Algérie : Actualité culturelle et artistique

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AAF 2020
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Montréal : le public choisit Takfarinas
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Les fans de Takfarinas viennent de prouver encore une fois leur amour et leur attachement au chanteur kabyle. Des jeunes, des moins jeunes, des enfants, en famille ou seuls. Ils étaient près de 4 000 samedi soir au Centre Marie Vicrtorin de Montréal.


Un « score » que n’a pu réaliser, au sein de la communauté algérienne du Canada, aucun des partis en course lors des dernières élections législatives qui avaient lieu la semaine dernière – près de 1 000 Algériens sur les 14 000 inscrits ont voté.

Ces élections ont failli faire avorter la venue du créateur de la Yal musique au Canada. Son appel au vote à la télévision algérienne a provoqué un tollé au sein de la communauté algérienne au Canada et ailleurs et a enflammé les réseaux sociaux.

Au point où le chanteur a été obligé de s’adresser à ses fans à travers une vidéo diffusée sur Facebook. Et c’était sans compter sur la lucidité et le courage de Takfarinas. Mouloud Kacher de NCP spectacles, organisateur de la soirée, a reçu quelques appels de personnes qui voulaient annuler leurs billets. Mais au final, « j’ai reçu plus de soutien que de reproches. La preuve vous l’avez ce soir avec ce public », a-t-il affirmé à El Watan. Takfarinas est aussi intervenu sur les ondes de l’émission berbère de Mourad Mahamli et Madjid Benbelkacem à radio CFBM pour s’expliquer. Le message semble être bien passé.

Le lendemain du concert et lors d’une discussion avec un groupe de journalistes algériens de Montréal, Takfarinas est revenu sur son appel au vote. Tout en l’assumant, il a dénoncé la manipulation de la télévision algérienne lors du montage. « J’ai parlé pendant un quart d’heure. J’ai parlé de ceux qui ont libéré l’Algérie, de la gravité de ce moment précis de l’histoire. J’ai même fini sur un vive l’Algérie, vive Tamazight », a souligné celui qui rappelle que même les arabophones d’Algérie sont des Amazighs si ce n’est les ravages de l’Education nationale qui doit être « repensée à zéro ».

Il justifie son appel par le fait que l’Algérie a déjà payé le prix fort avec les dix années de guerre et 200 000 morts. « Je suis sincère. Je ne cautionne pas le système. J’ai lancé un appel pour mon pays, pour mon peuple », a ajouté celui qui vit en France mais qui reste attaché à l’Algérie. Il y revient plusieurs fois par année. Pour rappel, le chanteur a même été de l’expédition de Oum Dormane en 2009, lors de « l’épopée » du match Algérie Egypte au Soudan.

Djamila Addar, journaliste du site montréalais berberes.com et militante de longue date de la cause berbère, estime qu’« un artiste a le droit à ses opinions en tant que citoyen. Mais il doit faire attention et rester au-dessus de la politique car ses fans viennent de toutes les tendances ». Elle dénonce toutefois ceux qui « ont remis en cause son amazighité et sa façon d‘aimer l’Algérie ». « Il faut que certains membres de la communauté kabyle arrêtent de donner des leçons aux autres kabyles en imposant leur façon d’aimer la Kabylie », a-t-elle soutenu.

Imazighen, Imazighen…

21 h15. Après le passage réussi de la Troupe de danse Tafsut, c’est aux cris de Imazighen, Imazighen qu’a été accueilli Takfarinas à son entrée sur scène qu’il n’a quittée que vers 1 :00 du matin. Il est resté avec ses fans jusqu’à 3h00 du matin pour satisfaire tout le monde en autographes et photos. Du haut de ses 52 ans, Takfarinas est resté jeune et demeure une bête de scène. Il a profité de la soirée pour rappeler son attachement à tamazight et a rendu hommage à Matoub.

De mémoire de Montréalais, les cinq concerts donnés par le chanteur algérien ont toujours été un succès. Il faudra peut-être penser à un stade au prochain concert que donnera celui dont le dernier album Lwaldine est sorti il y a une année. Il prépare un autre qui devrait sortir dans une année et demie.

Avec Takfarinas, le public n’est pas en face d’un chanteur de fêtes de mariage, avec tout le respect pour ce type de chanson. Il peut être considéré, sans contredit, comme le porte-drapeau actuel de la chanson kabyle en Algérie et dans le monde. Ce rôle a été souligné par la Coordination canadienne pour tamazight qui lui a décerné un trophée en hommage à ses 32 ans ce carrière.

Takfarinas, malgré tout

Ludmila et Manel, deux étudiantes de Montréal venues écouter le chanteur qui a accompagné leurs parents dans leur jeuness, disent qu’elles n’ont même pas entendu parler de la polémique qui a entouré la venue de Takfarinas. Manel aurait aimé que le concert ait lieu dans une salle, comme l’Olympia de Montréal par exemple.

Rabah, un informaticien, affirme qu’il a failli rembourser son billet avant de changer d’avis. Il est venu avec sa femme. « Takfarinas aurait dû faire attention », a-t-il soutenu. « Personnellement, cela ne m’a pas dérangé qu’il appelle au vote », a affirmé, de son côté, Amina, une jeune maman de deux garçons. Le concert de Takfarinas a été aussi l’occasion pour l’artiste-peintre Kamel Benidjer d’exposer ses toiles sur la femme berbère.

Mouloud Kacher, l’organisateur, est déjà sur un autre projet : le concert du chanteur kabyle Allaoua en septembre prochain. Espérons que, pour ce concert, Allaoua fasse attention à ce qu’il pourra dire ! Quoique d’ici septembre, le calendrier politique algérien ne prévoit aucune élection !
http://www.elwatan.com/culture/montreal ... 31_113.php

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Plus de 6.000 titres au 12ème Salon du livre à Biskra
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BISKRA - Plus de 6.000 titres sont exposés au 12ème Salon du livre ouvert mardi à la bibliothèque centrale de l’université Mohamed-Khider de Biskra.
Une multitude d’ouvrages scientifiques (économie, commerce, politique, administration, droit, communication, littérature et sociologie) est exposée à l’intention des étudiants durant cette manifestation de trois jours.
Ce salon qui réunit 24 maisons d’édition et de distribution consacre un stand spécial aux livres, documentations et publications sur la Révolution pour la libération nationale (1954-1962) à l’occasion de la célébration de la journée nationale de l’étudiant (19 mai) et du cinquantenaire de l’indépendance nationale, a indiqué le responsable de la bibliothèque, Djamel Assaci.
Le Salon, également ouvert au grand public, est une occasion pour les étudiants et les chercheurs d’acquérir des ouvrages de référence scientifique, selon le même responsable qui a souligné la possibilité d’enrichir les fonds documentaires de la bibliothèque centrale de cette université à partir des ouvrages exposés.
http://www.aps.dz/Plus-de-6-000-titres-au-12eme.html

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La chanteuse Warda El Djazaïria n’est plus
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ALGER - La diva de la chanson arabe Warda El Djazaïria est décédée jeudi au Caire à l’âge de 72 ans suite à une attaque cardiaque, a-t-on appris jeudi auprès de ses proches.

