Tamazight langue officielle en Algérie

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scorpion-rouge35
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Tamazight langue officielle en Algérie

Message par scorpion-rouge35 »

l’Algérie étant le 2e pays du Maghreb en locuteurs berbérophones ou cette langue est parlait par 25% a 35% de la population nationale se qui veut dire qu'elle fait partie de l'identité Algérienne , l’Algérie étant un Pays arabo-berbére cette langue est aujourd'hui enseigner dans les écoles du pays .


étude de l'INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales français )
Le Maroc est le premier pays en terme de locuteurs berbérophones avec 40 à 65% de la population totale. On y parle le rifain (tarifit) dans la région du Rif au nord , le braber (tamazight) dans le Haut et le Moyen Atlas au centre du royaume et le chleuh (tachelhit) dans le Haut Atlas et dans l'Anti-Atlas au sud. Le zénète est parlé dans le nord-est, près de la frontière algérienne.

En Algérie (25 à 35% de la population selon Salem Chaker, professeur de l'INALCO) : d'Est en Ouest le chenoui avec le berbere de l'atlas blidéen (beni salah) à l'Ouest d'Alger( 150 000 locuteurs), le kabyle (4 millions) et le chaoui (2 million) à l'Est du pays. Au Sud se trouve également le berbère du Mzab, de Touggourt, de Ouargla, de Timimoun (zénète) et des ksours du sud oranais (Asla, Bousemghoun etc..)

En Tunisie le berbère est parlé au Sud ainsi que dans la région de Djerba,

le nefoussa en Libye, Aoudjila , Sokna et Zouara.( 20 % dela population)

http://www.inalco.fr
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soudard
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par soudard »

Pour l'Algérie il oublie les Touareg....
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scorpion-rouge35
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par scorpion-rouge35 »

si il les cite , de Timimoun..
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Sifax
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par Sifax »

Il me semble que les "kabylophones" en Algérie c'est 6 millions, pas 4. Non? En tout cas document intéressant.

Pour moi l’officialisation de Tamazight est une question d’indépendance et de souveraineté. On ne peut pas parler d'Algérie independante ni d'Algérie souveraine lorsqu'une des ses deux langues nationales est dans les faits considéré moins qu'une langue étrangère.

Le français est une langue étrangère. Dans notre administration elle occupe une place importante. Je sais que c'est la pratique (et l'histoire) qui dictent cette anomalie mais cela élimine tout argument contre l'officialisation de Tamazight.

Dans les pays développés (exemple Canada) on protège la richesse linguistique: on crée toute une armada de lois, on importe des gens! pour que cette richesse continu d'exister et d'équilibrer l'anglais.

Pour ceux qui disent que deux langues officielles c'est plus de paperasse et de complications, l'argument est: il faudra bien se casser la tête (accepter les complications) pour la langue de nos parents, non?

La Bolivie a 36 langues officielles!! Des états minuscules comme le Luxembourg ou Singapour on plus d'une langue officielle chacun. La suisse en a 4. En l'Afrique-du-Sud c'est 11 langues officielles. L'Inde c'est plus compliqué encore: selon les régions, la totalité des langues officielles est d'environs 32! Des pays africains sous-développé ont plus d'une langue officielle (Cameroun, Rwanda, Érythrée, Malawi)
(corrigez-moi si l'un des chiffres n'est pas exacte)
Alors 2 langues officielles pour l'Algérie, ce n'est pas que possible, c'est facile et c'est Obligatoire.

Il a fallu des décennies de luttes pour faire comprendre aux politiciens que Tamazight fait partie de l'Algérie (langue nationale). J’espère que l'officialisation de Tamazight ne nécessitera pas d'autres décennies de luttes.

draganov
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par draganov »

la langue tamazight est une langue qui ne peu être séparé de l’Algérie celui qui dirais le contraire (kedab)
ça fait partie de notre culture de nos Racing ,mais le problème fallais le faire des le début de l’indépendance même bien avant , même si ils est jamais tro tard certes ,mais ça aurais aidé a facilité l’apprentissage de cette langue ,elle serais passé plus facilement dans le quotidien des gens exemple l’administration etc...
cest tout fait possible de la rendre officiels de plus ça gêne person ,mais faudra assuré âpre ,ça va être un travail énorme,changé le habitude n'est pas une mince a faire !
pour moi le plus gros ça sera déjà l’administration si ont arrive déjà a passé ce cap ça serais une bonne chose,pour le reste tout suivra l’École & compagnie et je pense aussi qui faudra plus d'une décennie pour ça rentre dans les meure des gens
cest juste un avis personnel bien sur :Algeria:
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mohhaider
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par mohhaider »

