L'Economie Algérienne

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sme
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Re: L'Economie Algérienne

Message par sme »

ce type d'importation (d'équipement) est une façon privilégie pour le transfert des devises,parce que on peut gonflé par 5 le prix de revient sans aucune personne (même du domaine industrielle) ne peut prouver;
pour le blocage de ces équipements au port , généralement soit l’équipement n'est pas conforme au spécification mentionnée dés l'ouverture de la L/C (lettre de crédit) , et parfois il y aurai des doutes sur l'origine du produit (équipement remis à neuf par des entreprise spécialisé puis facturé selon le souhait de l'importateur),
la majorité des nouveaux millionnaires algériens ont suivis ces méthodes pour s'enrichir rapidement;

guidher
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Re: L'Economie Algérienne

Message par guidher »

Blocage des équipements de Cevital : les travailleurs durcissent le ton
Alors que le bras de fer se poursuit entre le Groupe Cevital et les autorités portuaires de Béjaïa, le comité de soutien aux travailleurs du groupe privé, né dans la foulée de cette crise, a lancé un appel à une marche populaire pour jeudi 25 mai au chef-lieu de la wilaya.
Cette marche, qui va démarrer du siège de l’entreprise au siège de la wilaya, où un rassemblement est prévu, vise à exiger « l’octroi des autorisations d’investissements au groupe Cevital », « la levée de toute menace de démantèlement de l’entreprise Cevital avec le prolongement de son exploitation à une durée indéterminée » et « l’autorisation de réalisation des projets structurants proposés par Cevital dans le cadre de l’environnement, de santé, de loisirs… », indique un communiqué de ce comité rendu public ce mardi...
https://www.tsa-algerie.com/projets-de- ... che-jeudi/
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tahiadidou
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Re: L'Economie Algérienne

Message par tahiadidou »

TSA encore...
On en a des aficionados de TSA sur ce forum...
Ou est l'autre son de cloche??
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yayoune
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Re: L'Economie Algérienne

Message par yayoune »

tfou sur l'Algérie leurs journalistes restes juste dans des bureaux ils peuvent pas se déplace et faire l'investigation comme tous les journalistes pour savoir le pourquoi du comment sur cette affaire .

guidher
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Re: L'Economie Algérienne

Message par guidher »

je crois que les autorités ne sont pas contre l entrée de ce matériel mais contre l implantation de cette nouvelle unité de cevital au sein du port meme elles ont propose a rebrab d installer sa nouvelle unité dans une autre zone industrielle de son chois mais rebrab refuse
voila c est ce ce que j ai compris en lisnat certain article de la presse nationale ce matin
en plus je ne suis pas un fan de tsa au contraire

guidher
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Re: L'Economie Algérienne

Message par guidher »

L’annonce a été faite par Issad Rebrab
«Cevital s’apprête à lancer deux complexes industriels à Oran et à Sétif»

Premier contribuable en Algérie, premier exportateur privé après Sonatrach et leader de l’agroalimentaire en Afrique, le groupe Cevital entend élargir encore plus son expansion à travers le territoire national et à l’étranger.

Le groupe Cevital lancera, avant la fin 2017, deux sites industriels à Sétif et à Oran. A Hassi Ameur, près d’Oran, le conglomérat inaugurera un site de production de rond à béton et de laminés marchands. A Sétif, le groupe lancera un méga-complexe électroménager avec à la clé 7500 emplois directs. L’objectif de Cevital, qui emploie 18 000 collaborateurs sur 26 sites industriels, est de créer 30 000 emplois supplémentaires à l’horizon 2025.

C’est ce qu’a annoncé, hier, le PDG du groupe, Issad Rebrab, qui s’exprimait lors d’une conférence-débat purement académique, animée à l’Ecole supérieure d’économie d’Oran, ayant pour thème «La colocalisation, facteur d’accélérateur de l’industrialisation et des exportations». Dans un amphithéâtre plein à craquer, Issad Rebrab a vanté les mérites de la colocalisation industrielle.

Une notion qu’il définit ainsi : «Etre localisé sur deux sites situés dans deux pays différents, mais qui ne produisent pas forcément la même chose.» «En adoptant ce concept de colocalisation, nous avons acquis, en 2014, le leader de l’électroménager en France, FagorBrandt, pour 37,5 millions d’euros, grâce à un prêt contracté auprès d’une institution financière française», indique-t-il.

«A la faveur de cette acquisition, nous avons construit un mégacomplexe électroménager à Sétif, un des plus grands au monde, s’étalant sur 110 ha et doté d’une intégration totale», poursuit-il. Et d’indiquer : «Cette délocalisation nous a permis d’acquérir 1300 brevets d’innovation, quatre marques de prestige international et un réseau de distribution mondial. Une partie de la production sera dédiée à l’exportation vers l’Asie». «Sans les investissements consentis en Algérie, nous n’aurions pas pu sauver ces entreprises françaises qui ont renoué avec la croissance et l’emploi», a-t-il indiqué.

