Actualités en Iran

Venez discuter de l'actualité internationale (Politique, Economie, Société...etc)
Répondre

Rebell
Banni Définitivement
Banni Définitivement
Messages : 1540
Inscription : 31 août 2012, 16:29
Localisation : IRAN-Mashhad

Re: Actualités en Iran

Message par Rebell »

ahlala la propagande :lol: quel honte pour lui :lol:


Iran: Netanyahu rhabillé pour l'hiver sur Twitter pour ses propos sur le jean

Sur Twitter les Iraniens se moquent de Benyamin Netanyahu qui a affirmé vendredi qu'ils méritaient mieux qu'un régime leur interdisant de porter la toile denim et d'écouter de la musique occidentale.


Quand le blue jean vole la vedette au nucléaire. Dans un entretien avec la branche persanophone de la BBC, Benyamin Netanyahu a de nouveau exprimé vendredi, ses inquiétudes sur le programme nucléaire de Téhéran et averti les Iraniens de se méfier des promesses d'ouverture de leur nouveau président. Ce n'est cependant pas ce que la twittosphère a retenu, préférant moquer sa méconnaissance de l'actuelle société iranienne.
Un Premier ministre mal informé par ses services secrets

Alors qu'il s'adressait pour la première fois à un média qui destiné aux Iraniens, le président israélien a ouvertement critiqué le gouvernement d'Hassan Rohani, élu le 15 juin dernier, estimant que le peuple iranien méritait mieux que ce régime. "Je pense que si les Iraniens étaient libres, ils pourraient porter des jeans, écouter de la musique occidentale et participer à des élections libres", a-t-il pensé bon d'ajouter pour s'allier la jeunesse iranienne.

Mais Benyamin Netanyahu en est resté aux premières heures de la révolution islamique de 1979, lorsque les jeans étaient vus en Iran comme le symbole d'une hégémonie américaine à combattre. Aujourd'hui, bien que les femmes soient tenues de porter le voile et une longue tunique, nombreux sont les jeunes à porter le jean.


ET LA MEILLEUR!!!!! :lol: :lol:

Leçon de mode via Twitter

Ce faux pas stylistique n'est pas passé inaperçu aux yeux des Iraniens qui se sont empressés de donner une leçon de mode au Premier ministre israélien. Armés d'un appareil photo, ils ont publié sur leur compte twitter des clichés d'eux dans un pantalon en toile denim.

"M. Netanyahu, voici un magasin iranien d'armes de destruction massive", affirme un tweet illustré par l'image d'une boutique de jeans, initialement publiée par une agence semi-officielle. Si "Netanyahu ne sait pas que nous portons des jeans. Comment peut-il savoir que l'Iran est en train de fabriquer la bombe nucléaire?", demande un Iranien sur le réseau social, tandis qu'un autre explique avec ironie que sa photo est un montage et qu'en Iran, en plus de ne pas porter de jean on ne conduit pas de voiture mais des chameaux. :lol:

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ ... 88648.html

c'est pour sa que je dit qu’un travaille de comunication doit se faire en Algérie pour que le peuple en sera ou nous en somme et les complot externe et savoir répondre intelligemment et déjouer les mensonge qui serons flagrant pour le peuple qui ne sera que plus solide a protéger sont pays
J'AI EU MON 1ER SEMESTREUHHH NANANINANANREUUU!!!!!! :p

Image
Avatar de l’utilisateur

geronimo
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 7618
Inscription : 26 mars 2012, 19:45

Re: Actualités en Iran

Message par geronimo »

"Rebell"

c'est pour sa que je dit qu’un travaille de comunication doit se faire en Algérie pour que le peuple en sera ou nous en somme et les complot externe et savoir répondre intelligemment et déjouer les mensonge qui serons flagrant pour le peuple qui ne sera que plus solide a protéger sont pays
Bien dits rebell :super: nous avons besoin d'une telle culture qui peut nous immuniser contre ces attaques :+1:
:algerie01: :algerie01: :algerie01:
Avatar de l’utilisateur

Amine Ind
Aqid (عقيد)
Aqid (عقيد)
Messages : 5264
Inscription : 28 septembre 2012, 13:44
Localisation : LFBO

Re: Actualités en Iran

Message par Amine Ind »

En Iran, l'offensive discrète des entreprises américaines

Image

General Motors noue des contacts à Téhéran. Au détriment de Peugeot et Renault, paralysés par les sanctions.

