Habitat et Urbanisme

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AAF 2020
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Re: Habitat et Urbanisme

Message par AAF 2020 »

Le gouvernement annonce un programme de réalisation de 1,6 million de logements en 5 ans
Selon les chiffres du plan d'action, sur les quelque 2,2 millions de logements déjà programmés, environ deux millions d'unités ont été lancées (dont près de 827.000 achevées et près de 1,2 millions d'unités en cours de réalisation) à fin mars 2014.
Le plan d'action du gouvernement pour la mise en oeuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika prévoit la réalisation de 1,6 million de logements tous types confondus durant le prochain quinquennat 2015-2019 afin d'absorber le déficit structurel dans ce domaine.
Selon ce plan d’action, qui sera présenté dimanche à l’Assemblée populaire nationale (APN) par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le gouvernement poursuivra la réalisation de programmes de logements publics sociaux, de logements urbains promotionnels, d'habitat rural aidé, de location-vente et de logements promotionnels publics.
Ces programmes seront multipliés pour répondre à l'ensemble des candidats éligibles notamment les jeunes et concerneront également les algériens non résidents, sur le territoire national.
Pour le logement de type location-vente (AADL), le gouvernement compte poursuivre la réalisation de 230.000 logements déjà inscrits pour satisfaire, en priorité, la demande du programme 2001-2002, et prévoit la construction de 400.000 autres unités durant le prochain quinquennat 2015-2019 pour satisfaire les nouvelles demandes.
Selon les chiffres du plan d'action, sur les quelque 2,2 millions de logements déjà programmés, environ deux millions d'unités ont été lancées (dont près de 827.000 achevées et près de 1,2 millions d'unités en cours de réalisation) à fin mars 2014.
A fin 2014, quelque 2,55 millions de logements seront totalement lancés dont 650.000 pour la seule année 2014. Le lancement du reste du programme, soit 230.000 logements, est prévu après la mobilisation des assiettes foncières nécessaires.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement de Sellal va mobiliser le foncier urbanisable destiné à recevoir les projets de logements avec leurs équipements d'accompagnement, accélérera le rythme de la réalisation des différents programmes et mettra en oeuvre de nouveaux mécanismes pour renforcer la transparence et l'équité dans la distribution des logements.
La mise en oeuvre d'une démarche qualitative en matière de conception et de construction pour améliorer la qualité de logements, l'industrialisation des procédés de construction de logements en introduisant les nouvelles technologies et l'intégration des matériaux locaux figurent également parmi les priorités du gouvernement qui prévoit aussi l'éradication des logements de type F1, la réservation de logements adaptés aux besoins des personnes à mobilité réduite.
Pour permettre un rééquilibrage de l'armature urbaine et la maîtrise de leur croissance, le gouvernement compte poursuivre la création de nouvelles villes et agglomérations autour des grands centres urbains tout en mettant en place une politique rénovée de la ville.
Concernant la cession des logements réceptionnés ou mis en exploitation avant le 1er janvier 2004, le gouvernement a décidé de proroger le dispositif qui accordait des avantages concernant le prix de référence du mètre carré en introduisant d'autres avantages pour faciliter la cessions des biens concernés.
Ainsi, ce dispositif, qui a pris fin le 31 décembre 2010, a été prorogé jusqu'au 31 décembre 2015. En outre, le prix de cession de référence du mètre carré est passé de 14.000 à 12.000 DA.
http://www.elwatan.com/actualite/le-gou ... 28_109.php

Palmier Dattier
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Re: Habitat et Urbanisme

Message par Palmier Dattier »

Un peu de fraicheur, dans les marchés publics, cela fait du bien !
NOUVELLE VILLE DE HASSI MESSAOUD

Yousfi signe l'acte de naissance


Par Walid AÏT SAÏD - Mercredi 04 Juin 2014 - Lu 480 fois




Le ministre de l'Energie a tenu à rappeler que son département prévoyait l'installation des premiers habitants dans quatre ans.

Une nouvelle étape dans la réalisation de la nouvelle ville de Hassi Messaoud vient d'être franchie. Hier, deux marchés de gré à gré pour la réalisation d'études d'exécution et de suivi des travaux de voirie et réseaux divers de cette nouvelle ville ont été signés au niveau du ministère de l'Energie. Le ministre de l'Energie Youcef Yousfi s'est félicité de la signature de ces deux contrats qui sont «l'acte de naissance de la nouvelle ville de Hassi Messaoud». Il a tenu à rappeler que son département prévoyait l'installation des premiers habitants dans quatre ans. Pour revenir à ces marchés, ce sont des groupements d'entreprises publiques et des bureaux d'études publics nationaux qui ont décroché ces deux contrats.
Le premier marché concerne la réalisation des études d'exécution et des travaux de la voirie et des réseaux divers de la ville nouvelle et de la zone d'activité logistiques (ZAL). La réalisation des études d'exécution et des travaux de voirie et réseaux divers (VRD) portent sur l'exécution de 15 lots.
Il s'agit des terrassements généraux, de la voirie et stationnement, du drainage et récupération des eaux pluviales, de l'assainissement et recyclage des eaux usées, de l'alimentation en eau potable, de la lutte anti-incendie, du système d'irrigation, du réseau gaz naturel, de l'alimentation et distribution électrique, des télécommunications et Adsl haut débit, de l'éclairage public, de l'évacuation et recyclage des déchets solides ainsi que de la galerie technique.
Ce marché a été attribué au groupement composé des entreprises publiques nationales suivantes: Cosider travaux publics, Cosider canalisations, Engcb, Kahrif. Le montant global de ce marché est de plus de 90,68 milliards de DA, pour un délai de réalisation de 45 mois. Le second marché porte sur l'approbation des études d'exécution et suivi, contrôle et coordination des travaux de la voirie et des réseaux divers de la ville nouvelle de Hassi Messaoud et de la zone d'activité logistiques (ZAL).
L'approbation des études d'exécution et suivi, contrôle et coordination des travaux de la voirie et des réseaux divers portent sur neuf lots. Il s'agit des terrassements généraux, de la voirie et stationnement, du drainage et récupération des eaux pluviales, de l'assainissement et recyclage des eaux usées, de l'alimentation en eau potable, de la lutte anti-incendie, du système d'irrigation, de l'évacuation et recyclage des déchets solides et de la galerie.
Le montant global du marché est de plus 1,451 milliard de DA, sa réalisation est, elle, prévue dans un délai de 45 mois. Ce marché est attribué au groupement composé des bureaux d'études publics nationaux suivants: la Société algérienne d'études d'infrastructures Saeti pour le suivi et contrôle des travaux de terrassement, voirie et de la galerie technique.
La Nationale eau & environnement, Spa NEE pour le suivi et contrôle des travaux d'adduction en eau potable (AEP), d'assainissement et d'irrigation. Le Laboratoire des travaux publics Sud LTP Sud pour le suivi et contrôle qualité des travaux. Concernant l'attribution de ces marchés à des entreprises publiques, le ministre a souligné que «cette démarche s'inscrit dans le cadre de la promotion de l'outil national de production à travers la participation effective d'entreprises et de bureaux d'études publiques dans le cadre de la réalisation de la ville nouvelle de Hassi Messaoud».

Prospection du pétrole off-shore
«Les premiers forages pour la fin de l'année»
L'Algérie aura bientôt son pétrole off-shore. Selon le ministre de l'Energie, les premières opérations de forage pour l'exploitation des gisements d'hydrocarbures en mer (off-shore) sont prévues à partir de la fin de l'année en cours. «Fin 2014, début 2015, nous allons commencer les premiers forages en off-shore, une fois les études en cours achevées», a indiqué M. Yousfi à des journalistes en marge d'une cérémonie de signature de contrats relatifs au projet de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud. Selon le ministre, les endroits dans lesquels ces opérations de forage sont prévues ne sont pas encore localisés. L'endroit n'est pas tout à fait arrêté. Cela dépendra des résultats des études en cours pour déterminer la première localisation de forage en mer», a-t-il précisé. En février dernier, M.Yousfi avait affirmé que des travaux de prospection et de recherche sont déjà entamés sur les côtes algériennes et sont appelés à s'intensifier dans les prochaines années. «Une fois les études et les travaux en cours achevés, ils permettront de déterminer le potentiel d'hydrocarbures en place et de dégager des leads et des prospects», avait-il indiqué.
http://www.lexpressiondz.com/actualite/ ... sance.html
Dernière modification par anzar le 04 juin 2014, 08:59, modifié 1 fois.
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Albatros
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Re: Habitat et Urbanisme

Message par Albatros »

anzar a écrit :Y a beaucoup de spéculation et de blanchiment d'argent dans ces affaires surtout avec les promotions étrangères (Saoudiennes, Libanaises ...etc) .... ça tire les prix vers le haut.
Tout le monde profite de cette situation, l'absence totale de l'état et ses connivences avec les barons du foncier et du blanchiment tout azimut font que les prix sont non seulement invraisemblables mais carrément indécents.
La crise de logements en Algérie reste pour moi une question éminemment politique, le pouvoir a transformé ce droit constitutionnel en un outil de manipulation suprême.
La spéculation a atteint un seuil dépassant tout entendement, et vu toutes les sommes détournées depuis une quinzaine d’année le blanchiment a encore de beaux jours devant lui.

samir_reghaia
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Re: Urbanisme, nettoyage et gestion des villes

Message par samir_reghaia »

Je pense qu'il s'agit du bon topic...
Si ça se concrétise, ça sera une belle avancée. :super:
Reportage. Sur le chantier de Oued El Harrach, la future « Seine algérienne »
Longtemps connu pour son odeur nauséabonde et sa pollution, Oued El Harrach commence petit à petit à se transformer en « Seine algérienne », comme l’appelle Kamel Boukricha, de la direction des ressources en eau d’Alger et qui dirige le projet de réhabilitation de Oued El Harrach. Longtemps fuit par tout le monde, cet endroit deviendra bientôt un lieu de détente et de loisirs. Piscines, stades, gazon et jardins prendront la place des ordures et des bidonvilles… Reportage sur le chantier de Oued El Harrach.

