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malikos
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Re: Conflit des Azawad au Mali

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Zone de Ménaka: 42 civils de la communauté Idaksahak exécutés
Le Mouvement pour le Salut de l’Azawad informe l’opinion nationale et internationale qu’entre la nuit du 11 et la matinée du 12/12/2018, des bandits armés sur plus de vingt (20) motos ont fait irruption dans plusieurs localités au sud de la région de Ménaka et ont exécuté des civils de la communauté Idaksahak. Entre l’ouest de la localité de Tinabaw (20km de Ménaka) et celle de Tabangout-Tissalatatene( près de 50km de Menaka) quarante deux (42) civils ont été exécutés dans leurs campements parmi lesquels deux enfants de moins de huit(8) ans.

Les assaillants après leur forfait sont repartis vers la frontière nigérienne après avoir allumer un feu de brousse.

Le Mouvement pour le Salut de l’Azawad a rapidement dépêché des troupes sur place pour faire le constat et venir en aide aux populations victimes.
Il a ainsi pu évacuer sur Menaka trois (3) blessés, rescapés des massacres.

Des troupes des forces armées maliennes (FAMA) et de certains mouvements signataires ont aussi rejoint les lieux des massacres.
Ces troupes ont aidé à contenir le feu de brousse.

Le Mouvement pour le Salut de l’Azawad condamne avec la plus grande fermeté ces crimes abominables et présente ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées.

Le MSA en appelle à la MINUSMA à travers sa cellule droit de l’homme à faire la lumière sur ce massacre, les autres organismes humanitaires et le gouvernement du Mali à venir en aide urgemment à ces personnes qui sont dans une situation humanitaire difficile.

Ménaka le 12 décembre 2018

Pour le MSA

Mohamed Ag Albachar

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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les G5 sont des mercenaires...
Barkhane : Le général Lecointre annonce la reprise prochaine des opérations de la Force conjointe du G5 SahelPosté dans Afrique, Opérations par Laurent Lagneau Le 13-12-2018



L’attentat commis le 29 juin dernier contre son quartier général à Sévaré [Mali] a mis un coup d’arrêt aux efforts de la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S] pour être pleinement opérationnelle, alors qu’elle aurait dû l’être quelques mois plus tôt. Cette attaque, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], a coûté sa place au général malien Didier Dacko, lequel a été remplacé par le général mauritanien Hanena Ould Sidi, assisté par le général tchadien Oumar Bikimo.

Pour rappel, la mise en place de cette force conjointe est un élément essentiel de la stratégie française pour la bande sahélo-saharienne. Devant compter 7 bataillons déployés selon trois fuseaux [soit 5.000 hommes fournis par le Mali, le Niger, le Tchad, la Mauritanie et le Burkina Faso], sa mission est de lutter à la fois contre le terrorisme, le crime organisé et le trafic d’êtres humains.

Après l’attaque de Sévaré, la FC-G5S a établi un nouveau quartier général à Bamako. Et il a fallu à son nouvau commandant procéder à des évaluations afin de définir « l’orientation stratégique et géographique de celle-ci, de manière à déterminer la nature, la localisation et le calendrier de ses opérations, une fois qu’elles auront repris », a expliqué le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans un rapport publié en novembre.

Ce travail est-il terminé? Sans doute… En effet, d’après le général français François Lecointre, le chef d’état-major des Armées, la force conjoint du G5 Sahel s’apprête à reprendre ses opérations très prochainement. »

« Le général Hanena [Ould Sidi] sait qu’il peut relancer des opérations et il va le faire sans doute dès le début de l’année prochaine et éventuellement avant la fin de l’année », a déclaré le général Lecointre, ce 13 décembre, en marge d’un sommet interparlementaire G5 Sahel organisé à l’Assemblée nationale.

Cela étant, les 420 millions d’euros promis au G5 Sahel pour financer sa force conjointe n’ont toujours pas été totalement débloqués par les bailleurs de fonds, alors que la situation dans certaines parties de la région sahélienne, notamment au nord et à l’est du Burkina Faso se dégrade.