C'est moi qui ai voté contre ,pas par opposition pure mais plutôt par pragmatisme!en Algérie on souffre d'une diglossie sévère ,ajouter une "deuxième" langue "officielle" ne va pas arranger les choses!à mon humble avis il ne faut point être "démagogue" ni "populiste" .....mais regarder les choses avec discernement,quel alphabet utiliser?tifinagh?latin ? arabe? l'apprentissage des sciences se fera avec la quelle des "deux langues officielles"?...................enfin je crois qu'il faut un débat national sans tabous pour cerner d'éventuels problèmes!par contre j'aimerais bien qu'il y ait des classes pour l'apprentissage du tamazigh;comme ça je retrouverais mon berbère perdu !
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SaRRaZin
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par SaRRaZin »

c'est une question compliquée, le tamazight est déjà langue nationale, c'est inscrit dans la constitution algérienne. En faire une langue officielle implique des investissements en terme administratifs judiciaire economique etc. colossaux. ça implique que tout document officiel doit être rédigé dans les deux langues (arabe + tamazight), ça signifie que l'utilisation de la langue berbère devienne un droit ce qui implique que tout fonctionnaire par exemple doit être formé pour pouvoir communiquer avec le citoyen dans sa propre langue ça concerne le simple gardien à la porte d'une mairie autant que le juge qui rend un jugement et cela à un niveau national. il faut aussi ajouter le problème des variantes du tamazight il existe des parlers différents c'est une dimension qui doit être également prise en compte prise en compte. L'inscription de la langue tamazight comme langue nationale me suffit en tant que berbère arabophone et je comprends les berbérophone quant à cette question, mais je pense qu'on doit laisser la standardisation du berbère suivre son chemin et laisser la langue s'installer, s'exprimer et se développer à travers les arts la littérature etc et l'officialisation de la langue de nos ancêtres se fera naturellement sans avoir besoin de légiférer. La puissance mondiale n° 1 n'a pas de langue officielle ainsi que beaucoup de pays dans le monde.
Je partage avec vous cette citation de Jean-William Lapierre qui disais à propos de la langue corse :

« La défense des droits des communautés ethnolinguistiques est d’abord leur propre affaire et dépend avant tout de leur vitalité. Celle-ci se manifeste moins par les attentats terroristes ou les gesticulations violentes que par la pratique culturelle, l’usage quotidien de la langue, le développement d’une littérature, d’une presse de qualité et de messages audio-visuels en langue vernaculaire. » (J-W, Lapierre, 1988 : 283)
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Trident
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par Trident »

A mon avis la question fondamentale au delà de l'officialisation est l'existence ou pas d'une volonté réelle de promouvoir cette langue.

Sarrazin pose le problème de la vitalité, la langue est parlée depuis des siècles sans avoir disparut. Elle a ses propres références culturelles , elle a produit ses propres poèmes ,chansons, on y raconte des histoires... Autant du point du vue du parlé quotidien que de la production elle est vivante et très riche.

Reste l'autre partie de la vitalité celle qui est censée être soutenue par les pouvoirs publics et c'est là le hic. Elle a été faite langue nationale après un long combat mais sans y croire. Depuis on y a injecté un peu d'argent quelque moyens humains sans trop y croire, juste des concessions pour calmer des esprits révoltés.

En république tchèque la langue nationale est récente elle a été développée et soutenue alors qu'elle a faillit disparaitre au profit de l'allemand. Cette langue existe maintenant parceque on a eu la volonté de la faire revivre.

En Algérie les pouvoirs publics auraient put soutenir le développement de la langue pour qu'elle fasse son chemin. Tout le reste aurait été superflu (officialisation ...) et là je rejoint Sarrazin.

Concernant les états unis la situations est à mon avis trop différente pour comparer à la notre. les états unis ainsi que l’Australie ont étés fondés (à des degrés différents) par une immigration essentiellement européenne plus au moins agressive. Le choix de l'anglais et le fait de pas avoir de langue nationale s'explique parfaitement. Concernant la corse sa situation est encore plus complexe et ne se résume pas à la question de la langue.

SaRRaZin
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par SaRRaZin »

le cas du Maghreb est très particulier dans la mesure où nos ancêtres ont depuis l'antiquité parlé des langues (punique, grec, latin) en plus du tamazight, à part l'arabe le cas du punique est le plus représentatif. Jusqu'à l'époque de Saint-Augustin cette langue a été très présente, au moins, dans la partie est du Maghreb ( Cf. St. Gsell, 1927, D. Lengrand, 2005, C. Lepelley, 2005). Le berbère n'a jamais été menacé de disparition parce qu'il est ancré dans la société qui le parle, comme l'a bien expliqué Trident, c'est une langue vernaculaire, elle a toujours eu ses domaines d'emploi qui n'entrait pas en conflit avec les domaines d'emplois des autres langues qui ont été utilisées comme langues véhiculaires. Pourquoi nos ancêtres ont-ils préféré utiliser d'autres langues ? pour moi la raison principale c'est que ça leur ouvrait les portes du progrès dans l'antiquité et au moyen-âge du moins, maintenant que les choses ont évoluées vers la domination de nouvelles langues ((principalement l'anglais), l'arabe s'est ancré et s'est diffusé plus que toutes les langues introduites précédemment au Maghreb. Pour S. Chaker la raison principale est les modes de vies très proches entre les arabes et les berbères à cette époque (en parlant des banou hilal et du mode de vie pastoral) il y a aussi un autre facteur qui n'est pas partagé par tous les linguistes et qui est la présence d'une langue sémitique antérieure à l'introduction de l'arabe (le punique qui fut parlé pendant un millénaire ou presque) . On peut aussi ajouter l'appartenance du berbère et de l'arabe à la même famille de langue : les langues afro-asiatiques, même si l'arabe appartient à la branche sémitique et le berbère à la branche chamitique qui aurait joué un rôle dans cette diffusion de l'arabe et cela sans l’existence d'une politique d’aménagement linguistique. Bref, tout cela pour dire que le cas d'une langue comme l’hébreu israélien, les langues de certains états des Balkans, ou autre tchèques etc sont soit des langues mortes ressuscité ou des langues dont la particularité a été accentué pour des motifs nationalistes. L'interventionnisme à ce niveau ne doit de mon point de vue être centré que sur la promotion des moyens d'expression en tamazight à travers la littérature, la presse, les Arts et la culture en général. Il faut sortir des rapports de force et vivre notre identité sereinement ont ne peut corriger les dégâts causés par plusieurs siècles de désinformation et manipulation de l'histoire par décrêt c'est un long processus d'éducation historique et culturelle. Cette question doit nous réunir au lieu de nous monter les uns contre les autres.

