L'Université Algérienne

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AAF 2020
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Ouverture officielle de la faculté de médecine de Bechar

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BECHAR- La faculté de médecine de l’université de Bechar a été ouverte officiellement lundi et accueillera une première promotion de 60 nouveaux bacheliers.
L’ouverture de cette nouvelle structure médicale et scientifique vient en concrétisation du programme du Président de la République tendant au renforcement de l’enseignement, de la formation et de la recherche médicale dans le sud-ouest du pays, a indiqué le secrétaire générale du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Jamel Eddine Seddiki, lors de la cérémonie d’ouverture.
L’ouverture de cette faculté spécialisée à une première promotion de 60 nouveaux bacheliers, dont 41 filles, issus de différentes wilayas du sud-ouest, permettra, au cours des prochaines années, de remédier au déficit en matière de praticiens de la santé à travers la wilaya de Bechar et les autres régions du sud-ouest, a indique pour sa part le wali de Bechar.
Cette importante faculté permettra, en plus de la formation de praticiens de la santé, grâce à un encadrement pédagogique assuré par une trentaine de spécialistes nationaux, de donner une impulsion à la recherche scientifique et médicale dans la région, et de répondre favorablement aux préoccupations des populations en matière de prise en charge des différentes maladies, a ajouté Mohamed Sallamani.
22 logements ont été réalisés, équipés et mis à la disposition des enseignants spécialistes recrutés pour l’encadrement pédagogique des étudiants de cette faculté, première du genre à être réalisée et ouverte dans le sud-ouest du pays, dans le cadre de la promotion et du développement des différentes spécialités scientifiques au sein de l’université de Bechar, a signalé le recteur de cette université.
Cette université, qui accueille pour la nouvelle rentrée universitaire (2014-2015), 11.200 étudiants, pour une capacité de 16.000 places pédagogiques, dispose de six (6) cités universitaires qui accueillent cette année 5.000 étudiants dans de bonnes conditions d’hébergement et de restauration, sachant que leur capacité totale est de 8.000 places, et ce grâce aux deux cités réceptionnés récemment avec 1.500 lits chacune, a fait savoir encore le Dr. Abdallah Laoufi Abdallah.
La faculté de médecine de Bechar, un apport supplémentaire à l’enseignement supérieur dans le Sud-ouest
BECHAR - La première et nouvelle faculté de médecine de l’université de Bechar, dont la réalisation et l’équipement a nécessité un investissement de plus de 350 millions DA, vient étoffer l’éventail de filières de l’enseignement supérieur dans le sud-ouest du pays, ont indiqué lundi des responsables de cette institution scientifique.
Cette faculté est composée d’une douzaine de salles dotées d’un équipement pédagogique ultramoderne, et dispose aussi d’un important fond documentaire (livres et autres ouvrages de sciences médicales), en plus d’un bloc administratif, de salles d’enseignants et autres servitudes nécessaires à son fonctionnement.
Un laboratoire équipé, permettant aux étudiants de suivre les travaux pratiques nécessaires aux cours théoriques dispensés par une trentaine de spécialistes, a été aussi réalisé pour les besoins pédagogiques de cette faculté dont les enseignants et étudiants peuvent aussi utiliser la dizaine d’autres laboratoires spécialisés de l’université de Bechar, signalent les mêmes responsables universitaires.
Pour cette nouvelle rentrée universitaire (2014-2015), ils sont 60 étudiants, dont 41 filles, inscrits en première année d’étude dans cette faculté de médecine, ont fait savoir les mêmes responsables lors de la cérémonie d’ouverture, tout en soulignant que ce nombre est appelé à se multiplier dès la prochaine rentrée universitaire (2015-2016).
http://www.aps.dz/sante-sciences-tech/1 ... -de-bechar

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La réalisation de la nouvelle ENA confiée aux Chinois

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Pour former ses fonctionnaires, l’État algérien ne lésine pas sur les moyens. La nouvelle École nationale d’administration (ENA) coûtera près de 12,5 milliards de dinars, soit plus de 150 millions de dollars. Le projet a été confié au groupe chinois China Railway Shisiju Group Corporation (CRCC), a indiqué ce mercredi 17 septembre, la wilaya d’Alger.
Le délai de réalisation est fixé à 36 mois, selon la même source. En comparaison, la nouvelle faculté de médecine d’Alger d’une capacité de 10 000 places a été attribuée pour un coût initial de six milliards de dinars. Située à Ben Aknoun, l’actuelle ENA forme des promotions de 120 élèves
http://www.tsa-algerie.com/2014/09/17/l ... x-chinois/

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L’ENPC : UN NOUVEAU FLEURON VOUE A L’EXCELLENCE

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CONSTANTINE - L’Ecole nationale polytechnique de Constantine (ENPC) qui a accueilli, il y a une semaine, ses premiers étudiants, entend s’imposer en tant que pôle d’excellence dans le giron de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Algérie.
Créée par décret exécutif daté du mois de novembre 2011, l’ENPC compte 118 étudiants "triés sur le volet" car ayant dû passer deux années dans différentes écoles préparatoires et réussir le concours national d’entrée aux grandes écoles supérieures, explique son directeur, le Pr. Djamel Hamana. Ce responsable affirme aussi que la répartition des étudiants sur les quatre départements et les huit spécialités, basée sur le classement au concours et les vœux de chacun, a satisfait 80% des inscrits. Chacun des départements, en l’occurrence le génie mécanique, le génie des procédés, l’électronique, électrotechnique et automatique (EEA) et le génie des matériaux, comprend un maximum de 30 étudiants, l’enjeu étant d’assurer une formation "de très haut niveau, à même de permettre aux futurs ingénieurs de prendre en charge les problèmes qui se posent dans les divers domaines qui les concernent et assurer à notre pays le développement escompté", souligne le Pr. Hamana. Les élèves-ingénieurs de l’ENPC, de par la situation de leur établissement dans l’enceinte de l’université Constantine 3 (nouvelle ville universitaire d’Ali-Mendjeli), disposent, entre autres, de 4.000 places pédagogiques, de 7 amphithéâtres, d’une bibliothèque de 300 places, d’une salle de conférences, de 40 salles de travaux pratiques et de 14 halls technologiques dont la superficie varie de 300 à 5.000 m2. Selon le directeur de l’ENPC, les cours sont assurés par 25 enseignants, "tous connus pour la qualité de leurs travaux scientifiques publiés dans les revues internationales de haut niveau", parmi lesquels 8 professeurs et 18 maîtres-assistants, aidés par des enseignants associés. L’ENPC où un cinquième département, celui du génie civil, ouvrira ses portes en septembre 2015, va disposer de cinq plateaux technologiques qui seront mis à la disposition de ses élèves-ingénieurs pour réaliser leurs mémoires "originaux et de haut niveau scientifique". Des plateaux technologiques qui profiteront également, selon le Pr. Hamana, aux chercheurs de l’ENPC, de toutes les universités algériennes, ainsi qu’à ceux du secteur économique. La création de l’ENPC, second établissement du genre après l’Ecole polytechnique d’El Harrach, traduit, d’une part, la détermination des pouvoirs publics de faire de la ville d’Ibn Badis un pôle de premier plan pour la science et la recherche, et exprime, d’autre part, la volonté de l’Algérie de former des hommes capables de relever le défi du développement et de répondre aux exigences nées de la vitesse fulgurante des évolutions technologiques de par le monde. (APS)
http://www.constantine-aps.dz/spip.php?article31095