Il ajoute qu’«en joignant les avantages comparatifs en France et en Algérie, Cevital a recréé de grands groupes très compétitifs à la conquête du marché mondial. Avec en toile de fond, la création d’emplois dans les deux pays». L’internationalisation de Cevital a permis un transfert du savoir-faire et de technologie. Il y a quatre ans, Cevital a acquis Oxxo, le fabricant français de portes et fenêtres en PVC, pour 300 millions d’euros. Une acquisition qui a ouvert la voie au lancement d’une usine ultramoderne à Bordj Bou Arréridj qui a permis la création de 3000 emplois directs. Dans la foulée, Cevital rachète l’usine espagnole d’aluminium Alas.

La même année, Issad Rebrab reprend les aciéries italiennes Lucchini Piombino (rebaptisées Aferpi) pour 400 millions d’euros. «Avec un chiffre d’affaires de 4 milliards de dollars, Cevital est le premier contribuable en Algérie, premier exportateur privé après Sonatrach et le leader de l’agroalimentaire en Afrique», explique Issad Rebrab aux étudiants. Avant de conclure sa conférence, le PDG de Cevital s’est engagé à recruter tous les majors de promotion de cette Ecole supérieure d’Oran. Une annonce agréablement accueillie par un tonnerre d’applaudissements des étudiants. A la fin de cette conférence-débat, Issad Rebrab a été honoré par les responsables de cette école.
http://www.elwatan.com/actualite/cevita ... 81_109.php

sme
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Re: L'Economie Algérienne

Message par sme »

condor SPA rachète les actions de GeneralCable dans la câblerie Enicab et prévoie des investissements de 9 M€ (câble Haute Tension ,faisceau de fils électrique pour les véhicules,etc)
Annonce faite par Mr BENHAMADI le PDG du groupe aux cadres de cette entreprise :algerie01:

samir_reghaia
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Re: L'Economie Algérienne

Message par samir_reghaia »

Hallucinant. J'ai du mal a y croire. Et le ministre saoudien? Il est ou la dedans?
Algérie - Les milliards de dollars d'investissements du saoudien Radyolla dans le phosphate n'étaient que du vent

Ce qui devait être un méga-investissement saoudien de 15 milliards de dollars dans le secteur des phosphates et qui a été présenté, l'espace d'un moment fugace comme un gros succès de Abdeslam Bouchouareb n’était que du vent, révèle une enquête de Tariq Hafid, publiée aujourd'hui dans Le Soir d’Algérie.


Le mercredi 15 février 2017 sous les regards satisfaits du ministre algérien de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb et du ministre saoudien du Commerce, Madjid Ben Abdallah Al Qasabi, 8 mémorandum d’accords ont été signés entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite.

Les plus importants et le plus prometteurs étaient les trois accords passés entre Asmidal-Manadjim El Djazaïr (MANAL) du côté algérien et Radyolla, côté saoudien pour la production d'engrais à base de phosphate et de gaz naturel. La mine de phosphate de Djebel Onk allait enfin être valorisée à la lumière de ces accords, un véritable jackpot avec un volume d’investissement global de 15 milliards de dollars.

Sauf que c’était du vent, explique un article publié dans le Soir d’Algérie où l’on apprend que le patron de la holding saoudienne Radiola, Abdulaziz Al-Deghaither, a tout simplement "disparu des radars".

Une coquille vide

Abdeslam Bouchouareb qui aurait pu inscrire le «coup » à son actif a du vite déchanter car Abdulaziz Al-Degaither est devenu rapidement insaisissable. Asmidal n’arrivait plus à le contacter et les cadres du ministère de l’industrie et des mines se décident enfin à faire une recherche sur la holding saoudienne pour découvrir qu’il s’agit d’une coquille vide.

"Ce qu’ils découvrent est invraisemblable : la «méga-holding» n’est qu’une simple entité commerciale enregistré à Riyad sans adresse, ni siège, ni même un site web. Une autre entité dénommée Radyolla Company Ltd a été créée et enregistrée à Londres le 3 septembre 2014 par Abdulaziz Al-Deghaither. Son siège est au 37 Warren Street. Cette adresse est en fait celle de Silver Levene, une société de consulting qui offre des services à différents types d’entreprises, notamment dans les domaines des médias et des loisirs…", rapporte l’article.

Il fallait presque un Algérien dans l'histoire de ce qui semble être une grosse fumisterie. Il est débusqué sur la page Facebook de Radyolla qui n’a que deux fans dont "Faisal Senouci, un Algérien installé en Arabie Saoudite".


