Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Algérie

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tayeb
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Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Algérie

Message par tayeb »

Devant les crises économiques et sécuritaires qui touchent certains états Africain, certains tentent leur chance en traversant l’Algérie comme une étape, espérant un jour pouvoir passer en Europe. D’autres considèrent qu’il y a un avenir possible dans un pays aussi riche que l’Algérie. Illusions et désillusions, mirages et miracles, quel avenir pour ces populations fuyant la faim, le terrorisme, la corruption, l’absence d’un futur. Mais qu’en sera-t-il de l’accueil, de la cohabitation avec le peuple Algérien, ce peuple, l’un des rares à être devenue indépendant par la voie des armes, porte-parole de tous les peuples opprimés à l’époque post-indépendante, l’Algérie jouit d’une aura prestigieuse du Mali jusqu’en Afrique Du Sud ou l’on se souvient de l’amitié et de l’affection qu’entretenait Nelson Mandela avec l’Algérie. L’Algérie aujourd’hui est l’état Africain disposant du plus important potentiel de croissance intérieure et extérieure, c’est le seul état en Afrique à avoir fait face au terrorisme et à l’avoir vaincu. Aujourd’hui l’Algérie fait office de refuge, la Libye en proie au terrorisme n’est plus l’état qui pourvoyait à l’équilibre économique en Afrique subsaharienne. L’Algérie est-elle capable d’absorbé une immigration de circonstance exceptionnelle, d’assimilé des populations aux origines Africaines :?: Les Algériens qui eux-mêmes ont des origines différentes, arabe, berbère, seront-ils capables d’accepter une population étrangère à leurs côtés :?: La cohabitation est-elle possible :?: L’Algérie est-elle capable économiquement de supporté le cout d’une immigration et de la transformé en moteur de croissance :?:

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tayeb
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par tayeb »

Séminaire sur le flux migratoire mixte, L’Algérie plaide pour les droits des migrants
«Les exactions et les persécutions sont le lot des Africains»

Les participants à la Conférence internationale sur les flux migratoires ont appelé à la création d’un observatoire régional de veille pour la gestion et le suivi des mouvements migratoires.

Le 10e atelier thématique portant sur le thème de la mise en oeuvre de l’approche régionale du traitement de la question des flux migratoires mixtes organisé hier et avant-hier à Alger dans le cadre de la conférence internationale, a réuni les partenaires du projet «Algérie, renforcer la protection des migrants et des capacités de gestion des flux migratoires mixtes», les acteurs institutionnels et non institutionnels nationaux qui y ont contribué, le vice-président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, le directeur exécutif du réseau africain des Indhs, les représentants de quelques Indhs des pays d’Afrique du Nord et du Sahel et le Directeur du Programme du dialogue euro-arabe des Indhs.

Cette rencontre a été sanctionnée par une déclaration commune des participants à laquelle les acteurs suscités, qui se déclarent convaincus de «la sensibilité, la complexité et l’actualité de la thématique de la migration, la diligence dans le traitement des causes et des effets des flux migratoires mixtes et du traitement du phénomène de la migration au moyen d’une approche réunissant les pays d’Afrique du Nord et du Sahel, ainsi que les pays européens de la rive méditerranéenne» a indiqué le secrétaire général de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme, Cncppdh, M.Mourdjana Abdelwahab. Il a précisé en outre que le plaidoyer auprès des autorités nationales respectives sur la justesse de l’option régionale d’un traitement humanitaire des flux migratoires mixtes. «Il convient d’insister dans ce cadre sur la notion de promotion et de protection des droits de l’homme dans l’approche réservée à la question de la migration», ajoute-t-il en soulignant que cette démarche doit être faite dans le strict respect des conventions et du cadre international afférent à la migration, de rencontres périodiques réunissant l’ensemble des acteurs présents à cet atelier à l’effet d’évaluer et d’examiner la mise en oeuvre des recommandations formulées à l’occasion de la présente manifestation.

Aussi, il a indiqué la définition des conditions de mise en oeuvre de l’approche régionale dont les travaux initiés par chacun desdits acteurs seront examinés lors des prochaines rencontres.

Il a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place un mécanisme régional de veille et de suivi du phénomène de la migration dans la région, de sensibilisation des instances régionales et internationales en charge des droits de l’homme et de la migration quant à la prise en charge de ce phénomène de la désignation de deux points focaux au niveau régional. Par ailleurs, les participants ont souligné auparavant que les inégalités sociales dans le continent africain font plus de victimes que les conflits et les guerres. «Les exactions, les persécutions, la faim, la délinquance, la drogue, les crises sont le lot des Africains.

Ces facteurs provoquent des flux migratoires et des populations de réfugiés, sans oublier la situation de détresse des nombreux immigrés», a-t-il indiqué, appelant à défendre les droits de l’homme en Afrique et ailleurs.
http://www.algerie360.com/algerie/semin ... ce=twitter
Flux migratoire ,250 000 étrangers vivent en Algérie
L’essentiel de cette population est composé de réfugiés et d’émigrés clandestins venus de l’Afrique subsaharienne.

