Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Toutes les discussions a propos de la politique, de l'économie et de la société Algérienne (uniquement)

habiban
Banni Définitivement
Banni Définitivement
Messages : 294
Inscription : 03 avril 2012, 23:22

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par habiban »

geronimo a écrit :Je ne comprend pas pourquoi ces penses négatives,on besoin de se devertir de chanter de danser de crie notre bonheur se sentir l'efforie de la liberté,moi je voie mon pays comme une fleur, ce qui on echoue c'est ceux avec des penses négatives,on ne voie pas le fond des choses comment notre Galerie a évolue,un poete a dits
وترى الشوك فوق الورود و تعمى خيرا من أن ترى فوقها الندى إكليلى
J'aurais bien aimé disposé de tes "lunettes" et combien j'admire ton patriotisme ,mon ami ? En tout cas je te souhaite bien du plaisir à l'occasion de ce 50°.
Quand le prix du pain augmente , la liberté diminue.
Avatar de l’utilisateur

geronimo
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 7618
Inscription : 26 mars 2012, 19:45

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par geronimo »

habiban a écrit :
geronimo a écrit :Je ne comprend pas pourquoi ces penses négatives,on besoin de se devertir de chanter de danser de crie notre bonheur se sentir l'efforie de la liberté,moi je voie mon pays comme une fleur, ce qui on echoue c'est ceux avec des penses négatives,on ne voie pas le fond des choses comment notre Galerie a évolue,un poete a dits
وترى الشوك فوق الورود و تعمى خيرا من أن ترى فوقها الندى إكليلى
J'aurais bien aimé disposé de tes "lunettes" et combien j'admire ton patriotisme ,mon ami ? En tout cas je te souhaite bien du plaisir à l'occasion de ce 50°.
Merci mon ami pour tes mots sincères, je suis prêt a te donne mon cour mes yeux et mon âme juste pour que tu vois que notre pays est bien Bikheire.
:algerie01: :algerie01: :algerie01:
Avatar de l’utilisateur

moudjahid
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 388
Inscription : 01 avril 2012, 03:00

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par moudjahid »

geronimo a écrit :Quelqu'un peut me dire es que 50 ans d’indépendance c'est suffisant pour tous construire et avoir un pays fort dans tous les domaines,les stratèges disent que c'est peu,mais notre pays en 50 ans a construis un pays très fort avec une notoriété mondiale,si on compare notre pays a d’autre pays dans notre continent on constate que notre pays est la fleur de l'Afrique dans tous les domaines,une armée digne discipline très bien structurée et équipées;les universités ,les logements,les routes le réseau électrique le meilleurs d'Afriqueun grand pas dans le domaine de l'économie,la substance grise algérienne est partout dans le monde,notre bilan est positif il faut toujours regarde droit devant,et dira que peut on faire encore mais pas se qui a été fait,ceci dits je m'incline a la mémoire de ceux qui sont sacrifies pour que nous vivions libre gloires a nos martyres long vie a l'Algerie :algerie01: :algerie01: :algerie01:
Donc voilà pour moi, avec un jugement clément, je dit que nous avons échoué à construire un système politique et économique.
Nous avons construis un systeme politique economique qui convient au pays,nul systeme n'est parfait a 100 pour 100 mais nous sommes a la hauteur des espérances du pays
L’Algérie est un pays rentier, sur ça nous devrions être daccord. L'Algérie a profité et profite toujours du boom pétrolier. Je crois sincèrement que ce pays pouvait prétendre à bien mieux, hélas certains hommes politiques n'ont pas pris les bonnes décisions et ont guidé ce pays vers la mauvaise voie.
Un pays fort ne peut se bâtir pas avec un système politique dépassé et verouillé, une justice made in taiwan et une économie tout aussi dépassée. Les investissements qui se font actuellement (période 2010-2014) sont le fruit de la manne conséquente d'argent qu'accumule le pays depuis des décennies grâce aux hydrocarbures.
Concernant l'armée, je suis d'accord avec toi. C'est un point positif vu la richesse du pays, sa situation géographique et l'instabilité dans la région. Par contre concernant les universités, tu parles au niveau quantitatif? Car au niveau de la qualité c'est tout juste catastrophique et c'est vérifiable il suffit de parler à quelques universitaires... Je dirai même plus, peut être que c'est voulu, sinon comment expliquer la longévité de Benbouzid (20 ans de déchéance) pourtant maintes fois contesté. Pour ''rassurer'', le mec annonce fièrement que de 17 mentions T.B au bac de l'an 2000, on est passé à 5000 en 2011... La meilleure université Algérienne est au 4116eme rang mondial. :no:

Si on veut se rassurer et reposer sur nos lauriers, se comparer à l'Afrique est la meilleure chose à faire. Mais si on veut se faire peur, il vaut mieux se comparer à la Corée du sud par exemple, un pays sans richesses si ce n'est les cerveaux à sa disposition.

Donc à part l'armée, de quoi pouvons nous être fiers 50 ans après avoir viré les Français?
Du FLN et de sa légitimité révolutionnaire? Que nos bons samaritains aient botté le cul à ces méchants ''islamistes/radicaux/djihadistes? Que cheikh 3attalah soit deputé? :sarca1:

Les universités algériennes classées dernières dans le monde

En effet, un classement mondial effectué par le site Ranking Web of World Universities a confiné les universités algériennes au fond du sac du classement mondial.

Le critère pris en compte par le site demeure celui des activités et participations pour mettre en place les recherches scientifiques et les publier sur le site Internet.

Ainsi, semble-t-il, malgré toutes les réformes et les dispositions qui ont été prises par nos responsables depuis maintenant plusieurs années, l’Algérie, suite à ce nouveau classement, n’a pu se classer qu’en bas du tableau.

En effet, il n’y a pas quoi pavoiser. L’université Djilali-Liabès figure au 4116e rang du classement à l’échelle mondiale et au 29e de celle des pays arabes et 27e de celle de l’Afrique.

Quant au classement africain, l’université Aboubakr-Belkaïd arrive juste après celle de Djilali-Liabès en se positionnant à la 24e place suivie directement par la faculté de Batna classée à la 47e place des pays africains et figure en 5548e du classement mondial.

L’université de Constantine, elle aussi, n’a pu se classer qu’en 62e position des pays africains et la 6766e place à travers le monde.