Celui-ci se présente comme "manager à Radyolla" et poste des photos sur lesquelles il prend la pose dans une berline de luxe et devant un jet privé. Il est également présent aux côtés d’Abdulaziz Al-Deghaither dans des réunions avec des entreprises chinoises » rapporte Le Soir.

Contacté par l’auteur de l’article, Senouci ne donne aucune information sur le projet en Algérie mais il évoque néanmoins des "blocages bureaucratique" et suggère que les "responsables (algériens) devraient accorder plus d’intérêt à un projet de 15 milliards de dollars.".


Le "facilitateur"

L’article évoque les multiples "coups de bluff" du «groupe» d’Abdulaziz Al-Deghaither en Chine et au Mozambique et s’interroge sur sa notoriété internationale comme "facilitateur " d’affaires en Algérie

"Cette notoriété, Abdulaziz Al-Deghaither la doit sûrement à sa proximité avec certains hauts responsables algériens. Le protocole d’accord signé avec le groupement Asmidal-Manal vient le confirmer. Sinon comment expliquer qu’un inconnu à la tête d’un soi-disant groupe industriel soit reçu en grande pompe et signe un protocole d’accord avec deux entreprises publiques de premier plan sous le regard satisfait d’un ministre de la République et de son homologue saoudien".
http://maghrebemergent.com/entreprises- ... -vent.html
Les grands changements ne viennent que d'en bas.

dr.watson
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Re: L'Economie Algérienne

Message par dr.watson »

samir_reghaia a écrit :
30 mai 2017, 13:10
Hallucinant. J'ai du mal a y croire. Et le ministre saoudien? Il est ou la dedans?



http://maghrebemergent.com/entreprises- ... -vent.html

A voire si ce n'est pas la même chose avec l'investissement dans les phosphates de l'Indonésien Indorama de 4.5 Milliards
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tahiadidou
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Re: L'Economie Algérienne

Message par tahiadidou »

Les marchands de couleuvres font fureur sous le règne de Boutef 1er.
Sérieusement, $15B d'investissement est dur a avaler...
Peut être est-ce une coincidence, mais l'article est apparu après que Bouchouareb soit 'parti'.
Doit-on s'attendre a plus de scandales? Possible.

samir_reghaia
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Re: L'Economie Algérienne

Message par samir_reghaia »

Effectivement, l'investissement d'Indorama, semble également compromis...
Un autre article qui parle de tout ca...
Il doit y avoir des interêts supérieurs qui se mettent en travers du développement de ce secteur... :evil:
INDUSTRIE DU PHOSPHATE
Un engagement de 15 milliards de dollars avec une entreprise fantôme




