec les femmes et les enfants qui s'en étaient échappés.

« Dans notre zone, il y en a trois. Dans un tunnel, on a compté six combattants irakiens de l’EI. Dans un autre, trente, dont neuf femmes. Et dans le troisième, nous ne savons pas exactement combien il y en a mais les gens qui en sortent nous disent qu’il y en a beaucoup », résume-t-il.

Personne ne sait ce que sont devenus ces gens – mais très peu de civils ont émergé des ruines en vie depuis jeudi.

Les provisions en nourriture et en eau sont aussi rares, voire inexistantes sous le sol.


Des corps flottent dans les eaux du Tigre (MEE)
Les derniers civils à sortir des décombres ressemblaient à des victimes d’un camp de concentration, et plusieurs ont rapporté ne pas avoir mangé depuis deux semaines. Certains étaient presque mourants.

Mercredi dernier, un garçon yézidi affamé, âgé de 11 ans, s’est effondré en larmes dans un hôpital de campagne où il était traité pour déshydratation extrême et malnutrition. Il racontait avoir vu mourir de soif quatre enfants avec lesquels il se cachait.

L’EI avait enlevé le garçon et sa sœur de 13 ans, qu’il n’a pas vue depuis un mois, dans leur maison, dans les montagnes de Sinjar en Irak en 2014.

L’EI a massacré des milliers de Yézidis – dont il qualifiait la foi ancestrale de rituel satanique – et fait prisonnier des milliers d’autres femmes et enfants.

« Nous ne leur donnerons rien », a dit Haider, jeudi. « Hier, un des soldats s’est relâché et s’est baissé pour tendre une bouteille d’eau dans un trou où il pensait que des civils étaient piégés. Un combattant de l’EI s’est saisi de son arme à son épaule. C’était un M4 (fusil d’assaut). »

Près de la rivière, Hussein, qui conduit des bulldozers, explique que son métier consiste à manœuvrer sur les décombres, pour combler les trous suspects où une activité de l’EI a été identifiée.

« Je remplis les trous avec des gravats pour que Daech ne puisse plus sortir », explique-t-il en admettant qu’il n’est pas tout à fait sûr de ne pas enterrer des gens vivants.

« Certains des tunnels s’étendent sur une longue distance et peut-être peuvent-ils sortir à un autre endroit. Mais mon boulot est de m’assurer qu’ils ne puissent plus sortir de ces trous. »

La mort est partout

Même dans les zones de la vieille ville libérées il y a des semaines, la mort rôde toujours.

Près des restes de la moquée al-Nouri, la tête noircie désincarnée d’une combattante de l’EI qui s’est fait exploser au milieu de femmes et d’enfants en train de fuir, gît à côté d’un cratère.

Dans la poussière à côté se trouvent une brosse, une sac à main à la mode, des vêtements de couleur – autant de petits objets avec lesquels les gens espéraient fuir – et puis… une jambe de femme.


La chair humaine est devenue de la nourriture pour animaux (MEE)
Un chat se fraye un chemin à travers les rues en ruines. Un gros morceau de viande fraîche pend de ses mâchoires. Il s’agit inévitablement de chair humaine – la seule chair qui reste dans la vieille ville est celle des cadavres.

De nouveaux corps apparaissent à différents endroits de la vieille ville. Certains ont clairement été exécutés. On leur a tiré dans la tête à une courte distance.

Ils sont plusieurs à toujours avoir des cordes traîner de leurs mains et de leurs pieds attachés, ce qui indique qu’ils ont été traînés à travers les rues désertes, en vie ou déjà morts. Certains ont été brûlés pour réduire l’odeur de décomposition.

Les forces irakiennes revendiquent fièrement avoir tué au moins 2 000 combattants de l’EI lors des dernières phases de la bataille pour la vieille ville. Parmi eux, de nombreux combattants étrangers.

Aucun chiffre n’a été donné pour les victimes civiles – les femmes et les enfants qui n’ont pas pu s’échapper.

La façon dont les bulldozers ont roulé sur les décombres et les corps, labourant d’avant en arrière le terrain indique clairement que les pertes véritables, dans le massacre final du conflit de Mossoul, ne sera jamais connu.

La vieille ville de Mossoul, qui fut autrefois élégante, est aujourd’hui un vaste cimetière, un monument réduit en miettes pour un des conflits les plus terribles du XXIe siècle.



Traduit de l'anglais (original).
Source : http://www.middleeasteye.net/fr/reporta ... es-enfants
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geronimo
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par geronimo »

La Guerre du Golfe, l'Histoire réelle.
https://youtu.be/TOgcg1ENHZ8
La guerre du Golfe, une guerre aérienne
https://youtu.be/rk8emODbwc8
:algerie01: :algerie01: :algerie01:
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geronimo
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par geronimo »

La guerre du Golfe, une guerre aérienne
https://youtu.be/rk8emODbwc8
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Madjid-wahran
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par Madjid-wahran »

Irak : le Parlement kurde approuve à l'unanimité le référendum d'indépendance

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Le Parlement du Kurdistan irakien a approuvé vendredi soir sans surprise la tenue le 25 septembre du référendum sur l'indépendance de cette région autonome d'Irak, en l'absence de l'opposition qui avait appelé au boycott.

À l'issue d'un vote à main levée, le Parlement du Kurdistan irakien a approuvé dans la soirée du vendredi 15 septembre, sans surprise, la tenue le 25 septembre du référendum sur l'indépendance de cette région autonome d'Irak.

