Patrimoine historique et culturel de l'Algérie

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AAF 2020
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Re: Patrimoine Historique et Culturel de l'Algérie

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Patrimoine architectural : Les greniers de Belloul ou le génie de l’architecture berbère
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Greniers collectifs fortifiés datant de la préhistoire, les greniers de Belloul ont toujours été restaurés et entretenus grâce à un savoir-faire transmis de génération en génération.
Si les sites et vestiges architecturaux à travers le grand Aurès – qui se comptent par centaines voire par milliers – ne font pas l’objet d’une véritable prise en charge (protection, valorisation, classement, etc.), à cela s’ajoutent l’inconscience et l’insouciance du citoyen, qui ne se contente plus d’agresser ce patrimoine (pillage, démolition, inscription et graffitis sur pierre des sites mêmes). Des témoignages çà et là indiquent que des groupes de pilleurs effectuent des fouilles illégales nocturnes équipés de détecteurs de métaux mais aussi d’outillages (pelles, pioches). Les sites les plus visités par ces visiteurs de nuits sont M’daourouche (Souk Ahras), le site archéologique de Baghai – Kasr el Kahina – (Khenchela), ainsi que d’autres vestiges dans la wilaya de Tébessa. La proximité de ces villes avec les frontières les exposent un peu plus que les autres régions à l’intérieur du pays au pillage et vols systématique de tout ce qui peut se vendre. Les citoyens disent avoir entendu parler de brigades spéciales, et ce, depuis quelques années, mais sur le terrain, aucune présence. Les vestiges les plus éloignés, les moins en vue et les moins connus semblent êtres naturellement protégés car inaccessible à l’exemple des greniers de Belloul. Greniers collectif fortifiés datant de la préhistoire, qui ont été toujours restaurés et entretenus grâce à un savoir-faire transmis de génération en génération. Selon le docteur architecte ingénieur conseil, Agguerabi Bachir, auteur d’une thèse sur l’espace fragmenté de l’habitat des Aurès (Genève 2007), “ce genre de constructions était édifié par les Berbères des Aurès qui avaient une grande maîtrise et connaissance de la bâtisse et du savoir-construire qui existent jusqu'à nos jours”. M. Agguerabi tient cependant à souligner quelques particularités et singularités des habitants de la région de Balloul où se trouve présentement le grenier collectif : “Les Chaouis de cette région sont des propriétaires terriens ; ils font de la transhumance, souvent confondue avec le nomadisme (les nomades ne possèdent pas de terre). Leur propriétés va de la montagne jusqu’au sud où ils se déplacent l’hiver et reviennent l’été pour stocker justement leurs récoltes dans les greniers, sachant que ces derniers (les greniers) sont dotés d’un système dit archaïque, mais révèle une grande ingéniosité quant à la distribution équitable des céréales aux membres de la même tribu, qui ont contribué aux différentes étapes du travail de la terre.” L’architecte attire notre attention sur le fait qu’une telle perle architecturale n’est pas à l’abri d’un éboulement ou d’un effondrement ou tout juste de l’usure par les intempéries. Il ajoute qu’une autre tour qui se trouvait dans la région de Baniane (Batna) pas loin de Balcon de Ghoufi n’existe plus qu’en carte postale, car elle n’a pas été prise en charge, ni protégée ni restaurée. Elle a disparu. “Un travail colossal est fait chez nos voisins marocains où se trouvent encore ce genre de constructions à étages ; les greniers collectifs qui sont pris en charge par des spécialistes (architectes, archéologue et bâtisseurs) qui ont gardé le secret de ce genre de réalisations. Ce n’est, hélas, pas le cas chez nous”, a rappelé notre interlocuteur. A la direction de la culture, service du patrimoine, le responsable du secteur nous indique que le vestige a été classé et répertorié depuis les années 1990 avec d’autres sites à l’exemple de l’architecture d’Iguelfene. Beaucoup plus prudent, le responsable du patrimoine estime que certes le Grenier de Belloul ne peut être qu’une construction berbère, cependant aucune dation exacte n’a été établie, ce qui ne donne pas une référence exacte quant à l’époque de sa réalisation. Le collectif SOS Imedghassen, et par la voix de son porte-parole, M. Sofia nous déclare non sans grande amertume : “C’est le fait de vouloir couper les cheveux en quatre et aussi gérer un souci archéologique administrativement qui sont à l’origine de plusieurs drames : la restauration infidèle à l’architecture d’origine est devenue un sport nationale, vous n’avez qu’à voir la ‘bétonisation’ de l’arc de Caracalla à Tébessa ou à 25 km d’ici Imedghassen qu’on a mis en irréversibilité et risque de perte d’authenticité. Il y a cette tendance à vouloir guérir le cancer par l’aspirine, il est grand temps de prendre notre patrimoine en charge.” Pour revenir aux greniers de Belloul, être loin des sentiers battus ne signifie point être à l’abri. Les pierres bien taillées de ses vestiges ne sont pas à l’abri des convoitises et des vendeurs et pilleurs de la mémoire.
http://www.liberte-algerie.com/culture/ ... ral-214404

