Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

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Sifax
Raïd (رائد)
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Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par Sifax »

Je vous invite à discuter le bilan des 50 ans de l’indépendance de l'Algérie. Comme le sujet peut être houleux, je vous propose le défi de l'objectivité, du calme et du respect d'autrui: discutons ce sujet en analyses objectives appuyées de chiffres et/ou de témoignages.

Voici un article qui reflète le développement quantitative de l'enseignement supérieur en Algérie ces 50s dernières années:
S’agissant du réseau universitaire, le nombre des établissements est passé d’une université en 1962, en l’occurrence l’Université d’Alger et ses deux annexes dans les wilayas d’Oran et de Constantine, à 53 établissements en 1999. Ce chiffre représente 18 universités dont celle de la formation continue, 13 centres universitaires, 4 écoles normales supérieures, 6 instituts nationaux d’enseignement supérieur et 12 écoles et instituts nationaux ayant une capacité d’accueil de 356.000 places physiques.
En 2011, ce chiffre a atteint 85 établissements universitaires représentant 36 universités, 17 centres universitaires, 16 écoles nationales supérieures, 6 écoles normales supérieures, 10 écoles préparatoires ayant une capacité d’accueil globale de plus de 1.170.000 places physiques équivalant à 1.400.000 places pédagogiques. En matière d’œuvres universitaires, le réseau est passé de 11 cités universitaires en 1971 à 103 en 1999 ayant une capacité d’hébergement de 163.000 lits pour atteindre 385 cités à la veille de la rentrée universitaire 2011-2012 avec une capacité d’hébergement estimée à 600.000 lits.

S’agissant des effectifs des étudiants, le nombre total d’inscrits en graduation est passé de 2.725 au cours de l’année universitaire 1962-1963, à 372.650 étudiants pendant l’année universitaire 1998-1999. Au cours de cette année, il a atteint 1.136,000 étudiants dont plus de 600.000 dans le premier palier du système de formation licence-master-doctorat (LMD). Il convient d’observer que l’effectif total des étudiants est actuellement le triple de celui de l’année universitaire 1998-1999.

S’agissant de la post-graduation, le nombre d’inscrits est passé de 156 étudiants pour l’année 1963-1964 à 19.225 au cours de l’année 1998-1999 et à plus de 60.000 lors de la rentrée 2011-2012. Il faut relever également que l’effectif total actuel des étudiants en post-graduation est supérieur au triple de celui de l’année universitaire 1998-1999.

Quant au nombre de diplômés, il est passé de 93 à la fin de l’année universitaire 1962-1963 à 44.531 à la fin de l’année 1998-1999 et à plus de 243.000 à la fin de l’année 2010-2011, dont plus de 79.000 diplômés du premier palier du système LMD. Le nombre de diplômés depuis l’indépendance jusqu’à ce jour atteint, en conséquence, plus de 1.926.000 dont plus de 1.487.000 durant la période 1999-2011, ce qui représente 77,2% du nombre total de diplômés.

En ce qui concerne les œuvres universitaires, le nombre total d’étudiants ayant bénéficié de l’hébergement dans les cités universitaires est passé de 7.852 étudiants au cours de l’année universitaire 1971-1972 à 192.692 au cours de l’année 1998-1999 et à près de 460.000 à la rentrée 2011-2012.

A signaler, à cet égard, une baisse du taux d’hébergement (calculé en rapportant le nombre d’étudiants bénéficiant de l’hébergement au nombre total d’étudiants inscrits en graduation de 51,7% au cours de l’année universitaire 1998-1999 à près de 41% lors de la rentrée universitaire 2011-2012 et ce, notamment, en raison de l’élargissement du réseau universitaire, de la multiplication des lieux de formation et du renforcement du transport suburbain étudiants.

Le nombre total d’étudiants bénéficiaires d’une bourse est passé de 13.346 étudiants au cours de l’année universitaire 1971-1972 à 335.772 lors de l’année universitaire 1998-1999 et à plus de 880.000 étudiants boursiers à la rentrée 2011-2012.

En ce qui concerne l’encadrement pédagogique, l’effectif total du corps professoral est passé de 296 enseignants lors de l’année universitaire 1962-1963 à 16.260 enseignants, tous grades confondus, au cours de l’année universitaire 1998-1999, pour dépasser les 40.000 enseignants au titre de l’année en cours, sans compter plus de 5.000 postes ouverts au titre de l’actuelle année budgétaire. Cela démontre une "amélioration" de l’encadrement "qualitatif" de grade supérieur, note le document du ministère de l’Enseignement supérieur.
http://www.aps.dz/Developpement-remarquable-du.html
Entretien avec Saïd Abadou, secrétaire général de l’ONM
"Le bilan de l’Algérie indépendante n’est pas à la hauteur des sacrifices du peuple"
(Propos recueillis par Achira Mammeri)

Q: À quatre mois de la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance, quel bilan faites-vous du parcours de l’Algérie indépendante ?
R: Le bilan n’est pas à la hauteur des sacrifices du peuple. Les principaux objectifs de la proclamation du 1er Novembre n’ont pas été atteints. Mais je refuse de parler d’un bilan négatif pour plusieurs raisons. La plus importante a trait à la conjoncture qui a prévalu dans le pays durant les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Nous avons perdu vingt ans de notre jeune existence en tant qu’État indépendant. Les problèmes internes d’ordre politique et sécuritaire avaient sérieusement bloqué le processus de développement dans tous les domaines. Aujourd’hui, les choses commencent à rentrer progressivement dans l’ordre avec le retour de la paix.

Sur le plan économique, des dizaines de milliards sont consacrés à la relance des secteurs créateurs de richesse et d’emplois. Sur le plan politique, nous sommes passés de la pensée unique au multipartisme. Nous avons un gouvernement de coalition et un Parlement au sein duquel l’opposition a son mot à dire. La presse écrite est indépendante. Quant à l’audiovisuel, le secteur est condamné à s’ouvrir tôt ou tard.

La démocratie est un long processus qui demande du temps et de l’engagement. Il serait injuste d’exiger de l’Algérie d’accomplir en une année ce que les États-Unis d’Amérique, ou encore la France, ont bâti en un siècle. Comme il serait injuste de demander des miracles à un pays qui a vécu sous le colonialisme pendant 132 ans.