L’Algérie est-elle en passe de devenir “la terre promise’’ pour nombre de ressortissants étrangers ? M. Mohamed Saïb Musette, directeur de recherche au Cread, a affirmé, hier à Alger, lors d’une rencontre organisée par le mouvement féminin algérien de solidarité avec la famille rurale en collaboration avec la section Algérie du Centre international de recherche et d’étude sur le terrorisme, que pas moins de 250 000 étrangers vivent en Algérie dont 150 000 émigrés irréguliers et 30 000 réfugiés syriens et libyens. Les Africains subsahariens, eux, ne représentent que 10% de cette émigration irrégulière. M. Musette a qualifié l’Algérie de pays de réfugiés, puisque 65% des étrangers qui y vivent sont des réfugiés et s’est félicité du traitement réservé aux immigrés clandestins.

“On ne procède plus à l’expulsion tel qu’on le faisait avant le Printemps arabe”, s’est-il réjoui. Selon lui, les révolutions ont été accompagnées de véritables drames humains. “Quand on veut démocratiser un pays, on doit prévoir tout à l’avance et non pas uniquement les gains qu’on devrait tirer. Moi, c’est l’élément humain qui m’interpelle”, assène-t-il. Concernant la lutte contre l’émigration clandestine, M. Musette prône un travail sur “le mode préventif”. Axant sa communication sur “les conséquences du Printemps arabe sur le flux migratoire”, Me Mario Lana, vice-président du Conseil italien des réfugiés et vice-président de la Fidh, les révolutions arabes n’ont pas été sans conséquences et a soutenu que “l’Algérie est un modèle valide à suivre dans le domaine du flux migratoire”. Traitant des implications géopolitiques et sécuritaires des dynamiques arabes, un expert algérien des questions sécuritaires a ouvertement soutenu que les révolutions arabes sont un complot.  S’il considère que ces dynamiques sont porteuses de revendications légitimes, l’intrusion en leur sein d’éléments inféodés aux grandes puissances en a dénaturé les objectifs. Pour sa part, le professeur Ahmed Bensaâda a défendu bec et ongles la thèse qu’il a eu à développer dans son livre Arabesque américaine, à savoir que les révolutions arabes ne sont pas aussi spontanées qu’on les avaient présentées puisque les acteurs de la société civile en Égypte comme en Tunisie ont été pris en charge par des ONG américaines (NED, NDI, Freedom House,…) bien avant la lame de fond qui a bouleversé le monde arabe en 2011.
http://www.algerie360.com/algerie/natio ... ce=twitter
Immigration clandestine

L’Algérie passe du statut de pays de transit à celui de pays d’accueil

“Le problème de l’immigration clandestine doit être réglé d’une manière humaine et sociale. La sanction pénale n’est pas la solution appropriée à ce phénomène”, estiment les spécialistes en droit international. 

