Banques et Institutions Financières en Algérie

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DarkSideoftheMoon
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

DarkSideoftheMoon a écrit :
Elle limite la capacité de domiciliation des banques
La Banque d’Algérie veut limiter les importations



Roumadi Melissa
Source :http://www.elwatan.com/economie/la-banq ... 57_111.php

Nouveau tour de vis pour limiter les importations.
Comme le souligne bien l'article, on trouver des difficultés à les faire(les importations) baisser d'une manière significative. le recul enregistré de 10% risque bien d'être rattrapé lors de la régularisation de la situation des véhicules bloqués. il y en aurait des dizaines de milliers et dieu seul sait de combien est leur valeur.
Je me permet de revenir sur l'instruction de la BA pour mettre en évidence son importance.
une rétrospective du niveau des engagements extérieurs requis des banques révèle toute la mesure d'une telle instruction.

on est passé de ça en 1994:

INSTRUCTION N° 20-94 DU 12 AVRIL 1994 FIXANT LES CONDITIONS FINANCIERES DES OPERATIONS D'IMPORTATIONS
Article 3 : Les engagements financiers des banques au titre d'opérations d'importation (remises documentaires, crédits documentaires, avals, cautions, garanties de commerce extérieur, acceptations, etc..) doivent être fondés sur la solvabilité de leur client/importateur.

L'appréciation par une banque de la solvabilité de l'importateur doit reposer sur la structure de son patrimoine et de ses obligations ainsi que sur sa rentabilité présente et future. En tout état de cause, la banque peut, avant tout engagement, exiger toute garantie qu'elle jugera utile."

à ça en 2014:

INSTRUCTION N° 03-14 DU 23 NOVEMBRE 2014 FIXANT LE NIVEAU DES ENGAGEMENTS EXTERIEURS DES BANQUES ET ETABLISSEMENTS FINANCIERS

Article 2 :
A compter du 1er décembre 2014, le niveau des engagements extérieurs par signature des banques et établissements financiers ne doit à aucun moment dépasser deux (2) fois leurs fonds propres règlementaires tels que définis par la réglementation prudentielle en vigueur.

puis à ça quelques mois après:


INSTRUCTION N° 02-15 DU 22 JUILLET 2015 FIXANT LE NIVEAU DES ENGAGEMENTS EXTERIEURS DES BANQUES ET
ETABLISSEMENTS FINANCIERS

Article 2 : A compter du 1er Août 2015, le niveau des engagements extérieurs par signature des banques et établissements financiers ne doit à aucun moment dépasser une (1) fois leurs fonds propres règlementaires tels que définis par la réglementation prudentielle en vigueur.

autrement dit, en quelques mois on a divisé la capacité de financement du commerce extérieur pour les banques de 50%.
Vu ainsi, on pourrait dire que c'est une bonne chose sauf que ça risque d'avoir des répercussions importantes sur les programmes d'investissement des grands groupes industriels tels que SONATRACH et SONELGAZ ainsi que sur le financement des opération d’acquisition de certains produits sensibles tels que les médicaments.
la devise se fera de plus en plus rare auprès des banques.

JustOneMessage
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par JustOneMessage »

Avant 2014 (et après 1994, je suppose), la limite n'était pas 4 fois les fonds propres réglementaires ?

Sinon, comment les banques vont gérer les opérations d'importations ? Premier arrivé premier servi ? J’espère qu'il y'aura une priorité pour les producteurs locaux. Et aussi pour les importateurs Algériens au détriment des étrangers (notamment les Chinois) qui activent ici.
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DarkSideoftheMoon
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

JustOneMessage a écrit :Avant 2014 (et après 1994, je suppose), la limite n'était pas 4 fois les fonds propres réglementaires ?

Sinon, comment les banques vont gérer les opérations d'importations ? Premier arrivé premier servi ? J’espère qu'il y'aura une priorité pour les producteurs locaux. Et aussi pour les importateurs Algériens au détriment des étrangers (notamment les Chinois) qui activent ici.
Je te confirme que l'engagement maximum avant 2014 était de 4 fois les fonds propres de la banque.
INSTRUCTION N° 68-94 DU 25 OCTORE 1994 FIXANT LE NIVEAU DES ENGAGEMENTS EXTERIEURS DES BANQUES

Article 2 : Les nouveaux engagements extérieurs par signature des banques pris à compter du 1er Octobre 1994, doivent être maintenus en permanence à un niveau n'excédant pas quatre (4) fois leurs fonds propres tels que définis par la réglementation prudentielle.
pour ce qui est de la gestion des opérations d'importation, je n'ai aucune réponse à fournir malheureusement. en tous cas, j'espère qu'on donnera la priorité aux produits de première nécessité ou présentant un caractère stratégique.
On pourrait même amender l'instruction en question en excluant certains produits du champs d'application de cette mesure.
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Message par DarkSideoftheMoon »

