Algérie-France: Devoir de mémoire

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KI?
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par KI? »

Bonne analyse Sifax d'ailleurs je suis même disposé à mettre ma main au feu si quand la droite reviens au pouvoir elle remet Longuet à l'extérieur.
Pour lui c'est grillé . :diable1:
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tchpako
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par tchpako »

voila une réponse a tout ça

Demande de repentance à la France : cacophonie au sein du gouvernement
Sonia Lyes

Une nouvelle fois, le gouvernement algérien montre qu’il peine à parler d’une même voix sur des sujets importants. Dernier couac en date : la question de la repentance. Ce jeudi, dans un entretien au Soir d’Algérie, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a fait entendre sa différence. Pour lui la repentance est un sujet « dépassé ».
« Maintenant se repentir, cela veut dire quoi ? Demander des excuses, cela veut dire quoi aussi ? », S’est‑il interrogé. « Moi, sincèrement, je pense qu’il faut dépasser tout cela », a‑t‑il ajouté. « Moi, je n’exprime pas une position officielle mais ma position personnelle sur le sujet. Je considère que ces choses‑là sont dépassées. La parenthèse est fermée […], aujourd’hui, il faut envisager l’avenir et je pense que ce n’est pas en ressassant perpétuellement les mêmes demandes, les mêmes exigences que l’on fera avancer les choses ».

Ces propos tranchent singulièrement avec ceux tenus le 30 octobre par le ministre des Moudjahidine. Mohamed Cherif Abbas avait affirmé dans un entretien accordé à l’APS que « les Algériens voulaient une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre par le colonialisme français ». « Au regard des crimes perpétrés par ce colonisateur contre un peuple sans défense et compte tenu de leur impact dans l'esprit même des générations qui n'ont pas vécu cette période, sachant que tout un chacun connait les affres subies par notre peuple du fait de la torture, des mutilations et de la destruction, les Algériens veulent une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre », avait il dit.

Les propos du ministre des Moudjahidine ont suscité des réactions en France, notamment au sein de la droite et de l’extrême‑droite. Gérard Longuet, sénateur et ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, a même réagi avec un geste obscène.

Lire sur TSA : L’ancien ministre de la Défense de Sarkozy répond par un bras d’honneur

Dahou Ould Kablia a pris soin de souligner qu’il s’exprimait à titre personnel sur le sujet. Mais ses propos révèlent sinon un désaccord, du moins une différence d’approche au sein du pouvoir sur la question de la demande de repentance et d’excuses à la France.
http://www.tsa-algerie.com/divers/deman ... 22705.html
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Sifax
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par Sifax »