Sifax
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par Sifax »

Je rejoint Trident sur la question principale. Les intervenant qui y étaient contre l’officialisation ont un argument (valable) de faisabilité, de pratique et d’intérêt. Dans le fond ils ne sont pas fondamentalement contre l'officialisation mais ils trouvent des questionnement techniques, sur l’intérêt, ou sur la pratique sur le terrain qu'engendrerai l'officialisation.

Je dirai que la question principale c'est: Voulons nous de cette langue? Y a t il une volonté (pas que politique) de la développer? de lui donner un rang égal a celui qu'occupe l'Arabe?

Si la réponse est "oui" , les problèmes techniques que cela poserait pourrons être un formidable défi pour nos anthropologues, linguistiques, historiens, sociologues... pour placer l'Algérie dans le monde comme le pays qui brûle ses cellules grises et fourni des efforts pour faire revivre son héritage, son identité, sa langue. Notre héritage et notre civilisation est une arme! du moins armure: Dans nos défis futurs, des peuples voudrons nous convaincre que nous sommes à l'image qu'ils se font de nous, et l'enracinement à notre culture, dont la langue amazigh est un pilier principale, sera notre seul repère (ou notre talon d'Achille).

C'est une aventure humaine extrêmement intéressante, et un défi scientifique (technique) très enrichissant, digne des grandes nations. Qui donnera à l'Algérien plus confiance en lui, en ses racines et en sa culture.
Politiquement c'est le signe d'une Algérie forte, ouverte et multiculturelle (pas dans le sens de ceux qui veulent européanisé notre société, encore moins de ceux qui veulent la moyen-orientalisé mais dans le sens de notre propre culture ancestrale).

J'ajouterai que le citoyen algérien dont la langue maternelle n'est pas l'arabe sentirai une grande injustice: est il un sous-algérien? L'Algérieb né arabophone trouvera sa langue maternelle "Officielle dans son pays". L'Algérien né Amazighophone se contentera pour l'instant de "amazigh lanque nationale".

Certes ce sujet est sensible et il vaudrait beaucoup mieux le prendre calmement et sereinement si nous voulons arriver à quelque chose. Mais essayer de parler à quelqu'un qui sent justement cette injustice. Dites lui que "votre langue est très bien pour la littérature, mais n'est pas très utile pour la société". Pour moi c'est (et je m'excuse du terme;) un argument de loosers. La personne qui n'ambitionne pas de porter très loin sa langue (quelque soit cette langue) n'est pas ambitieux (euphémisme). La lange Tamazight (et Arabe) pourra très bien être une langue vivante; de science et technologie, que nous apprenant aux étrangers, que nous développons... de la même manière que les autres peuples du monde traitent leurs langues maternelles.

Nous parlons (à juste titre) des contraintes techniques. Permettez moi de vous donner un exemple:
Les chinois dont la langue est un vrai casse tête en eu (et continue d'avoir) une attitude admirable dans leur effort de modernisation et de règlement des problèmes techniques.
Une idée sur les problèmes que connais le chinois: C'est une langue qui compte dans sa version simplifié 6500 caractères, 13500 dans la version traditionnelle (caractères qui peuvent être d'une complexité agressive!); et où chaque caractère ne représente pas un son mais une idée ou une chose (c'est pour ça qu'il n y a pas d'alphabet chinois proprement dit) , une langue qui en plus des "consonnes" et "voyelles" possède des "tons". Un "ton" qui change voudra dire un mot totalement différent (exemple le mot "ma" selon la manière -le ton- dont on prononce le "a" de "ma" peut signifier "maman", "cheval", "gronder"...
Essayer d'apprendre à un enfant de 6 ans tout cela!
Les chinois ont inventé le "PinYin" qui n'est rien d'autre qu'une transcription phonétique de la langue chinoise basé sur l'alphabet latin (Le PinYin n'est officialisé qu'en 1958). D'ailleurs, les enfants chinois s’appuient sur l'Alphabet latin (le PinYin) pour apprendre le chinois avec ses milliers de caractères.
Les chinois ont à partir de 1949 adopté la transcription "simplifié" au lieu du caractère "traditionnel", ce qui a réduit de moitié le nombre de caractères. (passe de plus de 13.500 à environ 6.500, historiquement il y avait des périodes historiques où le chinois s'est retrouvé avec 50.000 caractères).
Encore aujourd'hui certains problèmes de posent: Selon si tu es de Beijin et du centre de la chine continentale (Xi'an) (-->Chinois Mandarin) de la région de Guangzhou (où se trouve Shenzhen notamment) (--> Chinois Cantonais) ou encore Shanghai, Hangzhou et tout sa région (-->Chinois WU) en se retrouve avec différente variante de chinois.
Si tu parts a Taiwan le problème est encore plus important: en plus d'une toute autre variante, on continu d'employer les caractères traditionnels a Taiwan (les 13.500)! A Hongkong aussi mais depuis qu'elle réintègre la chine (en 1997) l'emploi des caractères traditionnels perd de vitesse face au Mandarin en caractère simplifié.