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CLASSEMENT DES UNIVERSITÉS ALGÉRIENNES : un brin de satisfaction...

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L'université de Constantine I se positionne à la 1re place au niveau maghrébin, à la 28e au niveau africain et à la 2 256e place au niveau mondial, enregistrant une progression de 183 places par rapport au classement de janvier 2014.
«Les critères de classement des universités dans le monde dépassent la dimension scientifique à celle commerciale, relevant une amélioration de la position des universités algériennes dans les derniers classements de certaines institutions spécialisées», a indiqué le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales. M.Mebarki a précisé que les «critères sur lesquels s'appuient les instituts et les établissements spécialisés dans le classement des universités dans le monde, dépassent la dimension scientifique et académique à celle commerciale».
Selon le ministre, les «critères pris en considération dans le classement des universités se basent sur la réalité des universités des pays développés et leur rôle en faveur de la mondialisation et des entreprises économiques», précisant que «ces critères ne se limitent pas à la production scientifique, mais sont pris également en compte les activités de ces universités sur Internet, ce qui facilite le classement en leur faveur». Selon ce classement, l'université de Constantine I se positionne à la 1re place au niveau maghrébin, à la 28e au niveau africain et à la 2256e place au niveau mondial, enregistrant une progression de 183 places par rapport au classement de janvier 2014. L'université de Ouargla a été classée à la 2e place au niveau maghrébin, à la 30e au niveau africain et à la 2306e place au niveau mondial, marquant une progression de 1315e places, a indiqué le ministre. Selon le dernier classement annuel de l'Institut espagnol de recherche, spécialisé dans le classement des universités sur la base de la production scientifique, l'excellence, l'innovation et le développement technologique publié le mois en cours et ayant touché 5100 établissements universitaires, l'université des sciences et technologies Houari Boumediene se place à la 290e place en ce qui concerne l'innovation, à la 380e place pour ce qui est du développement technologique et à la 1400e place concernant la production scientifique. Le ministre a précisé que les résultats obtenus sont le «fruit des efforts consentis par le secteur pour se mettre au diapason des développements dans le monde, en se basant sur la performance dans le but de garantir une meilleure visibilité de l'université algérienne au double plan régional et international». Concernant la proposition d'un député sur la possibilité d'autoriser les étudiants du Sud à accéder aux spécialités de la médecine, de l'architecture et des langues étrangères, sans tenir compte des conditions d'inscription définies chaque année, le ministre a précisé que «la carte des filières et des spécialités obéit à une série de normes scientifiques, pédagogiques et structurelles», soulignant que «le secteur veille à assurer l'égalité des chances en matière d'inscription à travers un système reposant sur l'objectivité et la transparence». «Les étudiants issus des wilayas du Sud bénéficient du même traitement réservé aux autres étudiants du pays», a rappelé le ministre, précisant que «toute infraction aux règles d'inscription porte atteinte à la crédibilité du diplôme et à sa valeur scientifique».
http://www.lexpressiondz.com/actualite/ ... ction.html

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Coopération avec l'UE : Des simulateurs médicaux pour la faculté de médecine d'Alger

Le programme d'appui à la politique sectorielle de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique engagé par l'Algérie avec ses partenaires de l'Union européenne, a donné ses fruits. L'UE et l'Algérie ont fait un grand pas en faveur de la formation médicale à la faculté de médecine d'Alger qui a accueilli hier l'ambassadeur de la délégation de l'Union européenne en Algérie, M. Marek Skolil. Le programme bilatéral euro-algérien a permis de concrétiser un projet d'importance pour les étudiants et les enseignants en sciences médicales. Il s'agit de l'achat d'une plateforme technologique basée sur les techniques de simulation opérationnelle pour la faculté de médecine d'Alger, d'une valeur de 1,2 millions d'euros. « Ces appareils sont des mannequins technologiquement élaborés qui peuvent reproduire des éléments que seul un être humain serait en mesure d'accomplir tels que les versements des larmes, la reproduction du rythme cardiaque, de la tension artérielle ou encore la faculté de pouvoir réagir à la douleur », a expliqué Mustapha Haouchine, directeur de la formation supérieure et de post-graduation au ministère de l'Enseignement supérieur. « Ces 26 simulateurs permettront d'aborder différentes branches de médecine y compris les actes dits invasifs, tel que l'endoscopie ou l'échographie ».
Notons que le programme en question a également assuré une formation de haut niveau aux différents responsables et aux corps enseignant de la faculté de médecine. Pour plus de précisions, les responsables du projet ont indiqué que « ces équipements permettront de mieux codifier l'ensemble des actes et pratiques des professionnels de la santé tels que les médecins, ambulanciers ou encore de la Protection civile... » L'ambassadeur de la délégation de l'Union européenne en Algérie, M.Marek Skolil, s'est dit pour sa part « impressionné par les étudiant algériens qui sont très curieux », et qu'ils « ne sont pas très diplomates dans le bon sens du terme». Il explique : «Ils communiquent, ils posent des questions sur la complexité du monde dans lequel nous vivons et sur ce qui les intéresse».
Marek Skolil a affirmé que l'Union européenne va renforcer la coopération euro-algérienne. « Un programme est prévu pour la professionnalisation de l'enseignement, de sa standardisation et son rapprochement du monde de l'entreprise. Nous travaillons sur ce dernier point suite à la demande de l'Algérie », a-t-il affirmé.
Au-delà du secteur de l'enseignement, l'ambassadeur de l'Union européenne a affirmé que des dizaines d'experts des deux côtés sont en train de dessiner les programmes sur trois axes, gouvernance, justice, participation citoyenne, l'emploi et diversification économique. Mais ce qui est intéressant selon Marek Skolil, « c'est comment pouvoir traduire ces axes dans les programmes de coopération qui soient aussi opérationnels, aussi concrets et haut de gamme ».
Mustapha Haouchine, directeur de la formation, a affirmé pour sa part qu'après 11 ans de réforme de l'enseignement supérieur que le défi aujourd'hui est de gagner la bataille de la modernisation de l'Université par la modernisation de l'enseignement et par le développement de la recherche appliquée. «Nous avons 1300 laboratoires universitaires et 12 centres de recherches, de quoi développer une recherche appliquée dont les résultats puissent bénéficier aux secteurs socioéconomiques »,a-t-il souligné.
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5204173