L’Algérie est devenue depuis quelques mois la destination de centaines, voire de milliers de ressortissants africains venus de différents pays du Sahel. Même si les services de sécurité ne communiquent pas les chiffres officiels sur ce phénomène, une simple virée dans les différents quartiers des grandes villes du pays, ou même dans les petites bourgades les plus éloignées, suffit pour se renseigner sur l’affluence, voire un rush sur le nord du pays.
Qualifié par certains de bombe à retardement et de danger, car ces ressortissants sont souvent en situation irrégulière et incriminés dans des affaires de faux et usage de faux, charlatanisme, falsification de documents officiels et de billets de banque, escroquerie et de crimes, sans parler des maladies sexuellement transmissibles et de commercialisation de kif, de drogues dures et d’or, ce phénomène est inquiétant. Les victimes des Subsahariens sont nombreuses et les affaires traitées par la justice sont multiples et, parfois, complexes. Ces dernières années, les services de sécurité ont enregistré plusieurs affaires scabreuses qui mettent en péril la sécurité des Algériens. La défaillance des États avoisinants, notamment au Mali, Niger, Burkina Faso, Côte d’ivoire, Congo, Ghana… à fournir les services de base et une vie décente à leurs citoyens respectifs et à répondre aux défis sociaux et sécuritaires et les conflits existants n’a fait qu’accentuer la situation. Pour certains immigrants, l’Algérie n’est qu’un pays de transit, mais pour d’autres, c’est un pays d’accueil où ils cherchent quiétude et paix sociale.
“Nous ne sommes pas venus en Algérie pour transiter vers d’autres pays, mais pour travailler”, nous dira Fofana, 26 ans, un Malien rencontré devant un dortoir en plein centre-ville de Sétif. “Au chef-lieu de la wilaya, il n’est pas facile de trouver un travail. Nous dénichons de petits jobs dans les petites bourgades des villes d’El-Eulma, Aïn Oulmène, Aïn El-Kébira et au niveau des villages de la petite Kabylie. Les gens y sont accueillants et sympathiques”, ajoute notre interlocuteur qui voit que l’Algérie est un pays d’hospitalité. Possédant tous les papiers nécessaires et en séjour légal, Fofana n’a jamais eu de problèmes avec la police ou la Gendarmerie nationale. Cependant, il nous a indiqué que plusieurs fois, il a entendu parler d’autres ressortissants africains qui ont été interpellés par les services de sécurité algériens. “Chaque trois mois, je traverse la frontière pour revenir quelques jours plus tard afin de pouvoir séjourner durant trois mois sans pour autant être inquiété”, nous dira Youcef, un autre Malien. “Je travaille dans une petite fabrique de sachets en plastique située à une dizaine de kilomètres de Sétif et je m’entends très bien avec mon patron. Je séjourne dans un dortoir à Sétif ville et Papa, le patron du dortoir, est très bien avec nous”, renchérit Youcef. Il est à noter que du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, les dortoirs qui abritent les Subsahariens poussent tel des champignons. À 250 DA, toutes les places sont réservées et il est difficile de se procurer un lit, voire un matelas pour passer la nuit. Par ailleurs, il est à noter que certains immigrants clandestins utilisent de faux documents pour entrer et séjourner en Algérie qu’ils qualifient d’eldorado de l’Afrique. Devant ce phénomène, les pouvoirs publics ont essayé de mettre fin à cet état de fait qui a pris des proportions alarmantes en promulguant de nouvelles lois dont celle datant de 2009 pour incriminer l’acte de sortie et d’entrée du territoire national d’une façon illicite en utilisant des documents officiels falsifiés ou usurpation d’identité. Certains spécialistes parlent d’autres fléaux étroitement liés à l’immigration clandestine dont la traite des personnes. “Il ne faut pas omettre que l’esclavagisme moderne, voire la traite des personnes a atteint son paroxysme ces dernières années. Les conjonctures nationale et internationale ont engendré le phénomène de la harga qui est purement algérien et qui touche toutes les catégories des Algériens. Cela a encouragé les Africains à faire de même. En effet, les restrictions administratives imposées par la France ont encouragé le recours à ce genre d’immigration”, nous dira Me Kamel Fercha, docteur en droit international et consultant juridique international sur les migrations clandestines, le trafic des migrants et la traite des personnes. Le spécialiste estime que l’Algérie est passée de statut d’un pays de transit à un pays d’accueil et indique que la traite des personnes ou la nouvelle formule d’esclavagisme passe par l’immigration clandestine. Promesse de mariage, exploitation sexuelle et utilisation dans des actes criminels et terrorisme, ce phénomène touche toutes les catégories d’âge et concerne les hommes, les femmes et les enfants dont la vie est mise en péril à cause des promesses des passeurs qui ne cherchent que le gain facile. “Le problème d’immigration clandestine doit être réglé d’une manière humaine et sociale. La sanction pénale n’est pas la solution appropriée à ce phénomène. La preuve, le nombre de récidivistes est éloquent.” Et d’ajouter : “Est-ce qu’il est admissible de considérer les femmes et les enfants comme immigrants illégaux et punis par la loi comme les trafiquants ? La loi algérienne ne fait pas de distinction entre les victimes et les auteurs de l’infraction, à savoir la traite des personnes.” Selon le spécialiste, l’article 12 du code pénal met, sur un pied d’égalité, les enfants qui sont souvent exploités sexuellement, les femmes maltraitées et victimes de violence, de viol et autres agressions et les trafiquants et n’assure pas de protection à ces victimes. Il faut une loi spéciale qui prend en considération tous les aspects de ce phénomène qui constitue un cas humanitaire pour régler ce problème. Notre interlocuteur ajoute : “Il y a quelques années, un rapport des États-Unis d’Amérique a classé l’Algérie parmi les pays où la traite des personnes a atteint des proportions alarmantes. C’est peut-être exagéré certes, mais il y a une part de vérité.” Les articles 303 bis et 304 du code pénal et un nouveau texte qui s’appuie sur le texte intégral du protocole des Nations unies incriminent la traite des êtres humains sans pour autant préserver les victimes.
http://www.liberte-algerie.com/actualit ... ine-195005

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tayeb
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par tayeb »

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PSG78
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par PSG78 »

thread très intéressant
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Trident
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par Trident »

