L'Economie Algérienne

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tahiadidou
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Re: L'Economie Algérienne

Message par tahiadidou »

L’industrie minière naissante du pays devrait également contribuer à la croissance au cours des années à venir. Mi-juillet, l’Etat a signé un contrat de 4,5 milliards de dollars avec le groupe indonésien Indorama afin de développer l’exploitation du phosphate.

L’accord prévoit le développement conjoint d’une mine de phosphates dans la région orientale de Tébessa ainsi que la construction d’une usine à Souk Ahras, près de la frontière tunisienne, destinée à la production d’acide phosphorique et de phosphate de diammonium.
Pourtant tu avais posté un article plus haut (du Soir d'Algérie) qui disait que ce projet était mort-né.
Je me demande si OBG ne se contente que des annonces et communiqués pour faire ses constats. Ou, le projet avec Indorama est bien en marche...

samir_reghaia
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Re: L'Economie Algérienne

Message par samir_reghaia »

tahiadidou a écrit :
14 juin 2017, 01:45
L’industrie minière naissante du pays devrait également contribuer à la croissance au cours des années à venir. Mi-juillet, l’Etat a signé un contrat de 4,5 milliards de dollars avec le groupe indonésien Indorama afin de développer l’exploitation du phosphate.

L’accord prévoit le développement conjoint d’une mine de phosphates dans la région orientale de Tébessa ainsi que la construction d’une usine à Souk Ahras, près de la frontière tunisienne, destinée à la production d’acide phosphorique et de phosphate de diammonium.
Pourtant tu avais posté un article plus haut (du Soir d'Algérie) qui disait que ce projet était mort-né.
Je me demande si OBG ne se contente que des annonces et communiqués pour faire ses constats. Ou, le projet avec Indorama est bien en marche...
Difficile à dire. Un article avait effectivement annoncé la stagnation de ce projet, en même temps que celui de Radyolla. Un communiqué est venu démentir que le projet saoudien soit à l'arrêt (voir ci-dessous). Rien pour Indorama.
OBG reprend effectivement les lignes des annonces officielles. Le projet d'Indorama avait même été publié dans le bilan du ministère de l'Industrie. Attendons de voir.
Je suis perdu avec toutes ces annonces. Les annonces des flops des grands projets se succèdent et sont démentis par la suite: Radyolla, Indorama, Hyundai, VolksWagen... Il y a peut être des luttes d'interêt derrière toutes ces annonces.
yayoune a écrit :
06 juin 2017, 00:15
Les dirigeants du groupe Radyolla-Algerie écrivent à Algérie Focus/ L’investissement de 15 milliards de dollars confirmé

Après la publication par Algérie Focus, le 31 mai dernier, d’un article citant une enquête réalisée par Le Soir d’Algérie et largement reprise par plusieurs médias de la presse nationale, le PDG du groupe à capitaux d’origine saoudienne, Radiolla–Algérie, a tenu a démentir les accusations faisant état d’un projet qui ne serait qu’un «leurre» et son entreprise une «coquille vide»


Les dirigeants de Radyolla –Algérie maintiennent au contraire que le projet de coopération dans le domaine du développement de l’industrie du phosphate en Algérie signé entre Radiolla Holding et ses partenaires algériens Asmidal et Manal «se poursuit conformément au protocole d’accord signé le 15 février dernier en présence des ministres algérien et saoudien de l’industrie». Rappelons que ce protocole prévoit un investissement du montant colossal de 15 milliards de dollars confirmé par les dirigeants de Radyolla :roll: dans leur correspondance adressée à Algérie–Focus .
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samir_reghaia
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Re: L'Economie Algérienne

Message par samir_reghaia »

Interessant. C'est effectivement le parcours du combattant d'avoir une entreprise en Algérie. L'un des plus mauvais payeurs étant... l'Etat. :nooo:
Hakim Aberkane (*) mardi 13 juin 2017 13:04

Algérie - Comment changer la donne économique, le point de vue d'un chef d'entreprise


Pour réaliser les objectifs du nouveau modèle économique, notre nouveau gouvernement a besoin de croissance, de préférence hors hydrocarbures. Le seul moteur de croissance disponible aujourd'hui est l'entreprise.



C'est la seule alternative qui permette une résilience de notre économie ; création d'emploi, offre nationale de produits et de services pour générer de la consommation, exportation... Les autres pistes, comme la dépense publique, ne sont plus envisageables compte tenu de la situation actuelle de nos finances publiques, d' autant plus que nous avons, malheureusement, pu apprécier les très faibles effets d'un investissement massif des pouvoirs publics sur la croissance durant ces quinze dernières années.

Il est tout à fait légitime et logique de vouloir rationaliser les importations et les dépenses publiques en général, mais il faut éviter un ralentissement brutal de notre économie et des conséquences désastreuses sur l'entreprise et le pouvoir d'achat des consommateurs. Tous les chefs d'entreprises le craignent et le ressentent aujourd'hui. Les mesures d'ajustement budgétaire, indispensables, ont freiné la croissance, provoqué une inflation sur les prix, des licenciements et des situations de faillite d'entreprises.

Ce mal, nécessaire, doit être jugulé par un effort considérable des pouvoirs publics pour encourager en parallèle les entreprises à prendre des risques, à investir vite et suffisamment pour relancer la machine économique. C'est précisément là que l'état est censé intervenir et actionner les leviers qu'il détient ; en agissant sur les taux de crédit pour stimuler les emprunts des entreprises, en baissant les impôts, les charges sociales et en assouplissant les contraintes administratives et bureaucratiques pour inciter l'investissement des PME, toutes les PME.

