Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

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Edward007
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par Edward007 »

Elections du CSM: Youssef Chahed félicite les Tunisiens


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Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a souligné dimanche que la République tunisienne “vit, aujourd’hui, un événement marquant dans l’histoire de la Tunisie et du pouvoir judiciaire”, à savoir la tenue des premières élections des membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Dans un message adressé à la famille judiciaire et publié sur la page officielle de la présidence du gouvernement, Chahed à estimé que cette nouvelle étape dans le processus de l’instauration des institutions constitutionnelles “est de nature à contribuer à la consécration des fondements de l’indépendance du pouvoir judiciaire pour lesquels ont milité des générations entières de Tunisiens”.

http://www.huffpostmaghreb.com/2016/10/ ... 12088.html
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Edward007
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Message par Edward007 »

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Edward007
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Message par Edward007 »

Interview du chef du gouvernement Youssef chahed


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Edward007
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Message par Edward007 »

Tunisie: les auditions des victimes de la dictature ouvertes


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Les auditions publiques des victimes de la dictature en Tunisie ont démarré ce soir près de Tunis, une démarche emmenée par l'Instance vérité et dignité (IVD) et jugée "historique" pour le pays presque six ans après sa révolution.

Ces auditions télévisées très attendues ont débuté comme prévu vers 20H30 (19H30 GMT), dans une salle bondée, en présence notamment de responsables politiques, syndicaux et de proches de victimes. L'hymne national a retenti dans l'enceinte du "Club Elyssa", qui fut avant la révolution un lieu de réception mondaine sous la dictature de Zine el Abidine Ben Ali. "Nous nous rencontrons aujourd'hui pour rendre la considération aux femmes et aux hommes de la Tunisie qui ont fait face à la dictature", a dit Sihem Ben Sedrine, présidente de l'IVD, une instance créée en 2013 pour faire la lumière sur les multiples violations des droits de l'Homme des dernières décennies.
L'IVD "est le résultat d'une révolution de la liberté et de la dignité qui a fait chuter la dictature", a-t-elle ajouté. Cette instance autonome a aussi pour mission, en cinq ans maximum, de réhabiliter les victimes et de leur octroyer réparation. Les auditions ont démarré par le témoignage d'Ourida Kadoussi, mère d'une victime de la révolution, tué par balles le 8 janvier 2011 les forces de sécurité. "Ils ont tué nos enfants, nous n'avons pas eu nos droits", a souligné cette femme, qui a réclamé le droit de vivre désormais "en liberté, la tête haute".

Ces auditions, qui vont se poursuivre toute la soirée de jeudi puis celle de vendredi, sont notamment retransmises à la télévision nationale, promettant une large audience. Une dizaine d'hommes et de femmes devraient être amenés à s'exprimer sur les exactions subies sous les régimes du père de l'indépendance Habib Bourguiba (1957-1987) et de Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/ ... vertes.php
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Edward007
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Message par Edward007 »

ENTRETIEN. La présidente de l'instance Vérité & dignité, chargée par la loi de faire la lumière sur les crimes commis par l'État tunisien de 1955 à 2013, s'est confiée au Point Afrique.

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Il pleut à verse sur le club Elyssa. Situé au pied de Sidi Bou Saïd, à quelques mètres d'une église, ce lieu est emblématique de la corruption qui sévissait sous le régime Ben Ali. La seconde épouse du dictateur, la cupide Leïla Trabelsi, avait privatisé cet espace public. Un endroit symbolique où se dérouleront les 17 et 18 novembre les auditions publiques de plusieurs victimes de l'État tunisien. À 20 h 30, en direct à la télévision. Presque six ans après la révolution, les Tunisiens ont rendez-vous avec leur passé le plus sombre. Celui de la dictature, des crimes de système, qui ont régné pendant plusieurs décennies. Ils sont plus de 65 000 individus, associations, groupes à avoir déposé un dossier pour demander réparation envers l'État pour la période qui court de 1955 à 2013. L'instance Vérité & dignité, fondée en 2013, a pour mission de « révéler la vérité, définir les responsabilités et de démanteler le système despotique et mafieux ». Sihem Ben Sédrine dirige cette institution. Cette ex-opposante parle sans détour de ses missions et du contexte actuel.