« Sur le total des montants annoncés, 45,9 % [soit quelque 190,76 millions d’euros] ont été soit décaissés, soit affectés à des procédures de passation de marchés en cours, et 6,1 % [soit 25,30 millions d’euros] ont été affectés à des procédures qui vont démarrer dans un avenir proche. Le restant des contributions annoncées, d’une valeur de 199,49 millions d’euros, n’a toujours pas été affecté », a relevé M. Guterres dans son dernier rapport.

D’où les relances régulières du G5 Sahel pour rappeler les donateurs à leurs promesses. « Il ne faut pas attendre que l’un soit fait pour que l’autre démarre. On est tous persuadés, le général Hanena en tête, qu’il faut relancer tout de suite les opérations et que cela encouragera la donation et les donateurs internationaux », a toutefois souligné le général Lecointre.

Cela, les problèmes de financement ne sont pas les seuls à affecter les efforts de la FC-G5S.

« De fortes lacunes en matière de formation et de capacités, l’absence de bases opérationnelles sûres et fortifiées et le manque de fonds persistent à ralentir le déploiement et l’équipement des contingents et de la composante Police. Les forces de sécurité nationales des pays du G5 Sahel sont constamment mises à rude épreuve puisqu’elles doivent parer à toute une série de menaces multiformes à la sécurité tout en assurant la sécurité et en menant des opérations militaires à l’échelle nationale », a expliqué le secrétaire général de l’ONU.

« Parallèlement, elles contribuent à 40 % aux effectifs des contingents déployés de la MINUSMA, tout en participant à une multitude d’initiatives conjointes, telles que le partenariat militaire de coopération transfrontalière, qui a servi de cadre aux
opérations conjointes transfrontalières menées par les pays du G5 Sahel et les forces de l’opération Barkhane depuis 2015, la Force mixte Tchad-Soudan, le ‘G4’ nouvellement crééet la Force multinationale mixte de lutte contre Boko Haram », a-t-il ajouté.

Aussi, a continué M. Gutteres, « un an après l’obtention par la Force conjointe de sa capacité opérationnelle initiale, la lenteur et la lourdeur des procédures de passation des marchés ont retardé la livraison du matériel requis d’urgence, notamment des véhicules blindés et du matériel de protection individuelle » tandis que « la MINUSMA continue de faire face à un déficit de financement d’environ 27,5 millions de dollars, qui ne lui pas permis de fournir le soutien génie qu’elle était pourtant tenue, de par son mandat, d’apporter et entraînera de nouveaux retards dans l’opérationnalisation de la Force conjointe. »

Tags:Barkhane, CEMA, FC-G5S, Force conjointe du G5 Sahel, G5 Sahel, général Lecointre, opération, Sahelhttp://www.opex360.com/2018/12/13/barkhane-le- ... -g5-sahel/

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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Champagne...pourquoi vous restez pas chez vous? Il y a deja assez des problems la bas.
Le 2e RIMa part en opération au Mali début 2019
rima.jpg

Le 2e RIMa, régiment de la Sarthe, va envoyer deux compagnies, représentant près d’un tiers de son effectif, en opération extérieure. Elles quitteront la Sarthe pour la BSS où elles seront déployées durant quatre mois. Le régiment vient en effet de remplir toutes les conditions au terme d’un exercice de validation avant projection (VAP) qui s’est déroulé à Saumur.

Son départ interviendra en février 2019 au sein du groupement tactique Richelieu III qui sera commandé par le colonel Jean-François Calvez, chef de corps du 2e RIMa.

Une cérémonie de création du groupement tactique sera organisée le 18 janvier au quartier Martin-des-Pallières à Champagné.
http://www.air-defense.net/actualit%C3%A9s/42523

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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Germany will continue to use Heron 1 UAV in Mali and Afghanistan
December 2018 Global Defense Security army news industry
POSTED ON FRIDAY, 14 DECEMBER 2018 18:06


Germany has extended the successful operation of the Heron 1 drones by Airbus DS Airborne Solutions GmbH, a company of Airbus, until mid of 2020. These contracts have been signed with the Federal Office of Bundeswehr Equipment, Information Technology and In-Service Support on December 12th, 2018.