A la grande surprise de tout le monde, l’université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene n’arrive qu’en 65e position dans le classement des pays africains et à la 7008e place mondialement, ce qui montre qu’elle est largement au-delà de la liste des 6000 qui étaient en compétition.

L’université Abdelhamid- Ben Badis de Mostaganem n’est pas mieux lotie, puisqu’elle est classée à la 70e place sur la liste des pays africains et en 7205e sur l’échelle mondiale.

Quant à l’université d’Alger, elle est en 76e position au classement africain et à la 7849e mondialement et celle de Béjaïa en 86e position.

L’université de Boumerdès figure à la 91e position en Afrique et à la 8727e place dans le monde tandis que l’Ecole nationale de l’informatique arrive en 96e position du classement africain et 8960e mondialement.

Quant à l’université Mohamed-Boudiaf d’Oran, elle se classe en 98e position et à la 9004e place du classement mondial.

Par ailleurs, les Etats-Unis confirment, comme à chaque fois, leur statut de leader avec les 40 premières places parmi les 50 en compétition.

L’université «MIT» de la Technologie du Massachusetts est classée première suivie de la grande et prestigieuse Université de Harvard.

Hormis les facultés américaines, plusieurs universités de par le monde ont pu se classer parmi les 50 premières dont les universités canadiennes, britanniques, brésiliennes ainsi que celles de Taïwan, le Japon aussi et enfin le Mexique.
Image
Repose en paix Lamine Kara alias Kaiser. Allah Yerahmek.

Topic author
Sifax
Raïd (رائد)
Raïd (رائد)
Messages : 2574
Inscription : 31 mars 2012, 12:44

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par Sifax »

@ Moujahid, rien à ajouté: je suis d'accord avec toi sur toute la ligne.

à chaque fois que je parle de l'université comme réalisation, je signale que c'est d'un point de vue quantitatif dont je parle. Parce que qualitativement elle est sinistré tout comme l'école.

Topic author
Sifax
Raïd (رائد)
Raïd (رائد)
Messages : 2574
Inscription : 31 mars 2012, 12:44

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par Sifax »

26 décembre 1991: l’urne fatale en Algérie (Par Akram Belkaïd, 26/12/2012)