Un projet qui commence à voir le jour

Entamés en 2012, les travaux de réhabilitation de l’Oued commencent à donner des résultats. À l’embouchure de la rivière qui déverse sur la baie d’Alger à El Mohammadia, tout près de la future grande mosquée d’Alger, une très jolie placette est aménagée sur les berges de l’Oued. Du gazon, des palmiers. L’odeur de verdure vient nous chatouiller les narines dès l’entrée de l’oued. Juste à côté, plusieurs jolies tables en bois. Elles sont disposées ici pour que les gens puissent s’installer et admirer ce magnifique paysage. Plusieurs familles viennent se détendre ici, surtout le week-end. Et ils sont nombreux à fêter leurs anniversaires dans ce coin de verdure. « Qui aurait cru qu’on fêterait un jour son anniversaire à Oued El Harrach ! », en rit M. Boukricha, un peu tendu, toutefois.



C’est l’opération propreté autour de l’oued. Nettoyer, désincruster, replanter… La tâche est titanesque, mais les acteurs de cette transformation débordent de motivation. « Beaucoup de gens doutent du projet. On a entendu, à plusieurs fois, qu’il ne s’agit que d’un rêve », explique Zahira Kadi, en charge de la conduite et du suivi de l’aménagement de l’oued. Mais ce rêve commence doucement à prendre forme, à devenir réalité, au grand bonheur des Algérois, dépourvus de lieux de loisirs et de détente.


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Tout près de cette placette, une bâtisse avec des façades blanches. « C’est un showroom », explique le chef de projet. À l’intérieur, des plans du projet, des images prises de l’oued rempli d’ordures. À côté, d’autres images montrent un oued tout à fait différent. Une belle destination touristique, beaucoup de verdure. Il s’agit évidemment de l’oued « avant et après » les travaux. Une salle de repos est également aménagée. Là, une petite bibliothèque sera installée. Une salle de photos où un film retraçant le projet de l’aménagement de l’Oued sera projeté, une maquette du projet sera disponible aux visiteurs. « Actuellement, le showroom est fermé au public même s’il a été ouvert plusieurs fois pour accueillir des écoliers », explique M. Boukricha.


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En sortant de ce « mini musée », direction : le lit de l’Oued. Au bord, aucune ordure, aucune mauvaise odeur. L’eau est très claire. « D’ici 2016 aucune goutte d’eau polluée ne restera », promet M. Boukricha. Des gradins ont été montés pour pouvoir s’installer et contempler la zone. Plusieurs variétés de poissons seront introduites dans le fleuve. Au bord de l’Oued, deux pistes ont été prévues. Une pour les piétons et une piste cyclable. Elle s’allongera sur les 18km du projet. De l’autre côté, plusieurs engins faisant de nombreux allers-retours rappellent que les travaux sont toujours en cours. Trois piscines seront installées, des terrains de foot et de basketball seront montés. Un pont sera édifié pour relier les deux rives.

Un grand défi à relever

L’aménagement des aires se fait progressivement. « À chaque fois qu’une aire est achevée, nous l’ouvrons au grand public », assure M. Boukricha. Le travail avance bien même s’il reste beaucoup à accomplir. Mais, à ceux qui en viendraient à douter, le slogan de l’entreprise coréenne Daewoo qui réalise le projet avec Cosider, « It’s possible » (c’est possible) – rappelle qu’il faut garder espoir.

Pour que ce projet devienne réalité, Algériens et Coréens sont à pied d’œuvre. L’alliance Cosider-Daewoo a mobilisé 1 716 employés pour réaliser ce projet de 38 milliards de dinars. La livraison est prévue en 2015. Mais bien que Daewoo ait participé à l’aménagement d’un Oued pollué à Séoul, Oued El Harrach est un défi pour cette entreprise.

Tout comme pour Cosider dont c’est le premier projet du genre. Croisé sur la base de vie des Coréens, le responsable des études chez Daewoo, Choi Sunghhwan, avoue avoir été « choqué » lorsqu’il a vu, pour la première fois, l’état où se trouvait l’Oued. Comme dans chaque projet, plusieurs contraintes ont été rencontrées, avec notamment la présence des bidonvilles à proximité de Baraki et El Harrach. « Le relogement des gens de ces bidonvilles se fera le 15 juin », promet M. Boukricha. Choi Sunghwan, le responsable coréen, semble soulagé. Il avoue que ce problème le préoccupait beaucoup. Ce n’est d’ailleurs pas le seul problème rencontré sur place. Le chef de projet algérien regrette également le manque de main d’œuvre algérienne qualifiée. Ajouté aux mauvaises conditions météorologiques, les travaux peuvent rester au point mort pendant des mois.

Des jardins à la place des bidonvilles

De la base de vie, nous nous dirigeons du coté de Baraki et Ben Talha, où, le projet est en chantier. Après deux journées pluvieuses, le soleil réapparaît. Les dernières pluies orageuses ont laissé des traces. Les pistes sont boueuses et de nombreuses flaques d’eau se sont formées, rendant l’accès difficile au chantier. À bord d’une camionnette blanche, nous descendons l’Oued, de Baraki vers Ben Talha.

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Autour du fleuve, les ordures sont encore très présentes. M. Boukricha nous explique que les gens continuent à jeter leurs ordures bien que le site soit nettoyé. Mais les bidonvilles seront bientôt rasés et remplacés par des jardins fleuris. Les gens pourront se balader librement ici. Par ailleurs, des stades, des passerelles et des ponts sont prévus. Et puisque l’endroit va connaître une seconde jeunesse, il deviendra également navigable. Des barques seront prévues pour que les visiteurs puissent se promener.

À en croire les responsables et ingénieurs travaillant sur place, Oued El Harrach sera d’ici décembre 2015 l’endroit le plus prisé et le plus branché d’Alger. Il deviendra une bouffée d’oxygène alors qu’il a été, pendant des années, une source de pollution et de désagrément. Une révolution !
http://www.tsa-algerie.com/2014/06/05/r ... lgerienne/
Les grands changements ne viennent que d'en bas.
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sadral
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Re: Habitat et Urbanisme

Message par sadral »

Le chinois CSCEC a connu une fulgurante ascension en Algérie sous l’ère Bouteflika

À l’exception peut-être du groupe ETRHB Haddad, ou du géant public Cosider, aucune entreprise de BTP, nationale ou étrangère, n’a eu le privilège d’accéder à autant de commandes publiques en Algérie que la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC).

Elle construit la grande mosquée d’Alger, un projet à 1,5 milliard de dollars, et la nouvelle ville universitaire de Constantine (57 000 places pédagogiques) pour 520 millions USD. Tout récemment, elle vient d’être présélectionnée pour la réalisation de la nouvelle extension de l’aéroport d’Alger, dite « Aérogare Ouest », un projet estimé à 550 millions de dollars. La China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) vit une véritable success-story en Algérie.

L’histoire de cette entreprise publique chinoise dans le pays remonte aux débuts des années 80, à travers ses contributions dans la réalisation du programme d’urbanisation lancé par le gouvernement algérien, notamment la planification de la ville nouvelle de Boughezoul, implantée dans les wilayas de Médéa et de Djelfa sur les territoires des communes de Boughezoul et d’Aïn Oussera, dans ses phases 1 et 2 ainsi que celle de Sidi Abdellah d’Alger. Au rythme des contrats obtenus, la CSEC a fini par créer une filiale locale en janvier 1982, la China Construction Algeria Co.Ltd en l’occurrence. Or, cette facilité à obtenir des contrats en Algérie est observée aussi bien pour les grands projets comme les petits, dans tous les secteurs d’activité que compte l’entreprise chinoise. Y compris dans ses moments les plus difficiles, lorsqu’elle s’est vue intégrée, en novembre 2009 par la Banque mondiale (BM), sur sa liste noire des entreprises interdites de contrats avec l’institution pour des faits avérés de corruption.

Plusieurs milliards de dollars de commandes publiques

La présence de l’entreprise en Algérie est marquée par des réalisations livrées ou en cours de construction dans plusieurs secteurs d’activité, aussi divers que les travaux publics, le bâtiment, l’hôtellerie et l’installation d’usines. Et au vu de l’importance et du nombre de ses chantiers, son drapeau fait désormais partie du paysage algérien. Pour ce citer que ses réalisations les plus récentes, la CSCEC a construit, le Sheraton Club des pins d’Alger, inauguré en 2001 à l’occasion du 35e sommet de la ligue arabe en 2005 pour un montant de 69 millions de dollars américains (USD) ; l’École Supérieure d’Hôtellerie et de Restauration d’Alger (ESHRA), qui ouvrira ses portes en septembre prochain pour un montant de 165 millions USD ; l’aérogare internationale de l’aéroport Houari Boumediene d’Alger, mise en service en juillet 2006 pour un montant de 266 millions USD ; les gros œuvres pour le nouveau siège du ministère des affaires étrangères (les finitions ont été confiées aux Egyptiens d’Arab Contractors) ; la réalisation logements AADL en 2002 avec 43.000 unités réparties sur 11 wilayas ; les études pour la réalisation du Cercle national de l’armée de Beni Messous (2007), l’Hôtel Mariott de Tlemcen pour 145 millions USD et l’autoroute Cherchell-Bou Ismail (Tipaza) sur 48 Km.