19 Mars 1962 : Le Sénat allume le feu chez la droite française (par Moncef Wafi)

Presque dix ans après, le 19 Mars, date anniversaire du cessez-le-feu en 1962, est reconnu officiellement par la France comme une «journée nationale du souvenir» en mémoire des victimes de la guerre d'Algérie. Déjà votée en janvier 2002, dans les mêmes termes, par l'Assemblée nationale, elle a été définitivement adoptée par le Sénat français, ce jeudi, déclenchant un concert de protestations dans le camp de la droite minoritaire et des associations d'anciens combattants et de rapatriés d'Algérie. Le texte a été adopté par 181 voix contre 155 voix issues de l'opposition de droite qui crie à la manipulation politique et dénonce «un brouillage démocratique», tout en promettant de saisir le Conseil constitutionnel sur ce texte. La sénatrice UMP, Joëlle Garriaud-Maylam, native de Maghnia, a affirmé que cette reconnaissance était intimement liée au prochain déplacement de François Hollande en Algérie. «Le président de la République se rendra le mois prochain en Algérie, il semble que ce soit pour faire un usage diplomatique de ce texte qu'il en brusque l'examen», a-t-elle affirmé. Rappelons que ce vote intervient alors que la question de la repentance de la France a refait surface poussant un sénateur de la République et ex-ministre de la Défense, Gérard Longuet, à un malheureux bras d'honneur. Cette provocation, une de plus, renseigne sur le degré de haine de la droite qui a fait de la guerre d'Algérie un fonds de commerce électoral. Ainsi et après avoir reconnu la répression sanglante de la manifestation d'Algériens à Paris le 17 octobre 1961, le Président français est passé à une deuxième étape en faisant voter cette loi qui institue chaque 19 mars une journée du souvenir «à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc». Différemment perçue que l'on soit à Alger, pour qui la date est officiellement célébrée en tant que celle de la Victoire, en France elle divise toujours. Le 19 Mars, date du cessez-le-feu au lendemain des accords d'Evian, reste un sujet permanent de tensions droite-gauche, mais aussi entre associations d'anciens combattants et de rapatriés d'Algérie. Une quarantaine d'autres associations, qui revendiquent plus d'un million de membres, défendaient celle du 5 décembre, officiellement retenue depuis 2003 pour rendre hommage aux «victimes du conflit», mais qui ne correspond à aucun événement de la guerre d'Algérie. Pour de nombreux anciens appelés, elle est synonyme de défaite. Ainsi, et à quelques semaines de la première visite d'un président socialiste en Algérie, la polémique mémorielle bat son plein en Hexagone, divisée entre un pragmatisme économique dicté par l'intérêt que suscite le marché algérien pour sortir de la crise, et l'entêtement de la droite française pour qui la guerre d'Algérie et la haine raciale feront toujours partie de leur programme politique. Du côté algérien, si aucune réaction n'a été enregistrée puisque le sujet reste farouchement franco-français, on joue l'apaisement. Dans un entretien paru ce jeudi, Dahou Ould Kablia, le ministre de l'Intérieur, a jugé que demander à Paris des excuses ou un repentir pour son action coloniale en Algérie était «dépassé». Une manière comme une autre de dépassionner la prochaine visite de Hollande à Alger. Après la présidentielle française, Abdelaziz Bouteflika avait estimé, dans son discours de Sétif, que «seule une lecture objective de l'Histoire» permettra à la France et à l'Algérie «de transcender les séquelles du passé douloureux». Pour sa part, le chef de l'Etat français avait déclaré avant son élection qu'«entre une repentance jamais formulée et un oubli forcément coupable, il y a place pour un regard lucide». Ce qui a fait dire à nombre d'observateurs que sa visite attendue ne débouchera pas forcément sur une repentance de la France pour ses crimes coloniaux.
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5175286

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Sifax
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par Sifax »

Jean-Luc Einaudi : Certains refusent de reconnaitre l’indépendance algérienne (Par Lila Ghali, 10/11/2012)

Dans un entretien accordé à France 24, l’historien et écrivain Jean-Luc Einaudi a affirmé que la réaction hostile de certains Français à l’égard de l’adoption par le sénat de la loi faisant du 19 mars la “journée nationale du souvenir”, montrait que “certains refusent toujours de reconnaitre l’indépendance algérienne”.

“Du point de vue de l’histoire, la fin de la guerre, c’est le 19 mars 1962. Pourquoi certains refusent cette date ? À mon avis, c’est parce qu’ils refusent toujours, 50 ans après, de reconnaître l’indépendance algérienne. Je pense que le problème de fond est là”, a souligné Einaudi en réponse à une question relative à la levée de boucliers provoquée par l’adoption de la loi instituant le 19 mars comme journée nationale du souvenir.

Pour lui, “le 19 mars 1962 marque l’entrée en vigueur des accords d’Évian, instaurant le cessez-le-feu en Algérie. Cette date est très officiellement celle de la fin de la guerre : c’est celle qui a été retenue en 1999 quand le Parlement français a reconnu l’existence d’une guerre en Algérie”, dénonçant l’alliance “contre nature” entre l’UMP qui se revendique héritier du gaullisme et le Front national, créé en 1972 notamment par des partisans de l’Algérie française, dont des membres de l’OAS, pour s’opposer à de Gaulle.