Ceux qui veulent réinsérer le FIS dans le jeu politique doivent, d’une manière ou d’une autre, faire leur mea culpa à propos de cette violence qui a démoli le pays dans les années 1990.
Jeudi 26 décembre 1991. Il y a vingt ans… Comment oublier cette date? Celle du début d’une décennie noire, d’événements terribles et de traumatismes profonds. Ce jour-là, au premier tour des premières élections législatives pluralistes qu’a connu l’Algérie depuis l’indépendance, le Front islamique du salut (FIS, aujourd’hui dissous) rafle la mise.
Il obtient 188 sièges (47,4% des voix) contre 25 pour le Front des forces socialistes (FFS) et 15 pour l’ex-parti unique, le Front de libération nationale (FLN). Avec plus de 140 ballotages favorables, le parti est même pratiquement assuré de remporter la majorité absolue à l’issue du second tour prévu à la mi-janvier.
Le 26 décembre ou jour de «l’urne fatale» comme avait titré un journal proche de l’extrême-gauche algérienne et opposé à la tenue d’élections dont on connaît la suite.
Le 11 janvier 1992, le président Chadli Bendjedid, acculé par l’armée, est forcé de démissionner. Le scrutin est annulé. Les violences commencent presqu’aussitôt. Une nuit cauchemardesque tombe sur l’Algérie.
On connaît la sempiternelle question concernant ces élections. Fallait-il ou pas les annuler? Fallait-il, au nom de la démocratie, tordre le cou à cette même démocratie? Vingt ans et un Printemps arabe plus tard, les positions sont toujours aussi tranchées. Je m’en suis encore rendu compte récemment lors d’un débat public à propos des événements de 2011, notamment en Tunisie, en Egypte et en Libye, où la question algérienne s’est invitée et a failli monopoliser les débats.
Le fait est que cette question de «l’annulation du processus électoral», expression consacrée en Algérie, reste à la fois douloureuse et polarisante. Elle nous divise encore entre Algériens. Elle peut pourrir une discussion et fâcher des amis d’autant qu’elle n’a toujours pas de réponse définitive.
Ces élections sont venues trop tôt
Pour ma part, et je l’ai toujours assumé, j’étais contre l’interruption de ces élections. Depuis, je n’ai pas changé d’avis même si j’entends bien les arguments de celles et ceux qui m’expliquent que laisser le FIS prendre le pouvoir aurait précipité le pays dans l’abîme. Mes arguments n’ont pas changé non plus.
Précisons d’abord que j’étais contre la tenue de ces élections. En décidant de n’en faire qu’à sa tête et de les organiser coûte que coûte, le pouvoir algérien ne pouvait ignorer que les islamistes allaient l’emporter. Au passage, on fera l’analogie avec tous les scrutins actuels dans le monde arabe où les partis religieux l’emportent tous à la surprise de celles et ceux qui s’étaient précipités pour évoquer l’émergence d’un monde arabe post-islamiste…
Il ne fallait donc pas organiser ces élections aussi rapidement alors que la transition démocratique algérienne en était encore à ses balbutiements.
Au cours de l’automne 1991, de nombreuses voix se sont ainsi élevées en Algérie pour dire que ce scrutin, prévu à l’origine en juin de la même année (et reporté en raison d’affrontements entre les militants du FIS et les forces de l’ordre), pouvait être encore différé d’au moins une année, le temps pour que les démocrates puissent mieux s’organiser. Si je rappelle cela, c’est aussi pour dire que je ne crois absolument pas à la thèse qui veut que ce vote a été organisé pour tendre un piège au FIS.
Bien au contraire, le pouvoir algérien était persuadé que les urnes allaient donner un tiers des suffrages au parti islamiste, les deux tiers étant partagés par le FLN et les autres partis démocrates (FFS, RCD,…) ce qui aurait ouvert la voie à des alliances au sein du Parlement. Je me souviens bien de ces analyses savantes que l’on nous servait à l’époque. Ce fut le cas y compris le soir même du 26 décembre alors que je couvrais la soirée électorale dans un cinéma d’Alger transformé pour l’occasion en centre de presse.
Ah, les sourires confiants de Sid Ahmed Ghozali, Premier ministre de l’époque, et de Larbi Belkheïr, son ministre de l’intérieur. Il était vingt-heures, les premiers résultats n’étaient pas encore arrivés. Puis, les heures passant, les sourires ont disparu et les visages se sont liquéfiés.
« FIS… FIS… FIS… FFS… Ballotage favorable pour le FIS… FLN… FIS… », égrenait un Belkheïr de plus en plus abattu face à des journalistes médusés. Non, n’en déplaise aux amateurs de théorie du complot, et ils sont nombreux en Algérie, ce scrutin n’a pas été organisé pour que la victoire du Fis puisse servir de prétexte à sa dissolution.
Il fallait respecter le vote du peuple
J’étais contre la tenue de ces élections mais j’ai toujours pensé que, dès lors qu’elles avaient été organisées, il était nécessaire d’en respecter le résultat. Pour moi, le fait de les interrompre ne pouvait que conduire à l’explosion et c’est bien ce qui s’est passé. Cette annulation du scrutin du 26 décembre a donc ouvert la boîte de Pandore. Elle a offert aux islamistes le statut de victimes à qui le système a volé leur victoire électorale.
Elle en a fait autant des élus du FIS puisque nombre d’entre eux ont été arrêtés et incarcérés au fur et à mesure que montait la contestation populaire contre l’annulation du scrutin et la violence. En privant le FIS de sa victoire électorale, on lui a offert une légitimité dont ses leaders qui vivent encore, dont Abassi Madani installé au… Qatar, se prévalent pour exiger leur retour sur la scène politique.
Cette question du «fallait-il interrompre les élections ou pas» étant des plus épineuses, je me vois forcé de préciser ma position. Je ne suis ni un adhérent ni un sympathisant de l’islamisme politique. Mais j’ai toujours estimé que l’on ne doit pas mépriser le choix d’un peuple fut-il celui que l’on n’espérait pas.
Aujourd’hui, j’envie les démocrates tunisiens. Certes, leur position est difficile face à Ennahdha mais, au moins, ce parti ne va-t-il pas camper dans le rôle de victime et il est désormais redevable de ses actions devant son peuple. Je suis persuadé qu’un FIS au pouvoir aurait, tôt ou tard, été «dégagé» par les Algériens comme le sera Ennahdha si ce parti ne tient pas ses promesses notamment économiques.
Je connais l’argument principal de celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec moi. Nombre de ces personnes sont des amies et amis proches. Quand on aborde cette question, tous me lancent à la figure le nombre de victimes durant la décennie noire (200.000 morts selon un bilan officieux et près de 20 milliards de dollars de destruction). Et c’est en cela que réside la faiblesse de leur argumentation.
La question que je pose est simple et c’est la même que j’ai longuement analysée dans mon ouvrage «Un regard calme sur l’Algérie». La voici, cette question qui attend toujours son débat national: imaginons que le FIS ait pu contrôler l’Assemblée algérienne.
Imaginons-même que le président Chadli Bendjedid ait fait alliance avec ce parti. Aurait-on eu autant de morts et de destructions? Aurait-on eu un pays autant meurtri? Aurait-on eu autant de familles divisées? Tous ces enfants des quartiers populaires, tous ces démunis dans des coins perdus de l’Algérie, tous ces populations pauvres, auraient-ils perdu la vie dans d’infâmes massacres? Je ne le crois pas. Je ne prétends pas que les choses auraient été roses avec le FIS (pas plus que je ne crois que la Tunisie est tirée d’affaire avec Ennahda) mais je ne pense pas que l’on aurait atteint un tel niveau de dévastation et de violence.
Tout ça pour ça?
Reste aussi une autre question pour laquelle j’attends toujours une réponse cohérente. Admettons un instant qu’il fallait interrompre les élections et empêcher le FIS de gouverner.
Mais quel en a été le résultat? Tout ça, pour ça? Où en est l’Algérie vingt ans plus tard? A-t-elle avancé ou a-t-elle régressé? S’est elle engagée dans la voie de la modernité ou pas? Est-elle devenue laïque ou plus religieuse? Cette religiosité qui a envahi l’espace public et privé, n’est-elle pas le signe que, quelque part, les idées du FIS ont triomphé? Envisager juste de répondre à ces questions permet de se rendre compte des conséquences du 26 décembre 1991 et des jours qui ont suivi.
J’insiste enfin sur le point suivant. Critiquer l’annulation du scrutin du 26 décembre 1991 ne signifie pas que j’accorde un blanc-seing aux islamistes du FIS ou que je considère qu’ils n’ont aucune responsabilité dans les drames de la décennie noire. En matière de violence, nombre d’entre eux sont responsables de ce qui s’est passé avant comme après ce vote. Par leur discours guerrier et revanchard, par leurs actes, ils ont terrorisé une partie de l’Algérie, celle-là même qui a soupiré de soulagement au lendemain de l’annulation du scrutin.
Nombre d’entre eux sont passés du statut de victimes ayant été dépossédée de leur victoire électorale à celui de coupables d’avoir massacré et terrorisé le peuple algérien. Et, aujourd’hui, ceux qui veulent réinsérer le FIS dans le jeu politique doivent, d’une manière ou d’une autre, faire leur mea culpa à propos de cette violence qui a démoli le pays dans les années 1990.
Akram Belkaïd
http://www.slateafrique.com/80027/26-de ... lgerie-fis
Avatar de l’utilisateur

tchpako
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 4898
Inscription : 31 mars 2012, 19:11
Localisation : DZALG
Contact :

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par tchpako »

L’Algérie à la 54e place des pays où il vaut mieux naître en 2013, selon une étude
Lilia Oufella

L’Algérie est classée à la 54e place des pays où il vaut mieux naître en 2013, devançant ainsi les pays voisins dont la Tunisie ( 59e) et le Maroc ( 66e), selon un classement effectué par The Economist Intelligence Unit (EIU), qui appartient au groupe The Economist, cité par le site français Rue89.com.
Le classement en question regroupe les pays qui offrent les meilleures opportunités concernant la prospérité, la santé et la sécurité. Ce classement a été élaboré en prenant en considération onze indicateurs dont « le niveau de vie, la criminalité, la confiance dans les institutions, la situation géographique, les services de santé ou la vie familiale », rapporte la même source.
http://www.tsa-algerie.com/divers/l-alg ... 23316.html
Image Image
Avatar de l’utilisateur

tchpako
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 4898
Inscription : 31 mars 2012, 19:11
Localisation : DZALG
Contact :

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par tchpako »

Cinquante ans après l’indépendance
La bataille de l’eau est-elle gagnée ?

