Compétences algériennes à l’étranger

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BerrouLana
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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par BerrouLana »

Meko2000 a écrit :Salam

Merci Sadral ça fait beaucoup 300 on devrais les rapatriè en l'Algérie et de leur donne tout les moyen pour Travaille avec voiture de fonctions et villa et un super salaire ?
:avo: :algerie01:
Dans une autre vie Meko.
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tayeb
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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par tayeb »

Comment faire des Algériens de l’étranger un instrument du développement économique ?
Par Kamel Haddar, CEO Origin Partners, Co-Fondateur de l’Association ATLAS et Hadi Mahihenni, ingénieur des Mines de Paris et Co-fondateur d’ATLAS

Faire des Algériens de l’étranger l’instrument du développement économique et de l’influence de l’Algérie dans le monde. L’Algérie a tout à gagner à s’impliquer davantage dans la valorisation des talents de la communauté algérienne à l’étranger.

La communauté algérienne installée à l’étranger représente une richesse considérable pour l’Algérie. Mais cette richesse est trop souvent gâchée, faute d’une réelle volonté des pays d’accueil d’intégrer leurs ressortissants algériens ou d’origine algérienne. Certains d’entre eux se trouvent alors relégués en marge de la société, parfois livrés à la délinquance, voire au fondamentalisme religieux dans le pire des cas.

L’Algérie ne peut se désintéresser de leur situation. Elle a, d’abord, un impératif moral à s’impliquer dans la valorisation de sa communauté à l’étranger. Même s’ils habitent dans un autre pays, les ressortissants algériens, leurs enfants et l’ensemble de leurs descendants n’en demeurent pas moins partie intégrante de la communauté algérienne. L’Algérie a, en outre, un intérêt direct dans la valorisation des talents algériens qui vivent à l’étranger, dans la mesure où certains d’entre eux auront un jour vocation à exercer des responsabilités de premier plan dans leur pays, aussi bien dans la sphère économique, politique, culturelle ou sportive. Ils sont tous à leur niveau des émissaires de l’Algérie et peuvent œuvrer de manière diffuse et concrète au développement de son influence.

La Chine, Singapour, le Brésil, la Corée du Sud, le Maroc ont une véritable politique concrète et efficace de reconnaissance et de valorisation de leur communauté à l’étranger. Cela se traduit par des résultats très positifs sur le plan social, économique et politique.

Propositions

1. Création d’un « fond des banlieues »

Ce fond aura vocation à distribuer des bourses aux jeunes talents de la d’origine algérienne afin de promouvoir les futurs leaders qui seront demain les acteurs de l’influence de l’Algérie dans le monde

2. Création d’une banque pour les Algériens de l’étranger

Sa mission principale sera de faciliter les transferts financiers entre la communauté algérienne à l’étranger et l’Algérie afin de favoriser le financement dont l’économie algérienne a besoin pour se développer

3. Créer un réseau de centres culturels algériens

Ces centres auront vocation à enseigner l’arabe et à organiser des événements culturels dans les pays où la communauté algérienne est la plus nombreuse pour assurer le rayonnement de la culture algérienne et offrir un cadre aux algériens à l’étranger pour échanger et renforcer leur sentiment d’appartenance à leur communauté. Et proposer des voyages de découverte de leur pays d’origine : l’Algérie.

Encourager les échanges entre l’Algérie et sa ses enfants de l’étranger permettra un enrichissement mutuel au service de tous les algériens

L’attachement de la communauté algérienne au pays de ses ancêtres est mis à rude épreuve par de nombreuses barrières économiques et administratives qui sont un obstacle aux échanges et coupent l’Algérie d’une partie de ses enfants. Ainsi, le prix des transports aériens aussi bien que maritimes vers l’Algérie empêchent de nombreuses personnes de se rendre en Algérie aussi souvent qu’ils le souhaiteraient.

Propositions

4. Création d’une filière de transports aériens « low cost »

La réduction des charges et frais d’aéroport auxquels sont soumises les compagnies disposant de lignes aériennes avec l’Algérie et l’encouragement au développement de la concurrence permettront de faire sensiblement baisser les prix

5. Supprimer le système d’équivalence des diplômes étrangers détenus par les Algériens de l’étranger

De nombreux algériens diplômés d’universités étrangères voient leurs diplômes non reconnus par le système algérien et/ou la démarche est lourde et n’incite pas au retour des talents.

6. Remonter des capitaux à hauteur de 70% de leur revenu pour payer leur charge à l’étranger

En effet, seul les expatriés qui ne sont pas d’origine algérienne peuvent rapatrier leur revenu (à hauteur de 90%) dans un pays tiers. Or les algériens de l’étranger souhaitant s’installer durablement en Algérie pour contribuer au développement de leur pays n’y ont pas le droit. Ceci est un point bloquant car ils ne peuvent pas payer leur charge à l’étranger (impôt, prêt, loyer, investissement, etc.)

7. Rétablissement des bourses d’excellence pour permettre aux algériens de poursuivre leurs études à l’étranger

Les algériens ont le talent pour intégrer les écoles et universités les plus prestigieuses du monde mais en sont souvent empêchés pour des raisons financières ; le rétablissement des bourses et leur amplification devra mettre un terme à cette situation critique.

