Les Energies Renouvelables [le solaire, l'éolien, etc...]

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AAF 2020
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Re: Les Energies Renouvelables [le solaire, l'éolien, etc...

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Réflexions scientifiques et stratégiques sur l’énergie solaire

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Nous informons nos lecteurs que le contenu relatif à “Réflexion scientifique et stratégique sur l’énergie solaire” a été divisé en trois parties. La première étant publiée le jeudi 15 décembre 2014, a traité de l’énergie photovoltaïque qui explicite le fonctionnement et la fabrication des panneaux PV. Cette opération est liée évidemment à la production du silicium en passant par la carbo-réduction et la purification du silicium poly-crisallin. Dans la deuxième partie, nous continuons à traiter le poly-cristallin, et nous décrivons en bref le silicium mono-cristallin et le silicium amorphe en présentant les avantages et les inconvénients de cette technologie et les différents axes de recherche en cours.
Lors de l’élaboration du silicium métallurgique ou lors de la purification, différentes analyses sont nécessaires pour mettre en évidence la qualité du produit, elles s’effectuent à l’aide des techniques de haute précision tel que la microsonde électronique couplée à la microscopie électronique à balayage, et cela pour caractériser les éléments chimiques dans le silicium tel que le bore, le phosphore, l’aluminium, le titane…, ainsi que la morphologie des grains sur le produit purifié. Les liaisons chimiques sont mises en évidence par la spectrométrie Infrarouge à transformation de Fourrier FTIR comme SiOx, SiC, B4C et … ; ainsi que les cartographies de photo-courant dans les micrographies.
Silicium mono-cristallin
Le silicium liquide est destiné à la production de silicium monocristallin par le procédé Czochralski. [P.H. Haumesser. Elaboration par croissance Czochralski, caractérisation spéctroscopique et propriétés laser de monocristaux dopés par l’Ytterbium. Thèse de doctorat. Université Pierre et Marie Curie (2000) ]. Si on désire obtenir des monocristaux, on cristallise le liquide et on le transforme en semi-conducteur de type N phosphore. Pour cela, on place dans un creuset en quartz une quantité de silicium correspondant sensiblement au poids du monocristal à obtenir; on ajoute le dopeur donneur d'électrons de type N (phosphore) sans qu’aucune impureté ne puisse perturber la cristallisation. L'opération doit donc se dérouler dans une enceinte hermétiquement close, d'une propreté “chirurgicale”, et dans une atmosphère sous vide.
Autour de l'enceinte isolante en quartz est placé l'inducteur d'un générateur de haute fréquence qui permet de porter le mélange si-dopeur à la température de fusion, soit 1 500 °C environ. Lorsque la fusion est totale, l'opération de cristallisation peut commencer. A cet effet, un système mécanique de précision présente le germe monocristal au contact du bain, puis le soulève verticalement, très lentement, tout en lui imprimant une très lente rotation qui aide à l'homogénéisation. Le germe entraîne le silicium qui se trouve alors soustrait à l'action de l'induction HF. Le silicium se refroidit donc et cristallise suivant le mouvement fixé par le germe.
L'opération est très délicate; la vitesse de levage doit être constante afin de ne pas perturber la formation du cristal. La température du bain doit être également constante, à 0,1°C près (et ceci vers 1 500 °C). L'homogénéisation, aidée par les deux mouvements de levage et de rotation, est primordiale jusqu’à la température inférieure de 800°C. La durée de l’opération dépasserait une centaine d’heures. Cette complexité et cette durée de traitement se répercutent sur le prix excessif. Malgré le rendement de celui-ci supérieur à au silicium poly-cristallin, la préférence revient à ce dernier?

Silicium amorphe hydrogéné
Comme son nom l’indique, le silicium amorphe hydrogéné (a-Si :H) est composé d’atomes de silicium qui sont en configuration désordonnée loin de tous les réseaux de Bravais.
Le silicium amorphe hydrogéné a été fabriqué en 1969 où il a connu un regain d’intérêt par rapport au silicium amorphe non hydrogéné [ R. C. Chittick, J. H. Alexander et H. F. Sterling Journal of Electrochemical Society, vol. 116, p. 77, 1969]. De plus, il a été démontré qu’introduire de l’hydrogène dans le matériau permet d’y intégrer efficacement des atomes dopants, indispensables pour les applications photovoltaïques [W. Spear et P. Lecomber Solid State Communications, vol. 17, p. 1193, 1975]. Le procédé de fabrication consiste en l’introduction des gaz d’hydrogène dans la chambre pour la synthèse. L’hydrogène est lié pour donner le silane (SiH4). Le dopage au bore peut être effectué avec du tri-méthylbore (TMB, B(CH3) 3) ou du diborane (B2H6). Le dopage au phosphore avec de la phosphine (PH3). On peut aussi utiliser le procédé Hot Wire Chemical Vapour Deposition (HWCVD) pour déposer des films minces de silicium amorphe hydrogéné.

Avantages du photovoltaïque
-L’énergie émanant du soleil est gratuite - Les systèmes d’énergie renouvelables peuvent être autonomes - Le soleil fournit une alimentation quasi-illimitée en énergie solaire.
-Leurs coûts de fonctionnement sont très faibles vu que les entretiens ne nécessitent ni combustible, ni transport, ni personnel hautement spécialisé.