Par : Khaled R.
Image
Entre réalisations importantes et dépendance

Le secteur des ressources en eau est l’une des branches de l’économie nationale qui a enregistré le plus de progrès. Nous avons déjà atteint les objectifs du millénaire — l’échéance est fixée à 2015 — en matière d’accès de la population à l’eau potable et en termes de raccordement aux réseaux d’assainissement. La dotation en eau potable approche les 180 litres/jour par habitant. Ce qui dépasse le seuil correspondant aux normes de consommation internationale : 150 litres/jour. Du reste, le nombre de barrages réalisés en 50 ans est près de cinq fois supérieur à celui réalisé en un siècle et demi de colonisation. En somme, l’effort en matière d’infrastructures pendant les dix dernières années est sans équivalent sur tout le Bassin méditerranéen. Mais la bataille de l’eau est-elle pour autant gagnée ?
La réponse est affirmative si on mesure l’effort énorme en matière d’infrastructures qui permettent aujourd’hui de sécuriser l’alimentation en eau potable de la population et d’irriguer des surfaces agricoles beaucoup plus importantes. Le tableau est également rose côté gestion des ressources en eau, au regard de l’expérience acquise via le contrat de management confié au groupe français Suez qui, depuis 2006, développe les compétences des cadres algériens dans la distribution de l’eau potable et l’assainissement dans la capitale.
Objectif : la partie algérienne devra prendra le relais en 2016. La gestion du système de distribution d’Alger sera alors totalement algérienne et qui, de plus, est aux normes internationales. Mais cette bataille de l’eau n’est pas gagnée dans d’autres domaines. En effet, nous enregistrons, cinquante ans après l’indépendance, à une dépendance totale à l’égard des bureaux d’études étrangers en matière d’études, une dépendance partielle à l’égard des entreprises étrangères en matière de construction de barrages et une dépendance à 100% en matière d’équipements destinés en particulier aux stations de traitement d’eau. Explication : la préoccupation fondamentale des pouvoirs publics au cours de ces dix dernières années n’a jamais été de réduire ces dépendances. L’embellie financière n’a pas permis paradoxalement de réaliser des progrès dans ces domaines. Les pouvoirs publics n’ont pas suivi également le chemin de l’intégration industrielle, pour pouvoir réduire la facture importations en matière de pièces d’équipements destinés au secteur de l’hydraulique. N’oublions pas également d’ouvrir la parenthèse et de rendre hommage aux cadres algériens et étrangers, aux responsables et simples salariés qui sont derrière ces énormes progrès. N’occultons pas, dans la foulée, une réalité : les progrès ont été réalisés au prix d’énormes surcoûts, de retards importants dans les délais de réalisation. Des présomptions de corruption pèsent sur certains contrats confiés à des sociétés étrangères. Plusieurs cadres du secteur sont toujours sous contrôle judiciaire, dans certains cas injustement. Des lampistes ou des victimes d’erreurs judiciaires sont désemparés devant cette impunité devenue une fatalité en Algérie. Une telle situation a créé un malaise contre- productif dans tout un pan du secteur. Ces cadres sont pénalisés par une justice qui confond toujours risque de gestion et véritable détournement de deniers publics et corruption. Enfin, le gaspillage d’eau reste énorme. Dans certaines villes, on assiste à une surconsommation de ressources hydriques, dans d’autres à d’énormes déperditions d’eau dues à des fuites. Il est temps de mettre en place une politique beaucoup plus ambitieuse d’économie d’eau, si on veut atteindre une plus grande efficacité et répondre durablement aux besoins en eau de la population.
http://www.liberte-algerie.com/dossiers ... nce-193948
Image Image
Avatar de l’utilisateur

tchpako
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 4898
Inscription : 31 mars 2012, 19:11
Localisation : DZALG
Contact :

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par tchpako »

(APS) mardi 12 février 2013 14 : 06
Face au succès enregistré, l’exposition de Sonelgaz sur le secteur de l’électricité et du gaz prolongée
Image
ALGER - Le groupe Sonelgaz a décidé de prolonger jusqu’au 16 février l’exposition du secteur de l’électricité et du gaz, organisée à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance, en raison du succès enregistré par cette exposition.

Inaugurée le 2 février, cette exposition qui devait initialement prendre fin hier a été prolongée jusqu’à lundi prochain, indique le groupe sur son site web.

L’affluence et le succès que connaît cet événement auprès de la société civile, notamment les professionnels dans le domaine de l’électricité et du gaz, des écoliers et des étudiants, venus en masse pour récolter des informations, a été la une grande motivation pour le groupe.

L’intérêt des particuliers, travailleurs et retraités pour cette manifestation aux différents thèmes qui y sont présentés, a en effet encouragé les sociétés du groupe Sonelgaz à prolonger la durée de l’exposition.

Par ailleurs, le programme de cette manifestation sera enrichi davantage, afin d’optimiser les rencontres, les débats et les échanges entre tous.

Ainsi des cadres dirigeants des sociétés du groupe Sonelgaz aborderont à cette occasion des thèmes allant de la sécurité et du confort, au programme national de l’efficacité énergétique 2011-2013 en passant par l’encaissement des factures dans les bureaux de Postes et l’agression des installations.

Organisée dans le cadre des festivités célébrant le cinquantenaire de l’indépendance nationale, la manifestation a été inaugurée par le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qui était accompagné de Mustapha Benbada et Mohamed Cherif Abbes, respectivement ministre du Commerce et des Moudjahidine.

Le développement des capacités de production d’électricité, la constante évolution du taux de raccordement au réseau du gaz naturel des foyers et du secteur économique, sont particulièrement mis en relief dans les différents stands d’entreprises, d’organismes et d’établissements relevant du secteur de l’énergie.
http://www.aps.dz/Face-au-succes-enregistre-l.html
Image Image

tayeb
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 10216
Inscription : 17 janvier 2013, 17:26

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par tayeb »

Droits des femmes : l’Algérie, septième pays arabe le plus agréable pour une femme

L’Algérie est classée septième pays arabe où il est le plus agréable de vivre pour une femme, selon une étude de la fondation « Thomson Reuters », laquelle a établi un classement sur les droits de la femme dans les 22 pays de la Ligue arabe, publié ce mardi 12 novembre.