Anticipant un dégel entre Washington et Téhéran, les entreprises américaines ont discrètement repris pied en Iran, vaste marché de 80 millions de consommateurs, riche en gaz et en pétrole. «La plupart des secteurs de l'économie américaine, y compris des sociétés cotées au Nasdaq, ont envoyé ces derniers mois des émissaires en Iran», affirme un industriel français, familier de la République islamique. Ces missi dominici utilisent souvent un passeport suisse, Berne représentant les intérêts américains depuis la rupture des relations diplomatiques en 1980 entre les deux pays.

La filière automobile iranienne est particulièrement courtisée par General Motors. Le géant américain est entré en contact avec Iran Khodro, qui travaillait jusqu'en 2012 avec Peugeot pour fabriquer des modèles 206 et 405 que le groupe français a cessé de livrer à l'Iran à cause des sanctions occidentales imposées à Téhéran pour ses ambitions nucléaires. «Depuis au moins six mois que les émissaires de General Motors se rendent en Iran, ils n'en sont plus au simple repérage du marché», avertit l'industriel, «mais plutôt à l'ébauche du contrat de reprise des activités de GM», qui était solidement implanté du temps du chah.

Pour sensibiliser les Iraniens à son retour, la multinationale de Detroit s'est même offert une campagne de publicité l'an dernier dans plusieurs journaux iraniens, via un grand cabinet d'avocats internationaux. Depuis, GM est même allé jusqu'à exporter cet été en Iran des modèles Camaro, via l'Azerbaïdjan. «Un premier lot pour tester la réaction du marché», note le concurrent français. Cette initiative ne viole pas l'Executive Order Act 13645 signé le 3 juin dernier par Barack Obama. Ce décret présidentiel sanctionne toute entité étrangère qui vend ou fournit des pièces ou des services au secteur automobile iranien mais ne proscrit pas la fourniture de véhicules.

Renault y étant le principal opérateur étranger avec 90 000 voitures produites en 2012, le décret américain visait clairement la France. D'autant que le 16 juillet, le puissant lobby United Against Nuclear Iran n'a pas hésité à adresser à Carlos Ghosn, le patron de Renault, une sommation de se retirer d'Iran sous peine de sanctions américaines.

À travers «l'Executive order d'Obama, c'est un véritable nettoyage du marché automobile iranien qui se prépare pour faire place nette aux industriels américains avant un deal politique entre Téhéran et Washington», regrette un sous-traitant français, qui dénonce le peu de réponse que ce décret a suscité de la part des autorités à Paris. «Nous avons pourtant joué le jeu des sanctions américaines contre l'Iran ces dernières années», renchérit un diplomate au Quai d'Orsay. Paris est même allé parfois au-delà des exigences de Washington, comme le souligna un télégramme diplomatique de l'ambassade des États-Unis à Paris révélé par WikiLeaks et intitulé «La France à la pointe du glaive» contre l'Iran.

« Les Français ne récolteront que des miettes »

Avec la directive Obama, les industriels français de l'automobile ont la désagréable impression de ne pas être payés en retour. D'autant que General Motors vient encore de pousser son avantage: le centre d'achats mondial de la multinationale a envoyé une circulaire à tous les sous-traitants et fournisseurs de l'industrie automobile iranienne les menaçant de sanctions s'ils ne respectaient pas le décret Obama. Une manière de rappeler à l'ordre les récalcitrants au moment où les échanges d'amabilités entre les présidents Barack Obama et Hassan Rohani laissent entrevoir l'ouverture d'une nouvelle ère entre les deux pays. Comme souvent, l'économie a devancé la diplomatie.

Très discrètement, des cabinets américains de chasseurs de têtes ont approché des binationaux en Iran, même sans vergogne le Franco-Iranien représentant Renault. Et des sociétés comme Boeing - grand rival d'Airbus pour le remplacement de la flotte vieillissante d'Iran Air - ainsi que Caterpillar ne se gênent plus dans leur approche de ce marché porteur. Bien avant le réchauffement irano-américain amorcé lors de l'Assemblée générale des Nations unies, les patrons américains avaient remarqué que le guide suprême et numéro un du régime l'ayatollah Ali Khamenei avait autorisé des «contacts directs» avec des représentants du «Grand Satan». Avant l'élection présidentielle du 14 juin, qui a vu la victoire du modéré Rohani, «une équipe de haut niveau des gardiens de la révolution a été priée de plancher sur une check-list d'entreprises américaines avec lesquelles il serait convenable de travailler», souligne un expert de l'Iran.