Inconvénients du photovoltaïque
-Déphasage : on a besoin de plus de chauffage la nuit et en hiver, mais ce sont les périodes les moins ensoleillées - Le temps est imprévisible -La cellule PV fragile en cas de grêle - Nettoyage en cas de poussière ou ensablement “A prévoir l’accessibilité” - Batterie longévité limitée - La fabrication du module photovoltaïque relève de la haute technologique et requiert des investissements d'un coût élevé.
- Le rendement réel de conversion d'un module est faible - Stockage de l'énergie électrique en batterie parfois insuffisant en hiver lors des nuits très longues et peu de soleil le jour - Occupation d’une superficie importante pour les installations. A titre d’exemple, l’implantation en France d’une centrale solaire de 40 MW nécessite une superficie de 75 ha. La productivité d’un seul panneau solaire dans le Sud algérien est environ deux fois supérieure à celui implanté en Europe. D’où la superficie pour une centrale de même capacité serait de 37,5 ha. On peut mentionner la complémentarité entre le solaire et l'éolien par le couplage de ces deux énergies intermittentes. Le solaire produit l’électricité le jour, pas la nuit ; et l'éolien produit l’électricité un peu plus la nuit que le jour. Le solaire produit surtout en été et très peu en hiver : l'éolien produit nettement plus en hiver qu'en été. Le solaire peut contribuer à atténuer le problème de l'absence quasi-totale du vent lors des épisodes anticycloniques particulièrement en été.

1-3-Perspective de la recherche dans le solaire :
Les résultats de recherche doivent aboutir aux critères de pureté du silicium indiqués au tableau ci-dessous :

B P A C o Fe Cu Ti
<1,5 <4 <1 <10 <10 <10 <2 <2
Tableau : Objectif des impuretés acceptables dans le silicium purifié en µg/g.

-Les techniques industrielles n'ont pas atteint leur maturité scientifique et de nombreuses pistes de recherches sont encore à développer ; il s'agit tout d'abord de faire baisser le prix de revient de l'électricité produite, et surtout obtenir des progrès technico-économiques dans la cellule PV. A l’état actuel, les recherches sont en cours pour définir le meilleur matériau sur l’aspect rentabilité.
Les quelques axes de recherche en cours à retenir sont :
-La valorisation de toutes les longueurs d'onde du spectre solaire (dont l'infrarouge, ce qui ouvrirait des perspectives très intéressantes dont la transformation directe de la lumière d'une flamme en électricité). Des panneaux solaires transformant les infrarouges en électricité ont été mis au point par le Boston College de Chestnut Hill (Massachusetts). Une production électrique devient théoriquement possible à partir de toute source de chaleur, même de nuit.
-Des concentrateurs (déjà utilisés sur les satellites) sont testés sur terre. Via des miroirs et des lentilles incorporées dans le panneau ; ils focalisent le rayonnement sur l'élément essentiel et coûteux qu'est la cellule photovoltaïque.
A la fin 2008, Sunrgi a annoncé disposer à l’échelle du laboratoire d'un système de concentration pouvant atteindre 1600 fois.
Ces résultats permettent de diminuer le nombre de panneaux consacrés à la production de l'électricité, ainsi que le coût. De plus, ces nouveaux matériaux dopants (les III-V notamment) supportent très bien l'échauffement important dû à la concentration du flux solaire.
-Des recherches sont en cours sur la purification du silicium à l’échelle semi-industrielle à moindre coût. L’optimisation serait sur les proportions des gaz plasmagènes (Ar + H2 + O2) et différents paramètres de brassage et de pression afin de réduire la durée du traitement de purification et augmenter la volatilisation des différents éléments.
-Les résultats des études de vieillissement des cellules varient en fonction de la zone d’exposition solaire qui se traduit par la durée de vie des cellules photovoltaïques..
-L’application de semi-conducteur sous forme de “spray” sur un support. Cela évitera les pertes de semi-conducteur lors de la découpe dans la masse du lingot. Cette technologie permettra dans l'avenir de réduire significativement les coûts de production des cellules PV.
-Des recherches sur la réduction de la ségrégation chimique sur toute la hauteur du lingot malgré le brassage électromagnétique.
-L’optimisation sur l’état cristallographique tel que les défauts de maclage et les dislocations ont fait l’objet de plusieurs publications.
-Les joints de grains peuvent être considérés comme des interfaces séparant deux cristaux de même nature dont l’orientation est différente. Ces joints contiennent beaucoup de liaisons pendantes et facilitent la ségrégation des impuretés, ils ont généralement une activité électrique recombinante.
-Les défauts structuraux sont les macles et les dislocations qui entrent en interaction avec les impuretés. Les joints de grains peuvent être considérés comme des interfaces séparant deux cristaux de même nature dont l’orientation est différente facilitent la ségrégation des impuretés, ils ont généralement une activité électrique recombinante. Ces défauts ont fait l’objet de nombreuses études.
http://www.liberte-algerie.com/contribu ... laire-4649

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L'éolien représente le 2e axe de développement des énergies renouvelables en Algérie

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ALGER - L'énergie éolienne représente le deuxième axe de développement des énergies renouvelable en Algérie après le solaire, a affirmé vendredi le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER).

"L'Algérie prévoit d'atteindre à l'horizon 2030 près de 40% de la production nationale d'électricité de sources renouvelables. Bien que le choix de l'énergie solaire soit prédominant, l'énergie éolienne représente le deuxième axe de production de ce programme", a indiqué le CDER qui vient de publier une nouvelle carte du gisement éolien national et une application web de calcul du rayonnement solaire en Algérie à l'occasion du solstice d'hiver.

"Avant d'étudier la possibilité d'implanter une ferme éolienne dans une région donnée, il est nécessaire de faire des études du gisement éolien pour une connaissance précise de la météorologie du vent", a souligné le CDER, ajoutant que plusieurs chercheurs de cet établissement ont axé, depuis quelques années, leurs recherches sur l'élaboration de cartes éoliennes de l'Algérie.

Deux études récentes ont été menées dans ce sens, dont la première, réalisée par le chercheur Sidi Mohammed Boudia, a permis de réactualiser la carte des vents à 10m, en utilisant des données météorologiques plus récentes et un plus grand nombre de points de mesure par rapport aux précédents travaux.