Encourager l’établissement sur son territoire de ses talents vivant à l’étranger permettra à l’Algérie d’être plus forte et plus innovante

De nombreux talents de la communauté algérienne éprouvent aujourd’hui le désir de s’installer en Algérie, mais en sont dissuadés en raison des nombreuses contraintes qui pèsent sur un tel projet. L’Algérie doit faire en sorte que cette démarche soit autant dénuée d’obstacles que possible car elle a beaucoup à y gagner : les talents de la communauté algérienne sont avides d’entreprendre et contribueront de manière significative à la dynamisation de la société et de l’économie. Leur établissement permettra de construire une classe dirigeante fondée sur la compétence et le mérite, au service des algériens.

Propositions

8. Créer une agence pour la promotion au retour au pays d’origine

Un travail de pédagogie doit être entrepris pour informer les membres de la communauté algérienne établis en dehors de l’Algérie sur les possibilités offertes en terme d’emploi et d’investissement. Accompagner étape par étape ceux qui souhaitent s’installer durablement ou ponctuellement en Algérie.

9. Faciliter les démarches d’entrepreneuriat et la création d’incubateurs et d’accélérateurs privés pour les algériens de l’étranger

Les entrepreneurs doivent pouvoir se concentrer sur la création de valeur et de solutions originales au service de la société et de l’économie. A cette fin, il convient de réaliser un choc de simplification de l’environnement administratif des agents économiques. La création d’incubateurs et d’accélérateurs privés de startups associés à des incitations fiscales permettra en particulier de faire de l’Algérie un exemple pour toute la région en matière d’entrepreneuriat.

10. Proposer la direction d’entreprises publiques à des personnalités qui ont une expérience éprouvée dans la gestion d’entreprise à l’étranger

Il est temps de constater que certaines entreprises publiques pourraient être plus performantes. Or beaucoup de nos compatriotes ont déjà prouvés leur capacité à bien gérer des projets industriels et de services. Leur expertise est nécessaire pour le pays, il est pertinent que l’état leur tendent la main en passant par des associations qui concentrent des viviers de talents d’origine Algérienne du monde comment l’association ATLAS (Algerian Talents and Leaders Association) ou encore AAAGB (Algerian-American Association of Greater Washington).
http://www.algerie-focus.com/blog/2014/ ... influence/

tayeb
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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par tayeb »

Après avoir obtenu en novembre dernier un trophée à Genève
L’inventeur algérien Oussama Abdennour primé à New York

Décidément, les distinctions internationales se succèdent pour l’ingénieur algérien, Abdennour Oussama, qui vient d’être distingué, une fois encore, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à New York. L’inventeur algérien, qui est à la tête de l’Eurl Afro Quartz, une société spécialisée dans l’extraction, le traitement, la préparation et la commercialisation de sable siliceux, est le concepteur d’un process révolutionnaire. Grâce à certaines applications, il utilise le sable (largement disponible en Algérie) pour le traitement des eaux (filtration, dessalement, déminéralisation) et les systèmes de freinage (antipatinage). Grâce à cette invention qui vient en substitution aux importations, sa société, Afro Quartz, est devenue fournisseur de nombreuses entreprises nationales et étrangères. On peut citer, ainsi, la Seaal, l’ADE, Foremhyd, Degrémont, Avivo, Agbar, Wabag pour le traitement des eaux et la SNTF, Alstom et Stadetler pour les systèmes de freinage.
http://www.liberte-algerie.com/radar/l- ... eve-225238

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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par AAF 2020 »

De Air Algérie à Emirates, le commandant K. Mazaguer a propulsé sa carrière de pilote
Captain Kheireddine Mazaguer est le premier commandant de bord «algérien-algérien», comme il aime à se décrire, à piloter un Airbus A380, le plus gros-porteur de l’aviation civile. A Dubaï où il vit et travaille pour Emirates depuis des années, il évoque sa carrière à Air Algérie. Et son nouveau «plan de vol» chez Emirates.
Le tarmac de l’aéroport Houari Boumediène n’avait jamais reçu auparavant un géant des airs de cette taille. Le vol inaugural de Emirates vers Alger, le 1er mars 2013, était donc un Airbus A380, qui plus est, piloté par Kheireddine Mazaguer. Tout un symbole. Mais si Emirates, la première compagnie aérienne mondiale, a choisit Captain Mazaguer pour poser ce géant sur l’aérodrome d’Alger, ce n’est pas seulement parce qu’il est algérien. Nombre de ses compatriotes pilotent aussi des avions chez Emirates. Captain Mazaguer est une compétence vive de l’aviation, une valeur reconnue dans la profession. Etre aux commandes de ce monstrueux long-courrier quadriréacteur à double pont, est un privilège réservé, dans le monde, à quelques dizaines de gros compilateurs d’heures de vol. A seulement 50 ans, Captain Mazaguer fait un retour dans son pays en «conquérant», après 9 années de carrière florissante chez Emirates.
Car ce n’était malheureusement pas chez Air Algérie qu’il pouvait prétendre à une telle consécration. Après 16 ans de pavillon national, Kheirdine Mazaguer cumule des regrets, mais pas d’amertume. Natif de la cité Malki de Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger, ce Captain aux airs sympathiques a un rire expressif lorsqu’il évoque son passé en Algérie: «Air Algérie est une compagnie qui aurait pu prétendre à un haut niveau de professionnalisme, mais elle est gangrénée par le népotisme. C’est la seule compagnie aérienne au monde ou des dizaines de groupes d’employés portent le même nom,» raconte le pilote dans un rire. «Un pilote qui s’est retrouvé chez ‘l’Unique des Airs’ par la force de son mérite peut se taper Ouagadougou et Dakar toute sa carrière alors que les fils de….auront droit à Montréal et autres destinations lucratives à longueur d’année,» poursuit-il.