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L’Algérie aura ses premières universités privées dès cette année-A. Lamiri sur RadioM (audio)

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Abdelhak Lamiri expert international en management lors de l'émission Invité du Direct de RadioM/

Cette année, il y aura des agréments qui seront délivrés pour des universités privées en Algérie. Des directeurs d’écoles privées sont en train de retirer les cahiers des charges. De son côté, le gouvernement s’est engagé à inscrire dans le crédit à la consommation des crédits à la formation pour les jeunes.
L’Algérie aura dès cette année ses écoles privées d’enseignement supérieur avec des diplômes homologués par l’Etat. C’est là l’annonce faite ce mardi par Abdelhak Lamiri, expert en management, lors de l’émission de l’ « Invité du Direct » de Radio M, la webradio de Maghreb Emergent. Ayant été délégué par les directeurs des écoles privées de formation en Algérie pour être leur interlocuteur avec les pouvoirs publics, le professeur Lamiri également directeur de l’Institut international de management (Insim), a déclaré que le ministère de l’Enseignement supérieur a nommé un directeur des écoles privés d’enseignement supérieur, lequel s’attelle à constituer la commission devant délivrer les autorisations. Revenant sur le retard enregistré par la naissance des premières universités privées en Algérie, professeur Lamiri estime que cela est dû au fait que l’administration n’a pas été prête pour cette perspective, ou alors qu’elle n’a pas suffisamment intégré dans son dispositif le secteur privé nonobstant son importance. « Le secteur privé dans l’enseignement supérieur existe dans tous les pays du monde y compris en Corée du Nord, en l’occurrence l’université libre de Pyongyang ». Pas loin de nous, au Niger, en Mauritanie et en Tunisie et le Maroc, aussi les universités privées existent. Pour l’invité de la radio de Maghreb Emergent, le taux moyen de l’enseignement privé au niveau mondial est de 35%. Il estime que dans les dix prochaines années, le taux sera porté à 50%. Dans des pays comme la Corée du Sud, le taux moyen est de 75 %. Le financement des études se fait de plusieurs façons: une possibilité de prise en charge par des entreprises privées ou par les banques. Dans l’éventualité où le financement par les banques privées n’est pas possible, l’Etat peut accorder à l’étudiant un crédit qu’il s’engagera à rembourser. « Ce n’est pas parce que c’est le secteur privé que ce sont les plus riches qui peuvent bénéficier de l’enseignement supérieur. L’Etat peut accorder des crédits à la formation que ce soit délivrés par les banques ou par ses propres structures et que les bénéficiaires vont rembourser par la suite. De cette manière, pauvres et riches sont mis sur le même pied d’égalité.»
Des crédits à la formation au profit des jeunes sans ressources
Selon Abdelhak Lamiri, le gouvernement s’est engagé à inscrire dans le crédit à la consommation des crédits à la formation pour les jeunes qui n’ont pas de ressources pour se former dans les grandes écoles qui existent et qui vont se constituer. Car, il y aussi des écoles publiques qui sont payantes comme l’Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP) et qui prodiguent des formations en partenariat avec des universités étrangères de qualité. « Il faut qu’on arrive à ce qu’un jeune ayant des capacités mais dépourvu de ressources, puisse bénéficier de crédits pour faire un Master au lieu de lui donner de l’argent pour acheter un véhicule. De la sorte, le jeune en bénéficiant d’un crédit va pourvoir évoluer en qualification, faire évoluer son entreprise et son pays ». Le professeur Lamiri considère que c’est le type de crédits le plus efficace et le plus rentable pour le pays. Cependant, l’invité de « Radio M » estime que l’offre de formation telle qu’elle est aujourd’hui est « trop insuffisante » d’où la nécessité, a-t-il insisté, d’engager deux actions importantes. La première a trait au fait de jumeler les universités publiques avec les meilleures universités internationales à l’effet de recycler les formateurs mais aussi l’ensemble du personnel des entreprises. La seconde action consiste, aux yeux de Lamiri, à laisser les universités privées se développer. Jumelées, les deux actions vont tirer vers le haut les qualifications humaines, souligne-t-il. Cela non seulement au bénéfice des nouvelles générations, mais aussi pour recycler les ressources humaines en opération. « Nous avons besoin d’un plan Marshall pour améliorer les qualifications humaines, sinon il ne sera pas possible pour l’Algérie de devenir un pays émergent. Aucun pays ne s’est développé avec des cerveaux sous-développés », a estimé Abdelhak Lamiri.

http://www.maghrebemergent.info/economi ... audio.html
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sadral
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Message par sadral »