Le Point Afrique : Comment fait-on pour affronter son passé ?

Sihem Ben Sédrine : C'est un acte douloureux qui éveille des craintes, des peurs, tout ce qui est irrationnel. La meilleure manière de gérer un stress, une angoisse, c'est de rationaliser. C'est notre travail. D'abord, il faut voir le cadre légal. La loi est très précise. Tout ce que nous sommes en train de faire est régi par la loi. Que dit-elle ? Qu'il y a un impératif de révélation de la vérité, que cet impératif est une obligation de l'État envers la société. La révélation passe la définition des responsabilités. L'objectif final ? Parvenir à démanteler le système despotique et de corruption. Nous poursuivons les crimes de système. Identifier quel est l'organe de l'État qui a commis des violations. Notre compétence : identifier toute personne qui a agi au nom de l'État ou sous couverture de l'État. La loi nous oblige à faire des auditions à huis clos et publiques. Aujourd'hui, plus de 10 500 auditions à huis clos se sont déroulées depuis septembre 2015. Les témoignages sont enregistrés en vidéo, avec le consentement de la victime, pour servir la mémoire. Nous avons également une database qui permet de mesurer l'ampleur et la définition de ces violations. Les victimes remplissent, de façon confidentielle, 450 questions liées aux 32 types de violations que nous avons définis. On va avoir un mapping des crimes commis par l'État depuis soixante ans.

Toutes les plaintes sont-elles recevables ?

Non. Il faut que l'auteur des violations soit l'État, sinon, ce n'est pas de notre compétence. Nous avons rejeté 4 % des plaintes pour cette raison. Nous ne traitons que la période de 1955 à 2013. Nous faisons un tri pour vérifier si ces plaintes sont de notre ressort.

Quelles différences entre les auditions à huis clos et celles qui seront publiques ?

Lors des auditions à huis clos, nous laissons tout le temps nécessaire à la victime pour parler. Les auditions publiques sont d'une tout autre logique. On a déjà reçu et documenté le témoignage. Il y a des critères pour être éligible aux auditions publiques. La santé mentale, l'état physique, psychologique avant pendant et après l'audition pour vérifier la capacité à assumer cette exposition publique. Il s'agit de témoigner pour l'opinion publique. Le temps de parole est plus réduit. Les premiers cas qui passeront seront des cas lourds. Parfois, la victime a mis deux jours pour dire ce qu'elle avait vécu. Elle n'aura que 45 minutes pour s'exprimer publiquement. Nous préparons pour les journalistes des fiches victimes. Nous y expliquons le contexte historique, comment la victime a vécu les violations. On va privilégier le volet témoignage. Le témoin s'adresse à l'ensemble des citoyens tunisiens. Le message : « Voilà comment l'État despotique l'a écrasé, car il s'opposait à lui. » Cela va de la période pour la lutte pour le pouvoir après l'indépendance entre les clans Bourguiba et Ben Youssef jusqu'à Ben Ali.

Quels sont les messages envoyés aux Tunisiens à travers ces nombreux témoignages ?

Expliquer comment une machine despotique fonctionne, comment l'État écrase le citoyen. Ce sont des messages envoyés à l'ensemble du pays pour montrer qu'un système despotique n'est pas l'idéal. On peut faire du développement dans un État de droit, une démocratie. Il ne faut pas regretter la dictature. Cette nostalgie touche aujourd'hui toutes les couches de la population : « Ah, on avait du boulot, on avait du calme, de la sécurité… » On doit combattre cette nostalgie par ces témoignages. L'État de droit est le plus capable de faire vivre une communauté ensemble.

Comment les victimes seront-elles auditionnées ?

