Banques et Institutions Financières en Algérie

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DarkSideoftheMoon
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

La Banque Extérieure d’Algérie bientôt à Paris
par Nicolas Beau -
7 février 2017

C’est un projet qui se prépare dans le plus grand secret. La plus importante banque publique algérienne, la Banque Extérieur d’Algérie (BEA) prépare l’ouverture de ses agences en France et sa première opération consiste à ouvrir une première agence à Paris. Un cabinet parisien travaille d’ores et déjà sur ce projet et la BEA semble vouloir le concrétiser d’ici fin 2017. Depuis 2009, un groupe de travail chapeauté essentiellement de l’Association banques et établissements financiers (ABEF) a réalisé une feuille de route à la Présidence algérienne pour implanter les banques algériennes dans les pays accueillant une forte communauté algérienne. Et depuis la crise financière de 2016, ce projet a été relancé par les autorités algériennes dans le but de recueillir l’importante masse monétaire en devises des Algériens de l’étranger. Une manne qui peut aider à combler le déficit budgétaire de l’Etat algérien.
http://mondafrique.com/banque-exterieur ... t-a-paris/

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Modernisation du système financier algérien : L'expertise espagnole à la rescousse

Dans le cadre de l’exécution du processus de conversion de la dette algérienne auprès du royaume d’Espagne, deux conventions de partenariat dans les domaines de la comptabilité et des finances ont été signées hier à Alger, entre le ministère des Finances et un groupe de consortium espagnol. La valeur totale des deux contrats s’élève à 12,2 millions d’euros.
Étaient présents, le ministre délégué auprès du ministre des Finances chargé de l’Economie numérique, Mouatassem Boudiaf, et l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, Alejandro Polanco. Le premier contrat porte sur l’acquisition des systèmes d’information du marché financier.
D’une valeur de 5 millions d’euros, ce projet est une partie intégrante du programme de modernisation du marché des valeurs boursières, a indiqué M. Boudiaf. Il vise à «hisser le fonctionnement du marché financier algérien au niveau des standards internationaux», et permettra «une meilleure transparence, sécurité, compétitivité et innovation au sein du marché».
Et ce, par la mise en place d’un «système de cotation de supervision et sa connexion avec les intermédiaires du marché des valeurs de la Bourse». Le second contrat d’une valeur de 7,2 millions d’euros porte sur la mise en place d’un système de paiement de masse tout en favorisant les échanges électroniques dans un environnement sécurisé ; le projet consiste en l’acquisition d’une solution comportant des logiciels, des matériels et des services conformes aux normes adoptées par la Banque d’Algérie et permettant la dématérialisation des instruments de paiement, a tenu à préciser Mouatassem Boudiaf. «Sa réalisation permettra une meilleure exécution des opérations budgétaires en matière de recettes et dépenses. Il aura un impact certain sur la gestion de la trésorerie de l’Etat», dit-il. L’ambassadeur espagnol a salué «l’excellent fonctionnement» du fonds fiduciaire de l’accord algéro-espagnol de conversion de la dette signé en juin 2006.
En particulier ces dernières années durant lesquelles les projets se sont succédé. Il s’agit du projet de modernisation du marché des valeurs de l’Etat approuvé en 2012 pour une valeur de 3 millions d’euros et qui a été entièrement exécuté.
En 2016, les projets de plantation expérimentale d’oliviers à M’sila ont également été approuvés pour un montant avoisinant 8 millions d’euros en collaboration avec le ministère algérien de l’Agriculture et du Développement rural, et visant le développement de plantations intensives d’oliviers comme modèle expérimental. Le 22 juin 2006, l’Algérie et l’Espagne ont signé un accord de conversion de la dette algérienne vis-à-vis de l’Espagne pour la réalisation de projets de développement considérés comme prioritaires par les deux parties sur les ressources du fonds algéro-espagnol créé dans cet objectif. La dette algérienne auprès de l'Espagne tournait autour de 30 millions de dollars.
Actuellement, avec l'ensemble des projets approuvés, «pratiquement tout le fonds est exécuté», assure l'ambassadeur d'Espagne qui met en valeur «l'excellent travail des deux ministères des Finances qui ont réussi à identifier et réaliser des projets dans un délai assez court».
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/ ... 9409&cid=2

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Message par AAF 2020 »

Finances: Le crédit islamique arrive

Les banques algériennes s'orientent vers l'adoption, au premier semestre de l'année en cours, d'une nouvelle formule dédiée aux prêts ou crédits islamiques, connus sous la désignation de crédits de participation et association.

Ce crédit basé sur un principe solidaire de l'obligation de partage des profits et des pertes, qui exclut toute activité illicite selon la Chariaâ, ainsi que la spéculation et le riba (intérêt et usure), sera lancé ce premier semestre de 2017, a annoncé le président de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), Boualem Djebbar, lors de son intervention, hier, à l'émission de la Radio «l'invité du matin».