Merci pour ce sujet tayeb.
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tahiadidou
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par tahiadidou »

tayeb a écrit :...
L’Algérie est-elle capable d’absorbé une immigration de circonstance exceptionnelle, d’assimilé des populations aux origines Africaines ?
Je ne le pense pas a moins que cela se limite au Sud profond. Et encore faudra développer ces regions.
Les Algériens qui eux-mêmes ont des origines différentes, arabe, berbère, seront-ils capables d’accepter une population étrangère à leurs côtés ?
Les affinités (physionomies?) avec les voisins d'Afrique sont au Sud. A mon avis nonobstant un development économique de la region (prive ou publique) la preference serait aux populations musulmanes bien que je n'adhere pas a cette idée. Est-ce que la simple reference a 'affinité physionomique' fait de moi un raciste? possible mais je ne pense pas l'être :scratch:
La cohabitation est-elle possible ?
Aussi, il est clair que le racisme mêle a l'ignorance (mauvaise education et pratique civique et religieuse en Algérie) ne fera qu'accentuer les problèmes inter-raciaux. Je suis d'avis que, en general, les Algériens vivant a l'étranger bénéficient de la tolerance du pays d'accueil. Je dis bien en general car essayer de transporter ses coutumes dans un pays d'accueil n'est pas toujours bien vu par les locaux. Ceci dit l'Algérien est-il tolerant? A mon avis non.
L’Algérie est-elle capable économiquement de supporté le cout d’une immigration et de la transformé en moteur de croissance ?
Les gens immigrent en general pour fuir la guerre, le désarroi, la famine, le désespoir, l'autocratie, la théocratie, etc. afin d'espérer jouir d'une vie meilleure pour eux-mêmes et leur progéniture. A moins que la main d'oeuvre soit qualifiée l'Algérie se créera plus de problèmes. Il fut un temps ou l'Algérie, en voulant attirer les investissement étrangers annonçait a tout le mode qu'elle possédait une main d'oeuvre qualifiée. L'arrivée des Chinois et autres semble avoir démontre le contraire donc il faudra définir ces 'qualifications'. Et puis c'est un tout. L'Amerique a reçu toutes genre de personnes mais les règles étaient claires: Tu travailles pas tu crèves. Exploitation de l'homme par l'homme, du moins au debut sinon tout a démarre par ceux qui fuyaient les persecutions religieuses. Meme s'il y existe aujourd'hui un tissu social qui fonctionne tant bien que mal en faveur des couches pauvres.
Donc, l'Algérie (secteur économique prive) a-t-elle besoin de main d'oeuvre supplémentaire? Le constat ne pourra se faire qu'une fois que la main d'oeuvre locale soit pleinement valorisée. Une main d'oeuvre plus qualifiée que la locale permettrait une croissance sinon forget it. L'Algérie n'est pas Dubai. Et ne peut pas être Dubai. Intrinsèquement, on est mieux qu'eux 8)

Evidemment, il est difficile de généraliser sur tous les points ci-dessus meme s'il suffit de 100 racistes pour foutre la merde 7achek.

Mes commentaires ne sont ni ceux d'un sociologue, d'un anthropologue et encore moins d'un économiste. Tu demandes trop Tayeb :)

Tahiadidou

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tayeb
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par tayeb »

Pour quelqu'un qui n'est ni sociologue ou anthropologue je te trouve très affûté :Algeria:

Je pense qu'il faut déjà évacuer le cliché de l'Algérien en général raciste, un cliché propagé très injustement par des journaux et parfois malheureusement par le comportement d'individus stupide. L'Algérien dans sa très grande majorité ne l'est pas et n'accepte pas ce comportement de par l'histoire du pays, du peuple et de sa diaspora.
Il y a un point sur lequel toute immigration se retrouve confronter à un racisme, c'est quand elle se trouve dans un pays en proie a de très grande difficultés économique et à un chômage important. Il est clair qu'il suffit de quelques allumettes alors pour provoqué un incendie. Maintenant puisque c'est de l'Algérie qu'il est question, pouvons nous dire que nous sommes en proie à des difficultés économique :?:
Oui, mais pourquoi, est ce parce que nous sommes endettés, dénué de recette exportatrice, non , tous ici savons que le problème du pays est une gestion calamiteuse, effroyable et prédatrice qui brûle notre cash flow. Allez rêvons un peu, demain une équipe sérieuse et compétente gouverne le pays et amène le pays là ou il devrait être depuis au moins 5 ans, c'est à dire à un taux de croissance annuel d'au moins 7%, que cette même équipe lance un plan Marchall sur la formation professionnelle afin de divisé et de réduire le chômage chez les moins de 25 ans à moins de 8%, que le marché s'ouvre à la concurrence afin qu'on puisse réduire d'au moins 25% la facture des importations... Bref on devient un pays économiquement en croissance avec un besoin de main d'œuvre parce qu'on sait tous ici qu'il y'a des emplois que les Algériens trouvent ingrats, l'immigration dans une phase ascendante de l'économie du pays d'accueil trouverait sa place je le pense franchement. Mais il s'agit également pour le pays de faire en sorte que les immigrants puissent avoir accès à un logement digne, que leurs enfants puissent aller à l'école, avoir accès aux soins et services sociaux. De plus il faut réfléchir au futur, est ce que les enfants d'immigrés née sur le sol seront ils de nationalité Algérienne :?: je suis en train de me rendre compte que des réponses à des questions appellent d'autres questions :!: J'ajoute que reussir l'intégration une immigration dans une société ce fait indubitablement en faisant tout ce qu'on peut pour ne pas laisser un communautarisme s'installer :!: :!: Une séparation morale, sociétale, ethnique, confessionnelle est le cocktail parfait pour dynamité une cohésion et un esprit national. Après tout les enfants d'immigrés sur plusieurs générations ne seraient t-ils pas des Algériens tout aussi patriotique que nous :!:
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Trident
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par Trident »