Alliance Assurances : des résultats conformes aux objectifs tracés[

1. OCTOBRE 2015 - 5:44

La compagnie Alliance Assurances a présenté ses résultats trimestriels pour l’année 2015, lesquels sont conformes aux objectifs tracés. Avec un réseau d'agences implanté au cœur des petites et grandes villes, elle marque sa présence dans 42 wilayas du pays. Actuellement, six directions régionales chapeautent 233 points de vente et deux autres directions sont en phase de création. Le recul du marché de l'automobile et la conjoncture économique font que le secteur des assurances, aujourd'hui, régresse de -0,1% alors qu'il progressait de +9% au premier trimestre 2014 (selon les données CNA disponibles actuellement sur l'état du marché des assurances). Globalement, la production de la compagnie au 1er semestre 2015 s'élève à environ 2 496 millions de dinars enregistrant une hausse de 2,86 % par rapport au 1er semestre 2014. Alliance Assurances s'adapte, donc, à la situation et continue à renforcer sa solidité financière, à développer et lancer de nouveaux produits et à diversifier son portefeuille clients. En termes d'innovation, Alliance Assurances mets sur le marché des assurances automobiles, le produit OTO Plus KM, conçu pour permettre aux clients de payer leur assurance selon le kilométrage roulé, concept qui a été vite adopté par le consommateur algérien ; de nouveaux produits sont à l'étude et seront lancés au cours du deuxième semestre 2015. Aussi, elle s'engage à apporter des services à valeur ajoutée avec pour buts : «accentuer la proximité avec sa clientèle, mettre le cap sur la satisfaction du client, améliorer les délais des remboursements, devenir l'assureur préféré des Algériens et être le supermarché des produits en assurances». Le chiffre d’affaires de la compagnie est en hausse de 2,86%, soit 69 millions de dinars de croissance nette par rapport au 1er semestre 2014. Le résultat brut est de 276,35 millions de dinars et le résultat net est de 227,12 millions de dinars. Quant au titre d’Alliance Assurances, il a connu une hausse de près de 10 % ces dernières semaines à la Bourse d'Alger, passant de 570 à 625 DA (source site SGVB).
C. P.
http://www.algeriepatriotique.com/artic ... ifs-traces
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

AAF 2020 a écrit :
Grande mosquée d’Alger : la hauteur du minaret pose problème

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Le rêve du président Bouteflika de construire la troisième plus grande mosquée au monde à Alger risque de ne pas se réaliser. Selon des sources proches du dossier, des problèmes techniques pourraient obliger l’Algérie à revoir ses ambitions à la baisse en réduisant la hauteur du minaret.

Au ministère de l’Habitat, tout le monde sait qu’il faut réduire la hauteur du minaret pour finir le projet rapidement. « Mais qui osera le dire au président de la République qui accorde beaucoup d’importance à ce projet ? Il lui a été présenté dans le détail, ce qui n’est pas le cas des autres projets », explique une source proche du dossier.

Interrogé par notre journaliste ce lundi en marge de la visite du Premier ministre à Blida, le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, a répondu : « Le minaret reste à 270 m ».

Mais si aucune décision de réduire la hauteur du minaret n’a été prise, des doutes planent sur la faisabilité d’un édifice aussi haut sur un terrain argileux et marécageux. « Les réassureurs boudent le projet en raison justement des risques liés à l’instabilité du minaret qui pourrait devenir une tour de Pise bis dans quelques années », explique notre source.

La compagnie d’assurance Cash, en charge de l’assurance du projet, peine en effet à trouver un réassureur étranger pour la Grande mosquée d’Alger. Interrogé ce lundi par TSA, son PDG a refusé de s’exprimer sur le sujet.

Les problèmes techniques liés à la construction du minaret ont déjà poussé le gouvernement à résilier le contrat, l’été dernier, avec le bureau d’études allemand en charge du suivi du projet.

« Les Allemands ont soulevé des problèmes techniques et demandé du temps pour les résoudre. Ils ont émis des doutes sur la stabilité d’un minaret de 270 m de hauteur. Des solutions techniques existent, mais leur mise en œuvre nécessite du temps. Cependant, les Algériens et les Chinois sont pressés de finir le projet qui accuse déjà beaucoup de retard », ajoute notre source.

Depuis le départ des Allemands, le ministère de l’Habitat n’a pas recruté un autre bureau d’études pour le suivi des travaux de réalisation, ce qui est extrêmement risqué pour un édifice conçu pour accueillir 120 000 fidèles.

La future Grande mosquée d’Alger, en construction à Mohammadia en face de la baie d’Alger (à l’est de la capitale), sera le troisième édifice religieux musulman au monde après les mosquées de Médine et de La Mecque, en Arabie Saoudite.

Le projet comprend 12 bâtiments indépendants disposés sur un terrain d’environ 20 hectares avec une surface brute de plus de 400 000 m2.

La grande mosquée d’Alger sera également dotée d’une salle de conférences, d’un musée d’art et d’histoire islamiques, d’un centre de recherches sur l’histoire de l’Algérie, de locaux commerciaux, d’un restaurant, de bibliothèques et d’un parking de 6 000 places.

http://www.tsa-algerie.com/20151109/gra ... -probleme/

samir_reghaia
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Message par samir_reghaia »

DarkSideoftheMoon a écrit :
AAF 2020 a écrit :


« Les Allemands ont soulevé des problèmes techniques et demandé du temps pour les résoudre. Ils ont émis des doutes sur la stabilité d’un minaret de 270 m de hauteur. Des solutions techniques existent, mais leur mise en œuvre nécessite du temps. Cependant, les Algériens et les Chinois sont pressés de finir le projet qui accuse déjà beaucoup de retard », ajoute notre source.

Depuis le départ des Allemands, le ministère de l’Habitat n’a pas recruté un autre bureau d’études pour le suivi des travaux de réalisation, ce qui est extrêmement risqué pour un édifice conçu pour accueillir 120 000 fidèles.
Ya pas d'études pour ce truc là??? :huh!: :huh!:
Si c'est vrai, c'est extrêmement grave! :fou:
Les grands changements ne viennent que d'en bas.
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

La réorganisation du groupe pétrolier se poursuit
Changement à la tête de six filiales de Sonatrach


le 28.11.15 | 10h00 Réagissez


La réorganisation de Sonatrach se poursuit à travers de nouvelles nominations à la tête de plusieurs filiales. Ainsi, le PDG de la compagnie nationale des hydrocarbures, Amine Mazouzi, a décidé de procéder à des changements à la tête de six de ces filiales.