La dépouille mortelle sera rapatriée vendredi après-midi à Alger. L’enterrement aura lieu samedi au cimetière El-Alia, a-t-on précisé.

Warda El Djazaïria, de son vrai nom Warda Ftouki, est née en 1939 en France d’une mère libanaise et d’un père algérien, Mohammed Ftouki, originaire de Souk Ahras à l’est de l’Algérie. Elle commence à chanter dès son jeune âge durant les années cinquante dans un établissement artistique appartenant à son père, avant d’entamer une riche carrière artistique en Orient.

En 1972, l’icône de la chanson arabe participe, à l’invitation du président Houari Boumediene, aux célébrations du 10ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie en interprétant "Min Baîde", à l’honneur des martyrs de la Révolution de Novembre. Après une longue absence, les retrouvailles avec son pays d’origine étaient particulièrement émouvantes.

Célèbre pour ses chansons d’amour écrites et composées par de grands noms de la chanson orientale, comme Mohamed El Moudji, Ryad Essambati, Mohamed Abdelwahab et Baligh Hamdi, un temps son époux, Warda est aussi connue pour des chefs d’oeuvres dédiés au combat du peuple algérien contre l’occupation française dont "Aïd El Karama" (à l’occasion du 20ème de l’indépendance de l’Algérie), "Soummam", "Biladi Ouhibouki" interprétée lors de diverses fêtes nationales.

Artiste complète, l’interprète de la célèbre "Fi youm wi lila" a eu quelques expériences dans le cinéma, notamment dans les films "La voix de l’amour" et "Mon destin et moi" dans lesquels elle avait repris certains de ses titres phares.

Durant les années quatre-vingt-dix elle se lance dans la chansonnette en s’imposant parmi la jeune génération de chanteurs grâce aux titres "Haramt Ahibek", "Betwenes Bik", "El Ghira", "El Ghorba" et "Ya khsara", entre autres. L’interprète de "Lawla El Malama" ou encore "El Fourak", a vendu plus de 20 millions d’albums à travers le monde. Son répertoire compte de plus de 300 chansons.
La chanteuse disparue préparait un clip spécial pour le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie (presse)
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ALGER - La regrettée chanteuse algérienne Warda El Djazairia, qui s’est éteinte jeudi dans la capitale égyptienne à l’âge de 72 ans, préparait un clip spécial pour les célébrations du 50è anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet prochain, avait rapporté cette semaine la presse cairote citant le fils de la diva.

Selon des indiscrétions de journaux égyptiens, la nouvelle production de cette artiste à la voix exceptionnelle devait constituer une "surprise au sens plein du terme" aussi bien pour le public algérien que pour ses admirateurs arabes en général.

Depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, Warda a toujours été, par son art, au rendez-vous des grands événements nationaux. A l’occasion du 10e anniversaire de l’indépendance de son pays, en 1972, la chanteuse a offert au peuple algérien -à Alger- un inoubliable chant patriotique ("Min baide", de loin), véritable hymne à la gloire de l’Algérie libre mais aussi à son propre retour au pays après une longue et énigmatique absence et sur invitation du président Houari Boumediene.

Evénement national à l’époque, son séjour à Alger a été l’occasion de retrouvailles particulièrement émouvantes entre un peuple et une artiste de talent au répertoire exceptionnel et, plus encore, une femme de cœur au comportement digne et exemplaire.

Elle récidive le 5 juillet en 1982, vingt ans jour pour jour après l’indépendance, en interprétant une autre chanson patriotique tout aussi éternelle (Aid El Karama, la fête de la dignité), puis encore en 1987 avec d’autres succès dédiés aux combats de son pays pour la liberté et le développement.

De son vrai nom Warda Ftouki, "la diva de la chanson arabe" est née en 1939 en France d’une mère libanaise et d’un père algérien, Mohammed Ftouki, originaire de Souk Ahras, dans l’est de l’Algérie.

Elle commence à chanter dès son jeune âge durant les années 1950 dans un établissement artistique appartenant à son père, avant d’entamer une riche carrière artistique en Orient, en Egypte surtout, où elle rencontre de grands noms de la chanson arabe, comme Mohamed El Moudji, Ryad Essambati, Mohamed Abdelwahab et Baligh Hamdi, un temps son époux, qui lui composeront autant de chefs-d’œuvre de la chanson sentimentale.

Durant les années 1990, elle se lance dans la chansonnette en s’imposant à la jeune génération de chanteurs grâce aux titres "Haramt Ahibek", "Betwenes Bik", "El Ghira", "El Ghorba" et "Ya khsara", et bien d’autres.

L’interprète de "Lawla El Malama" ou encore "El Fourak", a vendu plus de 20 millions d’albums à travers le monde. Son répertoire compte plus de 300 chansons.

La dépouille mortelle de la défunte sera rapatriée vendredi après-midi de la capitale égyptienne. L’enterrement aura lieu samedi au cimetière d’El Alia à Alger.

"L’une des plus belles voix d’Algérie et du monde arabe s’est tue" (Mme Toumi)

ALGER - "L’une des plus belles voix d’Algérie et du monde arabe vient de se taire à jamais", a écrit la ministre de la Culture, Khalida Toumi, dans un message de condoléances, à la suite du décès jeudi au Caire de la chanteuse Warda El Djazaïria.

"Warda El Djazaïria nous a quittés ce jour en laissant derrière elle un silence assourdissant et une profonde tristesse", poursuit Mme Toumi qui exprime à la famille de la défunte son "immense peine" et sa "grande affliction".

La chanteuse, dont la dépouille sera rapatriée de la capitale égyptienne vendredi, sera enterrée samedi au cimetière d’El Alia à Alger.