L’historien soupçonne même les opposants de la date du 19 mars de croire que la guerre d’Algérie n’est pas finie, en répondant à principal argument, à savoir que les violences s’étaient poursuivies après le 19 mars. Reconnaissant l’existence de cette violence, Jean-Luc Einaudi indique que cela ne pouvait remettre en cause la fin de la guerre.

Je les soupçonne de croire que la guerre d’Algérie n’est pas finie

“Ils disent qu’il y a eu des massacres à Oran en juillet 1962 ? C’est vrai. Ils avancent la question du massacre des harkis ? C’est une réalité historique. Les affrontements meurtriers de l’été 1962 entre les partisans du GPRA et de l’Armée des frontières de Houari Boumediene sur le sol algérien, sont aussi une réalité. Il y a eu toute une série d’événements dramatiques qui se sont produits dans les mois qui ont suivi. Mais est-ce que ça remet en cause la fin de cette guerre ? Moi, je dis non. Pour les opposants à la date du 19 mars, quand la guerre finit-elle ? Ils ne le disent pas. Je les soupçonne même de croire que la guerre n’est pas finie” a précisé l’historien et non moins militant politique français.

A la question de savoir si le vote de cette loi aurait un impact sur les relations entre les deux pays, allusion notamment aux soupçons des opposants qu’elle ait été votée en vue du voyage de François Hollande en Algérie, Einaudi dit ne pas y croire, même s’il laisse une porte ouverte à cette éventualité.

“Cela fait des années qu’il existe un conflit politique et mémoriel concernant cette date. Mais je ne suis pas sûr que ce soit déterminant du point de vue diplomatique. Je serais même tenté de dire qu’il s’agit là d’un enjeu franco-français” a ajouté l’auteur de la Bataille de Paris 17 octobre 1961, précisant que “ce qui est plus important aux yeux de l’Algérie, c’est la reconnaissance d’une domination coloniale sur le pays, des torts et des souffrances que cette colonisation a causés”.
http://www.algerie1.com/actualite/jean- ... lgerienne/
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scorpion-rouge35
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par scorpion-rouge35 »

pauvre nostalgique de l'algerie française ils se croient encore en Guerre :nono:
"Certains refusent toujours de reconnaître l’indépendance algérienne"

Le vote de la loi instaurant une "journée nationale" en "mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie" le 19 mars, a provoqué une vive polémique. Jean-Luc Einaudi, historien et écrivain, revient sur cette controverse.

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Le 19 mars est devenu officiellement la "journée nationale du souvenir" en mémoire de la guerre d’Algérie. Le Sénat a en effet définitivement adopté, jeudi 8 novembre, un texte socialiste que l’Assemblée nationale avait voté en 2002, sous le gouvernement de Lionel Jospin. En deux courts paragraphes, cette loi fait du 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu en 1962 en Algérie, une journée "à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc".

Loin de faire consensus, l’adoption du texte a provoqué une levée de boucliers, notamment de la part des rapatriés et des harkis, et profondément divisé les associations d’anciens combattants. L’UMP a ainsi dénoncé une loi "de division" dont l’objectif serait principalement diplomatique. "Le président de la République se rendra le mois prochain en Algérie, il semble que ce soit pour faire un usage diplomatique de ce texte qu'il en brusque l'examen", a ainsi affirmé la député UMP Joëlle Garriaud-Maylam.

Pour la majorité au contraire, ce texte "rassemble". "Le 19 mars est un moment de recueillement pour toutes les victimes qui ont œuvré dans le respect des lois de la République", a fait valoir le rapporteur socialiste Alain Néri. La Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, au Maroc et en Tunisie (Fnaca), forte de près de 350 000 membres, s’est rangée aux côtés du Parti socialiste, en rappelant son "attachement indéfectible" au 19 mars.

Jean-Luc Einaudi, historien et écrivain engagé, auteur notamment de "La Bataille de Paris", "publié en 1991, qui lança en France le débat autour des événements du 17 octobre 1961, revient pour FRANCE 24, sur cette polémique.


FRANCE 24 : Selon vous, pourquoi cette "journée nationale du souvenir", le 19 mars, fait-elle couler autant d’encre ?