Les PDG de l’Entreprise nationale de forage (Enafor), de l’Entreprise nationale des travaux aux puits (ENTP), de l’Entreprise nationale des services aux puits (ENSP), de la compagnie aérienne 100% filiale de Sonatrach, Tassili Airlines, de la compagnie d’assurance, détenue à 82% par le groupe pétrolier, Cash Assurances, ainsi qu’Hyproc Shipping Company, compagnie maritime spécialisée dans le transport d’hydrocarbures, sont appelés à d’autres fonctions. Ils seront remplacés par de nouveaux responsables dont les nominations seront officialisées dès demain.

Il n’en demeure pas moins que dans le cas de deux filiales, à savoir Cash Assurances et Hyproc Shipping Company, les fonctions de PDG seront assurées par des intérimaires en attendant la réunion de leurs conseils d’administration respectifs, nous expliquent des sources proches. Ces nouvelles nominations interviennent quelques jours après le renouvellement du top management de Sonatrach, lequel a inauguré un processus de réorganisation du groupe qui a vécu plus d’une année d’inertie après le limogeage de l’ex-PDG, Abdelhamid Zerguine.

Celui-ci avait été remplacé par un PDG, entouré de quatre vice-présidents intérimaires. Une situation d’ailleurs défavorable à l’évolution de l’entreprise. Ainsi, la nomination d’un nouveau PDG à la tête du groupe pétrolier public, en mai dernier, marquait le point de départ de la normalisation de la situation et une refonte du top management, quelques mois plus tard. Ces nouvelles nominations entrent dans le cadre d’une refonte du conseil d’administration de Sonatrach et de la réorganisation du groupe.

Aussi, nous explique-t-on, il ne serait pas étonnant de voir de nouvelles nominations dans les prochaines semaines. Il faut cependant noter que les premières nominations, qui ont touché des filiales activant en majorité dans l’amont pétrolier (Enafor, ENTP, ENSP), renseignent sur la volonté des responsables du secteur de relancer l’activité amont (exploration, prospection, production) en particulier.

Il est vrai que l’Algérie enregistre depuis quelques années un déclin au niveau de la production d’hydrocarbures, ce qui grève doublement ses revenus issus de l’exportation des hydrocarbures, mais aussi ses capacités dans la bataille qu’elle doit mener pour la préservation de ses parts de marché aussi bien en ce qui concerne le pétrole que le gaz.

Un facteur qui a d’ailleurs conduit le ministre de l’Energie, Salah Khebri, à pousser un coup de gueule quant au rythme d’avancement des projets du secteur et instruire les nouveaux responsables de Sonatrach à plus de rigueur et de contrôle, ainsi que d’assumer pleinement leurs responsabilités.


Roumadi Melissa
http://elwatan.com/economie/changement- ... 24_111.php
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

En difficulté, Axa Algérie va fermer des agences
17:51 dimanche 6 décembre 2015 | Par Tewfik Abdelbari |


La compagnie d’assurances Axa Algérie est en passe de procéder à la fermeture de plusieurs agences à travers le territoire national. Des implantations dans les villes d’Alger, Oran et Sétif seraient concernées par ces fermetures, a-t-on appris de source sûre. Contactée par TSA, l’entreprise confirme qu’un « plan de redéploiement » est effectivement en « cours de réflexion ».

Fermetures d’agences : « une question de proximité »

À l’heure actuelle, le réseau Axa compte 65 agences réparties sur le territoire national. Seulement, un certain nombre d’entre elles devraient être fermées : « Il y a une réflexion en cours qui prévoit la fermeture de certaines agences et leurs redéploiements », explique la compagnie d’assurances.

Après quatre exercices, Axa Algérie semble donc revoir sa stratégie. « Il y a une réflexion sur la pertinence de certaines agences, en termes de proximité », admet la compagnie d’assurances, qui ne précise pas le nombre et la localisation des représentations concernées.

De possibles suppressions de postes

Axa Algérie compte un effectif de près de 500 personnes à ce jour. Sans parler de plan social ou de licenciements, des suppressions de postes ou des réaffectations qui restent néanmoins à envisager, en particulier avec la fermeture programmée de certaines agences. De son côté, Axa assure que le personnel des agences fermées sera réaffecté vers d’autres entités en cours de création ou qui verront le jour à l’avenir, sans en préciser le nombre.

La nouvelle stratégie en réflexion au niveau d’Axa intervient dans un contexte difficile pour la compagnie. Un rapport de la Direction générale du Trésor (DGT) du ministère des Finances pointe les mauvais résultats de l’entreprise, seul assureur algérien à être déficitaire. En effet, la branche Axa Dommages a enregistré un déficit de 604 millions de dinars en 2014, tandis que la section des assurances de personnes déclare un bénéfice réduit de 5 millions de dinars.

La société Axa Algérie est le fruit d’un partenariat dit « 51/49% » entre le numéro 1 mondial de l’assurance Axa (France) détenant 49% des parts et le Fonds national d’investissement (FNI) avec 36%, ainsi que la Banque extérieure d’Algérie (BEA) avec 15% du capital.
http://www.tsa-algerie.com/20151206/en- ... s-agences/

Le dur apprentissage du marché algérien. je crois qu'AXA est la première étrangère à s'implanter en Algérie à avoir des soucis de rentabilité.
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par tahiadidou »

étrangère
? ...certainement pas avec 49/51. Ceci dit, la DGT peut toujours faire un constat mais il n'en demeure pas moins que l'Etat Algérien n'a pas bien fait ses calculs lorsqu'il a engagé ses fonds propres.
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par FULCRUM »

J'ai une question, existe t-il des banque en Algérie?