Le ministre égyptien de la culture présente ses condoléances aux peuples algérien et égyptien

LE CAIRE - Le ministre égyptien de la culture, Mohamed Sabar Arab, a exprimé sa profonde tristesse à la suite de la disparition de la grande artiste algérienne Warda El Djazairia et présenté ses condoléances aux peuples algérien et égyptien.

M. Sabar Arab a déclaré à la presse que la Diva de la chanson arabe était "une partie de l’Egypte depuis l’époque du feu président Jamal Abd El Nasser et de la génération qui a apporté une grande tournure à la conscience arabe et a "joué un grand rôle et a concrétisé la relation entre l’Egypte et l’Algérie".

Pour sa part, le Doyen des musiciens égyptiens Aymen el Bahr Darwich a déclaré que le syndicat des musiciens va honorer la défunte au regard de sa grande histoire artistique et musicale qui a enrichi la vie musicale en Egypte et dans le monde Arabe.

Plusieurs autres artistes égyptiens et arabes, dont le grand compositeur Himi Bakr, la chanteuse Samira Said, ont exprimé leur tristesse quant à la disparition de la Diva de la chanson arabe.

Une prière funéraire aura lieu vendredi à la Mosquée Salah Eddine à Manil au Caire avant de rapatrier la dépouille mortelle dans un avion spécial.
http://www.aps.dz/#fragment-48336

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Exposition de Hamsi Boubeker au Palais de la Culture : Un florilège du signe qui célèbre la vie
[img]http://www.elmoudjahid.com/temp/fr/actu ... 27971].jpg[/img]
On le connaît de par ses activités artistiques prolifiques vers la fin des années 80. Hamsi Boubekeur est, à n’en pas douter un acteur majeur de l’art algérien grâce auquel il s’est illustré de fort belle manière à réactualiser le patrimoine berbère de Kabylie en conférant à ce dernier une place de choix particulièrement dans la recherche du signe et des motifs ancestraux et de tout l’héritage de l’oralité dans le conte kabyle.

Etabli en Belgique depuis près de 27 ans, il a obtenu dans les années 1990 la naturalisation en se distinguant pour l’ensemble de son travail artistique et humanitaire puisqu’il faut rappeler qu’il est l’initiateur des « Mains de l’espoir », une opération multidimensionnelle et internationale en faveur de la paix en 1994 à Bruxelles avec la participation de 82 pays « Si tu veux la paix prépare l’Enfance », une opération animée par l’association « Afous » mise en chantier par l’artiste. L’exposition remarquable qu’il présente actuellement à la galerie Baya organisée par la délégation de Wallonie Bruxelles en collaboration avec le palais de la Culture regroupe plus de 80 œuvres exposées pour la première fois à Alger. Les deux thèmes qui y figurent regroupent deux travaux élaborés auparavant et regroupées sous les titres «  Paroles tissées » qui sont un ensemble de bannières inspirées des motifs de Kabylie.
C’est vers la fin des années 2005 que notre artiste conceptualise cette formule artistique qui présente de longues bandes de papier recouvertes de motifs décoratifs le plus souvent abstraits aux couleurs chatoyantes et vives suggérant une mémoire spontanée et récréative propre
à émouvoir tout un chacun.
Dans ce travail qui est une forme stylisée, une sorte de combinaison entre la représentation figurative et la calligraphie qui donne à voir des motifs géométriques, Hamsi Boubekeur s’est inspiré des tapis berbères avec une répétition quasi identique des formes rythmées par la couleur chaude à travers l’évocation des fêtes de mariages, des souks, des conditions de la vie paysanne, de la vie quotidienne dans les villages grouillants de vie, la cueillette des olives, les saisons, le langage des femmes, la floraison des champs, les caractères de Tifinagh ou l’alphabet berbère et les poteries. L’autre thème qui prédomine dans cette exposition — ouverte depuis le 8 mai dernier et qui se poursuit jusqu’au 2 juin prochain — porte le titre de « La terre est mon village » et ressemble à s’y méprendre à travers ces figures qui parsèment les toiles à des portraits des Aztèques. Ces œuvres qui donnent au support graphique une signification accessible à tous sont peintes dans un style « naïf » et coloré même si l’artiste ne veut être enfermé dans aucune tendance ou école d’art et voit dans ces inventions ingénieuses et pleines de gaieté des réalisations où le but recherché est de faire plaisir avant tout à l’autre. Pour Hamsi Boubekeur, l’art est avant tout célébration de la vie dans ses couleurs et voyage initiatique dans les formes traditionnelles voire ancestrales qu’il revivifie à sa manière. Comme s’il souhaitait donner à tous un produit artistique dans sa simplicité même, loin de toute pensée intellectualisée avec des couleurs lumineuses et chaleureuses qui font vibrer les sens et rappellent des émotions ou sensations d’un autre temps. L’artiste polyvalent qui joue avec générosité sur toutes les gammes de l’art en donnant à voir à travers ses bannières géantes et ses toiles multicolores, est né le 22 avril 1962 dans un petit village de Kabylie aux alentours de Bejaia dans une fratrie de 11 enfants. Ses œuvres qui dénotent une intention artistique humaine et altruiste comme le sont les offrandes que les villageois ont coutume de servir au visiteur de passage, sont particulières et singulières. Elles supposent surtout un travail exécuté avec un soin précieux et une patience où semble s’être exprimé toute l’ardeur artistique et l’empreinte de la mémoire ravivée dans l’esprit de notre plasticien.
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/27971

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Warda el djazaïria sera inhumée aujourd’hui : un destin fabuleux
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La dernière diva du tarab s’est éteinte après une carrière exceptionnelle de plus d’un demi-siècle au moment où l’Algérie s’apprête à fêter ses 50 ans d’indépendance. La dépouille de la défunte sera exposée aujourd’hui au palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger.


La légende s’éteint ainsi au moment où l’Algérie fête ses 50 ans d’indépendance. Elle fait ses adieux à ses compatriotes en marquant de sa présence un clip de campagne au titre évocateur, Mazal Wakfin (nous sommes encore debout). C’est peut-être la dernière icône de la chanson arabe d’avant le vidéoclip et la chansonnette. L’ultime diva du tarab. La rose jamais fanée. Warda El Djazaïria vient de nous quitter pour entrer au panthéon des immortels, aux côtés des Oum Kalthoum, Abdelhalim Hafez, Ismahane et bien d’autres. Du coup, le monde est bien plus triste pour les générations qui ont goûté au bonheur de sa voix et découvert l’amour dans les plis métaphysiques de son art.Warda El Djazaïria est décédée jeudi à l’âge de 72 ans dans son domicile au Caire, terrassée par une crise cardiaque.