Radyolla, un pseudogroupe saoudien, s’est engagé à investir 15 milliards de dollars en Algérie dans le développement de l’industrie du phosphate. Cet engagement est inscrit dans un protocole d’accord signé en février dernier avec Asmidal et le groupe industriel minier Manal, en présence de l’ex-ministre Abdeslam Bouchouareb et de son homologue saoudien. Bien qu’il soit très bien introduit en Algérie, Abdulaziz Al-Deghaither, le patron de Radyolla, a disparu, depuis, des radars.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) : Mercredi 15 février 2017, dans un grand hôtel de la côte ouest d’Alger, le PDG du groupe public algérien Asmidal et le patron de la holding saoudienne Radyolla signent un protocole d’accord «historique» sous les yeux bienveillants du désormais ex-ministre Abdeslam Bouchouareb et de son homologue Madjid Ben Abdallah Al Qasabi. Les représentants des deux Etats président le forum d’affaires tenu en marge de la 12e session de la commission mixte algéro-saoudienne. Dans le cadre de ce protocole d’accord, Abdulaziz Al-Deghaither, le patron de Radyolla, s’engage à investir 15 milliards de dollars. Pour l’ex-ministre algérien de l’Industrie et des Mines, qui peine à développer le secteur du phosphate, l’homme d’affaires saoudien est un sauveur. Il faut dire que les engagements sont monumentaux : «Développement, exploitation, valorisation de la nouvelle mine de phosphate Djebel Onk, transformation du phosphate en acide phosphorique et en engrais et du gaz naturel en ammoniac.»
Evaporation
Mais Abdeslam Bouchouareb ne va pas tarder à déchanter. Quelques jours seulement après la signature du fameux protocole d’accord, la direction d’Asmidal — chef de file du groupement algérien qui comprend également le groupe industriel minier Manadjim El-Djazaïr (Manal) — ne parvient pas à contacter Abdulaziz Al-Deghaither. «Il était injoignable. Impossible de lui parler», explique un cadre de l’entreprise. L’incompréhension est également totale du côté du groupe industriel minier Manadjim El-Djazaïr.
La situation est inédite : l’Etat algérien a signé un protocole d’accord de plusieurs milliards de dollars avec une entreprise fantôme !
Au département de l’Industrie et des Mines, des cadres sont chargés de faire des recherches sur Radyolla. Ce qu’ils découvrent est invraisemblable : la «méga-holding» n’est qu’une simple entité commerciale enregistré à Riyad sans adresse, ni siège, ni même un site web. Une autre entité dénommée Radyolla Company Ltd a été créée et enregistrée à Londres le 3 septembre 2014 par Abdulaziz Al-Deghaither. Son siège est au 37 Warren Street. Cette adresse est en fait celle de Silver Levene, une société de consulting qui offre des services à différents types d’entreprises, notamment dans les domaines des médias et des loisirs… Nous sommes bien loin de l’industrie du phosphate.
Il y a mieux, la filiale londonienne de Radyolla a été officiellement dissoute le 7 février 2017, soit une semaine avant la signature du protocole d’accord de 15 milliards de dollars avec le groupement algérien. En cherchant sur Facebook, on peut voir que Radyolla a juste deux pages sur ce réseau social. Mais elles ne sont suivies que par deux «fans».
L’un d’eux, Fayçal Senouci, est un Algérien installé en Arabie Saoudite. Sur sa page personnelle il se présente comme «manager à Radyolla» et poste des photos sur lesquelles il prend la pose dans une berline de luxe et devant un jet privé. Il est également présent aux côtés d’Abdulaziz Al-Deghaither dans des réunions avec des entreprises chinoises.
«Blocages bureaucratiques»
Contacté via messenger, Fayçal Senouci explique qu’«il est difficile de donner des informations» sur le projet en Algérie. Il a cependant indiqué que Radyolla fait face à des «blocages bureaucratiques». «Les responsables (algériens) devraient accorder plus d’intérêt à un projet de 15 milliards de dollars.
Pour notre part, la question du financement et de la réalisation est simple», souligne-t-il. Fayçal Senouci insiste sur les capacités financières de son entreprise : «nous avons réalisé des projets bien plus importants, en Chine et au Mozambique. Nous possédons un fonds d’investissement en Chine.»
Il refuse cependant de donner le nom de ce fonds et met un terme à la discussion.
Il suffit de faire quelques recherches sur internet pour constater que les «grands projets» de Radyolla en Chine se limitent à la création d’un «institut linguistique» dans le port de Dafeng, sur la côte nord-est. Par contre, au Mozambique, le «groupe» d’Abdulaziz Al-Deghaither a laissé quelques traces.
En 2013, le gouvernement de ce pays décide de relancer le projet de raffinerie de Nacala. Cette raffinerie est stratégique pour le Mozambique car le carburant qu’il consomme est totalement importé.
Cette année-là, Abdulaziz Al-Deghaither arrive en bienfaiteur en mettant sur la table une enveloppe de 5 milliards de dollars. Radyolla signe un protocole d’accord avec l’Igepe, l’Institut de gestion des participations de l’Etat mozambicain, pour le financement de cette raffinerie ainsi que d’un oléoduc. Inutile de préciser qu’aucun de ces projets n’a abouti.
Opération Sonatrach
Entre deux coups de bluff en Asie et en Afrique de l’Est, Radyolla a également tenté de vendre ses services en Algérie. Le 25 mars 2015, les responsables de la China National Chemical Engineering (CNCEC) et de la Zhongjing Engineering Software Technology (ZESTC) adressent une correspondance à d’Abdulaziz Al-Deghaither pour les introduire en Algérie afin de décrocher des contrats de réalisation de raffineries.
Al-Deghaither s’est montré très réactif puisque le 2 avril 2015 il adresse une offre de service à la direction de Sonatrach.
«C’est avec une très grande attention que nous avons été informés du lancement par l’Algérie d’un programme de réalisation de raffineries à travers le territoire national. Nous portons un vif intérêt à ce programme et souhaitons par là même y apporter notre contribution (…) Aussi nous vous saurions gré de bien vouloir nous porter sur la liste des candidats que vous aurez à consulter dans le cadre de la réalisation de vos projets», lit-on dans cette lettre. Fait étrange, le document ne fait aucunement référence à la ZESTC mais à «un partenariat porté entre Radyolla Holding et CNCEC».
De simple intermédiaire, Radyolla est devenu membre du groupement à part entière. Ce tour de passe-passe n’a eu aucun effet puisque le groupement n’a pas été retenu par Sonatrach.
Préjudice
Mais cette affaire démontre la réputation de «facilitateur» dont jouit le patron de Radyolla dans certains milieux d’affaires internationaux, notamment chinois.
Cette notoriété, Abdulaziz Al-Deghaither la doit sûrement à sa proximité avec certains hauts responsables algériens. Le protocole d’accord signé avec le groupement Asmidal-Manal vient le confirmer. Sinon comment expliquer qu’un inconnu à la tête d’un soi-disant groupe industriel soit reçu en grande pompe et signe un protocole d’accord avec deux entreprises publiques de premier plan sous le regard satisfait d’un ministre de la République et de son homologue saoudien ?