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El-Bayadh : Découverte de pièces archéologiques datant de l’ère romaine
Une pièce archéologique datant de l’ère romaine vient d’être découverte dans la région d’El-Bayadh, a-t-on appris, hier, auprès de l’association Ghezzal de protection du patrimoine et de promotion du tourisme. Alertés dernièrement par un citoyen ayant mis au jour une pièce archéologique taillée dans la pierre, lors de la réalisation des fondations d’une construction, au lieudit Khenag Azzir (5 km au nord d’El-Bayadh), les responsables de l’association se sont rendus sur les lieux pour vérifier l’information, a indiqué le président de l’association. L’analyse préliminaire, par des archéologues, de la pièce archéologique découverte a permis de la remonter à 18 siècles, précisément à l’ère romaine, a déclaré Khaldi Laâredj. Les responsables du secteur de la culture ont confirmé cette découverte, précisant qu’il s’agit d’une pièce archéologique de 80 cm de long, 70 cm de large et 15 cm d’épaisseur, portant des écritures remontant à l’ère romaine, a fait savoir le directeur de wilaya du secteur, Abdelmadjid Allouchi. Le ministère de la Culture a été aussitôt informé de cette découverte afin de mener des expertises plus approfondies sur cette pièce archéologique et sur la signification des écritures qu’elle comporte, a ajouté le même responsable. Selon le président de l’association précitée, cette découverte est la première du genre, relative à l’ère romaine, à être faite dans la wilaya d’El-Bayadh réputée pour la diversité de ses gravures rupestres remontant à différentes ères. L’association a aussi découvert par le passé des traces de pattes de dinosaures dans la région, a-t-il rappelé.
http://www.horizons-dz.com/?Decouverte-de-pieces
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anzar
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Enfin ..... :!:
La Tunisie va restituer le masque de Gorgone à l’Algérie
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Par Kaci Haider | 09/02/2014 | 17:49

L’Algérie va récupérer, à la fin du mois de mars prochain, le masque de Gorgone, une pièce archéologique rare volée en Algérie dans les années 1990 et retrouvée en Tunisie en 2011 après la chute du régime de Ben Ali.

En effet, le gouvernement tunisien s’est engagé, hier à la clôture des travaux de la 19e session de la Grande commission mixte algéro-tunisienne, à le restituer à l’Algérie.

Cette pièce archéologique de plus de 300kg a été volée en 1996 sur le site de la ville antique d’Hippone (actuelle Annaba) et découverte en 2011 dans la maison de Sakhr El Matri, gendre du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali.

La Gorgone, ce masque de 320 kg en marbre blanc, découvert en 1930 par l’équipe d’archéologues français, ornait la façade d’une fontaine publique et faisait office d’exutoire d’une conduite d’adduction d’eau dans la ville d’Annaba.

Pour rappel, la ministre algérienne de la Culture, Khalida Toumi, avait exprimé, l’an dernier, son “regret” de voir cette pièce archéologique, bien de l’Algérie “pourtant répertoriée”, exposée en Tunisie “sans l’autorisation de l’Algérie”.

Suite à ces déclarations, l’ancien ministre tunisien de la Culture, Mehdi Mabrouk a affirmé que le masque de Gorgone était “précieusement protégé” et qu’il serait restitué aux autorités algériennes “dès le parachèvement de certaines dispositions légales”.

Selon la presse tunisienne, le masque de Gorgone devait servir de pièce à conviction dans le procès intenté au gendre de l’ex président tunisien pour “trafic de pièces archéologiques, transfert illégal de biens protégés et possession de pièces archéologiques non déclarées”.
http://www.algerie1.com/actualite/la-tu ... -lalgerie/
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tayeb
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La Tunisie restitue à l’Algérie le masque de Gorgone


La ministre de la Culture, Khalida Toumi, et son homologue tunisien, Mourad Sakli, ont signé hier à Tunis le procès-verbal de remise actant la restitution à l’Algérie du masque de Gorgone, une pièce archéologique rare volée dans l’Est algérien en 1996 et retrouvée en Tunisie.


Cette pièce archéologique en marbre blanc de 320 kg, exposée au musée de Carthage lors de la cérémonie de restitution, regagnera l’Algérie pour être exposée dès le lendemain au musée national des antiquités à Alger. La restitution à l’Algérie du masque de Gorgone, a estimé Khalida Toumi, à l’issue de la cérémonie de remise de la pièce archéologique, est un «moment d’importance éthique et de grande portée symbolique et politique» pour les deux pays, surtout, dit-elle, que la «conjoncture régionale singulière appelle au renforcement des liens de solidarité» qui les unissent.