Le pays de la Ligue arabe le plus agréable se situe dans l’archipel de l’océan indien, les Comores, où les femmes occupent 20 % des postes ministériels, où la contraception est largement acceptée, et où les femmes sont le plus souvent bénéficiaires des biens du foyer après un divorce ou une séparation, selon l’étude.

Le Maroc se situe juste derrière l’Algérie en occupant la huitième place. Pour sa part, La Tunisie occupe la sixième place. Le pire pays pour les femmes est l’Égypte, juste devant l’Arabie saoudite, selon l’étude.

L'étude de « Thomson Reuters » justifie son classement en s’appuyant sur les conditions féminines dans chaque pays. Pour l’Algérie, l’étude souligne les discriminations que subissent les femmes dans le milieu du travail et dans la participation politique. Tout en faisant remarquer que 16 % des femmes algériennes ont un emploi. L’étude s’appuie également sur la loi algérienne qui ne reconnait pas le viol conjugal. Elle met enfin en exergue le fait que l'Algérie a procédé à sa première condamnation pour harcèlement sexuel en octobre 2012
http://www.tsa-algerie.com/actualite/it ... -une-femme

C'est une bonne info car pas mal de préjugés ont la peau dure sur la position de la femme en Algérie, on se classe pas mal même si de nombreuses choses doivent changer notamment sur la notion du viol conjugal, la femme Algérienne doit prendre toute sa place au sein de la société et dans les plus hautes sphères publiques, privé et politique. Je trouve même dommage que nous n'ayons pas un topic dédié à la femme Algérienne.

Rebell
Banni Définitivement
Banni Définitivement
Messages : 1540
Inscription : 31 août 2012, 16:29
Localisation : IRAN-Mashhad

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par Rebell »

tayeb a écrit :
Droits des femmes : l’Algérie, septième pays arabe le plus agréable pour une femme

L’Algérie est classée septième pays arabe où il est le plus agréable de vivre pour une femme, selon une étude de la fondation « Thomson Reuters », laquelle a établi un classement sur les droits de la femme dans les 22 pays de la Ligue arabe, publié ce mardi 12 novembre.


Le pays de la Ligue arabe le plus agréable se situe dans l’archipel de l’océan indien, les Comores, où les femmes occupent 20 % des postes ministériels, où la contraception est largement acceptée, et où les femmes sont le plus souvent bénéficiaires des biens du foyer après un divorce ou une séparation, selon l’étude.

Le Maroc se situe juste derrière l’Algérie en occupant la huitième place. Pour sa part, La Tunisie occupe la sixième place. Le pire pays pour les femmes est l’Égypte, juste devant l’Arabie saoudite, selon l’étude.

L'étude de « Thomson Reuters » justifie son classement en s’appuyant sur les conditions féminines dans chaque pays. Pour l’Algérie, l’étude souligne les discriminations que subissent les femmes dans le milieu du travail et dans la participation politique. Tout en faisant remarquer que 16 % des femmes algériennes ont un emploi. L’étude s’appuie également sur la loi algérienne qui ne reconnait pas le viol conjugal. Elle met enfin en exergue le fait que l'Algérie a procédé à sa première condamnation pour harcèlement sexuel en octobre 2012
http://www.tsa-algerie.com/actualite/it ... -une-femme

C'est une bonne info car pas mal de préjugés ont la peau dure sur la position de la femme en Algérie, on se classe pas mal même si de nombreuses choses doivent changer notamment sur la notion du viol conjugal, la femme Algérienne doit prendre toute sa place au sein de la société et dans les plus hautes sphères publiques, privé et politique. Je trouve même dommage que nous n'ayons pas un topic dédié à la femme Algérienne.
merci tayeb toi tu connait vraiment la valeur de la femme :avo:
J'AI EU MON 1ER SEMESTREUHHH NANANINANANREUUU!!!!!! :p

Image
Avatar de l’utilisateur

geronimo
Liwaa (لواء)
Liwaa (لواء)
Messages : 7618
Inscription : 26 mars 2012, 19:45

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par geronimo »

tayeb a écrit :
Droits des femmes : l’Algérie, septième pays arabe le plus agréable pour une femme
http://www.tsa-algerie.com/actualite/it ... -une-femme

C'est une bonne info car pas mal de préjugés ont la peau dure sur la position de la femme en Algérie, on se classe pas mal même si de nombreuses choses doivent changer notamment sur la notion du viol conjugal, la femme Algérienne doit prendre toute sa place au sein de la société et dans les plus hautes sphères publiques, privé et politique. Je trouve même dommage que nous n'ayons pas un topic dédié à la femme Algérienne.
Tayeb toujours j'admire tes écris la tu tape fort,je partage ton avis la femme algérienne est vraiment émancipe Vive UNFA
:algerie01: :algerie01: :algerie01:

tayeb
Amid (عميد)
Amid (عميد)
Messages : 10216
Inscription : 17 janvier 2013, 17:26

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par tayeb »

Edit. DSL
Dernière modification par tayeb le 13 novembre 2013, 19:17, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur

anzar
Fariq (فريق)
Fariq (فريق)
Messages : 21642
Inscription : 21 mars 2012, 11:50

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par anzar »

Est-ce que tu penses que c'est le bon topic :?:
Image

Palmier Dattier
Banni Définitivement
Banni Définitivement
Messages : 1752
Inscription : 01 avril 2012, 16:59

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par Palmier Dattier »

J'aime beaucoup Monsieur Nourredine Boukrouh dont la sincérité intellectuelle m'a toujours touché. Je vous propose de le suivre dans ses réflexions publiées dans le Soir d'Algérie. Ses questionnements sont très stimulants et ses références constantes à ce maitre à penser qu'est Malek Bennabi toujours éclairantes et fulgurantes. Voila ce qu'il pense du Bilan de l'Algérie. A ne pas prendre au premier degré. Bonne lecture philosophique !
De la colonisabilité à l’encanaillement


Par Nour-Eddine Boukrouh
noureddineboukrouh@yahoo.fr
«Le tigre d’aujourd’hui est identique à celui d’il y a six mille ans, parce que chaque tigre doit recommencer à être tigre comme s’il n’y en avait jamais eu avant lui.
L’homme n’est jamais un premier homme ; il ne peut commencer à vivre qu’à un certain niveau de passé accumulé. L’important, c’est la mémoire des erreurs ; c’est elle qui nous permet de ne pas toujours commettre les mêmes. Le vrai trésor de l’homme, c’est le trésor de ses erreurs.»
(José Ortega y Gasset)