Q: Passer de la légitimité historique à la légitimité du peuple. Un discours prôné par plusieurs partis politiques algériens. En tant que président de l’ONM, est-ce que cette revendication vous dérange ?

R: Nous sommes sortis de la légitimité historique en 1967, avec la tenue des premières élections. Si cette revendication vise des personnes, je vous fais remarquer que les moudjahidine ne gèrent plus les affaires de l’État. À quelques exceptions près, les vrais moudjahidine, ceux qui ont pris les armes pendant les sept années de guerre d’indépendance, n’occupent plus de postes clés dans les institutions de l’État. À la Présidence de la République, excepté le président Abdelaziz Bouteflika et deux de ses conseillers, personne n’appartient à cette génération qui a arraché, au prix de grands sacrifices, l’indépendance du pays. Je ferai la même remarque pour l’institution militaire, le gouvernement. Les responsables des entreprises stratégiques comme Sonatrach, Sonelgaz, etc.

Q: Ce ne sont peut-être pas les personnes qui sont visées mais les programmes. Le FLN est d’ailleurs critiqué sur sa tendance à vouloir récupérer une Histoire faite par tout le peuple, avec ses différentes tendances politiques…

R: Je ne veux pas parler de parti politique, pour éviter toute polémique à quelques semaines des législatives. Je poserai simplement une question. Dans le bureau politique du FLN, il y a combien de moudjahidine ? Il n’y en a aucun ! Ou peut-être un ou deux, dont la participation pendant la guerre était plus que symbolique.

Q: Pour le cinquantenaire de l’indépendance, L’ONM a certainement préparé un riche programme…

R: D’abord, nous faisons un travail de mémoire. L’ONM, en collaboration avec les chercheurs et les historiens, tente de récolter le maximum de témoignages émanant de moudjahidine qui furent les acteurs principaux de cette guerre. L’Algérie perd chaque année 3 000 moudjahidine. Parmi ceux qui sont vivants, la majorité se plaint de sérieux problèmes de santé. Donc, il est important d’accélérer ce travail. Avec le départ de chaque moudjahid, l’Algérie perd un morceau de son Histoire.

À l’occasion du cinquantenaire, nous allons diffuser des documentaires, réaliser des films, éditer des livres qui parlent de la guerre et du Mouvement national. Le travail est fait en collaboration avec plusieurs départements ministériels.

Q: L’écriture et l’enseignement de l’Histoire sont considérés comme de gros échecs de l’Algérie indépendante. Partagez-vous cet avis ?

R: Entièrement. C’est l’échec de l’État. C’est celui des historiens et des chercheurs. La majorité des moudjahidine n’ont pas eu la chance d’aller à l’école. Donc, ils sont incapables de rédiger leurs mémoires. Mais ils sont là, prêts à témoigner, parce qu’ils se souviennent de tout. Qu’a-t-on fait pour exploiter cette mémoire ?

Q: Mais pour certains, l’Algérien ne connait qu’une partie de l’Histoire, celle que l’État a voulu enseigner à son peuple après l’indépendance…

R: Si vous faites allusion aux conflits ou encore aux différends qui existaient entre les chefs de la guerre d’indépendance, revenez aux grandes révolutions inscrites dans l’Histoire de l’humanité. Vous verrez que les conflits étaient toujours présents, mais la cause fut la même : se libérer, à n'importe quel prix, du colonialisme.

Permettez-moi de revenir aux festivités du cinquantenaire de l’indépendance pour vous informer que la prise en charge des moudjahidine sera le deuxième volet de cette célébration. Je pense que l’État a failli à ses devoirs envers cette catégorie de personnes. Le moment est venu pour revoir les lois de manière à leur rendre justice.

Q: Exigez-vous toujours la repentance de la France ?

R: On ne fera pas marche arrière sur ce principe. La France doit reconnaître ses crimes commis en Algérie, se repentir et demander des excuses au peuple et enfin indemniser les victimes. La France a bien arraché ses droits à l’Allemagne. Pourquoi donc refuse-ton cela au peuple algérien ?

Nous voulons bâtir de bonnes relations avec la France et tourner définitivement cette page sombre de l’Histoire. Mais cela ne peut se faire avec des discours provocateurs qui font le parallèle entre la douleur et la souffrance d’un peuple meurtri par plus d’un siècle de colonialisme et les prétendues atrocités commises contre les Pieds‑noirs et les harkis durant la guerre.

En tant que moudjahid, le harki était mon ennemi, puisque sans lui, la guerre aurait été achevée en une année. Quant aux Pieds‑noirs, il faut les appeler par leur nom, c’étaient les colons. Ils avaient pris les armes contre nous, spolié nos biens. Alors arrêtons de falsifier l’Histoire. L’Histoire retiendra que les Algériens sur leur terre défendaient leurs droits. Le Français, lui, est venu en colonisateur. Est-ce que la France peut nier les crimes commis dans notre pays ? Les essais nucléaires dans le Sud ? La torture pratiquée sur les prisonniers ? Est-ce qu’elle peut nier 132 ans d’existence sur un territoire qui ne lui appartenait pas ?

Q: Mais au moment où vous parlez de repentance, le parlement algérien est incapable de faire passer une loi criminalisant le colonialisme ?

R: Je reviens à ma première analyse sur la conjoncture qui a prévalu dans le pays durant deux décennies. L’Algérie est sortie affaiblie fragilisée de cette période. Si le pays avait été fort, si nous avions eu un appui fort de la part de la communauté internationale, la France aurait fait sa repentance.

Q: Vous avez parlé des harkis. Qu’en est–il de leurs enfants ?

R: L’ONM fait la distinction entre le deux. Mais pour être plus juste, j‘invite les enfants de harkis à choisir leur camp. S’ils optent pour l’Algérie, ils seront les bienvenus dans leur pays. S’ils assument le passé de leurs parents et qu’ils le défendent, je pense qu’à ce moment-là, le débat sera clos.

Q: Plusieurs chefs d’État vont prendre part aux festivités célébrant le cinquantenaire de l’indépendance. Est-ce que la venue du président français – dans le cas où il serait invité – serait une bonne chose, selon vous ?