En effet, toutes les entreprises installées sur notre sol sont de droit algérien, qu'elles soient nationales ou internationales, les managers réfléchissent tous de la même manière. Ils souhaitent développer leurs sociétés, prendre des parts de marché, réaliser des profits, et pouvoir aisément investir et distribuer les bénéfices à leurs associés. Il n'y a aucun patriotisme à avoir concernant les investissements étrangers, nous en avons besoin, toutes les entreprises sont censées recruter, payer des impôts et des charges sociales de la même façon, au contraire, s'y opposer est une attitude discriminatoire qui freine la création de richesses. Ce sont les PME, plus que les multinationales, qui génèrent le plus d'emplois, elles représentent la majorité du tissu des entreprises dans le monde entier. Ensuite, l'état doit être dans son rôle de régulateur, pour protéger les domaines stratégiques, inciter et orienter les dynamiques vers l'industrie ou les secteurs prioritaires.

En opérant des changements sur la fiscalité, la monnaie et en prenant des dispositions législatives nous pouvons changer la donne... Le calcul est simple, nous avons besoin de créer plus de 500 000 PME, d'ici 3 ou 4 ans, qui pourront générer des millions d'emplois. En prenant en considération les entreprises existantes, sous l'effet de ces réformes structurelles, celles-ci seront capables à leur tour d'en créer des millions. En Allemagne, les PME emploient plus de 40 millions de personnes, le secteur tertiaire à lui seul en emploi 28 millions, il est le premier employeur !

L'objectif et les moyens sont clairs et à notre portée, à condition de changer d'attitude vis-à-vis du secteur privé. C'est la transformation la plus difficile à opérer, car aux yeux de la société et ceux des autorités politiques et administratives, le constat est accablant ; la perception de l'entrepreneur algérien est négative. L'image du patron qui s'enrichit sur le dos des salariés, qui échappe au fisc, qui ne rembourse pas ses crédits est très ancrée dans l'imaginaire collectif. Il faut dire qu'une génération d'affairistes malhonnêtes et d'importateurs frauduleux, n'a pas contribué à améliorer ces préjugés, le système socialiste n'en plus ! Mais cela ne justifie pas de telles appréhensions Nous devons changer de paradigme, changer vite, très vite ! Redorer le blason des chefs d'entreprises, comprendre qu'ils sont un acteur majeur et essentiel du développement, leur donner tous les moyens et les chances de réussir. Nous détenons tous une part de responsabilité et de solutions ; les économistes, les experts, les patrons, mais le levier principal se trouve entre les mains du gouvernement, il doit aussi reconsidérer sa politique vis-à-vis de certaines entreprises publiques extrêmement budgétivores et se désengager en faveur du secteur privé.

Les Algériens doivent savoir que sur le terrain, les entrepreneurs algériens bataillent sur tous les fronts ! Ils se battent pour remporter de nouveaux clients et marchés, pour préserver les emplois et payer les salaires à la fin du mois, pour recruter, pour recouvrer leurs créances, payer leurs impôts. Ils se battent pour trouver des financements et les rembourser, pour trouver du foncier ou contre les propriétaires cupides qui renégocient sans cessent leurs loyers, chaque année sans aucune logique. Ils se battent contre l'administration, pour avoir des agréments, des autorisations. Ils se battent contre la corruption, contre les vols, l'inconscience, l'indiscipline, contre les lenteurs administratives, contre le temps qui passe et qui semble n'avoir aucune valeur ... Ils sont loin, très loin des clichés du riche patron arrogant et nanti.

Bref, ils se battent tous azimuts et cela n'est pas assez reconnu, d'autant plus que les mesures, identifiées, ne sont pas prises en compte, malgré le travail des associations patronales et de certains acteurs très actifs. Tous ces obstacles découlent directement de l'insuffisance de réformes et ont une conséquence directe sur nos résultats et donc notre économie. Ces conditions, pénibles, encouragent l'informel et découragent l'investissement, national ou étranger de surcroît, ils dévaluent la valeur du travail et celle du mérite.

Concrètement, nous devons mettre en place de véritables tribunaux de commerce avec des juges-chefs d'entreprises et dirigeant, élu par leurs pairs. Rétablir le fonds de commerce, en finir avec les baux commerciaux quasi précaires et interdire le paiement d'avance. Comment souhaitons-nous régler le problème du foncier et octroyer des concessions, sans faciliter et rendre obligatoire leurs hypothèques auprès des banques? Comment encourager le partenariat public/privé sans en assouplir les formalités et les délais pour concrétiser les projets ? Comment combattre l'informel et ne pas mettre en place certaines mesures simples comme le chèque pré barré et interdire son endossement?

Nous devons mettre en place une loi pour limiter les délais de paiement, permettre aux PME l'accès à un vrai marché de capitaux pour lever des fonds. Revoir l'imposition sur le chiffre d'affaires, la TAP, qui représente une charge importante pour les entreprises, notamment celles qui développent de gros chiffres d'affaires et dégagent de petites marges. Nous devons supprimer la double cotisation sociale imposée aux gérants d'entreprises. Comment pourrons-nous combattre le chômage sans revoir le Code du travail, notamment le travail des journaliers et les contrats à durée indéterminée ? Le chantier est vaste...

Les chefs d'entreprises sont des acteurs sérieux, ils sont capables de relever les défis qui se présentent à notre nation. Le monde s'est construit en partie grâce à des capitaines d'industrie et des entrepreneurs courageux qui ont réussi et ont fait réussir leurs pays. Leurs hommes politiques leur ont fait confiance et les ont aidés à prendre des risques, à lever des fonds et à investir dans tous les domaines : la médecine, la technologie, l'industrie, les services... Ils ont voué leurs vies à réaliser leurs projets et leurs rêves, à les faire partager avec des millions de personnes, leurs richesses aussi. Ils ont consacré leurs vies à construire, innover, oser, échouer et revendiquer l'échec pour réussir enfin.

Cette culture, universelle, doit être inculquée, promue et prendre la place quelle mérite dans notre société. Laissons nos chefs d'entreprises réussir, faisons leur confiance et libérons leurs initiatives.