Bien sûr, certains diront qu’un protocole d’accord n’a aucune valeur contraignante et qu’il constitue juste une première étape dans une relation financière ou commerciale. Il est censé conclure l’aboutissement de discussions et le consentement moral entre les parties. Sauf que dans ce cas précis, le partenariat a été scellé dans un cadre officiel bilatéral et en présence des autorités politiques de deux Etats. D’ailleurs, la complicité des officiels saoudiens est évidente. Ils savent mieux que quiconque qu’Al-Deghaither n’est qu’un simple intermédiaire à la tête d’une coquille vide. Si les Saoudiens avaient réellement l’intention de développer l’industrie du phosphate en Algérie, pourquoi n’ont-ils pas encouragé un partenariat avec le géant phosphatier Ma’aden ? Asmidal et Manal portent également la pleine responsabilité dans cette comédie. Elles étaient censées connaître la fiabilité du partenaire saoudien et savoir qu’il n’a aucune relation avec le secteur du phosphate. L’ex-ministre de l’Industrie et des Mines, les cadres de son département et les dirigeants de ces deux entités publiques ont donné la preuve qu’ils ne maîtrisent absolument rien. A travers eux, c’est une nouvelle fois la notoriété de l’Etat algérien qui a été traînée dans la boue.
La malédiction du phosphate algérien
«2016 sera l’année des mines», ne cessait de crier Abdeslam Bouchouareb. Pour le phosphate, 2016 a surtout été l’année des cuisants échecs ! Commençons par Roullier. Le groupe français, spécialiste de la nutrition animale et végétale, a eu l’opportunité d’acheter du phosphate brut algérien durant de nombreuses années. Il a annoncé à plusieurs reprises son intention d’investir dans l’industrie de la transformation du phosphate.
Lors du forum d’affaires algéro-français d’avril 2016, Roullier s’était engagé à monter une usine de production d’engrais et d’acide phosphorique à Oued Keberit, dans la wilaya de Souk Ahras, en partenariat avec Asmidal. Un partenariat qui n’a jamais dépassé le stade des bonnes intentions.
Le contrat entre les deux parties n’a jamais été signé. Mais le groupe Roullier continue à tirer profit de sa présence en Algérie à travers sa filiale Timac Agro. C’est celle-ci qui s’approvisionne en phosphate brut.
Ce même phosphate qu’elle transforme à l’étranger dans ses usines et qui revient sous forme de produit fini sur le marché algérien. Roullier n’avait donc aucune intention de participer au développement national de l’industrie des engrais phosphatés.
Son modèle économique actuel est bien plus rentable et sans risques. 2016, c’est aussi l’année du fiasco Indorama. Une autre preuve d’amateurisme dans la gestion du secteur du phosphate. Le 18 juillet 2016, Indorama ­— géant indonésien de la chimie — signe un protocole d’accord avec Asmidal et Manal. Bien entendu, Abdeslam Bouchouareb est présent à la cérémonie de signature.
Le ministre est tout excité d’annoncer que les 4,5 milliards de dollars que compte engager Indorama représentent «le montant des accords est le plus important investissement hors hydrocarbures réalisé depuis l'Indépendance». Introduits par quelques hommes d’affaires membres du FCE, les Indonésiens d’Indorama promettent monts et merveilles : développer et exploiter la nouvelle mine de phosphate de Bled El-Hadba, à Tébessa, transformer les phosphates pour la production de l’acide phosphorique et le di-ammonium phosphate (DAP) à Souk Ahras et produire de l’ammoniac, du nitrate d’ammonium technique (TAN) et du calcium ammonium nitrate(CAN) à partir du gaz naturel à Hdjar Essoud, à Skikda. En fait, Indorama n’est arrivé dans le secteur du phosphate qu’en 2014 en entrant dans le capital des Industries chimiques du Sénégal (ICS). Mais le programme algérien est loin d’être à sa portée, tant sur le plan de l’expertise qu’en matière de financement. Indorama ne parvient pas à lever les fonds.
Et comment ce groupe le pourrait-il puisqu’à la même période il peinait à obtenir 73,5 millions de dollars de la part de la Banque mondiale pour financer une usine d’urée au Nigeria? Son engagement en Algérie a donc été gelé, pour ne pas dire totalement abandonné.
:none: :none: Et Bouchouareb n’a pas eu l’honneur d’être le ministre qui aura réussi à mettre en œuvre le projet «hors hydrocarbures le plus important depuis l’Indépendance». Il mérite juste le titre de fossoyeur de l’activité phosphate.
Le phosphate algérien est bien sous le coup d’une malédiction. Une malédiction savamment entretenue par ceux-là mêmes qui sont chargés de son développement. Car comment expliquer que l’Algérie — qui détient les 4es réserves mondiales — ne parvient toujours pas à transformer son phosphate? Celui-ci est exporté à l’état brut au bénéfice de quelques traders internationaux qui ont imposé un système de monopole.
Un système qui a surtout permis l’enrichissement personnel d’une caste de responsables. La défaillance et l’incompétence de ces derniers font perdre chaque année des centaines de millions de dollars au Trésor public. Ce sont aussi des milliers de postes d’emplois qui auraient dû être créés dans des régions où la contrebande est l’unique débouché. Mais les intérêts personnels passent avant tout.
«Radyolla ? C’est pas moi, c’est lui…»
Il nous a été impossible d’obtenir des informations claires et argumentées de la part des autorités et des groupes publics à propos de Radyolla. A commencer par les services du ministère de l’Industrie et des Mines.
Au mois de mars, une série de questions a été transmise au chargé de la communication du département d’Abdeslam Bouchouareb lors d’une entrevue qui s’est déroulée dans son bureau. Le fonctionnaire devait organiser une rencontre avec le directeur des mines du ministère, Mohamed Bouaroudj. La rencontre n’a jamais eu lieu.
Le directeur de la communication n’a plus répondu à nos appels téléphoniques, SMS et emails. Il est évident que l’affaire Radyolla suscite une gêne au plus haut sommet de l’Etat et dans le secteur des mines. La réaction du PDG d’Asmidal vient le confirmer. Lors d’un court échange téléphonique, la voix de Miloud Louhichi a changé à l’annonce de l’objet de l’appel : «Radyolla ? Ce n’est pas moi, c’est Manal ! Je n’étais pas seul, nous étions trois à signer ! Il faut voir avec Ould Mohamedi de Manal.»
Autant dire que la communication est loin d’être le point fort du groupe industriel minier Manadjim El-Djazaïr. Aucune possibilité d’entrer en contact avec son président du conseil d’administration, Ould Mohammedi, et d’obtenir des précisions sur le protocole d’accord et les relations avec Radyolla.
T. H.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/ ... 4403&cid=2
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yayoune
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Re: L'Economie Algérienne