R: L’ONM préfère fêter cette occasion avec les personnes qui avaient soutenu sa cause. Mais je tiens à préciser que nous souhaitons entretenir de bonnes relations avec la France dans tous les domaines, notamment celui de l’économie. Les deux pays se connaissent très bien. Encore faut-il que la France assume son passé.
http://www.tsa-algerie.com/politique/le ... 19882.html
Ce qui arrive quand on laisse les autre faire notre bilan à notre place:
Un colloque organisé hier à Paris : Algérie, l’échec de 50 années d’indépendance (le 22.05.12)

L’Algérie est un pays sinistré et sans histoire. C’est à peu près la conclusion qui est ressortie du colloque organisé hier par l’Institut des études politiques de Paris (IEP), section Monde arabe, qui portait sur le bilan et les perspectives de l’Algérie après 50 ans d’indépendance.
D’emblée, pour Lhouari Addi, sociologue et professeur à l’IEP de Lyon, si l’Algérie a échoué à se développer, c’est parce que toutes les politiques de développement économique menées jusque-là ont été conçues pour le peuple et non pas pour la société. Qualifiant le président Boumediène de «symbole de populisme»,
celui-ci a, selon lui, beaucoup idéalisé le peuple et méprisé la société. «Boumediène est le père du populisme algérien. Il a intégré le peuple dans l’Etat, mais pas la société. En réalité, il aimait le peuple mais détestait la société», a-t-il indiqué. Et d’expliquer que ce même populisme, claironné durant des années, a été battu en brèche par les échecs économiques et sociaux. Aujourd’hui, a-t-il ajouté, «même si les hommes politiques ne croient plus au populisme, ils sont encore liés par son héritage». Concernant l’histoire de l’Algérie indépendante, Malika Rahal, historienne, a estimé que celle-ci n’existe pas comme champ de travail. Pour la simple raison que dans la tête des dirigeants algériens, l’histoire ne concerne que la période coloniale et celle inhérente à la guerre. Comme si l’histoire du pays s’était brusquement arrêtée en 1962.

«L’écrasante guerre de l’indépendance monopolise les travaux d’historiens. Elle est utilisée par les régimes successifs pour demeurer en place. La preuve, il n’y a pas, à ma connaissance, de doctorants dans le département d’histoire qui travaillent sur la période d’après-1962», explique-t-elle. Malika Rahal a pointé du doigt le problème d’accès aux archives algériennes de l’après-indépendance. Et de prévenir que si cette histoire n’était pas assumée et regardée en face, elle s’écrira finalement de Paris ou de Londres.

Pour Benjamin Stora, l’histoire, telle qu’elle a été écrite par le régime algérien, ne parvient plus à fédérer le peuple comme avant. Bien au contraire, on assiste à la naissance de différents groupes qui prétendent à une autre histoire, différente de celle promue par le pouvoir officiel et qui reposait sur l’homogénéité et l’héroïsme des Algériens face à l’envahisseur français. «Il y a désormais une pluralité de discours sur la guerre d’Algérie», concède Benjamin Stora, qui a reconnu aussi que même du côté français, on donne de plus en plus la parole à des groupes de gens qui étaient marginalisés (harkis, pieds-noirs…) mais qui, aujourd’hui, veulent imposer leur propre grille de lecture de l’histoire de l’Algérie.

Enfin, l’historien a jugé qu’au lieu de faire des discours généraux sur la guerre d’Algérie, il serait plus utile de faire la lumière sur des évènements précis, comme la Bataille d’Alger ou le bombardement des régions du constantinois, etc.
Dans le domaine économique, l’échec est encore plus flagrant, selon Zoubir Benhamouche. Pour cet économiste, l’Algérie est à la croisée des chemins. Autrement dit, soit elle essaye de se relever en utilisant les potentialités humaines et les richesses naturelles dont elle dispose, soit elle entrera dans une violence profonde et interminable.

Et ce ne sont pas les raisons de l’échec qui manquent, selon M. Benhamouche : fiscalité hors hydrocarbures très faible, banques à l’âge de pierre, système éducatif catastrophique, système rentier qui ne favorise pas la création d’emploi et absence totale de réformes. Tout cela a fait que, malgré les 200 milliards injectés, l’Algérie connaît chaque jour des émeutes. Un paradoxe. (Yacine Farah)
http://elwatan.com/hebdo/france/un-coll ... 62_155.php
Selon le président Bouteflika:
(...)Dans son message, le président Bouteflika a reconnu des erreurs durant les cinquante ans d’indépendance de l’Algérie. « Nous admettons assurément les erreurs qui ont émaillé le processus de construction, mais nous ne pouvons nier les réalisations », a‑t‑il dit. (...)[/spoiler]
http://www.tsa-algerie.com/politique/bo ... 19947.html

(*)Dahou Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et président de l’Association des anciens du MALG:
(...) Il(*) revient également avec regret sur les divergences idéologiques entre les responsables politiques et l'état‑major de l'ALN qui ont débouché sur une grave crise qui a fait perdre à l'Algérie au moins quarante ans de développement. « Sans ce conflit entre ceux qui étaient nourris des mamelles du socialisme et ceux qui voulaient une gestion pragmatique, libérale et rationnelle, l'Algérie eût été un État démocratique dès les premières années de l'indépendance », a‑t‑il conclu.
http://www.tsa-algerie.com/divers/ould- ... 19942.html

Ce dossier élaboré par des experts de l’Association algérienne de développement de l’Economie de marché (ADEM) sous la direction du professeur des universités, président ADEM, expert International en management stratégique, Docteur Abderrahmane Mebtoul.
Algérie : bilan de 50 ans d’économie (I) (Free Algérie | 31/01/2012)