La CSCEC a aussi construit les 53 Km de la section Chiffa de la route nationale n°1 avec, à la clé, 17 Km de ponts et 3 Km de tunnels.
Le marché de la mise à niveau du stade du 5 juillet lancée pour sa première tranche, qui consiste à réhabiliter les 2.960 sièges des gradins supérieurs, a également été attribué à la CSCE pour un montant de 20 millions USD. A Alger, elle a réalisé 400 logements sociaux à Mahelma, 370 à Mohammadia, 280 à Rouiba et 69 logements à Kouba ; le lycée international de Kouba pour 15 millions USD, des groupes scolaires à Ain Naadja, à Alger Centre, à Jolie-Vue I et II et à Garidi (Kouba), à Moubalak et à Badi (El-Harrach) et une polyclinique à Ain Taya.
Dans le domaine des infrastructures hydrauliques, l’entreprise chinoise a construit le barrage de Boukourdane à Tipaza, réalisé l’étude et les travaux de 8 châteaux d’eau à travers le grand Alger ainsi que les travaux d’aménagement hydraulique de la plaine El-Amra El-Abadia et du périmètre de Mitidja-Ouest, de même qu’elle a rénové l’hôtel Mazafran construit un business center aux Pins Maritimes. A Oran, elle a construit le Sheraton pour 96 millions USD (livré en 2005) ; un complexe d’affaires pour 78 millions USD ; un immeuble résidentiel (R+11) ; le Centre hospitalo-universitaire d’Oran ; des minoteries à Mostaghanem, Oumach (Biskra) et Rahmania (Alger) et une usine de détergents à Rahmania.
A Constantine, elle a réalisé un pôle universitaire de 20.000 places pédagogiques ainsi que près de 1.000 logements sociaux. Plus récemment, en 2012 elle a été choisie par l’Etablissement national de la navigation aérienne (ENNA) pour la réalisation des blocs techniques et tours de contrôle des aéroports d’Alger, d’Oran, de Constantine, de Ghardaïa et de Tamanrasset. Des réalisations pour un montant se chiffrant à environ 25 millions USD.

Interdite de marchés par Ouyahia en 2005, elle revient sous Belkhadem en 2007

Le mécontentement des politiques algériens pour des retards accumulés sur certains chantiers ou pour mauvaise qualité des travaux n’inquiètent pas outre mesure la CSCEC. L’ancien ministre de l’habitat et de l’urbanisme Noureddine Moussa a dû élever la voix en 2008 pour la rappeler à l’ordre, et l’actuel responsable de ce département, Abdelmadjid Tebboune, a eu également à le faire en 2012. A l’époque où il était chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia l’avait même interdite, en 2005 de soumission aux marchés publics. Les travailleurs algériens ont observé et à plusieurs reprises des mouvements de protestation sur ses chantier pour dénoncer des conditions de travail à la limite de l’esclavage (Constantine, février 2013 notamment). Plusieurs administrations l’ont mise en demeure de respecter les délais contractuels de réalisation et de veiller à la qualité des travaux. Mais cette entreprise a toujours trouvé d’heureuses issues à ces crises passagères. A chaque crise, l’ambassadeur de la République de Chine populaire intervient en personne auprès du gouvernement pour calmer le jeu.
C’est en 2007, sous le gouvernement de Belkhadem que la CSCEC a marqué son retour en Algérie, en décrochant le marché de construction de la nouvelle ville universitaire de Constantine pour 520 millions USD. Elle vient d’être mise de nouveau en demeure par la direction des équipements publics de la wilaya de Annaba début juin dernier, et ce, pour avoir abandonné totalement le chantier de réalisation d'une cité universitaire de 3.000 lits, extensibles à 6 000 lits à Sidi Achour, à l'ouest de la ville. La menace de résiliation immédiate de son contrat brandie par cette administration n’a pas été suive d’éffet.
Et les occasions n’auront pas manqué aux responsables algériens de la rassurer sur son avenir dans le pays. La dernière en date était l’accueil « chaleureux » réservé le 24 juin dernier à Pékin par le président de la CSCEC, M. Yi Jun, à une délégation présidée par Abdelhamid Melzi, directeur de l’Etablissement de gestion touristique (EGT) Sahel, qui gère les résidences d’Etat. Selon le communiqué diffusé à l’occasion par l’entreprise chinoise sur son site, « M.Melzi, qui a exprimé son souhait de voir la CSCEC renforcer sa coopération avec l’Algérie afin de réaliser plus de projets, apprécie beaucoup la CSCEC pour ses réalisations en Algérie et aussi sa contribution au développement de son pays ».
http://www.maghrebemergent.info/actuali ... flika.html
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

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AAF 2020
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Re: Habitat et Urbanisme

Message par AAF 2020 »

Urbanisme en Algérie: nécessité d'un redressement global pour instaurer une vision nouvelle
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ALGER- L'urbanisme en Algérie nécessite un redressement global pour instaurer une vision nouvelle et moderne de l'action urbanistique qui consacrera les normes en vigueur en vue de mettre un terme définitif aux multiples dérives qui défigurent l'environnement urbain, s'accordent à dire experts et spécialistes en politique de l'urbanisme.
La promotion d'un cadre urbain esthétique et harmonieusement aménagé constitue une priorité publique eu égard aux mutations économiques et sociales que connaît l'Algérie qui aspire à résorber progressivement les images de désordre qu'offrent les constructions inachevées. L'esthétique du cadre bâti est désormais considérée d'intérêt public.
Selon le président du conseil national de l'Ordre des architectes (CNOA), Djamel Chorfi, les différents programmes de logements et d'équipements publics réalisés jusque là n'ont pas été fait dans le respect des règles de l'urbanisme.
Il a, ainsi, plaidé pour la révision du cadre juridique régissant le domaine urbanistique de manière "à encourager les architectes à faire appel à leur esprit créatif", déplorant l'absence d'un cadre référentiel définissant l'identité architecturale nationale et ses caractéristiques techniques.
"Ce cadre permettra d'élaborer des cahiers de charges appropriés aux spécificités de la société algérienne lors des projets de logements", a-t-il estimé.
La crise de logement en Algérie, a-t-il poursuivi, a toujours été traitée de manière quantitative, sous la pression de la demande forte cumulée depuis des décennies, encourageant ainsi l'émergence de cités "dortoirs" qui manquent d'équipements vitaux et d'espaces verts.
Pour le syndicat national des architectes agréés algériens (SYNAA), cette situation s'explique essentiellement par la "mise à l’écart" de leur corporation du développement économique du pays.
"L’Algérie, aujourd’hui, construit beaucoup. Et, paradoxalement, l’exercice du métier d’architecte n’a jamais été autant mis à mal qu’en ces temps de production intensive du cadre bâti", a souligné son président M. Achour Mihoubi.
"Les conséquences de cet état de fait sont visible et présentes sur plusieurs plans, à tel point qu’on est même arrivé à banaliser, voir à dénigrer et dévaluer le métier d’architecte en lui faisant endosser toutes les responsabilités possibles", a-t-il ajouté.
Le SYNAA revendique, à cet égard, la révision des honoraires des architectes et la redéfinition des conditions de l'exercice de la maîtrise d'oeuvre.
De son coté, Mohamed Larbi Merhoum, deux fois lauréat du Prix national de l'architecture, en 1999 et 2004, considère que l'architecte est "socialement marginalisé", en dépit des textes juridiques qui exigent son implication dans les différents travaux de construction, ajoutant que la plus-value de l'architecte revêtait un aspect culturel avant d'être technique.
Selon lui, l'Algérie développe un tissu urbain "antisocial et sans mémoire".
Ces experts sont unanimes à dire que le pays souffre d'une expansion urbaine incontrôlée, d'un étalement non maîtrisé des grandes villes, du non-respect par les différents acteurs des études d'aménagement et de l'insuffisance de coordination des services publics qui veillent sur l'acte d'aménager et celui de bâtir.
L'aspect environnemental est aussi négligé. Les techniques d'isolement thermique et l'économie de l'énergie demeurent des concepts peu utilisés dans l'architecture algérienne.
L'"anarchie urbanistique" ne se limite pas aux nouvelles zones urbaines, mais touche la plupart des villes algériennes qui connaissent une détérioration du vieux bâti, une expansion continuelle des bidonvilles à coté des constructions inachevées qui défigurent l'environnement urbain.
Une loi sur la conformité des constructions et son achèvement a été promulguée en juillet 2008, mais son application est freinée par "plusieurs difficultés objectives ainsi que des lourdeurs administratives", selon les responsables du secteur.
Un observatoire national de la ville a été installé récemment afin de proposer les dispositions susceptibles d'améliorer le cadre de vie du citoyen à l'intérieur des villes algériennes et contribuer à trouver des solutions idoines aux problèmes de l'urbanisme.
Le ministère compte également créer une institution chargée de la mise à niveau des villes, notamment à travers leur restructuration et la correction des dysfonctionnements enregistrées.
Des opérations pilotes seront lancées prochainement. Ces opérations constitueront le cadre référentiel pour l'élaboration d'un programme national de mise à niveau qui s'étendra progressivement à l'ensemble du pays.
Par ailleurs, la loi sur l'urbanisme est en cours de révision, en collaboration avec le CNOA.
"Cette révision s'impose du fait que la législation en vigueur ne répond plus aux exigences de l'urbanisme moderne et du développement socio-économique accéléré que connaît le pays", a expliqué le DG de l'Urbanisme et de l'Architecture au sein du ministère, Mohamed Rial.
"La législation en cours, devenue obsolète, a été conçue dans un esprit coercitif et illusoire dans la mesure où elle n'a pas produit les effets attendus en terme de maîtrise de la croissance urbaine et d'amélioration de la qualité de notre urbanisme", a-t-il martelé.
Les actions engagées visent à reconsidérer les instruments de l'urbanisme, notamment le PDAU (plan directeur d'aménagement et d'urbanisme) et le POS (Plan d'occupation des sols), alléger les procédures en terme de délais et de contenu des documents à fournir, intégrer les spécificités de l'architecture nationale dans les cahiers de charges, assurer une mixité sociale dans les nouveaux quartiers et impliquer le citoyen dans sa conception.
http://www.aps.dz/economie/9031-urbanis ... n-nouvelle