Cet article a été publié dans le blog de l'auteur sous le titre de "Plaidoyer pour l'entreprise"



(*) Directeur général de la société Anderson logistique
http://maghrebemergent.com/entreprises- ... prise.html
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sadral
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Re: L'Economie Algérienne

Message par sadral »

c'est pas possible, on marche sur la tête :pleur:
Mise en place d’une industrie de transformation des phosphates
Jeux et enjeux autour d’un projet qui n’en finit pas de finir

«Nous importons pour 600 millions de dollars de dérivés de phosphate. C’est un minerai que nous exportons à 80 dollars/ la tonne et importons ses dérivés pour 800 dollars/tonne. Il existe un projet pour développer cette filière mais il tarde à voir le jour.»


Décryptée, cette déclaration d’il y a quelques jours de Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), laisse transparaître un message interpellateur destiné à ceux qui sont derrière le blocage du fameux méga-projet d’engrais phosphatés.

Dit autrement, ceux que la mise sur pied de ce pôle pétrochimique, projet vieux de plus d’une décennie, semble incommoder au plus haut point. Car, à en croire M. Nasri, ce que leur rapportent l’exportation du phosphate à l’état brut et l’importation d’engrais est loin d’être négligeable. Sinon comment peuvent s’interpréter les tergiversations persistantes à doter le pays de sa propre industrie agrochimique, alors que toutes les conditions sont réunies pour en faire un grand exportateur de produits hautement rémunérateurs? En tout cas, s’il est quelqu’un qui sait où se situe le blocage, c’est bien Ahmed Ouyahia. N’est-ce pas lui qui avait tout fait pour que le projet puisse aboutir et qui était tout fier d’écrire «…Avec sa réalisation, l’Etat entend injecter une industrialisation dans une région qui a perdu la quasi-totalité de ses installations industrielles des années soixante-dix, y créer des emplois directs et indirects, générer une synergie de développement au niveau de toute la région du nord-est du pays et enfin fournir à l’agriculture du pays un surcroît d’engrais nécessaires à sa modernisation », dans une correspondance adressée fin octobre 2008 aux ex-dirigeants de Ferphos, lorsqu’il était à la tête du gouvernement.

Rebondissements et déconvenues du projet

En effet, se souviennent encore ces mêmes ex-dirigeants contactés par El Watan Economie, «il existe une résolution du CPE en vertu de laquelle le projet devait officiellement être concrétisé. En 2007, nous avions obtenu l’accord du CPE pour le lancement du projet avec le pakistanais Engro en association avec des Japonais et des Koweitiens à Bouchegouf (Guelma). Une joint-venture a même été créée entre Sonatrach/Ferphos (51%) et Engro (49%). Le chef du gouvernement d’alors (Ahmed Ouyahia) avait saisi officiellement les ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, le wali de Guelma et le DG des forêts d’alors, leur ordonnant de mettre le terrain à la disposition du projet. Il fallait une procédure de déclassement du terrain (950 hectares) qui était du ressort exclusif du gouvernement».

En 2012 déjà, tiennent-ils à rappeler, date initiale d’entrée en production de l’ensemble des lignes, trois unités de quelque 4500 tonnes/jour d’acide sulfurique, 1500 tonnes/jour d’acide phosphorique et 3000 tonnes/jour de produits intermédiaires entrant dans le processus de fabrication de l’ammoniac, prévues dont les coûts d’investissement étaient d’à peine un milliard de dollars, notre pays était en mesure de placer plus de 2 millions de tonnes d’engrais sur le marché extérieur. Capacités qui devaient générer une manne d’au moins 500 millions de dollars/an et concourir de manière significative à la diversification des exportations hors hydrocarbures ainsi qu’à la sécurisation des besoins de l›agriculture nationale en engrais, 300 000 à 400 000 tonnes/an. Nous sommes en juin 2017 et pas l’ombre d’un pas n’a été franchi pour concrétiser le projet.

En témoigne, notamment : «Bien que les accords aient été signés avec nos partenaires algériens en juillet 2016, pour l’instant, nous attendons de voir comment vont évoluer les choses. Nous n’avons rien d’officiel et de concret à vous annoncer à propos du grand projet algéro-indonésien portant sur la mise sur pied entre les wilayas de Souk Ahras, Skikda et Tébessa d’une plate-forme pétrochimique qui sera spécialisée dans l’exploitation et la transformation de phosphates», nous a indiqué Al Munir Mukhtar, en marge du tout récent passage à la Chambre de commerce et d’industrie Seybouse Annaba, à Annaba de l’ambassadrice de la République d’Indonésie en Algérie, Safira Machrusah. C’est le leader Indorama, déjà présent en Afrique à travers ses usines du Sénégal et du Nigeria, qui s’avèrera, ainsi, être le énième nouvel arrivant au projet pétrochimique Oued Keberit (Souk Ahras), version 2016.

Les trois désormais associés, les groupes industriels publics algériens Asmidal, Manal (Manajim El Djazaïr) et Indomara ayant, convenu de réaliser trois unités dotées de capacités théoriques de plus de 4500 tonnes/jour d’acide sulfurique, 1500 tonnes/jour d’acide phosphorique et de 3000 tonnes/jour de produits intermédiaires entrant dans le processus de fabrication de l’ammoniac, l’entrée en production effective annoncée pour 2019. En somme, devraient être transformés sur place jusqu’à cinq millions de tonnes de phosphates bruts essentiellement destinées au marché extérieur.

Valse de… partenaires

S’agissant des investissements nécessaires, de 01 milliard en 2007, ils sont passés à 5,7 milliards de dollars actuellement. C’est dire qu’au fil des années, des rebondissements et des déconvenues, ce projet en a connus plus d’un. Délocalisé d’une wilaya à une autre, Jijel, Tébessa, Annaba puis Guelma, il aura d’abord parcouru un long et laborieux périple avant d’élire domicile à Oued Keberit, entre El Aouinet, à une soixantaine de km au nord de la wilaya de Tébessa et la wilaya de Souk Ahras. Aussi, outre les atermoiements interminables, c’est une valse de partenaires, issus d’horizons divers, dont il sera marqué depuis sa mise au point, voilà plus d’une décennie, à l’initiative de l’ancienne équipe dirigeante du défunt Ferphos Group (dissous en 2015).