Une nouvelle fois merci à tayeb d'avoir ouvert et alimenté le sujet.
tayeb a écrit : Je pense qu'il faut déjà évacuer le cliché de l'Algérien en général raciste, un cliché propagé très injustement par des journaux et parfois malheureusement par le comportement d'individus stupide. L'Algérien dans sa très grande majorité ne l'est pas et n'accepte pas ce comportement de par l'histoire du pays, du peuple et de sa diaspora...
Mon avis est subjectif car limité à mon environnement - je ne me suis pas documenté sur le sujet pour répondre- mais l'impression que j'ai est que l'algérien est généreux mais manque de tolérance. La manque de tolérance est un problème qui se pose déjà entre algériens.

De part sa générosité naturelle un algérien -il me semble- n'hésitera pas à aider des réfugiés ou une personne en difficulté en général mais il n'est pas prêt à accepter facilement d'autres coutumes , langues ou comportements que les siens. Mais comme je l'ai dis c'est un avis subjectif.
tayeb a écrit :Maintenant puisque c'est de l'Algérie qu'il est question, pouvons nous dire que nous sommes en proie à des difficultés économique :?:
Oui, mais pourquoi, est ce parce que nous sommes endettés, dénué de recette exportatrice, non , tous ici savons que le problème du pays est une gestion calamiteuse, effroyable et prédatrice qui brûle notre cash flow. Allez rêvons un peu, demain une équipe sérieuse et compétente gouverne le pays et amène le pays là ou il devrait être depuis au moins 5 ans, c'est à dire à un taux de croissance annuel d'au moins 7%,
Une première réponse sur les chiffres : Économiquement dans le cas algérien il est peu probable d'arriver à un taux de croissance de 7% en 5 ans même avec une équipe sérieuse. (ceci si on élimine la croissance liée aux hydrocarbures).

Somme nous un pays en difficulté économique : oui il faut distinguer la situation financière du pays qui est confortable -quoique inquiétante- de sa situation économique qui est désastreuse.

L'état de l'économie d'un pays ne se limite à la balance de ses paiements. Il dépends de plusieurs facteurs qui dans le cas de l'Algérie sont tous au rouge sauf sa balance de paiement.
que cette même équipe lance un plan Marchall sur la formation professionnelle afin de divisé et de réduire le chômage chez les moins de 25 ans à moins de 8%, que le marché s'ouvre à la concurrence afin qu'on puisse réduire d'au moins 25% la facture des importations
Dommage que le gouvernement algérien ne pense pas comme toi ou comme d'autres pays plus sérieux. Nous nous avons investi dans le béton. L'Inde au début des années 90 a investi une grande partie de ses ressources dans un plan Marshall de la formation. résultat durant les années 2000 ils sont devenus des leaders dans plusieurs secteurs (TIC entre autres) et ce n'est que maintenant qu'ils s'attaquent aux programmes d'infrastructures. En Algérie on a fait le contraire.

... Bref on devient un pays économiquement en croissance avec un besoin de main d'œuvre parce qu'on sait tous ici qu'il y'a des emplois que les Algériens trouvent ingrats..., l'immigration dans une phase ascendante de l'économie du pays d'accueil trouverait sa place je le pense franchement
D'abord dans certains secteurs comme l'agriculture c'est déjà le cas ou il y a un problème de manque de main d'oeuvre. (travail ingrat pour les algériens).

Il faut également remarquer que même avec un taux de croissance de 7% soutenu pendant plusieurs années l'Algérie n'atteindra pas le plein emploi . De plus à l'horizon 2030 -si mes souvenirs sont bons- la population algérienne atteindra le pic de sa population active. Donc entre 2020 et 2030 si équipe sérieuse il y a ça ne sera pas évident d'assurer le développement économique suffisant pour absorber toute cette population active.

Malgré cela l'immigration peut trouver sa place et nous devons y penser pour assurer justement un bon développement au pays. Dans le secteur de l'enseignement supérieur par exemple nous ne formons pas assez de chercheurs et le rythme actuel quantitativement est déjà insuffisant -et je ne parle pas de la qualité-

Or le monde occidental vit une crise d'emploi des jeunes chercheurs qui ne trouvent pas de postes. Le Brésil par exemple travaille à capter une partie de ces cadres ce que nous ne faisons pas . Nous préférons recruter des algériens même si certains n'ont de chercheurs que le nom et dilapider notre argent dans des programmes d'achats et de construction.

