Présidentielles 2014

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anzar
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Re: Présidentielles 2014

Message par anzar »

tayeb a écrit :Très gros discours de Benflis, tout y était franchement et j'avoue très enthousiasmant. Bon ce ne sont que des discours mais j'avoue que là il a clairement montré qu'il est le seul challenger de Bouteflika.
Y a t'il un link pour voir le discours au complet :?:
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sepof

Re: Présidentielles 2014

Message par sepof »

Vus les tweets d'el watan 2014 , ce discours est porteurs de déclarations très fortes . Ce n'est pas qu'un "simple" discours pour présenter sa candidature :
" le temps de l'homme providentiel est fini " - " On a besoin de médias audiovisuels dirigés vers l'extérieur " - " Il faut plus de professionnalisation pour notre diplomatie" -"notre diplomatie doit être plus active" - "les pays du Sahel ont besoin de notre engagement pour maintenir la paix et la stabilité" - "la position de l'Algérie géostratégique est appelée à devenir un partenaire important dans les questions régionales" - "La réponse de l'ANP à Tinguentourine est une leçon ." etc

@Anzar Il n'y a pas de vidéos du discours complet pour l'instant je crois mais ça ne saurait tarder .

Edit : le discours de candidature disponible ici : http://benflis2014.dz/fr/declaration-de-candidature/
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anzar
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Re: Présidentielles 2014

Message par anzar »

Ok merci pour le lien ;)
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tayeb
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Re: Présidentielles 2014

Message par tayeb »

En théorie elle aurait déjà du être en ligne sur au moins l'un de ses deux liens... Première fausse note dans sa communication, son équipe média a merdé, le candidat fait un discours et même pas mis en ligne direct après...
https://www.facebook.com/equipe.media.ali.benflis
https://www.facebook.com/benflis2014.dz

tayeb
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Re: Présidentielles 2014

Message par tayeb »

Juste une critique sur son discours cette partie :
Le peuple algérien rejette de toute son énergie le déni de justice (hogra), car elle est une atteinte à la dignité humaine et la raison principale de l’effritement de la confiance des citoyens en leur Etat et en leur système judiciaire. Les injustices dont nos concitoyens sont victimes constituent non seulement une atteinte à leurs droits fondamentaux mais également une menace sérieuse sur la stabilité du pays car ne pas reconnaitre le droit d’une personne c’est toucher à sa dignité humaine et provoquer chez elle une immense frustration qui peut malheureusement conduire parfois jusqu’à la violence
Il aurait dû compléter par " mais on peut que condamné toute violence physique car rien ne peut justifié que des individus choisissent cette voie pour s'exprimé dans une république " je reconnais bien là l'homme de 1991 qui avait été contre l'interruption du processus électoral.
La partie sur la corruption est de loin la plus enthousiasmante de son discours:
Peut-on raisonnablement avoir une ambition pour son pays et pour son peuple et s’accommoder de la persistance de la corruption et de sa généralisation qui a connu ces dix dernières années des niveaux jamais atteints depuis l’indépendance de l’Algérie.

Nous apprenons par la presse, nous entendons et nous voyons autour de nous que la corruption quotidienne s’est généralisée et n’a épargné aucun service de base du pays. Le problème n’est donc pas seulement la corruption administrative mais également la corruption politique, celle qui garantit l’impunité, altère l’indépendance de la justice et porte préjudice aux finances publiques.

Elle a touché ces dernières années à l’équilibre même de la société et a atteint un stade préoccupant qui menace les fondements de l’Etat. Ceux qui exercent une fonction publique doivent autant par principe que par obligation servir d’exemple.

Je m’engage devant Allah et devant le peuple algérien, à combattre de façon permanente et déterminée les causes profondes du fléau de la corruption, par la transparence dans les actions de l’Etat, la répression des corrompus et des corrupteurs ainsi que par l’allégement et la simplification des procédures administratives et bureaucratiques qui sont en grande partie à l’origine de la corruption.

J’appelle à un pacte national contre la corruption autour d’une série de mesure destinées à réduire les ingérences de la sphère politique dans le fonctionnement de la justice, à réactiver ou à consolider selon le cas les mécanismes de contrôle de l’Etat car la transparence est fondamentale tant pour le citoyen que pour les entreprises qui cherchent à investir et demandent la sécurité juridique et les garanties de protection légale.

Il faut en finir avec l’impunité, consacrer l’égalité de tous devant la loi et rendre compte aux algériens de tout Dinar dépensé. La corruption n’est pas dans notre culture, elle n’est pas une fatalité, elle est criminelle, immorale et socialement rejetée. Il faut isoler les corrompus et les combattre car pour moi, comme pour beaucoup d’algériens, il est possible pour la société algérienne de gagner la bataille de la lutte contre la corruption.
Pour le volet sécuritaire a mes yeux la partie la médiocre de son discours :
Pour avoir payé un lourd tribut humain et matériel pour vaincre un des phénomènes les plus violents de ces vingt cinq dernières années, le peuple algérien a pris conscience de la réalité du terrorisme international, de ses causes et surtout de ses motivations réelles.

La riposte déterminante de notre armée à l’attaque contre le site de Tiguentourine servira de leçon à ceux qui seraient tentés de mesurer la réalité du consensus national contre le terrorisme, de tester nos capacités de défense nationale ou de douter du haut niveau de cohésion de la décision politique sur les questions de sécurité nationale.

L’Algérie a apporté la démonstration à la communauté internationale que le terrorisme est un phénomène transnational, qu’elle en est une de ses premières victimes et que l’Islam religion de tolérance, de paix et de miséricorde, est étranger à cette violence. Aujourd’hui, la communauté internationale partage nos préoccupations et reconnait notre expérience dans la lutte contre le terrorisme.

Mesdames, Messieurs,

Notre pays a vécu ces vingt dernières années une crise politique et sécuritaire qui a ébranlé les fondements de l’Etat et mis à mal la cohésion du tissu social de notre société.

Le temps est venu de tourner définitivement cette page douloureuse de notre histoire, de panser nos blessures et d’orienter notre démarche vers l’avenir de notre pays, l’avenir de tous les algériens.

Dans ce cadre, je m’engage dans l’esprit des mesures de traitement de la crise qui ont déjà été mises en œuvre à travers la loi sur la Rahma, la concorde civile et la réconciliation nationale à veiller à ce que l’Etat assume pleinement ses obligations légales et honore ses engagements je dis bien tous ses engagements. J’engagerai un dialogue avec l’ensemble des acteurs politiques et sociaux dans le but d’approfondir ce processus salvateur et sortir notre pays définitivement de cette longue crise.