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Message par AAF 2020 »

Réseau monétique interbancaire: 15 millions de transactions depuis début 2015 (SATIM)

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ALGER- Le Réseau monétique interbancaire algérien a enregistré 15 millions de transactions depuis le début de l'année (2015), a indiqué mardi à Alger la directrice générale de la Société d'automatisation des transactions interbancaires (SATIM), Nawel Benkritly.

"15 millions de transactions ont été effectuées via le Réseau monétique interbancaire algérien au cours de l'année 2015", a-t-elle relevé dans un exposé présenté lors du 1er Forum algéro-français du numérique, dont les travaux ont été ouverts mardi.

Mme Benkritly a mis l'accent sur l'importance du développement du paiement électronique en Algérie, en raison de ses avantages en matière d'irrévocabilité et de garantie du paiement par carte, la rapidité et la sécurité du crédit du compte commerçant, ainsi que sa contribution dans la résolution du problème de liquidité.

La solution installée et gérée par la SATIM repose, selon le site de l'entreprise, sur "une infrastructure et des équipements techniques sécurisés et connectés aux sites informatiques et/ou monétiques des banques, comme elle répond aux exigences des normes internationales et permet de se prémunir de toute tentative de fraude connue à ce jour".

A l'occasion de ce forum, de deux jours, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Imane Faraoun, a souligné "la nécessité de développer une industrie numérique dans le pays pour amorcer une mutation économique et sociale".

Dans une allocution, lue en son nom par un cadre du ministère, Mme Faraoun a affirmé que son département ministériel "concentre ses efforts" pour développer les capacités matérielles et humaines permettant une exploitation optimum des TIC.

"Notre secteur a engagé non seulement des réflexions, mais surtout des actions favorisant l'émergence d'un environnement propice au développement d'une industrie des TIC en Algérie, tant sur le plan des affaires, des mécanismes de financement et de partenariat public/privé, que sur le plan réglementaire dans le but d'assouplir les procédures et les démarches administratives", a-t-elle fait valoir.
http://www.aps.dz/economie/32903-r%C3%A ... 2015-satim

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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par AAF 2020 »

Finances: Les banques sommées de revoir leurs taux d'intérêt

«Trop d'intérêts, tue l'intérêt». Cet adage semble avoir guidé la Banque centrale d'Algérie qui, à travers une note datée de septembre 2016 aux banques de la place, les a appelées à rationnaliser et, surtout, à mettre un terme à l'anarchie des taux d'intérêt excessifs pratiqués sur plusieurs produits, dont le crédit à la consommation. L'intervention de la banque d'Algérie serait-elle venue trop tôt ou trop tard pour réguler les loyers souvent exorbitants pratiqués par les banques primaires sur leurs produits? En fait, elles ont été instruites par la Banque centrale de revoir leurs taux d'intérêt, qu'elle juge ‘'excessifs''. Selon le président de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), M. Boualem Djebbar, les banques de la place sont sur le point de finaliser la mise en application de cette instruction de la Banque d'Algérie, qui ‘'vise à mettre fin aux taux d'intérêt excessifs'', a-t-il affirmé. L'instruction de la Banque d'Algérie (BA), datée du 1er septembre dernier, a défini comme étant un taux d'intérêt «excessif» tout taux effectif global, qui excède de plus de 20% le taux effectif moyen pratiqué par les banques et établissements financiers au cours du semestre précédent pour des opérations de même nature. Le plafonnement concerne les découverts bancaires, les crédits à la consommation, les crédits à court, à moyen et à long termes, les crédits de financement de l'habitat ainsi que le leasing. M. Djebbar, cité par l'APS, a ajouté que «nous (les banques) sommes en train de finaliser les modalités pratiques pour l'application effective de cette instruction avant la fin du trimestre en cours. Cela va protéger les emprunteurs mais surtout les consommateurs (bénéficiaires des crédits à la consommation) des taux d'intérêt abusifs». Pour lui, «il est tout à fait normal que la Banque d'Algérie joue son rôle préventif en direction des emprunteurs». En fait, explique t-il, l'objectif de la Banque d'Algérie à travers cette instruction adressée aux banques ‘'n'est pas de fixer les taux d'intérêt bancaires mais d'offrir des crédits avec des marges fondées sur des taux acceptables, calculées selon les coûts des ressources, du refinancement et de la gestion du risque». Dés lors, et sur la base de cette instruction, les banques et établissements financiers doivent adresser à la Banque d'Algérie, cinq jours au plus tard après l'expiration des cinq premiers mois du premier et du deuxième semestre de chaque année, une déclaration du taux effectif global appliqué durant les cinq premiers mois du semestre considéré. A son tour, la Banque centrale procèdera, quant à elle, au cours du dernier mois de chaque semestre au calcul et à la publication des taux d'intérêt excessifs. Une mesure qui devrait soulager autant les ménages à travers les différents types de crédits ou loyers contractés auprès des banques, notamment pour l'accès au logement, pour financer une activité professionnelle, ou l'achat de produits électroménagers dans le cadre du crédit à la consommation, dont le taux varie de 7 à 10%. C'est énorme selon des experts financiers et des entrepreneurs, qui ont déjà pointé du doigt les taux d'intérêt exorbitants pratiqués par les banques. Beaucoup de chefs d'entreprise qualifient le taux d'intérêt (loyer) des financements par exemple en leasing appliqué par les banques de ‘'trop élevé'', ce qui bride les investissements. Le calcul pour le leasing, qui reste très cher, est simple: il est de 9% hors taxe, et avec la TVA, il monte à 12%. ‘'C'est trop cher pour les PME'', avait commenté Mouloud Kheloufi, de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea). La Banque d'Algérie aurait-elle perçue cette angoisse des chefs d'entreprises ? Peut-être que ‘'oui'', si l'on se fie à cette instruction, qui précise que ‘'le trop perçu'' des taux d'intérêts soit restitué à l'emprunteur. Ainsi, dans le cas où des taux supérieurs aux taux excessifs sont appliqués, ‘'l'emprunteur est en droit de réclamer à la banque concernée, selon cette nouvelle instruction de la Banque d'Algérie, les sommes indûment perçues, majorées des intérêts calculés aux taux d'intérêt effectif moyen de la catégorie de prêt concernée.'' Et, ‘'toute infraction à ces dispositions expose les contrevenants aux sanctions de la Commission bancaire'', explique la BA. Les taux seront communiqués, selon une autre notre de la banque centrale datée de décembre 2016, ‘'le 10ème jour du 6ème mois de chaque semestre, par voie de note aux banques et aux établissements financiers.'' ‘'Les taux d'intérêt effectifs moyens ainsi que les seuils des taux d'intérêt excessifs seront «également diffusés sur le site web de la BA.'' Une mesure qui devrait mettre, par ailleurs, de l'ordre dans la détermination des taux d'intérêts pratiqués aussi bien par les banques privées que publiques. En fait, en Algérie, la différence entre les taux d'intérêt pratiqués sur les crédits et la rémunération des dépôts est énorme. La situation est encore grave dans le cas des banques privées, où l'écart entre les taux d'intérêt créditeurs et débiteurs peut atteindre jusqu'à 7%, alors que cet écart est encore accentué par le fait que la plus grande partie des ressources, collectées à vue (dépôts, salaires, virements) par les banques publiques, n'est pas rémunérée du tout. Mieux, elles y prélèvent leurs commissions comme les agios, sans pour autant rémunérer ces dépôts. D'où la grande aisance des liquidités dégagées par les banques publiques notamment. Si les taux débiteurs sont octroyés entre 3% et 4%, les taux d'intérêt créditeurs des banques privées atteignent couramment des niveaux oscillant entre 9% et 11,5%. C'est énorme, excessif, selon cette instruction de la BA. Question: les banques vont-elles rembourser les emprunteurs dans les cas avérés de taux excessifs ? Comment ?
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5238609