Cette analyse à partir de l’observation de la réalité, liant la théorie et la pratique, constitue elle-même une très brève synthèse de nos réflexions et propositions concrètes durant ces trente dernières années pour le redressement national. Elle se veut une modeste contribution au débat national qui engage l’avenir de l’Algérie.
Octobre 1988 conséquence de la crise de 1986 qui a vu s’effondrer les recettes d’hydrocarbures de 2/3, contredit ces discours populistes, et c’est le début timide d’une presse libre et d’un multipartisme que l’on tente de maîtriser par l’éclosion de partis (une famille pouvant fonder un parti avec des subventions de l’Etat) avec la naissance d’une nouvelle constitution en 1989 qui introduit des changements fondamentaux dans notre système politique qui avait un caractère monocratique depuis l’indépendance en consacrant l’existence du multipartisme, conférant ainsi à notre système politique un caractère pluraliste du moins dans les textes. Sur le plan économique, entre 1989-1990 c’est l’application des réformes avec l’autonomie de la banque centrale, la tendance à la convertibilité du dinar, la libéralisation du commerce extérieur, une tendance à l’autonomie des entreprises et l’appel, très timidement, à l’investissement privé national et international sous le slogan secteur privé facteur complémentaire du secteur d’Etat, après le socialisme spécifique, de l’économie de marché spécifique à l’algérienne avec la dominance du secteur d’Etat soumis à la gestion privée, des lois portant autonomie des entreprises publiques. Effet de la crise économique, nous assistons à une crise politique sans précédent qui commencera entre 1989/1990, crise accélérée par des élections législatives, coordonnées par un nouveau chef de gouvernement issu des hydrocarbures des émeutes dont l’aboutissement sera la démission de ce Président après plus d’une décennie de pouvoir. Le procès est fait cette fois à la décennie noire de 1980/1990.

Et c’est la liste interminable de chefs de gouvernement et de ministres, changement successif du à la profonde crise qui secoue le pays. C’est la naissance du Haut Comité d’Etat (HCE), la venue d’un historique et figure charismatique qui donnera une première lueur d’espoir, présidera à peine une année le HCE avant d'être assassiné, son remplacement par un autre membre du HCE, avec parallèlement, un Conseil consultatif faisant œuvre de parlement désigné. L’on rappellera comme chef de gouvernement le père de l’industrie lourde des années 1970 qui prônera l’économie de guerre mais avec son départ rapide du fait de la cessation de paiement. Lui succèdera un premier ministre membre du HCE, artisan du programme de Tripoli qui signera l’accord de rééchelonnement avec le FMI, démissionnant tout juste après, l’Algérie étant en cessation de paiement n’ayant pas de quoi acheter un kilo de farine, alors que certains responsables politiques clamaient haut et fort à la télévision et dans la presse que l’Algérie n’irait pas au rééchelonnement. Les accords avec le FMI verront une baisse drastique de la valeur du dinar qui sera dévaluée. La période qui suit verra un chef d’Etat avec un parlement de transition à savoir le CNT (conseil national de transition) combinaison d’associations et de partis politiques.

Viendront les élections de ce Président axé sur le rassemblement, pour sortir le pays de la crise et une nouvelle constitution (1996. Elle crée la seconde chambre, dite Conseil de la nation, et par le truchement de l’article 120, lui donne pratiquement le pouvoir de bloquer un texte de loi voté par l’APN. Mais fait nouveau et important, elle limite le mandat présidentiel à deux étalé sur cinq années. Mais nous sommes toujours dans la même ambiguïté politique en maintenant le caractère dual de l’Exécutif, (ni régime parlementaire, ni régime présidentiel) tout en consolidant le système de Conseils existants dont l’institution d’un Haut Conseil Islamique et d’un Haut Conseil de sécurité qui est présidé par le président de la République. C’est à cette période que naît le Rassemblement national démocratique (R.N.D) dont le fondement du discours est la lutte anti-terroriste qui raflera presque tous les sièges en 8 mois d’existence tant de l’APN que du Sénat au détriment du FLN et qui provoquera par la suite des protestations interminables et une commission sur la fraude électorale dont les conclusions ne verront jamais le jour. Les parlementaires du fait de la situation sécuritaire de l’époque, auront surtout pour souci de voter pour soi même des rémunérations dépassant 15 fois le SMIG de l’époque alors que la misère se généralise, oubliant naturellement du fait de la généralisation des emplois-rente, qu’un parlementaire aussitôt sa mission terminée retourne à son travail d’origine, et qu’une retraite automatique revient à afficher un mépris total pour une population meurtrie. Dans la foulée, la venue de deux chefs de gouvernement dont le premier technicien pratiquera le statu-quo et le second par l’application des accords du FMI qui aura à son actif le cadre macro-économique stabilisé actuellement mais des retombées sociales négatives du fait de la douleur de cet ajustement. Ce président démissionne et des élections sont programmées le 8 avril I999 avec l’élection d’un nouveau président qui promet de rétablir l’Algérie sur la scène internationale, de mettre fin à l’effusion de sang et de relancer la croissance économique pour atténuer les tensions sociales qui sera matérialisé plus tard par le référendum sur la réconciliation nationale avec un vote massif en faveur de la paix.

Qu’en est-il sommairement de 2000 à janvier 2012 ? Un chef de gouvernement est nommé après plus de 8 mois d’attente mais son mandat sera de courte duré à peine une année du fait des conflits de compétences. Un second chef de gouvernement est nommé, plus politique qui s’engage également à redresser la situation mais qui démissionne, tout en se présentant candidat à la présidence avec comme conséquence une dualité dans les rangs du FLN dont il est tissu. Il est remplacé par le Secrétaire Général du RND. Viennent ensuite les élections du 08 avril 2004 qui sont largement remportées par le précédent Président avec trois chefs de gouvernement successifs : premièrement le secrétaire général du RND qui a été chargé des élections de 2004, puis le secrétaire général du FLN courant 2007 ce parti avec les élections successives étant devenu majoritaire tant au niveau de l’APN que du Sénat, avec peu de modification dans la composante ministérielle puisque l’ancien chef de gouvernement n’a pu nommé aucun ministres entre mai 2006 et juin 2008, (assistant d’ailleurs de 1999 à 2010 à la même composante à quelques variantes idem pour les walis et les postes clefs de l’Etat) puis à nouveau courant 2008 le retour du secrétaire général du RND qui précisons a été chargé des élections d’avril 2009. C’est également durant cette période qu’est signé l’Accord avec l’Europe le 1er septembre 2005, pour une zone de libre échange constituant un acte politique e première importance depuis l’indépendance politique postulant ainsi l’irrésistibilité vers l’économie de marché, et courant novembre 2008 qu’est amendée la Constitution, non pas par référendum mais à la majorité des deux chambres, les députes et sénateurs se feront comme leurs prédécesseurs voter un salaire de plus de 300.000 dinars par mois. Cet amendement ne limite plus les mandats présidentiels, tout en supprimant le poste de chef de gouvernement en le remplaçant par celui de premier ministre consacrant un régime présidentiel.