LES RAISONS DE L’EXIL

C’est justement l’une des raisons qui ont poussé Kheiredine Mazaguer, «après 16 ans de stagnation» à Air Algérie, à mettre les voiles en direction du Golfe, comme beaucoup de ses collègues avant lui. Il ne se le cache pas : il a fait son choix certes pour des raisons professionnelles, mais aussi sociales et financières : Les compagnies aériennes du Golfe payent jusqu’à 4 fois plus qu’Air Algérie, sans oublier des avantages comme le logement, la scolarité des enfants et une couverture médicale de premier ordre, explique-t-il. «Mais la raison la plus importante est la reconnaissance de notre mérite et de nos compétences,» insiste le Captain Mazaguer.

Signe que c’est la frustration professionnelle qui pèse le plus dans la décision des pilotes algériens à quitter Air Algérie, les salaires des compagnies du Golf n’arrivent pas, seuls, à attirer, les pilotes des autres pavillons maghrébins. «Pas un pilote de la Royal Air Maroc ou de Tunis Air ne quitte sa compagnie avant la retraite. Il n’existe aucun pilote Marocain ou Tunisien chez Emirates ou les autres compagnies du Golfe,» confie le pilote algérien au long cours.
EMIRATES, UN CHOIX «CULTUREL»
Si le Captain Khereddine Mazaguer a choisit Dubaï, c’est parce que l’Europe ne l’a jamais intéressé. «Raisons de mode de vie», dit-il. Il a ainsi refusé une offre d’Air Littoral, préférant un employeur «proche» de lui culturellement, mais avec les commodités d’un pays évolué. Et c’est tout naturellement qu’il atterrit à Dubaï, en passager privilégié à bord de sa Imaratiya. En 2005, Emirats elle est la compagnie aérienne qui connait la plus forte croissance dans le monde. «Les pilotes algériens sont plutôt bien considérés chez Emirates mais ils pourraient être plus nombreux s’ils maitrisaient la langue de Shakespeare,» estime Kheirdine Mazaguer. Car selon lui, en dehors de l’Anglais aéronautique, peu de pilotes algériens maitrisent l’anglais, ce qui limite leurs possibilités de poursuivre une carrière dans des compagnies à forte culture anglo-saxonne, comme celles des Emirats du Golfe. «Mais la plupart des pilotes Algériens chez Emirates sont tout de même des commandants de bord de gros porteurs comme l’A380 ou le Boeing 777,» ajoute fièrement le Captain Mazaguer.
Et les pilotes algériens évoluent dans une des compagnies les plus rigoureuses au monde, qui fait décoller 85% de ses vols à temps, le reste étant assuré dans les 15 minutes suivantes et souvent en raison de contraintes externes. «Il y a une discipline et des procédures pour tout et tout le monde les connais,» explique le commandant de bord algérien.
Emirates a déjà proposé à Captain Mazaguer de se convertir à court-terme en instructeur. Il a refusé. «Je veux continuer à voler ce qui me donne plus de temps libre avec ma famille». Mais au bout du parcours, il admet «qu’il n’y a pas meilleur aboutissement que de revenir chez soi».
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5200932
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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par BerrouLana »

Merci AAF pour le partage,

Normalement quelqu'un prenne l'initiative d'envoyer cet article au directeur d'Air Algérie monsieur Mohamed Salah Boultif, lui qui aime tant traiter des Algériens de l'étranger de "Zigotos" leur demandant « d’assumer leur choix de vivre à l’étranger » :!: et de favoriser les promotions d'été uniquement pour 10% sur chaque vol (bien sûr el ma3rifa et la corruption).

Alors, perso, je ne pense pas qu'il y aura un retour pour le prochain siècle de nos compétences dans cette situation de pourriture :!:
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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par tahiadidou »

Des commis d'état et zigotos tels que Boultif, et ceux qui l'ont nomme surtout, sont les raisons pour lesquelles les algériens qui font le bonheur ailleurs, ou qui s'y plaisent, n'ont aucun intérêt a revenir travailler au bled. Pour ceux qui ont trouve reconnaissance et respect, impossible sinon de peut être venir y mourir.
On pourrait ramener une grande sommité telle que Elias Zerhouni (ex-directeur du fameux National Institutes of Health) et elle s'y perdra au milieu de la quasi-médiocrité, le ridicule des gouvernants et de leurs sbires et leche-culs. Sans compter la politisation par des ignares de tout ce qui se fait. L'échelle des valeurs a été inverse il y a bien longtemps, du temps de Boumediene d'ailleurs; plus ou moins il y a fait de l'espoir dans le temps.
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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par tahiadidou »

lapsus...il y avait de l'espoir...

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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par AAF 2020 »

« L’Algérie peut devenir le Toulouse du Maghreb »
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bdelkader Kherrat, ingénieur chez Bombardier aéronautique et enseignant à Montréal bouillonne. Alors que le Maroc et la Tunisie parviennent à attirer les constructeurs aéronautiques chez eux, il regrette que l’Algérie, malgré d’énormes potentiels humains et financiers, reste à la traîne. Alors que le marché est en plein boom, il rappelle combien il est urgent pour l’Algérie de se doter d’une politique d’investissement adéquat.

Vous affirmez que les ambitions de l’Algérie dans l’aéronautique remontent à la fin des années 1980. Pouvez-vous nous donner plus de détails ?