Hier aussi, elle glorifiait le sentiment anticolonialiste des Algériens de l’émigration, ce qui lui vaudra l’exclusion du territoire français alors qu’elle n’avait que 18 ans, c’était en 1958. Au cours de sa carrière, en dépit de son installation en Egypte, son lien avec son pays est demeuré très fort. A chaque occasion, elle venait chanter et répandre le bonheur sur ses millions de fans. Elle faisait beaucoup de voyages discrets aussi pour venir rendre visite à ses enfants Ryad et Widad, nés d’un premier mariage avec un Algérien.
Warda n’était pas immigrée, mais enfant de l’immigration. Née en 1940 à Puteaux, près de Paris, d’un père algérien et d’une mère libanaise, elle baigne dans la culture arabe grâce à ses parents.

Son père, Mohamed Ftouki, originaire de Souk Ahras, tenait un café chantant, le Tam Tam, au cœur du Quartier latin. C’est là d’ailleurs, où, encouragée par sa famille, elle fait ses premiers pas sur scène, après s’être essayée à l’animation dans l’émission d’Ahmed Hachlaf diffusée par la RTF. Elle n’avait que 11 ans. «Si elle n’est pas elle-même immigrée mais enfant de l’immigration, elle a tout emprunté, en matière de codes, aux chanteurs de l’exil», disait d’elle Naïma Yahi, historienne de la culture de l’immigration maghrébine en France.Mais l’établissement est interdit et la famille exclue vers Beyrouth. L’exil sourit à Warda qui continue à chanter et rencontre le réalisateur égyptien Hilmi Rafla, venu en compagnie de Omar Sharif, lui proposer un rôle dans son film Almazwa Abdou l’hamoul.

Beyrouth-Alger-Le Caire

Warda entre pour la première fois en Algérie en 1962, au lendemain de l’indépendance. Sur proposition de son père, elle épouse un ancien combattant de l’ALN auquel elle promet d’abandonner le chant. Cette parenthèse inattendue s’interrompt le jour où Houari Boumediène l’appelle chez elle et demande à son mari de l’autoriser à chanter à l’occasion du dixième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Elle chante et, quelque temps après, décide de revenir à l’art au prix de sa relation conjugale et de sa famille. Le divorce consommé, elle quitte Alger pour Le Caire où elle s’établit, débute alors la deuxième étape d’une carrière artistique longue et fulgurante. C’est le grand Baligh Hamdi qui, le premier, découvre son talent et la propulse sur les scènes les plus prestigieuses de la capitale du tarab.

Comme La Môme, Warda voit la vie en rose. Elle se fait une place au soleil où résonnent toujours les voix des titans de l’époque, Oum Kalthoum et Abdelhalim Hafez.
Avec Hamdi, Warda file le grand amour et consent vite à l’épouser. Le couple produit des perles rares qui imposent l’Algérienne, en dépit d’attaques parfois virulentes contre elle. Elle ne se remariera jamais après la disparition de Hamdi, mais son succès se prolonge avec la rencontre d’un autre monument du tarab, Mohamed Abdelwahab. «Il n’existe plus aujourd’hui, hélas, de compositeurs du talent de Hamdi et Abdelwahab», avait regretté Warda. Sa chance, elle la saisit à pleines dents. El ouyoun essoud, khalikhena, Fi Youm ou leila, Lola el malama, Batwannesbik, Harramtahibbak, Wahashtouni, Laâbat el ayam, Kelmatitab, Andahalik et Awqatibtehlaw font sa notoriété. Les succès se multiplient et Warda pèse avec son charisme sur la scène culturelle. Elle vend plus de 20 millions d’albums à travers le monde et interprète quelque 300 titres dans les salles les plus prestigieuses à l’échelle planétaire.

Une vie bien remplie et palpitante

En plus de son mentor tunisien, Sadek Thuraya, d’autres noms illustres se bousculent pour écrire et composer pour la nouvelle égérie, notamment Ryadh Soumbati, Hilmi Bakr, Sayed Mekawi, Mohamed El Mouji et Salah Charnoubi. Warda intéresse aussi le cinéma égyptien et tourne quelques films à succès. Gamal Abdel Nasser était sous le charme et avait pour elle l’amour qu’on voue à une grande artiste, mais aussi le respect qu’on doit à l’ambassadeur d’un pays proche. Avec Anouar Es Sadate, cependant, Warda vit un douloureux épisode. Le successeur du Raïs lui interdit de chanter trois ans durant suite à la sortie d’El Ghala Yenzad, une chanson dédiée au leader libyen Mouammar El Gueddafi, avec qui l’Egypte était fâchée à cette époque. En 1982, Warda rentre en Algérie et chante Aïd El Karama que des millions d’Algériens fredonnent joyeusement à l’occasion des fêtes nationales. Elle reviendra faire de longues pauses parmi les siens, en Algérie, en différentes occasions, notamment pour ses convalescences suite aux interventions chirurgicales qu’elle a subies au cœur et au foie. Elle ne perdra toutefois pas son sourire radieux et sa fraîcheur.

Hier, des hommes d’Etat et des personnalités du monde de l’art ont exprimé leur profonde tristesse en apprenant la nouvelle de sa disparition. Le ministre égyptien de la Culture, Mohamed Sabar Arab, a présenté ses condoléances aux peuples algérien et égyptien avant de déclarer que Warda a «joué un grand rôle pour élever la conscience arabe et a concrétisé la relation entre l’Egypte et l’Algérie». Pour sa part, Khalida Toumi, ministre de la Culture, a reconnu qu’avec la disparition de Warda, c’est «l’une des plus belles voix d’Algérie et du Monde arabe qui vient de se taire à jamais». Elle «nous a quittés en laissant derrière elle un silence assourdissant et une profonde tristesse», a-t-elle encore regretté.

