Le faible niveau technologique et industriel de l'Algérie !

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Nour
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Re: Le faible niveau technologique et industriel de l'Algérie !

Message par Nour »

Nous avons un retard technologique criant en partie dû à la colonisation. En effet, au moment ou le monde entre dans l'ère industrielle, les Francais ont décidé de nous envahir, nous spoilier nos terres, nos richesses... Si nous avions été indépendant, le chemin de fer serait certainement arrivé en Algérie, les techniques de vapeur aussi ainsi que la production de masse, les usines... Certainement avec du retard par rapport à l'Europe mais entre les mains des locaux. Peu à peu, nous aurions trouvé une spécialité, crée des groupes, développé notre propre technologie qui aurait peut-être du retard mais pas autant qu'aujourd'hui.
Certains dirons que c'est la France qui a crée l'Algérie mais ce qu'ils oublient c'est que la Régence d'Alger existait, que d'autres royaumes existaient et qu'un jour, par le ressemblance culturelle, ils auraient certainement formé un pays par alliance ou par guerre. La colonisation a permis aux algériens de gagner un territoire supplémentaire qu'est une partie du Sahara...

Après l'indépendance, nous avons choisi comme modèle économique : le socialisme c-à-d l'économie géré, controlé par l'Etat laissant très peu de place pour les initiatives privées. Cette période dites "d'industries industrialisantes" n'a donné que des résultats très moyens avec ambition initiale d'industrialiser le pays sur le modèle soviétique et d'assurer l'auto-suffisance alimentaire et en biens de consommations

Hélàs, cette orientation économique a été un mauvais choix stratégique qui n'a jamais eu l'ambition d'innover, de conquérir des marchés et qui a favorisé la corruption a toutes les échelles de la société. Pendant ce temps-là, des pays basés sur le modèle libéral et sur l'innovation technologique, la recherche se sont développés bien plus rapidement et efficacement

A partir des années 80, le contre-choc pétrolier a vu les revenus de l'Etat diminuer au point de devoir emprunter au FMI qui a conditionné les prets à une rigueur budgétaire qui a occasionné l'abandon par l'Etat d'usines occasionant chomage et effondrement du tissu industriel. La fin de l'URSS a acté l'échec du socialisme qui fut une énième estocade à notre économie...

Pendant les années 90 et profitant du mécontentement général, certaines personnes en ont profité pour essayer deprendre le pouvoir au nom de l'Islam en tuant, volant, terrorisant alors que notre religion rejette expressement ce genre d'actes. Cette période a focalisé l'attention de l'Etat sur cette menace en y engageant tous ses moyens en plus d'avoir crée un cliamt de terreur qui a littéralement paralysé notre économie, voire même l'a fait régresser

Depuis les années 2000 et profitant de la remontés du cours du brut, l'Etat en a profité pour reconstruire les infrastructures du pays, remboursé ses dettes et subvenue aux besoins de plus en plus croissant des algériens en autorisant les importations à tout-và, sans sontrôle, agrémenté de corruption

Le constat est qu'en 2018, l'Etat s'est retiré de l'économie algérienne tout en ne favorisant pas l'émergence d'un secteur privée car les vieilles habitudes ont la vie dure, les intérêts de certains ne correspondent pas et que l'Algérie n'a pas de vision à long terme, ni meme a moyen terme. Le part de l'industrie dans l'économie est faible, les universités algériennes ne préparent pas les jeunes aux enjeux du 21eme siècle et la majorité d'entre-eux ne souhaitent que quitter le pays.

A mon avis, il n'y a qu'un moyen de régler cette situation rapidement : les dollars (et nous en avons un bon paquet...)

- réformer les universités, engager des professeurs étrangers à grande échelle spécialisés dans des domaines qui nous sont étranger (au lieu d'envoyer des jeunes a l'étranger dont la majorité ne reviendront pas)

- achteter des brevets, rentrer dans le capital d'entreprises étrangères sans nuire à leur fonctionnement mais y placer des algériens afin qu'ils y soient formés

- ouvrir l'économie du pays aux étranger et faire du cas par cas pour le pourcentage du capital détenu par les algériens (a quoi bon détenir 51% quand il s'agir d'un secteur non-stratégique qui pourrait créer de l'emploi et des exportations. d'ailleurs combien d'entités sont capables de détenir une part majoritaire du capital dans un investissement a 100 millions de dollars par exemple ?)