La deuxième étude, établie par le chercheur Farouk Chellali en 2011, a permis d'étudier le phénomène cyclique du vent et a contribué à l'actualisation de la carte des vents en Algérie en introduisant le site de Hassi-Rmel "qui avait été sous-estimé dans les précédents travaux".

Par ailleurs, la nouvelle application de calcul du rayonnement solaire en Algérie a pour objectif de "modéliser l'ensemble du rayonnement solaire incident à des fins d'optimisation des systèmes utilisant l'énergie solaire", a précisé le CDER.

"La connaissance du gisement solaire est nécessaire dans le dimensionnement et le bon fonctionnement de tout système fonctionnant à l'énergie solaire", a-t-il expliqué.

Selon la même source, les données du rayonnement solaire sont utilisées dans la conception, le développement, la réalisation, ainsi que dans l'évaluation des performances des systèmes d'énergie solaire, mais également pour la construction de bâtiments dans la perspective d'une meilleure isolation thermique adaptée au lieu géographique.
http://www.aps.dz/economie/15721-l-%C3% ... g%C3%A9rie
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sadral
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ce genre de news fait vraiment plaisir :super: surtout après le gaz de shiste blablabla
Condor s’allie avec une start-up de la Silicon Valley pour développer le solaire

Le groupe Condor a annoncé ce dimanche 28 décembre dans un communiqué, avoir conclu un partenariat stratégique avec Enki Technologies, l’« une des éminentes start-up américaines de la Silicon Valley ».

« Le groupe Condor accélère ses programmes de recherche et développement dans le photovoltaïque en signant un partenariat stratégique avec une des éminentes start-up américaines de la Silicon Valley : ENKI Technologies », précise le géant algérien de l’électroménager grand public.

Ce partenariat vise à « développer des modules Photovoltaïques spécifiquement optimisés pour le climat de la zone MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord) en incorporant des couches Anti-Réflectives (anti-réflective CleanARC®) présentant des propriétés dites « anti-soiling » qui réduisent l’adhésion de poussières (sables) sur la surface du module PV », détaille Condor.

« Nous sommes ravis de travailler avec des start-up comme Enki Technologies, qui sont pionniers dans les revêtements fonctionnels pour l’industrie Photovoltaïque », se félicite Boualem Benhammada, directeur de l’usine de fabrication des modules Photovoltaïques de Condor. « En tant que leader dans la fabrication de modules PV dans la zone MENA, Condor continuera à s’engager dans le transfert vers l’Algérie d’innovations venant des incubateurs tels que la Silicon Valley. Nous voulons transformer le Born in SiliconValley en Made in Algérie, et nous souhaitons au travers de ces innovations, offrir à notre pays des produits à forte valeur ajoutée », ajoute-t-il.

Condor explique que « si la région Mena présente un énorme potentiel solaire, elle présente aussi des challenges en terme de durabilité et de gestion de poussières (dust-mitigation) qui peuvent engendrer des pertes considérables en productible (obturation de la lumière) et peuvent augmenter le coût de nettoyage des panneaux ».

« Nous anticipons de lancer la production de modules avec cette fonctionnalité au cours du deuxième semestre 2015, ce sera notre module « désert » a commenté de son coté, Omar Benhammadi, DG de Condor Electronics.

M. Kevin Kopczynski, P-DG d’Enki Technologies a déclaré : « Nous avons déjà pu quantifier et mesurer les bénéfices de notre couche anti-réflective CleanARC® en Amérique du nord sur des véhicules de test en fermes solaires, et nous sommes ravis qu’à travers ce partenariat de R&D avec la SPA Condor Electronics, ENKI pourra pousser plus loin ses développements pour l’Algérie et ses voisins ainsi que les climats de la zone Moyen-Orient »

Le patron de cette start-up basée à San José en Californie vante le savoir-faire de Condor dans le photovoltaïque : « Nous avons visité l’usine de Condor et avons pu constater que ce groupe est à la pointe mondiale d’un point de vue maîtrise du procédé de fabrication des modules photovoltaïques et de ce fait, Condor est un excellent partenaire pour Enki dans la région MENA ».
http://www.tsa-algerie.com/2014/12/28/c ... e-solaire/

:arrow: http://enkitech.com/
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« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

EL KEBLOUTI
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Message par EL KEBLOUTI »

Condor s’allie à Enki Technology dans le photovoltaïque

Condor Electonics a noué un partenariat avec Enki Technology, une start-up américaine de la Silicone Valley pionnière en matière de revêtements fonctionnels pour l’industrie photovoltaïque. Le géant algérien de l’électronique veut profiter de l’expertise de son partenaire américain pour fabriquer des modules photovoltaïques adaptés au climat saharien. En effet, Enki Technology a développé une technique innovante consistant à recouvrir les panneaux d’une composition antisalissure (anti-soiling) pour optimiser leur performance, augmenter leur durée de vie et diminuer leurs coûts d’entretien ainsi que d’augmenter leur durée de vie. Ce procédé a été expérimenté avec succès, selon Kevin Kopczynski, CEO de Enki Technology : « Nous avons déjà pu quantifier et mesurer les bénéfices de notre couche anti-réflective CleanARC en Amérique du nord sur des véhicules de tests en fermes solaires, et nous sommes ravis qu’à travers ce partenariat de R&D avec Condor Electronics, Enki pourra pousser plus loin ses développements pour l’Algérie et ses voisins » a-t-il souligné. Même enthousiasme chez Boualem Benhammada, Directeur des Energies Renouvelables chez le partenaire algérien, selon lequel : « Condor continuera à s’engager dans le transfert vers l’Algérie d’innovations venant des incubateurs tels que la Silicon Valley. Nous voulons transformer le « Born in Silicon Valley » en « Made in Algeria », et nous souhaitons au travers de ces innovations offrir à notre pays des produits à forte valeur ajoutée ».
http://www.orientbr.com/condor-sallie-a ... ovoltaique
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sadral
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La compagnie algérienne Sonelgaz tourne le dos aux énergies renouvelables

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Les énergies renouvelables ne sont pas une priorité pour Sonelgaz. Le PDG de la compagnie, Noureddine Bouterfa, n’hésite plus à afficher ses choix « fossiles », sur un terrain sujet à polémique.