Rares sont les Algériens ayant gravé leur nom, comme l’a fait Warda, parmi les plus illustres du patrimoine universel. Après avoir vécu une vie remplie et stimulante, elle peut se reposer désormais. Son jardin de roses lui survivra et fera encore languir des générations d’amoureux. C’est un beau cadeau qu’elle lègue aux Algériens, à l’occasion de l’anniversaire de leur indépendance.
http://www.elwatan.com/culture/warda-el ... 53_113.php

malikos
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Re: Algérie : Actualité culturelle et artistique

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Vendredi 11 mai 2012
Littérature : Boualem Sansal en Israël
L’écrivain algérien, Boualem Sansal, sera reçu en Israël la semaine prochaine. Il est l’invité de marque de la troisième édition du Festival international d’écrivains de Mishkenot Sha’ananim, qui se tiendra du 13 au 17 mai à Jérusalem.
Les écrivains israéliens et du monde entier se rencontreront pour partager leurs opinions et idées lors de débats et discussions littéraires, de spectacles musicaux et d’ateliers. Le festival explorera les diverses étapes aboutissant à la naissance d’un livre : le processus de création menant à une histoire, les méthodes de traduction, les écarts culturels à réduire et bien encore pour cette semaine importante dans le monde de la littérature israélienne. Les célèbres écrivains israéliens Amos Oz et David Grossman sont attendus à ce festival, suite à la publication de leur dernier ouvrage ainsi que Tracy Chevalier, suite à l’adaptation cinématographique de son livre.
Le 15 mai, dans l’après-midi, Boualem Sansal participera à une rencontre autour de la littérature avec Amon Grunberg, Herman Koch et Lazlo Krasnahorkai. Le soir, il se déplacera à Tel Aviv où il sera reçu par l’Institut français d’Israël à débattre de son œuvre. Le lendemain à Jérusalem, il rencontrera l’écrivain israélien A. B. Yehoshua. Ce déplacement de Sansal en Israël est l’aboutissement logique du parcours éditorial de l’écrivain. Son ouvrage Village de l’Allemand (Gallimard 2008), où il décrivait l’itinéraire d’un ancien soldat de l’armée allemande, lui a ouvert les portes des milieux israéliens, pour ne pas dire sionistes, via l’Allemagne. Inspiré par la vie d’un officier SS reconverti en héros du FLN, le livre consacre l’écrivain au niveau international et lui vaut plusieurs prix.
Sa dénonciation du massacre des juifs par les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale, surtout accompagnée d’une comparaison avec l’intégrisme terroriste islamiste, lui a valu des sympathies. En 2011, pour Rue Darwin (Gallimard 2011), il avait obtenu le prestigieux prix de la Paix des libraires allemands pour «célébrer son activité littéraire qui sert de manière significative la progression des idées pacifistes».
Walid Mebarek

http://www.elwatan.com/culture/litterat ... 64_113.php
http://lettresdisrael.over-blog.com/art ... 72913.html

malikos
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Merci Boualem Sansal de votre visite en Israël, par Ftouh Souhail

ARTICLE | DIM, 20/05/2012 - 03:58



Merci Boualem Sansal de votre visite en Israël, par Ftouh Souhail

Le romancier algérien Boualem Sansal a eu le courage d’aller jusqu’à Jérusalem, pour participer au Festival international des écrivains.

Malgré la polémique provoquée dans le monde arabe et les menaces du Hamas, il était l’invité d’honneur de ce selon intellectuel. Sansal a reçu le prix de la paix remis par les organisateurs du festival. Il était aussi cette semaine l’invité à l’Institut français de Tel-Aviv.

Sansal a un amour des livres, il dit « Je fais de la littérature, pas la guerre. Si le monde arabe lisait les auteurs juifs, il verrait qu’ils ne sont pas au service du gouvernement israélien. La plupart sont très critiques. Et puis la littérature n’est pas juive arabe ou américaine, elle raconte des histoires qui s’adressent à tout le monde. »

L'écrivain algérien qui a déjà obtenu le prix de la paix des libraires allemands, s’est rendu à Jérusalem pour relancer un dialogue (de plus en plus difficile) entre intellectuels juifs et arabes.

Cet écrivain humaniste et courageux est aujourd’hui parmi les élites intellectuelles du monde arabe. La décision prise n’était pas simple. Face à l’hostilité et en dépit de l’appel au boycott venant des gouvernements et des intellectuels arabes, en se rendant en Israël Sansal a montré qu’il est toujours possible changer les choses

A l’heure où les racistes dans le monde arabe continuent à appeler au boycott d’Israël et de sa production intellectuelle et matérielle, la venue de Boualem Sansal est un signe fort même si cela risque d’aggraver sa situation en Algérie.

Sansal a démontré que le rejet de l’autre n’est pas une fatalité. Le rejet systématique de l'autre, surtout s’il est juif israélien, est une forme d'intolérance dans le monde arabe.

Le romancier écrivain algérien qui est allé au Festival international des écrivains n’a pas découvert un pays d’apartheid ou de racisme, mais tout le contraire. Il a constaté par lui qu’en Israel il y’a bien des synagogues, des mosquées, et des églises, face à des juifs et des arabes qui vivent ensemble.

Si le conflit israélo-palestinien a endommagé très injustement l’image d’Israël, cette dernière a su maintenir le cap grâce à sa richesse humaine, à sa diversité, à l’imagination et l’intelligence dans ce qu’elle a de plus remarquable, c'est-à-dire, sa capacité à absorber toutes les tendances, religieuses et non religieuses et à en extraire ce qu’il y a de meilleur.

La visite de Boualem Sansal à Jérusalem, est un message que dans le monde arabe il y’aura toujours des clairvoyants qui sont prêts à ce tenir aux côtés d’Israël, ce petit pays, libre et démocratique.

Par la même occasion il est à aussi signaler que ce dimanche, 20 mai 2012, nos frères israéliens célébreront la Journée de Jérusalem qui commémore la réunification de leur capitale berceau de la civilisation et de la pensée juive.

Enfin bravo à cet homme courageux ! Merci Boualem Sansal de votre visite en Israël.

Ftouh Souhail
http://www.harissa.com/news/article/mer ... uh-souhail

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Re: Algérie : Actualité culturelle et artistique

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Concert pop de Senda Boutella à Alger
ALGER - Un voyage à travers les plus grands succès de la pop music a été proposé au public d’Alger lors d’un concert animé dimanche par la chanteuse algérienne Senda Boutella représentant l’Autriche lors du treizième festival culturel européen.

Dans le cadre du dialogue et de la coopération culturels entre l’Algérie et les Etats membres de l’Union européenne, l’ambassade d’Autriche à Alger a sélectionné Senda Boutella, chanteuse algérienne suivant une formation à l’Académie baroque à Gmunden en Haute Autriche, pour représenter la musique autrichienne.