Je suis déterminé à aboutir à des solutions qui prennent en charge toutes les dimensions des problèmes issus de cette période de l’histoire de notre pays, je précise bien toutes les dimensions sans exception. La complexité de la tache et sa sensibilité commandent des solutions qui réunissent un large consensus politique et sociale qui sera consacré par une décision souveraine du peuple algérien.
Ce n'est pas une crise politique qu'on a vécue mais une tentative de destruction du pays, encore en vue le prolongement de la concorde des faiblards... Il a pas changé de vision depuis tout ce temps...
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Re: Présidentielles 2014

Message par l'adjudant/chef »

c'est pas l'arme qui tue mais l'être humaine qui tir sur la gâchette

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anzar
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Re: Présidentielles 2014

Message par anzar »

tayeb a écrit : Ce n'est pas une crise politique qu'on a vécue mais une tentative de destruction du pays, encore en vue le prolongement de la concorde des faiblards... Il a pas changé de vision depuis tout ce temps...
Benflis est l'un des intermédiaires qui ont permis les contacts entre Smain Lamari et Madani Merzag de l'AIS vers 96-97. Il était aussi en contact avec SNP Belhadj et Abassi Madani à ce moment là
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Re: Présidentielles 2014

Message par l'adjudant/chef »

voici le texte en français du discours de monsieur ali benflis
Declaration de candidature

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais à travers vous, Chers invités, représentants de la grande famille des médias, ultime bastion de la libre expression en Algérie, m’adresser au peuple algérien, au moment où notre pays s’engage dans l’organisation des élections présidentielles dans une période de son histoire marquée par l’incertitude politique et une instabilité à ses frontières qui constitue des menaces à sa sécurité nationale.
La situation politique nationale fait légitimement naître chez les algériens des craintes sur le fonctionnement normal des institutions de la République ce qui fait courir à notre pays des risques d’instabilité.

J’ai mené ma vie durant un combat porté par la conviction que seul l’Etat de droit est en mesure de garantir la paix, l’égalité des chances et l’égalité de droits et des devoirs entre tous les algériens. Je suis animé par le devoir national, et rien que ce devoir sacré envers la patrie et c’est dans cet esprit que j’entends proposer et mener avec tous les algériens et les algériennes un projet et un programme pour l’Algérie.

Avec honneur, détermination, confiance et beaucoup d’humilité, j’ai pris la décision d’être candidat à la présidence de la République.

Mesdames, Messieurs,

Je demande aux algériennes et aux algériens de m’aider à relever aujourd’hui, le défi le plus important de ma vie, celui de me mettre à leur service. Je suis prêt à conduire les transformations qu’exige une grande nation comme l’Algérie au service de laquelle je mets mon engagement sincère, mon expérience, ma vision, ma détermination et mon énergie.

Nos glorieux martyrs et nos valeureux moudjahidines nous ont appris que les grandes transformations sont possibles si nous, les algériens décidons de les réaliser avec une ferme détermination. Qu’ils nous pardonnent si nous n’avons pas été à la hauteur de leurs sacrifices et de leurs espoirs ou si nous avons manqué parfois à notre devoir de reconnaissance. Qu’ils trouvent ici l’expression de mon éternelle gratitude et le serment que leurs sacrifices ne seront pas vains.

Mesdames, Messieurs,

Le peuple algérien rejette de toute son énergie le déni de justice (hogra), car elle est une atteinte à la dignité humaine et la raison principale de l’effritement de la confiance des citoyens en leur Etat et en leur système judiciaire. Les injustices dont nos concitoyens sont victimes constituent non seulement une atteinte à leurs droits fondamentaux mais également une menace sérieuse sur la stabilité du pays car ne pas reconnaitre le droit d’une personne c’est toucher à sa dignité humaine et provoquer chez elle une immense frustration qui peut malheureusement conduire parfois jusqu’à la violence.

Le pays ne manque pas de lois, il y en a suffisamment, mais il a manqué la volonté politique de les appliquer dans toute leur rigueur et leur équité. Il est de la plus grande urgence et de la plus haute importance de rétablir la confiance entre la justice et le citoyen.

La justice doit être la base de l’organisation de l’Etat, elle détermine d’ailleurs et pour une grande part le niveau de confiance entre l’Etat et les citoyens qui sont en droit d’attendre une justice de qualité. Le juge doit pouvoir rendre la justice en son âme et conscience, il le fait souvent dans des conditions difficiles.

Je veillerai à ce que tous les citoyens et en particulier les plus faibles d’entre nous trouvent toutes les garanties de la protection judiciaire et se sentent protégés contre l’arbitraire des puissants.

C’est pourquoi, je prendrai les mesures nécessaires pour libérer le juge de toutes les contraintes pour faire qu’il n’obéisse qu’à la loi et à sa conscience. C’est une condition fondamentale pour consacrer le principe de l’égalité de tous devant la loi et promouvoir un équilibre entre les droits et les devoirs dans une société de droits mais également de devoirs. La justice est un droit, elle est aussi un facteur de paix. C’est pourquoi nul ne doit se sentir au dessus de la loi.

Mesdames, Messieurs,

La place de l’école est essentielle chez moi, elle est dans ma conception cet espace où s’incube et se forme l’Algérie de demain. Je suis en relation régulière avec des parents d’élèves, des enseignants et autres personnels de l’éducation, ainsi qu’avec des syndicalistes et à leur contact j’ai compris qu’il n’existe d’autres voies que le travail en commun pour l’école et pour les enfants car s’il est vrai que beaucoup a été fait, il reste encore beaucoup à faire dans l’objectif d’adaptation des méthodes pédagogiques aux exigences de modernité technique et d’apprentissage de la citoyenneté.

Certains peuvent être tentés de considérer qu’elle tâche comme aisé alors que c’est une mission des plus argues dont dépend la capacité de notre pays à inscrire sa démarche dans le sillage des pays émergents économiquement et technologiquement.

Je saisis cette opportunité pour rendre hommage à ceux qui avec amour et patience nous ont appris à lire, à écrire, à compter, à chérir la patrie et à être un citoyen exemplaire. Ils ont formé des générations entières d’enfants qui ont donné plus tard, la mesure de leur capacité et de leurs compétences aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.