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Re: Habitat et Urbanisme

Message par AAF 2020 »

Habitat: vers une accélération du rythme des réalisations
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ALGER- La résorption de la crise du logement qui constitue un axe prioritaire des programmes et de l'action du gouvernement, passe par une accélération du rythme des réalisations et l'adoption de nouveaux procédés modernes de construction.
Pour une majorité de citoyens algériens, l'accès à un logement a longtemps relevé du rêve impossible à concrétiser.
Cependant, l'année 1999 a marqué le point de départ d'une nette relance du secteur de l'habitat. L'amélioration de l'offre de logements est allée crescendo à la faveur du lancement des différents plans de développement.
Inscrivant la question du logement au chapitre du renforcement des liens de solidarité sociale, le chef de l'Etat a réaffirmé dans son programme que "le soutien de l'Etat au secteur sera poursuivi pour résorber totalement le déficit en logements avant la fin du quinquennat 2015-2019".
Traduisant les directives du chef de l'Etat, le plan d'action présenté récemment par le gouvernement Sellal prévoit la réalisation de 1,6 million de logements tous types confondus durant le quinquennat 2015-2019 afin d'absorber le déficit structurel dans ce domaine.
Il est précisé que ces programmes seront multipliés pour répondre aux demandes de l'ensemble des candidats éligibles notamment les jeunes et concerneront également les algériens non résidents, sur le territoire national.
Le recours à l'apport de partenaires étrangers
Partant du constat de la faible capacité de l'outil de réalisation nationale et de son sous équipement, le gouvernement a décidé de recourir momentanément à l'apport des entreprises étrangères.
L'Algérie a ainsi conclu, au cours des deux dernières années, une série d'accords cadre avec le Portugal, l'Espagne, l'Italie et les Etats-Unis d'Amérique pour la création de joint-ventures entre entreprises algériennes et étrangères.
A travers ces partenariats, il est attendu notamment, une réduction des délais de réalisation par l'adoption de nouvelles techniques de construction, un transfert de technologie dans le domaine de l'industrie du bâtiment et l'organisation de cycles de formation au profit de jeunes techniciens algériens. Des usines de préfabrication lourdes et légères de logements sont également prévues dans la feuille de route de ce partenariat.
Plusieurs accords de partenariat ont été ainsi signés entre des entreprises de réalisation européennes, principalement d'Espagne, d'Italie, de Portugal, et les filiales de la SGP Indjab.
Cependant, ces partenariats tardent à porter leurs fruits. Si certaines sociétés mixtes sont en cours de lancement, d'autres ont déjà échoué. Le président du directoire de la SGP Indjab Mohamed Yassine Hafiane a souligné à cet égard que "tout partenariat dans ce domaine doit se reposer sur la confiance et sur le principe de gagnant-gagnant".
Pour améliorer l'efficience des entreprises publiques de réalisation, les pouvoirs publics misent sur la restructuration de la société de gestion des participations de l'Etat (SGP) Indjab qui regroupe 56 entreprises spécialisées dans le bâtiment.
Le plan de restructuration, transmis récemment au Conseil des participations de l'Etat (CPE), prévoit de scinder la SGP Indjab en cinq grandes entreprises, implantées à l'Est, à l'Ouest, au Centre, au Sud-est et au Sud-ouest, pour couvrir l'ensemble du territoire national.
Pour leur part, les organisations patronales du secteur du bâtiment expliquent la faiblesse des capacités de réalisation des entreprises nationales par l'effet d'un environnement économique contraignant caractérisé par une forte pression fiscale, le développement du marché informel, le manque de main d'oeuvre qualifiée, un insuffisant accompagnement des banques et un retard dans la mise en oeuvre des programmes de mise à niveau.
Au titre des doléances exprimées par les chefs d'entreprises, le président de la Confédération générale du patronat du bâtiment et des travaux publics (CGP-BPTH), Abdelmadjid Dennouni, a appelé à la révision des modalités d'attribution des marchés publics qui favorisent le "moins-disant" estimant que les conditions "draconiennes" incluses dans les cahiers de charge excluent les petites entreprises et empêchent notamment les PME de se développer.
De son coté, le président de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment (Uneb), Salim Gasmi estime que les entreprises algériennes sont en mesure de réaliser les projets du programme public de logement, mais relever ce défi requiert l'amélioration du climat des affaires et la levée de certaines contraintes notamment celles liées aux contentieux avec l'administration et au payement des factures de travaux.
Une "révolution "dans les procédés de construction
Pour le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville, Abdelmadjid Tebboune, la résorption de la crise du logement passe par une "révolution " dans les procédés de construction.
Il a souligné, ainsi, à maintes occasions que " le défi pour le secteur est d'industrialiser le bâtiment en remplaçant la petite bétonnière par la centrale à béton, la poulie artisanale par la pompe à béton".
Il a aussi rappelé que les capacités nationales de réalisation sont pour l'heure limitées à 80.000 logements/an alors que les besoins exprimés sont de l'ordre de 250.000 logements/an, une situation qui nécessite le recours momentané aux entreprises étrangères pour prendre en charge les différents programmes inscrits à l'actif su secteur, a-t-il dit.
Pour autant, les pouvoirs publics encouragent les entreprises privées à accroître leurs capacités de réalisation, avait indiqué ministre, selon lequel l'objectif du secteur était de porter rapidement les capacités nationales de réalisation à près de 120.000 logements/an.
Selon les données avancées par le ministre, le bilan des logements réceptionnés à la fin de l'année 2014 devrait ainsi atteindre 85% des objectifs du secteur au titre du programme quinquennal 2010-2014.
Marque d'un fort engagement de l'Etat, les enveloppes financières mobilisées pour la relance du secteur de l'Habitat ont atteint au cours des dernières années un niveau record jamais égalé dans l'histoire du pays. Le montant des crédits alloués au secteur de l'habitat dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, atteignent ainsi près de 63 milliards de dollars.
http://www.aps.dz/economie/9029-habiat- ... alisations

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Habitat: 83 entreprises présélectionnées dans une nouvelle short-list de sociétés de réalisation (ministère)

Quelque 83 sociétés algériennes et étrangères ont été présélectionnées dans le cadre d'une short-list d'entreprises ayant les capacités de réaliser les études et/ou les projets intégrés compris entre 400 et 2.000 logements avec leurs équipements d'accompagnement, a annoncé jeudi le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville.
Cette nouvelle short-list compte une trentaine d'entreprises qui réaliseront des projets d'habitat dans les wilayas du sud dont 18 sociétés étrangères, huit (8) algériennes et quatre (4) groupements en partenariat.
Pour les wilayas du nord et des Hauts-plateaux, il y a eu sélection de 81 entreprises de réalisation dont 46 sont étrangères.
Selon le ministère, cette nouvelle liste permettra de soutenir les sociétés nationales notamment privées pour les impliquer dans la réalisation du programme national de logement, et ce, afin de renforcer les capacités nationale de réalisation.
"Cette liste va soulager les wilayas qui trouvent des difficultés à lancer la réalisation de leurs projets d'habitat en raison du déficit en entreprises de réalisation au niveau local", a souligné le ministre de l'Habitat Abdelmadjid Tebboune lors d'une rencontre d'évaluation de son secteur.
"Désormais, on a aucun prétexte pour justifier les retards accusés dans le lancement des projets", a-t-il prévenu.
En 2013, le ministère avait établi une liste de 60 grandes entreprises de réalisation intéressée par la réalisation de cités intégrées de 2.000 à 5.000 logements.
Les promoteurs publics tels que les OPGI et l'agence AADL peuvent recourir à cette liste pour choisir une entreprise via la formule "gré à gré" ce qui devrait faciliter les procédures de lancement des projets de logement.
http://www.letempsdz.com//content/view/128226/1/