En 1986, l’Algérie a signé une entente avec la République tchèque pour le montage du Zlin en Algérie. En 1989, le premier Zlin 142, monté en Algérie, a été assemblé par l’entreprise de construction aéronautique. Depuis, plusieurs dizaines de ce type d’avion servent à entraîner nos jeunes pilotes de chasse. Même quelques aéroclubs possèdent ce type d’aéronef. Une version 4 places nommée le Safir 43 a été exposée en Afrique du Sud lors d’un air show en 2000. En 2008, après 4 ans d’études, une version X3-A a vu le jour, c’est un prototype destiné à l’agriculture. Des rumeurs circulent sur des projets pour la fabrication d’avions destinés au transport local de 12 à 16 places. De plus, il a été dit dans les medias algériens que Sukhoi, un constructeur d’avions militaire et civil, est à la recherche d’un partenaire pour le développement d’un nouvel avion de chasse. L’Algérie semble être très intéressée par le projet et projette de se lancer dans cette aventure. Mais nous ne sommes pas les seuls à courtiser ce fabricant pour un partenariat, les Saoudiens, les Emiratis et même les Iraniens sont dans la course, d’après ces mêmes sources. L’armée algérienne possède déjà des installations, une capacité de fabrication et d’ingénierie pouvant lui conférer un avantage sur ses concurrents.

Vous dites souvent que l’Algérie peut devenir le Toulouse du Maghreb. N’est-ce pas là juste le rêve fou d’un amoureux des avions ?

Oui, l’Algérie peut devenir le Toulouse du Maghreb. Certes, c’est un rêve d’un amoureux des avions ! Mais c’est plus qu’un simple rêve. Depuis 2001, une tendance se dessine chez les grands constructeurs et fabricants d’avion et dans le nouveau management. Ils sont à la recherche perpétuelle de capacités de production à des coûts moindres. Il est prévu que d’ici 2025, 6000 avions (moyens et gros transporteurs) auront atteint leur fin de vie et devront être retirés de la circulation. Ces avions devront être remplacés. Or, les capacités de production actuelles sont à peine capables de satisfaire la demande. On cherche des pays émergents qui offrent un espace de production et même des ressources humaines de bonne qualité et à moindre coût. Nos voisins ont bien compris ce message et ils se préparent. Le Groupement des industriels et service aéronautique au Maroc (le Gimas) et le Groupement des industries tunisiennes aéronautiques et spatiale (le Gitas) à l’image du Gifas de France, se livrent une bataille non déclarée pour attirer les industriels européens à venir investir chez eux et ils se partagent ce marché dans un contexte très favorable pour le côté sud de la Méditerranée. Durant ces dernières années au Maroc, il s’est créé pas moins de 7000 emplois dans le domaine de l’aéronautique. Dans leur stratégie, ils veulent atteindre pour 2012 les 25 000 employés juste en aéronautique. Le Gitas projette dans sa stratégie d’atteindre le cap des 30 entreprises installées en Tunisie en 2009. Le Maroc est un habitué des salons d’aviation à travers le monde. Et pour la première fois cette année, la Tunisie et la Libye ont participé au Salon du Bourget. Par ces manifestations, nos voisins veulent vendre leur capacité et la qualité de leur main-d’œuvre, et des espaces de production convoités afin d’attirer les investisseurs dans leur territoire. Je crois fermement que l’Algérie possède les capacités humaines et matérielles pour réclamer sa place dans ce domaine. Dans ces trois pays, l’Algérie est le seul qui possède un institut d’aéronautique, à Blida.

Vous dites que nous ne devons pas perdre de temps, qu’il faut profiter du boom actuel de l’aéronautique ? Quelle place peut avoir l’Algérie ?

Dans une économie libre et de globalisation, si on n’occupe pas une place, d’autres le feront. Dans le cas où elle est déjà prise, on doit trouver une niche et progresser. Plus notre retard est grand, plus difficile sera l’acquisition de notre part du marché. On remarque un dynamisme assez important et une volonté des grands acteurs de l’aéronautique à aller chercher des fournisseurs ou même à se délocaliser pour s’implanter dans les pays où le coût de production est substantiellement réduit. Le Maroc ainsi que la Tunisie ont compris cette dynamique et y travaillent depuis plus d’une décennie. Une étude sur les pays pressentis comme futurs fournisseurs d’équipements aéronautiques fait ressortir le Maroc comme destination par excellence. Ce pays possède à la fois les capacités et les ressources humaines. Ce domaine génère à lui seul 1,4 milliard de dollars. Le Maroc talonne l’Indonésie, le Mexique, l’Inde et la Russie. Il a même dépassé la République tchèque et Singapour. L’Algérie a aussi les ressources humaines et financières dans ce domaine pour offrir des conditions plus qu’avantageuses à ces compagnies. Je ne prétends pas être un économiste, ni un planificateur ou même un stratège, simplement un ingénieur qui constate. A mon avis, il y a deux solutions : soit attirer les investisseurs et les compagnies en leur offrant de l’espace de production et des conditions comptables alléchantes pour être très compétitifs, ou créer un climat favorable d’émergence de petites et moyennes entreprises locales capables d’offrir leurs services à ces maîtres d’œuvre et ainsi espérer qu’ils deviennent des fournisseurs. Nos voisins ont opté pour la première solution, souhaitable car les résultats sont immédiats. Cependant, ces entreprises sont à toujours à la recherche de main-d’œuvre moins chère et sont toujours sujettes aux déménagements si les conditions deviennent moins favorables. En revanche, la deuxième solution est une solution à long terme et demande beaucoup de support et d’investissement local (du gouvernement). Je pense que l’Algérie doit travailler sur les deux fronts, car le contexte est très favorable en ce moment ici, donc dans le premier cas, on pourrait voir énormément de changements à court terme. Cette première solution stimulera par ailleurs la création de PME, une stratégie plus durable.