Pour ce qui est de la multiplicité des langues officielles, des états miniscules comme le Singapour et le Luxembourg ont plus d'une langue officielle chacune. L'Inde selon les régions, a un totale de 32 langues officielles. La Bolivie possède 36 langues officielles. L'Afrique du Sud environs 11.

Tout ça pour vous donner un exemple de pays dont la langue connais des "problèmes et considérations techniques" (Chine) ou de pays ayant plus d'une langue officielle (jusqu’à 36!). Les défis techniques que Tamazight pourra nous donner, comparé aux exemples cités, porte à sourire.

Si la volonté y est, avoir 2 langues officielles en Algérie est totalement faisable. Personnellement je pense (ce n'est pas une position que je défendrai, mais juste une pensée au fond de moi) que l'Algérie pourra jouer la carte de la richesse culturelle / linguistique à fond en ayant le Kabyle, le Chaoui, le Targui, le Mzabi ...(j'en oublie) comme langues nationales. On pourra y allez encore plus loin et constituer une équipe qui étudiera la possibilité qu'Edderja algérien soit une langue à part entière. Mais bon, cette position n'engage que moi et les trois arguments que j'ai sont: 1-richesse linguistique. 2-langue maternelle d'1 algérien est sacré. 3-la complexité de l'application sur le terrain est un défi qui nous pousse à prendre cette voie audacieuse et qui nous ouvrira des voient dans la protection de notre patrimoine culturel. Mais bon, revenant au sujet qui est Tamazight:

Avant que Tamazight n'était langue nationale, notre cher président disait qu'il faudra un référendum sur cette question!! nous n'allons pas importé une deuxième langue, Tamazight n'est rien que la langue des enfants d'Algérie. Référendum c'est pour introduire ou pas la langue Ouejda'iènne. nous n'allons pas faire trembler le pays à chaque fois que le peuple a une revendication culturelle. S'ouvrir vers notre propres cultures en plus d’être audacieux, nous épargnera beaucoup de temps et d’efforts. Stratégiquement les algériens d'expression amazighophones existent, ils serons toujours là, ils sont nombreux et ils n'accepterons pas que dans leurs propre pays, selon leurs langues ils serons des sous-citoyens. Ou des citoyens a part entière mais dont la langue maternelle est soit officielle si nous sommes né arabophones, soit non officielle si nous sommes né amazighophone.

"Officialisation" n'est pas une notion rédige. Le double but a atteindre c'est: 1-la protection de la langue Tamazight (tout comme il faut protéger la langue arabe). et 2-Mettre au meme pièd d'égalité nos deux langues. Pour officialiser Tamazight il faudra y allez progressivement, suivre en formation, consulter le peuple (là où ils sont fondamentalement opposé personne ne les obligera mais a condition qu'il y ai un effort dans le sens de la séduction), qu'il y aura le choix dans les documents, ou la double langue (arabe / Tamazight ) dans les documents... en étant intelligent et souple, nous pouvons officialiser Tamazight. La seule condition étant de le vouloir.

Voulons nous officialiser la langue de nos parents? Voulons nous une Algérie multiculturelle où tout ses enfants se sentent chez eux et égaux? Voulons nous étre fier de notre richesse clturelle / linguistique?

Ou depenser de l'energie pour lutter contre cela?

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PS:Le problème que je trouve dans la comparaison avec les USA, c'est que du point de vue des langues les USA est exactement ce qu'il faut évité. Leurs histoire est (là j’exagère) justement basé sur un peuple qui domine un autre peuple , l'extermine et efface sa culture (et sa langue au passage).
En Algérie les français ont essayer de le faire sans succès. Les arabes (contrairement a ce que croient certains) ne sont pas venu en Algérie. Une tribu ou une armée (nombre limité) qui vient se diluer dans un territoire aussi vaste que le Maghreb; en période de tensions et guerres (donc beaucoup de ses arabes mourrons en guerre) et sans femme généralement (donc les survivant se marierons a des femmes amazigh) rend l’existence des arabes (ethniquement) négligeable en Algérie. La langue arabe et l'islam se sont propagé avec le frottement et les échanges et sur une assez longue durée (il n y a pas eu de colonisation / peuplement arabe en Algérie). Il y a certainement plus d'Européens, de Turcs, de phéniciens, d'andalou (ex-amazigh qui fuient l'Espagne) que d'Arabe (éthnique) en Algérie.