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Habitat: lancement en travaux de 227.000 logements durant le premier semestre (ministère)
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ALGER- Quelque 227.000 logements ont été lancés en travaux au niveau national durant le premier semestre 2014, portant le taux de lancement du programme 2010-2014 du secteur de l'habitat à 97%, selon un bilan du ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville, présenté jeudi à Alger.
Ainsi, le nombre d'unités mises en chantiers, jusqu'à fin juin, a atteint 227.080 dont 101.059 logements sociaux réalisés à 62% par des entreprises nationales et 38% par des entreprises étrangères, précise ce bilan communiqué lors d'une réunion d'évaluation du secteur. Durant cette même période, 157.050 logements ont été livrés dont 27.937 logements sociaux.
Le lancement de ces projets porte à 2,15 millions le nombre de logements inscrits au programme quinquennal du secteur 2010-2014, soit un taux de 97% du programme global, alors que le nombre de logements livrés atteint 916.000. Selon le ministère, il reste quelque 70.000 logements à lancer pour atteindre les objectifs du plan quinquennal, qui aura consommé une enveloppe financière de 1.469,7 milliards de DA depuis 2010.
Le ministre du secteur Abdelmadjid Tebboune a qualifié ce bilan de "normal", tout en exprimant des réserves sur la cadence de réalisation relativement faible notamment au deuxième trimestre de l'année en raison, a-t-il jugé, de la lenteur du transfert du foncier et des problèmes d'expropriation. M. Tebboune a annoncé, à cet effet, que le gouvernement allait revoir prochainement la réglementation relative aux modalités de livraison du foncier dans le sens d'un allégement des procédures administratives correspondantes.
Ces mesures, ajoute le ministre, devraient créer les conditions de la réussite du plan quinquennal 2015-2019 en évitant de reproduire les erreurs ainsi que le "démarrage laborieux" du plan en cours (2010-2014). A travers son prochain plan 2015-2019, actuellement en cours de préparation, le ministère de l'Habitat vise à absorber la crise de logement pour satisfaire le maximum de demandes.
Le déficit en matière de logement, écart entre la demande et les logements livrés, est estimé à quelque 886.000 unités alors que la demande se situe autour de 2,146 millions de demandes. Par ailleurs, le ministère a accordé 3.912 nouveaux agréments aux promoteurs immobiliers sur 5.488 demandes durant le premier semestre, un chiffre record selon le ministère.
S'agissant des villes nouvelles en projet, le ministère devrait soumettre leurs plans d'aménagement (master plans) au Conseil des ministres avant fin
2014. Une réunion internationale sur les villes sera, d'autre part, organisée en 2015 à Alger sous l'égide de l'Onu avec un ordre du jour centré sur le transfert des expériences internationales dans le domaine de la gestion et de la mise à niveau des villes et sur l'organisation des espaces urbains, afin de renforcer l'arsenal juridique dans ces domaines.
http://www.aps.dz/economie/9659-habitat ... st%C3%A8re

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Vers la création d'une agence nationale de réhabilitation du vieux bâti
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ALGER - Le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la ville compte créer une "agence nationale de réhabilitation du bâti ancien", en vue de prendre en charge l'opération de rénovation du vieux bâti dans le plan quinquennal 2015/2019, a-t-on appris dimanche auprès du ministère.
"La mise en place d'une structure de coordination dénommée l'Agence nationale de réhabilitation et de rénovation du bâti ancien est impérative pour la concrétisation et la réussite du Programme national de réhabilitation du bâti ancien", a indiqué à l'APS une source au ministère.
A cet effet, le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville a mis en place "une commission composée des cadres du secteur, dont la principale mission est d'élaborer un texte juridique afin de fixer les conditions et les modalités d'intervention sur ce vieux bâti".
Ce texte vise principalement à "contribuer à l'amélioration de la qualité urbaine à travers la préservation et la revalorisation du cadre bâti, ainsi que la rénovation et la réhabilitation des quartiers", ajoute la même source.
Son élaboration permettra d'avoir un cadre juridique d'intervention qui régira cette activité et définira les procédures à suivre, a-t-on encore expliqué.
Le texte qui devrait entrer en vigueur cette année ou début 2015, aura également pour objectif "d'améliorer les conditions d'hygiène et de salubrité des quartiers et des constructions dans le respect des normes".
Il ambitionne aussi "d'améliorer l'état des réseaux, des aménagements, des infrastructures urbaines et de rénover les quartiers touchés par la dégradation afin de les revaloriser".
Ainsi, il permettra de "rénover les façades par la restauration ou le remplacement des éléments dans le respect de l'architecture des constructions".
Selon le ministère, l'ensemble de ces actions "permettrait de donner une meilleure qualité de vie aux habitants à travers l'amélioration de leur cadre bâti tout en préservant l'aspect architectural et urbanistique initial".
L'Algérie recèle un patrimoine immobilier diversifié sur un double plan, géographique et architectural qui connaît une dégradation, soit par les aléas naturel, tel que le tremblement de terre, les inondations, ou tout autre cataclysme.
S'ajoute aussi un autre aspect "non moins important" qui accentue la dégradation des immeubles, à savoir les transformations opérées par les habitants et les extensions.
C'est pourquoi, des actions ont été menées par des opérateurs publics, à l'image de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), pour la réhabilitation du bâti ancien à Alger, Oran et Constantine.
Ce programme qui est toujours en cours sera élargi à d'autres villes du pays pour la sauvegarde du patrimoine immobilier.
http://www.aps.dz/economie/10173-vers-l ... -b%C3%A2ti

guidher
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Message par guidher »

des réfugies africains qui ont squatté des terrains a alger demandent de beneficier de ces terrains ou les reloger dans des logement decents. refusant en meme temp les camps au frontier ou le retour dans leurs pays
cela veut dire que teboune doit voir sont programme de réalisation de logements sociaux a la hausse
c est sur el khabar je souhaite que je suis sur le bon topic
وسط تساهل السلطات وعجزها عن محاربة تنامي الأكواخ اللاجئون الأفارقة يقيمون أحياء فوضوية بالعاصمة
انتقلت حمى تشييد الأحياء الفوضوية من المواطنين الجزائريين إلى اللاجئين الأفارقة، حيث أقدم كثير منهم، يحملون جنسيات مالية ونيجيرية وسودانية، على التجمع في أحياء في قلب العاصمة، والأغرب من ذلك أنهم طالبوا بالاستفادة من تلك القطع الأرضية أو ترحيلهم إلى سكنات لائقة، على أن لا ينقلوهم إلى الملاجئ أو إلى بلدانهم الأصلية. في سابقة، قرر اللاجئون الأفارقة استغلال “تساهل السلطات المحلية مع كل ما هو فوضوي” لإقامة أحياء سكنية في قلب العاصمة -
http://www.elkhabar.com/ar/watan/420866 ... zdecO.dpuf

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230.000 logements prêts à être distribués d'ici à la fin 2014

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ALGER, 24 août 2014 (APS)- Quelque 230.000 logements, toutes formules confondues, sont prêts à être distribués d'ici à la fin de l'année, indique dimanche le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville dans un communiqué. Selon la même source, sur ces 230.000 unités, il existe actuellement "170.000 logements achevés à 100% et 60.000 unités dont l'avancement a atteint les 60%".
Le ministère a indiqué, par ailleurs, que le quota de logements participatifs dépasse 18.000 unités dont 9.803 logements ont été réceptionnés au cours du premier semestre 2014 précisant que le reste de ce programme sera livré d'ici à la fin de l'année. Dans une récente déclaration, le ministre de l'Habitat Abdelmadjid Tebboune avait indiqué qu'un budget de 64 milliards USD est prévu par l'Etat pour l'éradication de la crise du logement.
Selon lui, le déficit réel en matière de logements est estimé à 720.000 logements et qui sera comblé durant le prochain quinquennat. Le ministre a également annoncé la tenue d'une réunion du gouvernement durant les prochains jours pour examiner le dossier de restructuration des grandes villes et la prise en charge du vieux bâti, précisant que cette opération concernait les wilayas de Skikda, Annaba, Constantine, Alger et Oran.
Le prochain plan quinquennal du secteur de l'habitat devrait être lancé en janvier 2015, a assuré le ministre qui a souligné que le secteur a tout mis en oeuvre pour éradiquer définitivement la crise du logement via, notamment, le renforcement l'outil national de réalisation.
http://www.aps.dz/economie/10399-230-00 ... a-fin-2014
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sadral
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Réalisation du tronçon Lakhdaria-Bouira: Le ministre des Travaux publics tance l’ETRHB Haddad


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Le ministre a qualifié cette situation de «catastrophique» vu que le chantier avance à pas de tortue et que les délais accordés pour l’achèvement du projet en question sont dépassés.


Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, s’est montré hier très critique quant au rythme d’avancement des travaux de mise à niveau du tronçon autoroutier reliant Lakhdaria à Bouira sur 33 km. En visite dans la wilaya de Bouira où il a inspecté le projet de réalisation de la pénétrante autoroutière Ahnif-Béjaïa, le ministre a qualifié cette situation de catastrophique vu que le chantier avance à pas de tortue et que les délais accordés pour l’achèvement du projet en question sont dépassés. «C’est une catastrophe, celui qui veut travailler est le bienvenu et celui qui ne le veut pas il n’a qu’à prendre ses bagages», dira M. Kadi à l’adresse du représentant du l’ETRHB Haddad, en lui signifiant qu’aucun délai supplémentaire ne sera accordé.

Le représentant de l’Agence nationale des autoroutes (ANA), présent sur place, a expliqué au ministre que les études concernant ce projet sont achevées et le dossier a été remis à l’ETRHB Haddad. Une situation de plus qui confirme la défaillance de ce groupe, détenteur de ce projet. Ce projet, faut-il le rappeler, avait été confié de gré à gré par l’ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, pour un montant de 10 milliards de centimes et pour un délai ne dépassant pas les 15 mois. Lancé depuis plus d’une année, le chantier est à l’arrêt.

Le ministre a précisé qu’une réunion d’urgence aura lieu ce mardi pour débattre de cette situation et prendre les mesures qui s’imposent pour relancer les travaux de ce tronçon stratégique. Et au sujet de la pénétrante autoroutière Ahnif-Béjaïa, dont le projet est toujours bloqué par les propriétaires terriens d’Ahnif, le ministre s’est montré rassurant quand aux demandes des propriétaires concernant la révision du barème des indemnisations. Interpellé par certains propriétaires sur leur cas, M. Kadi s’est dit disposé à dialoguer afin de trouver une solution à ce problème et lancer ce projet.

De nombreux propriétaires avaient, pour rappel, refusé les décisions d’indemnisation qualifiées d’humiliantes et dérisoires. «Nous refusons à ce que nos terres soient vendues à 290 DA le mètre carré. Nous continuerons à bloquer le projet si les pouvoirs publics ne prennent pas en charge nos doléances», dira un propriétaire terrien.
http://www.elwatan.com/actualite/le-min ... 15_109.php
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.
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sadral
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Re: Urbanisme, nettoyage et gestion des villes

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Le gouvernement au chevet de la capitale:
Sellal va-t-il «sauver» Alger ?