Toutes les victimes sans exception, les 65 000, seront auditionnées à huis clos. Que ce soit des individus, des groupes… La ligue des droits de l'homme, l'ordre des avocats, l'association des Femmes démocrates, l'UGTT, des minorités raciales et religieuses comme la minorité noire, la communauté juive, elles ont toutes déposé un dossier. Par exemple, en 1967, il y a eu des violations terribles, des viols de femmes, des spoliations envers les juifs, on a sorti des gens de leurs maisons, il y a eu des crimes. Après, on a eu la déclaration de Bourguiba qui a dit « je ne veux pas qu'on touche à un cheveu d'un juif ». C'était un peu tard. Les débordements ont duré des jours et des jours et l'État a laissé faire... Il y a eu des massacres, à petite échelle, de Noirs. L'État a laissé faire et a laissé dans l'impunité les auteurs de ces crimes. Il est coupable de négligence. L'État a un devoir de protection de ses citoyens. Mais le citoyen a aussi un devoir, une responsabilité. Il n'a pas le droit de regarder quelqu'un se faire écraser et ne pas intervenir. C'est un des messages que nous allons faire passer. Pour reconstruire une société, il y a le droit, les institutions, mais aussi les valeurs morales. Quand une société se départit de ses valeurs morales, ne dissocie plus le bien du mal, on obtient ce qu'Hannah Arrendt nommait « la banalisation du mal ».

Cela risque d'être extrêmement violent pour la société tunisienne…

... ce n'est pas une histoire reluisante en termes de violations. On enterre, on banalise, on ne veut pas savoir. Mais il y a des électrochocs dont on a besoin. Se confronter à son passé, c'est bon pour nous de savoir que « nous ne sommes pas des gens pacifistes, merveilleux, hospitaliers, des gens qui n'ont jamais utilisé le sang, nous nous sommes des gens biens, alors que les Algériens, les Irakiens, les Syriens eux… » Eh bien non, nous ne sommes pas des gens bien, on a fait comme eux, à petite échelle, dans des temps limités, mais on l'a fait ! Quand on cherche l'amnésie, qu'on ne veut pas savoir, c'est qu'on a honte. Pour dépasser la honte, on doit voir en face ce que nous avons fait pour ne plus le refaire. L'État en premier. Mais aussi chaque citoyen... Le ciment d'une société, ce sont ses valeurs morales. Elle dépérit, perd ses liens, sa cohésion. L'identité de la société, ce sont ses valeurs morales.

C'est le cas aujourd'hui ?

L'ancienne machine est en cours de démantèlement, mais elle est encore là, et la nouvelle machine n'est pas encore là, mais dans une dynamique de confrontation. Les deux machines cohabitent. Mais l'avenir est pour la nouvelle. Le simple fait de doter la Tunisie d'un mécanisme de justice transitionnelle le prouve. On va résoudre nos problèmes. On va restaurer la société en écoutant les victimes.

Certaines puissantes familles se sont enrichies sur le dos des Tunisiens ? Sont-elles encore présentes ?

En pire. Avant, l'État était fort. Le partage du gâteau se faisait en présence du parrain. Il ne laissait pas faire les choses. Quand l'État s'est affaissé et que l'État nouveau n'a pas les moyens d'appliquer sa loi, c'est alors la loi de la jungle. C'est le plus fort qui gagne. Celui qui a réussi à acheter tel député, tel maire. Nous sommes dans cette configuration. Nous avons des dossiers sur tous ces cas de figure. Une nouvelle nomenklatura a émergé après la révolution et ils sont en train de se partager le gâteau et même les biens confisqués. C'est une des raisons pour lesquelles il y a toutes ces campagnes pour casser l'IVD. Et cette loi de réconciliation économique qui n'a que pour objectif de garantir l'impunité et l'avenir à cette nouvelle nomenklatura. « Vous ne touchez pas à ces gens-là, ce n'est pas votre dossier, vous devez lever la main ! » Cette loi a été rejetée grâce à la société civile. Nous avons affaire à un paysage médiatique hérité de l'ancien régime, mais qui est encore pire que l'ancien. L'ancien était motivé par des objectifs politiques. Maintenant, on a en plus la mafia qui a pris en otages ces médias, qui ont tout acheté ou presque.