Très bonne initiative :avo: , le groupe GE est très actif (Santé.....)
General Electric lance GE Garages à l’université d’Oran


Le groupe américain General Electric (GE) vient de créer un atelier GE Garages à l’Université des sciences et de la technologie d’Oran. L’activité qui aura lieu du 12 au 16 octobre fait suite au lancement au Palais des expositions d’Alger (Safex) de l’«Initiative industrie et développement de l'entrepreneuriat en Algérie» (IDEA), en septembre dernier, dans le cadre du joint-venture signé avec Sonelgaz dans le but de développer une nouvelle unité de production en Algérie avec une capacité de production de plus de 2 GW d'équipements de production d'électricité par an. Selon un communiqué de GE, le groupe vise à travers GE Garages, installé à l’USTO, à «informer les candidats participants au concours en ligne IDEA sur les équipements qu’ils peuvent utiliser afin de produire leurs composants, mais aussi à encourager les jeunes Algériens à développer un intérêt pour les technologies de pointe dont les imprimantes 3D». Il rappelle que l’initiative IDEA autour de l’entrepreneuriat «vise à accompagner les acteurs algériens dans les métiers industriels et identifier des fournisseurs locaux pour son nouveau complexe de production à Batna à travers le concours de l’innovation en ligne, IDEA et le GE Garages».

Par ailleurs, cette action a pour vocation, selon le communiqué, de «susciter l’intérêt des jeunes générations à entreprendre des métiers dans le secteur de l’industrie et de les aider à créer des PME grâce à ces technologies, encore très peu utilisées en Algérie». GE Garages permettra également aux visiteurs de se familiariser avec certaines des innovations technologiques utilisées par GE dans le monde et qui révolutionnent actuellement les métiers industriels. Selon Toufik Fredj, PDG de GE Afrique du Nord-Ouest, «GE Garages souligne non seulement l’engagement du groupe envers l’innovation et l’entrepreneuriat, mais aussi l’engagement pour le renforcement des compétences en Algérie. A travers la mise à disposition de ces technologies de production avancées, nous souhaitons redynamiser l’intérêt des jeunes Algériens pour la création et l’innovation dans le milieu industriel. Par ailleurs, cette initiative marque notre investissement à long terme pour l'avenir de l'Algérie, notamment dans le secteur de l’industrie». Il est à savoir que la compagnie est implantée sur deux sites à Alger, et a deux installations dans le pays – la station de dessalement de l’eau de mer du Hama, et Algesco, le centre de turbomachines. Par ailleurs, GE a développé des partenariats dans les secteurs de l’énergie, du pétrole et du gaz, de l’électricité et de l’eau, et de la santé en Algérie, avec une flotte de 450 turbines à gaz, soit 70% des turbines.
http://www.algeriepatriotique.com/artic ... ite-d-oran
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.
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sadral
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Message par sadral »

:cheers:
Deux écoles privées algériennes de management sur le podium africain


Deux écoles privées algériennes de management ont pu se placer parmi le gotha africain de la filière, en se classant aux deuxième et troisième rangs de la sélection établie par le magazine Jeune Afrique. Management Development International Institute (MDI) et l’Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA) figurent, en effet, dans le Top 10 des meilleures écoles africaines de management et de commerce. Les deux écoles privées s’adjugent, respectivement les deuxième et troisième places du classement établi par Jeune Afrique pour la 4ème année consécutive. La première place a été raflée par l’Ecole supérieure de management et de commerce de Casablanca (ESCA). Cependant, c’est le seul établissement marocain figurant dans le Top 10 des meilleures écoles africaines de management.

La grande surprise, dans ce classement, vient du Sénégal qui place cinq écoles supérieures dans le Top 10. Au-delà des labels et de son corps enseignant, la valeur d'une école «tient aussi à la qualité de ses partenaires académiques, gage d'une expertise pédagogique supplémentaire», précise Jeune Afrique. Un atout qui explique, sans aucun doute, les deux bonnes places occupées par les deux établissements algériens. En effet, tous les étudiants en master à l'Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA) bénéficient, par exemple, d'un double diplôme. Les étudiants en master au Management Development International Institute (MDI) peuvent également obtenir un double diplôme. «De quoi accorder davantage de crédit à des filières souvent méconnues par les multinationales», relève le magazine. Autre atout pour l’ESAA, la totalité des étudiants passe le TOEIC (axé sur la maîtrise de l'anglais professionnel), un prérequis pour décrocher son diplôme, comme dans d’autres établissements bien côtés. D’après Jeune Afrique, ce classement est une reconnaissance internationale de la qualité de la pédagogie qui s’est illustrée en 2014 à travers des innovations majeures (e-learning, business games, recours toujours plus important aux études de cas pratiques…). Un nouvel établissement a ouvert ses portes cette année, l’Institut de management algéro-américain (IMAA), en partenariat avec l’université américaine American University of Leadership (AUL). La première promotion en sortira dans trois ans. Cette école pourrait ainsi rejoindre ce classement.
http://www.algeriepatriotique.com/artic ... m-africain
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

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Message par tayeb »

Mais bien sûr que c'est du privé que viendra le salut dans le domaine de la formation professionnelle vu que l'état Algérien est incapable de le faire à travers les structures d'état , que c'est triste, devoir attendre des étrangers pour faire bougé les choses dans le bon sens.