La ministre a également estimé que le vol de la pièce en 1996 sur le site d’Hippone (Annaba), commis alors que l’Algérie «faisait face avec courage et abnégation» au terrorisme intégriste, avait été vécu par le peuple algérien comme «un coup de poignard dans le dos» au moment où le pays était «mobilisé pour la sauvegarde de l’Algérie en tant qu’Etat, nation et société». «Il ne s’agit pas donc d’un simple objet archéologique à récupérer, mais d’un patrimoine culturel de la nation algérienne à restituer, constitutif de son être social, identitaire et culturel», a-t-elle encore dit. Abordant la question de la lutte contre le trafic des biens culturels, la ministre a souligné que la restitution de la pièce archéologique n’était qu’un «jalon» dans les efforts menés par l’Algérie dans ce domaine qui, insiste- t-elle, exige une lutte «commune, déterminée et solidaire».

Le masque de Gorgone, découvert en 1930 par l’équipe de l’archéologue français Choupaut, ornait la façade d’une fontaine publique et faisait office d’exutoire d’une conduite d’adduction d’eau dans la ville d’Annaba, Jusqu’à sa disparition en 1996.
Il a été repéré dans une de résidences de Sakhr El Materi, gendre de l’ex-président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, à la chute de son régime en 2011

http://www.elwatan.com/international/la ... 61_112.php
Welcome back! Une antiquité revient et je dirais qu'il est temps qu'une autre antiquité s'en aille.

alger
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anzar
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Projet de reconstruction du navire historique Rais Hamidou (responsable)

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MOSTAGANEM- Le navire historique "Chebek Boubrek", commandé par le grand chef de la marine algérienne à l'époque ottomane, Rais Hamidou (1773-1815), sera reconstruit, a-t-on appris lors du troisième colloque national sur "le patrimoine culturel marin - originalité de notre passé et fierté de notre avenir", ouvert mardi à Mostaganem.

L’architecte et chef de département restauration et conservation des collections muséales au musée national marin, Tiar Manel Djazia a souligné, à l’APS en marge de la rencontre, que le projet sera concrétisé par les ministère de la Culture en collaboration avec le ministère de la Pêche et des ressources halieutiques.

Le navire militaire de 17 mètres de long, doté de huit canons, traduira différents évènements historiques et la vie de grands chefs marins, selon la responsable.

Une fois concrétisé, le bateau devra accoster dans plusieurs ports du pays pour faire connaitre sa contribution dans les batailles à l’époque ottomane.

Mme Tiar a ajouté, par ailleurs, qu’une opération d’inventaire du patrimoine matériel et immatériel marin de Mostaganem sera effectuée suite à la signature d’une convention entre la direction de la culture et le musée national marin.

Lors des travaux de la première journée de ce colloque, l'accent a été mis sur la nécessité de réhabiliter et derenforcer le patrimoine culturel marin.

Mme Cherkaoui Radia du même musée national a appelé à réhabiliter des sites marins, vestiges témoins de l'histoire de la marine algérienne dont "Bab El Bahr" de Mostaganem, Bordj Ettork et le port de cette ville.

L’attachée du musée national, Talis Fatima a mis l’accent, pour sa part, sur l’importance du patrimoine marin dans l’écriture de l’histoire insistant sur l’utilisation du patrimoine immatériel dont la poésie melhoun pour faire la lumière sur des réalités datant de l’époque ottomane.

L’intervenante s’est appuyée sur des qacidate dont "La bataille de Mazagran" et "l’histoire de cherchel" de Sidi Lakhdar Benkhelouf qui a décrit minutieusement deux batailles livrées par les marins algériens aux espagnols.

Les participants traitent, lors de cette rencontre de trois jours initiée par le Musée national marin en collaboration avec la direction de la culture dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, de l’histoire de la marine algérienne et des industries maritimes dans le pays.

Les communications programmées à cette occasion abordent, entre autres, "le rôle du patrimoine culturel marin dans l'écriture de l'histoire", "entre savoir et préservation.. le patrimoine national marin", "les importants sites marins historiques" et "la pêche entre patrimoine et modernité".

Une exposition mettant en exergue l’histoire de la marine algérienne est organisée en marge du colloque, de la préhistoire jusqu’à l’ère ottoman passant par les Almohades, Almoravides, Zianides, les expéditions européennes, le siège français sur Alger en 1770, l'expédition de Charles 5 en 1541 et celle du Danemark de 1827 à 1830.