On a vu que Bombardier a délocalisé certaines de ses activités au Mexique, pensez-vous que ce sera possible avec l’Algérie ?

L’Algérie présente bien des avantages pour les compagnies, de par sa situation géographique avantageuse (voisine de l’Europe). Dans un esprit de rentabilité, la sous-traitance est la clé du succès. Donc, ces grands acteurs sont toujours à la recherche du partenaire idéal. Les conditions en l’Algérie sont aussi plus avantageuses : les ressources financières y sont moins limitées qu’au Maroc ou en Tunisie. L’Algérie peut donc se permettre d’être plus patiente avec ses éventuels partenaires et leur offrir des conditions plus avantageuses pour s’établir au pays. Nos partenaires ne viendront peut-être pas d’Amérique du Nord, mais on pourra se concentrer sur l’Europe. Dans ce domaine, les limites géographiques commencent de plus en plus à tomber. On reçoit ici [chez Bombardier au Canada] des pièces qui viennent d’aussi loin que le Japon et Taiwan. Alors imaginons les économies que peut faire Bombardier si elles venaient d’Afrique du Nord. Je vous donne un exemple, une compagnie comme Mitsubishi Heavy Industrie possède des installations et des engagements de production. Par souci de rentabilité, elle a dû sous-traiter une partie de sa production à d’autres compagnies afin de libérer cette espace pour le projet du DreamLiner (Boeing 787).

Vous avez déclaré être jaloux à l’annonce de la construction de l’usine d’Airbus en Tunisie ?

Votre question me fait sourire ! C’est vrai, j’ai laissé entendre que j’étais jaloux de la création d’un site de production de Aerolia pour des composantes aéronautiques pour Airbus. Un investissement de 60 millions d’euros et un espace d’occupation de 30 ha qui créera 1500 emplois direct et indirect ! Mais je suis aussi content pour la Tunisie et pour le Maroc de voir ces grandes compagnies y investir, s’y établir, faire travailler leurs ingénieurs et techniciens et faire rouler leur économie. Je suis aussi jaloux quand je vois la compagnie française Aircelle qui se spécialise dans les nacelles faire des annonces et envisager de s’installer au Maroc. Pendant que la Tunisie la courtise aussi. Ou Dema SPA, une compagnie italienne spécialisée en conception et manufacturing des pièces d’avion et d’hélicoptère, construire en Tunisie des installations aussi grandes qu’en Italie. Oui, je suis jaloux de voir ce genre d’annonces et en même temps voir nos jeunes en Algérie à la recherche d’emploi, ou parfois fuir le pays au risque de leur vie. Et je suis frustré de voir d’autres réussir là où nous traînons derrière. Mais nous pouvons faire plus. L’Algérie a toujours été leader. Et ce domaine a de l’avenir en Afrique du Nord, l’Algérie doit réclamer sa part de ce marché et ne pas rester inactive. Quand on se réveillera, il sera peut-être trop tard.

Vous avez pu convaincre Bombardier de faire un don d’un prototype d’avion, le challenger 300 mais il n’est toujours pas arrivé en Algérie. Cela traîne depuis plus d’une année. Où en est le projet ?

Comme dans tout projet, il faut s’armer de patience. Ce retard est normal vu le contexte. Bombardier devait s’assurer qu’un de ses produits ne finirait pas chez les concurrents. Et du fait que la compagnie n’a jamais collaboré avec des instituts en Afrique, ils se sont montrés prudents avant de nous donner l’autorisation. Nous avons travaillé dur pour obtenir le sponsoring des entreprises nationales. Heureusement, nous avons eu confirmation du ministère de l’Enseignement supérieur qui, par le biais de sa direction de la recherche scientifique, a donné son accord pour couvrir tous les frais. Je profite de cette occasion pour lancer un autre appel aux entreprises nationales qui ont des intérêts directs avec l’institut. Leurs dons pourront servir aussi à fournir plus de références ou du matériel spécialisé pour enrichir les cours pratiques. Cet investissement dans la ressource humaine en Algérie est capital pour notre réussite.

Quels sont vos projets avec l’institut d’aéronautique de Blida ?

Si nous voulons avoir une place dans ce domaine, il faut investir dans la ressource humaine d’abord. L’Institut d’aéronautique de Blida est le seul institut de ce genre en Algérie. Plusieurs centaines d’ingénieurs et techniciens sortent diplômés de cet institut. Les grands clients sont Air Algérie, Tassili Airlines et l’Armée de l’air algérienne. Nous sommes plusieurs Algériens de ce côté de l’Atlantique à œuvrer dans le domaine aéronautique. Et comme diaspora, nous voulons à notre façon participer au développement de notre pays. Nous devons nous organiser chacun dans son domaine et cibler notre aide vers l’Algérie. C’est ce que nous voulons faire à travers nos associations ici, à savoir le Club des professionnels algériens en aéronautique et le Centre culturel algérien. Nous avons plusieurs projets que nous proposons régulièrement à l’institut, et nous essayons de travailler ensemble pour améliorer constamment la préparation de nos futurs cadres. Nous espérons que ces cadres trouveront plus d’entreprises pour les accueillir après leur graduation.

Dans cet entretien, Abdelkader Kherrat, s’exprime à titre individuel en sa qualité d’expert en aéronautique.

