http://www.liberation.fr/monde/2013/12/ ... lah_967063Liban: une voiture piégée explose près d’un barrage du Hezbollah
AFP 17 décembre 2013 à 11:15 (Mis à jour : 17 décembre 2013 à 11:15)
Des soldats libanais devant la carcasse de la voiture piégée près du village de Sbouba, le 17 décembre 2013 (Photo AFP)
Une voiture piégée a explosé mardi à l’aube près d’un barrage du Hezbollah, à Sbouba, un village situé dans l’est du Liban, faisant un nombre indéterminé de victimes, a indiqué à l’AFP un responsable de sécurité.
«L’explosion s’est produite vers 04H00 (02H00 GMT) près d’un barrage du Hezbollah à Sbouba (...) faisant des morts et des blessés», a déclaré cette source, ajoutant que l’explosion avait été provoquée par une voiture piégée.
Le barrage se situe près d’un poste d’observation du Hezbollah.
Au moins quatre voitures calcinées étaient visibles près du barrage, a constaté un photographe de l’AFP qui a également vu des taches de sang sur la route.
Des membres du mouvement chiite libanais et des forces de sécurité se sont rapidement déployés dans la zone, a précisé la source de sécurité.
Des habitants du secteur ont indiqué avoir entendu des sirènes d’ambulances se rendant sur les lieux de l’explosion.
Possible attaque kamikaze
L’Agence nationale d’information (ANI) a évoqué de son côté une possible attaque par un kamikaze.
«Un véhicule 4x4 a été arrêté par les membres du Hezbollah postés au barrage qui lui ont tiré dessus», a indiqué l’agence.
«Le véhicule a alors explosé, soit en raison des tirs soit parce que son conducteur l’a fait exploser», a indiqué l’agence sans autre précision, faisant état d’un nombre indéterminé de blessés.
D’après l’agence, deux voitures suspectes avaient déjà été arrêtées sur la même route où se trouve le barrage du Hezbollah.
Au cours des derniers mois, plusieurs explosions ont visé des secteurs contrôlés par le Hezbollah.
Ces attentats seraient liés à l’implication du mouvement chiite libanais, soutenu par Téhéran, dans le conflit syrien.
Le Hezbollah chiite a envoyé des milliers de miliciens se battre aux côtés des troupes régulières du président syrien Bachar al-Assad, provoquant l’ire des sunnites en Syrie et au Liban.
AFP
Par ailleurs
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... _3218.htmlL'armée israélienne riposte à des tirs à la frontière du Liban
Le Monde.fr avec AFP | 16.12.2013 à 00h35 • Mis à jour le 16.12.2013 à 12h37
Un mur est venu remplacer une barrière de sécurité dans le village de Kfar Kila, à la frontière entre le Liban et l'Etat d'Israël, symbole des tensions entre les deux pays.
Des soldats israéliens ont ouvert le feu sur deux Libanais à la frontière entre les deux pays, a annoncé l'armée israélienne, lundi 16 décembre, invoquant la légitime défense. Cette attaque a eu lieu peu après que des tirs du côté libanais ont tué un soldat israélien, dimanche.
« Après l'incident, nous nous sommes rendus sur place pour mener des recherches dans le cadre de l'enquête. Nous avons vu deux suspects de l'autre côté de la frontière », a expliqué le porte-parole de Tsahal Arye Shalicar
Le soldat tué à la frontière israélo-libanaise « avait été soigné sur place puis évacué vers un hôpital. Il est mort ensuite de ses blessures », a ajouté l'armée. Selon les premières investigations, l'auteur des tirs serait un membre des forces armées libanaises. L'armée avait auparavant annoncé qu'un véhicule civil israélien avait essuyé des tirs vers 19 h 30 (heure de Paris) à Rosh Hanikra, tout près de la frontière avec le Liban.
Selon le site d'information Ynet, citant l'armée, le soldat libanais a tiré six ou sept balles et ouvert le feu très probablement « de sa propre initiative ». Une enquête est en cours. L'incident n'a pas été confirmé de source militaire libanaise.
APPEL À LA RETENUE
Un porte-parole militaire a indiqué qu'Israël avait protesté contre cette « violation scandaleuse de sa souveraineté » auprès de la Finul (Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban). « L'armée israélienne a élevé son niveau de préparation le long de la frontière libanaise », a ajouté le lieutenant-colonel Peter Lerner. « Nous ne tolérerons aucune agression contre l'Etat d'Israël et nous maintiendrons le droit d'entreprendre des actions de défense légitime contre ceux qui attaquent Israël et ses civils », a-t-il ajouté.
Le porte-parole de la Finul, Andrea Tinenti, a déclaré que la force onusienne avait « été informée d'un incident sérieux le long de la “ligne bleue” et s'efforce de déterminer ce qui est arrivé ». « Le commandant de la Finul est en contact avec les autres parties et appelle à la retenue », a dit le porte-parole.
La « Ligne bleue » a été tracée en 2000 par l'ONU, lors du retrait des troupes israéliennes du sud du Liban, après une occupation de vingt-deux ans. Les deux pays ne partagent pas officiellement de frontière, car ils sont encore techniquement en guerre.
TENSIONS AVEC LE HEZBOLLAH
Le Hezbollah a récemment accusé directement Israël d'avoir assassiné l'un de ses chefs près de Beyrouth. Jeudi 12 décembre, l'armée israélienne avait fait état de coups de feu tirés par des « chasseurs » à la frontière libanaise. Des soldats israéliens avaient riposté mais l'incident n'avait pas fait de blessé.
Le 7 août, l'armée libanaise avait annoncé que des soldats israéliens avaient été blessés par des explosions lors d'une incursion de 400 mètres à l'intérieur du territoire libanais. L'armée israélienne avait elle parlé de quatre soldats blessés, sans préciser de quel côté de la ligne ils se trouvaient.
Ces explosions avaient été ensuite revendiquées par le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah. C'est la première fois depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah que le puissant parti armé libanais, parrainé par l'Iran et le régime syrien, s'attribuait la responsabilité d'une opération contre l'armée israélienne.