Quand l'homme d'affaires Chafik Jarraya passe à la télévision…

… ça dit tout ! Il dit clairement qu'il a tout acheté, les journalistes, et il en est fier ! Il n'y a aucune poursuite judiciaire contre lui. C'est terrible… À part le Syndicat des journalistes qui a réagi, car il était directement mis en cause.

Quelle est la raison des attaques que vous subissez ?

On est des « vilains », on est « corrompu », on est des « dictateurs ». On a « les défauts de la dictature ». J'ai refusé une protection policière. Qui va me protéger ? Quand je vais dans la rue, que je conduis ma voiture, je n'utilise mon chauffeur que pour les rendez-vous officiels, quand des policiers m'arrêtent, je ne vous dis pas le respect qu'ils me témoignent. Ils sont extrêmement respectueux, ils me disent : « Madame, continuez, vous êtes tout ce qu'il nous reste de la révolution, il y a beaucoup de corruption madame, le pays va à vau-l'eau. » Qui n'aime pas l'IVD ? Le petit groupe des « 42 » qui ont été limogés. Ils constituent le groupe, le noyau dur, qui aujourd'hui est à l'origine de tout ce que vous voyez comme mafia dans le pays. Ce sont eux qui achètent la justice, qui essayent d'influencer la police, qui ont les machines de désinformation, qui donnent les infos à ces petits journaleux achetés qui font exactement ce qu'on leur demande. Ben Ali, c'était le chef. Il déléguait. Ces 42 avaient à l'époque le droit de vie ou de mort sur les citoyens. Ils n'acceptent pas d'avoir perdu ce pouvoir. Ils avaient pouvoir sur tout, ils l'ont perdu et ils essayent de le retrouver. Ils n'y arriveront pas, car nous avons une nouvelle Constitution. Alors ils essayent de pervertir les institutions, de dégoûter les gens de la politique. Ils ne veulent pas de la justice transitionnelle. Le journal Chourouk est leur porte-parole. Il écrit que l'IVD va faire la « fitna » (la discorde). Alors que nous voulons réconcilier les Tunisiens avec leur État. Ils me surveillent, je suis sur écoutes, mais je ne me sens pas en danger. Je leur ai dit : « S'il m'arrive quelque chose, c'est vous ! » Ils sont arrogants et omnipotents. Mais ils ne savent pas que leur omnipotence passée n'est plus.

Slim Chiboub, un des gendres de Ben Ali, a été le premier personnage important à faire appel à l'IVD ?

On a eu d'autres cas avant. Le 15 janvier 2011, il a divorcé de sa femme, donc le mot gendre… Tous les autres gendres de Ben Ali ont déposé. Il faut que leur dossier soit recevable. Chiboub, c'est celui qui a compris l'intérêt qu'il pouvait tirer de la justice transitionnelle. Car ces gens-là ont tous été soumis à des chantages du type « tu me donnes des sous et je m'occupe de ton dossier ». À la fin, ils se disent « je suis en train de donner de l'argent, l'opinion publique ne sait pas que je suis en train de le faire et par conséquent, ça va compter pour beurre » alors autant aller à l'IVD ou le processus est transparent, c'est sur la table et pas en dessous, ce qui les protégera des arnaqueurs.

Sont-ils sincères dans leurs démarches ?

Ce n'est pas de la sincérité, c'est de l'intérêt. Ils n'ont pas le choix. En venant ici, ils connaissent les règles. Il faut se repentir, dire exactement comment cela s'est passé et restituer de l'argent. Quel est le mécanisme incitatif qui les fait venir ? Les procédures judiciaires engagées contre eux sont gelées et si la négociation aboutit, il y a une extinction de l'action publique. La mécanique de la corruption n'est pas évidente à prouver avec les sociétés-écrans, les pays étrangers... L'objectif n'est pas de tout avoir sur un individu, mais de mettre à nu le système et que l'argent soit restitué aux Tunisiens. Qu'ils voient que ces gens ont demandé pardon à la communauté. Même s'ils ont restitué une part, c'est déjà ça, ce n'est pas rien. Ça aide à restaurer nos institutions, à prévenir la corruption. À rétablir les frontières du bien et du mal de la morale. Aujourd'hui, on en arrive à une situation ou voler l'argent public, piller l'État, c'est banal. Et même, vous devenez quelqu'un de performant, qui a réussi. Il faut que la société se protège par les valeurs pas seulement par le judiciaire, le droit. Quand Slim Chiboub dit « moi, ce que j'ai fait, ce n'est pas bien, je le regrette et je demande pardon », c'est un acte fondateur.