Et, les derniers à avoir quitté le bal ne sont autres que les Qataris : Avant l’arrivée, en juillet 2016, de l’indonésien Indorama, c’était, en effet, avec Qatar Petroleum International (QPI) que l’Algérie s’était officiellement associée. Toutefois, au printemps 2015, la puissante compagnie intervenant dans l’industrie pétrochimique et pétrolière avait précipitamment décidé de se retirer du projet Oued Keberit pour de prétendues raisons internes; « une profonde opération de restructuration et de réorganisation et la révision de la stratégie d’investissement à l’étranger ». Or, en réalité les motivations seraient de toute autre nature.

Si pour certaines sources pensent que « le départ de QPI était curieusement intervenu environ une année après que le Norvégien Yara, son allié traditionnel s’en fut séparé. Sans son principal partenaire Yara, QPI était persuadé qu’il lui était techniquement et technologiquement quasiment impossible de s’engager, en solo, dans un projet de l’envergure d’Oued Keberit. La perte d’un partenaire de la taille de Yara (il est présent dans 50 pays, dispose d’un savoir faire technologique mondialement reconnu, trône sur les marchés mondiaux du négoce et du fret d’engrais avec 440 000t/an de capacités de transport) auraient découragé QPI à s’engager dans la filière agrochimique en Algérie».

D’autres sources imputent la reculade des qataris, à l’instar des pakistanais d’Engro, aux algériens : « Vu tous les problèmes et toutes les difficultés insurmontables auxquels ils s’étaient heurtés, les qataris comme les pakistanais ont, en quelque sorte, été poussés à se désengager du projet et aux dessous de table, des dizaines de milliers de dollars, qu’ils avaient du verser à leurs vis-à-vis algériens qui se reconnaîtront. Si je parle de ces deux Groupes en particulier, car il y en a eu d’autres, c’est parce qu’ils sont les seuls avec lesquels des JV avaient été officiellement scellées. Aux autres ex et nouveaux partenaires, l’Algérie, à travers les groupes industriels publics Asmidal, Manal (Manajim El Djazaïr), y est liée par de simples MoU -Memorandum of understanding- (protocoles d’accord)», nous a-t-on révélé.

La «touche» Bouchouareb

Mieux, après le départ de QPI, et sous la pression des plus hautes autorités du pays, la crise financière commençait à pointer du nez, l’ancien ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb devait mettre en branle ses réseaux de contacts personnels aux fins de dénicher un autre partenaire potentiels. Avaient, alors, été sollicités vers la fin 2015 le français Roullier, leader européen de l’agrochimie, de l’agroalimentaire ainsi que des technologies marines et le puissant Groupe russe EuroChem, qui figure dans le Top 5 des producteurs mondiaux d’engrais et dont est propriétaire l’oligarque Andrey Melnichenko.

Echaudé par «les expériences malheureuses vécues par Engro et QPI » et le « manque de sérieux dont ont fait preuve nos autorités à leur égard», EuroChem aurait décliné l’offre d’association algérienne, ont indiqué nos sources. Ne sachant plus à quel saint européen se vouer, Bouchouareb et son équipe de Manal et Asmidal se sont tournés vers l’Asie; trois nouveaux accords signés, l’été 2016, avec l’indonésien Indorama. Les deux parties ayant convenu de créer une société minière entre ce même Groupe et Manal pour l’exploitation du gisement de phosphates de Bled El Hedba à Bir-Atter dans la wilaya de Tébessa.

En outre, Asmidal et le nouveau « partenaire » indonésien s’étaient engagés à mettre en place une société exclusivement dédiée à la transformation de phosphates en acide phosphorique et phosphate de diammonium au niveau des deux sites industriels projetés à Oued Kebarit et Hdjar Essoud (Skikda). Annoncée pour le 2ème trimestre de l’année en cours, le démarrage des lignes de production devait générer un chiffre d’affaires d’au moins 1,7 milliards de dollars/an. Et ce, outre les « 600 M$/an attendus de l’exploitation d’un autre site industriel appelé à produire dès 2017 des engrais à partir du gaz naturel, dans le cadre d’une coentreprise associant Indorama, Asmidal et l’Office national des explosifs (Onex) », se (re) réjouissait M. Bouchouareb.

Les mirages qu’il fait miroiter depuis des années, l’ancien big-boss du secteur de l’industrie et des mines semble s’y attacher. Alors que les indonésiens étaient toujours en attente d’un quelconque signe de la part de leurs interlocuteurs algériens pour être fixés sur le sort du projet les concernant, un nouvel accord de «partenariat» sera noué, mi-février 2017, entre le couple Manal-Asmidal et le saoudien Radyolla, toujours dans la filière agrochimique.

Mais cette fois-ci, M Bouchouareb verra plus grand, le gigantisme sera de mise; trois contrats distincts portant sur la valorisation, l’exploitation, la transformation et la commercialisation des phosphates pour 15 milliards $ d’investissements, sois près du triple et 14 fois plus ce qui a convenu au départ avec Engro puis avec Indorama.