La lumière sera faite également sur l’industrie marine algérienne des 16, 17 et 18èmes siècles dont les navires Ghalioth, Frégate et Ghalia, ainsi que le navire de Rais Hamidou réalisé durant le 17ème siècle, en plus de découvertes marines, de chefs d’oeuvre et autres.
http://www.aps.dz/fr/culture/4933-proje ... esponsable
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Bientôt une action de valorisation du patrimoine culturel ancestral du M’zab
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GHARDAIA - Une opération d’inventaire, de signalisation et de mise en valeur par un éclairage approprié des sites et monuments culturels, architecturaux et historiques ancestraux se trouvant dans la vallée du M’zab, sera lancée prochainement, a annoncé jeudi à l’APS le directeur de la Culture de Ghardaïa.
Cette opération, pour laquelle est consentie une enveloppe de plus de 30 millions DA, vise à identifier et recenser le riche patrimoine culturel, architectural et historique que recèle la vallée du M’Zab classée sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1982, a souligné Brahim Baba-Addoun.
Cette vallée a été également classée par les pouvoirs publics comme ‘‘secteur sauvegardé’’, conformément au décret exécutif N° 05/209 du 04/06/2005, a rappelé le directeur de la culture, précisant qu’un plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la vallée du M’zab est en cours d’élaboration, en conformité avec la loi 04/98 du 15/07/1998 sur le patrimoine, afin de mieux protéger les biens culturels de la région.
Cette opération d’envergure permettra d’apporter une forte impulsion aux efforts visant à valoriser le patrimoine unique de cette région ‘‘destination touristique majeure’’ et porte du sud Algérien, et ‘‘l'intersection par excellence des civilisations et des cultures durables’’, a-t-il ajouté.
Important site touristique et haut lieu d’une architecture traditionnelle originale, la vallée du M’zab est composée de cinq ksour, villes forteresses (El-Atteuf, Bounoura, Béni-Isguen, Mélika et Ghardaïa), fondés au 10ème siècle, à 600 km au sud d’Alger, et édifiés pour une vie communautaire respectueuse de la structure sociologique des habitants.
Construits sur des affleurements rocheux, ces ksour sont régis par des principes remarquables dans l’occupation et l’organisation de l’espace regroupant une population sédentaire et fondamentalement urbaine dans des habitations.
Ces habitations sont implantées majestueusement, en forme de cercle concentrique, autour de la mosquée qui illustre ainsi un exemple d’habitat représentatif d’une culture régie par les préceptes religieux garantissant une vie communautaire harmonieuse de la population.
Le paysage architectural et urbanistique des ksour de la vallée du M’zab représente une source d’inspiration fondamentale pour de nombreux spécialistes en architecture, en urbanisme et autres spécialistes en préservation du patrimoine.
Le périmètre de la vallée du M’zab, qui couvre 4.000 hectares avec son bâti traditionnel, ses palmeraies, son système ancestral d’irrigation, ses monuments et sites historiques estimés à plus de deux cents (sites), a été enregistré en tant que patrimoine mondial.
Plusieurs actions visant à restaurer et à revitaliser le patrimoine ancestral de Ghardaïa afin de l'intégrer dans la dynamique de développement durable que connaît le pays, ont été initiées par les pouvoirs publics ces dernières années.
Plus de quarante opérations de restauration de ses monuments historiques sont en cours d’étude, indique-t-on.
Ces opérations de restauration de ce patrimoine qui témoigne du génie des aïeux en matière d’architecture, de culture et d’irrigation de la terre, visent à favoriser l’émergence d’un tourisme durable et respectueux de la culture et de l’identité et porteur de développement.
http://www.aps.dz/fr/culture/4991-bient ... 2%80%99zab

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Rénovation du vieux bâti : les architectes plaident pour le recours aux compétences algériennes
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ALGER - les architectes prenant part à une conférence sur l'urbanisme en Algérie, ont plaidé mercredi pour le recours aux compétences algériennes dans la restauration du vieux bâti.
L'architecte Samia Slimani a estimé "inconcevable d'attribuer des marchés de rénovation du vieux bâti à des bureaux étrangers, alors que plusieurs bureaux algériens ont des compétences avérées".
Pour étayer ses propos, Mme Slimani a souligné que plusieurs projets de rénovation ont été réalisés avec succès par des Algériens, à l'image de la restauration du lycée Okba ben Nafaa à Alger.
Elle a en outre appelé à l'adaptation de la législation en vigueur aux exigences de ce type de travaux architecturaux qui revêtent un aspect culturel et historique.
De son côté, l'architecte Hasna Hedjila, représentante du Syndicat national des architectes algériens, a souligné "l'impérative réhabilitation de l'architecte lors de l'octroi des marchés publics et son implication à l'élaboration de la politique nationale d'urbanisme".
L'architecte Mohamed Larbi Marhoum a indiqué pour sa part, que l'architecte était "marginalisé" en dépit de l'existence de lois qui exigent son implication dans les différents travaux de construction, ajoutant que la plus-value de l'architecte revêtait un aspect culturel avant d'être technique.
M. Marhoum, lauréat du prix national d'architecture (1999-2004), a en outre appelé a "défendre les principes du métier et la vision des spécialistes".
http://www.aps.dz/fr/societe/5611-r%C3% ... %A9riennes