Dans la foulée l’élection présidentielle s’est tenue le 9 avril 2009 où l’ancien président est réélu pour un nouveau mandat de cinq années (2009/2014) en promettant la création de trois millions d’emplois durant cette période et d’augmenter le pouvoir d’achat des Algériens. Aussi, la période de 2004 à 2009 devait être consacrée à asseoir un Etat de droit avec la réforme des institutions, du système financier poumon des réformes, du secteur agricole et l’accélération des privatisations. L’objectif était une dynamisation de la production et des exportations hors hydrocarbures. Le pré programme de soutien à la relance économique reposant sur les dépenses publiques (plus de 7 milliards de dollars US) ayant eu lieu avant 2004, celui programmé entre 2004/2009 clôturé en principe à 200 milliards de dollars US mais dont le bilan n’a pas été rendu public. Durant cette période, comme durant la période 1980/1985, du fait de la compression de la demande sociale durant la période du terrorisme, demande qui a explosée depuis 2000, la priorité a été accordé aux infrastructures, logement qui ne sont qu’un moyen du développement et non au management stratégique de l’entreprise seule source permanente de la richesse. C’est durant cette période que nous assistons à des déballages sur la corruption qui a d’ailleurs toujours existé mais qui prend des proportions alarmantes avec une corruption socialisée de la BADR, de Khalifa, de la BCIA, BNA, BEA, BDL bon nombre d’agences du CPA et d’autres banques et d’entreprises publiques dont Sonatrach, le projet du siècle autoroute Est-Ouest, et bien entendu qui touche presque tous les autres secteurs de l’économie nationale ce qui a fait dire aux observateurs que le risque est de passer de l’ancien terrorisme à un autre - entendu la corruption - plus mortel pour le pays. Entre 200/2012 nous assistons à deux politiques économiques contradictoires. La première période de 200o/2006 a vu la signature de l’Accord d’association avec l’union européenne, l’adoption de la loi sur les hydrocarbures, des mines, de l’électricité et du gaz et une volonté de faire appel à l’investissement privé international mais sans vision stratégique. La deuxième période de 2007 à 2012 est caractérisée, outre par l’amendement de la loi des hydrocarbures de 2006,( loi qui selon les déclarations des responsables en 2011 serait à nouveau amendé car n’ayant attiré aucun investisseur potentiel), par le retour au tout Etat gestionnaire avec une dépense publique sans précédent depuis l’indépendance politique. Mais sans que l’on ait mis au préalable les mécanismes de contrôle tant politiques qu’économiques comme le gel de la Cour des comptes, la loi budgétaire au niveau des assemblées (APN et Sénat) qui vient d’être seulement adoptée fin 2011. Ainsi, a été programmé une nouvelle enveloppe de 280 milliards de dollars entre 2010/2014 que j’aurai l’occasion d’analysera l’impact et se pose été question : l’Algérie aura-t-elle cette capacité d’absorption de cette importante masse monétaire et ne risque-t-on pas d’assister avec le divorce objectifs ambitieux, moyens de réalisation limités surtout par la ressource humaine dévalorisée et la faiblesse d’une régulation claire, faute d’institutions adaptées à la transition à l’accélération de la mauvaise gestion pour ne pas dire corruption ?

Le constat à travers ce cheminement historique est que durant cette période de transition difficile d’une économie étatisée à une économie de marché concurrentielle et l’Etat de droit et la démocratie tenant compte de notre anthropologie culturelle est que les réformes sont timidement entamées malgré des discours apparemment libéraux, et moralisateurs que contredisent journellement les pratiques sociales. Les banques, lieu de distribution de la rente, continuent de fonctionner comme des guichets administratifs, et du fait des enjeux les réformes souvent différés s’attaquant plus aux aspects techniques qu’organisationnels, alors qu’elles sont le moteur des réformes, la privatisation et le partenariat comme moyens d’investissement et de valeur ajoutée piétinent faute de cohérence et de transparence ; la facture alimentaire continue d’augmenter malgré le fameux programme agricole ( PNDA) dont il conviendra de faire le bilan du fait plusieurs de milliards de dollars de dépenses, la bureaucratie et la corruption continuent de sévir. Comme conséquence, résultats de la pratique de plusieurs décennies et non seulement de la période actuelle, nous assistons à des tensions à travers toutes les wilayates contre la hogra- la corruption, la mal vie, d’une jeunesse dont le slogan : "nous sommes déjà morts" ce qui traduit l’impasse du système économique rentier à générer une croissance hors hydrocarbures, seule condition d’atténuation des tensions sociales pour faire face à ce malaise social. Nos responsables ont-ils analysé le désespoir des harragas, ces jeunes souvent avec la complicité de leurs parents qui bravent la mort et l’impact de l’exode des cerveaux et vus les longues filles d’attente auprès des ambassades pour le visa, depuis l’aube du jour au crépuscule ou le rêve est de s’enfuir du pays. Pourquoi ces séminaires sur la diaspora à coup de millions de dollars, un opérateur, un cadre ou intellectuel étant surtout au sort de ses con concitoyens, devant retenir le peu qui existe déjà.
http://www.freealgerie.com/avis/278-alg ... mie-i.html

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Sifax
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par Sifax »

évolutions depuis 62 à aujourd'hui dans le domaine de la santé:
Les Algériens vivent plus longtemps (Par Kaci Haider, 28/06/2012)

En cinquante ans la moyenne d’âge du citoyen algérien est passée de 47 ans durant les premières années de l’indépendance à 76,5 ans durant 2012.

Les raisons de cette progression, selon la présidente de la commission de la santé au Conseil de la Nation, Mme Louiza Chachoua, sont la prise en charge sanitaire et l’amélioration des conditions de vie.

Elle s’exprimait hier à l’occasion d’une journée parlementaire sur le système sanitaire national et son évolution depuis l’indépendance.A l’indépendance seulement 500 médecins prenaient en charge 10,5 millions d’habitant selon les précisions de la même responsable.
Elle a, dans ce sens, souligné que l’Algérie a réussi à assurer un médecin pour 900 habitants, dépassant les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui préconisent un médecin pour 1000 habitants.

Même la mortalité infantile a baissé en passant de 180 décès pour 1000 naissance vivante à 23 décès pour 1000 naissances vivantes, selon Mme Louiza Chachoua qui a estimé que « ces résultats positifs ont permis à l’Algérie de concrétiser un des objectifs du millénaire (OMD) ».