Il est urgent et important de promouvoir un modèle algérien de l’école comme toutes les grandes nations de ce monde. Un modèle qui sera un espace d’acquisition des connaissances, de développement harmonieux de la personnalité et de l’identité et une passerelle pour mieux appréhender la complexité d’un monde en perpétuel mouvement. En somme, une école avec des racines mais également des ailes pour donner à nos enfants les outils qui leur permettront d’être en rapport avec le temps réel et s’inscrire dans l’universalité.

Ce grand chantier aurait du être ouvert de façon permanente en y associant toutes les bonnes volontés et les compétences pour y apporter leur contribution, leurs idées, leurs propositions car l’avenir de l’Algérie est déterminé par la qualité de l’éducation et de la formation dispensée à nos enfants.

L’école algérienne a toujours été pour moi une grande préoccupation et constituera un axe majeur de mon action. Pour cette raison j’ai tenu, à ce qu’elle constitue, avec le concours de toutes les bonnes volontés, un axe majeur de ma démarche et de mon programme.

Mesdames, Messieurs,

Notre système de santé est l’objet de nombreuses critiques, le citoyen réclame une prise en charge de qualité, les professionnels de la santé plus de moyens, de formation, d’organisation et bien sûr davantage de considération. L’Etat considère que les moyens consentis devraient garantir de meilleurs résultats. Nous consacrons au bien-être des citoyens moins de ressources financières que des pays moins biens lotis financièrement que l’Algérie.

Nous devons améliorer la qualité des soins, des structures sanitaires qu’elles soient de base ou hospitalo-universitaires et assurer des formations adaptées aux personnels médical et paramédical. Notre système de santé ne peut être réformé qu’avec l’engagement de tous les professionnels du secteur qui doivent être associés à toutes les réformes engagées dans l’objectif de satisfaire les patients qui sont en droit de recevoir des soins de qualité. Nous devons réduire notre dépendance en matière de médicaments, encourager et aider les algériens dans la recherche, la production et le partenariat avec l’étranger.

La santé de la population et son bien-être seront inscrites parmi les priorités de mon action car en dépit des efforts consentis, ce secteur subit des contraintes de toute nature qui réduisent son efficacité.

Je suis un citoyen algérien qui fait confiance aux compétences nationales, je crois en leurs capacités à relever le défi de la qualité et de l’efficacité. Ces compétences qui en Algérie comme à l’étranger font reculer au quotidien les frontières du possible.

Mesdames, Messieurs,

Des millions d’algériens se sentent marginalisés et frustrés parce que l’économie nationale dans son état actuel crée très peu d’emplois durables, cela produit la précarité et entretient l’incertitude dans notre société surtout chez les demandeurs d’un premier emploi. Nous devons tous œuvrer pour faire en sorte que notre pays renoue avec l’espérance et ceci est possible, cet objectif est à notre porté pour peu que s’exprime une volonté politique forte et responsable.

Ces dernières années, j’ai parcouru le pays comme jamais auparavant et j’ai rencontré beaucoup de jeunes, diplômés ou non mais tous porteurs de talents et pleins d’enthousiasme. Ils expriment leur déception de ne pas avoir l’opportunité de travailler pour être autonomes, construire un foyer, accéder au logement et regarder l’avenir avec optimisme.

Je suis sensible aux attentes et aux aspirations des jeunes, je suis porteur d’une vision pragmatique avec des mesures concrètes et des solutions prometteuses pour les problèmes les plus urgents mais également d’une série de propositions pour l’avenir. Mon projet économique est ambitieux, il met l’emploi au cœur de ses priorités et place l’entreprise, notamment la petite et moyenne, publique et privée, au centre de la création de la richesse nationale et de la croissance économique.

L’Algérie doit démultiplier le nombre d’entreprises pour créer des emplois, encourager le fellah et moderniser et soutenir l’agriculture pour substituer progressivement la production nationale aux importations et préserver ainsi nos réserves de change, qui ne sont en fait qu’un prêt que nous concèdent les générations futures et que nous devons gérer avec rigueur et clairvoyance.

Quand on crée un emploi dans l’agriculture, dans l’industrie ou dans les services, le pays se stabilise, la confiance grandit, la dignité s’affirme, l’Etat de droit se consolide, l’attachement à la patrie se raffermit et alors les rêves de beaucoup d’algériens deviennent accessibles et nous entrerons ainsi dans un cercle vertueux porteur de toutes les espérances.

L’Etat doit se mettre au service de cet objectif, seul en mesure de garantir la cohésion sociale et de réduire une excessive dépendance économique qui mine notre souveraineté nationale et nous laisse à la merci des fluctuations imprévisibles et incontrôlables des prix des hydrocarbures. Nous devons tirer les leçons du passé et nous engager résolument dans une économie de production de biens et de services performante et compétitive dans laquelle le capital et l’initiative privés seront encouragés et soutenus. Trop de tabous entravent encore notre démarche économique. Il est temps de les battre en brèche et d’adopter la transparence comme règle de conduite.

L’Etat doit avoir une vision stratégique, faire preuve de réalisme économique, de rigueur budgétaire, encourager, protéger et faire confiance à la production nationale. Il doit assurer pleinement sa mission de régulateur pour préserver les grands équilibres, concentrer son effort dans les secteurs stratégiques, faciliter et encourager les diverses formes de partenariat avec l’étranger.

J’ai la détermination nécessaire pour mettre en place les conditions de l’émergence de notre économie en créant des synergies constructives entre l’ambition légitime de la nation au développement, la confiance en la qualité des ressources humaines nationales et une gestion rationnelle et transparente de nos ressources naturelles. Il n’y a point de salut en dehors d’un sursaut productif, un défi autour duquel la nation toute entière doit se mobiliser.

C’est ce défi que l’Algérie et les algériens doivent relever et je sais que nos opérateurs économiques ont déjà identifié les voies et moyens pour augmenter notre production nationale. Je les ai écoutés avec beaucoup d’intérêt, j’ai compris le sens de leur message et du haut de cette tribune je leur dis: je suis porteur d’un programme qui prend en charge leurs préoccupations et qui apporte des solutions novatrices et à ceux qui soutiennent que l’Etat algérien ne peut pas relever ce défi empêtré qu’il est dans les méandres de la bureaucratie, j’affirme haut et fort qu’il sera possible de relever ce défi dans l’Algérie de demain celle qui créera une synergie entre l’action de tous ses enfants. Comment se résoudre à la fatalité de l’échec et comment faire preuve de défaitisme devant la difficulté de la mission quand on peut comme l’Algérie s’enorgueillir d’une richesse humaine pleine de vitalité et de dynamisme.