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FORT POLIGNAC:LA 2EME PHASE DE RESTAURATION
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ILLIZI - La seconde phase de l’opération de restauration du site historique Fort Polignac d’Illizi est en cours d’élaboration, a-t-on appris mercredi auprès des services de la direction locale de la Culture.
Visant la sauvegarde et la valorisation de ce monument archéologique érigé en 1919, l’opération de restauration touchera notamment des parties intérieures et la façade de ce patrimoine matériel reflétant un pan de la longue histoire de la région, a expliqué à l’APS le directeur du secteur de la Culture, Hocine N’chito.
Faisant part du parachèvement de l’étude du dossier qui sera "soumis incessamment au ministère de tutelle", le même responsable a relevé que l’opération s’inscrit dans le cadre du programme du ministère de la Culture portant sur la sauvegarde du patrimoine immatériel et matériel national, partie intégrante de la mémoire nationale, ce qui permettra de mettre ce site, qui est une référence historique, à la disposition des chercheurs et des anthropologues.
La sous-directrice de la sous-direction de l’Office du Parc culturel du Tassili (OPCT), Melle. Hafida Hadj Amer, qui a fait le point sur les travaux projetés pour une meilleure prise en charge de ce monument, a précisé, de son côté, que ce Fort fut édifié, durant l’ère coloniale, en matériaux de construction locaux, à savoir en "toub" (pisé) et en pierre, en fonction d’une conception architecturale bien étudiée qui nécessite pour ce faire une meilleure intervention dans sa protection.
Le Fort est composé de deux flancs : le nord qui renferme la résidence de l’armée coloniale française, des salles de réception, des bureaux, et le flanc sud qui comporte un pavillon administratif et des bureaux destinés à la préparation des opérations.
Melle. Hadj Amer a fait savoir que le Fort Polignac est composé également de galeries souterraines ayant servi de geôles de détention des Moudjahidine durant la guerre de libération nationale, surplombées de quatre tours de contrôle, en plus d’un château d’eau.
Les services de l’OPCT entendent réaliser un recensement supplémentaire d’autres sites et monuments historiques et leur classement en prévision de l’élaboration d’autres opérations de restauration et de réhabilitation, a indiqué la même responsable.
http://www.ouargla-aps.dz/spip.php?article13059

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12 sites archéologiques et historiques classés sur la liste des biens culturels nationaux (JO)
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ALGER - Le ministère de la Culture a classé douze (12) sites archéologiques à Alger, Oran, Tlemcen, Chlef et Sétif sur la liste des biens culturels, selon des arrêtés ministériels publiés dans le dernier numéro du journal officiel en date du 7 mai 2014.
Le "mausolée Sidi M'Hamed Boukabrine" situé dans la commune de Mohamed Belouizdad (Alger), les "anciennes galeries d'Oran", le "site archéologique d'El-Azme" situé dans la commune de Ténès (Chlef), le "site archéologique d’Aïn El Hanech" situé dans la commune de Guelta Zerga (Sétif) et "Bordj Bab El-Hadid" (Tlemcen) ont ainsi été classés sur la liste des biens culturels.
Le classement concerne également "la mosquée Sidi El Benna", "le mausolée Sidi Saâd", "la mosquée Sidi Zakri", "la mosquée Sidi Zayed", "la mosquée Sidi El-Yadoun", "la mosquée Sidi Abou Abd Allah El-Charif El-Tlemceni" et "la mosquée El Chorfa".
Parmi les conditions de classement, les arrêtés précisent que "l'occupation, l'utilisation et l'exploitation du monument historique doivent s'adapter aux exigences de la conservation du bien culturel".
Les arrêtés citent également "le passage des réseaux d'alimentation en eau potable, d'assainissement des eaux et d'électricité".
Toute construction ou intervention sur et dans le monument ainsi que dans les abords immédiats est interdite et aucun autre type d'aménagement ni de nouvelles constructions ne sont autorisés dans la zone de protection afin de ne pas gêner la visibilité du monument.
Concernant les sites archéologiques, les arrêtés indiquent que "les servitudes d’utilisation du sol ainsi que les obligations à la charge des occupants du site archéologique et de sa zone de protection seront fixées par le plan de protection et de mise en valeur du site archéologique et de sa zone de protection (PPMVSA) dont les modalités d’établissement sont prévues par le décret exécutif y relatif.
Plus de 450 sites et monuments historiques ont été classés, depuis 1999 en Algérie, sur la liste des biens culturels protégés par la loi.
http://www.aps.dz/fr/culture/5930-12-si ... tionaux-jo