PS2: Je ne prétend pas répondre aux questions techniques, ni dire que c'est des questions très simples qui se réglerons en deux lois trois minutes.
Je dit simplement que vouloir c'est la base de tout, et que si nous le voulons, ces questions techniques que beaucoup soulèvent se réglerons.

Sifax
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par Sifax »

Le livre amazigh fait son salon (par Farid H)

La huitième édition du Salon du livre et du multimédia amazighs qui a fait couler beaucoup d'encre sur sa probable délocalisation de la ville de Bouira, et où cette manifestation culturelle a acquis ses lettres de noblesse, sera organisé finalement, à partir du 19 mai prochain, à Bouira, qui l'a vu organiser son premier salon.

Sous le haut patronage de Mme la ministre de la Culture et du wali de Bouira que le haut Comité à l'amazighité (HCA) lancera la huitième édition du Salon national du livre et du multimédia amazighs qui se tiendra durant 5 jours consécutifs. Cette huitième édition portera le slogan «Davantage de droits d'auteurs et de droits voisins pour promouvoir tamazight », le premier jour de l'ouverture de la manifestation culturelle qui s'étalera du 19 au 23 mai prochains à la maison de la Culture Ali Zamoum, coïncidera avec la Journée nationale de l'étudiant. Selon les organisateurs de cet événement culturel, la rencontre s'introduit dans l'esprit de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance, et vise aussi un bond qualitatif, en matière d'apports avec les secteurs de la Culture, de l'Education, de la Jeunesse et des Sports, et de l'université.

Il s'agit singulièrement pour les organisateurs de provoquer de l'implication de l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (ONDA) pour ce qui est de la promotion du livre amazigh. Des maisons d'édition spécialisées dans la publication en tamazight seront présentes en force. La huitième édition du Salon du livre et du multimédia amazighs se distingue par une nouveauté, qui se rapporte à l'engagement de l'Office de publication universitaire (OPU), à éditer les thèses de magisters et de doctorats sur tamazight. Des conférences thématiques, cafés littéraires, expositions, ventes, et plusieurs débats, s'effectueront tout le long de l'événement culturel. Pour la détente, il y aura un panorama spécial du film amazigh qui sillonnera des localités de la wilaya de Bouira, à savoir Sour El Ghozlane, Raffour, M'Chedallah, Lakhdaria, et Bechloul.
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5168321
Dernière modification par Sifax le 18 juin 2012, 13:49, modifié 1 fois.

Sifax
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par Sifax »

Nouvelle série TV en tamazight: Azmoumeg en tournage à Azeffoun et en France (le 19.05.12)

L’auteur, comédien et réalisateur Saïd Hilmi est de retour sur les plateaux de tournage pour une nouvelle série de sketches en langue kabyle intitulée « Azmoumeg » (Le sourire), tournée en France, à Alger et à Azeffoun.


Réalisée par Youcef Bouchouchi, cette série dont la production est dirigée par Adel Mekhalfia regroupe de nombreux comédiens dont le célèbre humoriste Krikeche. «Mon souhait n'est pas de faire rire mais c'est d'arracher un sourire aux téléspectateurs », dit le scénariste Saïd Hilmi. Pourquoi 10 à 13 minutes seulement par sketch ? «Sa courte durée le rend diffusable. S'il arrache le ou les sourires, il est rediffusable comme un morceau de musique ou une chanson qu'on réécoute.

Le rire est une denrée rare. Arracher un sourire, c'est mission accomplie pour un artiste. Cette série est une caméra invisible de cœur et d'esprit retraçant notre quotidien triste ou joyeux avec humour », commente t-il.

Lynda Hantour, attachée de presse du projet déclare pour sa part : « A travers cette nouvelle série, Saïd Hilmi a pour objectif d’arracher le sourire aux téléspectateurs qui ont soif de produits porteurs de messages dignes de notre patrimoine culturel ; je reste optimiste face aux efforts titanesques fournis par Saïd Hilmi et son équipe, c’est une louable initiative qui mérite encouragement et récompense ».

Elle précise par ailleurs que cette production a bénéficié d’une aide financière sous forme de prise en charge allouée par le wali de Tizi-Ouzou qui a déployé, selon elle, les moyens nécessaires pour la réussite de ce projet. Saïd Hilmi et son équipe remercient au passage le premier magistrat de la wilaya ainsi que tous les habitants d’Azeffoun pour l’accueil et l’hospitalité qui leur ont été réservés lors du tournage.
http://elwatan.com/culture/nouvelle-ser ... 84_113.php

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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par Sifax »

Benbouzid veut « uniformiser » la transcription de Tamazight (Par Kaci Haider, 06/06/2012)

Dans une déclaration faite en marge de sa visite d’inspection de centres d’examen du baccalauréat (4 ème jour) dans les wilayas de Boumerdes et de Tipasa, le ministre de l’Education, Boubekeur Benbouzid a fait état d’une « recherche scientifique en cours » au niveau du Centre de recherches et des études en Tamazight relevant du ministère de l’Education nationale, dans le but de « permettre à l’autorité compétente de prendre une décision appropriée pour la promotion de cette langue et l’unification des caractères de sa transcription à l’échelle nationale ».