- Un marché de plus de 300 millions de consommateurs en Europe, pourquoi ne deviendront-nous pas un pays qui fabriquent des biens de consommations a grande échelle afin d'alimenter ce marché comme l'exemple de Issab Rebrab qui a racheté Brandt et qui essaie de s'imposer comme fournisseur d'électroménager en Europe ou Condor qui commence à pénetrer le marché européen avec ses produits High-tech licenciés (smartphones, téléviseurs)

- attirer les grands groupes de délocaliser une partie de leur production en Algérie (Airbus, Samsung, ...) nous avons tout à y gagner (emplois, formation, logistique, devises, hum-hum... espionnage facilité ?)
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camron29
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Re: Le faible niveau technologique et industriel de l'Algérie !

Message par camron29 »

C'est le import-import qui bloquent tout transfert de compétences. Tu as des barons qui contrôlent ce qui rentrent et sortent. Ils profitent des avantages de l'état et manipulent à leur guise le marché national faisant dès fois une rupture sur des aliments essentiels. Yaw rakoum m3a diaba. Dans tous les secteurs, je peux vous citer les entourloupes de ces algériens patriotiques :Algeria:

Tous les institutions et usines publiques de l'état sont en faillite depuis l'indépendance. Oui, ça tourne grâce aux revenus des hydrocarbures, c'est tout. Il n y a pas d'économie national fleurissante hors les hydrocarbures. On vous coupe les revenus des hydrocarbures, hasta lavista baby ;)

Il n' y a pas actuellement un noyau économie développé, aucun :nooo: Vous voyez tous ce qui est Condor et compagnie, c'est le blanchiment d'argent derrière (le transfert devise vers hors du pays) :D

Fi bled, tu peux faire le meskine et honnête travaillant pour quelques millions, mais dès que tu dénonces, t'es :sui: Comment dire, mange et ferme la :!:

Pour régler ces fléaux et développer un noyau économique, il faut à tous sans exception "une nouvelle mentalité".

Cha3b mwasswess wel houkouma ktar :suspect:

numidia
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Re: Le faible niveau technologique et industriel de l'Algérie !

Message par numidia »

Nour je passe sur ton analyse historique qui est largement orientée et comporte de nombreuses lacunes
concentrons-nous sur
Nour a écrit :
16 mai 2018, 18:45
....................

A mon avis, il n'y a qu'un moyen de régler cette situation rapidement : les dollars (et nous en avons un bon paquet...)

- réformer les universités, engager des professeurs étrangers à grande échelle spécialisés dans des domaines qui nous sont étranger (au lieu d'envoyer des jeunes a l'étranger dont la majorité ne reviendront pas)
tout le monde ne peut pas faire des études supérieures, il faut à tout prix développer aussi le secteur de la formation professionnelle, c'est crucial !

mais attention aussi au comportement, ... et quand tout ce beau monde est diplômé, personne ne voudra travailler dans le secteur primaire et secondaire
tiens bizarre, j'ai une impression de déjà vu
... la période que tu citais plus haut, qui ne nous aurait pas apporter grand chose, mais qui a permis à l'Algérie d'atteindre un niveau d'instruction sans précédent parmi les pays sortis du colonialisme