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Message par AAF 2020 »

L'Université d'Oran partenaire du programme "Erasmus Mundus El-Idrissi 2"

ORAN- L'Université des sciences et de la technologie d'Oran Mohamed-Boudiaf (USTO-MB) figure parmi les établissements partenaires du programme Erasmus Mundus El-Idrissi 2, a-t-on appris, jeudi à Oran, du coordinateur local.
"L'USTO-MB est partenaire en qualité de membre du Comité consultatif de sélection de ce programme de bourses de mobilité entre l'Europe et le Maghreb", a précisé, dans une déclaration à l'APS, M. Rachid Kessas, également vice-recteur chargé des relations internationales et de la coopération.
Par ce statut, l'USTO-MB a pour mission "la sélection finale des candidats en fonction du classement établi par les partenaires", a expliqué M. Kessas, signalant que les inscriptions en ligne sont ouvertes jusqu'au 13 janvier prochain pour les candidats à l'offre de bourses destinées aux étudiants, personnel académique et administratif.
Deux autres établissements algériens, à savoir les Universités Badji Mokhtar d'Annaba et Hassiba Benbouali de Chlef, sont aussi partenaires de ce programme qui vise à promouvoir l’enseignement, la capacité de recherche et le transfert du savoir suivant les besoins spécifiques de chaque pays.
L'Université d'Annaba fait partie du Comité d'assurance-qualité chargé de la mise en application du contrôle de l’évolution du projet ainsi que des performances académiques des boursiers, alors que celle de Chlef bénéficie du statut de partenaire associé lui permettant l'envoi de boursiers.
Au total, dix-sept universités du continent Européen et du Maghreb sont membres du programme "Erasmus Mundus El-Idrissi 2" dont le nom se réfère au savant arabe Abou Abdallah Mohamed El-Idrissi, né en 1100 à Sabtah (Ceuta).
El-Idrissi est connu pour ses ouvrages sur la géographie et la botanique ainsi que sa célèbre carte montrant la planète sous une nouvelle perspective, laquelle a inspiré le logotype du programme.
"Erasmus Mundus" se reporte, quant à lui, à un autre voyageur humaniste, le néerlandais Erasme (1465-1536), dont le nom a été adopté comme acronyme de "European Region Action Scheme for the Mobility of University Students" (système européen d’action régionale pour la mobilité des étudiants).
http://www.aps.dz/sante-sciences-tech/1 ... -idrissi-2

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Message par AAF 2020 »

Accords de coopération entre les ministères des Travaux publics et de l'Enseignement supérieur

ALGER - Des accords de coopération portant sur la formation et le perfectionnement des étudiants dans les domaines liés aux travaux publics ont été signés, jeudi à Alger, entre le ministère des Travaux publics et dix (10) instituts d'enseignement supérieurs.
Ces accords ont été paraphés entre la Direction de la recherche et de la prospective auprès du ministère des Travaux publics et des instituts supérieurs spécialisés dans la formation en travaux publics dont six universités et quatre grandes écoles.
Il s'agit de l'Ecole nationale supérieure des travaux publics, l'Ecole nationale polytechnique, l'Ecole nationale supérieure de technologie, l'Ecole de hautes études commerciales, l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme, l'Université de Bechar, de Bejaia, d'Annaba, de Sétif, de Tizi Ouzou et de Blida.
Le but de cette initiative est de créer une synergie de compétences entre les deux secteurs afin de renforcer le processus de formation, de perfectionnement et de recyclage.
Elle vise aussi à prendre en charge le programme sectoriel de recherche pour asseoir les indicateurs de recherche et de développement qui constituent un élément d'appréciation fondamental de l'évolution du secteur.
Ces accords ont été signés lors d'un séminaire organisé en marge de la tenue de la 12ème édition du salon international des travaux publics et portant sur les perspectives de mise à niveau des outils et instruments de gestion des infrastructures pour l'amélioration de leur niveau de service.
S'exprimant lors de ce séminaire, le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a souligné l'importance de la recherche scientifique et de la formation dans la résolution des problèmes du secteur.
De son côté, le représentant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Sellami Mokhtar, a affiché la disposition du ministère à répondre aux préoccupations du secteur des travaux publics.
http://www.aps.dz/sante-sciences-tech/1 ... C3%A9rieur

samir_reghaia
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Message par samir_reghaia »

Effectivement, il y a des protestations régulières dans les universités. Notemment à Bejaia, les étudiants ont bloqué les entrées de l'Université toute la semaine pour protester contres des exclusions... :nooo:

Rejet massif du système LMD : Les étudiants en colère

«Laisse-Moi Dormir», «Light, Médiocre, Débile», ou encore «Liquidation en Masse Des étudiants», les étudiants rivalisent de subtilités linguistiques pour dire leur refus du système Licence-Master-Doctorat. Et, face aux problèmes liés à sa mise en œuvre, l’acronyme LMD inspire.


Depuis son installation par une réforme de l’enseignement supérieur imposée dès 2004, une véritable cacophonie règne à l’Université. Dans une interview accordée hier à notre confrère du quotidien arabophone El Khabar, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, installé en septembre 2013, reconnaît en filigrane le malaise induit par ce système. «Son application (le système LMD) durant toutes ces années a occasionné quelques dysfonctionnements et problèmes que nous avons réglés au fur et à mesure», affirme-t-il expliquant ces failles par «le défaut de préparation et le manque des conditions appropriées» et surtout que «la compréhension (du système) n’est pas la même pour les enseignants, les étudiants et l’administration universitaire».

Pour le ministre, «il faut plus de temps pour régler les dysfonctionnements du LMD». Seulement, il faut savoir que la perte de temps à l’échelle des réformes, dans un secteur aussi névralgique que l’enseignement supérieur, prend en otage l’avenir de générations de diplômés. Chaque année, l’Université en produit près de 300 000. Face à l’absence d’un bilan exhaustif, dix années après sa mise en place, les «dysfonctionnements» causés par le système LMD sont multiples, complexes et profonds.

Manques de moyens

A commencer par les moyens mis en place pour son fonctionnement. L’Université algérienne, c’est plus de 1,3 million d’étudiants. Près de 200 000 nouveaux bacheliers rejoignent les bancs de l’enseignement supérieur chaque année. Face à ce grand nombre d’apprenants, les responsables des universités s’attellent à la lourde tâche de la gestion des flux qui a indéniablement des répercussions chaotiques sur la qualité de la formation. Objectif : un rendement maximal pour éviter le blocage et libérer des places pour les nouveaux inscrits. Résultat : des sessions de rattrapage et application quasi systématique du rachat pour garantir l’accès aux classes supérieures pour la majorité des apprenants.