La compagnie publique algérienne Sonelgaz tourne progressivement le dos aux énergies renouvelables. Par petites touches, le PDG de la compagnie prend ses distances sur ce sujet, faisant valoir alternativement les difficultés financières de l’entreprise, l’insuffisance des investissements, les coûts élevés de l’énergie renouvelable, et l’aspect non prioritaire du renouvelable pour une compagnie souvent critiquée pour ses faibles performances.
L’ambitieux programme d’investissement dans les énergies renouvelables annoncé par le gouvernement ne concerne pas Sonelgaz. « Ce n’est pas ma priorité », a déclaré M. Noureddine Bouterfa, PDG de la compagnie. Celle-ci est d’abord centrée sur ses propres préoccupations, qui consistent à « satisfaire les besoins des Algériens » en électricité. Et pour ceux-ci, « peu importe l’origine » de l’énergie produite, estime M. Bouterfa. Pour lui, Sonelgaz « ne peut pas mobiliser » de l’argent dans le renouvelable « quand cette somme donne trois fois plus en électricité produite à partir du gaz ».
« J’insiste, le renouvelable, ce n’est pas un programme Sonelgaz », a souligné M. Bouterfa au cours d’une émission de radio. La compagnie a opté pour un volume de 3.500 à 4.000 mégawatts d’ici 2020, avec une moyenne de 400 mégawatts par an. Mais ce programme sera réalisé « sous réserve de disponibilité financière », a-t-il dit, rappelant que la compagnie est soumise à des restrictions dans le domaine des investissements, en raison de la baisse des recettes extérieures du pays. «Nous sommes sous contrainte financière », a-t-il affirmé.

Pas d’argent !

M. Bouterfa a aussi fait état d’un nouveau cap dans les investissements de la compagnie, qui doivent désormais se faire selon un système triangulaire, associant Sonelgaz, une compagnie publique algérienne, et un partenaire étranger qui apporterait la technologie. Il a émis l’espoir que ce schéma fonctionne, laissant entendre qu’il en doutait. Il faudra aussi trouver 100 milliards de dinars par an (un milliard de dollars) pour réaliser ces investissements dans le renouvelable, alors que Sonelgaz accuse un déficit annuel de 80 milliards de dinars (800 millions de dollars).
« S’il y a disponibilités bancaires, oui ». Par contre, « si notre industrie ne peut pas absorber ces investissements, il faudra différer » les investissements dans les énergies renouvelables, a-t-il déclaré. Si Sonelgaz mobilise mille milliards de dinars pour ses investissements auprès des banques, cela signifie que cette somme ne sera pas utilisée dans d’autres secteurs, a-t-il plaidé. Il a aussi mis en doute la rentabilité économique des projets en question. « A quel coût seront menés ces projets ? », s’est-il demandé. A peine a-t-il admis que l’énergie renouvelable permettrait d’économiser des ressources en gaz naturel, qui pourraient être exportées.

Zigzags

Par contre, pour l’énergie classique, M. Bouterfa s’est montré rassurant. « Pas de difficultés » en vue, a-t-il déclaré. En 2014, Sonelgaz a investi 600 milliards de dinars (six milliards de dollars). Ces déclarations de M. Bouterfa montrent par ailleurs que le PDG de Sonelgaz prend clairement ses distances avec le programme du gouvernement en matière de renouvelable, d’autant plus que l’exécutif a fait preuve de peu de constance sur ce terrain. Le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, est connu comme très attaché aux énergies fossiles.
Après de nombreuses hésitations, et une méfiance affichée envers le renouvelable, le ministère de l’Energie a changé de cap, en annonçant son intention de lancer un ambitieux programme pour produire 22.000 mégawatts à l’horizon 2030, ce qui représenterait le quart de la consommation algérienne. M. Youcef Yousfi avait donné le ton le 23 février, en pleine agitation contre l’exploitation du gaz de schiste. D’autres relais avaient ensuite fait état d’un changement de priorité, pour aller en premier vers le photovoltaïque plutôt que vers le solaire thermique. Mais auparavant, l’Algérie avait décliné les sollicitations pour rejoindre Desertec, un vaste projet destiné à alimenter l’Europe à partir d’énergie solaire produite en Algérie. Les hésitations algériennes, et la chute des prix du pétrole et du gaz, ont ensuite provoqué une mort virtuelle du projet.
http://www.maghrebemergent.info/energie ... ables.html
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

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Re: Les Energies Renouvelables [le solaire, l'éolien, etc...

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Algérie- Programme d'efficacité énergétique: le gouvernement veut économiser 42 milliards de dollars


Selon un communiqué du Conseil des ministres, grâce à ce programme, les énergies renouvelables représenteront, à terme, 37% de la production nationale d'électricité avec une économie de prés de 300 milliards de m3 de gaz sur la période allant de 2021 à 2030.



Le programme national de développement de l'efficacité énergétique devra permettre de réaliser un gain financier de 42 milliards de dollars à l'horizon 2030 avec une réduction de 9% de la consommation d'énergie, selon une communication du ministre de l'Energie présentée, dimanche, au Conseil des ministres.