Soulignant que cette nouvelle formule s'inscrit dans le cadre de la diversification des financements et les moyens d'épargne, visant l'attraction de nouveaux modes de financement par le biais de nouveaux opérateurs, y compris dans le cadre des placements islamiques dans des obligations pour canaliser l'argent en circulation hors du circuit bancaire. Dans ce dernier cas, et en comparaison aux obligations classiques, le placement islamique qu'on va certainement introduire dans le cadre du lancement d'une seconde opération de mise en vente de bons obligataires, donne à l'acheteur l'accès à une part de l'actif et ainsi des profits qu'il recevra au lieu des intérêts. « Le lancement de cette nouvelle formule est prévu d'ici juin, mais cela dépend de la préparation de chaque banque pour se lancer dans le créneau du crédit islamique », précise M. Boualem Djebbar, non sans révéler dans ce cadre qu'une rencontre, dont le thème est lié au financement islamique, a récemment regroupé les responsables des banques publiques, avec la présence de spécialistes étrangers. « Et, nous allons travailler à la finalisation de quelques procédures avant de demander l'autorisation à la Banque d'Algérie », soulignera-t-il. M. Boualem Djebbar devait rappeler lors de son intervention à propos du prêt islamique que les banques n'accordent pas de crédit à taux d'intérêt ‘‘zéro'', et même si cela a été pratiquée dans des cas précis, de crédits d'investissement, c'est l'Etat qui prenait à sa charge le paiement du taux d'intérêt, citant dans ce contexte l'exemple du crédit ‘‘Rfig'' consenti aux agriculteurs.

Par ailleurs, le président de l'ABEF, qui occupe également le poste de P-dg de la banque BADR, a indiqué que les prêts d'investissement ont pris une grande part dans le taux global des crédits bancaires accordés en 2016. « Sur les 8 400 milliards de dinars consentis en matière de crédit par les banques, un taux de 75 % de ces crédits, à moyen et long terme, a été accordé dans le cadre de prêts d'investissement, chose qui devrait créer de la richesse », a-t-il estimé. Sur un autre plan, M. Boualem Djebbar a déclaré que la BADR a financé, en 2016/2017, 20 000 dossiers consacrés aux prêts saisonniers ; quant aux crédits accordés dans le cadre de la formule Ansej, le P-dg de la BADR a réitéré la disponibilité de la banque à échelonner les dettes des jeunes investisseurs en difficultés, à condition d'assurer la continuité des activités et le règlement d'une petite partie du crédit.
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5240316
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Message par DarkSideoftheMoon »

Première compagnie à proposer un portail de souscription, de gestion et de paiement en ligne
Caarama Assurance lance son agence “digitale”


Cérémonie de signature d’une convention entre le CPA et Caarama Assurance, hier, à l’hôtel El-Djazaïr. © aps

Ce service permet à tout détenteur de carte CIB de souscrire facilement à un contrat d’assurance voyage sans se rendre aux points de vente Caarama, 7j/7, 24h/24, à partir de leur téléphone mobile, tablette ou ordinateur.

Caarama Assurance a lancé hier, lors d’une cérémonie officielle co-organisée avec le Crédit populaire d’Algérie (CPA) à l’hôtel El-Djazaïr (Alger), le paiement en ligne pour son assurance voyage Moussafer devenant la première compagnie d’assurance à proposer un portail de souscription, de gestion et de paiement en ligne.
Ce service permet à tout détenteur de carte CIB de souscrire facilement à un contrat d’assurance voyage sans se rendre aux points de vente Caarama, 7j/7, 24h/24, à partir de leur téléphone mobile, tablette ou ordinateur.
Selon Le P-dg de la compagnie, Ammar Meslouh, le service proposé par Caarama Assurance se démarque de ceux lancé jusque-là. “En effet, il permet au client non seulement la possibilité d’établir des devis en ligne, de les transformer en contrat, de payer avec la carte interbancaire CIB, mais aussi de modifier ses contrats à sa convenance pour prolonger ou reporter son séjour, de modifier la destination et même de se faire rembourser d’une manière automatisée la cas échéant, en cas de refus de visa”, a-t-il expliqué. L’assurance voyage est le premier produit commercialisé par Caarama Assurance via le Net.
Mais la compagnie compte élargir ce service à d’autres produits, “dans la recherche de la proximité d’une clientèle de plus en plus jeune au fait des dernières technologiques de l’information et de la communication”. Caarama Assurance, compagnie d’assurance de personnes détenue à 100% par la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance (Caar), affiche de bons indicateurs de développement et financier. Son chiffre d’affaires est passé de
930 millions de dinars en 2011, année de sa création, à 2,073 milliards de dinars en 2016. Son réseau de distribution a plus que doublé durant la même période, passant de 105 à 243 points de vente (réseau propre, agences Caar et réseau bancaire du CPA et de Bank ABC). Depuis 2011, plus de 11 000 dossiers ont été pris en charge pour un montant total de trois 3 milliards de dinars. Ceci représente en moyenne le tiers des indemnisations versées annuellement par toutes les compagnies d’assurances de personnes aux clients. Les placements de la compagnie avoisinent les 5 milliards de dinars témoignant d’une excellente santé financière. Présent à la cérémonie, le ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé de l’Économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers a indiqué que l’année 2017 devra être l’année de la e-assurance au même titre que le e-banking lancé par les banques. Le ministre a insisté sur la “détermination ferme” du gouvernement de moderniser le système financier.