La Tunisie est-elle une société fracturée ?

Oui. En mille morceaux. Ça ne se voit pas, mais elle est fracturée entre ses régions, elle coupée en deux entre l'est et l'ouest. Elle est fracturée dans ses familles politiques. On a besoin que celles-ci se remettent à travailler ensemble. À l'IVD, on a constaté la fracture idéologique entre Ennahda et le Front populaire (gauche). Ils venaient me voir en me disant « eux, ce ne sont pas des vrais résistants », etc. Un jour je les ai réunis. Je leur ai dit : « Vous êtes tous des victimes du despotisme et pas des victimes de droite ou de gauche ! » Ils ont fait la paix entre eux, à l'intérieur de l'IVD en tout cas. À l'extérieur, ça ne me regarde pas. Bien sûr, ce ne sont que deux groupes. Le Front populaire était anti-IVD : il a déposé des dossiers. Les familles des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, assassinés, ont déposé un dossier. Ils sont tous venus en disant : « Nous attendons de l'IVD qu'il dévoile la vérité et qu'il fasse œuvre de mémoire. » Bien sûr que la société tunisienne est fracturée. Je l'ai constaté quand les minorités ont déposé des dossiers. Mais nous avons les mécanismes institutionnels pour réparer, pour confronter les vilaines choses que nous avons faites. La réconciliation ne se fait pas par l'amnésie.

Où seront construits les lieux de mémoire ?

Quand la prison du 9 avril a été détruite, c'est un espace de mémoire qui nous a manqué. Depuis neuf mois, l'IVD n'a pas cessé d'alerter les trois institutions dont dépend ce terrain (Domaines de l'État, Justice, Santé) pour dire « attention, il y a des corps ensevelis sous ce lieu, l'IVD souhaite en faire un lieu de mémoire, reconstruire une partie de cette prison qui a broyé toutes les générations d'opposants ». Quand le gouvernement Chahed est arrivé, tous nos courriers sont partis à la poubelle… La justice transitionnelle n'existe pas dans son programme, dans son discours. Nous avions réservé le Palais des congrès pour les premières auditions publiques, car il faut que ce soit dans un lieu institutionnel, un lieu qui montre que l'État assume. Eh bien, trois semaines avant on nous enlève la salle, car ça risque de nuire à la conférence sur l'investissement… Ils n'ont rien compris. Ils sont dans le déni. L'Afrique du Sud a vendu la justice transitionnelle pour redorer son image. Le Maroc jusqu'à aujourd'hui ne cesse de le faire. La présidence de la République ne le veut pas. La justice transitionnelle envoie un signal positif aux investisseurs en restaurant toutes les valeurs de cette société. Mais ils lisent les choses à l'envers. C'est la présidence ! Ils veulent nous reconstruire un État benalien. Ils n'en veulent pas de notre Constitution.

Quel bilan des 10 500 auditions qui se sont déroulées à huis clos ?

Sur ces 10 500 victimes, il y en a 5 qui ont dit : « Moi, je veux qu'ils passent en jugement, qu'il y ait une sanction pénale. » Toutes les autres on dit : « On pardonne à condition qu'ils nous demandent pardon. » C'est la majorité absolue pour ne pas dire la quasi-totalité. Mais toutes les demandes de conciliations et d'arbitrages envoyées au ministère de l'Intérieur, demandées par les victimes des tortionnaires, ont été rejetées. Ils sont dans le déni. Il ne s'est rien passé, mais on va y arriver. J'ai confiance.


http://afrique.lepoint.fr/actualites/si ... or=CS2-240

deyaziz
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Message par deyaziz »