la main d'oeuvre algérienne a construit dans ces années de socialisme dont tu parlais, mais leurs enfants instruits et diplômés (ou même pas dipômés) ne pouvaient plus être une "simple main d'oeuvre"
je ne dis pas ça de façon péjoratif, au contraire cela me peine d'avoir vu ça se mettre en place
... mon fils il travaillera dans un bureau ou ne travaillera pas ...
et ceux qui partent (même les plus diplômés) travaillent de leurs mains et à la sueur de leur front (ne nous cachons pas la vérité, c'était le cas pour l'écrasante majorité et ça l'est encore aujourd'hui, enfin pour ceux qui travaillent et ne vivent pas en marge ...; combien d'ingénieurs, de fonctionnaires, ... devenus ouvrier à l'étranger, et ce n'est pas péjoratif, perso je trouve que travailler de ses mains est très noble, gagner sa vie est essentiel, tant que tu ne commets pas de crime il n'ya a pas de sot métier )
- achteter des brevets, rentrer dans le capital d'entreprises étrangères sans nuire à leur fonctionnement mais y placer des algériens afin qu'ils y soient formés
brevets, des Algériens en font et en vendent
le problème n'est pas d'avoir des brevets uniquement, ça ne suffit pzs mais de les utiliser,
c'est le reproche régulièrement mis en avant, quel tissu de TPE ou PME peut les utiliser ? quelle grande société les mets en valeur ? est-ce uniquement que le secteur R&D dans les boites est très insuffisamment exploité ?
investir dans des sociétés étrangères, n'est-ce pas le pari depuis quelques années de certains ? avec quel retour ?
ça mettra du temps d'apprendre c'est vrai mais là aussi l'impact reste à l'échelle très individuel
- ouvrir l'économie du pays aux étranger et faire du cas par cas pour le pourcentage du capital détenu par les algériens (a quoi bon détenir 51% quand il s'agir d'un secteur non-stratégique qui pourrait créer de l'emploi et des exportations. d'ailleurs combien d'entités sont capables de détenir une part majoritaire du capital dans un investissement a 100 millions de dollars par exemple ?)
c'est aussi déjà largement le cas
et pour le 51/49, c'est un élément stratégique fondamental, très important, et économiquement qui te permets de gérer et tenir face à des exigences et orientrations économiques
nous sommes déjà lourdement impactés et ne maîtrisons pas les produits que nous consommons
alors ce 51/49 est facteur de souveraineté face à la déliquescence économico-financière qui détruit les pays du sud
après bien sûr, au cas par cas ... il y a à voir et revoir
- Un marché de plus de 300 millions de consommateurs en Europe, pourquoi ne deviendront-nous pas un pays qui fabriquent des biens de consommations a grande échelle afin d'alimenter ce marché comme l'exemple de Issab Rebrab qui a racheté Brandt et qui essaie de s'imposer comme fournisseur d'électroménager en Europe ou Condor qui commence à pénetrer le marché européen avec ses produits High-tech licenciés (smartphones, téléviseurs)
l'Europe préfère les pays où la main d'oeuvre coûte très peu et travaille non-stop
le tissu industriel algérien si il vise l'export devrait se tourner vers des pays du sud, l'Afrique est réellement le continent en exigence de consommation et à forte demande
rq: Rebrab peut dire un immense merci au système que tu dénigrais plus haut, grace auquel il s'est fait beaucoup de beurre, tant mieux pour lui, mais le retour sur investissement pour les pouvoirs publics n'a pas été au rendez-vous sur bien des points, d'où la frilosité de certains à privilégier ce type d'économie pseudo-libérale à coût de deniers d'Etat, les gens veulent investir mais avec l'argent des autres, et si c'est l'Etat c'est encore mieux, du coup tu n'as pas l'économie libérale dont tu parles
c'est ce que nous constatons depuis la libération de l'économie, semi-libérale, semi-gouvernementale
enfin c'est surtout la bureaucratie qui est pesante, car au niveau politique le liébarlisme est acté
on est en phase depuis 25 ans environ d'un système qui se cherche, qui fait des tentatives et qui produit des profits personnels mais au niveau local algérien, pas de retour sur investissement
le coulage de sociétés qui étaient étatiques et vendus au dinar symbolique
les pr^ts aux gros entrepreneurs ou aux petits (ex Ansej) n'a fait que détourner le problème
au lieu de développer le tissu industriel local, les capitaux ont fui le pays et les pseudos entrepreneurs se sont transformés en barons de l'importation
l'Etat qui s'est désengagé de ses responsabilités (grave erreur que de laisser faire tout et n'importe quoi sans contrôle suffisant) pensait que cela favoriserait un tissu local d'investissement
mais la fuite en avant et le départ des biens nantis intellectuellement ou financièrement (diplômés et formés de l'école algérienne ou plein aux as sans trop en faire) se sont retrouvés ailleurs sous d'autres cieux
je ne dénigre pas, chacun fait un choix perso, et les êtres humains vont là où ils sont plus à l'aise et confortables
c'est humain, d'autant qu'on a avec le terrorisme une longue période de crise profonde qui impacte la période cruciale, celle qui aurait dû permettre un premier rebond économique après l'indépendance, 26 ans après 1962 l'Algérie entre dans une phase dramatique, perturbations et terrorisme sur de longues années
et aussi de grands questionnement sur ses choix économiques, phase de renfermement car les autres pays nous regardaient mourir et nous évitaient à tout prix économiquement, le FMI nous tenait à la gorge et seul notre fermeté politique et notre pétrole nous a permis de garder une main sur l'économique alors que le prix du baril était totalement dérisoire
qu'en aux décisions prises après, dans les années 2000', on sait que une partie du tissu industriel a été démantelé volontairement et réduit à peau de chagrin, l'artisanat a été ostracisé, l'importation choix privilégié (qu'on peut approuvé sur certains points, la Chine a beaucoup fait cela pour acquérir et étudier des produits qu'elle a ainsi appris à fabriquer) a été trop massive et a permis la fuite d'énormes capitaux, sans parler de l'appel constant au fond étranger et sociétés étrangères
- attirer les grands groupes de délocaliser une partie de leur production en Algérie (Airbus, Samsung, ...) nous avons tout à y gagner (emplois, formation, logistique, devises, hum-hum... espionnage facilité ?)
l'exemple de Renault un fiasco économique et politique est l'exemple à ne pas suivre
le problème est là surtout dans les mentalités, les choix de certains décideurs sont catastrophiques et pourtant l'Algérie a en effet beaucoup à gagner de partenariat,
conclure des contrats en notre défaveur est incompréhensible, vraiment contre productif