Dans les années soixante-dix, les Algériens regardaient au-dessus et autour d’eux pour estimer au jugé la distance qui les séparait des nations plus avancées qu’eux ou de niveau comparable. Il y en avait peu en Afrique, dans le monde arabe, notre voisinage et même le sud de l’Europe. Aujourd’hui, nous regardons au-dessous et derrière en nous demandant s’il y a plus bas sur les degrés de l’échelle ou plus retardataires pour fermer la marche du convoi humain en ce troisième millénaire. Il n’y en a pas, les peuples burkinabé et burundais, pauvres parmi les plus pauvres de la planète, étant passés devant. Les annales de l’Histoire témoignent du phénomène à travers les temps et les lieux : nul n’est prophète en son pays. Les vrais prophètes plus que les faux et les penseurs visionnaires, plus que les démagogues ont eu à le constater parfois au prix de leur vie. Mais si on a pu les bannir ou les tuer, on n’a jamais réussi à faire de même avec leurs idées qui ont fini par être reconnues comme vraies chez eux et ailleurs.
Le penseur algérien Malek Bennabi a utilisé pour la première fois la notion de «colonisabilité» dans son livre Discours sur les conditions de la renaissance algérienne paru à Alger en février 1949. Confondant entre analyse de la mécanique sociale et slogans politiques revendicatifs, les partis du mouvement national y ont vu une trahison de la cause nationale et dressé un bûcher à son intention. On retrouve les minutes du procès en sorcellerie ouvert jusque dans la Charte d’Alger de 1964.
Si tout le monde connaît la notion de «colonisabilité», peu en ont saisi la profondeur réelle à l’image de la «relativité» d’Einstein dont nombreux sont ceux qui en parlent et rares ceux qui peuvent l’expliquer. On croit même qu’elle est liée à une période révolue de l’histoire des peuples colonisés et qu’elle a disparu avec leur accession à l’indépendance. C’est vrai dans le cas des peuples burkinabé et burundais, faux dans le nôtre.
On n’est pas colonisé parce qu’on s’est trouvé au mauvais endroit et au mauvais moment comme aiment à dire les Américains, mais seulement si on est colonisable ; si on présente les signes avérés de la «colonisabilité» qui est une pathologie mentale, culturelle et sociale rendant une communauté éligible à la colonisation qui peut être durable et récurrente comme dans le cas algérien, ou ne pas avoir lieu par pur hasard comme dans le cas du Yémen, de l’Afghanistan ou des peuplades de la forêt amazonienne et de la savane africaine.
Il y a des séropositifs qui portent le virus du sida mais à l’état latent, et des constructions sociales et immobilières qui donnent l’impression d’être éternelles jusqu’à la première secousse sérieuse. On l’a plusieurs fois vu chez nous que ce soit en matière d’immeubles (tremblement de terre de Boumerdès) ou de systèmes sociaux (socialisme de Boumediene, libéralisme de Chadli, islamisme du FIS).
Le colonisateur n’est pas un chômeur de l’Histoire à la recherche d’une occupation lucrative ou un sadique faisant le mal pour le mal ; il ne va pas là où il y a des êtres colonisables mais uniquement là où il y a des richesses à piller ou une position stratégique à prendre. Jouant de malchance, nous avons toujours possédé les deux. Et comme pour nous punir de n’en avoir rien fait à notre propre usage à travers les âges, l’Histoire s’est souvent amusée à orienter vers nous les pas de congénères qui savent saisir les opportunités en se faisant payer directement sur la bête (Phéniciens, Romains, Turcs, Français) ou contre monnaie sonnante et trébuchante (entreprises et main-d’œuvre étrangères opérant dans notre pays).
Les Algériens se sont libérés du colonialisme à la faveur d’une conjonction de facteurs endogènes et exogènes après avoir connu le déshonneur d’être le premier pays arabo-musulman à être occupé par une puissance occidentale, l’unique à avoir connu une colonisation de peuplement, et le dernier à obtenir son indépendance. Le problème n’est plus là, certes, mais sommes-nous sûrs de ne pas être colonisés une autre fois, un jour, après les mandats de Boutef, le pétrole et le gaz de schiste ? En d’autres termes, sommes-nous guéris de notre «colonisabilité» comme peuvent s’en vanter les peuples burkinabé, burundais et d’autres ? Ceux-là sont guéris même s’ils restent pauvres car la psychologie du colonisé, du colonisable, de l’indigène est morte en eux, ils l’ont tuée ; ce sont désormais des citoyens.
Je n’ai pas mieux trouvé dans le savoir sociologique que le concept d’«encanaillement» forgé par le penseur espagnol José Ortega y Gasset pour résumer notre comportement depuis l’indépendance. Par le fait de notre seul génie et sans la moindre contrainte extérieure, nous avons développé un comportement qui tend de toute ses forces à reproduire à l’identique les conditions qui nous ont conduits à la colonisation entre l’époque de Massinissa et la Révolution du 1er Novembre 1954.
J’ai calqué le contenu de ce terme sur notre réalité dans un article paru dans le journal Liberté du 6 avril 1993 sous le titre «L’encanaillement du peuple algérien de 1926 à nos jours» et découvert qu’il nous allait sur mesure. J’ai alors écrit ces paragraphes (début de citation) : «Telle une société en faillite qui voit ses actionnaires se disperser, l’Algérie est en voie d’être réduite à sa plus simple expression : des richesses naturelles qui dépérissent, du temps qui s’écoule inutilement et des êtres humains qui déambulent dans la vie sans but ni raison. Vivre ? C’est, répond le philosophe, ‘‘se diriger vers quelque chose, c’est cheminer vers un but. Le but n’est pas mon chemin, n’est pas ma vie. C’est quelque chose à quoi je la dévoue’’. Pour que la marche des Algériens ait eu, dès 1962, une direction et leur vie une signification autre que zoologique, il eût fallu leur indiquer un but, leur fournir des raisons et des modalités pour qu’ils vivent les uns avec les autres, les uns des autres, à l’intérieur de normes économiques et sociales rationnelles et équitables. Il eût fallu leur proposer une ‘‘açabiya’’ nationale, provoquer en eux une ‘‘secousse psychique’’, leur injecter de nouveaux stimuli. Or, à part celui de devoir en toutes circonstances ouïe et obéissance à des dirigeants qui leur promettaient de devenir ce qu’un Belaïd Abdesselam (ancien Premier ministre algérien) appelait ‘‘la population à nourrir’’, aucun idéal commun, aucune liberté d’entreprendre, aucun rêve collectif n’ont été offerts aux Algériens. Sitôt fini le combat libérateur, on les déchargea de toute mission, on les délivra de tout embarras du choix, on les exonéra de toute contribution à la réflexion et aux décisions engageant l’avenir. On les adjurait régulièrement par contre de rester ‘‘durs de tête’’, ‘‘mendiants et orgueilleux’’, rebelles les uns aux autres, opposés à toute forme ‘‘d’exploitation de l’homme par l’homme’’… On les laissa dans une totale disponibilité mentale et culturelle jusqu’à ce qu’ils soient devenus les âmes vacantes que des illuminés sont venus un jour arracher de leurs gonds et précipiter dans la croyance au merveilleux, le reniement du moi national et la haine fratricide…» (fin de citation).