La parlementaire a évoqué les différentes étapes franchies par l’Algérie dans le secteur de la santé depuis l’indépendance, rappelant les différents progrès réalisés dans ce domaine comme l’éradication des maladies contagieuses à travers l’élargissement du programme nationale de vaccination qui a atteint ces dernières années un taux de 90 %.

Comme elle a mis en exergue la gratuité des soins mise en application depuis 1972 tout en rappelant la réalisation d’un grand nombre d’infrastructures sanitaires privés et publiques (hôpitaux, polycliniques, centres sanitaires) outre 13 CHU chargés des soins, de la formation et de la recherche pour expliquer les progrès enregistrés dans le domaine de la santé publique en Algérie.

La présidente de la commission de la santé au Conseil de la Nation a salué les investissements dans le secteur sanitaire, notamment l’augmentation du budget de 4 fois durant les dernières années en adéquation avec les recommandations des différentes enquêtes nationales.
http://www.algerie1.com/actualite/les-a ... longtemps/
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moudjahid
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par moudjahid »

La date symbolique du 5 Juillet approche à grands pas et ce topic ne suscite aucun engouement.
Pour ma part en l'état actuel des choses, je pense que ce pays ne mérite pas le sacrifice des braves qui y ont laissé leur vie. (Allah Yerhamhoum)
Quand je lis que Sid Eraiss declare que les prochaines élections législatives constituaient "une date historique tout aussi importante que le 1er novembre 1954" je me dis qu'ils prennent les gens pour des cons.
Constitution baffouée à maintes reprises, système politique défaillant avec des moins que rien et complètement depassé, clientélisme/corruption pour ne citer que ces maux.
D'ailleurs, le 5 Juillet Elissa se donnera en concert. Avis aux patriotes amateurs de folklore. :pirat:
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Repose en paix Lamine Kara alias Kaiser. Allah Yerahmek.

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Sifax
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par Sifax »

Le recteur de l’université a rappelé les réalisations accomplies par l’Algérie en matière de réalisation de structures universitaire et de formation des ressources humaines durant 50 ans d’indépendance.

A ce propos, M. Cheriet a indiqué que l’Algérie disposait au lendemain de l’indépendance d’une seule université au niveau national qui assurait la formation de 2750 étudiants encadrés par 298 professeurs.

50 ans après, 95 établissements de formation universitaire ont été réalisés à travers le territoire national en sus de 17 organismes de recherche et des centaines de laboratoires dans lesquels travaillent des milliers d’équipes de recherches et plus de 1.200 000 étudiants.
http://maghrebemergent.info/actualite/f ... -2012.html

------------------------------------------------------Dans un autre domaine---------------------------------
El Islah critique le bilan des 50 ans de l’Algérie (TSA)

(...)Le chef de parti islamiste a également critiqué le bilan de cinquante ans d’indépendance. Selon lui, de tout ce que stipulait la Proclamation du 1er Novembre 1954, seul le recouvrement de l’indépendance a été concrétisé. Tout le reste est synonyme d’échec. Le plus grand échec est incontestablement politique. Pour Hamlaoui Akouchi, « le système a accaparé le pouvoir à coups de consultations électorales dont l’irrégularité n’est plus à démontrer ». Il a accusé le pouvoir de transgresser la souveraineté populaire et de s’éloigner chaque fois un peu plus des préoccupations citoyennes.
http://www.tsa-algerie.com/politique/el ... 21311.html

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

''الشعبوية'' لإخفاء عيوب 50 سنة من التسيير
http://www.elkhabar.com/ar/autres/mijhar/294157.html

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Sifax
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par Sifax »

ANP : 50 ans de réalisations au service de l’Algérie (Par Kaci Haider, 04/07/2012)

L’Algérie indépendante a 50 ans. L’Armée Nationale Populaire (ANP) aussi. Héritière de l’Armée de Libération Nationale (ALN), l’ANP a fait en 50 années d’indépendance, de grands pas sur la voie de la modernisation et de la professionnalisation, en misant sur la formation et une présence dans tous les domaines vitaux de l’Algérie.

L’armée nationale est aujourd’hui un des grands symboles de l’indépendance et de la souveraineté de l’Algérie, dont les cadres et les membres étaient forgés par plus de sept ans de combats contre l’armée française, l’une des plus puissantes au monde.

Après l’indépendance, il était vital pour l’ANP de se tourner vers la formation et l’enseignement dans le but de préparer ses hommes au rôle majeur qui allait être le sien dans la construction et la défense du pays. Et c’est dans ce sens que l’ANP s’est attelée tout au long de ces cinq décennies à ouvrir des écoles de formation, l’une après l’autre, jusqu’à atteindre vingt éparpillées sur tout le territoire national.

Cherchell, Tafraoui (Oran), Batna, Bordj El-Bahri, Biskra, Kolea (Tipaza), Bejaïa et d’autres régions et wilayas du pays ont vu ouvrir des écoles de l’ANP dont les leaders étaient conscient de l’importance cruciale que revêtent la formation et l’instruction des soldats. De véritables centres scientifiques et de développement technologique où sont dispensées des formations couvrant des dizaines de spécialités professionnelles, à l’instar du bâtiment, du génie civil, des forêts, des transports, de la maintenance technique, de la santé, de l’administration, du droit, des industries chimiques et des industries pétrolières.

C’est ainsi que l’ANP a doté l’Algérie d’un nombre d’ingénieurs, de médecins, de techniciens, de pilotes et de vétérinaires qui ont permis à l’institution militaire d’introduire plusieurs années plus tard des réformes qualitatives dans les programmes de formation, notamment avec l’introduction de nouvelles formations dans le droit humanitaire international, l’informatique, la communication et les langues étrangères.

En optant pour la promotion des écoles d’application militaire en écoles supérieures, l’ANP a même introduit récemment le système LMD dans sa politique de formation, dans une quête constante d’amélioration et développement.

L’ANP n’est pas uniquement une institution de défense, mais elle a acquis depuis cinquante ans un véritable statut d’entreprise citoyenne qui l’a menée de la réalisation du barrage vert vers les opérations de secours lors des catastrophes naturelles, en passant par la transsaharienne et les opérations de déminage touchant les millions de mines laissées par l’armée coloniale aux frontières ouest et est du pays.