___________

Dans tout ce que tu dis on sent beaucoup de bonne volonté
mais repose sur beaucoup de facteurs extérieurs et non-gérable
les fluctuations économiques mondiales nécessitent une bonne assise nationale pour n'importe quel pays, dans ce cadre de mondialisation effrénée
or se baser sur des impondérables étrangers est insuffisant

tu mets en avant 2 choses essentiellement: les universitaires et le savoir-faire étranger
cela ne permet pas un développement économique
au point où nous en sommes nous avons besoin en masse de travailleurs dans les secteurs primaires et secondaires, or nos jeunes diplômés ou non ne veulent que bosser dans le tertiaire (vente, bureau, ...)
donc nous avons un énorme problème de mentalités, problème éducatif li" à la mentalité de rentier apparu dans les années 80' mais amplifié depuis dans les années 2000' du fait du développement du matérialisme et du "matuvu" sans limite

bien sûr on parle de grosses boites, des multinationales, des géants en matière économiques
mais qu'en est-il de la base de tout ça ?
ex: une boite PME (peu importe de quoi c'est juste un ex) se monte, mais petit dégât, face à un problème de base, elle a besoin d'une plombier ou d'un électricien, tu galères, tu perds du temps donc de l'argent, tes employés sont impactés, tu prends du retard ... sans parler de si elle a un problème de maintenance sur des machines importées
on voit même ça dans certains hôpitaux, matériel qui fonctionne, mais à la moindre panne, on en sait plus quoi en faire
il n'y a pas de petits boulots, un pays comme le notre en plein boom (et notamment dans l'agriculture et le BTP) doit former en priorité des travailleurs qui peuvent intervenir efficacement
ces 2 secteurs (mais aussi d'autres) sont promoteurs de plein de boulots techniques et fondamentaux qui pourraient fournir du travail à énormément d'Algériens et transformer le pays, permettant ainsi l'assise et le développement de plus grosses boites
n'oublie pas les grandes sociétés ne s'installent pas quand les bases manquent, la maintenance, les services techn,iques
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tayeb
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Re: Le faible niveau technologique et industriel de l'Algérie !

Message par tayeb »

C’est du grand n’importe quoi. L’Algérie pour un pays indépendant Africain est un des mieux dotés en matière de technologie ou d’équipements moderne, tout n’est pas uniforme sur le territoire mais quand vous êtes un des plus grand pays du monde , tout ne peut pas se faire en dix ans. Nous avons vécu une crise économique majeure dans les années 80-90 et une guerre totale contre le terrorisme. Regardez le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui faut pas deconner non plus. Je suis un des plus critique sur ce forum mais là non je suis désoler nous n’avons pas un faible niveau technologique et nous n’avons pas un déficit industriel.

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Nour
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Re: Le faible niveau technologique et industriel de l'Algérie !

Message par Nour »

tayeb a écrit :
20 mai 2018, 10:28
C’est du grand n’importe quoi. L’Algérie pour un pays indépendant Africain est un des mieux dotés en matière de technologie ou d’équipements moderne, tout n’est pas uniforme sur le territoire mais quand vous êtes un des plus grand pays du monde , tout ne peut pas se faire en dix ans. Nous avons vécu une crise économique majeure dans les années 80-90 et une guerre totale contre le terrorisme. Regardez le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui faut pas deconner non plus. Je suis un des plus critique sur ce forum mais là non je suis désoler nous n’avons pas un faible niveau technologique et nous n’avons pas un déficit industriel.
PIB algérien 2014 env. 200 milliards de dollars