C’était en 1993. Et aujourd’hui ? A vous d’apprécier à travers la définition qu’en donne Ortega y Gasset lui-même : «L’encanaillement n’est rien d’autre que l’acceptation, en tant qu’état naturel et normal, d’une irrégularité, d’une chose qui continue de paraître anormale, mais que l’on continue d’accepter. Or, comme il n’est pas possible de convertir en une saine normalité ce qui, dans son essence même, est criminel et anormal, l’individu décide de s’adapter de lui-même à la faute essentielle et de devenir ainsi partie intégrante du crime et de l’irrégularité qu’il entraîne… Toutes les nations ont traversé des époques pendant lesquelles quelqu’un qui ne devait pas les commander aspirait pourtant à le faire. Mais un fort instinct leur fit concentrer sur-le-champ leurs énergies et expulser cette illégitime prétention. Elles repoussèrent l’irrégularité et reconstruisirent ainsi leur morale publique. Mais il en est qui font tout le contraire ; au lieu de s’opposer à être commandées par quelqu’un qui leur répugne dans leur for intérieur, elles préfèrent falsifier tout le reste de leur être pour s’accommoder de cette fraude initiale.» La «colonisabilité», c’est aussi le produit d’un rapport de forces et le peuple algérien s’est opposé comme il a pu à travers les siècles au fait colonial et sacrifié par millions les siens pour s’en libérer. Il lui avait manqué à chaque fois pour réussir le sens historique, le «common sense», le sens collectif, le sens de l’efficacité... Quand il les a enfin réunis, il ne lui a pas fallu plus de sept petites années pour réaliser son rêve millénaire. Mais qu’a-t-il fait juste après les larmes de joie et la liesse du 5 Juillet 1962 ? Ce que nous avons longtemps pris pour une vertu digne d’une grande nation civilisée, la sortie des Algériens en juillet 1962 pour scander «Sept ans ça suffit !», était en fait une funeste erreur. C’était une réaction affective, sentimentale, mais aussi une faute politique par laquelle nous avons entériné l’acte fondateur de notre «encanaillement» car les causes qui ont provoqué cette réaction étaient celles d’un coup d’Etat. Normalement, il aurait fallu s’y opposer mais, à la décharge de nos aînés, qui connaissait les tenants et les aboutissants du conflit opposant les clans qui se disputaient le pouvoir ?
En fait de conscience nationale, politique et civique, nous n’avions que celle tournée vers l’étranger pour nous en distinguer ou le combattre ; tel un robot programmé pour une tâche unique, nous ne savions pas reconnaître un mal venant de nos rangs ; en la matière nous étions des nouveaux-nés, nous héritions d’un vide génétique, nous étions de «premiers hommes», les premiers Algériens indépendants depuis trois mille ans, aussi étrangers à une vie nationale que des hominidés débarquant aujourd’hui à Genève.
Le peuple algérien n’était pas encore une société et il ne l’est toujours pas, de même que la conscience citoyenne n’était pas encore formée et ne l’est toujours pas. Sinon nous n’aurions pas accepté le coup d’Etat de 1962, celui de 1965, la violation de la Constitution en 2008 pour un troisième mandat et le quatrième mandat qui a débouché, comme prévu et annoncé, sur un Etat malade, absent, aphone, impotent et indifférent aux dérives qui sont en train d’emporter le pays, pour ne pas dire qu’il en est l’auteur résolu pour on ne sait quelles sataniques raisons.
C’est trop deux tares, «colonisabilité» et «encanaillement», pour un seul
peuple ? Bien sûr ! Mais pourquoi les avoir accumulées ? Pourquoi les perpétuer, pourquoi les mitonner chaque jour ? L’«encanaillement» est quelque chose de plus terrible, de plus horrible que la «colonisabilité» ; c’est une abdication totale devant le mal, un consentement à son propre avilissement. Nous vivons comme si tout allait de soi, comme si les jours se ressemblent invariablement et que le soleil luira éternellement aussi bien sur les bons que sur les méchants.
Quelles nouvelles aventures autoriseront dans le futur ces exemples sans exemple dans l’histoire des nations ? Nous ne les connaissons pas, je ne peux pas dire ce qu’elles seront, mais elles sont garanties, certaines.
Nous avons accepté ces viols, ces anomalies, comme on a accepté que le terrorisme soit combattu sur le terrain et toléré dans la vie sociale et médiatique. A son sujet aussi nous avons dit, avec la même insouciance, «une décennie noire ça
suffit ! Nous sommes tous des frères, il faut pardonner et oublier» et que, somme toute, «djabha chitan» ! Dans les trois cas nous avons oublié qu’il n’y a pas pire que les mauvais exemples pour détruire une nation et pas mieux que les fausses paix pour préparer les prochaines guerres, forcément plus féroces et plus coûteuses que les précédentes.
L’Europe l’a expérimenté à son détriment avec la Première et la Seconde Guerres mondiales. J’ai commencé à parler de l’auteur espagnol dans les années 1970 car j’avais découvert entre lui et Bennabi des affinités qui m’avaient frappé. Leurs concepts signifient à peu près la même chose et résultent des conclusions tirées de l’observation de leurs sociétés respectives.
Ils sont les deux faces d’une même médaille, et cette médaille constitue la pierre de Rosette qui a permis à l’un et à l’autre de déchiffrer les causes des tragédies connues par leurs pays.
Si les deux penseurs ressuscitaient aujourd’hui, le plus malheureux des deux serait assurément Bennabi car l’Espagne a renoué avec le développement et la démocratie, tandis que l’Algérie s’enfonce dans la régression mentale, culturelle et politique, seules les effluves des hydrocarbures cachant sa nudité sur le plan économique. Quelle ne fut ma joie quand, au cours d’un dîner offert à Valence en l’honneur de notre délégation par le chef de gouvernement espagnol de l’époque, José Maria Aznar, celui-ci répondit à une question que je lui avais posée sur Ortega y Gasset, la surprise peinte sur son visage : «C’est notre maître à penser !» Je crois que notre Président et les membres de notre délégation étaient encore plus surpris que lui : d’abord d’entendre ce nom, ensuite d’entendre le chef de gouvernement d’un pays qui a joué un rôle majeur dans l’histoire humaine déclarer avec fierté qu’il avait un «maître à penser».
A part Djouha, eux ne voyaient pas… Si cela devait nous consoler, les Français aussi se sont laissé gruger par deux putschistes appartenant à la même famille dans l’intervalle d’un demi-siècle : Napoléon le Grand qui a renversé la 1re République et instauré une dizaine d’années après la Révolution de 1789 le premier Empire, et Napoléon le Petit qui a renversé la IIe République, née de la Révolution de 1848, pour lui substituer le IIe Empire. Celui-là a trompé même Victor Hugo qui s’est vengé de lui en l’affublant de ce sobriquet qui lui est resté : Napoléon le Petit. Les deux coups d’Etat ont été suivis de grandes catastrophes pour les Français dont les répliques comptent parmi les causes des deux guerres mondiales (perte de l’Alsace-Lorraine). Ce n’est qu’après la défaite de Sedan (septembre 1870) et la chute de Louis Napoléon Bonaparte que la République (la IIIe) et la démocratie ont été définitivement instaurées en France.
Cette comparaison est cependant superficielle, de pure forme, car nous ne sommes pas la France. Nous n’avons ni son passé historique, ni ses traditions étatiques et sociales, ni ses penseurs et sa culture, ni ses universités et ses instituts de recherche, ni sa puissance économique et sa créativité technologique, ni son potentiel industriel et militaire, ni son environnement européen et son rayonnement mondial. Nous sommes orphelins de tout cela et devons tout reconstruire à partir de zéro pratiquement. Si l’occasion nous était donnée…
N. B.