D'autres rappellent que derrière les interdits, ce sont bel et bien des Américains qui ont livré l'an dernier - via un homme politique chiite irakien - un scanner dernier cri à l'hôpital du conseiller diplomatique du guide, le Dr Ali Akbar Velayati. Comme si les États-Unis fermaient les yeux sur certaines transactions «politiques» qui ne violent pas l'arsenal des sanctions imposées à l'Iran.

Retour des Européens

es entreprises américaines ne sont pas les seules à s'intéresser au juteux marché iranien. «Les Japonais et les Allemands envoient eux aussi depuis un an des délégations d'hommes d'affaires», constate le sous-traitant français, qui rappelle que Siemens achemine toujours ses produits en contrebande via la Turquie. Dans ce dernier pays, «tout ce qui passe vers l'Iran se fait via l'Halk Bank, la banque de l'AKP, le parti islamiste au pouvoir, qui est détenue à 60 % par l'État», précise-t-il. Alors que l'ambassade de France à Téhéran a fermé son poste d'expansion économique, l'Italie, elle, vient de doubler l'effectif de son équipe commerciale. Même le «Petit Satan» britannique, qui a fermé son ambassade fin 2011, a recruté les services d'une société d'études qui travaille en collaboration avec des consultants en Iran pour repérer les marchés les plus porteurs.

«Cela fait mal au cœur de voir que la France est à la traîne, déplore un industriel, habitué de l'Iran, qui regrette le zèle du ministère de l'Économie à réclamer toutes les factures de son entreprise avec l'Iran, l'an dernier, c'est-à-dire deux mètres cubes de paperasse. «Les Français devraient se rendre compte qu'en cas d'accord entre nous et les Amé­ricains, leurs entreprises ne récolteront que des ­miettes», sourit un ­diplomate iranien. Un constat qui a pu pousser l'Élysée et le Quai ­d'Orsay à adoucir leur position vis-à-vis de Téhéran, comme on l'a constaté avec la récente rencontre Hollande-Rohani à New York.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013 ... caines.php

J'avais bien dis ailleurs que l'Iran allé vers l’allègement des sanctions voir la fin tout court :!: :!: :!:
Image

Difaaa
Banni Définitivement
Banni Définitivement
Messages : 1473
Inscription : 11 mai 2013, 20:06
Localisation : Moyen-Orient pour toujours

Re: Actualités en Iran

Message par Difaaa »

Amine Ind, je peux même parler d'une alliance Usa-Iran dans un futur proche.. Car l'équilibre régionale tourne à l'avantage du camp Sunnite dans la région (Turquie - Arabie saoudite - Jordanie - EAU)..
Image
Avatar de l’utilisateur

Amine Ind
Aqid (عقيد)
Aqid (عقيد)
Messages : 5264
Inscription : 28 septembre 2012, 13:44
Localisation : LFBO

Re: Actualités en Iran

Message par Amine Ind »

Difaaa a écrit :Amine Ind, je peux même parler d'une alliance Usa-Iran dans un futur proche.. Car l'équilibre régionale tourne à l'avantage du camp Sunnite dans la région (Turquie - Arabie saoudite - Jordanie - EAU)..
:+1:
Image

Rebell
Banni Définitivement
Banni Définitivement
Messages : 1540
Inscription : 31 août 2012, 16:29
Localisation : IRAN-Mashhad

Re: Actualités en Iran

Message par Rebell »

c'est pas ettonant..il on pas le choix de toute façon les us disent au autre de pas travailler avec l’Iran et elle le fait discrètement et sa date pas d’aujourd’hui..âpre les relation peuvent peut être se réchauffer et les sanction serons peut être alléger mais qu'il y aura pas une cooperation militaire surtout lorsqu’on voie cette image :lol:

Image

ya quelqun qui m'a dit que plus tard il y aura une cooperation dans ce sens et que l’Iran prendra du matériel occidental sa me parait peut probable...
J'AI EU MON 1ER SEMESTREUHHH NANANINANANREUUU!!!!!! :p

Image
Avatar de l’utilisateur

sadral
Aqid (عقيد)
Aqid (عقيد)
Messages : 6575
Inscription : 03 avril 2012, 19:55

Re: Actualités en Iran

Message par sadral »

Interview très intéressante.
Faut-il croire à la politique d’ouverture de l’Iran ?