Entrée prochaine du CPA dans le capital
de Caarama assurance
Le CPA envisage d’entrer dans le capital de Caarama assurance. Le P-dg du CPA, Omar Boudieb, n’a pas précisé les modalités d’entrée de la Banque dans le capital dans cette compagnie d’assurance des personnes. M. Boudiab a rappelé que sa banque et Caarama assurance sont liées par un partenariat stratégique dans la bancassurance. Un partenariat qui, selon lui, donne des “résultats prometteurs”. Le P-dg du CPA a relevé une évolution constante du chiffre d’affaires et de primes perçues. L’activité bancassurance a permis à la banque, depuis son lancement, de réaliser des commissions de l’ordre de 146 millions de dinars, dont 46,5 millions de dinars au titre de la seule année 2016.
M. Boudiab a rappelé que le CPA a déjà accompagné deux opérateurs en matière de e-paiement, en l’occurrence Djezzy et Air Algérie.
La banque a ouvert d’autres chantiers avec quelques-uns de ses clients, la Caar, la Caat et l’hôtellerie publique… pour l’ouverture de leur portail Web au paiement par Internet.


Meziane Rabhi
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Message par DarkSideoftheMoon »

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Message par DarkSideoftheMoon »

AXA Algérie: l’Etat devrait dissoudre l’assureur français (mise à jour)



Le résultat net de l’assureur français Axa continue de s’afficher dans la colonne négative pour la énième fois en Algérie. Cette fois-ci, le bilan est de – 2.181 milliards de dinars.

Pourtant l’assureur a réalisé au cours de l’exercice 2016, un chiffre d’affaire de 6.5 milliards de dinars.

Le capital société est réparti entre la société française (49%) et la partie algérienne (15% pour la BEA et 36% pour le FNI) à hauteur de 51%.

Aux yeux de la loi, cette société devrait être dissoute du fait qu’elle a cumulé un déficit sur cinq années successives et a pratiquement consommé plus de 90% de son capital social.

L’assureur tente actuellement de booster ses chiffres par campagnes promotionnelles, mais il ne semble pas convaincre la clientèle potentielle des produits qu’il propose./
http://bourse-dz.com/2017/08/03/axa-alg ... t-negatif/

La compagnie vient de publier son bilan pour l’exercice 2016
Axa Assurances Dommage toujours déficitaire



Cette situation devrait interpeller non seulement les actionnaires notamment, le BEA et le Fonds national d’investissement, mais également la Commission de supervision des assurances.

Axa Assurances Dommage vient de publier son bilan pour l’exercice 2016. La compagnie n’a pas atteint son équilibre comme prévu dans le business plan initial. Son compte de résultat affiche un déficit de 701,352 millions de dinars. L’ancien CEO d’Axa Assurances Algérie, Adelane Mecellem, lors d’une session de formation organisée en décembre 2015, avait assuré qu’Axa Assurances Algérie est conforme à son business plan initial qui a prévu des déficits durant les premières années d’implantation. “Dans notre business plan initial, nous avons dit que le break-even (point de rentabilité), pour les deux activités regroupées en Algérie, serait fin 2016”, avait-il précisé. Mais l’année dernière, Axa Dommage n’a pas pu équilibrer son bilan qui continue, pour la sixième année consécutive, d’afficher un résultat net négatif. Des sources du secteur des assurances évoquent un déficit cumulé de 2,88 milliards de dinars sur un capital de 3,15 milliards de dinars depuis l’entrée en activité de la compagnie, soit un rapport de 91,52%. Cette situation devrait interpeller non seulement les actionnaires notamment, la BEA qui détient 15% du capital de la société et le Fonds national d’investissement (FNI), mais également la Commission de supervision des assurances. Axa Assurances Algérie Dommage avait annoncé, en 2015, l’augmentation de son capital social d’un montant de 1,150 milliard de dinars, soit une hausse de 57,5%, pour pouvoir reconstituer ses capitaux propres qui ont fondu à cause des pertes cumulées depuis le démarrage de son activité en 2011. “Par cette décision approuvée par une assemblée générale extraordinaire réunie le 23 avril 2015, ce capital passe de 2 milliards de dinars à 3,15 milliards de dinars par l'émission de 11 500 nouvelles actions ordinaires d'une valeur nominale de 100 000 DA chacune”, avait indiqué la compagnie dans un communiqué. Sa répartition entre les différents actionnaires est restée la même : 49% pour le groupe Axa, 36% pour le Fonds national d'investissement (FNI) et 15% pour la Banque extérieure d'Algérie (BEA). Pour Axa Assurances Algérie Dommage, l’augmentation du capital devait lui permettre “une meilleure assise financière pour renforcer sa dynamique de développement et de croissance”. Selon certaines sources, les capitaux propres ont évolué de 775 millions de dinars. Les mêmes sources relèvent l’augmentation des titres immobilisés (bons du Trésor et obligations) de 1,670 milliard de dinars, reflétant l’ampleur de la politique des placements financiers augmentant ainsi l’actif de 842 millions de dinars, soit +20,4%. Pour rappel, la fermeture, en 2015, de certaines agences par Axa Algérie avait suscité beaucoup de commentaires dans la presse. L’ancien CEO d’Axa Assurances Algérie, Adelane Mecellem, avait soutenu que la société n’était pas en crise, expliquant la fermeture de certaines agences, moins de 10 points de vente, par les impératifs de rentabilité. Selon M. Mecellem, le premier résultat bénéficiaire de la compagnie sortira cette année. Ce n’est pas évident dans la situation actuelle du marché des assurances en déprime.