Note : une erreur de manipulation lors de la mise en page a privé les lecteurs de la citation qui servait d’entrée en matière à la contribution «L’art de détruire» parue la semaine dernière. La voici : «A force de tout voir, on finit par tout supporter ; à force de tout supporter, on finit par tout tolérer ; à force de tout tolérer, on finit par tout accepter ; à force de tout accepter, on finit par tout approuver.» (Saint Augustin l’Algérien, cité par Olivier Clerc in Histoire de la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite, reçue sur ma boîte email).
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/ ... 666&cid=41

deyaziz
Aqid (عقيد)
Aqid (عقيد)
Messages : 6309
Inscription : 03 avril 2012, 18:20
Has thanked : 1 time
Been thanked : 1 time

Re: Algérie: Bilan des 50 années d'Indépendance

Message par deyaziz »

لهذا.. البلاد ليست بخير؟!
سعد بوعقبة / 8 مارس 2017 (منذ 12 ساعة)نقطة نظام

تابعت الندوة الصحفية التي عقدها مدير عام الحريات بالنيابة في وزارة الداخلية، ورفيقه المفتش العام بنفس الوزارة.. كانت الندوة الصحفية حول الترتيبات التي تمت لإجراء الانتخابات التشريعية القادمة... وتابعت أيضا وقائع الثلاثية التي جرت بين الحكومة والنقابة ورجال المال.
أصدقكم القول أنني أحس بالإحباط.. فقد شاهدت، مثل ملايين الجزائريين، كيف تحدث إطارات الداخلية بمستوى عال في الملف الذي عالجوه مع الصحافيين، وكيف كان هؤلاء على درجة عالية من التمكن والتحكم في الملف، في حين شاهدنا كيف كان الوزراء وقادة النقابة ورجال الأعمال مثل “العڤاڤن” وهم يناقشون أخطر الملفات المطروحة على البلاد، ورداءة ما يقولون، لغة وتحكما في الملفات، وكأنهم يتحدثون إلى الجزائريين بـ”الشينوية”..!
بلادنا فعلا في محنة، لأن الشباب المتمكن كفاءة ولغة، مثل الذي شاهدناه في وزارة الداخلية، لم يصل بعد إلى مراكز المسؤولية والقرار في معالجة الملفات الخطيرة... وما يزال يرأسهم الذين يحسنون فقط توزيع الرداءة على السامعين!
المقارنة بين ما قاله شباب الداخلية وما قاله أعضاء الحكومة في عنابة، يعطينا الدليل القاطع لماذا الأمور في البلاد لا تسير كما يجب؟!
المصيبة أن مدير الحريات في وزارة الداخلية وزميله المفتش العام ربما لا يزالان تحت التربص كمديرين بالنيابة، لأن كفاءتهما لا تسمحان لهما بتولي المنصب بصفة كاملة، وقد تكون الجهات “العڤونة” والرديئة في الوزارة والحكومة تبحث عن رداءة و”عڤون” لتعيينه على رأس هؤلاء الشباب الذين أبهروا المشاهدين بكفاءتهم وتمكنهم من الملف الذي يعالجونه مع الصحافة.
البلاد فعلا في محنة، ليس لأنها أضاعت 800 مليار دولار، بل هي كذلك في محنة لأنها أضاعت ثروة من الشباب القادر على صناعة الجزائر الحديثة، من أمثال هؤلاء الذين شاهدناهم في وزارة الداخلية.. ولكن بؤس هذه السلطة هو أنها لا ترعى الكفاءات بل ترعى الرداءة!
أعرف أن هؤلاء سيتعرضون إلى تصفية من مناصبهم، لأنهم أعطوا المثل الجيد في وسط لا يقيم وزنا للكفاءة.. أمثال هؤلاء الذين شاهدناهم في وزارة الداخلية يتواجدون في كل القطاعات، ولكن الجهاز الوطني للرداءة يكتم أنفاس هؤلاء في كل القطاعات.
bouakba2009@yahoo.fr


je regrette je ne peux traduire il faut lire l'article de bouakba2009@yahoo.fr, ici http://www.elkhabar.com/press/article/119227/
Répondre

Revenir à « Actualités en Algérie »