PIB algérien 2017 env. 160 milliars de dollars

Prix du baril en 2014 env 100 dollars

Prix du baril 2017 env 50 dollars

Si nous avions un secteur économique diversifié avec une industrie qui produit et exporte, nous n'aurions pas perdu 20 % de notre PIB en 3 ans !!! c'est la preuve qu'une bonne partie de l'économie algérienne n'est du qu'à l'extraction et la revente en l'état des hydrocarbures qui n'emploie pas beucoup de monde et n'apporte rien à l'économie si ce n'est des pétrodollars. Je me demande si hors hydrocarbures, l'économie marocaine n'est pas plus forte ? Le PIB 2017 algérien hors hydrocarbures doit être de moins de 130 milliards de dollars et comme il n'y a presque aucunes exportations, la majorité du PIB provient :

- du commerce (import et revente au prix fort)
- de la fabrication de produits alimentaires (la Vache qui rit, Soummam, Selecto...)
- des services (même si je trouve ce secteur sous développé en Algérie)
- de l'agriculture

Je suis algérien, j'aime mon pays mais ce ne m'empeche pas d'avoir un regard critique. la crise économique des années 80 est due a la dépendance des hydrocarbures et la guerre des nnées 90 est du au mécontentement populaire du a cette crise éco qui résulte en grande partie de cette dépendance.

Il semblerait que les prix du pétrole remontent pour 2018 (inch'allah) mais si la baisse a 40 dollars avait continué des années encore, le mécontentement populaire aurait poussé les gens dans la rue, peut etre meme une révolution comme en Syrie...

La force d'un pays réside dans son économie diversifié, de sa capacité à produire des biens et services compétitifs et de son niveau technologique a meme de trouver un débouché industriel qui lui permet d'être beaucoup moins dépendants des importations et meme compétitif à l'export !

Dragunov
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Re: Le faible niveau technologique et industriel de l'Algérie !

Message par Dragunov »

Nour a écrit :
20 mai 2018, 23:15
tayeb a écrit :
20 mai 2018, 10:28
C’est du grand n’importe quoi. L’Algérie pour un pays indépendant Africain est un des mieux dotés en matière de technologie ou d’équipements moderne, tout n’est pas uniforme sur le territoire mais quand vous êtes un des plus grand pays du monde , tout ne peut pas se faire en dix ans. Nous avons vécu une crise économique majeure dans les années 80-90 et une guerre totale contre le terrorisme. Regardez le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui faut pas deconner non plus. Je suis un des plus critique sur ce forum mais là non je suis désoler nous n’avons pas un faible niveau technologique et nous n’avons pas un déficit industriel.
PIB algérien 2014 env. 200 milliards de dollars

PIB algérien 2017 env. 160 milliars de dollars

Prix du baril en 2014 env 100 dollars

Prix du baril 2017 env 50 dollars

Si nous avions un secteur économique diversifié avec une industrie qui produit et exporte, nous n'aurions pas perdu 20 % de notre PIB en 3 ans !!! c'est la preuve qu'une bonne partie de l'économie algérienne n'est du qu'à l'extraction et la revente en l'état des hydrocarbures qui n'emploie pas beucoup de monde et n'apporte rien à l'économie si ce n'est des pétrodollars. Je me demande si hors hydrocarbures, l'économie marocaine n'est pas plus forte ? Le PIB 2017 algérien hors hydrocarbures doit être de moins de 130 milliards de dollars et comme il n'y a presque aucunes exportations, la majorité du PIB provient :

- du commerce (import et revente au prix fort)
- de la fabrication de produits alimentaires (la Vache qui rit, Soummam, Selecto...)
- des services (même si je trouve ce secteur sous développé en Algérie)
- de l'agriculture

Je suis algérien, j'aime mon pays mais ce ne m'empeche pas d'avoir un regard critique. la crise économique des années 80 est due a la dépendance des hydrocarbures et la guerre des nnées 90 est du au mécontentement populaire du a cette crise éco qui résulte en grande partie de cette dépendance.

Il semblerait que les prix du pétrole remontent pour 2018 (inch'allah) mais si la baisse a 40 dollars avait continué des années encore, le mécontentement populaire aurait poussé les gens dans la rue, peut etre meme une révolution comme en Syrie...