M. R.
http://www.liberte-algerie.com/actualit ... ire-274809
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Message par tahiadidou »

Ceux qui ont inventé la formule 49-51 devraient se tirer dans le pied maintenant.
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Chifboubara
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par Chifboubara »

Axa, l'un des 2 plus gros assureurs au monde...

2 md de perte avec un ca de 6,5 md, il y a un truc qui m'échappe.

Il y a une loi économique établie affirmant qu'un assureur qui perd de l'argent, et bien ça n'existe pas !

:sui:

l'Algérie l'a inventé, et c'est même l'exception qui confirme la règle...

Et puis tant qu'à perdre, en étant majoritaire c'est encore mieux.

Là c'est plutôt une balle dans chaque genoux (méthode IRA) et une dans le ventre pour que l'agonie soit plus drôle.
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

Je parie que c'est fait exprès pour que la partie algérienne(les 51%) se retire. Axa Algerie a été déjà recapitalisee une fois en 2015, la BEA 3et le FNI ne mettront pas la main à la poche une deuxième fois pour sauver la boite. Ceci permettra à axa d'avoir les 100% de la société.
Je ne suis pas certain mais je pense que c'est ce qui s'est déjà passé au Maroc
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Chifboubara
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par Chifboubara »

C'est un peu le sens de mon interrogation. De toutes les façons, il y a eu un gain pour Axa, lequel ?...

En actualisant le (CA - les charges réelles) + aide, recapitalisation ( ou ce que l'on veut du moment que c'est convertible en cash) Axa est "retombé sur ses pieds".

En "bon père de famille", elle s'en débarrasse maintenant par prudence et suivant des statistiques/pronostics qui lui sont propres. À ce niveau, le hasard n'existe pas.
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Message par guidher »

Banques : Ouyahia veut amender la loi sur la monnaie et le crédit
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a annoncé lundi à Alger l'élaboration d'un projet de loi amendant la loi actuelle sur la monnaie et le crédit et qui ouvre la voie au financement non conventionnel de l'économie nationale.

Dans une déclaration à l'APS en marge de l'ouverture de la session ordinaire du Conseil de la nation, M. Ouyahia a indiqué que ce projet de loi sera présenté au conseil des ministres, précisant que cette loi permettra d'ouvrir la voie au financement non conventionnel de l'économie nationale.

Le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah a évoqué dans une allocution d'ouverture de la session ordinaire du conseil, l'éventualité de soumettre un projet de loi complétant l'ordonnance 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, ajoutant que "ce projet pourrait être inscrit à l'ordre du jour en début de session en tant que question présentant un caractère d'urgence".

Pour rappel, le président de la République, avait dans son dernier message, demandé au gouvernement d'assurer le financement non conventionnel de l’économie.

Répondant à une question sur les licences d'importation, le Premier ministre a précisé que "ces licences sont toujours en vigueur" et que le gouvernement a apporté les éclaircissements nécessaires concernant ce point.

S'agissant des projets de montage de véhicules en Algérie, M. Ouyahia a affirmé que ces derniers "se poursuivent". "Si l'Algérie avait préservé son industrie dans ce domaine depuis l'indépendance, nous serions aujourd'hui en train de produire des véhicules de fabrication algérienne", a souligné le Premier ministre.

"Le Japon et la Corée du Sud, qui sont les leaders mondiaux de l'industrie automobile, avaient débuté avec le boulon et le tournevis", a-t-il fait remarqué avant de poursuivre "pourquoi sommes-nous aujourd’hui pressés en Algérie d’atteindre ce niveau?
https://www.algerie1.com/actualite/banq ... -le-credit
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

Loukal: la Banque extérieure d’Algérie ouvrira 5 agences en France dès 2018

dimanche, 24 décembre 2017


Loukal: la Banque extérieure d’Algérie ouvrira 5 agences en France dès 2018

ALGER – La Banque extérieure d’Algérie (BEA) ouvrira cinq (5) agences bancaires en France dès 2018, a indiqué samedi à Alger le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal.

Ces agences seront installées dans cinq villes françaises choisies en fonction de la densité de la communauté algérienne, a précisé M. Loukal à la presse en marge de la réunion des partenaires à la Tripartite pour la signature de la Charte sur le Partenariat sociétaire.
http://www.aps.dz/economie/67463-loukal ... e-des-2018
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Message par DarkSideoftheMoon »

son départ se précise de plus en plus
Buberl veut recentrer Axa sur un nombre plus restreint de pays


REUTERS | Le 14/11/17



par Matthieu Protard et Maya Nikolaeva

PARIS, 14 novembre (Reuters) - Un peu plus d'un an après son arrivée à la direction générale d'Axa, l'Allemand Thomas Buberl a continué mardi d'imprimer sa marque sur la stratégie de l'assureur français en insistant sur la nécessité de réduire le nombre de pays dans lesquels il opère, ouvrant la voie à de possibles cessions.