Interview de Bernard Hourcade, géographe spécialiste de l'Iran.

Les faits - Bernard Hourcade est géographe. C'est l’un des meilleurs spécialistes français de de l’Iran. Directeur de recherches émérite au CNRS, il a dirigé pendant quinze ans l’Institut français de recherche en Iran, où il vivait durant la révolution islamique. Il a notamment publié, en 2010, une Géopolitique de l’Iran (Armand Colin).

Depuis l’élection présidentielle de juin dernier et la victoire d’Hassan Rohani, le ton a changé à Téhéran. La conversation téléphonique entre le président iranien et son homologue américain, le 27 septembre, premier contact à ce niveau depuis 1979, la rencontre avec François Hollande en marge de l’Assemblée génénrale des Nations unies en sont des témoignages. En dépit des obstacles, notamment la question de l’armement nucléaire, les choses bougent. Pour L’Opinion, l’un des meilleurs spécialistes français de ce pays décrypte les enjeux.

Faut-il croire à l’ouverture politique à Téhéran ?

Oui. Cette ouverture est un fait et il faut la prendre au sérieux. L’Iran souhaite établir des relations normales avec les Etats-Unis, mais cela ne signifie pas qu’il va changer de ligne politique, celle d’un pays indépendant, fort et disons anti-impérialiste. Ce qui change, c’est la méthode. La ligne de confrontation avec l’Occident a aguerri la République islamique, mais a couté trop cher à la nation iranienne. Une nouvelle ligne politique s’impose, résumée par le thème de la prière du vendredi 27 septembre, qui est une sorte de mot d’ordre dans tout le pays : « La modération est révolutionnaire» C’est aujourd’hui une conviction profonde dans l’appareil d’Etat et une politique durable et solide. Elle est incarnée par le président Rohani, mais qui avance en concertation avec le guide Ali Khamenei, contrairement à son prédécesseur Ahmadinejad.

Quel est le tableau politique de l’Iran d’aujourd’hui ?

L’Iran a 34 ans d’expérience de politique islamique et les résultats de l’élection de juin dernier montrent que le pays est arrivé à une certaine maturité. Le système fonctionne. Je dis souvent que l’Iran est une république, mais pas une démocratie. La nouveauté de la révolution populaire de 1979 était justement la République, une nouveauté dans l’histoire du pays et une rupture par rapport au Moyen-Orient, notamment aux monarchies du Golfe ou aux dictatures bassistes (Irak, Syrie) d’alors. L’idée républicaine est très ancrée dans l’Iran d’aujourd’hui. Le théâtre de la vie politique se déroule dans les urnes, pas avec des kalachnikovs ! On ne peut diriger le pays qu’avec la bénédiction populaire. Mais l’Iran n’est pas – encore – une démocratie. Avant d’être élu, Rohani a d’abord été choisi ou du moins accepté par le Guide suprême. Et les forces politiques à l’œuvre sont loin d’être toutes démocrates, sur le thème : « J’ai raison puisque Dieu est avec moi. » Reste que l’ambition démocratique est partagée par la majorité des Iraniens.

Quelles sont les forces politiques en présence ?

Le clergé d’abord, qui compte environ 300 000 membres. On ne peut plus parler, comme hier, d’une république des mollahs. Il est assez divisé, entre les partisans d’un islam populaire, traditionnel et ceux d’une approche plus politique. Mais il donne le ton, avec une sorte d’onction cardinalesque que l’on retrouve chez le président Rohani. Les anciens combattants, ensuite. La guerre Iran-Irak de 1980 à 1988, est fondamentale pour comprendre l’Iran d’aujourd’hui. Je renvoie à l’excellent livre que Pierre Razoux vient de publier sur ce sujet. Des millions d’Iraniens ont participé à cette guerre et ils ont aujourd’hui la cinquantaine. Cela a créé des sentiments d’amitié, de fidélité. La question : « qu’a-t-il fait pendant la guerre ? » revient sans cesse. Un peu comme en France après la Grande guerre. Aujourd’hui, les Gardiens de la Révolution – environ 80 000 personnes – forment une élite intégrée au sein de l’armée, mais les anciens Gardiens qui ont combattu contre l’Irak, ont ensuite fait des études avec des bourses, parfois à l’étranger et ils occupent aujourd’hui des fonctions dirigeantes, y compris dans le business. D’origine populaire, ils conservent les idéaux de la Révolution islamique, mais ils sont devenus des gestionnaires, plus réalistes. Mais en aussi sont divisés, entre les plus réalistes, comme le maire de Téhéran Qalibaf, ou des plus radicaux, partisans de la « résistance islamique », comme Said Jalili, l’ancien négociateur sue le nucléaire. Globalement, je dirais que l’extrême droite qui s’accroche à la ligne dure de la résistance islamique représente entre 15 et 20 % de la population.