Après le violoniste Kheireddine M’kiachiche qui s’est produit sur la scène d’Ibn Zaydoun le 15 mai en compagnie des néerlandais du "Kepera trio" la coopération algéro européenne s’est encore concrétisée dimanche soir avec Senda Boutella accompagnée du quartet autrichien "The pryner band".

La soirée a été ouverte par le quartet composé de Gabro Rivo au piano, Michael Sator à la batterie, Florian Vass à la guitare et Wolfgang Sain à la basse. Tous professeurs au conservatoire "Pryner" de Vienne, les musiciens commencent par interpréter quelques morceaux de jazz classique avant d’être rejoints par la jeune chanteuse.

Senda Boutella propose au public venu très nombreux de voyager à travers les plus grands succès de la pop music depuis les années trente à aujourd’hui. Accompagnée par le quartet autrichien la jeune chanteuse interprète avec brio des titres comme "Summer time " composé en 1935 par l’Américain George Gershwin, ou "Unchain my heart" du Britannique Joe Cocker.

Avec une voix rock très puissante relevée d’une touche maghrébine, Senda Boutella rivalise avec les plus grandes interprètes de soul music en reprenant les plus belles voix comme celle de Gloria Gaynor ou Whitney Houston en passant par Norah Jones.

Grâce à une bourse octroyée par l’Autriche, la jeune Senda Boutella a réussi à intégrer une formation à l’Académie baroque puis a obtenir le prix spécial du talent en 2011, cette distinction lui a permis d’évoluer au sein du conservatoire "Pryner" de Vienne (Autriche).

Senda Boutella est l’une des rares artistes algériennes à représenter un pays européen à l’étranger. Elle représente la concrétisation des liens culturels tissés par les pays membres de l’Union européenne dans le cadre du festival culturel européen qui se poursuit jusqu’au 31 mai.
http://www.aps.dz/Concert-pop-de-Senda-Boutella-a.html

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Festival national de la musique Diwan de Béchar
Essed enflamme En-Nasr
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Très populaire à Béchar et même dans toute l’Algérie, Essed a pris part, pour la sixième année consécutive au Festival national de la musique Diwan, et a présenté un mix entre ses anciens succès, et les prochains titres qui figurent sur leur nouvel album.






Originaire de Kenadessa, la célèbre formation Essed, qui a été reconstituée entre 2005 et 2006, et en est aujourd’hui à la troisième génération, a présenté, lundi soir au stade En-Nasr, des extraits de son prochain album qui sort le mois prochain. Elle n’a pas privé le public, venu nombreux, de quelques-uns de ses titres phares, à l’exemple de « Ya latif », un morceau de Lemchaheb, repris à la sauce Essed. Mais qu’est ce que la sauce Essed ? D’abord des paroles engagées, des rythmes entrainants qui invitent à la fête, et une harmonie entre les musiciens-chanteurs. Essed s’illustre donc dans le genre Ghiwane, mais joue à sa manière le répertoire sacré du Diwane, à certaines occasions. Mené par son leader emblématique, Lahcène Bastam, le groupe qui a enrichit sa palette de sonorités notamment avec une Tumba, a fait revisité dans l’effervescence générale, les tires « El mizan maâdoul » (le titre phare du prochain disque qui comporte huit titres), « El kora li tejmaâna » (un morceau sur la violence dans les stades), « Ola, ola, sahraoua yelaêbou el kora » (un clin d’œil à l’équipe de football JS Saoura qui a accédé cette année à la première division), et « Tmenit ya rebbi l’Algérie champion » (une chanson pour l’équipe nationale de football). Près d’une heure de spectacle c’était peut être un trop court ! En tout cas, Essed se produiront le 3 juillet prochain à Alger, et le 4 juillet à Ain Defla. En attendant, on aura tout le temps de savourer l’album qui sort en juin.



Le coup de gueule de Lahcène Bastam

Rencontré quelques minutes avant de monter sur scène, Lahcène Bastam est revenu sur le lieu où se tient le festival : un stade de football qui n’a pas pour vocation d’abriter des concerts. « Nous sommes à la sixième édition du festival et il se tient encore dans un stade de football. Béchar n’a même pas un théâtre de verdure où le public pourrait s’asseoir et assister aux spectacles. C’est injuste pour une ville comme Béchar qui est importante et qui a des artistes connus. Je lance un appel pour que l’an prochain, il y ait un théâtre de verdure », a-t-il martelé. Il y a, en effet, quelques gradins très loin de la scène, le reste des spectateurs restent debout toute la soirée. Un écran géant a été installé pour permettre à ceux assistent aux concerts du côté des gradins de voir le spectacle…de loin. Outre Lahcène Bastam, beaucoup d’autres artistes de Béchar ont déploré l’inexistence d’un théâtre de verdure, qui permettrait aux talent de la région (et ils sont très nombreux) de se produire à longueur d’année, dans des conditions professionnelles. Le leader d’Essed dira, par ailleurs, que même si sa formation n’est pas vraiment concerné par la marginalisation, « les artistes ici sont ‘mahgourines’ et n’ont pas tous notre chance. Pourtant, les artistes à Béchar ont beaucoup de talent et pratiquent la musique avec art, mais ne réussissent pas à émerger ».
http://www.liberte-algerie.com/culture/ ... har-178605

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Festival européen : record d’affluence à la découverte des musiques traditionnelles
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ALGER - Une affluence record du public algérois a été enregistrée cette année lors des soirées -notamment de musiques traditionnelles- animées dans le cadre de la treizième édition du festival culturel européen, qui se tient à Alger du 13 au 31 mai.

Selon des habitués de cet événement culturel, le festival culturel européen "n’a jamais drainé autant de monde que cette année", la salle Ibn Zeydoun, qui a toujours abrité cette manifestation, affichant complet pratiquement tous les soirs quel que soit le programme proposé.

La découverte des musiques traditionnelles européennes est un atout très attractif qui a permis au public de voyager musicalement à travers l’Europe. La programmation artistique de cette treizième édition aura présenté aux mélomanes un tour d’horizon de ces cultures à travers quatre soirées placées, précisément, sous le signe de la découverte.

La tradition musicale tzigane a fait l’unanimité parmi les mélomanes lors de la représentation de la chanteuse roumaine Maria Raducanu, et du groupe hongrois "Besh O Drom" qui s’est développé grâce aux influences orales turques et à l’importation de la musique classique occidentale.