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Réhabilitation de deux sites archéologiques à Souk Ahras
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La site archéologique de Khemissa à Souk Ahras
SOUK AHRAS - Une vaste opération de réhabilitation de deux sites archéologiques, en l’occurrence ceux de Khemissa et de Madaure (Souk Ahras), sera engagée "avant fin 2014", a indiqué lundi un responsable de la direction de la culture.
Les travaux porteront sur la requalification de la scène du théâtre romain de Khemissa et de la "grotte des sirènes", ainsi que de la vieille canalisation d’eau de Madaure, a précisé Fethi Lababsa, directeur de la planification et de la formation au sein de cette structure culturelle.
L'opération de réhabilitation permettra au théâtre de Khemissa qui "n’a rien à envier à ceux de Djemila (Sétif) et Timgad (Batna)" d’accueillir des activités culturelles et artistiques, a souligné le même cadre, faisant savoir que le plan de protection et de valorisation des sites historiques de la wilaya vient d’être finalisé.
Il sera procédé, dans le cadre de ce plan, à la création d’espaces récréatifs, de loisirs et d’attractions pour enfants, ainsi qu’à l’installation de tentes pour la vente de produits artisanaux, aussi bien à Khemissa qu’à Madaure où des cafétérias seront également ouvertes.
Cité numide à l’origine, le site de Khemissa s’étend sur 65 hectares et accueille de nombreux vestiges dont un théâtre, une basilique et un forum.
http://www.aps.dz/fr/regions/6153-r%C3% ... souk-ahras

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Lancement "prochain" des travaux de restauration de la mosquée Ketchaoua
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La Mosquée de Ketchaoua
ALGER - Les ministères de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville et des Affaires religieuses ont convenu, mardi, avec l'entreprise turque "Tika" du lancement "prochain" des travaux de réhabilitation et de restauration de la mosquée Ketchaoua (Alger), précise un communiqué du ministère de l'Habitat.

Cet accord a été conclu lors d'une rencontre entre les ministres de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville et des Affaires religieuses et des wakfs, respectivement Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Aïssa et les responsables de l'entreprise "Tika" chargée de la réhabilitation et de la restauration de la mosquée, en présence de l'ambassadeur turc à Alger, Adnan Keçeci.

Les discussions ont porté sur la restauration à titre gracieux de cette mosquée historique par l'entreprise turque, conformément à l'accord signé entre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et son homologue turc, Tayyip Erdogan lors de la visite de ce dernier à Alger en septembre dernier.

La mosquée Ketchaoua, mélange de styles architecturaux romano-byzantin et arabo-turc, a été bâtie vers 1613 et agrandie en 1794 par le Dey Hussein. La mosquée a été transformée pendant l'ère coloniale en cathédrale avant de retrouver sa vocation de lieu de culte musulman à l'indépendance du pays.
http://www.aps.dz/fr/regions/6621-lance ... -ketchaoua

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RECUPERATION DU SITE HISTORIQUE "FORT SANTIAGO"
ORAN - Le site archéologique "fort Santiago" à Oran a été récupéré après le relogement dernièrement des habitants des sites de "Bab Hamra" et "DNC" de hai Sidi El Houari", a-t-on appris auprès de l’antenne de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (ONGEBCP).
Le site historique, édifié au 16ème siècle et appelé aussi "Bordj El Hamri", a été récupéré en bon état à l’exception de légères altérations ayant affecté certains de ses coins, a signalé le responsable des sites archéologiques à l’antenne de l’ONGEBCP.
Ce fort squatté par une douzaine de familles depuis 52 ans n’a subi aucune transformation. Ses tunnels, ses tours et ses couloirs souterrains demeurent encore intacts, a indiqué Ourabah Massinissa.
Une fois récupéré sur demande de la wilaya, l’antenne précitée a initié, en collaboration avec la direction de la culture et le secteur urbain de "Sidi El Houari", une large opération de nettoiement du site qui fait partie des forts dont recèle Oran et ont désigné un gardien pour le protéger et veiller à son entretien.
L’antenne de l’ONGEBCP et la direction de la culture œuvrent à élaborer un dossier sur site pour le transmettre à la commission nationale chargée du classement des sites archéologiques en vue de classer le fort de Santiago comme patrimoine national.
L’antenne effectuera également des fouilles au niveau du fort pour découvrir d’autres secrets dans ce site reliant le fort de Benzahoua à la tour Rosalcasar et la Casbah d’Oran au fort "La cloche".
Pour rappel, la wilaya d’Oran recèle 12 forts remontant aux époques espagnole et ottomane dont les forts "Santiago", "Mers El Kébir", "Saint Miguel", "Lamoune", "Benzeloual" et "Rosalcasar".
http://www.oran-aps.dz/spip.php?article14249