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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par AAF 2020 »

Seghir Mostefaï, fondateur de la Banque d’Algérie et père du dinar

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Il y a tout juste un an, le 21 janvier 2016, nous quittait Seghir Mostefaï à l’âge de 89 ans. Il avait été désigné au lendemain de l’indépendance de notre pays gouverneur de la Banque centrale et pour mettre en place l’Institut d’émission dans un délai de trois mois avec un seul cadre hérité de la Banque d’Algérie.

Seghir Mostefai, le symbole de l’humilité par sa discrétion légendaire qui renforçait son élégance et lui donnait une allure de jeune premier dans les allées des institutions multilatérales, comme le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale dont les responsables n’hésitaient pas à le consulter, car sa crédibilité lui offrait l’écoute des architectes du Système monétaire international.

Il est utile de rappeler que de nombreuses dérogations ont été accordées par les institutions financières internationales à note pays grâce à ses actions et au climat de confiance qu’il savait créer avec ses partenaires ou les représentants des différentes instances sans jamais se prévaloir du moindre privilège. Il a d’ailleurs été choisi par ses pairs en 1972 pour figurer parmi les experts de haut niveau chargés du projet de réforme du Système monétaire international et s’est distingué par une présence remarquable dans le Groupe des 20 et celui des 24 qu’il a eu l’honneur de présider au cours de la décennie.

Ainsi, l’ancien gouverneur de la Banque centrale d’Algérie a, à maintes reprises, obtenu des dérogations aux usages dans le cadre des institutions financières internationales ou dans ses relations avec la Federal Reserve. Nous citerons l’acquisition de réserves d’or en contrepartie de dollars à la fin de l’année 1968 qui a pu se réaliser, bien que l’Algérie n’était pas signataire de l’accord de Washington sur le double prix de l’or.

Cette dérogation accordée par les autorités monétaires américaines ne pouvait être qu’une marque de considération à l’égard de la dignité d’un représentant d’un pays comme l’Algérie, qui continuait à jouir d’une considération peu commune auprès des milieux politiques à Washington. En 1980, lors des négociations de la libération des otages américains en Iran, la délégation des Etats-Unis n’a pas omis d’inclure le fameux Salomon de la Federal Reserve qui avait accueilli Seghir Mostefaï quatorze années plus tôt.

Le rôle de Seghir Mostefaï dans ces négociations a été primordial, et en cette année précisément d’anniversaire, les Etats-Unis ont renouvelé leur gratitude à l’Algérie.

Nous avons d’ailleurs pu constater le prestige dont bénéficiait Seghir Mostefaï auprès des responsables du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale lors des assemblées annuelles du FMI et de la BM à Toronto en 1982. Seghir Mostefaï a joué un rôle déterminant au cours des deux décennies ayant suivi l’indépendance, en temporisant l’enthousiasme des initiateurs des grands projets qui considéraient que les questions financières et monétaires devaient être reléguées au second plan par rapport à l’ambition de développement.