Seulement, le système LMD est très friand de moyens. Et pas seulement de places pédagogiques, de lits et de plateaux restaurant. Il est insensé que des groupes normalement constitués de 15 étudiants comptent réellement une cinquantaine. Par ailleurs, il est toujours utile de rappeler que la norme OCDE est de 10 000 euros par étudiant et par année. Cette dépense est de l’ordre de 22 000 euros annuels aux USA. Pour l’Algérie, l’Etat débourse un peu moins de 2000 euros. C’est donc très loin des frais nécessaires pour garantir une bonne prise en charge des étudiants telle que pratiquée dans les pays précurseurs du LMD.

Encadrement inadéquat

Améliorer la qualité de la formation, c’est la phrase leitmotiv du premier responsable du secteur depuis son installation. Seulement, rien n’indique que les bonnes décisions ont été prises dans ce sens. L’encadrement universitaire, avec son ratio de un enseignant pour 29 étudiants, même s’il répond aux normes de l’Unesco (un enseignant pour 30 étudiants), reste en-deçà des exigences du LMD. Obnubilé par la gestion des masses et pour pallier le rush annuel, le recrutement des enseignants et encadreurs se fait sans réels critères de compétences pédagogiques. Ce qui fera dire à un responsable du CNES : «On recrute des diplômés et non pas des enseignants».

L’indicateur compétences pédagogiques est d’ailleurs quasiment occulté au bénéfice des travaux de recherches scientifiques pour la promotion des enseignants, ce qui ne favorise pas la transmission du savoir. Lors d’un colloque sur l’évaluation dans le système LMD organisé fin octobre à l’université Constantine 1, les intervenants ont constaté que des enseignants développent dans le LMD les mêmes méthodes de cours issus de celui dit classique. «Il y a une confusion entre la stratégie et les procédés des deux systèmes. La majorité des enseignants n’ont pas été formés et informés pour l’application de ce système», avait déclaré le Dr Rachid Chikhi.

Qualité de la formation et valeur des diplômes

Les universités algériennes sont très mal positionnées dans les classements internationaux, voire ils n’y figurent carrément pas. A plusieurs occasions, Mohamed Mebarki tente d’expliquer cette carence par des critères qui n’avantagent pas l’Algérie. Seulement, la qualité, y compris celle de l’enseignement, ne se décrète pas. A cause de la politique de la gestion des masses, le nivellement par le bas a induit une chute vertigineuse de la valeur des diplômes. Comment expliquer alors que beaucoup d’entreprises, publiques y compris, rechignent à recruter des diplômés du système LMD, leur préférant ceux issus du classique ? «Pour la reconnaissance des diplômes, le problème se pose au niveau du marché du travail qui reste inadapté à ce système. Il y a aussi un manque en matière de réglementation. Les détenteurs de licence ont beaucoup souffert de ce problème, y compris avec la Fonction publique», a déclaré le ministre à El Khabar. «Nous sommes en Algérie, ces diplômes sont obtenus en Algérie, les diplômés qui sont issus des universités algériennes ont exactement les mêmes droits», ajoute-t-il plus tard. Malheureusement, les diplômés continuent de souffrir de ces interminables luttes pour la reconnaissance de leurs cursus.

Prenons pour exemple la récente révolte des étudiants LMD en architecture. Après avoir manifesté dans plusieurs universités pour avoir l’agrément, les ministères de l’Enseignement supérieur et celui de l’Habitat ont décidé conjointement de mettre sur le même pied d’égalité les détenteurs de master et les ingénieurs dans la spécialité. Seulement voilà : qu’adviendra-t-il des licenciés, ceux qui n’auront pas le droit d’accéder au master ? Pour ceux-là également, il faudra du temps pour statuer !

La gouvernance

Ces dernières semaines, plusieurs universités algériennes ont connu des perturbations assez marquées. Les principales revendications des étudiants portaient sur le «droit d’accès au master» et le choix des filières. Ces grèves sont souvent motivées par une incompréhension quasi chronique entre les étudiants et leurs tutelles. Au début, lors de l’installation du LMD, il était dit que l’accès au master était assuré à tous les étudiants. C’était une manière de faire accepter ce nouveau système par les apprenants. Et voilà que face aux exigences du système lui-même, le passage à ce niveau de post-graduation s’est révélé restrictif.

Selon le ministre, seuls ¾ des licenciés y ont droit. Mal informés et animés de l’esprit de suspicion, les étudiants contestent tout de go et les critères de classement et les résultats des concours, dénonçant souvent passe-droits, népotisme et corruption. Et le constat est identique pour les étapes suivantes du cursus universitaire. «Il y a un problème de gouvernance. Et cela est provoqué par la primauté de l’administration sur la pédagogie et la recherche scientifique», dénonçait un enseignant présent au colloque sur l’évaluation dans le LMD. Tous ces problèmes inhérents au LMD, qui ne peuvent être résolus sans une vision globale avec des touches conjoncturelles qui «nécessitent du temps», comme le déclare plus haut le ministre, cachent des dilemmes des plus complexes.

Aomar Aït Aider, auteur du livre Université, le chaos ! le résume ainsi dans un interview accordée, le 5 novembre dernier, à El Watan étudiant : «Ces dernières années, une atmosphère pesante s’est installée à l’université où j’enseigne. Un climat de suspicion règne au sein de la communauté universitaire. Ses membres entretiennent des rapports tendus entre eux, parfois empreints de violence verbale et même physique. (…) Les étudiants se découvrant de nouveaux droits que leur offre l’actuel système d’enseignement, le LMD, les réclament et les obtiennent… !

L’administration, pour sauver ‘‘la paix et la stabilité retrouvées ces 15 dernières années’’, cède. L’enseignant qui, bien souvent, ne maîtrise pas les règles sans cesse changeantes du nouveau système, est tenu d’être complaisant s’il ne veut pas renoncer à certains ‘‘privilèges’’. Tout ceci se traduit par des retards dans les enseignements. L’année universitaire se mord la queue : elle démarre en novembre, mais bute souvent sur des examens à refaire pour la énième fois, des délibérations ou des orientations à revoir au gré des réclamations, créant souvent des injustices. Voilà la gageure que réussit notre Université malade. Que dis-je, agonisante ! Et il n’y a personne à son chevet.»