Jean-Luc Einaudi : Le 19 mars 1962 marque l’entrée en vigueur des accords d’Évian, instaurant le cessez-le-feu en Algérie. Cette date est très officiellement celle de la fin de la guerre : c’est celle qui a été retenue en 1999 quand le Parlement français a reconnu l’existence d’une guerre en Algérie. Elle marque aussi la reconnaissance de l’indépendance algérienne [qui sera officiellement proclamée le 5 juillet 1962, ndlr]. Du point de vue de l’histoire, la fin de la guerre, c’est le 19 mars 1962. Pourquoi certains refusent cette date ? À mon avis, c’est parce qu'ils refusent toujours, 50 ans après, de reconnaître l’indépendance algérienne. Je pense que le problème de fond est là.

F24 : Les violences ne se sont pourtant pas arrêtées après la signature des accords d’Évian. C’est d’ailleurs le principal argument des opposants à cette "journée du souvenir" le 19 mars…

J.-L. E. : Ils disent qu’il y a eu des massacres à Oran en juillet 1962 ? C’est vrai. Ils avancent la question du massacre des harkis ? C’est une réalité historique. Les affrontements meurtriers de l’été 1962 entre les partisans du GPRA [Gouvernement provisoire de la République algérienne, ndlr] et de l’Armée des frontières de Houari Boumédiène sur le sol algérien, sont aussi une réalité. Il y a eu toute une série d’événements dramatiques qui se sont produits dans les mois qui ont suivi. Mais est-ce que ça remet en cause la fin de cette guerre ? Moi, je dis non. Pour les opposants à la date du 19 mars, quand la guerre finit-elle ? Ils ne le disent pas. Je les soupçonne même de croire que la guerre n’est pas finie.

F24 : Cette officialisation du 19 mars en tant que "journée du souvenir" a-t-elle un impact sur les relations franco-algérienne ?

J.-L. E. : Non, je ne crois pas. Il est possible, comme l’avancent ses détracteurs, que cette loi ait été votée en vue du voyage de François Hollande en Algérie [début décembre, ndlr]. Les chefs d’État ont toujours des raisons qui peuvent échapper au commun des mortels… Cela fait des années qu’il existe un conflit politique et mémoriel concernant cette date. Mais je ne suis pas sûr que ce soit déterminant du point de vue diplomatique. Je serais même tenté de dire qu’il s’agit là d’un enjeu franco-français. Ce qui est plus important aux yeux de l’Algérie, c’est la reconnaissance d’une domination coloniale sur le pays, des torts et des souffrances que cette colonisation a causés. Il y a eu un premier pas cette année avec la reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 [une manifestation d’Algériens à Paris avait été réprimée dans le sang par les forces de l’ordre françaises, ndlr]. Mais je reste tout à fait vigilant quant à l’instrumentalisation politique de ces questions historiques.

http://www.france24.com/fr/20121109-fra ... uc-einaudi
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par borznayadouti »

Quand de hauts responsables vont en France, ils ne voyagent pas mais rentrent chez eux»

http://www.elwatan.com/actualite/quand- ... 53_109.php
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par CHEBSAURUS »

La France doit s'excuser pour les crimes commis en Algérie

La différence entre l'homme politique et l'homme d'état est la suivante : " le premier pense a la prochaine élection , le second a la prochaine génération ".
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Sifax
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par Sifax »

La veuve de Maurice Audin demande à François Hollande de condamner la torture pratiquée en Algérie (Par Riyad Hamadi, 25/11/2012)

François Hollande ne souhaitait pas une visite mémorielle en Algérie. Mais à 25 jours de son déplacement à Alger, faute d’avancées concrètes sur les dossiers économiques et de coopération, la mémoire pourrait s’imposer comme le thème central de la visite. Ce dimanche, Josette Audin, veuve de Maurice Audin, a demandé au président français de condamner fermement la torture pratiquée par la France durant la révolution algérienne.