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Secteur protégé de la Casbah de Dellys : près de 200 bâtisses historiques attendent leur restauration
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BOUMERDES - Le secteur protégé de la vieille Casbah de Dellys (75 km à l’Est de Boumerdès) englobe près de 200 bâtisses, en majorité des habitations de particuliers remontant à l’époque Ottomane, dont l’état de dégradation nécessite un travail de restauration, a indiqué le président de l’Assemblée populaire de cette commune.
"Ces habitations, dont une partie a été laissée en abandon par leurs propriétaires, menacent ruine, car les services concernés sont dans l’incapacité d’entreprendre une mesure à leur profit, à cause des oppositions de certains propriétaires, ajoutées à des différends entre les héritiers", a expliqué Zerouali Rabah.
C’est pourquoi cet édile a lancé un appel en direction des autorités concernées en vue de la prise de procédures légales pour le transfert de la propriété de ces bâtisses vers le domaine de l’Etat, pour leur prise en charge au titre du Plan permanent de préservation et restauration de la vieille Casbah de Dellys.
Il a exprimé, dans ce sens, la "disponibilité" de sa commune à organiser une rencontre entre les concernés et les services de la tutelle, pour trouver la "solution indiquée à ce problème" qui hypothèque la mise en œuvre de la troisième et dernière phase du plan de restauration.
Plus de six années pour la mise au point du Plan permanent de préservation et de restauration de la vieille Casbah de Dellys
La mise au point du Plan permanent de préservation et de restauration de la Casbah de Dellys, réparti en trois phases principales a nécessité plus de six années de travail et de réflexion. Le lancement de sa réalisation ayant eu lieu en 2007.
La première phase, achevée en 2009, a préconisé la réalisation de "travaux d’urgence", représentés, entre autres, par l’enlèvement des gravats, le classement des pièces lithiques éparpillées au sein du périmètre, et la remise de celles demeurées en bon état à leurs places initiales, en plus du confortement des constructions menaçant ruine.
La deuxième phase, engagée en 2010, a porté sur des "analyses historiques et typologiques" des vestiges et constructions de cette antique casbah, et l’élaboration de l’avant-projet du Plan permanent de préservation et restauration de la Casbah de Dellys.
Quant à la 3ème et dernière phase du plan, son intérêt réside dans le fait qu’elle constitue "un outil juridique et urbanistique", mis à la disposition de la commune, pour "l’organisation de tout acte de bâtir ou d’équipement à l’intérieur de ce périmètre urbain, afin d’en préserver l’authenticité et le cachet architectural", selon le bureau d’études qui en a eu la charge.
La mise au point de ce plan a nécessité une enveloppe globale de 256 millions de DA, tandis que les travaux d’urgence ont coûté 100 millions de DA, selon la direction de la culture de la wilaya.
Attente pour la mise en œuvre du Plan
Les habitants de Dellys, particulièrement les associations locales culturelles versées dans le domaine du patrimoine, attendent avec impatience l’entrée en application du Plan permanent de préservation et restauration de l’antique Casbah de cette ville, suite à son approbation par le Gouvernement.
"Avant cette mise en œuvre tant attendue, il sera procédé à la création d’une antenne de l'Agence nationale des secteurs sauvegardés, qui sera chargée du suivi, de l’orientation et de l’accompagnement de tous les travaux d’aménagement, de restauration et d’urbanisation à réaliser au sein de ce secteur", a précisé la même source.
Au titre du parachèvement des procédures de mise en œuvre du Plan, "une enquête publique" avait été ouverte, en vue de l’enregistrement de toutes les observations et propositions de la société civile et des propriétaires fonciers au sein de ce secteur protégé, sur ce Plan, conformément à la réglementation en vigueur.
La vieille ville de Dellys : une cité historique gâtée par mère nature
En dépit de la patine du temps et des séquelles irréversibles laissées par l'homme, la Casbah de Dellys a su garder un cachet atypique, forgé par un passé glorieux associé à une beauté naturelle exceptionnelle.
Plus que tout ça, cette belle ville, nichée à 400 mètres au-dessus de la mer et naturellement protégée contre les courants marins et les vents d'Ouest par un vieux port turc, est traversée par la RN24 sur toute sa longueur.
Il n'en demeure pas moins que le visiteur de Dellys est irrésistiblement happé par la multitude de vestiges historiques encore visibles dans les dédales de sa Casbah et de ses ruelles, s’étalant sur un périmètre de près de 1.200 ha.
Le vieux port, la vieille mosquée du centre-ville, le tombeau de Sidi El-Harfi et le mur d'enceinte, constituent autant d'attractions sur lesquelles peuvent se fixer, encore de nos jours, les yeux de visiteurs avertis.
Cette vieille cité, qui a aujourd’hui perdu un peu de son lustre, est limitée au nord par un lycée technique, au sud par le siège de la mairie, à l’est par le port, à l’ouest par le tombeau de Sidi Mansour, au nord-ouest par la porte des jardins (Bab Al Bassatine), et au sud-est par Bab Lakbayil.
Selon une disposition réglementaire de septembre 2007 portant sur la création du secteur protégé de la casbah de Dellys, celle-ci est délimitée par l’Oued Tiza à l’est, le siège de la brigade de la Gendarmerie nationale à l’ouest, le port de Dellys au nord, et la forêt Bouarbi au sud.
http://www.aps.dz/regions/9242-secteur- ... stauration