La force d'un pays réside dans son économie diversifié, de sa capacité à produire des biens et services compétitifs et de son niveau technologique a meme de trouver un débouché industriel qui lui permet d'être beaucoup moins dépendants des importations et meme compétitif à l'export !
Révolution comme en Syrie...
Non franchement,vous suivez bien les actus :shock:
Ce n'est ni le même contexte politique,ni le même contexte sécuritaire,ni géopolitique,aucun rapport...

La révolution syrienne n'a pas comme origine l'augmentation de certains produits nutritif ,un peu d'objectivité quand on compare comme-eme!

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Nour
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Re: Le faible niveau technologique et industriel de l'Algérie !

Message par Nour »

Dragunov a écrit :
20 mai 2018, 23:48
Nour a écrit :
20 mai 2018, 23:15
tayeb a écrit :
20 mai 2018, 10:28
C’est du grand n’importe quoi. L’Algérie pour un pays indépendant Africain est un des mieux dotés en matière de technologie ou d’équipements moderne, tout n’est pas uniforme sur le territoire mais quand vous êtes un des plus grand pays du monde , tout ne peut pas se faire en dix ans. Nous avons vécu une crise économique majeure dans les années 80-90 et une guerre totale contre le terrorisme. Regardez le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui faut pas deconner non plus. Je suis un des plus critique sur ce forum mais là non je suis désoler nous n’avons pas un faible niveau technologique et nous n’avons pas un déficit industriel.
PIB algérien 2014 env. 200 milliards de dollars

PIB algérien 2017 env. 160 milliars de dollars

Prix du baril en 2014 env 100 dollars

Prix du baril 2017 env 50 dollars

Si nous avions un secteur économique diversifié avec une industrie qui produit et exporte, nous n'aurions pas perdu 20 % de notre PIB en 3 ans !!! c'est la preuve qu'une bonne partie de l'économie algérienne n'est du qu'à l'extraction et la revente en l'état des hydrocarbures qui n'emploie pas beucoup de monde et n'apporte rien à l'économie si ce n'est des pétrodollars. Je me demande si hors hydrocarbures, l'économie marocaine n'est pas plus forte ? Le PIB 2017 algérien hors hydrocarbures doit être de moins de 130 milliards de dollars et comme il n'y a presque aucunes exportations, la majorité du PIB provient :

- du commerce (import et revente au prix fort)
- de la fabrication de produits alimentaires (la Vache qui rit, Soummam, Selecto...)
- des services (même si je trouve ce secteur sous développé en Algérie)
- de l'agriculture

Je suis algérien, j'aime mon pays mais ce ne m'empeche pas d'avoir un regard critique. la crise économique des années 80 est due a la dépendance des hydrocarbures et la guerre des nnées 90 est du au mécontentement populaire du a cette crise éco qui résulte en grande partie de cette dépendance.

Il semblerait que les prix du pétrole remontent pour 2018 (inch'allah) mais si la baisse a 40 dollars avait continué des années encore, le mécontentement populaire aurait poussé les gens dans la rue, peut etre meme une révolution comme en Syrie...

La force d'un pays réside dans son économie diversifié, de sa capacité à produire des biens et services compétitifs et de son niveau technologique a meme de trouver un débouché industriel qui lui permet d'être beaucoup moins dépendants des importations et meme compétitif à l'export !
Révolution comme en Syrie...
Non franchement,vous suivez bien les actus :shock:
Ce n'est ni le même contexte politique,ni le même contexte sécuritaire,ni géopolitique,aucun rapport...

La révolution syrienne n'a pas comme origine l'augmentation de certains produits nutritif ,un peu d'objectivité quand on compare comme-eme!
Une révolution comme en Syrie je maintiens, je ne parle pas du contexte mais de la chose, une révolution quoi ! parce que quand le peuple est mécontent, quand il se sent désabusé pour quelque raison que ce soit et pendant trop longtemps (facteur important), une partie va commencer a s'en prendre au gouvernement, a creer des mabifestations, des émeutes, etc... ca peut aller jusqu'au pillage, a la prise des armes, a l'opposition armée, à la gueere civile. Les exemples sont légions !

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Re: Le faible niveau technologique et industriel de l'Algérie !