Cet exposé, présenté au Conseil des ministres sous la présidence du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a porté sur l'actualisation du programme national des énergies et sur le développement de l'efficacité énergétique.

Dans son volet relatif au développement de l'efficacité énergétique, le programme définit l'objectif d'une réduction de 9% de la consommation globale d'énergie à l'horizon 2030, soit une économie de 63 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep), représentant un gain financier de 42 milliards de dollars, indique le communiqué du Conseil des ministres.

En outre, la mise en oeuvre de ce programme conduira, notamment, à l'isolation thermique de 100.000 logements par an ainsi qu'à la conversion au GPL de plus d'un (1) million de véhicules particuliers et de plus de 20.000 autobus, en même temps que seront créés plus de 180.000 emplois.

Quant à la partie relative à l'actualisation du programme national des énergies renouvelables, adopté en 2011, la communication du ministre de l'Energie fait état de progrès dans l'évaluation des potentialités nationales en énergies renouvelables ainsi que de la baisse des coûts dans les filières photovoltaïque et éolienne.

En conséquence, il en résultera, à l'horizon 2030, un déploiement à plus grande échelle du photovoltaïque et de l'éolien accompagné, à moyen terme, de la production d'énergie à partir du solaire thermique, ainsi que l'intégration de la cogénération, de la biomasse et de la géothermie, précise le communiqué.

Tout cela pour répondre aux besoins du marché local et pour d'éventuelles exportations vers l'Europe, ajoute la même source.

Grâce à ce programme, les énergies renouvelables représenteront, à terme, 37% de la production nationale d'électricité avec une économie de prés de 300 milliards de m3 de gaz sur la période allant de 2021 à 2030, qui seront orientés vers l'exportation et rapporteront à l'Etat d'importants revenus supplémentaires, note le communiqué.
http://bit.ly/1KgOBS7

Voilà un programme ambitieux. :super:
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anzar
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Je suis pragmatique et je reste assez dubitatif sur les capacités de ce gouvernement de mener à bien ce genre de projet ambitieux...
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tayeb
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Re: Les Energies Renouvelables [le solaire, l'éolien, etc...

Message par tayeb »

anzar a écrit :Je suis pragmatique et je reste assez dubitatif sur les capacités de ce gouvernement de mener à bien ce genre de projet ambitieux...
En même temps on part de tellement loin et la marge de progression est immense. De plus la chute des cours et la situation interne ne nous laissent que d'autre choix de nous réformés au risque que l'attentisme nous implosent tout ou tard à la figure. Notre système ne sait que se remettre en marche que quand le danger risque de coupé l'alimentation.

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Re: Les Energies Renouvelables [le solaire, l'éolien, etc...

Message par AAF 2020 »

Hauts Plateaux et Sud: 23 centrales photovoltaïques prévues avant fin 2015

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ALGER - 23 centrales électriques photovoltaïques d'une capacité de 343 mégawatts (MW) devraient être réceptionnées dans les Hauts Plateaux et le Sud d'ici à fin 2015, a indiqué à l'APS le P-dg de Shariket Kahraba wa Takat Moutadjadida (Sktm, filiale de Sonelgaz), M. Chahar Boulakhras.

Sur cet ensemble, 13 centrales d'une puissance de 265 MW seront installées dans la région des Hauts Plateaux, et 10 autres dans le Grand sud pour une puissance globale de 78 MW.

Certaines de ces centrales sont à un taux d’avancement "assez appréciable", alors que celle de Djanet (3 MW) est déjà opérationnelle depuis février dernier.

Cette capacité prévisionnelle s’inscrit dans le cadre de la première phase du Programme national de développement des énergies renouvelables (PNR) qui vise à installer 22.000 MW d’électricité d’origine renouvelable à l’horizon 2030, soit une part de 27% du parc national de production d’électricité dont 4.500 MW à installer d’ici 2020.

Le coût total de ces centrales est de l'ordre de 60 milliards de DA, tandis que chacune d'elles permettra de créer 250 postes d’emploi au cours de la période de réalisation en plus d’une cinquantaine d’emplois durant l’exploitation.

La première phase du programme qui s’achèvera en 2016 est, en effet, une étape expérimentale qui consiste au développement de projets pilotes devant permettre d’"orienter convenablement et de manière efficiente les projets à réaliser à l’avenir dans l’étape du déploiement à grande échelle", précise le premier responsable de Sktm laquelle a été créée dans l’objectif de piloter le PNR pour le compte de Sonelgaz.

Les nouvelles centrales s’ajouteront à l’unité hybride de Hassi R’mel (150 MW), mise en service en 2011, et à la ferme éolienne d’Adrar (10 MW) ainsi qu'à la centrale solaire expérimentale de Ghardaïa (1,1 MW), réalisée pour l’expérimentation des technologies photovoltaïques.

La ferme éolienne, située dans la localité de Kabertene, ainsi que la centrale pilote de Ghardaïa ont été réceptionnées en juillet dernier, rappelle-t-on.

Parallèlement à ces projets, Sktm a acquis récemment dix (10) stations automatiques de mesures météorologiques afin de disposer de mesures terrestres et de déterminer, avec plus de précision, les zones d’implantation des futurs ouvrages de production d’électricité d’origine renouvelable.



==Energie éolienne: lancement des premiers projet en 2017==



En ce qui concerne la filière éolienne, les premiers projets seront lancés dés 2017, avance M. Boulakhras, ajoutant que 21 zones offrant une vitesse adéquate pour l’implantation de fermes éoliennes ont été répertoriées en prévision de l’implantation des futures fermes.

Ce travail de préparation est mené dans le cadre d’un partenariat scientifique et technique entre Sktm, le Credeg (Centre de recherche et développement de l’électricité et du gaz, filiale de Sonelgaz) et le Cder (Centre de développement des énergies renouvelables).