Enfin, troisième composante sociopolitique, la société civile à la fois nationaliste et favorable à la globalisation, à l’ouverture du pays. Elle ne se résume pas à la bourgeoisie occidentalisée qui a été le fer de lance de la contestation de 2009 et qui a été rapidement battue. Ce sentiment existe aussi dans les milieux populaires, animés d’un fort nationalisme, mais qui pensent que l’Iran, même islamique, ne peut rester replié sur lui-même. Le niveau d’éducation s’est considérablement élevé avec l’alphabétisation aujourd’hui achevée, même pour les femmes des milieux ruraux.

L’Iran est-il travaillé par des divisions ethniques ?

Les élections le montrent : il n’y a pas de comportement électoral et politique basé sur l’appartenance ethnique, alors que l’Iran est un pays dont près de la moitié de la population appartient à des minorités non-persanes, comme les Azeris (25 à 30 % de la population), les Arabes, les Baloutches, les Kurdes, etc.

En revanche, il existe un vote sunnite. Si l’Iran est très majoritairement chiite depuis le XVIe siècle, la population est composée de 10 à 12 % de sunnites chez les Kurdes, certains Arabes ou les Baloutches. Ils appartiennent aux couches les plus pauvres et ont voté massivement pour Rohani, qui incarne à leurs yeux l’idée d’une République islamique citoyenne, et pas seulement chiite comme son prédécesseur.

Quelle est la situation économique du pays ?

Elle est très difficile, à cause des sanctions occidentales. Certes, l’Iran possède du gaz et du pétrole ainsi que des réserves financières et il a les moyens d’éviter une crise humanitaire. Ce n’est pas la famine, mais les gens souffrent.

Sous le Shah, l’Iran avait l’ambition de devenir le Japon du Moyen-Orient et la République n’a pas abandonné cette ambition. Or, l’embargo n’a pas affaibli le régime, bien au contraire, mais il se traduit par un effondrement de la nation, qui ne peut plus exporter, rapatrier son argent, attirer des investisseurs étrangers. Le contraste est saisissant face à la prospérité turque ou des pays du Golfe. Dubaï est devenue la capitale économique de l’Iran, qui court le risque d’être durablement écarté de la mondialisation. D’où la nouvelle orientation du régime : le choix d’un cessez-le-feu avec l’Occident pour des raisons économiques, même si l’option d’une alliance « tiers-mondiste » avec la Chine, l’Inde, la Russie ou l’Indonésie persiste.

Le rapprochement avec l’Occident bute néanmoins sur la question du nucléaire militaire. Qu’en pensez-vous ?

Les Iraniens souhaitent arriver au seuil scientifique et industriel qui leur permettrait de se doter dans l’avenir d’une arme nucléaire, s’ils le décidaient. Un peu comme le Japon. Mais ils n’ont pas fait le choix d’avoir la bombe ! Rohani est l’homme qui a démantelé le programme militaire en 2003. Une grande partie des dirigeants font une analyse stratégique au terme de laquelle ils pensent que le nucléaire n’est pas une solution pour garantir la sécurité de l’Iran ou son statut de puissance émergente. Ne serait-ce que parce qu’ils savent que s’ils s’y risquaient, l’Arabie saoudite – qui est leur vrai ennemi rival – l’aurait très rapidement, grâce à l’aide des Pakistanais.

Mais Israël ?