Message par yayoune »

Les dirigeants du groupe Radyolla-Algerie écrivent à Algérie Focus/ L’investissement de 15 milliards de dollars confirmé

Après la publication par Algérie Focus, le 31 mai dernier, d’un article citant une enquête réalisée par Le Soir d’Algérie et largement reprise par plusieurs médias de la presse nationale, le PDG du groupe à capitaux d’origine saoudienne, Radiolla–Algérie, a tenu a démentir les accusations faisant état d’un projet qui ne serait qu’un «leurre» et son entreprise une «coquille vide»


Les dirigeants de Radyolla –Algérie maintiennent au contraire que le projet de coopération dans le domaine du développement de l’industrie du phosphate en Algérie signé entre Radiolla Holding et ses partenaires algériens Asmidal et Manal «se poursuit conformément au protocole d’accord signé le 15 février dernier en présence des ministres algérien et saoudien de l’industrie». Rappelons que ce protocole prévoit un investissement du montant colossal de 15 milliards de dollars confirmé par les dirigeants de Radyolla :roll: dans leur correspondance adressée à Algérie–Focus .

Ces derniers ajoutent en outre que les aspects financiers et technique de l’accord signé avec les partenaires algériens sont déjà «en place» et n’attendent plus que «la finalisation des négociations avec les partenaires algériens» pour être mis en œuvre à travers « le démarrage des études techniques » relatives à ce projet . Affaire à suivre donc au cours des prochains mois.


Image
http://www.algerie-focus.com/2017/06/di ... -confirme/

samir_reghaia
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Re: L'Economie Algérienne

Message par samir_reghaia »

Collectif Nabni (Notre Algérie Bâtie sur de Nouvelles Idées)
Quels clusters pour diversifier l’économie algérienne ? (contribution)

Une table ronde organisée avec Nabni au siège de Maghreb Emergent (archives).

Dans cette contribution, nous présentons les expériences internationales de clusters et proposons un certain nombre de leçons à tirer de ces expériences qui pourraient orienter nos politiques publiques de diversification de l’économie*.


Le concept de clusters le plus connu est « un groupement d’entreprises et d’institutions rassemblées par la proximité géographique et la synergie professionnelle ».

Un cluster comprend de manière générale :

- des industries de produits finis ;

- des entreprises de la chaîne de valeur (exemple : des fournisseurs spécialisés) ;

- des prestataires de services spécialisés ;

- des entreprises et champions locaux et multinationaux ;

- certaines industries connexes : ayant un nombre important d’activités, de compétences, de technologies partagées, et des chaines communes ou des clients communs ;

- des institutions de soutien : finances, formation, recherche, etc.