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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par tayeb »

Voila une étude de 2007 financé par le Haut Commissariat des Nations Unies et la Commission Européenne pour les Réfugiés en collaboration avec des chercheurs Algériens, 58 pages, bonne lecture et vous pouvez le télécharger gratuitement en format pdf.
Profils des migrants subsahariens en situation irrégulière en Algérie
http://www.academia.edu/8037385/Profils ... g%C3%A9rie

Là ici une étude plus récente de 2012 avec une spécificité sur les droits des migrants:
Fiche de renseignements: Algérie - Euromedrights
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... oCowVw5TjQ

Là une étude en 2012 de médecin du monde:
Algérie: migrations subsaharienne et accès aux droits.
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... Smi5-R3jaA
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tahiadidou
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par tahiadidou »

Le 2nd document Algerie-EuroMedrights est assez edifiant malgré les lois Algeriennes et autres Traites internationaux ratifies par l'Algerie.
Le durcissement de la répression à l’encontre des migrants en transit ou installés sur le territoire algérien s’est traduit par une augmentation des violations des droits fondamentaux des personnes. Ces principales violations sont : les arrestations aux faciès, les contrôles d’identités systématiques, la passivité des services de sécurité (gendarmerie et police) vis-à-vis des sévices commis à l’encontre des migrants, les arrestations illégales au sein même des hôpitaux, les viols commis sur les migrantes sans poursuites judiciaires contre les auteurs, les prix des loyers inaccessibles lorsqu’il s’agit de Subsahariens, le pillage des domiciles des migrants du fait de la passivité des services de sécurité, le refus d’accorder des autorisations de travail et de séjour aux Subsahariens, le refus de scolariser leurs enfants, la tenue de procès expéditifs sans interprètes et sans défense, et la malnutrition des enfants et des bébés - tout cela constitue le lot quotidien des Subsahariens.
Evidemment avec le terrorisme et le bordel dans le bled rien ne marche normalement deja pour les Algeriens eux-memes.

Meme si les estimations sont qu'apparemment ~45% des migrants de passage demeurent en Algerie et leur taux est relativement faible, ces migrants représentent un facteur d'instabilité vu la conjoncture économique du bled.C'est clair, l'Algerie ne cree pas suffisamment d'emplois pour la population autochtone deja, et ce malgré les milliards de $$ qui ont été investi ces dernières années. Selon la BM http://data.worldbank.org/indicator/SL.TLF.TOTL.IN, pres de 340,000 nouveaux emplois furent cree durant Zeroual et uniquement 600,000 avec l'inamovible! Le gouvernement Algerien (les politocards) voulant tout controller demeure l'obstacle majeur pour la creation de micro-entreprises et autres services compétitifs qui demeurent les seuls secteurs pouvant générer des emplois productifs.

A mon avis les frontières ont intérêt a être hermétiquement ferme afin de contenir les migrations de partout.

Tahiadidou

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tayeb
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par tayeb »

Réfugiés subsahariens : Exiger des mesures urgentes pour leur prise en charge
«Pour un statut digne des réfugiés de guerre», «les réfugiés ; responsabilité de qui ?», tels sont quelque slogans déployés lors du rassemblement organisé, lundi 27 octobre, à l’initiative de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), devant le siége de la wilaya de Béjaia, afin «de dénoncer l’abandon des pouvoirs publics des réfugiés de guerre subsahariens et syriens, auxquels, l’Algérie a offert l’asile».


Les participants à cette manifestation, à savoir, le Comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Bejaia, le Collectif d’étudiants et des enseignants de l’université de la même wilaya et le Mouvement démocratique et social (MDS) ont souligné, dans une déclaration commune que ces «réfugiés ont été autorisés à s’installer sur le territoire algérien sans aucune politique d’encadrement ni de prise en charge».



Interrogé, Said Salhi, président du bureau de la LADDH de Béjaia a estimé que les pouvoirs publics sont interpellés dans cette affaire. «Notre pays a ratifié la la convention relative au statut de réfugié. Cette question est cédée au HCR haut commissariat des réfugiés qui dépends du bureau de l'ONU à Alger, mais sur le plan interne, il n’existe aucun dispositif juridique qui organise se genre de situation ».



Et d’ajouter : «C’est pour cela que nous plaidons pour un cadre juridique clair sur la question des migrants et des réfugiés en adéquation avec le standard universelle des droits de l'Homme et la mise en place des mécanismes institutionnels de la prise ne charge de cette population en situation de vulnérabilité».



Par ailleurs, le militant des droits de l’Homme a précisé qu’il faut faire la différence entre réfugiés et migrants, car leur statut juridique diffère. Pour le cas de Béjaia, il a indiqué que les familles que nous croisons quotidiennement en train de quémander dans les rues sont du Niger pour la majorité.



Ce sont des migrants qui ont fuient la pauvreté et la famine, mais qui ont des droits, atteste-t-il. Quant aux maliens et syriens qui sont des réfugiés de guerre, ceux là, sont protégés par la convention internationale des droits des réfugiés, conclu notre interlocuteur.