Ces deux troupes ont proposé au public un florilège musical des pays d’Europe central. Parfois nostalgiques, mélancoliques ou rythmées, ces musiques ont été très appréciées par les spectateurs, ravis de découvrir une musique "venue d’un pays lointain, qui s’est révélé musicalement très proche de la culture et des goûts algériens ".

Par ailleurs, la tradition flamenco, bien plus connue et appréciée du public, était représentée par les danseurs Isabel Rodriguez et José Antonio Jurado qui ont gratifié leur public d’un spectacle harmonieux et expressif intitulé "Templanza" (Modération).

L’année 2012 a vu la proclamation de la journée du 30 avril " journée internationale du jazz " par l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), afin de sensibiliser la communauté internationale aux vertus du jazz comme outil éducatif et comme force de dialogue, de paix et de coopération entre les peuples.

Pour coller à cette actualité, le festival culturel européen a consacré le tiers de sa programmation artistique à la "musique des musiciens", qui a ouvert le bal avec le concert du quartet jazz britannique "Brass Jaw" qui a présenté une performance unique en jouant du jazz sans section rythmique, en n’utilisant que des instruments à vent.

Le jazz s’est allié au rock, au blues et au funk grâce au talentueux pianiste polonais Pawel Tomaszeski et son trio qui se base sur la fusion, l’expression et l’improvisation. Le jazz savant, ou le jazz de composition, était lui aussi au rendez-vous avec un concert du pianiste compositeur français Rémi Panossian.

Sur fond de musique jazz, plusieurs rencontres entre musiciens algériens et européens ont donné naissance à de belles prestations sur scène, notamment celle des Néerlandais du "Kepera trio" et du violoniste algérien Kheireddine M’kachich qui ont "exploré ensemble les voies du jazz oriental pour créer une variante jazz à part entière".

"Likaa" (rencontre) est un autre spectacle de jazz monté par des musiciens belges menés par le saxophoniste Pierre Viana et le groupe algérien "Madar" qui s’étaient rencontrés en décembre 2011 lors d’un master-class organisé par la délégation Wallonie Bruxelles à Alger. Sanda Boutella, jeune chanteuse algérienne, qui s’est produite lors de ce festival avec le quartet autrichien "The Pryner band", est aussi un exemple de coopération culturelle.

La chanteuse a bénéficié d’une bourse d’étude au conservatoire "Prayner" de Vienne après avoir obtenu le prix du talent spécial 2011. Avec ses professeurs, elle a retracé sur scène l’histoire de la pop music en reprenant les plus grands standards. La treizième édition du festival culturel européen, qui se tient à la salle Ibn Zeydoun depuis le 13 mai, prendra fin jeudi soir avec un concert de clôture animé par le groupe algérien "Gaâda diwan Bechar".
http://www.aps.dz/13e-Festival-culturel-europeen-d.html

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Re: Algérie : Actualité culturelle et artistique

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Près de cent calligraphes au 4e festival culturel international
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ALGER - Près de cent calligraphes, algériens et étrangers, participent au 4e festival culturel international de calligraphie, ouvert mardi à Alger. Des artistes d’Algérie et de vingt pays étrangers exposent leurs calligraphies au Musée national de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie (palais Mustapha-Pacha, Alger), jusqu’au 7 juin.

L’ouverture de cette manifestation culturelle dont l’objectif est de faire mieux connaître la calligraphie, cet art ancré dans la tradition à la fois littéraire et spirituelle, s’est déroulée en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi.

Des versets coraniques, des couplets tirés de la poésie soufie, des extraits de citations arabes anciennes ainsi que des lettres et des mots arabes isolés, sont calligraphiés dans l’ensemble des tableaux avec de l’encre de Chine noir, notamment, et parfois avec du doré, de la gouache et tout un mixage de techniques.

Les œuvres exposées, de par leur variété, permettent au visiteur de voyager au cœur de la langue arabe en (re)découvrant sa richesse et la fluidité de ses lettres. Elles le transporte aussi entre deux mondes, l’ancien et le contemporain.

Les styles largement présents dans les calligraphies, réalisées par des artistes en provenance de différents horizons (Azerbaïdjan, Bangladesh, Bosnie, Iran, Maroc, Pakistan, Tunisie, Turquie, Syrie, Egypte et autres) sont le "Maghribi", le "Koufi" et le "Farissi".

Par ailleurs, un rayon a été consacré à la calligraphie asiatique, représentée par la Chine et le Japon.

Outre l’exposition des œuvres, le programme du festival comporte des conférences autour de l’art de la calligraphie ainsi que des ateliers thématiques au profit des calligraphes amateurs.
http://www.aps.dz/Pres-de-cent-calligraphes.html

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Re: Algérie : Actualité culturelle et artistique

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Parcours d’un bijou 100% made in Algeria (Par Nejma Rondeleux, 30 MAI 2012)

Fabriquer des bijoux à partir de noyaux d’olives et de cerises: l’idée est originale, et Ouardia Sokri l’a tentée. Elle a réussi à développer une activité rentable, faisant travaillant une quinzaine de personnes, tout en donnant libre cours à ses fantaisies créatrices.

Au bastion 23, à l’intérieur du Palais des Raïs d’Alger, le stand de Ouardia Sokri ne désemplit pas. Au sixième jour du festival national de la création féminine consacré aux accessoires et ornements du costume, la vente des produits exposés par les 35 participantes est ouverte. Exerçant son art depuis 24 ans dans les montagnes de Bouhinoun (Tizi Ouzou), Ouardia Sokri a réussi à créer une véritable activité économique locale.
Toutes les créations de Ouardia Sokri commencent par l’étape de ramassage des noyaux d’olives dans les montagnes de Bouhinoun. C’est devenu sa marque de fabrique. Nettoyés, percés, traités seulement avec du henné, les noyaux d’olives finissent sur chaque produit réalisé. Châles, colliers, ceintures, sacs… Tous sont affublés d’un noyau. Une idée venue d’un cousin, qui avait laissé sur la table de la maison familiale un collier de noyaux d’olives confectionné lors de son service militaire.