L’intervention de l’ANP s’est manifestée notamment lors du séisme de Chlef (1980), celui de Boumerdes (2003), les inondations de Bab El Oued (2001) et les récentes intempéries ayant touché le nord de pays en 2012. Alors que les militaires ont détruit plus de 8 millions de mines en 50 ans d’existence, soit 87 % du nombre total des mines éparpillées par le colonialisme. Une entreprise citoyenne au point où le commandement de l’ANP a créé un bureau « mobilisation et risques majeurs », prêt à agir à chaque que la situation l’exige.

Liste des écoles de l’ANP
-École Nationale Préparatoire aux Études d’Ingéniorat
-Ecole Supérieure de l’Air
-Ecole d’Application de l’Infanterie
-Ecole de Spécialisation sur Hélicoptères
-Ecole Supérieur de Guerre
-Ecole Nationale de Santé Militaire
-Ecole Supérieure de l’Administration Militaire
-Ecole Supérieure du Matériel
-Ecole Supérieure des Transmissions
-Ecole Militaire Polytechnique
-Ecole d’Application des Troupes Spéciales
-Ecole d’Application de l’Arme des Blindés
-Ecole d’application des services de la santé militaire
-Ecole d’Application de l’Artillerie de Campagne
-Ecole d’Application de Transport et Circulation
-Ecole Nationale des Techniciens de l’Aéronautique
-Ecole d’Application du Génie
-Ecole d’Application de Défense Contre Aéronefs
-Ecole Supérieure Navale
-Ecole Supérieure de la Défense Aérienne du Territoire
Quand on omet le coté où le pouvoir politique était pris de force par l'armée (depuis 1962), je pense que le bilan des 50 ans de l'ANP est l'un des meilleurs en Algérie.
Vive l'ANP :hadarat:
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par scorpion-rouge35 »

a la place de la grande poste a Alger un écran géant a était installé avec branchement en directe du makam el chahid certainement pour les feu d'artifice pour cette nuit a minuit .
THE ALGERIAN ARMY


MIG13
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par MIG13 »

Concernant le bilan de notre pays, il serait judicieux de prendre du recul
certes je n'ai aucune compassion pour nos gouvernement mais on doit analyser ce bilan avec une objectivité sincére

en tant qu'etat nation depuis 50 ans nous avons un bilan plutot positif
au lendemain de notre independance, tout etait à construire ou à reconstruire d'ailleurs nous n'avons à cette epoque quelques elites pour construire notre pays
la France avant de partir avait mener la politique de la terre brulée, destructuré notre societé etc etc

c'est sur qu'on pourrait faire mieux mais on avance à notre maniere
la democratie parfaite n'existe que dans la livre, nous y allons lentement mais surement

les etats prosperes d'aujourd'hui ne doivent pas leurs richesses en 50 ans d'existence mais selon un long processus de developpement
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krimbelkacem
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par krimbelkacem »

Algérie : un été 62, l'indépendance aux deux visages"
public sénat... très bon reportage
https://youtu.be/LXQ8hK1ugss

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Sifax
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par Sifax »

Dans l'absolu, et avec un jugement plutôt clément moi j'ai envi de dire que nous avons échoué sur trois points très essentiels:
1- Créer un capital "savoir" et créer un système économique qui transforme ce savoir en richesses.
2- Créer un systeme politique qui donne le pouvoir au peuple et qui permet la lutte politique saine. Un système d'institutions et non de personnes.
3- Créer un model culturel algérien qui n'exclut personne et qui nous protège de la domination culturelle des étrangers.

Économiquement je ne parle pas d’être une puissance économique ou d'une richesse du peuple; ni d'inventer des choses qui révolutionnerons l'humanité et de l’exporter, mais simplement de pouvoir créer des petites entreprises issu de la réflexion (de l'université, l'école...) qui peuvent nous fabriquer des fourchettes, des boulons, des études techniques, des pièces de voitures... Les tunisiens y arrivent très bien (Je parle de choses très simple, et seulement d'un SYSTÈME qui permet de créer une petite entreprise, une petite idée qui devient un projet.)

Politiquement, je ne parle pas d'une grande démocratie où le peuple jouit de libertés collectives et individuelles exceptionnelles, ni d'un peuple intelligent et conscient politiquement qui propose des modèles unique au monde. Non: je parle juste d'un système politique basique qui permet les luttes politiques saines à base de propositions. Et qui permet au peuple de se sentir CONCERNÉ. Un système où le politique exerce le vrai pouvoir (pas des clans ou l'armée). La classe politique algérienne des années 1930 était plus active que celle d'aujourd'hui.

Culturellement je ne parle pas d’exporter le modèle algérien aux USA et au japon. De leur vendre notre music et nos films, ou de créer un movement culturel algérien que les africains et les arabes suiversons. Non, parle seulement de pouvoir définir l'identité collective des algériens. Tout les algériens sans exception. De faire en sorte que l'Algérien chez lui se sent a l'aise. Qu'i ne fantasme pas sue la culture des autres, et ne rêve pas de quitter le pays en bateaux.

Nous devons un peu d’honnêteté à ceux qui sont morts pour ceux pays. Ils ne sont pas mort pour que nous nous mentons entre nous: Nous avons échouer à construire un pays moderne. Quand je dit moderne, je ne parle pas de nouvelles routes ou de nouvelles infrastructures universitaires neuves, mais de bâtir les bases d'un état moderne. Ce qui doit étre moderne sont les individus, les idées et les programmes. Les routes et autres viendrons automatiquement.

Quelques bases d'un état moderne sont:

-Un système politique "clair" qui donne au peuple le pouvoir, qui permet la lutte politique saine et dont les outils sont les idées et propositions pour la prospérité de la nation. Un système politique prisonnier de l'histoire, ou pris par un clan ou une armée ne pourra JAMAIS être prospère.

-Un système économique qui permet de transformer un savoir, ou une idée en un projet, et qui assure la libre entreprise, et où les individus sont égaux devant la loi. Loi qui facilite et incite à l'entreprenariat.