Mesdames, Messieurs,

Peut-on raisonnablement avoir une ambition pour son pays et pour son peuple et s’accommoder de la persistance de la corruption et de sa généralisation qui a connu ces dix dernières années des niveaux jamais atteints depuis l’indépendance de l’Algérie.

Nous apprenons par la presse, nous entendons et nous voyons autour de nous que la corruption quotidienne s’est généralisée et n’a épargné aucun service de base du pays. Le problème n’est donc pas seulement la corruption administrative mais également la corruption politique, celle qui garantit l’impunité, altère l’indépendance de la justice et porte préjudice aux finances publiques.

Elle a touché ces dernières années à l’équilibre même de la société et a atteint un stade préoccupant qui menace les fondements de l’Etat. Ceux qui exercent une fonction publique doivent autant par principe que par obligation servir d’exemple.

Je m’engage devant Allah et devant le peuple algérien, à combattre de façon permanente et déterminée les causes profondes du fléau de la corruption, par la transparence dans les actions de l’Etat, la répression des corrompus et des corrupteurs ainsi que par l’allégement et la simplification des procédures administratives et bureaucratiques qui sont en grande partie à l’origine de la corruption.

J’appelle à un pacte national contre la corruption autour d’une série de mesure destinées à réduire les ingérences de la sphère politique dans le fonctionnement de la justice, à réactiver ou à consolider selon le cas les mécanismes de contrôle de l’Etat car la transparence est fondamentale tant pour le citoyen que pour les entreprises qui cherchent à investir et demandent la sécurité juridique et les garanties de protection légale.

Il faut en finir avec l’impunité, consacrer l’égalité de tous devant la loi et rendre compte aux algériens de tout Dinar dépensé. La corruption n’est pas dans notre culture, elle n’est pas une fatalité, elle est criminelle, immorale et socialement rejetée. Il faut isoler les corrompus et les combattre car pour moi, comme pour beaucoup d’algériens, il est possible pour la société algérienne de gagner la bataille de la lutte contre la corruption.

Mesdames, Messieurs,

Le pays a vécu depuis l’indépendance des périodes de crises et de tensions dont l’acuité a baissé grâce à Allah puis grâce aux sacrifices de nos concitoyens les plus valeureux. Mais sommes-nous condamnés à répéter ces ruptures violentes chaque fois que nous voulons faire un pas en avant, engager des réformes ou apporter les transformations nécessaires dans la vie politique sociale et économique à l’instar de tous les pays qui veulent avancer vers le progrès? Naturellement non, ceci n’est ni une fatalité, ni inscrit dans notre destin. Ces crises devraient nous servir de leçon pour ne pas répéter les mêmes erreurs car c’est parfois, hélas le prix que payent les Etats renaissants comme l’Algérie.

L’histoire de l’humanité nous enseigne que les libertés individuelles et collectives sont les seules garanties de la prospérité et de la stabilité des nations. Nous sommes pourtant encore loin des exigences en la matière, contenues dans la déclaration du premier Novembre et les résolutions du congrès de la Soummam qui ont consacré les libertés fondamentales. A titre d’illustration comment accepter que notre pays soit en décalage non seulement par rapport à son propre potentiel en matière de création et de production dans la presse écrite et dans l’audio-visuel, et qu’il soit également en retard par rapport à notre propre environnement, arabe et africain?

Le droit à l’information et à la liberté d’expression ne doivent souffrir aucune contrainte à caractère politique ou administratif. Ils représentent à mes yeux un acquis arraché de haute lutte qu’il faut consolider dans le cadre de la loi. A ce titre, seule la loi est en droit de donner des garanties sur les conditions d’exercice du droit à l’information car il ne suffit pas de légiférer mais de veiller à ce que le pouvoir politique n’exerce pas de pressions sur le juge pour instrumentaliser la justice contre les journalistes et les médias. Ils n’existe rien de plus hideux que le fait d’attenter à la liberté de parole, au droit d’écrire et de création de ceux qui ne sont en fait que les porte voix de nos concitoyens, traduisant leurs souffrances et portant leurs espérances.



Les partis politiques et les associations de toute nature doivent également être à l’abri des contraintes administratives pour mener dans des conditions normales leur mission de sensibilisation, de mobilisation et d’adhésion populaire à leurs programmes. Une force politique organisée et activant dans le cadre de la loi doit pouvoir légitimement concourir à l’exercice du pouvoir, critiquer l’action du gouvernement qui, lui dispose de tous les instruments pour défendre son action et son programme. Il n’ ya pas d’autre voie pour aboutir à une véritable démocratie fondée sur l’alternance au pouvoir, elle-même clé de voûte de réalisation du consensus national et de la stabilité durable.

Le concept de droit et de liberté que je vise par mon propos inclut le pluralisme syndical qui permet le libre exercice de la représentation syndicale ne doit souffrir aucune entrave car la défense des droits de toutes les catégories socioprofessionnelles ne relèvent pas uniquement de l’Etat mais également des syndicats représentatifs et partenaires de plein droit de l’Etat et du patronat.

Il est possible d’avancer et de construire notre propre modèle d’une société apaisée dans laquelle les valeurs de concertation, de dialogue et de tolérance seront érigées en culture.

J’ai la conviction que ces valeurs et principes représentent pour notre société, les meilleurs instruments de règlement des différends et des tensions entre les individus et les groupes sociaux, tout comme elles doivent organiser les rapports entre l’Etat algérien et ses partenaires politiques et socioprofessionnels.

J’appelle à la participation et au concours de tous les acteurs politiques, sociaux et économiques à cet effort de réappropriation de cette culture du dialogue et de la concertation qui, je le sais, réclame avant tout de l’Etat la mise en place de cadres de concertation et de dialogue permanents.

Je m’engage à faire de la large concertation, du dialogue permanent et de l’écoute, des constantes dans mon action et dans mon attitude de tous les jours.