C’est une question qui va sans douter soulever des vagues, notamment parmi les premiers intellectuels qui ont pris en charge cette langue et qui ont produit dans cette langue.

Le département de Benbouzid est tenté par une transcription en caractères arabes, alors que les chercheurs ayant produit en ou sur Tamazight n’hésitent pas à réclamer sa transcription en caractères latins, notamment parce que l’essentiel des travaux consacrés jusque là ont été faits en ces caractères, ceux de l’illustre Mouloud Mammeri, en premier lieu.

Même le secrétaire général du Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA, une institution de l’Etat rattachée à la présidence de la République) revendique publiquement les caractères latins à Tamazight dont le choix des caractères de transcription a déjà créé des polémiques par presse interposée.

« Cette mesure viendra conforter davantage la promotion de cette langue, devenue matière de base enseignée dans les trois paliers du système éducatif national », a affirmé M. Benbouzid, en relevant, toutefois, l’hétérogénéité des caractères de sa transcription.

Il a rappelé, à cet égard, l’utilisation de trois types de caractères actuellement, à savoir l’alphabet arabe chez les Chaouis, le Tifinagh chez les Touaregs et les lettres latines chez les Kabyles.

S’il est vrai que cette langue, nationale depuis 2002, a besoin de promotion et de développement, il n’est pas sûr que les défenseurs des caractères latins, un outil d’ouverture vers l’universalité disent-ils, acceptent que « des années de recherches et de combat soient sacrifiés pour des considérations autres que scientifiques ».

Le ministre a également fait état de « la disponibilité de postes budgétaires pour le recrutement d’enseignants de Tamazight », mais il faut, a-t-il souligné, « enseigner cette langue d’une manière correcte et sur de solides bases, à travers le recrutement d’enseignants compétents et spécialisés en la matière ».
http://www.algerie1.com/actualite/benbo ... tamazight/

Je lui propose qu'il la transcrive en thaïlandais.

Sifax
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par Sifax »

La cause amazighe 11 ans après le printemps noir
En dépit des avancées, le chemin reste encore long
(le 16.06.12)

En ce jeudi 14 juin 2012, nous avons commémoré le 11e anniversaire du printemps noir (après avoir commémoré juste avant le 32e anniversaire du 20 avril 1980), date phare dans l’histoire contemporaine de l’Algérie et par ses effets dans celle de l’ensemble de l’Afrique du Nord.

Dès 1949, des patriotes sincères et compétents ont soulevé la problématique de la dimension amazighe de notre identité mais ils ont subi les foudres des réactionnaires et ce fut ce qui est connu comme étant la crise anti-berbériste. La revendication a été reportée pour se consacrer à la guerre de libération.
Avec l’indépendance, le peuple croyait enfin recouvrer en même temps que sa liberté retrouvée la plénitude de sa culture et de son identité. Mais, c’était compter sans l’hégémonisme négateur du baâthisme et il s’ensuivit toute une suite de brimades et d’injustices : la langue amazighe n’a pas droit de cité chez elle, interdiction de son enseignement, réduction drastique du volume horaire de la chaîne amazighe de la radio, annulation du tour de chant de la diva Taous Amrouche lors du festival panafricain en 1969…

Ceci a amené les patriotes sincères à poser une nouvelle fois le problème et à prendre des initiatives : académie berbère (autour de M. A. Bessaoud), enseignement et élaboration de travaux scientifiques (autour de Mouloud Mammeri), groupes d’études berbères de Vincennes, poésie et chanson engagées, émissions radiophoniques de sensibilisation… Cette prise en charge multiforme et l’émergence de nouvelles élites amazighes politisées ont convergé en une résultante fulgurante : l’avènement du 20 avril 1980. On peut lire dans la presse étrangère de l’époque l’émerveillement du monde entier devant ce peuple qui s’est soulevé parce qu’on a osé interdire une conférence sur sa poésie.

Un aîné de la revendication me disait dans les années 80 qu’il croyait que la cause était morte et enterrée et que sa résurgence était quelque chose de divin. Citons encore Mouloud Mammeri : «Quand un peuple assume sa culture, celle héritée des millénaires passés, une manœuvre politique peut en entraver le développement, elle ne peut l’arrêter. Une bonne politique consiste à lui donner les moyens de la promouvoir dans sa plénitude». En 1983, il déplorait que «le berbère ne soit pas enseigné, que des films ne soient pas parlants en berbère, qu’il n’y ait pas à la télévision de programme en berbère, qu’une maison d’édition ne publie pas d’œuvres écrites en berbère…». Partant de ce constat et en analysant les acquis engrangés depuis, on mesure le chemin parcouru, même s’il n’a pas été sans embûches.