-Un système culturelle qui reflète la culture de l'Algérien, TOUT les algériens, et qui n'exclut personne. Qu'elle soit ouverte au monde, mais qu'elle nous protège des dominations culturelle des autres. Suivre aveuglement l'occident était la culture contre lesquelles nos parents sont mort. Le panarabisme (tout comme le socio-communisme, ou le salafisme) sont des importation culturelles nocif pour l'Algérie. Ils ont prouvé leurs échecs, ils ont beaucoup détruit en Algérie et le peuple a finalement eu une réaction allergique violente contre tout ces courants. Courants qui durant 50 ans ont pullulé chez nous et qui nous ont fait regresser des décénies en arrière.

La base de tout ça c'est l'école. Elle est qualitativement sinistré.

Donc voilà pour moi, avec un jugement clément, je dit que nous avons échoué à construire un système politique et économique.

Mais nous avons réussi des choses...
-nous avons construire une armée
-nous avons un système sociale généreux. En le réorientant mieux, il pourra être l'un des meilleur au monde.
-nous avons bâti des choses physiques (routes, barrages, universités...)

Mais le béton n'a jamais construit les nations.
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geronimo
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par geronimo »

Quelqu'un peut me dire es que 50 ans d’indépendance c'est suffisant pour tous construire et avoir un pays fort dans tous les domaines,les stratèges disent que c'est peu,mais notre pays en 50 ans a construis un pays très fort avec une notoriété mondiale,si on compare notre pays a d’autre pays dans notre continent on constate que notre pays est la fleur de l'Afrique dans tous les domaines,une armée digne discipline très bien structurée et équipées;les universités ,les logements,les routes le réseau électrique le meilleurs d'Afriqueun grand pas dans le domaine de l'économie,la substance grise algérienne est partout dans le monde,notre bilan est positif il faut toujours regarde droit devant,et dira que peut on faire encore mais pas se qui a été fait,ceci dits je m'incline a la mémoire de ceux qui sont sacrifies pour que nous vivions libre gloires a nos martyres long vie a l'Algerie :algerie01: :algerie01: :algerie01:
Donc voilà pour moi, avec un jugement clément, je dit que nous avons échoué à construire un système politique et économique.
Nous avons construis un systeme politique economique qui convient au pays,nul systeme n'est parfait a 100 pour 100 mais nous sommes a la hauteur des espérances du pays
:algerie01: :algerie01: :algerie01:

numidia
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par numidia »

Nous avons le pays que nous méritons
si nous le construisons ensemble,avec esprit citoyen, civisme, solidarité, entraide, valeurs
alors nous bénéficierons tous de ce travail de fond

mais si nous passons notre temps à montrer les autres du doigt, râler, dénigrer et regarder ailleurs quand il faut agir, s'asseoir quand il faut construire le pays, dormir quand tout ce qui se passe contre nous nous interpelle et nous pousse à être conscients et vigilants
alors nous récolterons les fruits de notre paresse et menfoutisme

Nous avons un pays magnifique, qui a du plus et du moins
avançons avançons vers plus de positif
alors nous pourrons dire que nous faisons quelque chose

il y a ceux qui avancent
il y a ceux qui sont nos piliers, nos forces de sécurité, notre armée, les individus altruistes et patriotes de la société civile
avançons un peu chacun notre niveau

l'histoire de la goutte d'eau qui seule a pu casser le rocher ;)
la vie n'est pas que noirceur les amis
avançons, que dirons-nous à nos anciens qui eurent une vie mille et mille fois pire que la notre
avançons !
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geronimo
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par geronimo »

numidia a écrit : l'histoire de la goutte d'eau qui seule a pu casser le rocher ;)
la vie n'est pas que noirceur les amis
avançons, que dirons-nous à nos anciens qui eurent une vie mille et mille fois pire que la notre
avançons !


tous d'abord bien venue a notre sœur ca fait un bail :Algeria:
je partege vivement cette avis avançons et regardons droit devant construisant sans relâche se beau pays si cher a nos cœur et a nos yeux
:algerie01: :algerie01: :algerie01:

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Sifax
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par Sifax »

geronimo a écrit : Nous avons construis un systeme politique economique qui convient au pays,nul systeme n'est parfait a 100 pour 100 mais nous sommes a la hauteur des espérances du pays
Je respecte ton point de vue geronimo. Mais je n’adhère pas du tout.

Nous avons un système politique tribale, populiste et violent. Il a certaines maladies (régionamisle, zaimisme, fanatisme religieux, emprisonnement à l'histoire... et il est profondément injuste.
Injuste parceque 50 ans après l’indépendance le peuple ne peu pas communiquer avec lui même par les médiats lourds. Tout les pays du monde, y compris des pays ratés comme la libye du temps de kadaffi on ouvert l'audiovisuel aux locaux. Nous (et la Corée du nord) non.
Il est injuste aussi parce qu'un parti politique s'approprie l'histoire et les symboles de la révolution. Ce parti politique est même cité dans notre hymne national. Y a t-il une égalité?

La société ne croie plus au travaille politique. Demande a un jeune dans la rue ce que tu penses de la politique? Tu auras l'impression qu'il n'a jamais mis les pieds à l'école.

historiquement nous avons vécu l'uni-partisme, puis une guerre civile, et aujourd'hui une flou politique...

Ce n'est pas pour ça que nos chouhada sont mort. Pour de tels sacrifices nous pouvons espérer beaucoup mieux mais aussi très simple: un petit système politique basique mais clair et bien défini qui donne le pouvoir aux peuple via des idées et qui tire sa légitimité des urnes et des institutions. Pas un pouvoir qui négocie les bonnes grâces de Washington et Paris.

Alors quand tu dis "Nous avons construis un systeme politique économique qui convient au pays"... je t'assure qu'avec tout mon respect, beaucoup d'algériens trouverons cette idée insultante à leurs intelligence.

habiban
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par habiban »

Rien que de voir que 50 ans apres , on fete l'independance a coup de folklore ,de propagande populiste acheté à coup de devise , Je trouve que le pays a lamentalement echoué !
Quand le prix du pain augmente , la liberté diminue.
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geronimo
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Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par geronimo »

Je ne comprend pas pourquoi ces penses négatives,on besoin de se devertir de chanter de danser de crie notre bonheur se sentir l'efforie de la liberté,moi je voie mon pays comme une fleur, ce qui on echoue c'est ceux avec des penses négatives,on ne voie pas le fond des choses comment notre Galerie a évolue,un poete a dits
وترى الشوك فوق الورود و تعمى خيرا من أن ترى فوقها الندى إكليلى
:algerie01: :algerie01: :algerie01:
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