C’est, une fois encore peine perdue. « Je peux vous dire qu’avec l’approche actuelle, il faudra attendre 2030 ou au-delà pour parvenir à concrétiser le projet. Bien que le dernier partenaire, le saoudien Radyolla se soit engagé à se conformer au contenu du protocole d’accord le liant à notre pays, en réaction à la polémique d’il y a quelques jours consécutive aux informations relayées en sa défaveur par les médias nationaux, la transformation des phosphates en Algérie n’est pas près de se réaliser. Qu’on arrête de mentir aux algériens. Avons-nous, les infrastructures portuaires, la logistique, le rail, qu’exige le traitement, aussi bien à l’import qu’à l’export, de dizaines de millions de tonnes de produits brut ou transformés, pour ne citer que ces exemples de contraintes ? Mettre la charrue devant les bœufs relève de l’illogisme, du non-sens », tranche un ex haut cadre dirigeant de Somiphos Tébessa.
http://elwatan.com/economie/jeux-et-enj ... 27_111.php
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

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Re: L'Economie Algérienne

Message par guidher »

Algérie: Le déficit commercial en baisse de plus de 54% sur les 5 premiers mois 2017
Le
déficit commercial de l`Algérie s'est chiffré à 3,97 milliards de dollars (mds usd) sur les 5 premiers mois de l'année 2017, contre un déficit de 8,71 mds usd sur la même période de 2016, soit une baisse de 54,4%, a appris mardi l`APS auprès des Douanes.
Les exportations ont augmenté à 15,7 mds usd entre janvier et fin mai de l`année en cours contre 11,15 mds usd sur la même période de 2016, soit une hausse de 40,77%, précise le Centre national de l`informatique et des statistiques des Douanes (Cnis).

Pour les importations, elles ont très légèrement diminué en s’établissant à 19,67 mds usd en janvier-fin mai 2017 contre 19,86 mds usd en janvier-fin mai 2016, soit un recul de 0,98%.Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 80% contre 56 %.
http://www.maghrebemergent.info/economi ... -2017.html

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Re: L'Economie Algérienne

Message par guidher »

Les réserves de change de l’Algérie sont actuellement de 114 milliards de dollars, selon Tebboune
Les réserves de change de l’Algérie sont actuellement de 114 milliards de dollars, a indiqué le premier ministre Abdelmadjid Tebboune ce vendredi dans la soirée, devant les députés de l’APN. “Les réserves de change sont de 114 milliards de dollars“, a-t-il répondu à une question de notre journaliste.

Mardi, lors de la présentation de son programme d’action devant l’APN, M. Tebboune a indiqué que les réserves de change dépassaient les 100 milliards de dollars.
https://www.tsa-algerie.com/les-reserve ... -tebboune/

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Re: L'Economie Algérienne

Message par samir_reghaia »

Un peu d'optimisme. Espérons :prie:
L’énorme optimisme de Philippe Aghion sur l’avenir économique de l’Algérie (Vidéo - Audio)

L'économiste Philippe Aghion à Radio M

Philippe Aghion, l'inspirateur économique du président français Emmanuel Macron a séjourné à Alger, le Week-end dernier, Radio M l’a rencontré. Il fait preuve d'un grand optimisme sur l'avenir économique de l'Algérie.


"Les pays de l’Afrique du Nord peuvent être au même niveau que les pays d’Europe centrale qui sont des pays qui innovent dans beaucoup de choses mais qui sont surtout des pays d’imitation", a indiqué, vendredi sur Radio M, l’économiste Philippe Aghion, professeur au Collège de France.

Selon lui, les pays d’Afrique du Nord devraient principalement miser sur l’éducation de leurs populations respectives afin de favoriser l’émergence d’une main-d’œuvre qualifiée. Ils doivent également lever les barrières à l’investissement et s’ouvrir sur le monde, poursuit-il. Il est « tout aussi important de protéger les personnes qui perdent leurs emplois, considérant que la peur (de la perte d’un emploi) tue l’esprit d’initiative et l’innovation ».

Concernant le cas spécifique de l’Algérie, Le Pr. Aghion estime qu’un travail particulier doit être fait sur le marché du travail, tout en faisant montre d’un optimisme surprenant. « L’Algérie va devenir une économie qui va étonner le monde et je suis sûr que cela va se passer », a-t-il affirmé considérant que le point fort de l’Algérie est l’éducation, même si certains éléments font encore défaut.

Le Pr. Aghion qui rappelle que l’innovation reste l’élément essentiel dans le développement économique considère que l’Algérie est en mesure d’attirer ses scientifiques établis à l’étranger en créant des centres d’excellence comme en Europe centrale. Il suggère également de faire venir des professeurs étrangers pour enseigner aux côtés de leurs collègues algériens dans des universités algériennes.

Interrogé au sujet des ressources de croissance dont disposent aujourd’hui des pays émergents, l’invité de Radio M dira, qu’à côté de l’éducation et du transfert des technologies, il y a la réallocation des facteurs à travers la création d’un marché du capital en plus de l’amélioration des pratiques de gestion des entreprises (Management Practice) en s’inspirant de ce qui se fait à l’international.
http://maghrebemergent.com/economie/754 ... video.html

https://youtu.be/-TMN3tm1GVc
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sadral
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Re: L'Economie Algérienne

Message par sadral »

ça fait rêver.......
Le japonais Mitsubishi Heavy Industries envisage l’Algérie comme base de développement africain

Le conglomérat japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) étudie sérieusement la possibilité de s’implanter en Algérie, apprend-t-on de sources médiatiques locales.

En effet, une délégation de hauts responsables du groupe japonais s’est rendue récemment en Algérie afin de mener des discussions préliminaires avec les acteurs du secteur privé du pays, notamment les dirigeants de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI).

Il s’agissait d’identifier les domaines d’activités susceptibles de faire l’objet de partenariats, notamment dans le secteur de la pétrochimie, des ressources en eau, des technologies, etc.

Par ailleurs, une autre délégation de hauts responsables de MHI est attendue à fin juillet en vue, cette fois, de nouer des partenariats avec des entreprises algériennes. L’objectif étant, si possible de s’implanter dans le pays, puis de viser le marché africain.