Mesdames, Messieurs,

Est-il possible de répondre à toutes ces attentes en comptant uniquement sur l’action du gouvernement? Je vous dis tout de suite que cela est insuffisant au regard de notre propre expérience et de celles de pays plus avancés que nous. L’Algérie a un besoin urgent d’institutions fortes et représentatives autour desquelles doit s’articuler la vie de notre pays.

Il est vrai que beaucoup d’institutions existent, depuis prés de quarante ans, mais elles n’ont pas joué pleinement leur rôle et n’ont pas pu apporter des solutions satisfaisantes aux différentes crises qui ont secoué notre pays.

L’édification d’un Etat de droit est un processus long et complexe qui exige des institutions solides, crédibles et le respect de la loi à tous les niveaux. Il se construit à base d’efforts mais également à base de compromis, de pactes et de consensus avec des personnes ayant le sens de la responsabilité, de la continuité de l’Etat et de la primauté de l’intérêt général. L’Algérie mérite d’être mieux servie, elle le sera quand elle fera appel à tous ses enfants les plus sincères, les plus intègres, les plus compétents.

Les institutions de la République ne rempliront pleinement leurs missions que si elles sont à l’écoute de la société civile et notamment du mouvement associatif qu’il faudra soutenir et encourager à devenir un acteur actif et responsable dans la vie de la nation. Les institutions sont dans tous les cas, indispensables à l’exercice d’une démocratie souveraine.

Nous devons sortir de cette crise de confiance entre les algériens et leurs institutions car nous n’avons pas d’autres choix, elles sont les seules garantes des droits des citoyens: le clanisme, le clientélisme, le népotisme, le régionalisme ou encore l’affairisme ne peuvent garantir définitivement les droits des citoyens. Nous devrons les combattre avec la force de notre unité et la rigueur de la loi.

Les algériens trouveront en moi dans ce combat un allié sincère, un soutien indéfectible et un militant engagé.

Mesdames, Messieurs,

Les algériens réclament légitimement l’instauration d’un Etat de droit dans lequel ils vivraient dans la paix et la justice, qui ne sont possibles que lorsque chacun de nous se mobilisera contre toutes les formes de violence et plus particulièrement le terrorisme qui est la première atteinte à un droit fondamental des droits de l’homme, le droit à la vie. De même qu’il demeure la forme la plus violente de la négation de la loi et de l’ordre qui sont, sans conteste, des conditions indispensables à l’organisation et au fonctionnement d’un Etat et d’une société.

Pour avoir payé un lourd tribut humain et matériel pour vaincre un des phénomènes les plus violents de ces vingt cinq dernières années, le peuple algérien a pris conscience de la réalité du terrorisme international, de ses causes et surtout de ses motivations réelles.

La riposte déterminante de notre armée à l’attaque contre le site de Tiguentourine servira de leçon à ceux qui seraient tentés de mesurer la réalité du consensus national contre le terrorisme, de tester nos capacités de défense nationale ou de douter du haut niveau de cohésion de la décision politique sur les questions de sécurité nationale.

L’Algérie a apporté la démonstration à la communauté internationale que le terrorisme est un phénomène transnational, qu’elle en est une de ses premières victimes et que l’Islam religion de tolérance, de paix et de miséricorde, est étranger à cette violence. Aujourd’hui, la communauté internationale partage nos préoccupations et reconnait notre expérience dans la lutte contre le terrorisme.

Mesdames, Messieurs,

Notre pays a vécu ces vingt dernières années une crise politique et sécuritaire qui a ébranlé les fondements de l’Etat et mis à mal la cohésion du tissu social de notre société.

Le temps est venu de tourner définitivement cette page douloureuse de notre histoire, de panser nos blessures et d’orienter notre démarche vers l’avenir de notre pays, l’avenir de tous les algériens.

Dans ce cadre, je m’engage dans l’esprit des mesures de traitement de la crise qui ont déjà été mises en œuvre à travers la loi sur la Rahma, la concorde civile et la réconciliation nationale à veiller à ce que l’Etat assume pleinement ses obligations légales et honore ses engagements je dis bien tous ses engagements. J’engagerai un dialogue avec l’ensemble des acteurs politiques et sociaux dans le but d’approfondir ce processus salvateur et sortir notre pays définitivement de cette longue crise.

Je suis déterminé à aboutir à des solutions qui prennent en charge toutes les dimensions des problèmes issus de cette période de l’histoire de notre pays, je précise bien toutes les dimensions sans exception. La complexité de la tache et sa sensibilité commandent des solutions qui réunissent un large consensus politique et sociale qui sera consacré par une décision souveraine du peuple algérien.

Mesdames, Messieurs

Les valeurs de tolérance et de fraternité constituent le socle de notre société depuis des millénaires, elles ne sont pas nouvelles dans notre société, structurellement organisée autour de la fraternité, de l’entraide familiale, du partage et de la solidarité nationale. Nous devons nous réapproprier ces valeurs qui organisaient nos rapports et qui constituent un bouclier contre l’exclusion, les fléaux sociaux comme la violence contre les femmes et les enfants, la délinquance et toutes les autres formes de marginalisation socioéconomique. Par exemple la faible prise en charge des personnes âgées et de celle des handicapés est l’expression de la régression des valeurs morales dans la société. Une société qui ne protège pas les plus vulnérables laisse au bord du chemin une part de sa grandeur.

Mesdames, Messieurs,

Je partage avec tous les algériens l’ambition de faire de l’Algérie, un pays respecté non seulement pour son passé plusieurs fois millénaire ou pour ce qu’il a apporté au monde moderne comme les valeurs d’indépendance et d’émancipation des peuples, mais également pour les positions qu’il adopte aujourd’hui sur les questions d’actualité internationale.

Notre pays, grâce à ses atouts géopolitiques, qui lui confèrent une grande responsabilité régionale, est appelé à être un acteur sur les questions de paix, de sécurité et de coopération en méditerranée et à se redéployer non seulement en direction du Maghreb, dont le cadre de coopération doit être réactivé, mais également en direction du monde arabe et de notre profondeur stratégique naturelle, l’Afrique.

L’Algérie qui n’a pas de responsabilité dans la situation de blocage du processus de construction de l’UMA, doit pouvoir user de tout son poids pour réactiver ce processus d’intégration maghrébine pour répondre à une demande des peuples maghrébins mais également à une nécessité stratégique. De même qu’elle doit soutenir et accompagner les difficiles expériences de transition politique en Tunisie et en Lybie qui sont en droit d’attendre de nous, Etat et peuple algériens, un soutien franc et une fraternelle solidarité.