Lors d'une journée avec les investisseurs, le directeur général d'Axa a ainsi indiqué qu'Axa allait à l'avenir concentrer son développement sur les marchés qui contribuent le plus aux résultats du groupe ou qui offrent les forts potentiels de croissance.

"Nous voulons nous concentrer sur un nombre plus restreint de pays. Nous voulons nous concentrer sur les pays où nous avons la taille critique et le potentiel", a souligné devant les analystes Thomas Buberl. "Nous devons simplifier Axa pour accélérer."

Pour ce faire, seize pays dont 10 marchés développés - Allemagne, France, Belgique, Italie, Hong Kong ou Etats-Unis, notamment - et six pays émergents - Brésil, Chine, Indonésie, Mexique, Philippines et Thaïlande - sont jugés prioritaires.

A eux seuls, ces pays contribuent à hauteur de 87% des résultats d'Axa.

"Notre stratégie M&A (fusions et acquisitions, NDLR) va se concentrer uniquement sur ces 10+6 pays", a fait savoir le directeur général d'Axa. "C'est un changement en profondeur par rapport à ce que nous avons fait jusqu'à maintenant."

DES CESSIONS POSSIBLES

L'assureur entend dans le même temps réduire sa présence et rationaliser ses activités dans 26 pays où il n'a pas une taille suffisante, comme en Algérie, en Colombie, en Turquie ou en Russie par exemple.

"Cela ne veut pas dire que tous ces 26 pays seront vendus", a précisé Gérald Harlin, le directeur financier d'Axa, en réponse à une question d'un analyste.

En Bourse, les annonces faites à l'occasion de cette journée investisseurs ont reçu un accueil mitigé. Après avoir ouvert en hausse en début de séance, le titre Axa a par la suite réduit ses gains avant de se retourner à la baisse.

A 13h30, l'action cède 0,92% à 24,84 euros quand au même moment l'indice Cac 40 abandonne 0,33%.

L'assureur français continue du coup de sous-performer nettement son rival Allianz depuis le début de l'année.

"Je pensais qu'il y aurait davantage de réduction de coûts, je pensais qu'il y aurait plus de croissance", a fait remarquer un analyste de JP Morgan lors de la session de questions et réponses de la journée investisseurs. "L'accélération est jolie mais pas extra et nous restons juste collés aux objectifs."

En savoir plus sur https://investir.lesechos.fr/actions/ac ... QI7drtw.99
https://investir.lesechos.fr/actions/ac ... 720713.php
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

article très instructif que je voulais partager avec vous.
ça change des discours actuels concernant la finance islamique car croire que ce serait la panacée pour juguler l'informel et sa sphère est complètement illusoire.
Abderrahmane Hadj Nacer à La Nation : « La finance islamique n’existe pas faute de monnaie islamique »

NaTIon Il ya 4 jours Economie, La Une, National 3 commentaires 5,035 Vues

Ancien gouverneur de la Banque d’Algérie et économiste de haut rang, Abderrahmane Hadj Nacer sait tout de l’argent, de ses circuits, de son pouvoir et de ses tentations. Dans cet entretien qu’il a accordé à La Nation, il analyse la finance islamique et revient sur l’histoire de son développement depuis le début jusqu’à nos jours.

Lui qui a été parmi les fondateurs de la première banque islamique agréée dans le monde dit que la finance islamique n’existe pas car il n’existe pas de monnaie islamique. Les établissements qui s’attribuent cette qualité pratiquent, en réalité, la spéculation et baigne dans la
« riba » au même titre que les institutions financières dites classiques.

La Nation : Le discours, ces jours-ci sur la finance islamique, est plus que jamais d’actualité dans notre pays. Des guichets islamiques s’ouvrent en cascades dans les banques classiques, y a-t-il vraiment une finance islamique ?

Abderrahmane Hadj Nacer : D’abord, pour qu’il y ait une banque islamique, il faut une monnaie islamique. Parce que s’il n’y a pas de monnaie islamique, on ne peut pas construire un système de financement islamique. Aujourd’hui, toutes les monnaies se réfèrent au dollar dont le prix est fixé par son taux d’intérêt et celui-ci n’obéit pas à des critères compatibles avec le Coran.

C’est quoi le système de financement islamique ?
C’est un financement participatif. Dans le financement islamique, il n’y a que du risque, il n’y a pas de garantie. L’intérêt de l’économie islamique, c’est qu’elle est l’économie la plus moderne qui puisse exister. C’est une économie basée sur l’interdiction de la rente ou de spéculation. C’est le risque partagé : Je te prête de l’argent, je suis prêt à gagner beaucoup, mais je suis aussi prêt à perdre beaucoup avec toi. Ça, c’est le principe de base.