En outre, l’entrée en activité dés 2017 de l’usine de fabrication de modules photovoltaïques (Rouiba Eclairage) devrait permettre de réduire le coût global du programme, selon le même responsable qui précise que ces modules représentent environ 40% du coût d’un ouvrage de production.

Selon lui, la construction de cette usine en partenariat entre dans le cadre de la politique d’intégration nationale envisagée par le gouvernement qui vise, entre autres, à développer une activité industrielle périphérique autour de celle des énergies renouvelables par la création de PME susceptibles de prendre en charge certaines activités comme la sous-traitance et la maintenance des équipements et ouvrages de production.

Adopté en 2011 par le Conseil des ministres, le PNR prévoit une production d'ici 2030 de 22.000 MW d'électricité de source renouvelable, notamment solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de 10.000 MW supplémentaires à exporter.

Ceci correspond à 27% de la production globale d'électricité d'ici 2030 et le double de la capacité actuelle du parc national de production d'électricité.

Des investissements de l'ordre de 120 milliards de dollars sont nécessaires pour la même échéance afin d'atteindre cet objectif.

Par ailleurs, jusqu'à 300.000 postes d'emplois directs et indirects devraient être générés à la faveur de la mise en oeuvre de ce programme, selon des estimations officielles.

L'actualisation des objectifs assignés au PNR et le développement de l'efficacité énergétique ont fait l'objet d'une communication présentée, dimanche dernier, au Conseil des ministres par le ministre de l'Energie, confirmant la volonté du gouvernement de poursuivre son effort de diversifier le bouquet énergétique du pays.
http://www.aps.dz/regions/23478-hauts-p ... t-fin-2015
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DarkSideoftheMoon
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Re: Les Energies Renouvelables [le solaire, l'éolien, etc...

Message par DarkSideoftheMoon »

excellente nouvelle. on a l'air de s'interesser a limmense potentiel qu'on a en la matière......enfin

Madjid-wahran
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Re: Les Energies Renouvelables [le solaire, l'éolien, etc...

Message par Madjid-wahran »

Algérie : la première centrale solaire à El-Bayadh sera réceptionnée en novembre prochain

Une centrale solaire pour la production d’électricité, première du genre dans la wilaya d’El-Bayadh, sera réceptionnée en novembre prochain, a-t-on appris auprès de la direction de l’Energie.

Les travaux de cette centrale de 24 mégawatts, implantée sur le territoire de la commune de Labiodh Sidi-Cheikh et inscrite dans le cadre du programme national des énergies renouvelables, ont atteint un taux d’avancement de près de 86% , a indiqué le directeur de l’énergie, Boufateh Boubaya.

Ce projet, qui couvre une superficie de 39,2 hectares, est inscrit dans le cadre de la coopération algéro-allemande, pour un cout de 4,31 milliards DA et devra générer 190 emplois durant la phase de réalisation, dont 25 ouverts à des travailleurs étrangers, selon le même responsable.

Cette centrale apportera un plus dans la wilaya, en ce qui concerne la distribution de l’énergie électrique et l’appui à l’investissement industriel et agricole dans la région, a estimé le wali d’El-Bayadh, lors d’une récente visite d’inspection des chantiers de cette installation énergétique.

Abdellah Benmansour a mis l’accent, devant les cadres techniques nationaux travaillant sur ce site, sur la nécessité d’acquérir ce savoir-faire technologique en côtoyant les compétences étrangères, afin de maîtriser cette nouvelle technologie.

Le wali a également invité les responsables locaux à exploiter au mieux cette station pour la promotion de l’investissement agricole et diminuer ainsi les charges sur les projets de raccordement à l’électricité rurale et agricole, tout en adoptant une vision économique à même de contribuer à l’impulsion de la mise en valeur agricole à travers l’exploitation de projets d’énergie renouvelable dans l’extension des surfaces irriguées.

Il a aussi mis en avant l’importance de ce projet énergétique dans le fait de réaliser une avancée significative dans l’investissement industriel, notamment avec le réception prochaine dans la commune de Labiodh Sidi-Cheikh d’une nouvelle zone d’activités ainsi que le lancement du projet d’une cimenterie relevant du groupe algérien du ciment (Gica) avec une capacité de production d’un (1) millions de tonnes/an, dans le cadre de l’investissement public.
http://www.maghrebemergent.com/actualit ... chain.html
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algerie
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Re: Les Energies Renouvelables [le solaire, l'éolien, etc...

Message par algerie »


samir_reghaia
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Re: Les Energies Renouvelables [le solaire, l'éolien, etc...

Message par samir_reghaia »

algerie a écrit :Image

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La Centrale d'El Kheneg (Laghouat)

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https://www.google.fr/maps/place/33°43' ... :0x0?hl=fr
Certes c'est bien. Mais ce ne sont que des prévisions. Et dans notre pays je me méfie. Il faudrait comparer ce qui est effectivement installé aujourd'hui (2015).
Les grands changements ne viennent que d'en bas.

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numidia
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Re: Les Energies Renouvelables [le solaire, l'éolien, etc...

Message par numidia »

je ne sais pas si c'est le bon topic ? à défaut ...
Pour honorer ses engagements: Les requêtes que l’Algérie fera à la COP21
(Conférence de Paris sur le climat)
Il m’a été donné d’animer une conférence dans le programme précurseur de la COP 21 à Marseille. Le thème que j’ai développé portait sur la stratégie algérienne en matière de transition énergétique et de développement durable. L’auditoire était composé de plus d’une centaine de doctorants venant de France et du Maghreb. J’ai d’abord donné mon point de vue sur les attendus de la COP 21 et ma conviction, malgré les effets d’annonce, et surtout l’engagement des «croyants» en un monde meilleur que la bataille est perdue pour les 2°C à ne pas dépasser sous peine d’apocalypse.