Je le répète, le vrai adversaire de l’Iran est l’Arabie saoudite, pas Israël. Il faut comprendre que la rhétorique antisioniste est une sorte de passeport qui a permis à la république chiite de se faire accepter dans un monde musulman majoritairement sunnite. Mais ce n’est pas l’enjeu prioritaire pour l’Iran. La Perse chiite n’est pas impérialiste mais nationaliste. Sa stratégie s’inscrit dans un modèle géopolitique où la sécurité du cercle national dépend surtout d’un second cercle de « zones tampons » majoritairement sunnites, turques ou arabes (l’Afghanistan, l’Asie centrale, le Caucase, le Golfe persique, et la Mésopotamie. Le troisième cercle, le reste du monde dont Israël, est important mais pas vital.

Comment voyez vous le rôle de l’Iran en Syrie ?

Depuis la guerre Irak-Iran, la Syrie est un allié de l’Iran, mais Téhéran s’est vite trouvé en porte à faux entre cette alliance et son refus des massacres de Bachar al-Assad. L’Iran a donc soutenu la recherche de compromis proposée par l’émissaire de l’ONU. Il ne s’agit pas de sauver Bachar, mais d’éviter que ce conflit sans issue militaire ne bloque sa politique d’ouverture avec les pays occidentaux. L’objectif est surtout d’empêcher que les djihadistes soutenus par les monarchies arabes sunnites ne prennent le pouvoir à Damas. A terme, les sunnites radicaux pourraient revenir au pouvoir en Irak, ce qui serait inacceptable pour la sécurité de l’Iran. L’affrontement majeur n’oppose donc pas chiites et sunnites, mais deux nations : l’Iran et l’Arabie saoudite.

Comment jugez-vous la politique de la France ?

Nous avons en France le dernier carré des néoconservateurs hostiles à l’Iran et qui restent très influents. Ajoutons à cela que la République islamique n’a pas bonne presse dans une gauche attachée la laïcité. Mais les choses sont en train de changer : malgré des réticences dans les appareils et les opinions des deux Etats, la rencontre entre François Hollande et Hassan Rouhani montre l’émergence d’une Realpolitik et la place centrale de Paris pour accompagner le retour de l’Iran avec réalisme mais détermination. La vraie question qui se pose à la France est sa relation avec les monarchies du Golfe, Arabie saoudite, Qatar et Emirats où nous sommes en première ligne depuis trente ans. Un rééquilibrage en faveur de l’Iran est inéluctable sur le plan politique, militaire, mais aussi économique. Combien d’emplois ont été perdus par nos entreprises, pensons au groupe PSA, à cause de ses sanctions ? Combien pourront être gagnés dans ce pays riche de son pétrole et de ses 80 millions d’habitants ?
http://www.lopinion.fr/6-octobre-2013/f ... -iran-4770
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

Topic author
AAF 2020
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 21884
Inscription : 30 mars 2012, 16:23

Re: Actualités en Iran

Message par AAF 2020 »

Iran: 16 rebelles pendus après la mort de 14 militaires dans une attaque
Image
Seize rebelles "liés aux groupes hostiles" à la République islamique d'Iran ont été pendus samedi matin après une attaque ayant tué au moins 14 gardes-frontières dans la nuit, a annoncé un responsable judiciaire local.
"Seize rebelles liés aux groupes hostiles du régime ont été pendus ce matin à la prison de Zahedan (chef lieu de Sistan Balouchistan) en réponse à la mort des gardes-frontières à Saravan", a déclaré Mohammad Marzieh, procureur général de province, cité par l'agence Fars.
"Nous avions averti les groupes rebelles que toute attaque visant la population civile ou les membres des forces de l'ordre ne resterait pas sans réponse", a-t-il ajouté.
Dans la nuit de vendredi à samedi, 14 gardes-frontières iraniens ont été tués dans un accrochage à la frontière pakistanaise, a rapporté l'agence Isna.
Le vice-ministre iranien de l'Intérieur, Ali Abdollahi, a confirmé ces informations et précisé que l'accrochage était dû à des Iraniens "membres des groupes hostiles". De plus, "trois militaires ont été pris en otage et emmenés de l'autre côté de la frontière" au Pakistan, a ajouté le vice-ministre.
L'accrochage s'est produit dans une région montagneuse et difficile d'accès fréquentée par des trafiquants de drogue et des rebelles armés, selon l'agence Irna.
Ces dernières années, la province du -Balouchistan, frontalière avec le Pakistan et où vit une forte minorité sunnite, a été le théâtre d'actions sanglantes menées par les sunnites du Joundallah (soldats de Dieu).
Des trafiquants de drogue sont également très actifs dans la région, par où transite une partie de la drogue produite en Afghanistan et destinée à l'Europe ou aux pays arabes.
En octobre 2012, un attentat suicide contre une mosquée chiite avait fait au moins deux morts et plusieurs blessés à Chabahar, à l'extrême-sud de la province du -Balouchistan.
http://www.elwatan.com/depeches/iran-16 ... 07_167.php

samir_reghaia
Mulazim (ملازم)
Mulazim (ملازم)
Messages : 1099
Inscription : 05 juin 2013, 13:47