Bio Express
Abdelkader Kherrat, 45 ans, est né à Boufarik, et a grandi à El Harrach. Après avoir complété des études d’ingéniorat en génie mécanique en 1987 à l’Ecole nationale polytechnique, il est parti au Canada pour poursuivre des études supérieures. Ce diplômé de l’université Laval à Québec en génie mécanique et en génie aérospatial a rejoint Bombardier en 1997 où il y travaille depuis. Il enseigne aussi à l’Ecole polytechnique de Montréal où il donne un cours « Structure aéronautique » depuis six ans.
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... x9-UnWdv7g

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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par AAF 2020 »

IL RECEVRA LE «NOBEL» AMÉRICAIN CE VENDREDI À NEW YORK : Connaissez-vous le Dr Alim-Louis Benabid?

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Ses travaux ont permis la mise au point de la technique de Stimulation cérébrale profonde (SCP)
Ce grand chercheur mondialement reconnu regorge d'amour pour son pays d'origine. Son père, Ahmed Benabid, a été pendant la guerre de Libération le médecin du Gpra et compagnon de route du colonel Amirouche.
Le prix de la fondation Lasker est revenu cette année au grand professeur neurochirurgien d'origine algérienne, Alim-Louis Benabid. L'éminent spécialiste grenoblois a été distingué par ce prix, l'équivalent américain du prix Nobel qui récompense ses travaux sur la maladie de Parkinson. C'est ce vendredi 19 septembre que cette éminence grise va, en compagnie du neurologue américain, Mahlon Delong, recevoir le prix décerné par la fondation américaine Albert Lasker le 8 septembre à New York. Cette année donc, le prix Lasker a été décerné à Alim-Louis Benabid pour ses travaux qui ont permis la mise au point de la technique de Stimulation cérébrale profonde (SCP) permettant la réduction des troubles moteurs engendrés par la maladie de Parkinson. Le médecin procède en implantant des électrodes permettant la stimulation du noyau profond du cortex cérébral.
Contacté à cet effet, le docteur Mouloud Ounnoughene, spécialiste de neurochirurgie et dont un livre a été préfacé par cet éminent scientifique, nous apprend qu'il a eu l'honneur de présenter avec lui, il y a quelques années, une conférence sur lanatomie des noyaux gris de la base et la maladie de Parkinson. «Je peux vous affirmer que c'est une grande sommité scientifique reconnue à l'échelle internationale; la technique qu'il a mise au point, à savoir la neurostimulation cérébrale profonde a permis de sauver des handicaps lourds près d'une centaine de milliers de patients à travers le monde. Cette technique consiste à implanter de fines électrodes liées à un genre de pace maker ou stimulateur qui est implanté sous la peau du patient éveillé. Une fréquence autour de 100 hertz permet de réduire considérablement les symptômes de la maladie de Parkinson» affirme Dr Ounnoughene qui précise par ailleurs, qu'il y a une dizaine de traitements de maladies que cette technique peut également améliorer quand ces dernières échappent au traitement médical chimique comme l'épilepsie, l'algie vasculaire de la face, certaines dépressions et les troubles obsessionnels compulsifs...». Avant d'avoir cette reconnaissance américaine de haut niveau, Alim-Louis Benabid est déjà bardé de prix. En 1993, il reçoit déjà le prix Dehomag pour la robotisation et le prix Electricité et Santé de l'EDF en 1994.
Le prix Claus Joachim Zülch de la Gertrud Reemtsma Foundation de Cologne en Allemagne lui sera décerné en 2000 avant de recevoir le Scientific Award 2000 de l'International Neurobionics Foundation à Hanovre, la même année. En 2007, le professeur Benabid obtiendra le James Parkinson Award et le prix Victor Horsley Award avant d'être consacré prix de l'Américan Academy of Neurology's Movement Discorders Research Award en 2008. Cette sommité scientifique mondiale a, par ailleurs, toujours montré une grande disponibilité à oeuvrer pour l'essor scientifique de son pays d'origine, l'Algérie.
En 2006, lorsqu'il a rendu visite dans la région natale de son père, à Bordj Zemoura dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, Alim-Louis Benabid avait déjà exprimé son voeu de mettre ses compétences au service de son pays. D'ailleurs, son intérêt pour les compétences algériennes s'est vérifié lorsque celui-ci signa la préface du livre du neurochirurgien algérien, Mouloud Ounnoughene, consacré à l'influence de la musique sur le comportement humain qu'il qualifie par ailleurs «d'ouvrage d'une étonnante densité tant en musique qu'en neuroscience qui laisse sur leur faim musicologues comme scientifiques à la poursuite de références tant historiques que musicales».
En fait, ce grand chercheur mondialement reconnu pour ses travaux regorge d'amour pour son pays d'origine. Il est pétri de patriotisme qu'il tient de son père, ce grand révolutionnaire. Qui ne connaît pas en effet, le Dr Ahmed Benabid qui a été, pendant la guerre de Libération, le médecin du Gpra (Gouvernement provisoire de la République algérienne) et compagnon de route du colonel Amirouche et Mohand Oulhadj.
http://www.lexpressiondz.com/actualite/ ... nabid.html
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medhak
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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par medhak »

840.000 Algériens ont quitté le pays sous Bouteflika contre 110.000 pendant la décennie 1990

Cet article du Huffington Post Algérie est une synthèse de données statistiques publiées par l'Office de la migration internationale des Nations unies. Contrairement à une idée reçue, le grand départ n'a-t-il pas eu lieu dans les années 1990 mais dans la décennie 2000 de Bouteflika. Toutefois, les années 90 ont bien été les déclencheurs d'un mouvement qui n'a pas été stoppé par le reflux des violences.
http://www.maghrebemergent.info/actuali ... -1990.html

Alors que ceux qui veulent avoir une chance de quitter le pays n'ont qu'à militer pour une Nieme mandats de Boutef ?
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tahiadidou
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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par tahiadidou »

Tout d'abord je ne vois pas ce que cela a a voir avec les Competences a l'étranger mais l'observation est en effet très pertinente.
Aussi, il est meilleur de se nourrir a la source pour mieux interpreter. Ici sur le site http://www.pewglobal.org/2014/09/02/glo ... nt-stocks/
For the purposes of this interactive feature, estimates of the number of unauthorized or illegal immigrants living in various countries also are included in the total counts.