« Comme le président de la République Jacques Chirac l’a fait pour condamner la rafle du Vél’ d’Hiv, j’espère que vous ferez aussi, au nom de la France, non pas des excuses pour des actes qui ne sont pas excusables, mais au moins une condamnation ferme de la torture et des exécutions sommaires commises par la France pendant la guerre d’Algérie », écrit‑elle dans une lettre adressée au président français, selon le Journal du Dimanche (JDD). Dans sa lettre, elle évoque le sort de son mari, militant de la cause algérienne, disparu en 1957 après avoir été arrêté, mais aussi celui des autres Algériens, disparus anonymes.

Dans sa lettre, envoyée le 6 août dernier à François Hollande, Josette Audin demande également que « les historiens puissent avoir accès à toutes les archives de toutes les personnalités civiles et militaires françaises en charge du "maintien de l'ordre" en Algérie ». En juin 2007, juste après l'élection de Nicolas Sarkozy, Josette Audin lui avait adressé une lettre ouverte dans laquelle elle lui demandait de mettre fin à « la dissimulation honteuse de cette mort » et expliquait qu'il lui était « insupportable de ne pas connaître cette vérité ». Mais l’ancien président français n’a pas répondu.
http://www.tsa-algerie.com/divers/la-ve ... 22865.html

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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par Sifax »

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Les clés d’Alger du Musée de l’Armée transformées en cadeau diplomatique par l’Élysée (30/11/12, Didier Rykner)
Extrait
(...)Or, le ministère des Affaires Étrangères, qui semble considérer nos musées comme un réservoir de cadeaux diplomatiques, a décidé unilatéralement, sans d’ailleurs que l’Algérie ne fasse à ce propos aucune demande, que le Président de la République française, François Hollande, devait offrir ces clés à l’Algérie lors du voyage officiel qu’il y fera les 19 et 20 décembre prochain.(...)
http://www.latribunedelart.com/les-cles ... 04125.html

Un geste fort si ça se confirme.

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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par Sifax »

Fatima Bedar, Le devoir de mémoire (26/11/12)

En 1961, Fatima Bedar, 15 ans, a été jetée dans la Seine. La mairie de Saint-Denis baptisera le futur jardin public en son nom.
Mohamed Ghafir, alias Moh Clichy, était tout heureux d’annoncer la nouvelle, lui qui après avoir milité à la Fédération de France du FLN, se voue, depuis des années, à relancer le travail de mémoire afin que nul n’oublie.
La bonne nouvelle est que Fatima Bedar, la jeune fille de 15 ans, jetée dans la Seine avec son cartable en 1961, aura eu la reconnaissance méritée de la part de la ville de Saint-Denis, où se côtoient 136 nationalités.

En effet, la mairie de cette ville vient de donner son accord en votant la dénomination du futur jardin public dans le quartier, Gare Confluence. Le vaste espace vert, qui ouvrira en 2014, s’appellera Fatima Bedar. L’acte tend à renforcer la reconnaissance publique de ce crime colonial, que François Hollande a reconnu en le qualifiant d’atrocité. Le conseil municipal de Saint-Denis a adressé une correspondance au frère de Fatima, Djoudi Bedar, dans laquelle il dénonce le crime abominable qui s’est déroulé le 17 Octobre 1961, à Paris. Il annonce, par ailleurs, «que le prochain combat sera d’obtenir la déclassification des archives de la préfecture de police, afin que toute la lumière soit faite sur les responsabilités politiques d’alors, et le rôle joué par le sinistre préfet de police, Maurice Papon». Pour rappel, Fatima Bedar, née le 5 août 1946, est issue d’une famille modeste.