En outre, les initiateurs de cette action s’indignent : «Ces réfugiés, dont des femmes, des hommes et des enfants qui errent dans les rues des villes algériennes sans statut, ni droits risquent l’exploitation et sont exposés aux maladies, à la faim, à la violence et leur seul moyens de subsistance est la mendicité».



A cet effet, la société civile à Béjaia exige la mise au point par l’Etat, d’une politique adéquate pour gérer ces flux de réfugiés de guerre, de recenser tous les réfugiés, de leur définir un statut et de leur prodiguer les droits universels et fondamentaux.
http://www.elwatan.com/actualite/refugi ... 45_109.php

guidher
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par guidher »

L’Algérie prépare le rapatriement de milliers de ressortissants nigériens
Les centres d’accueils prévus dans 40 wilayas pour accueillir les ressortissants nigériens disposent de toutes les commodités nécessaires pour assurer leur confort avant leur rappariement dans leur pays, a indiqué la présidente du Croissant rouge algérien (CRA), Saida Benhabiles, qui a donné ce lundi des détails sur l’opération de rapatriement des subsahariens présents en Algérie depuis plusieurs mois.
Ils seront transportés, dans des bus confortables, vers le centre d’accueil de Tamanrasset, avant qu’ils ne soient transférés vers leur pays. Des médecins, des psychologues et un encadrement du CRA accompagneront ces ressortissants jusqu’à cette ville du Sud du pays, a-t-elle ajouté. «Durant leur déplacement pour rejoindre leur pays, ils seront très bien pris en charge. Ils seront notamment transportés confortablement et bénéficieront d’une bonne prise en charge médicale et d’une alimentation saine», a déclaré Benhabiles. Les malades ne seront pas rapatriés avant leurs rétablissements. Et ceux qui ne peuvent supporter un voyage par route seront transportés par avion, ajoute-t-on de même source.
Les autorités algériennes ont affirmé à maintes reprises que cette opération de rapatriement n’est nullement une «expulsion». Elle répond à une demande exprimée par les responsables du Niger. D’ailleurs, cette opération va se faire en collaboration avec Niamey. Pour rappel, des milliers de subsahariens, majoritairement du Niger, sont rentrés en Algérie ces derniers mois. Ils ont été laissé livrés à eux-mêmes avant que les autorités ne se décident à réagir ces dernières semaines.
- See more at: http://www.algerie-focus.com/blog/2014/ ... KR3qB.dpuf
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deyaziz
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par deyaziz »

الجزائر تبدأ ترحيل المهاجرين الأفارقة
6 حافلات غادرت العاصمة نحو تمنراست وعلى متنها 240 رعية نيجيري..
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http://www.presse-algerie.net/open-1100 ... bilad.html
Dernière modification par deyaziz le 06 décembre 2014, 10:58, modifié 1 fois.
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anzar
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par anzar »

Ton dernier commentaire est limite deyaziz attention au dérapage :!: Tu as déjà été prévenu
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AAF 2020
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Re: Flux migratoires et perspectives de l'immigration en Alg

Message par AAF 2020 »

Algérie-Les migrants subsahariens désertent "mystérieusement"le camp de Saket à Béjaia

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Il ne resterait que les femmes et les enfants au camp de toile de Saket

Les migrants subsahariens, qui ont été placés dans un centre d’accueil au niveau du camp de toile de Saket sur la côte ouest béjaouie, ont quitté les lieux d’une manière inexpliquée.

Selon diverses sources (police et élus locaux), c’est par petits groupes que les migrants subsahariens ont quitté leur campement à bord de divers moyens de locomotion dont des taxis, ce qui démontre que leur escapade a été belle et bien planifiée. La preuve : elle s’est poursuivie pendant plusieurs jours, a-t-on confirmé auprès des riverains, qui ont bien remarqué que dans le centre d’accueil, les plus valides, les jeunes plus particulièrement, ont déguerpi depuis longtemps. Il ne resterait que les femmes et les enfants, à présent.

Joint au téléphone, un membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme a affirmé que les familles sont parties dans le cadre d’une opération de rapatriement, programmée à l’échelle nationale. Toutefois, aucun communiqué de la wilaya n’est venu confirmer qu’on est bien dans le cas d’une initiative de ce genre. Les autorités locales, qui ont beaucoup communiqué quand il s’agissait de prendre en charge les Subsahariens dans le camp de toile de Saket, sont restées muettes à présent.

Un habitant de Saket, joint au téléphone en fin d’après-midi de vendredi, a confirmé qu’il semblerait bien qu’il s’agit d’un rapatriement organisé tout en confirmant que le centre était vidé à 60% de ses occupants, il y a plusieurs jours de cela. «On en voyait à l’intérieur que les femmes et les enfants ; le reste avait déjà quitté les lieux. Mais il semblait bien que la dernière fois, il y a deux ou trois jours, on était dans le cas d’un transfert organisé.» Les migrants subsahariens auraient pu organiser ce départ sachant que les services de sécurité, la Gendarmerie nationale en l’occurrence, «n’avaient pas vocation à surveiller les allers-retours des réfugiés mais de sécuriser les lieux», a indiqué un responsable local qui a requis l’anonymat.