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Jeudi 11 septembre. Branle-bas de combat aux abords de l’imposant bâtiment de l’ex-Conseil populaire de la ville d’Alger (CPVA). Chassé-croisé de voitures officielles. Barrières de police. Cordon de sécurité tout au long de la rue Asselah Hocine. Le maillage sécuritaire s’étend jusqu’à Bab El Oued. Un tapis rouge est déroulé à l’entrée de l’ex-CPVA. Des plaques de ciment frais témoignent d’un rafistolage de dernière minute de pans de trottoir.


Les passants décochent un œil perplexe vers ce charivari des grands jours. «Wech kayen ?» demande un piéton. «Bouteflika est en visite officielle en Algérie», lâche un plaisantin. :lol: Non, ce n’est pas le président de la République qui débarque mais son Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Accompagné d’une armada de véhicules blindés. Quinze ministres au total. Pour un conseil interministériel spécial Alger. Une première. «Et soudain, le gouvernement s’émut de l’état de sa capitale», est-on tenté de dire en voyant la haute gouvernance se précipiter avec autant de sollicitude au chevet d’El Bahdja. Dans la grande salle de réunion, une nuée de costards.

Outre le wali d’Alger, tout ce que compte Alger d’édiles, de notables, de gestionnaires, ont été mobilisés : maires, élus APC et APW, députés, sénateurs... Le DGSN Hamel a été également convié, ainsi que le patron de la Gendarmerie nationale, Ahmed Boustila. Dans les travées de la grande salle, habituellement réservée aux délibérations de l’APW, la question qui était sur toutes les lèvres était évidemment de savoir qu’est-ce qui allait sortir de neuf de ce concile aux allures de conseil de guerre. Sellal va-t-il «sauver» Alger ? 10h15. Le Premier ministre s’installe à la tribune officielle, accompagné du wali, Abdelkader Zoukh, et du P/APW, Karim Bennour. Abdelmalek Sellal prend la parole en premier. Discours d’une vingtaine de minutes où il dresse un sévère constat de l’état de la capitale, et que les Algérois connaissent par cœur.

«La capitale a connu un développement considérable, avec d’importantes réalisations à la clé, mais les équipements publics n’ont pas suivi dans certains endroits et secteurs. Il est temps de trouver les solutions appropriées et prendre les décisions nécessaires, surtout qu’Alger est la vitrine de l’Etat algérien», dit-il avant d’ajouter : «Nous devons nous arrêter et nous interroger pourquoi n’a-t-on pas réussi à améliorer le quotidien de nos concitoyens et donner une belle image de la capitale à ses visiteurs.» Le chef de l’Exécutif ne cache pas son agacement de voir Alger s’éteindre dès les premières lueurs vespérales. «Si vous vous promenez rue Didouche Mourad ou Larbi Ben M’hidi, dès 18h, la plupart des commerces sont fermés. Il faut qu’Alger s’anime !» martèle-t-il. M. Sellal estime que s’il faut revoir le dispositif administratif et organique qui préside à la gestion de la capitale, qu’à cela ne tienne ! «Il est temps de donner à la capitale un visage civilisationnel moderne», conclut-il.

La séance est levée sur un goût d’inachevé

Prenant la parole après le P/APW, Abdelkader Zoukh s’évertuera à défendre son bilan, chiffres à l’appui. Retenons qu’en matière de logement, les opérations de recasement entamées en juin dernier ont concerné 5650 familles occupant des habitations précaires, auxquelles se sont ajoutées 1056 familles touchées par le séisme du 1er août, soit 6706 au total. M. Zoukh a, en outre, indiqué que 50 hectares ont été récupérés sur l’ensemble de la wilaya, entre immeubles démolis ou vidés, chalets et bidonvilles rasés.

Une partie de ces assiettes foncières seront reversées à l’AADL pour la réalisation de 3000 logements et 2000 autres seront construits en LPP (logement public promotionnel). M. Zoukh ajoute que 331 familles issues de La Casbah ont été relogées. Evoquant le fameux Plan stratégique d’Alger (2009-2029), le wali a profité de cette opportunité pour attirer l’attention du gouvernement sur les blocages que connaît ce mégaprojet. «Nous avons un problème de foncier pour la réalisation de 60 projets. Il nous faut 500 hectares», a-t-il fait savoir. Le wali a, en outre, signalé un sérieux manque au niveau technicité pour mener ce plan à son terme. «Les moyens locaux s’avèrent insuffisants et il nous faut recourir à l’expertise étrangère», dit-il.

Les journalistes sont ensuite priés de libérer la salle. Les travaux se poursuivront à huis clos jusqu’à un peu plus de 15h. Rendez-vous est donné à la presse dans l’atrium du beau bâtiment de style néo-mauresque abritant la wilaya d’Alger. C’est le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, qui est chargé d’annoncer la batterie de mesures prises. «Ce sont des mesures d’urgence et elles ne sont guère exhaustives», précise d’emblée M. Belaïz.

Le ministre décline un plan d’urgence en huit points. Ce plan prévoit notamment la poursuite des opérations de relogement au profit des familles en situation précaire, en s’engageant à les reloger avant fin 2014, la création d’un organisme chargé de la réhabilitation du vieux bâti ainsi que d’une entreprise publique économique dédiée à l’embellissement de la capitale. Il a aussi été décidé de réfléchir à une nouvelle organisation administrative pour une meilleure gestion de la wilaya.

Le ministre a annoncé, par ailleurs, la réactivation de la police communale. Autre résolution : le gouvernement a donné des instructions fermes pour un meilleur accueil des citoyens aux guichets des différentes administrations. L’entretien des cimetières est également pris en compte dans ce pack de mesures. Enfin, un autre groupe de travail a été spécialement créé pour trouver des solutions à la morosité nocturne de la ville et mettre de l’animation sur les grandes artères.

Où sont passés nos experts ?

L’impression qui se dégageait au moment où Tayeb Belaïz a rangé sa feuille et levé le point de presse était un irrépressible sentiment que la montagne a accouché d’une souris. Vu l’ampleur des chantiers ouverts et l’importance des énergies mobilisées, ce pack de mesures nous aura, en effet, laissé sur notre faim. Ce décalage tient sans doute au fait que quelque chose de crucial manquait au conclave de ce jeudi : la parole des experts. «Ceux qui ont le pouvoir de sauver Alger pensent-ils qu’elle est en péril ? Alger, mais aussi Oran, Constantine, Sidi Bel Abbès, Sétif, Annaba… J’ai le sentiment que nous n’avons pas la même conscience du péril. Peut-être parce que nous sommes des techniciens, des hommes du terrain», estime Halim Faidi, le concepteur du MaMa et du nouveau siège du MAE, dans un dossier à paraître dans notre édition de demain. Le lauréat du Prix national d’architecture et d’urbanisme 2012 plaide pour une approche globale des problématiques de la ville en associant tous les spécialistes. «L’urbanisme est une science transversale. Ce n’est pas une science du dessin, c’est une science de la stratégie», professe-t-il en regrettant que les connaisseurs soient très souvent exclus du «circuit de la décision».
http://www.elwatan.com/actualite/sellal ... 24_109.php
Hakim Bettache. P/APC d'Alger-Centre:
«Il faut que les citoyens s’impliquent !»



Si Alger est la vitrine du pays, la commune d’Alger-Centre est, à n’en pas douter, la vitrine de la capitale.


Aussi la commune bénéficie-t-elle d’une attention particulière en termes de réhabilitation de son parc immobilier. Quid du statut juridique de ces immeubles ? Joint par téléphone, Hakim Bettache, maire d’Alger-Centre, nous explique que «seuls huit bâtiments appartiennent à l’APC. Ils sont de construction relativement récente». Et de préciser qu’une bonne partie des immeubles de sa circonscription relève du privé. «A la rue Larbi Ben M’hidi, 70% du parc immobilier appartenait à Bélaïche, un juif richissime, durant la colonisation», dit-il. Evoquant les bâtisses de sa commune ayant été démolies, M. Bettache soulève un véritable casse-tête lié au droit de jouissance à l’endroit des assiettes libérées.

«Quand l’Etat démolit, il engage des frais colossaux. L’opération s’élève à 300 millions de centimes au bas mot (par immeuble). Qui plus est, c’est l’Etat qui prend sur lui de reloger les sinistrés. Le propriétaire n’a nullement cure de leur sort. Une fois l’opération terminée et l’assiette de terrain récupérée, le propriétaire se présente et clôture le terrain.» «Il faut savoir que dans la plupart des cas, les propriétaires de ces immeubles ne consentent aucun effort pour les entretenir. Ils ne se donnent même pas la peine de refaire la peinture. Ils viennent seulement pour ramasser le loyer. En vérité, c’est une stratégie étudiée afin que l’immeuble se dégrade, et pousser ainsi les locataires à partir.» M. Bettache ne fait pas mystère de ses intentions.

«Moi, en tant que maire, je réclame le droit de préemption sur ces assiettes», martèle-t-il. M. Bettache a une autre proposition, plus souple : «Ou alors, je lui impose un cahier des charges et conditionne le permis de construire par la réalisation d’un projet d’utilité publique.» Dans la foulée, Hakim Bettache nous apprend que «la dernière directive du wali exhorte les communes à aménager des espaces verts à même les assiettes libérées après démolition en attendant de les épurer juridiquement». Et d’ajouter : «Il n’est pas exclu de construire plus tard sur ces terrains.»