Germany will continue to use Heron 1 UAV in Mali and Afghanistan 925 001
Heron 1 Israeli-made medium-altitude long-endurance unmanned aerial vehicle. (Picture source Airbus)

This renewed contract marks the continuation of one of the most successful cooperation’s between the Bundeswehr and Airbus Defence and Space. The contract comprises the provision of all assets and manpower to support the Israeli Heron 1 systems operations in the two countries of deployment. Heron 1, manufactured by the Israeli manufacturer IAI (Israeli Aerospace Industries), is a medium altitude long endurance (MALE) unmanned aerial system (UAS) which can stay airborne above the respective operational area for very long periods and can be operated from unpaved runways under harsh environmental conditions.

The Heron 1 has a wingspan of about seventeen meters and a maximum mission duration of more than twenty-four hours. The detection of IEDs from the air, convoy and patrol unit escort, route exploration and supervision, creation of movement profiles and long-term supervision, support for status reports as well as object and camp protection rank among the military tasks. In addition the system is also used for security and humanitarian support operations.

The Air Force has been using the Heron 1 system in Afghanistan since 2010 and in Mali since 2016. The Heron 1 system makes an indispensable contribution to the protection of soldiers and civilians in the operational areas. With its operational range of up to 800 kilometers it significantly expands the possibilities of airborne reconnaissance of the German contingent. Until today, in total and over both countries, more than 46,000 operational flying hours have been successfully flown.

Airbus is responsible for provision, maintenance and repair of the systems and guarantees the agreed operational availability of Heron 1 in both Afghanistan and Mali on basis of a services model. For this purpose, Airbus has technicians and UAS specialists, on-site in Mazar-I-Sharif (Afghanistan) and Gao (Mali) who maintain the drone system and carry out test flights thus ensuring that the drones are available to the Bundeswehr at any time, as contractually agreed. This services model permits the Bundeswehr to concentrate completely on the fulfillment of its mission during operation, without being additionally burdened by the maintenance of the system.

“In Afghanistan and Mali, the services model has proven its performance capability by reaching a system availability of more than 98%. The proven capability of the Heron system to support worldwide deployment missions is reflected in these contract extensions as well as in the signed contract on the next generation RPAS MALE HERON TP.” said Ralf Hastedt, Head of Sales and Business Development of Airbus DS Airborne Solutions GmbH.

“We are very pleased to see the satisfaction of the German Air Force with the Heron UAS activities and the excellent cooperation with Airbus DS Airborne Solutions, forming the basis for such a renewed contract extending the capabilities for long-range airborne reconnaissance of the German Air Force in Afghanistan and Mali by at least another year.“ said Moshe Levy, IAI Executive Vice President and General Manager of IAI Military Aircraft Group.

https://www.armyrecognition.com/decembe ... istan.html

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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French airstrike in Mali kills six ‘terrorists’ near Niger border
Staff Writer STAFF WRITER DECEMBER 20, 2018 1 MINUTE READ
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At least six suspected members of a jihadist group were killed overnight in a French air strike in southeastern Mali, a French military spokesperson said on Thursday, December 20.

A surveillance drone followed eight “members of an armed terrorist group” as they crossed the border on motorcycles from Niger into Mali, Colonel Patrik Steiger said.

A French fighter jet struck the group, with ground forces then intervening, in an operation that claimed the lives of at least six militants, he added.

France has Mirage 2000 fighter jets and Reaper drones, as well as Tigre and Gazelle helicopters deployed in the Sahel region.


Militants use motorbikes to travel inconspicuously on rough roads and tracks through the desert, but the operation shows that they are being monitored from the air.

The French military did not specify which jihadist group the men belonged to but a regional Al-Qaeda affiliate has long been active in the region.

On October 16, Malian and French forces supported by Tigre helicopters and Mirage 2000 fighter jets destroyed a “terrorist camp” after they were attacked in the Ndaki region.

Nine days earlier, the French armed forces conducted an air operation near Pama in Burkina Faso involving Gazelle and Tigre helicopters after a Burkina Faso soldier was killed and another injured after a military vehicle was hit by a roadside bomb near Kabonga.