A noter que MHI est un géant japonais de plusieurs entreprises spécialisées dans divers domaines notamment l’aérospatial, l’électroménager, l’aviation, l’automobile, les équipements hydrauliques, les machines-outils, l’armement, les équipements de production d’énergie, la construction navale, etc.
http://www.algerie360.com/economie/econ ... -africain/
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.
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yayoune
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Re: L'Economie Algérienne

Message par yayoune »

UNE ACIERIE CHINOISE D’UNE CAPACITE DE 500 MILLE TONNES A BORDJIA

Le patron de la plus grande société d’acier ’ ’Tangshan’’, en Chine, qui détient le record chinois dans la production du métal avec une production de 6 millions de tonnes par an, construira une aciérie à Mostaganem avec une production estimée à 500 mille tonnes par an, la première usine en Algérie et en Afrique.
Ce projet, en deux phases, qui sera réalisé dans la zone industriel d’el-Bordjia à Mostaganem permettrait à Mostaganem de produire 500 000 tonnes d’acier. Le coût de cette aciérie est de 50 millions d’euros et seront investis par la société chinoise appelée Tangshan Iron & Steel (TIS), le nom de la ville chinoise Tangshan. En effet, dans la matinée d’hier, le producteur chinois, patron de la société Tangshan, lors d’une réunion de travail avec le wali Temmar et son staff composé des directeurs de la Sonelgaz, de l’hydraulique, de l’industrie, et de sa conseillère à l’investissement Madame Ouazzani , l’investisseur chinois en présence du directeur technique de ladite société et de son représentant en Algérie, monsieur Hamza Saadi, a exposé son projet tout en détaillant point par point les besoins pour démarrer son aciérie. Les deux parties se sont mises d’accord sur les grandes axes pour le lancement de ce projet qui sera avalisé au plus tard avant la fin de décembre de l’année 2016. Le wali de son côté a mis à l’aise le producteur chinois en le réconfortant et en lui rappelant que le terrain (assiette du projet ) est disponible dans l’immédiat , et qu’il suivra personnellement le cours du projet pour gagner du temps et adoucir tous les obstacles . ‘’ C’est un projet capital pour la wilaya, il faut profiter du temps pour faire vite et vous aurez toutes les facilités de ma part ‘’, s’est adressé le wali à l’investisseur chinois. Le wali a invité, dans ce contexte, son exécutif à assister cette société étrangère en matière de premières nécessités pour l’implantation de l’usine pour gagner du temps à savoir : l’Energie et l’eau. Le directeur de la Sonelgaz s’est dit prêt à alimenter le projet en 120MVS à travers une centrale de 400 KV qui sera à une trentaine de km et dans l’immédiat, à travers des ouvrages disponibles dont une cabine mobile ou le poste 60/30 qui sera disponible fin décembre. Pour l’eau, le directeur des ressources en eau a affirmé qu’il pourra mettre à la disposition de cette société deux puits d’une capacité de 10 litres par seconde. A la clôture de la réunion, le wali a invité les représentants de la société Tangshan à visiter le terrain choisi pour le projet qui est situé à la zone Bordjia , tout en les invitant à déposer le dossier administratif et technique pour l’élaboration du permis de construire pour ne pas perdre de temps. Rappelons que cette usine va recruter plus de 400 employés et couvrir le marché local et étranger en produits sidérurgiques.

Les travaux de construction de l’aciérie ^^

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http://www.reflexiondz.net/UNE-ACIERIE- ... 43906.html
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sadral
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Re: L'Economie Algérienne

Message par sadral »

Vidéo promotionnelle du groupe BOMAR (STREAM SYSTEM) qui est aussi le partenaire de LG

https://youtu.be/ahpmIP3UYz4
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

granit
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Re: L'Economie Algérienne

Message par granit »

500 LICENCES D'IMPORTATIONS LEUR ONT ÉTÉ «OFFERTES»
Les enfants gâtés de la République


Ce système de licence qui devait réguler nos importations s'est vite transformé en un cadeau offert sur un plateau d'argent à une caste qui en a fait un moyen de transfert illicite de devises vers l'étranger...

Quand le gouvernement a remis au goût du jour sa vieille recette des licences d'importations, il visait à réduire de manière efficace et surtout rapide la grosse facture de l'import. Presque deux ans après l'instauration de cette mesure qui a fait couler beaucoup d'encre, force est de constater que cette facture n'a presque pas bougé! Durant les quatre premiers mois de l'année 2017, la facture globale des importations algériennes s'est établie à 15,42 milliards de dollars contre 15,44 milliards une année plus tôt, soit une baisse de 0,14% (20 millions de dollars). Comment expliquez ce paradoxe? Le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune vient de découvrir le pot aux roses. Parmi la série d'enquêtes qu'il a ordonné de lancer à ses départements ministériels figure celle relative à ces licences. Les premiers éléments de l'enquête sont des plus troublants. Ce système de licence qui devait réguler nos importations, s'est vite transformé en un cadeau offert sur un plateau d'argent à une caste qui en a fait un moyen de transfert illicite de devises vers l'étranger... Plus de 500 licences touchant différents produits ont été remises de façon illicite à ces enfants gâtés de la République! Certains importateurs bénéficiaires de ces licences ont ainsi eu droit à des «rallonges», c'est-à-dire un plus gros contingent que prévu! Pis encore, d'autres licences ont été remises à des personnes qui n'ont rien à voir avec l'activité concernée. Elles ont ainsi pu avoir la mainmise sur des produits qu'elles ont vendus comme bon leur semblait, mais également facturés aux prix qu'elles voulaient dans le but de siphonner les devises du pays. Ces «chanceux» bénéficiaires ont même inventé un nouveau business qui est celui des reventes des licences de commerce. Ils proposent aux opérateurs d'importer pour eux les produits dont ils détiennent les licences, moyennant une forte commission. Comment ces «importateurs» qui ne répondent pas au cahier des charges, voire qui n'ont jamais activé dans le domaine, ont pu obtenir ces licences? Le niveau de complicité dont ont bénéficié ces prédateurs de la République n'a pas encore été déterminé, mais il ne saurait tarder! Cette série d'enquêtes qui intervient au même moment que la guerre que le gouvernement mène contre la corruption, laisse entrevoir une fissure de l' omerta qui protégeait les complicités entre pouvoir politique et économique. Surtout qu'une série de révélations sur l'attribution de marchés publics, de détournements et d'atteintes aux terres agricoles a été portée à l'opinion nationale. Et ce n'est que la face visible de l'iceberg. D'autres grosses révélations devraient tomber dans les prochains jours, suite aux enquêtes qui sont en cours. De ce fait, ces enfants gâtés de la République ont donc eu pignon sur rue de tout ce qui pouvait engendrer de l'argent. Cela sans le moindre respect des règles. Il ne s'agit plus de simples affaires de corruption circonscrites, de réseaux de trafics ou de détournements d'argent. On est face à une entreprise criminelle d'une extraordinaire structure. Son personnel est constitué des barons de l'importation, de P-DG d'entreprises, d'élus et même d'hommes politiques qui s'adonnent sans retenue au pillage de l'Algérie. Mais tout porte à croire que le gouvernement a sonné la fin de la récréation...
http://www.lexpressiondz.com/actualite/ ... lique.html
LEVÉE DE BOUCLIERS SUR LE COUPLE ARGENT ET POLITIQUE EN ALGÉRIE
L'impitoyable univers