La Tunisie reconnaît la présence de drones US

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Après l'avoir nié, le président de la République tunisienne Béji Caïd Essebsi a finalement reconnu la présence de drones militaires américains sur son sol. Officiellement, ce sont ainsi 70 soldats US qui assurent la formation d'opérateurs tunisiens et mettent en œuvre des drones, probablement des Reaper, afin de surveiller les frontières tunisiennes.
En ligne de mire, bien sûr, la Libye qui fait l'objet d'une surveillance étroite, avec l’infiltration régulière de djihadistes à travers une frontière très poreuse. Selon les Tunisiens, ces drones ne sont pas armés. Le Président tunisien a cependant nié l’existence d’une base militaire américaine dans le pays. La présence de soldats et de drones américains a provoqué l'inquiétude du voisin algérien, opposé à toute présence américaine en Afrique du Nord.
http://www.air-cosmos.com/la-tunisie-re ... s-us-86731
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Edward007
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Message par Edward007 »

Elections municipales Tunisie 2018 : Résultats partiels
Dcs7fvOW0AECCR2.jpg
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Le Kairouanais
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Message par Le Kairouanais »

Les ministres proposer a la Défense et l'intérieur dans le nouveau gouvernent.

Brahim Bertégi, indépendant, professeur de droit public a l'université, proposé pour le ministère de la défense.
IMGBN67749Brahim-Bertegi-250820.jpg

Taoufik Charfeddine, indépendant, avocat, proposé pour le ministère de l'intérieur.
20200825_090952.jpg
Le bureau du parlement a 2 jours pour se réunir et choisir une date pour le vote de confiance au parlement dans les 7 jours après la réunion du bureau.
Le gouvernement a besoin de 109 voix sur les 217 députés pour entré en fonction.
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par Le Kairouanais »

Le ministre des Affaires étrangères, de l'Immigration et des Tunisiens de l'étranger, Othman Jerandi, reçoit aujourd'hui le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, qui effectue une visite de travail et de fraternité dans notre pays dans le cadre du renforcement des relations de coopération et de partenariat entre les deux pays frères.
Ei_vQEoWkAAuzdx.jpeg
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par Le Kairouanais »

Rencontre entre le chef du gouvernement et le ministre des affaires étrangères algérien au palais Dar El Bey.
FB_IMG_1601304648606.jpg
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Dernière modification par Le Kairouanais le 28 septembre 2020, 15:59, modifié 1 fois.

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Message par Le Kairouanais »

Rencontre entre le président de la République et le ministre des affaires étrangères algérien, au palais de Carthage.
FB_IMG_1601304636918.jpg
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par Le Kairouanais »

Le chef de l’Etat, Kaïs Saïed s’est entretenu, en ce mercredi 9 décembre 2020 au palais de Carthage, avec Toshimitsu Motegi, ministre des Affaires étrangères japonais.
D’après un communiqué rendu public par la présidence de la République aujourd’hui, la rencontre a débattu des liens bilatéraux d’amitié et de coopération ainsi que des moyens de les diversifier davantage.
Kais-Saied-Toshimitsu-Motegi-1024x683.jpg
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NPNG
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par NPNG »

:pirate: :)
La Tunisie et la vague de normalisation arabe avec Israël

12 Décembre 2020

En dépit de tout son attachement aux droits légitimes des Palestiniens, la Tunisie devra se poser la question du coût qu’elle est disposée et en mesure de payer pour son inflexibilité et son sentimentalisme diplomatiques, en s’opposant à la vague de normalisation d’un nombre croissant de pays arabes avec Israël.


Par Elyes Kasri *


La politique étrangère tunisienne semble tétanisée par l’accélération des événements aussi bien sur la scène maghrébine, en Libye et au Sahara Occidental, qu’au Moyen Orient et dans le Golfe avec la vague de normalisation d’un nombre croissant de pays arabes avec Israël.


La Tunisie donne l’impression d’être prise de court sinon désemparée en l’absence de positions claires et dans le sens de l’histoire et avec des déclarations à l’emporte-pièce de l’ancien président Moncef Marzouki, notre «tartour» national, contre nos voisins algériens et marocains, qui, après les élans pro-ottomans du gourou national, le président de l’Assemblée Rached Ghannouchi, jettent un discrédit supplémentaire sur la Tunisie et sa stature sur la scène internationale.