Alors que 550 immeubles de sa commune font l’objet d’une importante opération de réhabilitation, M. Bettache aspire à responsabiliser ses administrés : «Le problème est qu’après la réhabilitation, il n’y a pas de prise en charge de ces immeubles par les citoyens. Il n’y a pas de conciergerie, pas de conscience, ils ne paient pas de charges, alors, au bout de 5 ans, la bâtisse se détériore de nouveau. Il faut que les citoyens s’impliquent dans l’entretien de leurs immeubles.» Le maire d’Alger-Centre plaide pour la création d’entreprises dédiées justement à l’entretien permanent de ces bâtiments sur le mode des syndics de copropriété afin de leur garantir la plus longue espérance de vie possible
http://www.elwatan.com/actualite/il-fau ... 10_109.php
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

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AAF 2020
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Re: Habitat et Urbanisme

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Abdelmadjid Tebboune dans un entretien à l’APS

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ALGER - Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville Abdelmadjid Tebboune a accordé un entretien à l'APS, dont voici le texte intégral:
QUESTION: Monsieur le ministre, à quelques mois de la clôture du plan quinquennal 2010-2014, peut-on connaître les taux de réalisation pour les différents segments de logements (LPL, AADL, rural et promotionnel ?
M. Tebboune: Il est indéniable qu’en cette fin de période de plan quinquennal, le secteur de l'habitat connait un net regain d’activité. Cette accélération dans les rythmes de réalisation est l’expression d’une franche volonté politique d’agir en vue de tenir les engagements pris. Nous pouvons confirmer ainsi que tous les projets inscrits dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 seront effectivement lancés au plus tard dans les deux prochains mois. Concernant les réalisations et la réception des projets, nous escomptons atteindre un taux de 85% d’ici la fin de l’année en cours.
A travers ces données, nous considérons avoir tenu les engagements pris en 2012 relatifs au lancement de près de 2.226 000 logements (tous segments confondus). Bien plus, à ces chiffres, il convient d’ajouter les programmes inscrits hors plan quinquennal et annoncés par le chef du gouvernement M. Abdelmalek Sellal.
Ils concernent le lancement en 2013 de 230 000 nouveaux logements AADL et de 150 000 logements promotionnels publics.
A cela, il faut également adjoindre les nouveaux projets inscrits à l’occasion des visites effectuées par le chef du gouvernement à travers le pays et qui prévoient la réalisation de près 350 000 logements.
Lors de la dernière réunion d’évaluation tenue par le secteur à la fin du mois de juillet dernier, les chiffres transmis par les responsables des structures déconcentrées font ressortir le lancement de près de 97 % des projets et un taux de réalisation évalué à près de 70%. Le total des lancements concerne ainsi près de 2 191 000 logements.
Le logement public locatif occupe le premier rang avec près 919 000 logements, suivi par les segments du logement rural (872 650 logements) et du promotionnel aidé –LSP et LPA-(263 700 logements).
Le segment de la location-vente est également concerné à travers la réalisation de 10 500 logements relevant de l’achèvement du programme AADL 1 de 2001 auxquels s’ajoute le lancement 94 800 logements relevant du programme AADL2.
Le logement public promotionnel (LPP) est également concerné avec près 30 454 logements.
QUESTION: Le segment de la location-vente suscite indéniablement un fort engouement auprès de la classe moyenne. Quelles sont les dispositions arrêtées en vue de faire face à cette forte demande ?
M. Tebboune: Les programmes de logements location-vente ont été lancés au début de l’année 2001 à l’initiative du chef de l’Etat, M. Abdelaziz Bouteflika dans un but social visant la sauvegarde de la classe moyenne.
Il faut se souvenir que l’Algérie avait au cours des années 70 et au début des années 80, une classe moyenne forte et homogène unique dans le monde arabe, qui était un fort garant de la stabilité du pays.
Cette classe moyenne a été gravement touchée par la crise économique à partir de 1986 et ses conséquences en termes de fermetures d’unités économiques et de perte de pouvoir d’achat. Ces difficultés se sont accentuées au cours des années 90 par un climat d'insécurité et ont également affecté le niveau de vie cette classe moyenne.
Le programme location-vente est donc venu mettre fin à une injustice qui pénalise une catégorie de citoyens qui ne pouvait pas prétendre à un logement social, mais qui d’un autre coté ne pouvait pas également accéder à un logement promotionnel.
Avec l’avènement du gouvernement Sellal en 2012, il a été décidé de relancer le programme de location-vente. Cette relance a été décidée en partant de la conviction partagée par de nombreux experts étrangers qu’il s’agit de la meilleure formule pour répondre à la demande de la classe moyenne.
Après avoir assaini les questions des dossiers déposés en 2001 et 2002, nous avons ouvert de nouveau la souscription pour les nouveaux demandeurs à l’occasion de l’opération AADL II par le biais du web.
Actuellement, nous sommes dans la phase de contrôle de la véracité des informations communiqués par les postulants. Les voies de recours ont été ouvertes au citoyens et nous relevons que sur près de 18 000 recours présentés près de 70 % concernent la double inscription entre conjoints. Sur ce point, il convient de rappeler que les dispositions du décret de 2013 sont claires, les époux ont droit à un seul logement.
Le problème des postulants âgés de plus de 70 ans s'est également posé. Il est universellement admis qu’on ne peut accorder de crédit à une personne de cette catégorie d’âge. Cependant par souci humanitaire, les dossiers de ces postulants sont étudiés au cas par cas tout en s’assurant que la personne concernée n’est pas le prêt non d’un indu demandeur. Dans le cas où le postulant a la capacité de payer son logement au comptant, sa demande sera également acceptée.
De même pour le cas des veuves, celles-ci sont de pleins droits bénéficiaires du droit acquis par l’époux défunt.
QUESTION: A la suite du programme AADL II, envisagez-vous M. le ministre le lancement d’un programme AADL III ?
M. Tebboune: Actuellement, nous nous attelons à l’achèvement de l’assainissement des inscriptions effectuées en 2013. Il est probable que près de 450 000 demandes soient acceptées. Nous avons demandé pour faire face à cette demande l’inscription de 400000 logements AADL supplémentaires pour le prochain plan quinquennal.
Après l’achèvement de l’assainissement des dossiers de 2013, à la fin de l’année en cours, nous pourrons envisager de nouvelles inscriptions dans le cadre de la mise en œuvre du prochain plan quinquennal.
QUESTION: Les programmes de logements publics locatifs continuent de susciter à l'occasion de leur distribution de vives tensions. Quelles sont les mesures définies par le gouvernement pour gérer les impatiences des citoyens et veiller au respect des règles de transparence et d'équité ?
Il convient de souligner au préalable que les tensions liées aux passes droits et à la non-éligibilité des postulants ont été fortement réduites avec la mise en place d’un fichier national du logement. Dans la période récente, le fichier national a permis l’exclusion de près de 5 000 indus postulants.
Il faut savoir que chaque wali est tenu de transmettre les listes arrêtées par les commissions de Daïra. Ces listes sont soumises automatiquement au fichier national. Ce dernier est un véritable filtre qui élimine tout demandeur ayant déjà bénéficié d'une aide de l’Etat.
Les tensions persistent cependant en ce qui concerne la priorité dans l’accès au logement.
Je saisis cette occasion pour rappeler au citoyen que l'Etat a pris la décision de satisfaire toutes les demandes exprimées. Le citoyen doit donc s’armer de patience.
Il faut savoir que nous avons entamé un recensement à travers les 1541communes du pays pour cerner le niveau des demandes après contrôle par le biais du fichier national du logement.
Les demandes de logement retenues s’élèvent à près de 720 000 alors que le prochain plan quinquennal (2015/2019) prévoit la réalisation de 1.2 million de logements sociaux.
Les programmes de logement seront affectés selon les demandes exprimées. La commune qui demande 100 logements aura 100 logements. L’erreur commise dans le passé est que les programmes étaient affectées à la wilaya avec pour conséquence l’implantation de la majorité des logements dans les chefs lieu de wilaya.
Toujours dans le souci de juguler la crise du logement, il convient de rappeler qu’un arrêté interministériel (Intérieur, Finances, Habitat) prévoit de mettre à la disposition des citoyens des parcelles de terrain dans les régions du sud et des hauts plateaux en vue de la construction de leur habitation.
Ces facilités permettront de réduire davantage le nombre des demandes exprimées notamment pour le segment du logement social.
QUESTION: Le logement public promotionnel (LPP) est une nouvelle formule destinée à une frange de population, disposant de revenus intermédiaires, longtemps marginalisé dans les programmes de logements publics. La demande solvable pour ce segment est-elle aujourd'hui en voie d'être satisfaite ?
M. Tebboune: La mise en place de la formule du logement promotionnel public est intervenue dans une démarche de diversification de l’offre de logement qui était jusque-là dominée par le segment du logement social.
Il faut rappeler que le logement public locatif est réservé aux citoyens justifiant d’un revenu inférieur à 24 000 Da, le logement AADL concerne pour sa part une population justifiant d’un revenu compris entre un montant supérieur à vingt-quatre mille dinars (24 000 DA) et égal à six (6) fois le salaire national minimum garanti (SNMG).
Le LPP concerne enfin les postulants dont le revenu est compris entre six (6) et 12 fois le salaire national minimum garanti (SNMG) soit près 220 000 DA. Pour le LPP, il n y a pas de difficultés particulières les projets sont lancés en fonction de la demande exprimée. A ce jour la demande inscrite auprès du promoteur public, l’ENPI, se situe à près de 43 000 demandes. Alger concentre l’essentiel de cette demande (61%) avec près de 25 000 dossiers déposés.