Re: Actualités en Iran

Message par samir_reghaia »

Pourquoi il faut négocier avec l'Iran

Le Monde | 07.11.2013 à 11h04 • Mis à jour le 07.11.2013 à 14h59

Dans l'entretien qu'il a accordé cette semaine au Monde (daté 7 novembre), le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dit une vérité : « Il y a une fenêtre d'opportunité » pour arriver à un accord sur le programme nucléaire de la République islamique.

Elle se refermera vite. Elle est liée à l'élection du président Hassan Rohani. Celui-ci, appuyé par le vrai « patron » du pays, le Guide Ali Khamenei, juge que l'avenir du régime est menacé par la dégradation de la situation intérieure. Il veut une levée, au moins partielle, de l'embargo économique et financier auquel l'Iran est soumis.

Il ne l'obtiendra que s'il arrive à un accord sur la question nucléaire avec ses interlocuteurs : les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU – la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie – et l'Allemagne. Ceux-ci, qui constituent le groupe dit « des 5+1 », accusent Téhéran de violer ses engagements internationaux, d'avoir un dispositif d'enrichissement de l'uranium à des fins militaires, enfin de masquer tout une partie de son programme.

Voilà la toile de fond de la négociation qui s'est amorcée à la mi-octobre à Genève et a repris ce jeudi 7 novembre. M. Zarif se dit modérément confiant. Le temps lui est compté.

A Téhéran, un groupe de pression très déterminé – les Gardiens de la révolution, puissance militaire et économique – défend l'intégralité du programme nucléaire iranien. Ce groupe vit et prospère sur l'état de guerre larvé entretenu avec les Occidentaux. Si le camp Rohani n'obtient pas rapidement des résultats, les « durs » reprendront le dessus.

ILLUSIONS

L'aboutissement de la négociation suppose que Téhéran s'aligne sur ce que réclament les « 5+1 » – dont la position est fondée sur nombre de résolutions de l'ONU. L'Iran doit cesser d'enrichir l'uranium à des degrés proches de la militarisation, démanteler ses installations souterraines de Fordo, fermer sa deuxième filière pouvant conduire à la bombe, celle de l'usine au plutonium d'Arak.

Lire notre analyse : Où en est le programme nucléaire iranien ?

L'enjeu est énorme. Si le programme iranien est laissé inchangé, il menace le fragile équilibre international sur la non-prolifération des armes nucléaires. Il incitera, un jour ou l'autre, certains des voisins de l'Iran, qu'il s'agisse de l'Arabie saoudite ou de la Turquie, voire de l'Egypte, à aller aussi vers « la » bombe.

Mais il est illusoire d'imaginer que l'Iran renoncera à l'énorme investissement que représentent les concessions qui lui sont demandées s'il n'obtient pas satisfaction sur sa revendication de base : la possibilité d'enrichir l'uranium. Quitte à ce qu'elle soit exercée sous un strict contrôle international.

En ce sens, l'attitude d'Israël et d'une partie du Congrès américain, qui s'opposent à ce « marché », empêche l'amorce même d'une négociation.

Or, là aussi, l'enjeu est énorme. Un accord sur le nucléaire iranien ouvre la porte à une normalisation entre Téhéran et Washington, laquelle serait un incontestable facteur de stabilisation au Proche-Orient. Quoi qu'on en pense à Jérusalem, Riyad ou Ankara.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/art ... _3218.html
Les grands changements ne viennent que d'en bas.
Avatar de l’utilisateur

dil@w
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 4259
Inscription : 31 mars 2012, 11:24
Localisation : DAAE-LFMT
Contact :

Re: Actualités en Iran

Message par dil@w »