S’il n’y a pas une banque islamique, comment appelle-t-on le système existant ?

L’Algérie a été le premier pays à reconnaitre la banque islamique. Nous n’avions ni institutions de financement islamiques ni de banques privées islamiques et encore moins de système de supervision national ou international. Il y avait beaucoup d’institutions dites de financement islamique comme la Qatar islamique bank, mais aucune n’a été reconnue. Elles fonctionnaient toutes dans l’informel, sans aucune banque centrale dans le monde qui les supervise. C’est vous dire l’opacité et donc le danger qu’elles représentaient. Deuxièmement, elles fonctionnaient sur la base de produits qui étaient tous garantis soit contraires aux prescriptions coraniques.

En Algérie, dès le début des années 1980 s’est développé une espèce de pratique religieuse très primaire, très simpliste issue de la « mésinterprétation » salafo-wahhabite où les gens considéraient que le taux d’intérêt était l’usure (Riba), donc tout intérêt était haram au point où nous avions des endroits en Algérie, notamment les Hauts Plateaux (les régions de Tiaret, Saida…etc.) où les grands détenteurs de troupeaux mettent leur argent à la caisse d’épargne et, chaque année, ils demandent aux banquiers de leur calculer le montant que représente l’intérêt puis ils sortent et le laissent sur le comptoir. Pour eux, il s’agit d’un argent illicite. Evidemment, il y avait des employés honnêtes qui mettaient cet argent dans une caisse spéciale mais, par contre, le contraire existait aussi. Et donc, pour nous, c’était un problème qu’il fallait résoudre.

C’était de grosses sommes ?

C’est beaucoup d’argent, des fortunes colossales. Et cette idéologie s’est propagée dans le pays. Des gens refusaient même de travailler avec la banque classique.

Dans un passé plus lointain, dans les années 1940,1950, le problème s’était posé et les juristes « foukaha » de cette époque ont trouvé la solution, c’était une période où l’association des Ulémas agissait avec beaucoup d’intelligence et de bon sens. Ils avaient fait une interprétation simple qui consiste à dire : il y a une différence entre l’intérêt et le Riba (l’intérêt et l’usure). L’intérêt, c’est le prix de la transaction qui permet à ton argent de ne pas perdre de la valeur. Si j’achète aujourd’hui un appareil à 100 000 DA et demain j’achète le même à
120 000 DA, les 20 000 DA représentent l’intérêt. Ce qui me permet de sauvegarder mon bien. Quand le prix allait bien au-delà, on était dans la spéculation et donc dans le « haram ».

L’inflation ?

C’est exactement ça. C’est-à-dire quand on a un taux d’intérêt à peu près équivalent à l’inflation, ce n’est pas « Riba ». Au contraire, si je ne verse pas un intérêt qui protège de l’inflation, c’est que je suis en train de voler. Et si je te prête de l’argent sans que tu verses de l’intérêt, c’est que tu es en train de me voler. Les « foukaha » de l’époque ont, donc, trouvé des formules et les commerçants pratiquants ont dit qu’un taux d’intérêt ne peut pas être fixé d’avance, en disant : « nous sommes des gens du souk c’est à dire du prix négociable dans le temps et dans l’espace », et donc ils avaient organisé avec les banques des pratiques de négociation de marché à terme. Ils vont aux guichets pour négocier le taux d’intérêt et généralement, ils aboutissaient à un taux d’équilibre. Ce qui était satisfaisant grâce à l’esprit moderniste des Ulémas de l’époque. C’était devenu totalement impossible dans les années 1980 à cause de la wahabisation de la lecture de l’islam, c’est-à-dire de la marche arrière qui a été faite dans la maitrise de la langue arabe. On est passé de l’arabe de l’intelligence modernisé par l’association des Ulémas à l’arabe de la répétition stupide enseigné par l’école dite de l’indépendance.

Devant le résultat d’une arabisation brutale et l’islamisation wahabisée, il n’y avait pas de moyens de discuter avec la population d’où le fait que l’Algérie a décidé d’agréer une banque islamique pour faire face à une demande commerciale en 1991-92.

Quelle banque ?

El Baraka est la première banque. C’était la première banque agréée en tant que banque dans le monde arabo-musulman.

Une Banque saoudienne ?

Algéro-saoudienne, mais la banque mère n’était pas agréée en tant que banque nulle part au monde.

Il s’agit d’un fonds. En Arabie saoudite, les banques islamiques étaient interdites. C’étaient des banques off-shore

Pourquoi nous l’avons agréé ? D’abord parce que, commercialement, nous avions des clients et donc il fallait leur donner un produit qui corresponde à leurs besoins et pour que cet argent ne soit pas détourné. Et puis, j’avais en tête autre chose. On travaillait pour la convertibilité du dinar pour fin 1992. Et donc, vous vous souvenez ou pas, on avait sorti le dinar or, un dinar or, deux dinars or, cinq dinars or. Pourquoi le dinar or ? Bien sûr, le dinar or avait plusieurs fonctions, celle culturelle, pour que nos mères, nos sœurs, au lieu de porter des Mahzmates (ceintures en or) avec des médailles à l’effigie de Napoléon, elles les portent avec celle de Massinissa. C’est un aspect très important, mais il y a d’autres aspects, en faire un autre moyen de thésaurisation. L’idée était de vendre une monnaie convertible, d’introduire la première monnaie convertible qui était le dinar d’or, parce que l’or, de toute façon, est convertible. Mais l’idée, aussi, était de créer une unité de compte internationale sur laquelle pouvait se baser une monnaie islamique et capter ainsi une partie de l’immense capacité de thésaurisation et de transaction musulmanes. À titre d’exemple, le stock des sukuks se chiffre à plusieurs centaines de milliards de dollars.