That air operation was the second in Burkina Faso in the space of four days. On October 3, two French Mirage 2000 fighter aircraft struck a convoy of ‘terrorists’ on motorcycles near the Inata gold mine in the northern Soum province.

The recent unrest in Mali began with a 2012 Tuareg separatist uprising against the state, which was exploited by Islamist extremists linked to al-Qaeda who took key cities in the desert north.

France began its Operation Serval military intervention in its former colony early the next year, driving the jihadists from the towns, but the militant groups morphed into more nimble formations operating in rural areas, sometimes winning over local populations by providing basic services and protection from bandits.

The insurgency has gradually spread to central and southern regions of Mali, and across the borders into neighboring Burkina Faso and Niger.

Large swathes of the country remain outside government control, despite a 2015 peace accord designed to isolate the Islamists.

The French mission evolved into the current Operation Barkhane, which has roughly 4,500 French personnel deployed with a mandate for counter-terrorism operations across the region. Three RAF Chinook heavy lift helicopters based in Gao have since August supported French troops in Mali, and 50 Estonian soldiers are deployed in Gao in a force-protection capacity.

Troops deployed to Barkhane work alongside the United Nations’ Minusma stabilization mission in Mali, which began in 2013, has about 12,000 troops and 1,750 police deployed, and the G5 Sahel joint counter-terrorism force that aims to train and deploy up to 5,000 personnel.https://thedefensepost.com/2018/12/20/m ... er-border/

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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Mali : Nusrat al-Islam suspend toute communication sur les otages
fr.alakhbar.info-20-12-2018



ALAKHBAR (Nouakchott) – Le groupe djihadiste, Nusrat al-Islam wal-Muslimin, actif dans le nord du Mali, a annoncé la suspension de toute communication relative aux otages en sa possession, cela pour une durée indéterminée.



Le groupe, qui s’exprime dans un communiqué parvenu à Alakhbar, n’a pas révélé les raisons de sa décision.

Nusrat al-Islam wal-Muslimin a par ailleurs publié la liste des otages en question qui sont au nombre de cinq :

Julian Gargots. (Roumanie)
Jocelyn Elliott (Australie)
Béatrice Stockly (Suisse)
Gloria Cecilia Narvaez Argoti (Colombie)
Sophie Pétronin (Français).

En même temps, le groupe nie sa responsabilité dans le retard des négociations sur les otages en accusant le gouvernement français d’être « colonisateur et responsable direct » de ce retard.

Nusrat al-Islam wal-Muslimin indique encore que les gouvernements des pays d’origines des otages ont, chacun, « sa part de responsabilité ». Il estime également que le Vatican « n’a pas agi » pour la libération de la religieuse colombienne Gloria Cecilia Narvaez Argoti.

L’alliance djihadiste Jamat Nusrat Al-Islam Wal Muslimin, (Le groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) a été créée, en mars 2017, après la fusion des principaux mouvements djihadistes actifs dans le nord du Mali dont Ansar Dine, Al-Qaida au Maghreb Islamique, Al-Mourabitoune et le Front de Libération de Macina. L’alliance est dirigée par le chef islamo-séparatiste Iyad Ag Ghali.

http://fr.alakhbar.info/14421-0-Mali-Nu ... tages.html

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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Violence inter-ethnique sans arret:
Chasse aux Peulhs dans la région du Gourma
bamada.net 19/12/2018
Les violences inter communautaires ont repris dans la localité de Gossi. Les communautés Touaregs et Peulhs s’accusent mutuellement d’exaction. Ces derniers jours, il y a eu plusieurs cas de représailles contre les Peulhs.



Le 13 décembre dernier, une mine a explosé au passage d’une voiture de forain, des Touaregs pour la plus part, dans la zone de Gossi. Bilan : deux morts et quatre blessés. C’était l’étincelle qui a mis le feu à la poudre. La communauté Touareg accuse les Peulhs d’être à l’ origine de cette attaque à la mine.

« Le Peulhs sont de retour dans la zone, il faut les chasser. Ces sont eux qui créent l’insécurité », peut-on entendre dans un message whatsApp diffusé sur un groupe Touareg.