Un cluster peut être organisé ou sans organisation particulière. Mais il reste un groupement d’entreprises existantes.Alors qu’il est difficile de « créer » un cluster ex nihilo à travers des politiques publiques, il est recommandé d’accélérer la croissance et renforcer un cluster existant à travers ces politiques publiques.


Quelques expériences de clusters dans le monde ?


1- les technopark, cyberparcs et parcs qui fonctionnent comme des locaux loués à des start-up ou des entreprises récemment implantées localement (l’exemple du technopark de Casablanca), avec toute l’infrastructure nécessaire pour le fonctionnement autonome de l’écosystème ;

2. les technopoles qui comportent en leur sein différents acteurs au-delà des entreprises, telles que les universités/instituts de formation voire des centres de recherche mais qui ne drainent pas forcément les entreprises privées ;

3. les zones franches qui sont des clusters géographiquement localisés avec un soutien de l’Etat mais qui créent souvent une dualité onshore/offshore ;

4. les clusters sous forme d’associations multi-acteurs qui comportent en leur sein des entreprises privées existantes, ayant des liens et synergies pour leur productivité et des représentants de producteurs ou agriculteurs.

Certains pays ont relevé le défi et réussi à combiner des politiques publiques bien pensées avec une stratégie de « clustériser » certains maillons existants (l’aéronautique est un exemple concret combinant des maillons de production et de conception) et avec des politiques favorisant l’émergence de nouveaux clusters tirés par les TIC. Deux exemples pour illustrer cela : Singapour qui, avec son EDB (Economic Development Board), a permis non seulement d’encourager localement l’émergence d’entreprises mais également d’attirer des investissements; et la Nouvelle-Zélande qui, à travers son « NZTE » (New Zealand Trade and Enterprise), a réussi le pari grâce à des politiques bien conçues et une veille stratégique efficace et qui permet d’identifier les tendances économiques à un stade précoce afin de sensibiliser les entreprises aux nouvelles opportunités et aux modèles commerciaux, de manière à fournir des informations cruciales à ses « clusters » endogènes.


Quelles leçons pour la conception des politiques publiques en faveur des clusters ?


Un cluster n’est pas forcément basé sur une seule chaine de valeur. En effet les chaînes de valeur sont désormais internationales et un pays n’est pas forcé de maîtriser tous les maillons de la chaîne de valeur mais doit être intégré dans la chaine globale. L’idéal est de se positionner sur quelques maillons en « haut de chaîne », là où il y a le plus de valeur ajoutée, soit « dans la « conception/design et R&D », soit au niveau des services, marketing et commercialisation. Et cela afin de ne pas se limiter à la production ou à l’assemblage simple en flux-tendus.

Les éléments à prendre en compte par les décideurs publics :

1. l’implication du secteur privé ;

2. la conception d’objectifs de long, moyen et court terme. La nature complexe et l’évolution lente de certains clusters, tend à essouffler les décideurs qui peuvent ne pas voir les résultats et l’impact rapide ;

3. une attention particulière à l’ingénierie juridique et à la flexibilité des programmes (sectoriels et intersectoriels) ;

4. une préférence pour les schémas de soutien « sur mesure » par rapport à ceux « standardisés » ;

5. l’encouragement des acteurs locaux sans conception de programmes « locaux » et ce, pour ne pas empêcher la collaboration entre les acteurs des différentes régions ;

6. l’implication des compétences et appui aux formations dispensées localement.


(*) Une version longue de cet article est disponible sur le site web de Nabni.

Nabni publiera prochainement un zoom sur un cluster bien précis pour illustrer la vision combinée de clusters « endogènes » et ceux « locomotives basés sur les TIC.
http://maghrebemergent.com/contribution ... ution.html
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yayoune
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Re: L'Economie Algérienne

Message par yayoune »

Usine "Brandt" sera normalement inaugurer fin Juin :super:

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samir_reghaia
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Re: L'Economie Algérienne

Message par samir_reghaia »

Algérie: La stratégie de diversification des sources de recettes publiques vue par Oxford Business Group

De nouveaux détails concernant la stratégie économique algérienne à long terme qui vise à réduire la dépendance du pays aux hydrocarbures ont été annoncés, offrant aux investisseurs davantage d’indications quant au cap pris par le pays dans un contexte de prix bas du pétrole, note l'Oxford Business Group.



Davantage de précisions sur le « nouveau modèle de croissance » du ministère des finances ont été apportées en avril, exposant une partie des objectifs économiques du gouvernement jusqu’en 2030.

Le document économique, dont la parution était initialement prévue pour mi-2016, a été élaboré afin de faire face à la récente chute des cours du pétrole qui a entraîné une baisse de 55% des recettes énergétiques entre 2014 et l’année dernière, celles-ci plafonnant à 27,5 milliards d’euros.