Après quelques jours d'expectative, les milieux des affaires se rallient, la classe politique applaudit et des pans entiers de la population voient en la personne du Premier ministre l'homme providentiel pour lutter contre les «rapaces qui saignent le pays».


Pendant longtemps il a croupi sous le tapis. C'est sa place naturelle, celle que lui réservent les hommes politiques. Il: c'est l'argent. Rares sont ceux qui ont cru aux propos du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, fraîchement nommé quand, le 20 juin dernier, il a soutenu devant les députés que «nous allons veiller à séparer entre le pouvoir de l'argent et le pouvoir politique et que chacun n'a qu'à nager dans son monde». Il a précisé que «les affaires sont la base de l'argent et l'Etat s'éloignera d'une telle situation». Une bombe à retardement lancée à l'ouverture de la plénière de l'APN, au front de mer, mais qui explosera quelques jours plus tard sur les hauteurs d'Alger à l'école de la Cnas de Ben Aknoun quand le protocole a exigé «l'exclusion» du puissant patron des patrons, Ali Haddad, de la salle que devait visiter le Premier ministre. «Choqué, Ali Haddad était devenu jaune comme un citron quand il a appris qu'il est indésirable», racontent des témoins sur place. Tebboune a tapé fort, très fort, le verrou a sauté, la boîte à Pandore est ouverte. Il y a une levée de boucliers sur le couple argent et politique en Algérie. Le front anti-Tebboune s'est lézardé face à la détermination du Premier ministre imperturbable malgré l'entremise de la puissante Centrale syndicale. «Abdelmadjid Tebboune applique le programme du président de la République. Son Plan d'action a été adopté par le Parlement et approuvé en Conseil des ministres par Abdelaziz Bouteflika.» Cette précision est lancée par les services du Premier ministère au lendemain de la publication du communiqué de soutien à Haddad. Après quelques jours d'expectative, les milieux des affaires se rallient et le mouvement se poursuivra. La classe politique applaudit, les réseaux sociaux jubilent, de même des pans entiers de la population voient en la personne du Premier ministre l'homme idéal pour lutter contre les «rapaces qui saignent le pays». Après avoir gagné ses galons de Monsieur logement, voilà qu'il s'offre la sympathie des plus récalcitrants. Dans ce choc frontal avec les milieux d'affaires, Tebboune a déjà gagné la première partie et la seconde se déclinera par d'autres actions dans les semaines à venir. La stratégie est savamment élaborée, probablement pensée par de fins stratèges en communication. Il faut des actions de choc, mais d'utilité publique. Mais pour s'aventurer à ouvrir un pareil dossier, il faut avoir les reins solides. Dans cet impitoyable univers, la méchanceté et la cruauté ne seraient que l'ordinaire des décors. Parfois pour échapper à la nasse, il faut avoir le courage de sacrifier un de ses propres membres. Les exemples en la matière sont légion et les plus frappants viennent des Etats-Unis où l'argent a toujours côtoyé la politique Deux présidents récents ont failli être compromis par des adjoints trop intimes et trop vénaux: le président Eisenhower a dû se séparer de son ami Sherman Adams, et le président Johnson a renvoyé son très proche compagnon Bobby Baker. Il fallait s'en débarrasser, ils l'ont fait sans état d'âme. C'était alors à l'époque où la quasi-totalité du Congrès de la toute-puissante Amérique se vendait publiquement au plus offrant. Tant d'industriels sont membres du Sénat au point que l'on surnomme celui-ci «le club des millionnaires». Toutes proportions gardées, nous sommes à peu près dans le même schéma quand on entend des dénonciations mettant en cause l'intrusion de l'argent dans les travées de l'Assemblée populaire nationale. Les Etats-Unis ne sont pas, et de loin, le seul pays où les grands intérêts et la politique font trop bon ménage, où la corruption remplace la démocratie. Qui se souvient de la célèbre tirade de l'ancien président français, François Mitterrand, qui lançait lors du congrès d'unification des socialistes à Epinay en juin 1971, «l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine, l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes». Mais le copinage entre l'argent et la politique ne se défait pas facilement. Les liens entre ces ingrédients sont si intimes, si denses et s'avèrent si foisonnants qu'aussitôt tranchés, ils se reconstituent sous des formes parfois insoupçonnées. Après un septennat de pouvoir, Mitterrand fait un tournant libéral et devint le président des «années fric» et des affaires. Tebboune qui a annoncé la rupture avec «toutes les puissances de l'argent» ira-t-il jusqu'au bout de son entreprise?
http://www.lexpressiondz.com/actualite/ ... ivers.html


Abdelmadjid , Alllah yahafdek.

zeitrecht
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Re: L'Economie Algérienne

Message par zeitrecht »

Comme me disait un vieux politicien du FLN section de Batna en 2015,on est passé du commerce de la valise a celui du contenaire puis aux licences d'importations et DIEU seul sait ou cela va s'arreter.Ces soit disant Business-Men ne se contentent pas de faire de l'argent sur le dos des pauvres,il grugent l'Etat au passage,avec des prets a taux 0 remboursables sur x temps,participent a l'apauvrissement de l'Algerie en pratiquant l'evasion de devises...
Et la chose s'est accélerée avec Bouteflika qui a voulu acheter la paix sociale,a ouvert l'appetit de ces requins.