Depuis, plusieurs actes d’exactions sur des membres de la communauté Peulh sont recensés dans la région du Gourma. Le 16 décembre dernier, aux environs de 8 heures, des hommes armés à moto ont intercepté une voiture de transport en commun à 7 km du village de Gossi. « Ces hommes ont fait descendre le seul passager Peulh, un vieux, avant de l’exécuter », nous confie un habitant de Gossi. Celui-ci ajoute « ce jour était un jour de foire hebdomadaire et lors que la nouvelle a été rependue dans le marché, tous les Peulhs présents ont quitté les lieux ».

La violence qui régnait aux alentours de Gossi a atteint le centre de la ville. Le 17 décembre, au soir, des hommes à moto ont attaqué une famille qui hébergeait un voyageur Peulh. « Alors qu’il faisait nuit, des hommes armés sur des motos ont tiré sur un petit groupe de personnes assis devant une boutique. Une personne tuée, et deux autres blessées. Ici à Gossi, les gens pensent que les hommes armés étaient à la recherche du Peulh qu’hébergeait le propriétaire de cette boutique. Des soldats de l’armée malienne présents dans la ville étaient venus sur le lieu, mais les assaillants avaient disparu dans l’obscurité en laissant la population dans une grande angoisse », témoigne un habitant.

Pour l’heure, l’armée, seule force présente à Gossi n’a engagé aucune poursuite pour arrêter les assaillants ce qui laisse croire que ces attaques contres Peulhs risquent de prendre de l’ampleur.

Nord Sud Journal, http://bamada.net/%EF%BB%BFmali-chasse- ... -du-gourma

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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...et plus de violence:
Six civils tués par un engin explosif à 30 km de Douenza (élus locaux)
AFP – 20-12-2018

Six civils, dont quatre femmes, ont été tués mercredi dans le centre du Mali lorsque le véhicule dans lequel ils se trouvaient a sauté sur un engin explosif, a appris l’AFP auprès d’élus locaux. La route où l’attaque s’est produite est régulièrement visée par des attaques à l’engin explosif improvisé imputées aux jihadistes. Il y a un mois, trois militaires maliens avaient péri dans une de ces attaques près de Boni.
image d'illustration image d’illustration


« Le véhicule de transport en commun venait de Bamako pour la localité de Boni. Arrivé à Douentza, le véhicule a pris la direction de Boni. Trente kilomètres après Douentza, le véhicule a sauté sur une mine », a déclaré à l’AFP un élu de la région qui s’est rendu sur les lieux.

« Il y a eu six morts dont quatre femmes. Il y a eu aussi six blessés », a indiqué cet élu ajoutant que « le véhicule transportait également beaucoup de marchandises ». « C’est sûrement une mine posée par les terroristes », a estimé la même source, en référence aux jihadistes. Un autre élu de la région a confirmé le nombre de victimes, en précisant que parmi elles, il y avait un bébé.

Des violences qui se propagent vers le centre et le sud du Mali
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée. Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

Depuis, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, et le phénomène déborde sur le Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.

http://malijet.com/actualite-politique- ... lus-l.html

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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...et oui, en plein guerre:
Ménaka : Au moins 20 morts dont 6 civils et 3 combattants du MSA suite à une attaque
bamada.net 20/12/2018
Les faits se sont produits, ce mercredi 19 décembre, à Abanguilou, un campement nomade situé dans le cercle de cercle d’Anderamboukane, région de Ménaka. Des hommes armés soupçonnés d’être de l’Etat Islamique du Grand Sahara circulant à moto y ont fait une incursion exécutant six civils. En plus d’avoir pillé et détruit des biens sur place.



Alertés par la situation, des combattants du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) de Moussa Ag Acharatoumane, impliqué dans le processus de paix, ont lancé une poursuite vers la frontière nigérienne, qui a permis de rattraper les assaillants. A l’issue des accrochages, trois combattants du MSA ont perdu la vie et deux autres ont été blessés. Du côté des assaillants, il y aurait une dizaine de morts.