Le Master des grandes écoles décrié

La grève des étudiants de l’école supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSSEA) se poursuit -depuis le 27 du mois dernier-. observant un sit-in dans l’enceinte de l’école, où certains y ont même passé la nuit. Les étudiants protestataires dénoncent l’incertitude liée à la valeur de leur diplôme de master. Dans leur avis de grève adressé au ministère de l’enseignement et de la recherche scientifique, les étudiants de l’ENSSEA évoquent également «les mauvaises conditions pédagogiques et matérielles» et ce, depuis la délocalisation des grandes écoles vers le nouveau pôle de Koléa.«Nous avons d’abord déposé une requête auprès de la direction de notre école.

Mais le directeur nous a fait comprendre que cette question ne relevait pas de son ressort» nous apprend Amine, représentant du collectif des étudiants de l’ENSSEA. Selon notre interlocuteur le nouveau diplôme de master des grandes écoles soulève de grandes inquiétudes de la part de ses camarades du fait que sa valeur ne garantit pas l’équivalence avec l’ancien statut d’ingénieur d’état.

«Nous réclamons l’application du décret n° 715 paru en 2011, qui fixe les conditions et le statut des ingénieurs des grandes écoles. Nous exigeons également que tous les obstacles qui sanctionnent les candidats au concours de doctorat soient levées» réclame le représentant des étudiant. Les statisticiens comptent aller plus loin pour obtenir la satisfaction de leurs doléances. Après la grève et le sit-in à Koléa, ils comptent déplacer le mouvement de contestation à Ben Aknoun, «sous les fenêtres du ministre de l’enseignement supérieur» menacent-ils.
(M. S)

Samir Azzoug
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Les grands changements ne viennent que d'en bas.
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Re: L'Université Algérienne

Message par dil@w »

pour donner un petit témoignage (indirect) au sujet de ce système, je vais vous raconter l'histoire de mon petit frère: il a fait partie de la première génération du LMD en 2004 (la génération cobayes comme ils aimaient a s'appeler :lol!: ), il est vrai qu'a ses débuts il y a eu des dysfonctionnements: manque de moyens, impréparation de l'administration concernant la façon de gérer ce nouveau système, ... bref la situation habituelle, la seule chose tout de même (ceci concerne uniquement son cas je ne peut faire de généralités) c'est qu'il y a eu compensation ailleurs, tout d'abord les étudiants, la grande majorité de sa promo a eu son Master ou plus (certains ont même intégré la fac en tant que chargés de TD/TP et bientôt enseignants/maîtres de conf.), il y a certes eu au départ entre le passage de la 1ere à 2eme, puis 2eme à 3eme année (spécialité) une filouterie de l'administration, le système prévoit un classement des étudiants par le mérite en deux listes, ceux ayant eu leur année sans passage par la case rattrapage, puis une seconde liste ceux ayant dû passer par les rattrapages -> le classement va du major de promo qui a mettons 16 de moyenne au dernier de la première liste qui a 10, puis du premier de la seconde liste qui peut avoir 14 de moyenne ... c'est très important pour la suite et l’accès aux spécialités. je disais donc, l'administration n'a pas fait le distinguo entre les deux catégories ce qui a créé des clashs et des grèves des étudiants, le truc encore une fois classique.
mais bref, la première génération a eu le mérite de rassembler (je parle toujours de mon petit frère dans sa branche uniquement) un peu les meilleurs étudiants du millésime 2004 car ils en voulaient, ils avaient compris le principe du LMD qui repose encore plus sur l’étudiant lui même que sur le prof, dans une mesure beaucoup plus importante que le système classique (ancien système comme ils aiment l'appeler) du coup ils ont beaucoup plus bosser que la moyenne des étudiants avec des résultats a la clé. aussi ils ont eu la chance d'avoir de bons profs (ils ne croyaient pas au début en ce système mais ont quand même joué le jeu pour la majorité et ont dispensé un bon enseignement) -> résultat beaucoup de doctorants avec des publications dans des revues internationales, importantes et surtout reconnues (jusqu’à 10 publications par doctorant, ce qui est plus que la grande majorité des profs qui n'en ont en moyenne que 2-3 grand max), beaucoup de masters et assez peu au final de licenciés uniquement et d'abandons.
enfin, concernant ceux restés en Algérie, un système d'excellence et de mérite a été mis sur pied, où plus tu as de publications d'articles dans des revues reconnues (pas les revues bidons faites uniquement pour publier contre rémunération sans versification de la crédibilité, véracité scientifique des travaux décrits dans l'article soumis) plus tu as la priorité et la chance d’accéder à plus haut et à avancer, jusqu'au moment même ou leurs profs qui étaient devenues leurs collègues étaient menacés par l'ambition et le travail de leurs étudiants, chose qui leur a été clairement dite par l'administration, il y a alors eu revirement de situation assez cocasse :) ces profs et chargés de TD/TP qui étaient méfiants envers ces étudiants (auxquels ils mettaient des bâtons dans les roues par passivité en ne les aidant pas suffisamment pendant leur thèse) méritants qui bossaient et publiaient des articles, sont d'un seul coup devenus tres bons copains avec eux histoire de se greffer a eux et partager les lauriers des articles publiés. beaucoup de ces doctorants sont partis faire des stages dans le cadre de leurs thèses à l’étranger, il y a eu beaucoup de fonds alloués a cela, beaucoup en ont profité (réellement, on ne parle pas de faire du tourisme) et à plusieurs reprises.
ceux partis ailleurs (en France principalement) ont plutôt bien réussi aussi a creuser leur trous, n'ont pas eu de difficultés particulière a intégrer les cursus LMD (crainte des étudiants lors du choix LMD/Sys. classique en 2004).
après ce qu'est devenu ce système LMD je ne sais pas, il y a certainement eu nivellement par le bas avec la généralisation (forcée) avec l'implication de profs moins capables, moins motivés, une administration qui est retombée dans ces travers de laisser aller, manque de moyens, mais aussi je pense surtout de la mentalité arriérée des étudiants, qui sont là à attendre la becquée de cours dispensés par les profs alors que 50% des infos doit provenir de leurs recherches personnelles dans les livres et sur le web.
voila je vais m’arrêter ici bien que je pourrais m’étaler a comparer avec d'autres facs en Algérie, et ce qui s'y est passé en parallèle comparativement a celle ou mon frère a fait ses études, ainsi que beaucoup d'autres détails, mais c'est déjà assez long comme ça.
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Trident
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Re: L'Université Algérienne

Message par Trident »

Témoignage intéressant qui appelle quelques commentaires.