Vous noterez meme qu'Israel a vu une augmentation de gens nés en Algérie :scratch: . Il est evident que ce doit d'être des juifs d'Algérie qui ont emigre a partir d'un pays tierce que l'Algérie.

Comparativement, les departs du Maroc sont bien plus nombreux si l'on croit tous ces chiffres.

Globalement the Pew Research Center (finance par des fonds prives) fait de temps en temps des choses assez bien. Sinon, les Nations Unies, cette machine inutile ne fait que se goinfrer et dépenser du fric sans compter.

Tahiadidou
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sadral
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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par sadral »

Bonne initiative, en espérant un accompagnement de la part de nos autorités et non l'inverse.
Diaspora algérienne: présentation de 25 projets d’investissement à réaliser en Algérie


Vingt-cinq projets d’investissement dans divers secteurs seront réalisés en Algérie par des porteurs de projets algériens résidant à l’étranger, ont annoncé lundi à Alger des participants à un forum d’affaires sur le programme euromaghrébin Diamed.

Ces projets qui seront concrétisés dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’industrie agroalimentaire, de l’agriculture et des TIC seront implantés à Alger, Tizi Ouzou, Khenchela, Oum El-Bouaghi, Bejaïa, Constantine, Oran, Mostaganem, Tlemcen et Sidi Bel Abbes.

Ils entrent dans le cadre du projet Diamed initié par le cabinet de consulting algérien Médafco et financé par la Commission européenne.

D’un coût de deux millions d’euro, Diamed consiste à inciter les diasporas de trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) à investir dans leurs pays d’origine, en leur assurant un accompagnement dans la création de leurs projets.

L’initiative vise à contribuer au développement économique local et au renforcement du tissu entrepreneurial à travers le soutien à la création d’entreprises dans les pays ciblés et ce, durant la période du programme (mars 2013 à décembre 2015).

"C’est la première fois qu’une telle action est réalisée en Algérie: réunir les diasporas d’Algérie et les accompagner pour la création de projets d’investissement concrets", a indiqué Mohamed Kamel Osman, directeur général de Médafco, organisateur du forum.

Interrogé sur les critères de sélection des projets, M. Osmane a expliqué qu’il s’agissait d’évaluer la pertinence des projets et de leur faisabilité mais surtout "leur réponse aux besoins de développement économique national".

Pour Christian Apothéloz, président de l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée (Acim), partenaire dans le projet Diamed, "le plus important dans ces projets est qu’il y aura un transfert du savoir-faire de ces jeunes algériens qui ont acquis des expériences solides dans des pays européens".

Plaidoyer pour la levée des contraintes

Des porteurs de projets algériens présents au forum ont notamment plaidé pour la levée des contraintes qui entravent leurs projets notamment celles liées au foncier.

"J’ai un projet de création d’une grande exploitation agricole pour la production des céréales à Khenchela mais un conflit concernant la concession des terres qui oppose les autorités locales à des tribus retarde son lancement", se plaint Khaled Sid Loudri.

Pour ce jeune entrepreneur établi en France, et qui compte créer au moins 40 emplois au démarrage de son exploitation "l’encouragement de la production locale est le seul moyen pour réduire la lourde facture des importations algériennes en céréales".

Mohamed Adel Barkat qui possède à Toulouse (France) une entreprise de réalisation de réseaux en fibres optiques a affirmé vouloir créer à travers son projet en Algérie, 1.000 emplois directs et indirects dans chaque wilaya "si tout marchera bien".

Mohamed justifie le choix de son activité par le besoin du marché algérien en la matière. Cet investisseur vise en outre à créer un centre de formation "pour former la main d’ouvre algérienne dont je crois aux compétences".

Pour sa part, Abdallah Ait Bachir, un pharmacien et chercheur établi en France, qui compte implanter son entreprise d’études et de recherches cliniques à Tizi Ouzou estime que "le marché algérien de produits pharmaceutiques a besoin d’investissements nationaux pour se développer".
http://www.maghrebemergent.info/actuali ... gerie.html
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

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AAF 2020
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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par AAF 2020 »