Poutin a reussi a stoper l'hemoragie en condamnant tous les responsables de malversaions a l'epoque de Boris Eltsin le (soulard :drunken: ) et reussi a recuperer toutes les societes de l'Etat qui ont été achetés au Rouble symbolique parmi elles la fameuse Gasneft qui vaut des Milliards de $
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sadral
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Re: L'Economie Algérienne

Message par sadral »

Complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) : la production pour bientôt


«Le complexe sidérurgique de Bellara (wilaya de Jijel), fruit d'un partenariat algéro-qatari, entrera en production dans les tous prochains jours».

C’est ce qu’annonce ce mardi, un communiqué du ministère du Commerce, à l’issue d'une audience accordée par le ministre du Commerce, Ahmed Abdelhafid Saci à l'ambassadeur du Qatar en Algérie, Ibrahim Abdulaziz Mohammed Al Sahlaoui.

Le document, et tout en rappelant que le projet a résulté du partenariat entre le groupe algérien Sider (51%) et l’entreprise Qatar-Steel (49%), explique le complexe sidérurgique de Bellara produira, dans une première phase, 2 millions de tonnes d’acier par an, puis 5 millions de tonnes dans une deuxième phase.

Il a ajouté que, réalisé par une entreprise italienne avec un coût de plus de 2 milliards de dollars, le complexe comprend 10 unités de production, deux fours électriques, une station de gaz naturel, un transformateur électrique, une usine de chaux et une unité de traitement des eaux.
https://www.algerie1.com/actualite/comp ... ur-bientot

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La maquette
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https://youtu.be/CFloy4OnGs8
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

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Re: L'Economie Algérienne

Message par samir_reghaia »

Si le premier ministre le dit... c'est que la situation est bien plus grave qu'on ne le laissait entendre. Auparavant on traitait les experts d'alarmistes et on disait qu'ils veulent juste rameuter le peuple... maintenant c'est le ministre qui le dit.
Ceci étant j'aimerais avoir le discours complet d'Ouyahia car l'article ne le cite que très partiellement.
Algérie: Ouyahia redoute une catastrophe économique à l’horizon 2020


Ahmed Ouyahia estime que le pays frise la catastrophe sur le plan économique. Chiffres à l’appui, certains observateurs pensent que le Premier ministre est « trop optimiste ».



Lors de sa rencontre avec le patronat et l’UGTA pour la préparation de la Tripartite, le Premier ministre Ahmed Ouyahia, a fait des confidences pour le moins explosives à ses invités. Il prévoit une nette catastrophe économique pour le pays d’ici 2020 si des réformes sérieuses et une mobilisation effective de l’ensemble des acteurs de la vie économiques ne sont pas assurés.

«Ce qu’il faut retenir de cette réunion, c’est que le Premier ministre a tenu un discours assez nouveau, contrairement à ce que prétendaient par le passé certains qui voulaient nous faire croire que tout allait bien. Le Premier ministre a dit pour la première fois que la situation est des plus difficiles. Selon ses propos, on risque même des situations catastrophiques. Il a dit que si dans trois ans nous consommons 25 milliards de dollars, il ne restera rien dans les caisses. C’est une vérité connue de tous», a révélé à la presse le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem M’rakech.

Le propos d’Ahmed Ouyahia est-il économiquement fondé ? Pas tout à fait, estiment certains économistes dont nous recoupons ici les analyses. « Ahmed Ouyahia est, compte tenu des indicateurs en vigueur, trop optimiste », estime un économiste. Pourquoi ? Visiblement, le Premier ministre ne voit que le déficit de la balance des paiements. Le chiffre de trois ans de répit dont il parle correspond à la durée de vie des réserves de change selon le rythme actuel de leur épuisement. Les 25 milliards de dépenses annuelles qu’il évoque, c’est le montant minimal qui est puisé des réserves de change chaque année. En effet, l'Algérie dépense à l'extérieur l'équivalent de 60 milliards annuellement. Et comme ses recettes depuis 2014 vont de 30 à 35 milliards, la différence est comblée par le recours aux réserves. Or, les déficits qui minent l’Algérie ne sont pas uniquement externes, ils sont aussi internes : budget de l'Etat, la Caisse Nationale des Retraites, la Caisse Nationale d’Assurance Sociale, les entreprises publiques...

Ainsi, on relève que les déficits budgétaires, notamment au niveau de la CNAS, de la CNR , des entreprises publiques et des banques qui ont pourtant des conséquences tout aussi ravageuses que celles des déficits externes sont ignorés par le gouvernement car, estime-t-on, ces déficits sont libellés en dinar.

« Ouyahia et ses collaborateurs ne pensent qu'aux déficits en devise. C'est leur hantise. Peu connaisseurs de la question économique, ils ne voient pas que les deux déficits, externes et internes, ont les mêmes conséquences. La chose est évidente. Mais dans leur esprit, le dinar, ça s'imprime, ce qui n'est pas le cas de l'euro ou du dollar », nous explique notre économiste. La situation est donc plus grave que ne le pense Ahmed Ouyahia ? « Oui, la situation est tellement grave que ni le gouvernement ni les autres organismes de l’Etat n'osent publier des chiffres. », ajoute-il sans nuances.
http://maghrebemergent.com/economie/alg ... -2020.html
Les grands changements ne viennent que d'en bas.
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Re: L'Economie Algérienne

Message par tahiadidou »

Le discours est ici
https://youtu.be/7Oc4fzV_xgc
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