1- acquis culturels, scientifiques et sociaux

*La langue
- A présent, elle est enseignée dans 3 départements (université de Tizi Ouzou, université de Bgayet et université de Bouira) avec formations de licences, magisters et doctorats. N’oublions pas les enseignements existant au Maroc, en Europe et en Amérique. Il serait souhaitable que d’autres départements puissent ouvrir dans d’autres régions de l’Algérie.
- Enseignement de la langue amazighe dans le système scolaire en Algérie et au Maroc, ainsi qu’au niveau de la diaspora telle la préparation à l’épreuve facultative de Tamazight au bac français. Les insuffisances résident notamment dans la régression qui a touché cet enseignement : le nombre de wilayas concernées est seulement de 9, alors qu’elles étaient 16 en 1995-96 et le nombre d’élèves est passé de plus de 350 000 à seulement 225 000 environ (statistiques du HCA), l’enseignement non obligatoire, insuffisances des manuels scolaires…
- Les travaux scientifiques sur la langue sont plus nombreux et souvent de qualité : amélioration des règles de l’écriture, réussite de l’aménagement linguistique des années 70 admirablement intégré pour l’essentiel au niveau populaire et dans toute l’aire amazighe, y compris au niveau de la diaspora, standardisation en bonne voie, absence de dualité langue populaire/langue classique, ce qui constitue un atout non négligeable… Cependant, une académie comme autorité morale de la langue s’avère nécessaire afin de coordonner et réaliser des travaux à vitesse accélérée pour rattraper le retard.

*L’édition
- de nombreuses maisons d’édition existent dont certaines spécialisées, à l’exemple de l’excellente initiative de R. Achab.
- des ouvrages importants sur la préhistoire amazighe sont disponibles (citons les excellents ouvrages de Malika Hachid), il en est de même concernant l’histoire ancienne et médiévale (excellents ouvrages de Mouloud Gaïd tel celui traitant de l’histoire des Amazighs en Espagne (Andalousie) de l’an 711 à 1492, sans oublier L’histoire des Berbères d’Ibn Khaldoun en 3 tomes.
- comme insuffisance, notons l’absence de quotidiens ou même d’hebdomadaire (alors que quelques expériences passées semblaient prometteuses).

*L’audio-visuel
- radio : évolution très positive de la chaîne amazighophone de l’ENRS émettant depuis quelques années en H24, existence de radios au Maroc et au niveau de la diaspora et de plus en plus de radios locales.
- télévision : alors qu’un maigre bulletin en amazigh faisait office de «programme» au début des années 90 sur la chaîne nationale unique, depuis un journal a été mis en place et plus récemment une chaîne émet en tamazigh en Algérie et une autre au Maroc, sans oublier l’aînée BRTV émettant à partir de la France depuis l’an 2000 et devenue depuis un bouquet de 3 chaînes.
Un point important est à noter : l’utilisation dans tous les cas des différentes variantes (ou nuances) de la langue dans ces médias de façon interactive et avec une tendance intelligente à la standardisation, ce qui balaie le faux argument d’intercompréhension des détracteurs.
Notons toutefois que face à la demande sociale du public amazigh, le nombre de chaînes devrait être plus important.

*NTIC
- de nombreux sites Internet sur Tamazight ou en Tamazight se sont développés, dont certains connaissent un grand succès.
- utilisation de l’outil informatique rendue aisée et populaire depuis la disponibilité de logiciels d’écriture amazighe et notamment la normalisation Unicode (voir travaux de M. A. Naït Abdellah, Kamel Naït Zerrad et d’autres) et la prise en charge par le système d’exploitation Windows.
- des SMS sont de plus en plus échangés en langue amazighe lors de la célébration de fêtes (Aïd tamezyant, Aïd tameqrant, Yennayer…).

*Cinéma et théâtre
- de très bons films ont été produits, on peut citer : La colline oubliée de Abderrahmane
Bouguermouh , Machahu de B. Hadjadj, et La montagne de Baya de A. Meddour.
- des expériences de doublage très réussies.
- des pièces de très bonne facture (notamment travail autour de Mohia).
- quelques bonnes initiatives dans le théâtre radiophonique.
Remarque : on devrait pallier la faiblesse de production par un encouragement étatique mais aussi par des initiatives de particuliers maintenant que la loi sur le mécénat le permet.

*environnement et société
- des plaques d’indication et des enseignes commerciales en Tamazight existent.
- la langue amazighe connaît une utilisation de plus en plus importante et sans complexe dans la vie quotidienne des citoyens, des responsables politiques, y compris des officiels dans toutes les régions d’Algérie et d’Afrique du Nord ainsi qu’au niveau de la diaspora.
Il reste que la langue devrait aussi trouver sa place dans l’administration et les tribunaux à la faveur de son accès au statut de langue officielle, ce qui est déjà le cas au Maroc.

2- acquis politiques

*consécration de la démocratie qui a déjà été un pilier de la société amazighe depuis des temps immémoriaux. La vie dans la cité y est régie par des règles de fonctionnement démocratiques et les décisions concernant la collectivité se prennent au sein d’assemblées (tajmaât) où tous les citoyens sont représentés de façon égalitaire. Ce système est intimement lié à un ensemble de valeurs fondamentales positives (par ailleurs universelles) appelé Taqbaylit dans l’exemple de la Kabylie et que tout homme digne se doit d’apprendre et d’appliquer du mieux possible.Bien sûr, dans les faits, de grands efforts restent à accomplir pour traduire ce concept dans son aspect plus moderne, c’est ainsi que la démocratie y compris au niveau interne des partis reste à parfaire.

*instauration du pluralisme (partis politiques, syndicats, associations de la société civile, ouverture de la presse écrite avec liberté d’expression et foisonnement des titres) après 1989.