Des noyaux de cerises à la place du corail

Depuis ses premiers essais en 1988, Ouardia Sokri a développé un savoir-faire unique, qu’elle détaille avec enthousiasme. « Il est important de bien les faire bouillir pour que toute la matière à l’intérieur meure, et qu’il n’y ait aucun risque de de développement de germes au cœur du noyau, surtout si celui-ci est en contact de la laine », dit-elle.
Progressivement, aux noyaux d’olives sont venus s’ajouter une vingtaine de noyaux de différents fruits, notamment ceux de la cerise. « Plongé dans le henné, puis verni, le noyau de cerise brille et devient comme du corail », explique-t-elle. Elle souhaite répandre cette technique auprès des bijoutiers. « Les noyaux de cerises pourraient remplacer le corail sur certaines pièces d’orfèvrerie. Ce serait une alternative beaucoup moins coûteuse, et qui aurait le mérite de respecter les règles d’interdiction de la pêche du corail. Mais le problème c’est que beaucoup de bijoutiers ne jurent que par le corail », explique-t-elle. Outre les noyaux d’olives, Ouardia Sokri utilise pour ses créations des morceaux de calebasse, issue de son jardin, sur lesquels elle peint à l’encre de Chine des motifs berbères.

Développement d’un réseau économique

Les idées originales et 100 % naturelles de cette créatrice ont rapidement trouvé acheteur. Si bien qu’elle s’est entourée, au fil des années, d’une équipe de collaboratrices, aujourd’hui au nombre de quinze. A chacune sa spécialité: couture, crochet, vannerie ou broderie. « Je leur montre le prototype de la robe ou de la broderie, qu’elles récupèrent ensuite pour poursuivre le travail à domicile », décrit-t-elle.
Payées à la pièce ou au motif, suivant la nature de la commande, certaines d’entre elles parviennent à obtenir un salaire suffisant pour vivre de leur métier. « Sur les quinze collaboratrices, quatre gagnent de 18 à 25.000 dinars par mois en travaillant à plein temps. Celles qui travaillent moins, car elles ont d’autres activités saisonnières, comme la récolte des olives ou les semences, gagnent entre 12.000 et 15.000 dinars », détaille Ouardia Sokri, qui affirme gagner le « double de l’artisane au salaire moyen ». Juste de quoi payer le loyer de son appartement et celui de sa boutique ouverte à Tizi Ouzou en 2006, précise-t-elle.
Le temps de la vente est arrivé. Dans la petite salle du Palais des Raïs où elle a installé châles, colliers et ceintures, les compliments fusent. Les clients sont admiratifs devant l’originalité et la beauté des produits proposés. Ouardia Sokri donne les informations nécessaires sur les prix qui se situent dans une fourchette de 2.000 à 10.000 dinars, mais elle s’empresse de préciser que les modèles exposés ne sont pas à vendre. Les plus intéressés devront se déplacer à sa boutique de Tizi Ouzou. De nouvelles commandes dans un carnet déjà bien rempli. Car la réputation de Ouardia Sokri est déjà établie. Son originalité a payé. Et le bouche-à-oreille a trop bien fonctionné.
http://maghrebemergent.info/actualite/m ... geria.html
Idée originale qui réussit à sa cette dame :P
Dernière modification par Sifax le 09 juin 2012, 22:27, modifié 1 fois.

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Re: Algérie : Actualité culturelle et artistique

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Dimajazz : 10e édition à partir du 14 juin à Constantine
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ALGER - Le festival culturel international de jazz de Constantine, Dimajazz, prévu du 14 au 23 juin, soufflera cette année sa dixième bougie avec une édition prévue en deux volets, une programmation internationale et un festival off au Palais de la culture Malek-Haddad réservé aux jeunes groupes locaux.

Pour son dixième anniversaire le commissariat du festival a prévu une programmation artistique riche et variée balayant tous les styles de jazz avec près d’une dizaine de pays représentés.

Entrant dans le cadre des festivités de célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, le 10e Dimajazz prévoit la participation d’artistes algériens, à l’instar du quartet algéro-français "Mourad Benhammou and jazz workers", programmé en ouverture, et du violoniste de jazz Kheireddine M’kachiche qui accompagnera le compositeur et luthiste tunisien Dhafer Youssef le 20 juin.

L’Amérique, berceau du jazz, sera représentée par Andy Narell, ambassadeur du Steel-drum (tambour d’acier), et Nicole Slack Jones, considérée comme la fille spirituelle de la reine de la soul music Aretha Franklin.

Venant d’horizons plus lointains, l’éthno-jazz représenté par des formations d’Inde, de Côte d’Ivoire et de Cuba comme l’ "Afreecanos quartet" du Cubain Omar Sosa.

Le jazz européen ne sera pas en reste pour cette édition anniversaire avec dix troupes françaises, italiennes, belges, serbes ou mixte, en collaboration avec des formations ou des musiciens algériens ou tunisiens.

En parallèle les organisateurs du festival prévoient la tenue d’un festival off, une tradition incontournable du Dimajazz depuis quelques années. Se tenant en plein air du 16 au 20 juin, ce petit festival se veut un encouragement pour les groupes locaux de différentes régions d’Algérie.

Fondé en 2003 par l’association Limma, le Dimajazz a su rassembler les plus grands noms du jazz mondial à l’instar de l’Américain Boney Fields, du pianiste malien Cheick Tidiane Seck et du Nigérian Keziah Jones, tout en restant un tremplin pour les formations algériennes comme Sinoudj, Madar et Aminoss.
http://www.aps.dz/10e-edition-du-Dimajazz-a-partir.html

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Re: Algérie : Actualité culturelle et artistique

Message par Sifax »

Après avoir été bloqué par le ministère des Moudjahidine
Le film sur Larbi Ben M’Hidi finalement autorisé
(Par Rafik Tadjer)

Le scénario avait totalement disparu du ministère des Moudjahidine où il avait été déposé en novembre 2010. Khalida Toumi avait invoqué la protection de la mémoire nationale pour justifier la nouvelle loi sur le cinéma, à l’origine du blocage. Finalement, le film du réalisateur Bachir Derrais sur Larbi Ben M’Hidi vient d’être autorisé, a indiqué à TSA l’intéressé ce samedi 9 juin. « J’ai obtenu le feu vert. Le tournage devrait débuter vers décembre prochain », a indiqué M. Derrais. « Le scénario du film a été validé tel qu’il a été présenté, sans aucune réserve », a‑t‑il ajouté.

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http://www.tsa-algerie.com/culture-et-m ... 21083.html

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Re: Algérie : Actualité culturelle et artistique

Message par Sifax »

الجزائر تحتضن مهرجان "عجائب" الحرف العربي
http://www.alarabiya.net/articles/2012/ ... 22166.html
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