Message par numidia »

désolée mais l'aspect historique que tu soulèves encore une fois ne peut me laisser sans rien dire cette fois
Nour a écrit :
20 mai 2018, 23:15
.............. la crise économique des années 80 est due a la dépendance des hydrocarbures
effectvement l'époque n'était pas celle de la'bondance mais plutôt celle des files d'attente devant les magasins pour de l'huile ou du sucre ou ..., mais les temps étaient différents et notre mode d evie ne correspondait pas à celui d'aujourd'hui, au niveau des échanges, des discussions et des liens sociaux c'était une périod eformidable, mais au niveau moyens et confort au quotidien on était très très loin de ce qu'on a aujourd'hui


ensuite, tu oublies totalement de dire qu'il y avait une crise économique mondiale !

la première de cette ampleur après la 2WW et suite à la crise internationale qui a conduit aux chocs pétroliers des années 70'
tous les pays ont été fortement touchés, c'est le début pour les occidentaux des grandes vagues de licenciement de masse, c'est le début du développement du néo-conservatisme comme politique anglo-saxonne,en Europe c'est les mouvements sociaux de grands ampleurs en Allemagne, Royaume Uni, France, ... c'est la période où quasiment seul le Japon est montré en exemple économique suite la refonte après la 2WW ré adaptation économique et développement basé sur le Kaizen

en Algérie cette crise des années 80' est effectivement grave, les prix des hydrocarbures ayant chuté
La récession économique mondiale entraîne une chute des cours à partir de décembre 1985. Malgré plusieurs baisses de production décidées par l'OPEP, les prix stagnent, faute de coopération des pays non membres du cartel. L'Arabie Saoudite et le Koweït déclenchent à l'automne 1986 une guerre des prix en produisant à plein régime. Le baril tombe à 8 dollars (17,2 dollars 2016), contraignant les pays non OPEP à réduire leur production.
Le brut remonte alors et fait même une courte incursion au-dessus des 40 dollars (71,4 dollars 2016) à l'automne 1990, juste avant la guerre du Golfe.
https://prixdubaril.com/comprendre-petr ... epuis.html
le choix à ce moment là a été fait d'ouvrir et de développer les échanges notamment avec les USA et la France
même politiquement on a tenté de mettre en place des liens plus constructifs
notre diplomatie étant encore au summum et participait activement au réglement des crises internationales

et puis surtout les années 80' c'est quoi ?
20 ans après l'indépendance, donc 20 ans après quasiment rien (cf situation 62)
même pas une génération et
10 ans après la nationalisation des hydrocarbures, donc en phase investissement et formation à fond
et la guerre des nnées 90 est du au mécontentement populaire du a cette crise éco qui résulte en grande partie de cette dépendance.
waw quel raccourci !
la montée de ce qui est appelé "islamisme politique" qui était la face recto du terrorisme en Algérie n'est pas dû directement à la crise économique,
mais à un profond problème politique, notamment institutionnel, un conflit entre plusieurs visions non partagés par les tenants politiques
leur querelle dogmatique politique a conduit à l'incapacité d'avoir une ligne politique claire, et les années 80' ont naturellement vu l'émergence de toutes ces problématiques
si tu analyses, les moteurs de ce mouvement du FIS étaient au contraire des gens assez aisés ou des repris de justice, et des gens instruits aussi
ce n'était pas des opprimés ou des pauvres qui ont provoqué des émeutes de la faim, pas du tout

par contre (grace à leur travail de communication et de présentiel permanent dans les rues et dans toutes les couches sociales défavorisées entre autres, cf schéma classique de sape social très bien décrit dans les ouvrages des Frères Musulmans, qui s'en sont fait la spécialité, créer un Etat dans l'Etat et devenir un relai indispensable, saper toute autorité légitime) ce que la crise économique a permis c'est le suivisme aveugle d'une partie de la population qui a rallié le FIS, ce n'était pas la majorité de la population, mais ça leur a permis de gagner les élections municipales en juin 90
Il semblerait que les prix du pétrole remontent pour 2018 (inch'allah) mais si la baisse a 40 dollars avait continué des années encore, le mécontentement populaire aurait poussé les gens dans la rue, peut etre meme une révolution comme en Syrie...
comme en Syrie ? non, les choses sont bien différentes
mais ta comparaison je la comprends dans le sens où l'Algérie est en effet un pays cible

le baril était à plus de 100 $
c'était un moment fondamental
la manne n'est jamais pérenne il faut savoir fructifier et anticiper
des projets ont vu le jour
bien loin des possibilités qu'offraient cette période, mais les choses sont telles qu'elles sont (perso je le regrette, des choix politico-économiques très décevants ont été pris)
concrètement et sans entrer dans des sentiments perso, la force politique et la vision stratégique a manqué à nos décideurs
le poids de l'appareil judiciaire s'est réduit et cela à causer le développement de ces barons et aussi des mauvaises personnes aux bonnes places
2004-2007: troubles et catastrophe