La première promotion que j'ai eu en MI (2004 aussi) est également la meilleure et pour la même raison que donne Dilow (eux ils en voulaient ). Mais le taux d'échec était plus élevé en licence. Quand à la fin on fait passer presque tout le monde en master ça se défend car la sélection entre la première à la troisième année est stricte.

A partir de 2005 on commençaient à recevoir presque chaque année des notes et des formules de calculs pour les délibérations plus aberrantes les unes que les autres et dont l'objectif étaient de gonfler le taux de réussite artificiellement.

Pour les doctorants avec une dizaine de publications c'est dans quel domaine ? en mathématique ou l'exigence est élevée il faut une année à deux années de travail pour une publication sérieuse ( à moins de fractionner les résultats) . En informatique c'est un peu plus mais même en France ou dans d'autres pays développés on arrive rarement à une dizaine de publications pour un simple Doctorant.

Certains profs ont deux ou trois publications à leurs actifs. J'en connait qui ont une seule - celle de leurs thèse-.
Que dire des professeurs qui une fois dépouillé des articles de leurs thésards se retrouvent avec zéro alors que sur papier ils ont une centaine.

Quand mon directeur de thèse en France rédigeait ses rapports de recherches ont lui demandaient de ne pas mentionner le travail effectué avec ses thésards dans son bilan et de le mettre à part. En Algérie la plupart des professeurs travaillent grâce à leurs thésards une véritable abbération.

Pour la formule de classement des étudiants. Il existe une formule qui minore la moyenne après rattrapage en la multipliant par un coefficient inférieur à 1 (0.85 si ma mémoire est bonne) . J'ai assisté à plusieurs situations où les administrations n'étaient pas au courant ou ne savaient pas appliquer cette formule. Autre anomalie algérienne. Quand on ne sait pas faire on ne demande pas de l'aide , mais on préfère ne pas faire.

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Re: L'Université Algérienne

Message par AAF 2020 »

Enseignement supérieur: aucune distinction "ne sera tolérée" entre les diplômes LMD et ceux de l'ancien régime

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ALGER - Aucune distinction entre les diplômes du système LMD et ceux de l'ancien régime de l'enseignement supérieur "ne sera tolérée", a souligné le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans une note adressée aux membres du gouvernement, au directeur général de la Fonction publique et aux walis.
"Il m'a été donné de constater que certains secteurs entretiennent toujours une ambiguïté en ce qui concerne l'équivalence entre les diplômes obtenus dans le cadre de régime LMD, et ceux délivrés dans le cadre de l'ancien régime d'enseignement supérieur, entravant ainsi le recrutement des titulaires desdits diplômes", a relevé M. Sellal dans cette note rendue publique mercredi.
Il a noté que "cet état de fait créé une situation d'instabilité dans les universités et alimente des inquiétudes chez nos jeunes diplômés, qui font face à des difficultés pour faire valoir leurs diplômes, délivrés dans le cadre du nouveau système, sur le marché du travail".
M. Sellal a ajouté que "paradoxalement, certains secteurs dégagent annuellement un nombre important de reliquats de postes budgétaires, qu'ils n'arrivent pas à pourvoir".
"Cependant, la mise en place du régime d'enseignement LMD a donné lieu à une démultiplication de filières et spécialités, et a engendré des difficultés dans l'établissement des concordances entre ces nouvelles spécialités et celles prévues par les statuts particuliers", a poursuivi le Premier ministre.
Il a rappelé, dans ce cadre, que "la loi 99-05, modifiée et complétée en 2008, a consacré depuis dix (10) ans le système LMD comme le nouveau modèle d'enseignement supérieur en Algérie, et a procédé à sa généralisation depuis cinq (5) ans".
Au sujet de l'équivalence entre les diplômes LMD et les diplômes obtenus dans le cadre de l'ancien régime d'enseignement supérieur, M. Sellal a rappelé qu'un décret présidentiel a établi de "manière claire" et "sans équivoque" l'équivalence entre les diplômés du régime LMD et ceux de l'ancien système pour l'accès aux différents emplois publics.
Il a précisé, à cet égard, que "ces équivalence sont d'ailleurs, consacrées par les statuts particuliers des fonctionnaires des différents départements ministériels, pour le recrutement dans les grades et emplois publics".
"A ce titre, aucune distinction entre les diplômes précités ne sera tolérée, au motif qu'ils relèvent du nouveau ou de l'ancien régime ou de la différence de la durée des études, tant pour le recrutement que pour la promotion", a insisté le Premier ministre.
"Afin de remédier à la situation qui prévaut actuellement, et permettre à ce potentiel humain formé dans nos universités de participer pleinement au développement économique et social de notre pays, les membres du gouvernement sont instruits à l'effet d'inviter l'ensemble des structures sous leur tutelle y compris celles relevant de la sphère économique, à adapter leur politique de recrutement avec la nomenclature des diplômes du régime LMD", a-t-il affirmé.
M. Sellal a expliqué, dans ce sens, que les membres du gouvernement, notamment le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et la ministre de l'Education nationale, sont invités à l'effet d'élaborer, dans les "meilleurs délais", les projets d'arrêtés conjoints avec la direction générale de la fonction publique et de la réforme administrative, en vue d'actualiser la liste des spécialités en question, conformément à la nomenclature des filières et spécialités arrêtées par le ministère de l'Enseignement supérieur.
"Enfin, et en vue de dissiper toute ambiguïté susceptible de constituer une source d'instabilité dans nos universités, je charge le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en relation avec le ministre de la Communication et l'ensemble des ministres concernés, à l'effet de multiplier les actions de communication afin d'assurer une large médiatisation des dispositions déjà mises en œuvre par le gouvernement pour le règlement définitif de cette question", a conclu le Premier ministre.
http://www.aps.dz/algerie/15046-enseign ... %C3%A9gime
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