De fait, à grands renforts médiatiques avant même que la 21e conférence sur le climat n’ait lieu à Paris (COP 21) on présente cet événement comme étant une rupture: il y a un avant-COP21 et il y aura un après-COP 21. Comme d’habitude, le manque d’humilité donne l’illusion que cette nouvelle rencontre va sauver ou non l’humanité. Pourtant, nous verrons qu’il n’en est rien. Les hommes étant ce qu’ils sont et la réalité immuable étant ce qu’elle est, il est à craindre qu’une fois de plus, dès lors que les lampions médiatiques et les récupérations politiques seront faites, chacun continuera comme par le passé à faire ce qu’il veut malgré « des promesses qui, aurait dit un homme d’Etat français, n’engageraient que ceux qui y croient »

L’ambivalence du discours des pays industrialisés

Le discours des pays développés est ambivalent. On verse des larmes de crocodile sur les petits pays insulaires comme les Iles Maldives qui risquent de disparaître et dans le même temps, on continue à investir dans les énergies fossiles responsables de la débâcle climatique. Sait-on que plus de 900 milliards de tonnes de CO2 ont été émises depuis le début du XXe siècle presque exclusivement par les pays industrialisés et non pas par les pays du Sud non développés, mais qui sont aux premières loges quand il faut payer l’addition des convulsions climatiques.
.........................................................

Requête de l’Algérie pour contribuer à diminuer l’effet de serre

La contribution principale de ma conférence à la rencontre de Marseille, a consisté à présenter les efforts de l’Algérie pour une transition énergétique vers le développement durable. Cette option permettrait de désengorger la demande en énergies fossiles et en carburants. L’Algérie n’arête pas de subir les conséquences de l’errance climatique et ce sont des dizaines d’inondations de destruction de biens de morts de personnes auxquels elle a, affaire chaque année , du fait de ces pluies diluviennes alternées de sécheresse au premier rang desquels le Sahara constitue un laboratoire de visibilité en temps réel- il n’est pas besoin d’attendre 2030 pour cela- des régions arides de mémoire d’homme subissent des déluges avec des oueds (fleuves) qui gonflent démesurément emportant tout sur leur passage, notamment des ouvrages d’art dimensionnés pour des situations habituelles.

De plus, l’Algérie subit présentement le contre-choc pétrolier et n’a pas les moyens , ce faisant , d’une part de faire face à ces convulsions climatiques d’autres part de lutter efficacement pour réduire ses gaz à effet de serre , qui faut il le rappeler tournent au tour de 140 millions de tonnes (3,2 tonnes de CO2/habitant et par an) à comparer aux 10 tonnes pour l’Européen, aux 20 tonnes pour l’Américain et 30 tonnes pour le Qatari ou l’Emirati !!

Transition énergétique et cap sur le Développement Durable

Toutes ces contraintes lui commandent de revoir fondamentalement son modèle énergétique dans le sens de la rationalisation de la consommation par la chasse au gaspillage, l’investissement à marches forcées dans les énergies renouvelables, l’optimisation de la production de ses énergies fossiles pour réussir cette transition énergétique vers le développement durable, condition nécessaire d’un développement fécond, créateur de richesse qui n’hypothèque pas l’avenir des générations futures, tout en respectant la capacité d’absorption de la planète. Le modèle énergétique que se propose de mettre en place l’Algérie devra aboutir à un bouquet énergétique composé des énergies fossiles ( pétrole, gaz naturel, et même gaz de schiste quand la technologie sera mâture et respectueuse de l’environnement) dont la production et la consommation devront être rationalisées. Il comprendra aussi l’appel aux énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermie..) dans le cadre d’un plan Marshall intégré et enfin la chasse au gaspillage qui peut nous faire gagner jusqu’à 20 % de l’énergie consommée avec son corollaire, une vérité graduelle sur les prix de l’énergie. L’objectif étant de répercuter les aides aux classes défavorisées directement et non pas sur les carburants, l’électricité ou l’eau

La rationalisation de la consommation : Consommer moins en consommant mieux
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Le développement des énergies renouvelables

S’agissant des énergies renouvelables, j’ai décrit, lors de cette conférence, les ambitions du pays, à savoir 22000 MW d’ici 2030 axés principalement sur le solaire (70%) L’éolien (20%) la biomasse et la géothermie, la cogénération. La réalisation du programme permettra d’atteindre à l’horizon 2030 une part de renouvelables de près de 27% dans le bilan national de production d’électricité.
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Le Barrage vert: un projet structurant :

Le Barrage vert mis en place il y a plus de 40 ans est un projet structurant : il permettra la lutte contre les changements climatiques développement des énergies renouvelables et développement de l’agriculture L’Algérie ambitionne de réduire ses gaz à effet de serre. Or le bois fournit un combustible économique, renouvelable et au bilan carbone neutre. À la différence des énergies fossiles, l’accroissement forestier permettrait de compenser par la photosynthèse les émissions de CO2 issues de la combustion De plus, les arbres à croissance rapide (des variétés croissent de 1m par an), peuvent permettre à terme une industrie du bois pour le chauffage et l’industrie.

L’avancée du désert peut et doit être freinée. Le Barrage vert mis en place il y a 45 ans devrait être réhabilité, .........................................

Le projet de gazoduc Algérie-Nigeria
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Les financements de ces ambitions

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Il est connu en effet que l’intégration économique maghrébine assurerait 2 à 3 points de croissance supplémentaires par an pour chaque pays. Selon une étude du Fonds monétaire international (FMI). Enfin, la mise en place de la nouvelle banque asiatique sous l’égide de la Chine, pourrait dans le cadre d’un partenariat avec ce pays, nous permettre d’accéder aux crédits de cette banque. Si cette ambition était prise en charge, nul doute que nous assisterons à une nouvelle conquête du Sud avec même l’apport de la jeunesse, notamment dans le cadre du Service national. C’est ce type d’utopie mobilisatrice qu’attend la jeunesse pour déclencher un nouveau 1er Novembre pour ce XXIe siècle.

Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz

Article de référence :

:arrow: lire l'article complet, source http://www.lexpressiondz.com/chroniques ... professeur_ chitour/228927-les-requetes-que-l-algerie-fera-a-la-cop-21.html
http://www.mondialisation.ca/pour-honor ... at/5487289
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samir_reghaia
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Re: Les Energies Renouvelables [le solaire, l'éolien, etc...

Message par samir_reghaia »


Nouredine Yassaa : «Le programme des énergies renouvelables en Algérie est désormais entré dans sa phase de réalisation»




Le directeur général du centre de développement des énergies renouvelables (CDER), M. Nourredine Yassaa était «l’invité du direct» mardi dans les locaux de Radio M. Il a évoqué la révision intervenue en 2015 du programme national de développement des énergies renouvelables, qui fait une part plus grande à l’énergie solaire photovoltaique et à l’énergie éolienne. Il insiste aujourd’hui sur l’entrée, déjà entamée, du programme dans sa phase de réalisation.



Pour M. Yassaa la prédominance du photovoltaique, qui représente désormais près de deux tiers du programme algérien dans les énergies renouvelables ( 14 Gigawatts sur un total de 22 Gigawatts à l’horizon 2025 ), est motivée par la « maturité technologique de la filière ».Une technologie « modulable , si vous voulez 2 MW, on vous les fournit». Un choix de filière dicté aussi par la baisse des coûts qu’elle a enregistré au cours des dernières années. Sur ce dernier point, le directeur du CDER évoque des coûts variables en fonction de différents paramètres comme le niveau d’ensoleillement ou le degré d’intégration de la production des équipements. Il mentionne des prix qui atteignent désormais 4 à 6 centimes d’euros par kw / heure en Allemagne, voire moins dans un pays comme la Chine. En Algérie, le « potentiel solaire énorme du pays qui figure parmi les meilleurs du monde » pourrait, selon le directeur du CDER, autoriser des coûts de production encore plus faibles en raison d’un meilleur rayonnement solaire.

Le CDER en pionnier

M. Yassa a tenu à évoquer le rôle joué par le CDER qui « compte parmi les plus anciens centres de recherche du pays » dans l’accompagnement de tous les programmes nationaux en matière d’énergie renouvelable. Un centre qui s’appuie sur quatre unités de recherche situées à Bouzareah (Alger), Bou Ismail (Tipasa), Ghardaia et Adrar et un personnel de plus de 400 chercheurs pour identifier d’abord le potentiel national des différentes filières du renouvelable. Un travail, qui a déjà débouché sur la conception d’une cartographie et d’un Atlas du solaire, de l’éolien et prochainement des ressources géothermiques du pays qui « dispose de plus de 220 sources identifiées dans ce domaine ». Des centres de recherche qui permettent de « tester les différentes technologies en les mettant à l’épreuve de la variété conditions climatiques et écologiques locales ». Les tests technologiques sont également réalisés en « grandeur réelle » à la demande de la filiale spécialisée de Sonelgaz dans les énergies renouvelables dans des stations pilotes comme la centrale solaire d’Adrar, dotée d’une capacité de 1,1 MW, qui permet notamment de mesurer les rendements des différentes technologies du solaire ( monocristallin, polycristallin, fixe, tracking). Le même travail a été demandé au CDER pour la ferme éolienne d’Adrar dans le but d’étudier le comportement des aérogénérateurs face aux contraintes environnementales ( hautes températures , vents de sable…). Les activités du centre dirigé depuis 3 ans par M.Y assaa ne s’arrêtent pas là. Une filiale à vocation commerciale propose également ses services aux entreprises algériennes pour accompagner techniquement leurs premiers pas en matière de production d’équipements destinés à la filière.

20 centrales solaires en cours de réalisation

En dépit de l’implication prioritaire du CDER dans la phase « pilote » du programme national des énergies renouvelable, Nouredine Yassaa s’inscrit en faux contre l’idée que ce programme serait encore aujourd’hui au stade purement expérimental. Il insiste au contraire sur l’existence de « 20 centrales solaires en cours de réalisation pour une capacité globale de 353 MW dont 250 MW sont déjà en service » en mentionnant notamment les fermes solaires d’Adrar , de Timimoun ou de Djanet. Le passage au stade de la production de masse n’est d’ailleurs pas sans soulever des problèmes spécifiques au nombre desquels Nouredine Yassaa cite celui « de l’injection de cette nouvelle production dans le réseau » ou encore de « l’intégration dans les cahiers des charges de la problématique de l’adaptation des technologies aux conditions locales».
Des centrales en service et « déjà rentables ».
Revenant sur des coûts de production souvent mentionnés comme un obstacle au développement des énergies renouvelables, M .Yasaa attend un « retours d’expérience non seulement technique mais également économique de l’entrée en service toute récente de nombreux sites de production ». Il cite en exemple « les centrales d’Adrar ou encore de Djanet qui sont déjà rentables». Dans ces centrales où on utilisait naguère le gas oil qui « entraine des coûts élevés, de production, d’importation et d’acheminement sans parler de la pollution, le calcul est vite fait», selon le directeur du CDER. La conclusion devrait rapidement être tirée par Sonelgaz à travers « la transformation de toutes les centrales qui fonctionnent actuellement au gas oil en centrales hybrides», plaide encore Nouredine Yassaa .
http://maghrebemergent.com/energie/5344 ... ation.html
Les grands changements ne viennent que d'en bas.
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