C’est à l’âge de 5 ans qu’elle quitte Béjaïa pour rejoindre, avec sa mère, son père ouvrier à Gaz de France. Le 17 octobre 1961, elle participe aux manifestations, malgré les vaines tentatives de sa mère de l’en dissuader. Le 31 octobre, on retrouvera le corps de Fatima noyé dans les profondeurs du canal de Sains. Le 17 octobre 2006, après 45 ans, les restes du corps de la chahida sont ramenés au sol natal, à l’endroit qui l’a vu naître, pour sa réinhumation dans cette terre si chère à elle. Moh Clichy, qui a tenu à nous en informer, regrette que les autorités nationales n’accordent aucun intérêt à l’histoire de cette «gamine» morte pour la cause nationale.
http://www.elwatan.com/hebdo/histoire/l ... 99_161.php
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tchpako
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par tchpako »

(APS) lundi 10 décembre 2012 09 : 50
11 décembre 1960 : un "référendum populaire" pour l’indépendance de l’Algérie
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MANIFESTATIONS DU 11 DECEMBRE 1960

ALGER - Les manifestations du 11 décembre 1960 furent un "référendum populaire" pour l’indépendance de l’Algérie que les historiens avaient qualifié de "véritable Dien Bien Fu psychologique".

Le peuple algérien, ce jour-là, est sorti dans les principales villes d’Algérie pour contrecarrer le plan du général Charles de Gaulle visant à imposer une solution "octroyée" dans le cadre d’une décentralisation de l’administration coloniale avec une "autonomie" des territoires algériens, sous son fameux slogan de "L’Algérie algérienne".

Dans un entretien à l’APS, l’ancien directeur du journal El Moudjahid pendant la guerre de libération nationale et porte-parole de la délégation algérienne à Evian, Rédha Malek, a affirmé que les manifestations du 11 décembre ont constitué un tournant "décisif" dans la lutte pour l’indépendance du pays, en ce sens qu’elles avaient permis au Front de libération nationale (FLN) d’isoler la France sur la scène internationale.

Il s’agit, pour lui, d’un "véritable référendum populaire" pour l’indépendance de l’Algérie qui avait stoppé les visées de de Gaulle, dans le sens où ces évènements lui avaient fait comprendre que la "victoire militaire" contre l’Armée de libération nationale (ALN), vite scandée par le général Challe, suite à son plan militaire pour "écraser les maquis", ne pouvait être transformée en "victoire politique".

Les répercussions de ce "référendum populaire" se feront immédiatement sentir sur le plan international et même auprès de l’opinion publique française.

Le défunt Belkacem Krim avait lancé, dès l’explosion populaire à Alger, qu’il était temps que "le cri de Belcourt retentisse à Manhatan (New York-ONU)".

Il va le vérifier une semaine après, à l’occasion de la 15e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), au cours de laquelle une résolution "très forte" reconnaissant le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple algérien et reconnaissant la nécessité de négociations algéro-françaises, pour trouver une solution pacifique sur la base de l’intégrité territoriale, a été adoptée le 20 décembre 1960.

Aussitôt après les manifestations, de Gaulle, qualifié par M. Malek de "pragmatique", avait demandé de stopper le processus de réorganisation des services publics en Algérie. Pour l’ancien porte-parole de la délégation algérienne à Evian, il s’agit là d’un "recul" du général de Gaulle dans sa politique coloniale en Algérie.

Prenant acte de la "leçon" du 11 décembre 1960, le président de la République française organise, le 8 janvier 1961, un référendum sur l’autodétermination en Algérie, une possibilité qu’il avait évoquée pour la première fois le 16 septembre 1959.

C’est dans ce contexte que le processus de négociations fut lancé avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), reconnu lors des négociations d’Evian, un an après les manifestations du 11 décembre, comme l’unique représentant légitime du peuple algérien.

De son côté, Larbi Alilat, responsable du réseau "El Malik" du FLN à Alger, a souligné que les manifestations du 11 décembre 1960 avaient pour objectif de "contrecarrer" celles des partisans du général de Gaulle et réorganiser la Zone autonome d’Alger (ZAA), déstructurée durant la bataille d’Alger en 1957.

Retraçant, dans un entretien à l’APS, l’historique des évènements du 11 décembre 1960, M. Alilat a indiqué que "Bettouche Belkacem et Benslimane Youcef, deux responsables du réseaux "El Malik", avaient contacté les militants d’Alger du FLN pour les amener à infiltrer les manifestations pro-gauliste, et d’en changer les slogans".