De 1962 à 1982, le premier gouverneur de la Banque centrale avait pu permettre un contrôle de l’inflation, malgré un rythme d’investissement très élevé, tout en bénéficiant des avantages des mécanismes de formation des prix et des revenus dans le cadre de la planification.

Seghir Mostefaï a certainement apporté beaucoup de crédibilité aux thèses défendues à l’extérieur pour l’Algérie sur les plans monétaire et financier. Le respect strict des engagements, l’utilisation exceptionnelle des clauses de garantie et la constance des positions ont donné beaucoup d’atouts dans les négociations avec les partenaires très attentifs à la stabilité institutionnelle et la cohérence des arguments.
Un ouvrage sur l’histoire de la Banque d’Algérie (1830-2010), édité à New York en 2014, lui consacre un chapitre et ne tarit pas d’éloges à son endroit (The History of Algerian Banking System, Edwin Mellen Press, New York, 2014). Sans revenir sur sa contribution à la libération du pays (1954-1962) et sa participation active aux négociations d’Evian, l’homme était soucieux de faire ce qu’il considérait être son devoir de citoyen et grand commis de l’Etat sans contrepartie.

Il était parmi ceux qui incarnent l’éthique, donnent de l’espoir à la jeunesse, restent fidèles sans renoncer à leurs valeurs au prix de sacrifices énormes pour la dignité.

D’ailleurs, il était soucieux de passer le flambeau aux générations montantes et n’hésitait pas à venir se mêler aux étudiants de l’Ecole supérieure de commerce au cours de la décennie 1990 et d’assister à des séminaires internationaux sur la dette, comme en avril 1989, sans protocole ou à des soutenances de mémoire de fin d’études comme en 2000. En toute humilité.

L’Ecole supérieure de commerce témoigne sa gratitude, sa reconnaissance et œuvre à protéger ses acquis en demeurant fidèle à ses enseignements.
http://www.elwatan.com/hebdo/portrait/s ... 30_164.php

AAF 2020
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par AAF 2020 »

Le témoignage de Sid-Ahmed Ghozali :Seghir Mostefaï, un homme d’exception

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On peut apercevoir sur le billet de banque la signature de Seghir Mostefai (à droite du billet sur la cruche) qui a été le créateur du dinar et gouverneur de la Banque d’Algérie