Nos voisins sahraouis pourront compter sur notre solidarité et notre soutien en faveur de l’organisation d’un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’Organisation des Nations-Unies pour que l’Afrique parachève définitivement son processus de décolonisation auquel l’Algérie appelle de tous ses vœux depuis Novembre 1954.

Notre politique extérieure doit avoir un rôle plus actif et être plus présente dans le monde arabo- musulman, en raison des liens multiples qui nous unissent à ces pays et qui sont autant de raisons de renforcer notre présence et d’explorer de nouvelles possibilités de partenariat avec ces pays dont quelques uns comptent aujourd’hui parmi les puissances économiques émergentes. La ligue des Etats arabes et l’Organisation de la conférence islamique, les institutions spécialisées ainsi que les organisations régionales offrent de multiples cadres de concertation, de dialogue et de coopération qu’il convient d’exploiter au mieux afin de promouvoir les intérêts de notre pays et de rendre sa voix plus audible dans ces instances. A ce titre, le peuple palestinien dont la proclamation de l’Etat palestinien, il y a 25 années à Alger, a été un tournant dans sa représentativité internationale et l’unification de ses rangs, trouvera toujours en nous un soutien indéfectible et inconditionnel.

L’union africaine, a connu ces dernières années une évolution significative notamment en matière de maintien de la paix, de prévention et de règlement des conflits interafricains. Nous devons consolider ce processus et participer effectivement à l’intégration économique de notre continent car nous avons des obligations spéciales en raison de notre masse territoriale, de notre voisinage direct avec des zones en conflit dans le Sahel et de notre engagement en faveur de la paix et de la stabilité. Nos relations bilatérales doivent constituer le socle de notre politique africaine, qui doit redevenir un axe majeur de notre politique extérieure.

L’Afrique est, à mes yeux, la profondeur stratégique de l’Algérie par excellence et nous devons tous, Etat, opérateurs économiques, société civile, élites universitaires investir plus de moyens et d’énergie pour assurer une meilleure connaissance de notre continent où nous comptons beaucoup d’amis et assurer à l’Algérie une place de choix.

L’efficacité de notre politique étrangère passe nécessairement par une professionnalisation accrue de l’instrument diplomatique. Notre diplomatie doit également pouvoir s’appuyer sur les synergies entre nos exigences de sécurité nationale, une économie performante, une concertation permanente avec la classe politique et la société civile et un audiovisuel extérieur de qualité.

C’est tout naturellement autour des principes d’égalité souveraine des Etats, de solidarité internationale et de respect des engagements internationaux de notre pays que s’articule la doctrine nationale en matière de politique extérieure et de sécurité nationale. Elle est l’empreinte de notre identité et jouit d’un consensus national qu’il faut préserver, consolider et défendre contre les nouvelles menaces à l’encontre de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la sécurité de l’Algérie.

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais délivrer un message d’espoir à ceux qui vivent dans la précarité, à ceux qui ont perdu leur travail et à ceux qui ne trouvent pas un travail, à ceux qui vivent des pensions et des retraites qui couvrent à peine les nécessités les plus élémentaires, à ceux qui souffrent d’une maladie ou d’une quelconque forme de malheur: leur faire parvenir un message d’espoir d’une Algérie unie et solidaire.

Je m’engage devant Allah et devant le peuple algérien, à consacrer toute mon énergie à m’occuper pleinement des problèmes des algériens que je connais, dont je mesure les pulsions, et n’ignore rien de leurs craintes et leurs espoirs.

Je m’engage à dire la vérité aux algériens, à ne pas donner de faux espoirs car il n’y aura pas de miracles – personne ne peut les promettre- mais je les invite à un effort commun, à partager cette confiance que nous avons en l’avenir pour rendre aux algériens la fierté d’être algériens.

J’appelle les algériens et les algériennes à résoudre ensemble les problèmes qui rendent la vie difficile aux citoyens qui réclament légitimement davantage de justice, des emplois, une éducation de qualité pour leur enfants, une bonne protection sociale et médicale et des institutions solides et crédibles.

Mesdames, Messieurs,

Je suis l’héritier de l’esprit de sacrifice, de l’effort et de l’abnégation et je fais confiance au travail, au sérieux et à la constance: ce sont mes principes qui m’ont accompagné et guidé tout au long de ma vie et de mon parcours.

Seul l’intérêt national guidera mes décisions qui ne seront ni démagogiques ni opportunistes ni clientélistes. Seul l’intérêt national conditionnera mes décisions car je n’ai jamais été partisan de la division des algériens en ennemis et amis, mon seul ennemi est le chômage, la pauvreté et l’injustice qui dépouillent l’homme de ce qu’il a de plus précieux, sa dignité.



La sagesse et le bon sens commandent de laisser à l’histoire la mission de juger chacun de nos actes, d’apprécier nos comportements et d’évaluer nos réalisations car juger l’action des hommes est toujours un processus complexe qui peut être entaché par cette part de subjectivité dont aucun d’entre nous ne peut réellement se départir.

Je n’ai pas d’autre ennemi que la corruption qui fragilise la société et ses institutions, se substitue aux lois, renverse l’échelle des valeurs et éloigne la perspective de la construction d’un Etat de droit, seul en mesure de garantir l’égalité de droits entre les citoyens.

Mesdames, Messieurs,

Dans ce siècle de la démocratie et des droits de l’homme, de la globalisation et des économies des connaissances, nous voulons laisser à nos enfants en héritage, un pays avec plus de justice qui offre à ses enfants et à ceux qui le visitent le meilleur de lui-même, la bonté des algériens, la beauté de leur pays et l’exceptionnelle richesse de sa culture et de son patrimoine.

Ce pays appartient à tous ses enfants, je dis bien à tous les algériens. C’est donc dans cet esprit j’appelle notre communauté à l’étranger, partie intégrante de la grande nation algérienne, à accompagner le destin national, une préoccupation qui je le sais occupe d’une manière permanente leurs pensées et conditionne leurs comportements car d’une manière ou d’une autre leur devenir est indissociablement lié à celui de leur pays.

Mesdames, Messieurs,

Parce que je suis convaincu que le peuple algérien mérite des institutions qui sont l’émanation de la volonté populaire et fortes de leur crédibilité, je m’engage à me porter garant de l’exemplarité de leur action qui est une forme de respect du citoyen et un moyen de renforcer l’autorité de l’Etat.