Selon lui, au plan international, ces évènements étaient le prélude aux négociations entre le FLN et la France, qui allaient déboucher sur l’indépendance de l’Algérie en 1962.

"Les évènements ont donné une force extraordinaire à Krim Belkcacem qui représentait l’Algérie à l’ONU", a confié M. Alilat. Pour lui, ces évènements étaient incontestablement le début de la fin des "ultras" de la colonisation.

C’est ce qu’a également développé le moudjahid Abdelmalek Mahious, responsable de l’organique de l’Organisation nationale des moudjahidine d’Alger, en confiant que ces évènements avaient pour objectif de faire entendre le cri des Algériens à travers le monde entier.

Ce cri fut effectivement entendu à l’ONU et la victoire fut incontestable à travers le référendum pour l’autodétermination de juillet 1962 qui a été le résultat immédiat proclamé déjà par les cris de millions d’Algériens, six ans après le déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, en ce jour du 11 décembre 1960.
http://www.aps.dz/Manifestations-du-11- ... -1960.html
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par Sifax »

@ Tchpako, le coté "histoire" de l'article est intéressant, mais c'est un peu hors sujet dans le sens où ce topic concerne le devoir de mémoire qu'a la France en tant que puissance coloniale vis-à-vis de son histoire en Algérie, plus précisément, vis-à-vis des crimes qu'elle a commis en Algérie depuis 1830.

Sinon pour le coté historique:
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par Sifax »

Ils appellent le gouvernement algérien à cesser de favoriser les entreprises françaises
Quatorze partis politiques demandent à François Hollande de reconnaître les crimes coloniaux
(Par Achira Mammeri, 14/12/2012)

Quatorze partis politiques, dont ceux de l’Alliance de l’Algérie verte, ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils s’expriment sur la visite du président François Hollande prévue les 19 et 20 décembre. Le document, diffusé ce vendredi 14 décembre, sanctionne des discussions menées depuis plusieurs jours.

Les partis signataires dénoncent « la politique de fuite en avant appliquée par la France au sujet des crimes contre l’humanité commis en Algérie pendant la période coloniale ». Ils estiment que « toute tentative visant à promouvoir les relations bilatérales algéro‑françaises doit passer inéluctablement par la reconnaissance de ces crimes et par la repentance ». Si ces deux conditions ne sont pas satisfaites, « tout contrat ou accord conclu lors de la visite n’engagerait que ses signataires », ajoute le document. Les signataires souhaitent que le président français fasse un geste « même personnel » allant dans ce sens lors de son séjour en Algérie.

Outre la repentance, la déclaration commune revient sur l’indemnisation des pieds‑noirs pour « les prétendus biens qu’ils auraient perdus en Algérie ». Un débat qualifié « de pure provocation ». Les partis signataires ne souhaitent pas la présence des pieds‑noirs et des harkis dans la délégation qui va accompagner Hollande à Alger. Ils reprochent également à la France de vouloir créer une zone de conflit tout le long des frontières sud de l’Algérie, en appuyant l’option de l’intervention militaire au Mali.

Dans ce contexte, les partis appellent le pouvoir algérien à appuyer le projet de loi portant criminalisation du colonialisme et à assumer pleinement ses responsabilités – nationale, politique et morale – en défendant les revendications du peuple, surtout celles liées à la repentance de la France. Le gouvernement algérien est appelé à cesser de favoriser le partenariat avec les français, parfois au détriment de l’intérêt national.

Les signataires du document promettent des actions concrètes avant et après la visite du président français, sans toutefois en révéler la nature. Ils exhortent par ailleurs les associations et la société civile à se joindre à cette initiative.
http://www.tsa-algerie.com/politique/qu ... 23069.html

kick
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par kick »

Sifax a écrit :
Ils appellent le gouvernement algérien à cesser de favoriser les entreprises françaises
Quatorze partis politiques demandent à François Hollande de reconnaître les crimes coloniaux
(Par Achira Mammeri, 14/12/2012)

Quatorze partis politiques, dont ceux de l’Alliance de l’Algérie verte, ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils s’expriment sur la visite du président François Hollande prévue les 19 et 20 décembre. Le document, diffusé ce vendredi 14 décembre, sanctionne des discussions menées depuis plusieurs jours.