A Alger, près de 15 000 logements ont été lancés dans différents sites (Oued Fayet, Sidi Abdallah, Bouinane) auquel il faut ajouter des assiettes foncières récupérées suite à l’éradication de l’habitat précaire. Les délais de réalisations de ces logements sont fixés à 24 mois à compter de la date du lancement des projets.
S’agissant des taux d’intérêt appliqués à cette catégorie de logement, il convient de souligner que le projet de loi de finances pour 2015 est venu conforter les dispositions concernant la bonification des taux d’intérêts appliqués aux crédits contractés par les citoyens.
Je saisis cette occasion pour souligner que cette diversification de l’offre de logement a boosté l’épargne des citoyens de manière décisive. L’épargne nationale n’a jamais été aussi élevée qu’en 2014. C’est un fait avéré que la chute des ventes de voiture ont atteint de près de 40%. Les programmes publics de logements lancés ont redonné espoir aux citoyens quant à la possibilité d’accéder à un logement. Cet espoir retrouvé a ainsi bouleversé les habitudes de consommation des ménages algériens.
QUESTION: Vous avez évoqué souvent la mise à disposition des citoyens de parcelles de terrains pour l’auto construction ? Ces mesures concerneront elles toutes les wilayas ?
M. Tebboune: En redynamisant les agences foncières de wilaya et dans une étape ultérieure, les agences foncières communales, nous envisageons d'ouvrir l’accès au foncier dans les wilayas des hauts plateaux et du Sud. Dans ces régions, le problème de la disponibilité des terrains n’est pas posé.
Nous envisageons de faciliter l’accès au foncier pour encourager l’habitat individuel qui correspond par ailleurs aux mœurs et aux coutumes de vie des populations de ces régions.
QUESTION: A maintes occasions, vous avez souligné, que le défi majeur pour le secteur est d'industrialiser le bâtiment. L'introduction de nouveaux procédés de construction est-elle aujourd'hui une réalité concrète dans les chantiers de réalisation?
M. Tebboune: Les méthodes de construction traditionnelles sont condamnées pour des raisons liées à la qualité du bâti mais aussi en raison de la longueur des délais de réalisation. Les pays développés qui ont pu juguler leur crise de logement sont parvenus à ce résultat par le gain de temps dans le rythme de réalisation. Un logement est ainsi réalisé dans un délai de six mois à un an. En Algérie nous avons connu des délais de réalisation de 4 à 5ans .Au début des années 90, ces délais se sont allongés pour atteindre 7années.
La qualité du bâti, la réduction des délais de réalisations, l’amélioration de l’attractivité du secteur pour les jeunes demandeurs d’emplois nous imposent de moderniser nos chantiers. Notre objectif dans un premier temps est de parvenir à des délais de réalisation n’excédant pas 18 mois.
QUESTION: Pouvez-vous nous donner davantage de précisions concernant les logements distribués au début de l’été dernier ?
M. Tebboune: Conformément aux instructions du chef du gouvernement, nous avons mis à la disposition des walis au début du mois de juin dernier près de 230 000 logements en vue de leur distribution ou de leur pré affectation. L’opération a connu quelques contre temps mais , l’ensemble de ces logements sera distribué au plus tard avant la fin de l’année en cours.
A ce jour, 69 500 logements ont été distribués, dont près de 7000 pour la seule ville d’Alger. Les opérations de distribution se poursuivent pour la capitale qui bénéficie d’un quota de 22 000 logements.
QUESTION: L'Algérie a conclu, au cours des deux dernières années, une série d'accords-cadres avec de nombreux pays (Portugal, Espagne, Italie, Etats-Unisd'Amérique…) pour la création de joint-ventures. Ces partenariats ont-ils abouti à des expériences réussies ?
M. Tebboune: Nous avons dans un premier temps envisagé un partenariat dans le cadre de la constitution de joint-venture. Cette démarche a buté sur des difficultés, aujourd’hui seul trois sociétés mixtes sont opérationnelles. La formule joint-venture a connu des entraves liées aux modalités de gestion de ces sociétés et à leur relation avec l’environnement économique. Pour dépasser ces écueils, nous avons préféré opter pour la constitution de groupements. Cette formule est plus facile à gérer, le groupement est créé devant notaire avec un objet défini, la réalisation d’un programme de logement de 5000 ou 10 000 logements.
Cette formule est en cours de mise en œuvre et fonctionne bien. Il convient de relever ici qu’à l’exception notable de Cosider, les entreprises publiques de réalisation relevant du secteur sont de faible envergure. Les 27 entreprises due la SGP Indjab n’ont pas livré plus de 1200 logements en une année. En fonction de cette réalité, la SGP Indjab après l'approbation du Conseil des participations de l'Etat (CPE), a été dissoute et restructurée en cinq grandes entreprises régionales.
Ces nouvelles entreprises seront basées à Annaba, Alger, Oran, Ouargla et à Béchar, seront renforcées par de nouveaux équipements et dotés d’unités industrielles de réalisation de logement. Concernant l'industrialisation du bâtiment, il faut rappeler que nous avons lancé un appel aux partenaires étrangers en vue de la réalisation d’investissements touchant à l’industrie du bâtiment.
QUESTION: Lors de vos interventions, vous ne manquez pas de souligner la nécessité de bannir la réalisation de cités dortoirs. Quelles sont les mesures prises par votre secteur pour promouvoir une meilleure qualité architecturale et favoriser l'émergence d'un cadre bâti harmonieux
M. Tebboune: Le rejet des cités dortoirs s’appuie sur les instructions du Chef de l’Etat qui a réitéré récemment cette volonté à l’occasion du message adressé aux architectes. Aujourd’hui, nous œuvrons pour réaliser des cités intégrées.
Les logements construits sont accompagnés de tous les équipements publics requis (poste, centre de santé, école, crèche …) La première expérience réussie dans ce domaine nous l’avons lancé à Sidi Abdallah, et à cette occasion a même été lancé pour la réalisation d’équipements récréatifs.
QUESTION: Quelles sont les dispositions envisagées par votre secteur pour améliorer la gestion de l'immobilier ?
Le problème de réhabilitation se pose pour le patrimoine hérité de l’époque coloniale. Dans les grandes villes la réhabilitation d’une partie de ce patrimoine a démarré en 2013 avec le concours d’entreprises spécialisées étrangères (espagnoles italienne).
Cependant il faut admettre qu’une partie des immeubles est fortement affectée par l’œuvre du temps ne peut être réhabilité. Beaucoup d’immeuble ont été bâtis avant 1930, et pour la seule Capitale près de 13 000 immeubles représentant près de 78 000 logements posent un sérieux problème de restauration.
Les immeubles menaçant ruine et devant être évacuées sont estimés à près de 1170 bâtisses.
Les opérations de réhabilitation en cours dans la capitale concernent près 211 immeubles. Suite à la réunion tenue récemment par le chef du gouvernement concernant la capitale, il a été décidé de procéder à la démolition de certains sites et de leur substituer des espaces verts.
Ceci étant si on exclut, les 1.8 million de logements hérité de la période coloniale, il est aisé de conclure que globalement notre patrimoine est globalement jeune et est loin d’être menacé d’effondrement.
QUESTION: Vous avez récemment déclaré que le plan 2015-2019 verra la résorption de la crise du logement. Quelles sont les données actuellement disponibles qui autorisent un tel optimisme ?
M. Tebboune: Tous les engagements pris par le gouvernement seront tenus, le premier touche à l’éradication de l’habitat précaire à la fin de l’année 2015, le second concerne la résorption de la crise du logement à la fin de l’année 2018.
Les programmes de logements réalisés au cours des deux derniers plans quinquennaux ont déjà satisfait une part de la demande. La demande évaluée actuellement à près de 700 à 800 000 logements pourra être aisément résorbée au cours du prochain plan quinquennal si l’on considère l’envergure des programmes prévus et les dispositions de facilitation pour l’auto construction dans les régions des hauts plateaux et du sud pays.
A cela il faut ajouter la promulgation de près de 70 textes réglementaires facilitant l’intervention des différents opérateurs intervenant dans le secteur, les dispositions en vue de la modernisation et de l’industrialisation. C’est dire qu'à l’orée du prochain palan quinquennal, les acteurs intervenant dans l’acte de bâtir seront mieux préparés pour juguler définitivement la crise.
Il convient de rappeler le colossal effort de l’Etat algérien qui consacré lors du plan quinquennal en cours près de 63 milliards de dollars au secteur de l'habitat soit l’équivalent du PNB d’un pays voisin. Les réalisations accomplies dans le secteur de l’habitat ne sont pas une illusion. Le dynamisme de ce secteur est étayé par la forte croissance de la consommation nationale en ciment et en acier.
Elle peut être aussi vérifiée auprès des banques avec le constat de la forte demande sur les crédits immobiliers. A titre d’exemple, la consommation des crédits pour le secteur est passée de 212 milliards à la fin de l’année 2012 à 425 milliards de dinars en 2013, et devrait atteindre 750 milliards de dinars à la fin l’année en cours
QUESTION: Pouvez-vous nous dire un mot sur les prochaines assises nationales de la construction prévues en 2015?
M. Tebboune: Tous les intervenants concernés par l’acte de bâtir seront conviés à cette manifestation en vue vu de parvenir à l’élaboration de consensus dans ce domaine. Avant la tenue de cette rencontre, nous avons programmé pour la fin du mois de septembre en cours la tenue des assises nationales du logement industrialisé.
Cette manifestation à laquelle seront associées des partenaires étrangers vise à réhabiliter le recours aux procédés du logement industriel que les grandes entreprises nationales de réalisation (DNC, Sonatiba...) maîtrisaient déjà dans les années 1970.
http://www.aps.dz/economie/11325-abdelm ... 2%80%99aps
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