Parce que je suis pleinement conscient que la marche de l’Algérie vers le progrès et le développement passe inévitablement par un système d’éducation et de formation en mesure de faire entrer notre pays dans l’ère de la société du savoir et de la connaissance, je m’engage à réformer notre système d’éducation et de formation par le dialogue et la concertation, confiant que je suis dans les compétences que compte notre pays dans ce domaine.

Parce que je ne peux concevoir un projet politique sans le fonder sur une société des libertés qui adopte le modèle le plus avancé en termes de libertés individuelles et collectives, j’ai la conviction que l’Etat n’a pas vocation à censurer les idées mais il est, au contraire, tenu à l’obligation de mettre en place les conditions de la libre expression et des opinions dans leur diversité. Je n’aurais de cesse d’élargir le champ des libertés et de combattre l’exclusion et la négation de l’autre des pratiques de l’Etat.

Je veux réaffirmer aujourd’hui, que l’opposition est un acteur indispensable à la vie démocratique et qu’aucun individu, groupe ou représentant de l’Etat ne peut prétendre détenir le monopole du patriotisme ou d’être l’unique dépositaire de l’intérêt national.

Parce que durant tout mon parcours politique, je n’ai cessé de défendre le principe de l’indépendance de la justice, convaincu que je suis que l’Etat n’est jamais fort que quand il est juste. Je ferai de la réhabilitation de la justice et de son indépendance une option cardinale de mon action.

Parce que notre société est confrontée à des problèmes de plus en plus complexes, je suis déterminé à favoriser l’avènement de légitimités nouvelles, celles du savoir, du mérite et de la connaissance et à faire la promotion des valeurs du travail et de l’effort. Il est plus que temps pour l’Algérie d’entrer dans l’ère des nouvelles légitimités pour jeter des passerelles avec celles qui ont fait la gloire de notre peuple et le prestige de sa lutte de libération dans le monde.

Parce que je perçois de plus en plus l’aspiration réelle croissante et légitime de notre jeunesse à prendre en main son destin, je fais le serment devant vous aujourd’hui et à travers vous devant le peuple algérien, d’œuvrer sans relâche pour qu’une transition générationnelle apaisée puisse se produire en Algérie. Ce pays de jeunes doit remettre sa destinée entre les mains de ses jeunes et j’ai pleinement confiance en notre jeunesse!

Parce que ce projet ambitieux a besoin de l’engagement de tous, je ne peux accepter que les pratiques de la marginalisation et de l’exclusion touchent la femme algérienne, qui représente une force dont il est indispensable de mettre le potentiel au service du développement de notre pays.

Parce que la corruption constitue une menace à la sécurité nationale et une atteinte à la cohésion sociale et parce que la gabegie et la dilapidation des deniers publics représentent une trahison de la confiance du peuple, je mènerai contre ce phénomène une lutte implacable et sans merci. La moralisation de la vie publique est un impératif qui doit nourrir la confiance du citoyen vis-à-vis de ses institutions et sur laquelle repose la crédibilité de tout l’Etat.

Parce que le régionalisme, le népotisme et le clientélisme constituent une négation du mérite et des valeurs de l’effort et de l’abnégation, je n’aurais de cesser de les combattre avec détermination et engagement.

Parce que je crois au génie créateur du peuple algérien et à son esprit d’initiative, toute mon action dans le domaine économique sera orientée sur la nécessité de transformer notre économie pour réduire notre dépendance vis-àvis des hydrocarbures et construire une modèle économique en mesure de passer de la distribution de la rente à une économie créatrice de richesse.

Parce que l’une des finalités de l’Etat doit résider dans la protection des plus vulnérables d’entre nous, je m’engage à lutter contre l’exclusion et à faire que l’Etat assume pleinement son devoir de soutien et de protection de nos concitoyens les plus démunis. Je sais qu’il y a chez le peuple algérien une légitime revendication d’un mode de gouvernance qui assure une répartition plus équitable de la richesse nationale, qui préserve et renforce la cohésion sociale.

Parce que je crois que nos concitoyens ont le droit à des prestations de services publics conformes aux standards internationaux, j’œuvrerai sans relâche à réconcilier l’action de l’Etat avec les vertus de la performance et de l’efficience. Rien ne justifie que l’algérien soit livré au laisser-aller, à la bureaucratie, à la médiocrité, à la régression et à la mauvaise gestion.

Parce que je ne peux accepter que nos cadres soient victimes de la marginalisation qu’ils soient exposés souvent de manière injuste et injustifiée à des poursuites qui s’assimile à de la persécution et que je ne peux admettre que leur rôle soit sous-estimé ou même mal apprécié, je tiens à dire aujourd’hui combien j’ai foi en la valeur de nos cadres, je leur ai en toutes circonstances fait confiance et chaque fois misé sur leur compétence. Pour les avoir côtoyés et entretenus avec eux un dialogue franc et permanent je sais combien ils sont avides de mettre tout leur potentiel au service de leur pays. A partir de cette tribune je leur dit ma volonté profonde et inébranlable de valoriser nos cadres, de les protéger et ma conviction sur la nécessité d’intégrer l’intelligence algérienne au processus de décision. Le moment est venu pour le pouvoir politique de se nourrir de leur savoir et de s’appuyer sur leur talent.

Mesdames, Messieurs

Je ne peux manquer au devoir d’exprimer ma gratitude à ces dizaines de milliers de citoyens qui dans les villes, dans les campagnes dans toutes les régions de l’Algérie et ceux également fort nombreux représentant notre grande communauté établie à l’étranger, ont tenu à me manifester leur soutien et à me prodiguer leurs encouragements.

Comme je me dois de louer l’action de tous ceux qui ont exprimé leur solidarité et leur sympathie pour ma candidature à travers les réseaux sociaux, et je me réjouis qu’ils appartiennent dans leur grande majorité à la catégorie des jeunes. Qui pourra affirmer après cela que notre jeunesse ne s’intéresse pas à la politique!?

A tous Je veux exprimer ma profonde gratitude, dire combien je suis sensible à leurs appels et touché par leur sollicitude et leur faire part de ma conviction que leur démarche reflète le désir de changement qui habite aujourd’hui le peuple algérien dans son immense majorité.