Les partis signataires dénoncent « la politique de fuite en avant appliquée par la France au sujet des crimes contre l’humanité commis en Algérie pendant la période coloniale ». Ils estiment que « toute tentative visant à promouvoir les relations bilatérales algéro‑françaises doit passer inéluctablement par la reconnaissance de ces crimes et par la repentance ». Si ces deux conditions ne sont pas satisfaites, « tout contrat ou accord conclu lors de la visite n’engagerait que ses signataires », ajoute le document. Les signataires souhaitent que le président français fasse un geste « même personnel » allant dans ce sens lors de son séjour en Algérie.

Outre la repentance, la déclaration commune revient sur l’indemnisation des pieds‑noirs pour « les prétendus biens qu’ils auraient perdus en Algérie ». Un débat qualifié « de pure provocation ». Les partis signataires ne souhaitent pas la présence des pieds‑noirs et des harkis dans la délégation qui va accompagner Hollande à Alger. Ils reprochent également à la France de vouloir créer une zone de conflit tout le long des frontières sud de l’Algérie, en appuyant l’option de l’intervention militaire au Mali.

Dans ce contexte, les partis appellent le pouvoir algérien à appuyer le projet de loi portant criminalisation du colonialisme et à assumer pleinement ses responsabilités – nationale, politique et morale – en défendant les revendications du peuple, surtout celles liées à la repentance de la France. Le gouvernement algérien est appelé à cesser de favoriser le partenariat avec les français, parfois au détriment de l’intérêt national.

Les signataires du document promettent des actions concrètes avant et après la visite du président français, sans toutefois en révéler la nature. Ils exhortent par ailleurs les associations et la société civile à se joindre à cette initiative.
http://www.tsa-algerie.com/politique/qu ... 23069.html

il y a des choses vraies qui sont dites dans cette déclaration,mais cela restera lettre morte :pale:
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tchpako
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Re: Algérie-France: Devoir de mémoire

Message par tchpako »

Algérie : Hollande évoquera le dossier des moines de Tibéhirine
Par Mourad Arbani | 15/12/2012 | 8:02
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Le président français François Hollande a affirmé hier soir à Bruxelles qu’il parlera de “tous les sujets”, y compris de l’enquête sur l’assassinat en 1996 des sept moines de Tibéhirine, avec son homologue Abdelaziz Bouteflika lors de sa visite d’Etat en Algérie les 19 et 20 décembre. Les circonstances exactes de la mort des moines n’ont jamais été élucidées.

Les familles des moines de Tibéhirine ont demandé hier, dans une lettre publiée dans “La Croix”, à François Hollande de profiter de sa visite pour faire avancer l’enquête, et pour “obtenir une coopération des autorités policières et judiciaires algériennes”.

Le juge en charge du dossier Marc Trévidic a adressé une commission rogatoire à Alger il y a tout juste un an.

Et aux dernières nouvelles le juge antiterroriste Marc Trévidic aurait obtenu l’autorisation des autorités algériennes de se rendre en Algérie afin d’enquêter sur l’assassinat des moines de Tibhirine. En effet selon la chaîne d’information France24 “le juge français pourrait se rendre en Algérie au mois de mars 2013″.

Pour rappel Marc Trévidic demande, d’une part, à interroger lui-même une vingtaine de personnes, considérées comme des témoins clés.

D’autre part, il veut effectuer, avec l’aide d’experts français, des prélèvements ADN sur les têtes des défunts, qui doivent être exhumées.

Pour remonter aux auteurs de la tuerie, il est en effet impératif, selon lui, de savoir si les têtes présentent ou non des impacts de balles et si les moines ont été décapités antemortem ou postmortem.
http://www.algerie1.com/actualite/alger ... ibehirine/
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