Pour rappel, les migrants, qui ont jeté leur dévolu sur le chef-lieu de wilaya de Béjaïa, ont été placés par la police, le 4 novembre dernier, dans le camp de toile familial de Saket. Les Subsahariens sont essentiellement des Nigériens mais aussi des Maliens, des Nigérians ; leur nombre avoisine les 200 bien qu’à l’échelle de la wilaya ils seraient beaucoup plus nombreux. Le vice-président de la LADDH, Saïd Salhi, avait parlé de quelque 2000 en tout.

Depuis, cette escapade, qui fera date, il ne resterait que deux personnes, blessées lors de l’accident de la circulation survenu, la fin du mois d’octobre passé, au niveau de l’EDIMCO, l'un des camps d'infortune des Subsahariens ; le deuxième étant situé dans la zone industrielle de Béjaïa. L’automobiliste, qui avait perdu le contrôle de son véhicule, n’a pu éviter l’une des tentes – mises à leur disposition par le Croissant rouge algérien -, occupée par une famille de réfugiée. Bilan : une fillette perd la vie ; deux femmes sont blessées.

Mettre à l’abri les familles des réfugiés
La résolution des pouvoirs publics est prise : il fallait mettre à l’abri ces familles de réfugiées, qui vivaient de mendicité et dans une précarité, qui les exposaient à tous les dangers. Il faut dire aussi que le travail de sensibilisation de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme avait fini par payer. On n’avait cessé de réclamer une prise en charge notamment sanitaire des personnes vulnérables qu’étaient les réfugiés subsahariens. On a alors extirpé à la mafia ces familles précarisées qui ont fui les guerres, la faim mais aussi la sécheresse en les mettant dans le camp de toiles de Saket où les conditions d'hygiène, de sécurité, étaient réunies. Les élus de l’APC avaient même prévu des soirées musicales mais cela n’a servi strictement à rien puisque plusieurs jeunes réfugiés avaient tenté de s’évader.

Une dizaine d’entre eux, qui avaient réussi à s’en fuir, ont été interceptés au niveau d’un poste de contrôle à mi-chemin entre Saket et le chef-lieu de wilaya. Mais les migrants semblaient déterminer d’où le succès de leur projet sur lequel beaucoup s’interrogent.

Après les Syriens, les Subsahariens
Avec la Syrie, l’Afrique subsaharienne est la région du monde la plus durement touchée par le phénomène : le déplacement massif de populations. Ces populations ont fuient les zones de combat ou de catastrophes (la sécheresse) et se sont réfugiées, ces dernières années, hors de leur pays. Depuis quelques mois, ces migrants ou réfugiés – leur statut n’a pas été déterminé jusqu’à présent, sont de plus en plus nombreux à choisir l’Algérie. On les trouve un peu partout à travers le pays. A Béjaïa, ils sont arrivés il y a plusieurs mois. Ils se sont essaimés à travers l’arrière-pays, à Akbou notamment.

Au chef-lieu de wilaya, ils ont installé leurs camps de fortune au niveau du quartier l’EDIMCO et au niveau de la zone industrielle de Béjaïa, à proximité des unités ENCG-La Belle et l’EPLA. La première vague de ces migrants a fait l’objet de reconduite mais ils reviendront encore plus nombreux. Ils seraient Maliens, Nigériens et Nigérians mais en l’absence d’enquête sur le terrain des autorités locales on n’est pas tout à fait certains. Une chose est sûre au côté des Nigériens, qui semblent être la majorité, il y a d’autres nationalités.

La solidarité des Algériens mise à rude épreuve
La solidarité légendaire des Algériens a été, par ailleurs, mise à rude épreuve. Un ressentiment s’était même développé à mesure que s’installait dans la durée cette immigration. C’est pour cette raison que les membres de la LADDH, proche de Me Zehouane, ont regretté l’absence, voire la démission des autorités locales, qui tardaient à manifester sa solidarité ou à prendre en charge ces populations. La mendicité ne peut être la solution. C’est un phénomène mondial et l’Algérie doit s’y atteler d’autant qu’elle a ratifié les conventions internationales sur le sujet.

Une rencontre a même été organisée au Centre de documentation en droits de l’Homme de Béjaïa ouverte aux membres de la société civile et aux représentants des partis politiques pour discuter de ce phénomène, qui prend des proportions alarmantes et interpeller dans la foulée les autorités locales, la direction de l’Action sociale et le Croissant rouge algérien, pour prendre en charge ces populations au moins sur le plan sanitaire. Chose faite mais les réfugiés subsahariens ont d’autres projets d’où leur escapade du premier centre d’accueil improvisé par les autorités locales.
http://maghrebemergent.info/actualite/m ... ejaia.html
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