on témoignage vise à restituer aux yeux de vos lecteurs qui n’ont pas connu Seghir Mostefaï, la dimension et la stature d’un homme d’Etat, qui a voué son énergie et son intelligence au service de l’Algérie au fil d’un parcours politique et professionnel entièrement inscrit dans le service de l’Etat et du peuple.
Ce sera comme un éclairage complémentaire à celui qu’a choisi Sid Ali Boukrami dans vos colonnes du 23 janvier, un projecteur en quelque sorte orienté en direction du contour global d’un haut serviteur de l’Etat, qui a su allier hauteur et dignité, savoir-faire et humilité, loyauté et indépendance d’esprit dans sa relation à la chose publique, intégrité et fidélité envers sa famille, les êtres chers et les amis. Je m’éloignerai donc des hommages et louanges convenus, tradition respectable, certes, mais qui, selon le degré de sincérité du pouvoir ou des gens qui ne s’y prêtent que pour paraître honorer les serviteurs de la société.
Il ne s’agit pas non plus de pleurer en public un aîné, que le hasard m’a fait connaître à l’indépendance nationale recouvrée, sur les chemins de l’action publique et dont un long attachement commun au service de l’Algérie et de l’Etat nous a rendus, l’un et l’autre, ami et frère.
D’une famille de nationalistes et de patriotes, il s’est engagé très jeune dans le mouvement national, tout en suivant un cursus de juriste à la Sorbonne, qui l’a conduit à la profession d’avocat. Un militantisme actif au sein du mouvement national le conduisit à l’exil, puis à l’exercice d’une fonction au sein de la Banque centrale de Tunisie, auprès de Hedi Nouira, dirigeant de l’institution, autant de conditions qui ont ajouté à sa vocation de juriste, une solide dimension économique et financière.
Membre de l’administration centrale du GPRA à Tunis, il fut parmi les négociateurs d’Evian un des principaux artisans de l’architecture économique et financière des accords du même nom.
Au lendemain de l’indépendance, il fut chargé de fonder une institution stratégique : la Banque Centrale de l’Algérie indépendante. Il assuma intégralement la création du dinar, attribut essentiel de souveraineté, malgré l’ampleur et la difficulté de la tâche pour une jeune nation dé-pourvue de cadres.
Il a assumé l’instauration du dinar en avril 1964 et doté l’Algérie des outils essentiels de fabrication de la monnaie nationale, car seul le papier fiduciaire était importé, le reste était algérien, y compris l’illustration des billets, confiée à un grand artiste algérien, Mohamed Issiakhem, devenu sage fonctionnaire pour accomplir sa mission et satisfaire les exigences du gouverneur.
Jusqu’à la veille de la disparition de Boumediène, la valeur du DA était de 4 DA pour 1 US $ Aujourd’hui le dinar vaut 50 fois moins (200 DA pour 1 US $ )
En matière de gestion des réserves, gestion dont on sait qu’elle relève des attributs de la BCA, son mandat ne fut pas de la promenade et pour cause : le premier baril vendu par Sonatrach en 1966 rapportait à nos réserves de change 1,60 US dollar c’est à dire 90 fois moins que le niveau de 2001. A la veille de son départ de la Banque Centrale, à la fin de l’année 1981, le cours du pétrole était à 12,35 US $ le baril.
C’est dire combien on était loin de l’aisance, voire de l’euphorie financière, des deux dernières décennies.
En plus des lourdes charges inhérentes à l’édification de la gestion de la BCA, Seghir Mostefaï fut impliqué de facto dans le développement de secteurs qui débordent largement celui qui relevait de jure de sa compétence.
En effet, il a été membre du conseil d’administration de l’Organisme saharien, organisme paritaire franco-algérien, présidé par Lamine Khène (1962-65), puis de l’Organisme de coopération industrielle OCI (1965-70 )
Il a participé aux grandes négociations multilatérales et bilatérales engagées par notre pays. En dehors de la gestion du quotidien de nos secteurs respectifs, nous nous sommes souvent trouvés ensemble et en continu, que ce fût sur des dossiers internationaux ou dans les missions aux réunions du système du FMI ou aux délégations extraordinaires arabes ou africaines (guerre des Six-Jours, guerre d’Octobre 73, OPEC, etc.)
Grâce à la personnalité et au savoir-faire professionnel du gouverneur, la BCA a acquis sur la scène financière internationale une solide crédibilité et inspiré maints pays amis qu’elle a soutenus dans la création de leurs propres instituts d’émission, la formation de leurs cadres et la fabrication de leur monnaie nationale.
Seghir Mostefaï, alliait élégance et distinction à une humilité et une discrétion reconnues dans les allées du système FMI-World Bank et ses institutions périphériques, ou, plus généralement, dans le cadre de ses relations avec les Banques Centrales des pays partenaires de l’Algérie, dont les responsables avaient pour habitude de rechercher ses avis.
Le connaissant comme un détenseur constant et vigoureux des intérêts des pays du Tiers Monde au sein des institutions internationales, ce sont ses pairs qui l’ont désigné en 1972 pour figurer parmi les «experts de haut niveau» chargés du projet de réforme du Système monétaire international et pour y représenter les groupes dits «des 20 et des 24».
Le réseau d’amitié et de confiance, patiemment tissé entre les représentants de la BCA et ceux des différentes instances, n’a pas été sans rejaillir sur nos propres intérêts.
Ce fut notamment le cas avec la Fédéral Reserve, lors d’une opération d’échange de réserves d’or contre dollars, à la fin de l’année 1968, bien que l’Algérie ne fût pas partie à l’accord de Washington sur le double prix de l’or : cette opération autorisée par les autorités monétaires américaines, après qu’elles s’y furent opposées dans un premier temps, fut une marque indéniable de considération à l’égard du représentant d’un pays comme l’Algérie et des thèses défendues par notre pays sur le plan monétaire et financier.
Négociées par Seghir Mostefaï, cette opération, visant à constituer le stock d’or de notre pays, autorisée par les autorités monétaires US après qu’elles s’y furent opposées dans un premier temps, fut une marque indéniable de considération a l’égard du représentant d’un pays comme l’Algérie et des thèses défendues par notre pays sur le plan monétaire et financier. Cette même crédibilité a largement contribué à renforcer l’image de l’Algérie sur la scène internationale, notamment lorsque Seghir Mostefaï fut chargé de représenter la République Populaire de Chine pour introduire sa demande de ré-adhésion au Fonds monétaire international en 1980 et pour l’organisation de son retour après des années d’absence.
Le respect strict des engagements, l’utilisation très mesurée des clauses de garantie des positions nous ont donné beaucoup d’atouts dans les négociations avec nos partenaires très attentifs à la stabilité institutionnelle et la cohérence des arguments.
La rigueur de la gestion de la Banque Centrale d’Algérie et sa réputation sur les marchés finan-ciers internationaux ont permis aux sociétés nationales d’avoir accès aux financements des bailleurs de fonds et des grandes banques internationales dans les conditions les plus favorables, alors que l’Algérie était à l’époque très loin de connaître l’aisance financière dont allait bénéficier le pays en 1982-84 et depuis 2001.
En 1980, lors des négociations pour la libération des otages américains en Iran, toutes les tentatives de règlement précédentes ayant achoppé sur l’extrême complexité du processus de restitution des avoirs iraniens bloqués par les Etats -Unis, jusqu’au jour ou feu Mohamed Seddik Benyahya demanda à Seghir Mostefaï de lui prêter main-forte compte tenu de son expérience des grands arbitrages financiers internationaux.
Concomitamment se trouvait dans la délégation américaine Anthony Salomon, ancien dirigeant de la Fédéral Reserve, un des interlocuteurs de longue date de Seghir Mostefaï aux Etat-Unis et qui se trouvait en charge du gel des avoirs iraniens aux Etats-Unis. De l’autre côté, la Markazi Bank iranienne connaissait bien son homologue algérienne avec laquelle elle entretenait des relations de coopération depuis les années 60-70 .
En effet, au lendemain de la révolution iranienne, la Markazi Bank ayant été désertifiée par l’ensemble de ses dirigeants, plusieurs cadres financiers iraniens ont été envoyés à la Banque Centrale d’Algérie pour y effectuer un stage de formation durant plusieurs mois et l’un d’eux a été désigné à son retour en qualité de gouverneur.
Finalement, c’est la solution proposée par Seghir Mostefaï qui a permis la résolution du noeud gordien de l’affaire : un mécanisme complexe de transfert des fonds iraniens à travers les comptes séquestrés dans lequel la Banque Centrale d’Algérie a joué un rôle essentiel grâce à la confiance dont elle bénéficiait, tant auprès des Iraniens, que des Américains, pour recevoir les avoirs restitués à l’Iran et permettre simultanément la libération des diplomates américains.
Cette réussite historique de la diplomatie algérienne, là ou toutes les solutions envisagées auparavant, Etats et personnalités de premier plan confondus, avaient achoppé, à savoir le problème de la restitution des avoirs iraniens, a donné un avantage exceptionnel à notre pays dans ses relations avec les USA, dont il continue de bénéficier aujourd’hui.
Seghir Mostefaï n’a jamais songé à tirer une gloire personnelle ni faire parler de lui, malgré les nombreuses sollicitations de la presse internationale.
Plus généralement il ne s’est jamais attendu à une quelconque contrepartie à ce qu’il a donné : son attitude sur ce plan était essentiellement d’ordre éthique.
De surcroît, au delà de l’éthique, il y avait des considérations d’ordre politique et philosophique : son expérience des pouvoirs l’a rendu suffisamment averti de nos mœurs politiques et systèmes pour le prémunir envers l’idée même d’attendre la moindre reconnaissance.
Il a toujours décliné gentiment, mais fermement, toute offre de poste ministériel de Boumediène, qui l’estimait et lui témoignait sa confiance, et ce, jusqu’au retour de Mohamed Boudiaf : pourtant Dieu seul sait le mystère qui est derrière cette fascination qu’exerce le poste de ministre sur la plupart des mortels. La constatation ne vaut pas que pour l’Algérie.
le temps ayant fait son œuvre, Seghir Mostefaï n’aimait pas évoquer les mesures indignes qui ont été prises à son encontre: mais ce qui l’a le plus affecté, c’est la confiscation de tous ses documents personnels et archives de son domicile convoité par les hauts responsables de l’époque, aujourd’hui tous disparus, mais qui l’ont empêché d’écrire sa page d’histoire.
Mais ce n’est pas cet aspect sordide que je souhaite mettre en exergue : lui est resté fidèle à lui-même jusqu’au bout, sans amertume ni ressentiment, un homme digne et respectable, qui a contribué parmi tant d’autres à l’édification de notre pays sans rien attendre. S. A. G.
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DarkSideoftheMoon
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »


Le ministère des Finances lance un audit des compagnies d’assurances
18:49 samedi 28 janvier 2017 | Par Tewfik Abdelbari | Actualité
©APS


La Commission de supervision des assurances (CSA) – rattachée au ministère des Finances – a demandé une évaluation des méthodes de détermination des provisions techniques des compagnies d’assurances du marché, selon un document dont TSA détient une copie. Récemment, nous prévenions contre les risques d’effondrement du secteur des assurances en Algérie, précisément en raison du manque de provisionnement.

Un rapport d’audit externe avant le 31 mai

« La CSA a retenu (…) une opération d’évaluation des méthodes de détermination des provisions techniques des sociétés d’assurance », indique la lettre signée par le président de ladite Commission.

« J’ai l’honneur de vous demander d’engager une opération d’audit par une expertise externe de poste « Provisions techniques », poursuit la même source. Le rapport, qui « doit parvenir à l’autorité de contrôle avant le 31 Mai 2017 », doit permettre de contrôler « la constitution de toutes les provisions » exigées par la réglementation, « le respect des règles de détermination de ces provisions », ainsi que « la fiabilité des données relatives aux provisions », détaille le courrier adressé aux compagnies d’assurances.

|LIRE AUSSI : Pourquoi le secteur algérien des assurances risque l’effondrement

Cette décision fait suite à l’annonce, en décembre dernier, du ministre des Finances, Hadji Baba Ami qui pointait vers un sous-provisionnement dangereux des compagnies d’assurances. « Certaines compagnies n’ont pas constitué les provisions selon le coût moyen réel. Ce sont ces compagnies qui auront des problèmes », prévenait-il.


Des failles apparentes dans la demande de la CSA

La décision de la Commission de supervision est, en théorie, salutaire. Cela dit, le flou et le manque de précision qui accompagne la note est inquiétant à plusieurs titres. Tout d’abord, le concept d’expertise « externe » est ouvert à interprétation. Les compagnies d’assurances peuvent chacune choisir des auditeurs différents, sans aucune exigence de compétence ou de savoir-faire. Une porte ouverte à des rapports de complaisance. « Rien n’empêche de prendre un petit bureau de comptabilité, de le payer grassement et d’obtenir un rapport positif », ironise un acteur du secteur.

Par ailleurs, le délai du 31 Mai prochain pose problème. Premièrement, un délai de 4 mois peut paraître relativement court pour mener une véritable étude sérieuse et en profondeur, au vu de la gravité du problème soulevé. Mais surtout, cette date intervient à la veille du mois de Ramadan, période habituellement creuse, et au début des vacances estivales. Surtout, il interviendra au lendemain des élections législatives qui pourraient entraîner un changement de gouvernement. Ainsi, le processus lancé par l’actuel ministre pourrait être « enterré » avec son éventuel départ, s’inquiète notre source.

Enfin, une telle opération aurait pu être confiée à un seul acteur reconnu pour ses compétences et son indépendance. En soit, c’est le rôle qui incombe à la CSA et au ministère des Finances en général. Seulement, cette commission est jugée partiale, du fait que les cadres du ministère des Finances, censés s’assurer du bon fonctionnement du marché, siègent en même temps dans les Conseils d’administration des compagnies d’assurances relevant du secteur public. Cette situation fait que l’État est à la fois juge et partie.
http://www.tsa-algerie.com/20170128/min ... ssurances/
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