BOUMERDES: Le Dr Noureddine Melikchi honoré

Dernièrement aux USA, a été décerné à notre compatriote le Dr Noureddine Melikchi, le titre symbolique de «Ambassadeur de Mars». Cette communauté, à travers ce geste, a récompensé le rôle de l'Algérien dans la conception et le lancement du laboratoire de la NASA, vers la planète rouge.
Le physicien que nous avions rencontré dans sa ville natale, revient sur ce parcours. L'enfant de Thenia (Boumerdès), salue d'abord l'abnégation et le travail de ses enseignants du primaire surtout, parmi eux Lounes Chabi, enseignant de français, qui vit toujours à Thenia. Fin de cycle du collège, direction Alger et le lycée Abane Ramdane d'El Harrach qui recevait, à l'époque, les lycéens de la côte-est, du fait de l'absence de lycée dans ces régions. Agé de 15 ans, il poursuivra ses études jusqu'à l'obtention de baccalauréat Maths», qui lui ouvrit les portes de l' Université de Bab Ezzouar (USTHB), département de Physique, durant quatre années, pendant lesquelles, dira-t-il, il reconnaît avoir eu la chance d'être sous la main de professeurs aux qualités énormes, qui bâtissaient l'Algérie, leur rareté, aujourd'hui, se fait cruellement sentir. De plus, le docteur se dit privilégié de côtoyer des étudiants et professeurs venant des quatre coins du pays.
Après des études post-graduation, en Algérie, il prit la direction du Royaume-Uni, à l'Université de Sussex. Après une courte expérience post doctoral à Londres, il fut appelé au service national en 1988, entamé à Djelfa, avant de rejoindre, une seconde fois, l'USTHB, en tant qu'enseignant-chercheur. Après deux ans, à la fin de 1990, il quitta le pays pour les Etats-Unis d'Amérique.
Avant-hier, il est revenu, à partir de l'Université ‘M'hamed Bougara' de Boumerdès, sur « Les résultats de la mission Curiosity sur la planète Mars », lancé le 26 novembre 2012, en donnant tous les détails techniques de cette mission. Le Dr Melikchi parlera, également, de ses axes de recherches qui touchent le développement de nouvelles méthodes de détection de biomarqueurs pour le dépistage précoce de cancers. « Nous développons des méthodes optiques et des modèles mathématiques qui nous permettent de déceler, très tôt, des signes de cancer par des méthodes non invasives. Une des méthodes que nous utilisons, pour ce travail, consiste à exciter un échantillon biomédical, par le biais d'un laser, suivant une technique appelée LIBS (Laser Induced Breakdown Spectroscopie).
Comme je l'ai dit, «ChemCam» est basé sur l'instrument LIBS, qui est, en ce moment même, sur Mars ! Je suis impliqué en tant que physicien spécialiste du LIBS et je travaille, en étroite collaboration, avec de nombreux chercheurs dont des géophysiciens, des géochimistes et, bien sûr, d'autres physiciens. Pour clore le débat, on parlait de la situation de chercheurs en Algérie. Le talent scientifique algérien existe et reste très apprécié, au-delà des nos frontières, mais que fait-on pour que ces talents soient connus, valorisés et encouragés ?» se demande le physicien atomique.
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5206425

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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par numidia »

Formés en Algérie, ils font le bonheur des malades à l'étranger
il est vrai que leurs compétences est sans conteste, heureusement pour les malades en Europe et notamment en France
malheureusement pour les malades en Algérie, la masse de médecins formés en Algérie et vivant à l'étranger est une fierté mais aussi une honte car notre système de santé et notre société n'a pas pu, n'a pas su les garder
nous formons des jeunes étudiants qui sont après de bons voir de très bons professionnels mais pour une trop grande partie d'entre eux c'est la fuite vers ailleurs ou le chômage et les petits boulots de vendeurs à la sauvette
Allah yehdina
Une étude vient de le démontrer
25% des médecins étrangers en France sont Algériens
Leur nombre dépasse les 13 500 médecins


Les médecins de nationalité algérienne représentent 25% des praticiens étrangers exerçant leur profession en France (54 168 médecins), indique le Conseil de l’Ordre des médecins (Cnom) français ce jeudi 27 novembre.

Selon une étude sur les flux migratoires et trajectoires des médecins, réalisée par le Cnom, à partir des chiffres du tableau de l’Ordre 2014, les médecins algériens en France dont le nombre dépasse les 13 500 médecins, représentent 25 % de l’ensemble des praticiens étrangers dans ce pays, contre 11,5% de Marocains et 7,1% de Tunisiens. Une forte présence algérienne qui devrait s’accroitre davantage d’ici 2020, souligne la même étude qui précise par ailleurs que 85,9% des praticiens d'origine algérienne sont diplômés en France, contre 71,7% pour les Marocains, un ratio qui grimpe jusqu'à 90% pour les Tunisiens.

63% de ces médecins algériens sont de sexe masculin avec une moyenne d’âge dépassant les 55 ans, contre moins de 55 ans pour la gent féminine, détaille en outre le Cnom dans son étude

« L’arrivée des médecins nés ou diplômés hors de France s’explique en grande partie par le contexte historique et géopolitique. La moitié d’entre eux sont nés dans des pays ayant tissé des liens particuliers avec la France : Maghreb (43,6% d’entre eux sont nés en Algérie, au Maroc ou en Tunisie) », expliquent les initiateurs de l’étude.

Noreddine Izouaouen / 27 nov. 2014
http://www.leconews.com/fr/actualites/n ... 83_296.php
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Re: Compétences algériennes à l’étranger

Message par deyaziz »

Malheureusement nos dirigeants préfèrent la solution facile a savoir : voler le maximum possible d'argent public pour pouvoir se permettre d'aller se soigner la bas pour le moindre boubou , mais Dieux est Grand malgré les milliards dérobés ils revient tous ou presque purifiés dans des cercueils pour chrétiens et impies, signes de destination vers l'enfer. autrement maintenir ces cadres au service du pays et du peuple n'est pas difficile il suffis d' intéresser les loyaux d'entre eux en leur assurant une vie décente et en récompensant leur sacrifices, quand aux déserteurs et aux insoumis il faut leur faire payer très cher tout ce qu'ils ont eu gratuitement avant de les laisser partir, mais comme cette catégorie de déserteurs et insoumis aux obligations de la patrie est représenter le plus souvent par les enfants de responsables ma proposition n' a d'emblée aucun sens.
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