Avec un président de la république, Kaïs Saïed, qui ne cesse de tonner contre des forces occultes qui demeurent mystérieuses et sans nom et un ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi, en rupture de bail sous le motif déclaré de Covid-19, la voix de la Tunisie semble inaudible et confuse.


Faut-il rappeler que les Etats ont des intérêts qui évoluent avec le temps et que les slogans de lycée et de campus ne font pas un homme d’Etat qui doit plutôt savoir décrypter la réalité et s’adapter aux nouvelles tendances afin d’éviter la marginalisation diplomatique et des postures préjudiciables à l’intérêt national.

Dans sa situation actuelle qui peut être considérée critique, la Tunisie n’est pas en mesure de camper sur des positions qui peuvent être qualifiées de radicales ou rétives et se départir du consensus qui se forge chez nos partenaires étrangers sur certaines questions internationales.


En dépit de tout notre attachement aux droits légitimes de nos frères palestiniens, la Tunisie devra se poser la question du coût qu’elle est disposée et en mesure de payer pour son inflexibilité et son sentimentalisme diplomatiques.

* Ancien ambassadeur.
http://kapitalis.com/tunisie/2020/12/12 ... ec-israel/

Le Kairouanais
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par Le Kairouanais »

NPNG a écrit :
12 décembre 2020, 20:45
:pirate: :)
La Tunisie et la vague de normalisation arabe avec Israël

12 Décembre 2020

En dépit de tout son attachement aux droits légitimes des Palestiniens, la Tunisie devra se poser la question du coût qu’elle est disposée et en mesure de payer pour son inflexibilité et son sentimentalisme diplomatiques, en s’opposant à la vague de normalisation d’un nombre croissant de pays arabes avec Israël.


Par Elyes Kasri *


La politique étrangère tunisienne semble tétanisée par l’accélération des événements aussi bien sur la scène maghrébine, en Libye et au Sahara Occidental, qu’au Moyen Orient et dans le Golfe avec la vague de normalisation d’un nombre croissant de pays arabes avec Israël.


La Tunisie donne l’impression d’être prise de court sinon désemparée en l’absence de positions claires et dans le sens de l’histoire et avec des déclarations à l’emporte-pièce de l’ancien président Moncef Marzouki, notre «tartour» national, contre nos voisins algériens et marocains, qui, après les élans pro-ottomans du gourou national, le président de l’Assemblée Rached Ghannouchi, jettent un discrédit supplémentaire sur la Tunisie et sa stature sur la scène internationale.

Avec un président de la république, Kaïs Saïed, qui ne cesse de tonner contre des forces occultes qui demeurent mystérieuses et sans nom et un ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi, en rupture de bail sous le motif déclaré de Covid-19, la voix de la Tunisie semble inaudible et confuse.


Faut-il rappeler que les Etats ont des intérêts qui évoluent avec le temps et que les slogans de lycée et de campus ne font pas un homme d’Etat qui doit plutôt savoir décrypter la réalité et s’adapter aux nouvelles tendances afin d’éviter la marginalisation diplomatique et des postures préjudiciables à l’intérêt national.

Dans sa situation actuelle qui peut être considérée critique, la Tunisie n’est pas en mesure de camper sur des positions qui peuvent être qualifiées de radicales ou rétives et se départir du consensus qui se forge chez nos partenaires étrangers sur certaines questions internationales.


En dépit de tout notre attachement aux droits légitimes de nos frères palestiniens, la Tunisie devra se poser la question du coût qu’elle est disposée et en mesure de payer pour son inflexibilité et son sentimentalisme diplomatiques.

* Ancien ambassadeur.
http://kapitalis.com/tunisie/2020/12/12 ... ec-israel/





Pourquoi dans actualités politique? Cet edito ne représente que celui qui la écrit pas l'Etat, tous qui est ecrit dans la presse ne vient pas forcément de l'Etat on est pas au Maroc
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