Les banques dites islamiques ne sont donc pas… islamiques ?

C’est parce que tous les produits sont garantis et non pas des produits de risque, or dans l’islam, la garantie est interdite. La preuve, les assurances sont interdites à cause de cette notion de garantie. Il a fallu expliquer que l’assurance n’est pas une garantie mais une prise de risque pour arriver à la « takafoul».

Pourquoi, il y a la notion de chirk ?

Non, non, l’économie islamique, c’est toujours le partage du risque. Si non, c’est le riba.

L’islam interdit de faire l’argent sur l’argent ?

L’islam interdit de faire l’argent sans rien faire.

Expliquez-vous

On gagne l’argent si on partage le risque. Moi, mon métier est de fructifier de l’argent, mais je parie sur vous, donc je prends un risque, non. Mais si je vous dis donnez-moi votre bien que je le garde à la maison, là, je ne parie pas et je suis dans le riba. L’islam interdit l’accumulation pour l’accumulation.

Ça, c’est le réel ou la théorie ?

Je parle de la théorie, dans le réel, nous sommes tous anti-islam.

Je dis, donc, nous avions créé le dinar d’or pour que la Banque centrale ait les moyens de devenir la banque de référence dans le monde pour les banques islamiques.
Pourquoi ? Supposons qu’on soit dans le cas d’une banque qui partage le risque, un banquier qui se dit, moi je suis un bon musulman, donc je prends le risque. Même lui, il ne peut pas le faire parce que l’argent doit toujours circuler. Mais cet argent, je suis obligé de le faire circuler par la Banque centrale. Une banque obligée de le faire circuler dans le monde. Toutes les monnaies du monde, l’euro, le yen, le rouble…etc. transitent par le dollar. Or l’étalon du dollar c’est le taux d’intérêt. Donc, tant qu’il n’y a pas d’étalon international islamique, il ne pourrait y avoir de banques islamiques puisque, de toute façon, il est régi par taux d’intérêt. Mais vous pouvez me dire que le taux d’intérêt n’est qu’un prix, donc pas interdit. Je dis : non, parce que si le taux d’intérêt était le le fruit du marché, et bien, je vous dis que le taux d’intérêt n’est pas antimusulman. Le riba et la spéculation sont antimusulmans. Le problème est que le taux d’intérêt n’est pas régi par le marché, mais par des interventions spéculatives en permanence. On le sait parce qu’il y a eu différents scandales à Londres à ce sujet. Tant que la city gère tous les flux financiers du monde entier, il ne peut y avoir de finance islamique.

L’idée pour nous, donc, était de commencer à créer une monnaie alternative pour commencer à apprendre à gérer la centralité d’un marché. Le marché islamique est énorme. Ceux qui l’ont compris, les Anglais, en particulier, ont fait beaucoup. Et comme ils sont à l’origine du wahabisme et du saoudisme depuis 1866. A l’époque, c’était pour abattre l’empire Ottoman…etc. Lorsque le marché, grâce au wahabisme est devenu un méga-marché, ils, les Anglais, ont créé dans les années 1990 les islamiques Windows. C’est-à-dire, ils ont créé dans toutes les banques une fenêtre islamique. La même banque classique vous vend un produit islamique. Le produit islamique, vous l’auriez remarqué, est toujours plus cher que les autres produits.

Si les Français avaient eu l’intelligence de la situation, ils auraient dû sauter sur l’occasion et s’associer à l’Algérie plutôt que de lui faire la guerre en permanence pour pouvoir exister face aux Anglo-saxons. Il se trouve qu’ils sont médiocres en matière de finance.

L’histoire du rééchelonnement, versus reprofilage est aussi à interpréter dans ce sens. L’idée même que les Algériens puissent penser autrement qu’eux n’effleure pas leur esprit. C’est une insulte pour eux. Comment ils nous ont combattu ?

A l’époque, malheureusement, le système n’était préoccupé que par sa propre survie qui, à ses yeux, passait par la légitimation française et appliquait mécaniquement toute préconisation parisienne. Il faut rééchelonner. Pourquoi ? Parce que la légitimité ne vient pas du peuple, mais de la reconnaissance de l’étranger, et cet étranger a dit qu’il faut rééchelonner.

Quant au Fis…il n’y a pas pire que ces faux musulmans. Ce sont les plus grands suppôts de l’économie spéculative. On est totalement à l’opposé de l’économie islamique qui est l’économie du risque.

Mais c’est leur projet qui passait ?