Je soumettrai prochainement à l’appréciation souveraine du peuple algérien un programme pragmatique et ambitieux. Ce projet, je le veux un projet de rassemblement car le défi est d’une ampleur telle qu’aucune bonne volonté ne doit être ignorée, aucune énergie ne doit être gaspillée ou marginalisée.

Mesdames, Messieurs

J’appelle le peuple algérien à relever un grand défi, probablement un des plus importants depuis que notre pays a recouvré sa souveraineté, à affronter un défi majeur, de ceux qui marquent de leur empreinte le parcours des nations.

Je veux enfin dire au peuple algérien que la concrétisation de mon projet, qui vise à dessiner à nos enfants un avenir à la hauteur de leurs attentes et de l’immense potentiel dont dispose notre pays, aura besoin de la volonté de chacun et de la volonté de tous dans un esprit de rassemblement, d’unité et de solidarité.

A tous, je dis unissons nous pour faire de l’espoir une réalité et rendre le lendemain meilleur.

J’invite le peuple algérien à partager cette confiance pour conduire ensemble un changement responsable.

Je vous remercie pour votre aimable attention.
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Re: Présidentielles 2014

Message par tayeb »


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Re: Présidentielles 2014

Message par tayeb »

anzar a écrit :
tayeb a écrit : Ce n'est pas une crise politique qu'on a vécue mais une tentative de destruction du pays, encore en vue le prolongement de la concorde des faiblards... Il a pas changé de vision depuis tout ce temps...
Benflis est l'un des intermédiaires qui ont permis les contacts entre Smain Lamari et Madani Merzag de l'AIS vers 96-97. Il était aussi en contact avec SNP Belhadj et Abassi Madani à ce moment là
Qu'est ce que tu veux dire par là? Qu'il est plus courageux qu'il n'y paraît ?

Amarito
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Re: Présidentielles 2014

Message par Amarito »

tayeb a écrit :
anzar a écrit :
tayeb a écrit : Ce n'est pas une crise politique qu'on a vécue mais une tentative de destruction du pays, encore en vue le prolongement de la concorde des faiblards... Il a pas changé de vision depuis tout ce temps...
Benflis est l'un des intermédiaires qui ont permis les contacts entre Smain Lamari et Madani Merzag de l'AIS vers 96-97. Il était aussi en contact avec SNP Belhadj et Abassi Madani à ce moment là
Qu'est ce que tu veux dire par là? Qu'il est plus courageux qu'il n'y paraît ?
Personnellement ca ne me derange car ca colle tout à fait avec sa personne et l'excellent discours d'aujourd'hui, où il a fortement insisté sur l'état de droit et les institutions de la république. Le fait d'etre attaché a ces principes a du lui permettre d'etre un intermediaire credible et audible par toutes les parties. En tout cas ce n'est pas pour moi le signe d'une compromission avec le terrorisme.
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anzar
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Re: Présidentielles 2014

Message par anzar »

Je relate juste des faits, Benflis a servit d'intermédiaire avec l'AIS et certains cadres du FIS dans le sillage du projet de Rahma en 96, il n'a pas négocié lui même pour l'état.
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tayeb
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Re: Présidentielles 2014

Message par tayeb »

Amarito a écrit :
tayeb a écrit :
anzar a écrit :
tayeb a écrit : Ce n'est pas une crise politique qu'on a vécue mais une tentative de destruction du pays, encore en vue le prolongement de la concorde des faiblards... Il a pas changé de vision depuis tout ce temps...
Benflis est l'un des intermédiaires qui ont permis les contacts entre Smain Lamari et Madani Merzag de l'AIS vers 96-97. Il était aussi en contact avec SNP Belhadj et Abassi Madani à ce moment là
Qu'est ce que tu veux dire par là? Qu'il est plus courageux qu'il n'y paraît ?
Personnellement ca ne me derange car ca colle tout à fait avec sa personne et l'excellent discours d'aujourd'hui, où il a fortement insisté sur l'état de droit et les institutions de la république. Le fait d'etre attaché a ces principes a du lui permettre d'etre un intermediaire credible et audible par toutes les parties. En tout cas ce n'est pas pour moi le signe d'une compromission avec le terrorisme.
Je suis très sceptique sur cet homme.

Amarito
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Re: Présidentielles 2014

Message par Amarito »

tayeb a écrit :
Amarito a écrit :
tayeb a écrit :
anzar a écrit :
tayeb a écrit : Ce n'est pas une crise politique qu'on a vécue mais une tentative de destruction du pays, encore en vue le prolongement de la concorde des faiblards... Il a pas changé de vision depuis tout ce temps...
Benflis est l'un des intermédiaires qui ont permis les contacts entre Smain Lamari et Madani Merzag de l'AIS vers 96-97. Il était aussi en contact avec SNP Belhadj et Abassi Madani à ce moment là
Qu'est ce que tu veux dire par là? Qu'il est plus courageux qu'il n'y paraît ?
Personnellement ca ne me derange car ca colle tout à fait avec sa personne et l'excellent discours d'aujourd'hui, où il a fortement insisté sur l'état de droit et les institutions de la république. Le fait d'etre attaché a ces principes a du lui permettre d'etre un intermediaire credible et audible par toutes les parties. En tout cas ce n'est pas pour moi le signe d'une compromission avec le terrorisme.
Je suis très sceptique sur cet homme.
Je comprends on peut l'etre avec la quasi totalité de la classe politique, enfin celle qui pèse un peu, puisqu'elle a été dans son ensemble partie prenante a un moment ou un autre a la gestion du pays ces dernieres decennies. L'immobilisme, le clientelisme et la corruption on fait perdre tout espoir de reforme et d'amelioration venant de l'interieur, à tel point qu'on souhaite une "tabula rasa", voir des tetes completement nouvelles et qui ne sont jamais allees "à la soupe", mais faut etre realiste sur la nature de tous les regimes politiques y compris dans les democraties les plus avancées, c'est quasiment jamais des outsiders qui gagnent.
Je juge seulement a partir de son discours que j'ai trouvé cohérent et convaincant, apres evidemment ce sont des promesses electorales mais comparé à d'autres j'ai trouvé que c'etait moins langue de bois. J'espere qu'il y aura d'autres candidats serieux et des debats de fond et de qualité (vous me direz si je reve un peu trop haha)

gvozdika
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Re: Présidentielles 2014

Message par gvozdika »

Un homme politique avant tout c'est un engagement permanent c'est pas le temps d'une campagne comme le font la majorité des candidats
Verrouillé

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