Le vice-président du Parlement, Jaafar Aimenky, a annoncé que le référendum se tiendrait à la date prévue après "un vote à l'unanimité" des 65 députés ayant voté sur 68 présents, l'opposition ayant appelé au boycott.

Il s'agit de la première séance depuis deux ans pour cette assemblée qui n'avait pas siégé en raison de différends entre les partis politiques kurdes. Jaafar Aimenky présidait la séance en l'absence du président de l'assemblée de la région autonome, membre du parti Goran, qui avait décidé de ne pas participer à la réunion, tout comme la formation Jamaa islamiya, proche de l'Iran. Le Parlement compte 111 membres.

À l'issue du vote, les députés présents se sont levés pour entonner l'hymne kurde, tandis que plusieurs brandissaient des drapeaux sous les applaudissements.

Les pays voisins et les États-Unis inquiets

Ce scrutin inquiète les pays voisins, comme la Turquie ou l'Iran, qui redoutent que le référendum encourage les velléités séparatistes de leurs minorités kurdes. Il préoccupe également Washington qui voit dans cette consultation une entrave à la lutte contre le groupe jihadiste État islamique (EI), menée conjointement par Kurdes et Arabes en Syrie par exemple.

Pour tenter d'obtenir un report du référendum, les États-Unis et d'autres pays ont présenté jeudi soir au président du Kurdistan irakien Massoud Barzani un "projet" proposant des "alternatives" à la consultation, selon l'émissaire américain auprès de la coalition anti-jihadiste en Irak, Brett McGurk.

Le président kurde, qui insiste sur l'indépendance comme "unique" choix laissé aux Kurdes et sur l'absence de "partenaire" à Bagdad, s'est engagé à répondre "rapidement".
http://www.france24.com/fr/20170915-ira ... fa-aimenky
Référendum sur le Kurdistan irakien : "Nous n’avons pas de place dans ce pays artificiel

https://youtu.be/aLxK7dLjnkE

http://www.france24.com/fr/20170915-ref ... nce-kurdes
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Chifboubara
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par Chifboubara »

Retour à l'envoyeur.

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granit
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par granit »

L'armée irakienne et les milices chiites avancent sur Kirkouk.

Sans le pétrole de Kirkouk les finances du Kurdistan seront dans le rouge.
Les forces irakiennes ont pris le contrôle d'un champ pétrolier de Kirkouk


Les forces irakiennes ont affirmé s'être emparées lundi d'un des six champs pétroliers de la région disputée de Kirkouk (nord), dans le cadre de leur opération visant à déloger les combattants kurdes (peshmergas).

"Les forces irakiennes ont pris le contrôle du quartier général de la North Oil Compagny (NOC) et du champ pétrolier de Baba Gargar", a affirmé le Commandement conjoint des opérations (JOC). La NOC est la compagnie publique en charge de l'extraction et de la commercialisation du pétrole.

Il n'a pas été précisé si des combats avaient eu lieu.
Au cœur du conflit: les champs pétrolifères

Les peshmergas contrôlaient jusqu'alors militairement les six champs pétroliers de la région de Kirkouk, qui fournissent 340.000 b/j des 550.000 b/j exportés en moyenne par le Kurdistan en dépit du refus de Bagdad.

Trois d'entre eux sont gérés directement par les autorités kurdes: celui de Khormala depuis 2008 et ceux de Havana et de Bay Hassan depuis 2014, qui produisent 250.000 b/j.

Les trois autres champs --Baba Gargar, Jambour et Khabbaz--, sont gérés officiellement par la NOC. Une partie de leur production est destinée à être consommée à l'intérieur de l'Irak, tandis que 90.000 b/j vont à l'exportation, selon le ministère irakien du Pétrole. Les recettes revenaient aux Kurdes.

Le Premier ministre Haider al-Abadi répète depuis plusieurs jours ne pas vouloir "mener une guerre" contre les Kurdes, mais avoir "donné des ordres aux forces armées pour faire régner la sécurité à Kirkouk en collaboration avec les habitants et les peshmergas", qui contrôlent la région depuis 2014 à la suite d'une percée de l'Etat islamique, selon la télévision officielle.

Les dirigeants kurdes ont récemment refusé d'annuler le référendum d'indépendance du Kurdistan irakien tenu le 25 septembre, comme l'exige Bagdad en condition à des négociations.
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_d ... id=9737308

granit
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par granit »

Les peshmerga reculent devant l'armée irakienne et les milices chiites dirigé par Qassem Soleimani.
On dirait que l'armée irakienne n'est plus la bande de bras cassés d'il y a quelques années.
La lutte contre Daesh les a aguerries.

Bernard Henri Levi lance un appel au secours pour les kurdes.

http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html


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granit
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par granit »

Israël est scandalisé par l’utilisation des Abram's.

http://www.jforum.fr/liran-veut-sempare ... trump.html


https://youtu.be/sYZGn_nVWeU

C'est beau tout ce materiel américain.

reinardt
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par reinardt »

Ils attendent quoi pour avancer vers Syrie ?
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geronimo
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Re: Irak : Occupation et Conséquences

Message par geronimo »

reinardt a écrit :
18 octobre 2017, 17:22
Ils attendent quoi pour avancer vers Syrie ?
What you mean? que veut tu dire par se message :shock: mon ami
:algerie01: :algerie01: :algerie01:
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