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"Ikber", un modèle de construction ancestral bien préservé par les Touaregs du Tassili
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ILLIZI - Le modèle de construction ancestral, connu sous le nom de "Ikber", constitue un patrimoine matériel séculaire que la communauté "Imouheg" des Touareg du Tassili, wilaya d’Illizi, a savamment préservé depuis des milliers d’années.
Ce legs architectural, connu également sous l’appellation de "Zeriba" (hutte de branchages), a été depuis la nuit des temps préservé de génération en génération, en dépit des développements architecturaux modernes, chez les touaregs qui lui vouent un grand attachement.
Ce type de construction s’est, selon plusieurs sources, répandu notamment dans la région d’Ihrir, Nord de la wilaya d’Illizi, avant de se propager dans d’autres régions du Tassili N’Ajjer où les populations sédentaires et semi-sédentaires l’ont adopté, pour devenir un des aspects identitaires ancestraux de cette région dans l’extrême Sud-est du pays.
Sur ce mode d’habitat, "apanage" des Touaregs, le conservateur à la sous-direction de l’Office du parc culturel du Tassili N’ajjer à Bordj El-Haouès, Mohamed Ahad, a expliqué qu’il consiste en la réalisation d’une pièce de forme circulaire ou rectangulaire, aux parois en matériaux locaux, de pierre et toub (pisé) et d’un mélange d’argile et de plantes "Azouae" (en langue targuie), connue également sous l’appellation de "Fersig" dans différentes régions du Sud.
Sa toiture de forme conique, recouverte de palmes sèches et de branchages de "Tahri" (plante poussant aux abords des lacs et Oueds de la région d’Ihrir), est soutenue par quatre troncs de palmiers et un pilier central "Temenkeyt".
Imprégnée des spécificités naturelles de la région, cette bâtisse de fortune, d’une hauteur d’un mètre et demi et disposant, outre une porte d’accès, de petites ouvertures pour l’éclairage et l’aération, demeure encore très prisée par les Touaregs, notamment les personnes âgées, au regard de ses caractéristiques iso-thermiques, permettant d’atténuer la rigueur du climat aussi bien en été qu’en hiver, en plus de sa résistance, de par la forme conique de sa toiture, aux mauvaises conditions climatiques, tempêtes de sable et averses.
Pour Mohamed Ahad, cette forme géométrique, prônée dans la conception des Ikbrane (pluriel d’Ikber), témoigne de la parfaite symbiose dans sa conception architecturale avec le milieu saharien. Ce responsable reconnaît aux Imouheg qu’ils détiennent encore un patrimoine matériel ancestral d’une dimension socioculturelle inestimable, reflétant ainsi l’attachement du targui à son milieu et sa volonté de pérenniser ce legs matériel dont seuls les touaregs saisissent la véritable valeur.
Des efforts pour la valorisation de ce patrimoine et son classement
Certains tentent d’introduire aux Ikbrane une touche de modernité, inspirés par la multitude de formules architecturales et les programmes de construction prévus par l’Etat, dont l’habitat rural. Toutefois, une grande proportion de la population locale rejette "vigoureusement" cette aliénation, pour préserver cet héritage architectural dans sa conception originelle et éviter qu’il ne soit altéré au fil du temps, a assuré M. Ahad.
L’Office du parc culturel du Tassili N’Ajjer s’emploie, dans l’optique de conforter les efforts de conservation de ce legs matériel, à collecter toutes informations sur l’histoire de l’édification de "l’Ikber", en vue de constituer un dossier pour son classement parmi le patrimoine mondial, a souligné M. Ahad.
http://www.aps.dz/societe/9580-ikber-,- ... du-tassili
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