Bien évidemment. On n’est pas indépendant, puisqu’on recherche toujours la reconnaissance par l’étranger.

Et du point de vue technique ?

Vous croyez que l’argent, c’est technique. Il
n’y a rien de plus politique que l’argent. C’est quoi la source du pouvoir ? C’est quoi le pouvoir ?

Il y a plusieurs composants ?

On est dans un débat d’une banalité affligeante, le reste c’est de l’idéologie. Qui détermine, est-ce que c’est l’épée qui permet de s’enrichir ou l’argent qui permet d’acheter le militaire. Cela ne va pas plus loin.
Pourquoi je m’enrichis ? Donc l’histoire de la banque islamique est celle-là. Aujourd’hui, tant qu’on n’a pas réglé le problème de la capacité des musulmans à, non pas seulement à fonctionner de façon autonome, mais créer une centralité en leur sein, une vraie indépendance économique et financière. Tant qu’on est pas rentré dans un système multipolaire au sens propre, la multiplicité de centre de pouvoir et donc la multiplicité de centre d’argent… tant qu’on n’a pas cette multiplicité de monnaies qui dialoguent entre elles, et dans laquelle il y a une monnaie islamique qui correspond à la définition que donne l’islam à l’économie, à savoir le partage du risque. Tout le reste n’est qu’une question de vocabulaire pour couvrir une spéculation qui est beaucoup plus grave que celle des banques classiques.

Comment analyser l’action du gouvernement qui accélère l’ouverture des guichets de finance islamique ?

C’est un problème de crédibilité. Est-ce que l’Etat est suffisamment crédible, et les banques d’Etats peuvent-elles convaincre l’Algérien de mettre sa confiance dans cette banque et, ensuite que le produit qu’on lui vend est islamique. Moi, je pense que oui. On a vu que quand les gens achetaient les voitures, par exemple, les produits à consommation islamique se sont bien vendus. Et le citoyen ne te croie pas quand tu lui dis que la voiture te revient plus chère si tu l’achète à travers ce procédé. J’ai expliqué à des gens, à plusieurs reprises, qu’on est dans le Haram. On m’a dit : vous avez raison mais…, aidez-nous à créer une banque islamique.

Le Haut conseil islamique est chargé de la fatwa et on trouve, au niveau de chaque banque, un conseil de la fatwa

Parce que chaque conseiller est payé. C’est quoi le capitalisme de connivence. Je crée une entreprise dans laquelle je te nomme comme administrateur. De ton côté, tu crées ton entreprise et tu me nommes administrateur. Aujourd’hui, tout est à vendre. Je vous dis que ce que nous faisons est anti-islamique. Et s’il y a autant de fatwas, c’est parce qu’il y a autant d’argent à gagner. C’est tout.

Pouvons-nous vendre quelque chose que nous n’avons pas ?

Bien sûr.

Le problème, c’est que ces banques ne possèdent pas de voitures, ni de maisons à vendre

Vous ramenez le logement et la banque vous le vend en faisant un montage (Men lahyatek ybakherlek) (il t’encense à partir de ta barbe). C’est pour ça que je dis que c’est un montage garanti. L’AADL construit, la banque n’a pas pris de risque avec l’AADL. Et vous lui dites : J’ai envie d’acheter un logement chez l’AADL. Alors il l’achète à ta place et vous lui versez le loyer. C’est ça la banque islamique. Et d’où lui vient l’argent ? Et bien de la Banque centrale qui lui accorde des crédits. Et la Banque centrale lui prête de l’argent avec un taux d’intérêt. Elle lui prête à 5 % et lui, il vous propose l’appartement à 10 %. Et l’appartement n’est pas en votre nom, mais en son nom à elle. Vous pouvez payer pendant sept ans et si vous ne payez pas la huitième année, vous perdez l’appartement. Et on ne vous rembourse rien du tout. Cela veut dire qu’elle n’a pris aucun risque. La vraie fatwa, la seule, est de dire : l’intérêt est halal.

Ce problème a été résolu très tôt chez les juifs ce qui explique leur maîtrise à ce jour des technologies et instruments financiers. Il a fallu attendre le Moyen âge pour que les chrétiens se libèrent progressivement et libèrent enfin leur capacité entrepreneuriale, ce qui explique grandement la renaissance. À quand notre tour d’être enfin libres et intelligents ?

Entretien réalisé par M. Berrached et M. Khellassi
http://journal-lanation.com/abderrahman ... islamique/

granit
Mulazim (ملازم)
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par granit »

Pour débusquer les fonds de l'informel, il faut faire un changement de monnaie.
Tout les matelas se videront, et il faudra conditionner l'obtention de la nouvelle monnaie à une déclaration fiscale.
Bien sur il faut faire cette opération en surveillant les transactions immobilières à l'instant T et tracer toute les opérations bancaires.

Et enfin, ne pas faire cette opération si les cours de l'or sont bas..
car certains seraient tenté de retourner à la pratique de nos mères (achat d'or pour stocker son épargne(bijoux, ceinture en or :D) ).

En effet, la finance islamique est une chimère dans le cadre du contexte de notre époque.
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