*contribution à l’éveil identitaire et culturel de toutes les contrées de l’Afrique du Nord et de la diaspora. Harmonisation des repères
identitaires : célébrations communes du nouvel an amazigh et du 20 avril 1980, mêmes référents historiques et culturels, solidarité et complémentarité dans la production scientifique et culturelle.

*reconnaissance officielle du caractère amazigh de notre identité au travers du tryptique : amazighité, islamité, arabité. Emergence d’instances officielles nationales : Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) en Algérie, IRCAM au Maroc, etc et internationales : CMA (Congrès Mondial Amazigh).

* reconnaissance constitutionnelle de la langue amazighe comme langue nationale en 2002 grâce au sacrifice des citoyens du printemps noir en 2001.

* l’histoire véritable de l’Algérie et de l’Afrique du Nord en général commence à être mieux assumée et mieux enseignée. De toute façon, c’est un élément dont on ne peut que tirer quelque fierté légitime, notamment pour les jeunes générations. En effet, notre histoire est plusieurs fois millénaire et nos ancêtres ont bâti de nombreux monuments tels le mausolée royal à Tipasa, les djeddars à Tiaret, le tombeau de Massinisa à Khroub-Constantine, celui de Syphax à Aïn Témouchent et Imedghasen à Batna, ils ont aussi peint les merveilleuses fresques du Tassili et laissé des traces de l’une des plus anciennes écritures du monde (Tifinagh) dans différents points d’Afrique du Nord. Notre pays a connu aussi des royaumes importants et stables avec Massinisa, Syphax,Yugurten,Yuba, Koceyla, Kahina et d’autres, au moment où beaucoup de contrées dans le monde étaient encore à l’état sous-développé et les vicissitudes de l’histoire qui ont fait qu’on soit relégué à des positions moins enviables ne doivent pas nous empêcher d’œuvrer à redorer notre blason national pour mériter de la patrie et en même temps apporter notre contribution au bien-être de l’humanité.

III- de quelques erreurs à quelques propositions

- Le conflit idéologique entre sociaux-démocrates (et par la suite les libéraux) et la gauche de la gauche et qui a persisté à l’ouverture démocratique de 1989. Gageons que si on avait su gérer ce conflit à temps, on aurait eu des structures politiques et même culturelles plus efficaces. Il convient de préciser toutefois que les partis de gauche de la gauche, comme on dit maintenant, étaient connus pour leur rejet systématique de la dimension amazighe assimilée à une revendication de la droite bourgeoise quand ce n’est pas un cheval de Troie de l’impérialisme, et en tout cas considérée comme une revendication réactionnaire à même de gêner les «tâches d’édification nationales» telles que l’arabisation. Ce constat vaut plus pour les appareils qu’à titre individuel.

- Le clivage entre les politico-culturalistes acquis à l’idée de la nécessité d’un parti nouveau et ceux restés fidèles au FFS, de même celui entre politico-culturalistes et culturalistes défavorables à l’idée partisane.

- Instrumentalisation de la revendication pour des carrières politiques et sociales de personnes quelque temps après l’ouverture politique.

- Erreur d’un responsable lors des assises en 1989 qui a décrété la mort du MCB suite à l’émergence du RCD. Il a fallu des trésors d’intelligence et de travail à des militants de base du RCD pour reprendre pied dans le MCB, d’où le MCB-Coordination Nationale qui sera présidée par Ferhat Mehenni, lequel sera poussé inexplicablement vers la sortie.

- le fait que l’un des fleurons de la scène politique démocratique se soit mis à contre-courant de la grandiose marche du MCB le 25 janvier 1990.

- Commémoration du 20 avril dans la division et l’incompréhension alors que tout devrait militer pour la fraternité et la solidarité, essences mêmes du mouvement et reniement de la revendication de Tamazight en tant que langue officielle pour laquelle on s’est contentés de la mention : langue nationale.

- en 2001, c’est grâce aux sacrifices du mouvement citoyens que la langue amazighe a pu accéder au statut de langue nationale.

Mhand Slimani. Journaliste et militant de la cause identitaire
http://www.elwatan.com/contributions/en ... 10_120.php

borznayadouti
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Re: Tamazight langue officielle en Algérie ?

Message par borznayadouti »

comme il a été dit l’Algérie est un pays multilingue. c'est une richesse pour l’Algérie. Chacun doit développer sa langue maternelle et respecter les autres autres langues. Mais Aucun n'a le droit d'imposer sa langue aux autres pour des considérations diverses que l'on peut deviner; oui pour des échanges entre langues; Mais dire que ma langue est celle que tous les algériens doivent utiliser et que les autres c est du rien du tout c est insulter les cultures des autres qui pourtant ont eux aussi des poètes des artistes et beaucoup d'autres choses. certains vont trouver des prétextes comme par exemple l'alphabet ou les mots étrangers dans les langues pour faire des exclusions et c est tomber dans le même piège que ceux qui ont dénigré l.amazigh durant les décennies noires. l,amazigh en tant que langue nationale est un acquis important et suffisant.Mais on ne doit pas rejeter les autres.
Algérie a besoin actuellement besoin de son unité nationale car l’ennemie est encore devant nos portes.
C'est un avis honnête que je donne et peut-être que je me trompe.
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