A moyen terme, le programme vise à limiter les dépenses publiques à 7 000 milliards de dinars (58,8 milliards d’euros) par an jusqu’en 2019 et à réduire le déficit budgétaire de son taux de 20% du PIB en 2015 à 1,9% d’ici 2019. Pour réaliser cet objectif, le pays devra enregistrer un excédent commercial de 2,2 milliards de dollars cette année-là.

Ces perspectives tablent toutefois une hausse du baril de pétrole de son cours actuel moyen de 50 dollars à 55 dollars en 2018 et à 60 dollars en 2019. Si les analystes considèrent ce scénario réaliste – il convient d’ajouter qu’en avril le panier de référence de l’OPEP a clôturé à 51,34 dollars, soit une hausse de 2% par rapport au mois précédent –le pays reste vulnérable à la volatilité des prix du pétrole : les hydrocarbures représentent 95% de ses exportations et 75% des recettes publiques, selon la Banque Mondiale.

Par conséquent, le nouveau modèle de croissance entend diversifier les sources de revenu de l’Etat en augmentant les recettes fiscales hors hydrocarbures de 11% par an jusqu’en 2019. Les recettes supplémentaires ainsi générées devraient permettre, selon les estimations du gouvernement, de couvrir 84% des dépenses de fonctionnement, contre 47% en 2014, mais la manière dont cet objectif sera atteint n’a pas été exposée en détail.


La stabilité politique, autre facteur clé de la réussite du programme économique algérien, a été renforcée suite aux élections législatives du 5 mai 2017, lorsque le parti du président au pouvoir Abdelaziz Bouteflika, le Front de Libération Nationale, a formé un gouvernement de coalition avec le Rassemblement National Démocratique, perdant toutefois 51 sièges au parlement.

La victoire a rassuré les investisseurs qui craignaient une réorientation de la stratégie économique de l’Etat dans le cas d’un changement de pouvoir. Un remaniement ministériel ayant eu lieu le 25 mai devrait également renforcer la dynamique du pays pour atteindre ses objectifs sur le moyen terme, avec le départ de 13 ministres et l’arrivée de six nouveaux.

Secteurs de croissance

Dans le cadre des efforts de diversification poursuivis par la stratégie, les autorités algériennes ont dégagé un certain nombre de secteurs stratégiques pour l’investissement.

La contribution du secteur manufacturier au PIB devrait par exemple passer de 5,3% en 2015 à 10% en 2030. Les activités commerciales devraient afficher une augmentation de 7,4% au cours de cette période, suivies de près par l’agriculture, dont on attend une hausse de 6,5%. Le secteur du BTP, un des piliers de l’économie algérienne, devrait enregistrer une progression plus mesurée, avec une croissance attendu de 1,7% par an.

L’industrie minière naissante du pays devrait également contribuer à la croissance au cours des années à venir. Mi-juillet, l’Etat a signé un contrat de 4,5 milliards de dollars avec le groupe indonésien Indorama afin de développer l’exploitation du phosphate.

L’accord prévoit le développement conjoint d’une mine de phosphates dans la région orientale de Tébessa ainsi que la construction d’une usine à Souk Ahras, près de la frontière tunisienne, destinée à la production d’acide phosphorique et de phosphate de diammonium.

L’Etat devra signer davantage de contrats de ce type s’il veut atteindre l’objectif qu’il s’est fixé, à savoir faire croître l’économie hors hydrocarbures de 6,5% entre 2020 et 2030, ce qui multiplierait par plus de deux le PIB par habitant et propulserait l’Algérie au rang des pays à haut revenu, selon le nouveau modèle de croissance.

Une période difficile

La réalisation de ces objectifs ne saura se faire sans une forte croissance du secteur hors hydrocarbures. L’année dernière, l’économie algérienne affichait selon les chiffres de la Banque Mondiale un taux de croissance de 3,8%, grâce à une légère remontée des cours du pétrole et à une hausse de 3,4% de la production d’hydrocarbures.

Cependant, ni la Banque Mondiale ni le FMI ne voient cette dynamique se poursuivre sur le moyen terme : la première prévoit une croissance de la production de pétrole et de gaz à hauteur de seulement 2,5% et tous deux prédisent une hausse du PIB de 2,9% cette année et 2,6% l’an prochain.

Des progrès ont toutefois été effectués en matière de réduction du déficit, ce dernier passant de 16% en 2015 à 12,5% l’an dernier, sous l’effet d’une baisse des dépenses en capital et d’un léger rebond des cours du pétrole. Parmi les nouvelles mesures d’amélioration des recettes présentes dans le budget 2016, on peut notamment citer la hausse des prix du carburant, de la TVA sur l’électricité et des taxes d’immatriculation des véhicules.
http://maghrebemergent.com/economie/alg ... group.html
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