A partir de l'été 2004, le baril s'envole dans un environnement géopolitique marqué par une aggravation du conflit au Proche-Orient et des attentats en Irak ainsi que des troubles sociaux au Venezuela et au Nigeria, tous trois pays producteurs. En octobre 2004, le brut dépasse 50 dollars (62,4 dollars 2016). L'augmentation des prix s'accélère après l'ouragan Katrina qui frappe les installations pétrolières du Golfe du Mexique, franchissant en août 2005 la barre des 70 dollars (84,3 dollars 2016). Cette nouvelle flambée est qualifiée de troisième choc pétrolier.
2008-2009: un record puis une chute

Après avoir touché brièvement en janvier le seuil psychologique des 100 dollars (112,5 dollars 2016), le baril, dopé par la baisse des stocks américains et la croissance chinoise, repart en flèche au printemps, au fur et à mesure que s'affaiblit le dollar. Le 11 juillet, il atteint son record absolu, dépassant les 147 dollars (157,5 dollars 2016).


Mais la crise des subprime qui va entraîner une crise économique mondiale et le recul de la consommation font plonger les cours du brut qui perdent en cinq mois plus des deux tiers de leur valeur, chutant en décembre 2008 à 32 dollars (36 dollars 2016).
2011: le conflit libyen enflamme le marché

La guerre civile qui secoue la Libye et provoque la suspension de la production pétrolière, fait bondir les cours de près de 35% jusqu'à un pic de 127 dollars (134,7 dollars 2016) le 11 mars.
https://prixdubaril.com/comprendre-petr ... epuis.html


La force d'un pays réside dans son économie diversifié, de sa capacité à produire des biens et services compétitifs et de son niveau technologique a meme de trouver un débouché industriel qui lui permet d'être beaucoup moins dépendants des importations et meme compétitif à l'export !
absolument, mais tes propositions plus haut dans la page était à contrario de ce que tu dis là
tu proposais un apport massif de l'étranger, et la diversité économique que tu proposais était celle de faire venir des boites étrangères
exactement ce qui a déjà été fait (ce dont nous avons besoin bien sûr dans une certaine mesure et ce qu'on a d'ailleurs fait depuis 62 pour acquérir techniques et compétences)
mais qui a montré ses limites (même si des réalisations ont vu le jour) dans les années 2000' et surtout 2010' du fait d'une politique largement accès la dessus
(a montré ses limites car n'a pas su mettre en avant une prise en main de la population d'elle même, tombé dans la facilité et l'assistanat trop facilement)


peut être ai-je mal compris mais en gros tes propositions antérieures sont exactement celles qui ont été tentées à plusieurs reprises
bon je t'avoue que nombre de collègues du forum s'y connaissent très bien en économie, je ne vais pas te mentir c'est pas trop mon domaine, mais ce dont je suis sûr c'est qu'on ne peut construire qu'en partant de notre travail à nous, en regardant ce qui a été fait d'un regard critique mais en connaissance de cause (je ne pense pas qu'il faille dénigrer et minimiser ce qui a été déjà fait par le passé, au contraire, il faut analyser et accepter de dire e positif et le négatif)
perso je crois en nos nouvelles générations, ils auront les moyens de mettre en action leurs projets, du fait qu'ils maîtrisent mille fois mieux que les "collés au korsi" les nouveautés technologiques
ils devront s'imposer par leur travail et leurs compétences
à tous les niveaux

désormais il faut bien l'accepter, l'Algérie avance avec ceux qui travailleront, un Etat providence où 100 % de l apopualtion vit bien ça n'existe pas et il y aura toujours malheureusement des laissés pour compte

il n'existe qu'un moyen de s'améliorer, c'est de se prendre en main et c'est le travail
chacun à son niveau
certains l'ont très bien compris et agissent
c'est difficile, c'est ainsi partout, on a rien sans rien
un agriculteur qui ne sème pas de graines ne pourra rien récolter le moment venu
nous sommes tous dans ce cas là et l'Etat c'est nous aussi (sans rentrer dans des considérations politiques)

l'Etat c'est nous, c'est ainsi que des Algériens ont travaillé dès l'indépendance pour apporter aux générations à venir une amélioration et une souveraineté maintenue
ce que nos arrières-parents et parents ont fait pourquoi ne pourrions-nous plus le faire ? que les générations à venir (éduqués et formés en vue de cela) devront faire aussi !
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