Iran : le vice-ministre de l’Industrie a été tué par balles à Téhéran (agence officielle iranienne)
Safdar Rahmatabadi, vice-ministre iranien de l'Industrie, a été tué par balles, ce dimanche soir à Téhéran, a annoncé l’agence de presse officielle, Irna. Un inconnu a tiré sur le vice-ministre dans la soirée, précise l’agence de presse.
http://www.rfi.fr/contenu/iran-le-vice- ... -iranienne
Image
"It's better to stand and fight. If you run away, you'll only die tired"
Peace Through Superior Firepower
The whole world must learn of our peaceful ways, by FORCE !
Avatar de l’utilisateur

anzar
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 21642
Inscription : 21 mars 2012, 11:50

Re: Actualités en Iran

Message par anzar »

Et bien :!: :?:
Image

Rebell
Banni Définitivement
Banni Définitivement
Messages : 1540
Inscription : 31 août 2012, 16:29
Localisation : IRAN-Mashhad

Re: Actualités en Iran

Message par Rebell »

dil@w a écrit :Iran : le vice-ministre de l’Industrie a été tué par balles à Téhéran (agence officielle iranienne)
Safdar Rahmatabadi, vice-ministre iranien de l'Industrie, a été tué par balles, ce dimanche soir à Téhéran, a annoncé l’agence de presse officielle, Irna. Un inconnu a tiré sur le vice-ministre dans la soirée, précise l’agence de presse.
http://www.rfi.fr/contenu/iran-le-vice- ... -iranienne
allah yara7mou :avo: faut retrouver ce salopard et le massacré
J'AI EU MON 1ER SEMESTREUHHH NANANINANANREUUU!!!!!! :p

Image
Avatar de l’utilisateur

Amine Ind
Aqid (عقيد)
Aqid (عقيد)
Messages : 5264
Inscription : 28 septembre 2012, 13:44
Localisation : LFBO

Re: Actualités en Iran

Message par Amine Ind »

Image

Alors l'Iran est l'ennemi mortelle des US ? Jamais ils ne pourront devenir allier.. :face:
Image

numidia
Muqaddam (مقدم)
Muqaddam (مقدم)
Messages : 4742
Inscription : 21 mars 2012, 20:17
Has thanked : 3 times

Re: Actualités en Iran

Message par numidia »

Difaaa a écrit :Amine Ind, je peux même parler d'une alliance Usa-Iran dans un futur proche.. Car l'équilibre régionale tourne à l'avantage du camp Sunnite dans la région (Turquie - Arabie saoudite - Jordanie - EAU)..
1) bien entendu que les relations vont s'alléger, pourquoi vous croyez que c'est Rohani qui a gagné les élections
tout a été fait pour mener le peuple à réfléchir et à aller vers une politique plus souple qui aidera plus l'Iran que la politique qui les a acculé à un embargo terrible (à tors ou à raison, peu importe, les faits sont là)

2) ce n'est pas du tout pour les raisons que tu cites
l'intérêt des USA pour l'Iran n'est pas nouveau et depuis qu'ils ont assassiné Mossadegh, ils sont en Iran une partie importante de ce jeu de dupes moyen oriental

3) le choix de l'encerclement asiatique et notamment le lien Iran-Chine inquiète les US beacuoup plus que les gesticulations minables des rois et autres émirs du Golfe, ou de Turquie qui est déjà dans le giron USA par l'Otan.

4) et surtout: ils ont besoin de renforcer leur lien avec l'Iran car la Russie a montré ses dents ces derniers mois, car le Caucase va être la proie d'événements à venir et parce que la puissance mondiale se déplace vers l'est, axe Inde Chine Russie = 3 grands de la BRIC (3 sur 4) qui sont dans une même zone avec des intérêts convergents
où ne peuvent jouer les petits wahhabites, eux ils se cantonnent à envoyer des armes et de l'argent pour tuer des Musulmans à travers la planète
voilà le rôle des politicards wahhabites du Golfe et de Turquie
Image
Avatar de l’utilisateur

Amine Ind
Aqid (عقيد)
Aqid (عقيد)
Messages : 5264
Inscription : 28 septembre 2012, 13:44
Localisation : LFBO

Re: Actualités en Iran

Message par Amine Ind »

L'Iran quand ça sert ses intérêt pourrait même s'allier a Israël sans problème si il le fallait. Quand l'embargo sera lever et qu'ils auront une nouvelle virginité l'activisme de l'Iran a faire chier les USA sera amoindrie c'est sur.
Image
Répondre

Revenir à « Actualités Internationales »