Il convient de préciser que la veille, un civil a été tué suite à l’attaque d’un autre campement nomade situé à Botak, dans la commune de Talataye (cercle d’Ansongo). Des éléments armés du campement ont riposté et ont mis en déroute les assaillants qui ont replié.

Jointes par nos soins, des sources ont indiqué que les responsables de tels actes ne sont autres que les éléments de l’Etat Islamique dans Grand Sahara en guise de revanche contre des civils qu’ils soupçonnent d’avoir participé à la destruction de la quasi-totalité de leurs bases à Ménaka par la coalition MSA/GATIA appuyée par des FAMAS et Barkhane.

Source: Kibaru, http://bamada.net/menaka-au-moins-20-mo ... ne-attaque

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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sans plus de mots...
Centre et Nord du Mali : « En ce début décembre, 75 civils ont été tués en l’espace d’une semaine»
M.K.Diakité-Lerepublicainmali
– 21-12-2018

L’insécurité va crescendo dans le Centre et le Nord du Mali. En ce début de mois de décembre, selon Human Rights Watch(HRW), des milices ethniques ont tué au moins 75 civils en l’espace d’une semaine. L’Organisation des défenses des droits de l’homme demande aux « autorités maliennes, qui ont ouvert une enquête et procédé à quelques arrestations dans le cadre de ces meurtres, de poursuivre de manière adéquate les membres et dirigeants des milices concernées. »

Dans un communiqué en date du 18 décembre dernier, Human Rights Watch affirme que dans le centre du Mali, les milices dogons ont tué au moins 34 civils de l’ethnie peuhle lors de trois attaques distinctes dans la région administrative de Bankass les 5, 12 et 13 décembre. Dans le nord du pays, ajoute l’Organisation des défenses des droits de l’homme, des Peulhs armés ont attaqué le 12 décembre deux camps nomades touaregs, faisant plus de 45 morts. « Ces attaques font suite à beaucoup d’autres l’an dernier, résultant d’une rivalité de longue date pour l’accès aux terres et à l’eau, et de la présence récente de groupes armés islamistes», selon Human Rights Watch. Corinne Dufka, directrice pour le Sahel à Human Rights Watch explique que « les massacres de civils perpétrés par des milices dans le centre et le nord du Mali sont en train de devenir incontrôlables.» Elle demande aux autorités d’ « agir rapidement et efficacement contre les milices si elles veulent mettre un terme aux cycles de meurtres et de représailles. »

Hécatombe

Human Rights Watch affirme avoir interrogé par téléphone six témoins au sujet des incidents récents et a ainsi reçu des listes des personnes tuées. Le 12 décembre, selon Human Rights Watch, dans la zone administrative de Bankass, Dan Na Ambassagou a attaqué deux villages et saisi un gros camion dans le village de Gari. « Ils ont conduit ce véhicule, avec à son bord plus de 60 habitants qui avaient fui le village de Mora par crainte d’une attaque imminente, jusqu’à la localité de Wella. Sur place, les miliciens ont ordonné aux hommes de sortir et tué sept hommes et garçons. Ils ont en outre demandé une rançon en échange de la liberté des civils restants. Les villageois ont déclaré que le lendemain, des miliciens Dan Na Ambassagou avaient attaqué Mora, où ils auraient tué environ une douzaine de villageois.», explique HRW. Le 5 décembre, indique Human Rights Watch, la milice dogon a tué 15 civils peuls, dont deux femmes, dans le village de Lessagou-Peuhl, situé dans la zone administrative de Bankass.

« D’après deux témoins, les miliciens ont encerclé leur village, venant à bout du petit groupe d’autodéfense local, puis tué les habitants. » Human Rights Watch affirme aussi qu’une attaque en date du 12 décembre à Tinabaw, dans le nord de la région de Ménaka, près de la frontière entre le Mali et le Niger, a conduit à la mort de jusqu’à 47 hommes, adolescents et garçons, âgés entre 10 et 80 ans environ, et a fait des blessés. Human Rights Watch rapporte le témoignage d’un sage de la localité : « vers six ou sept heures du matin, deux des trois groupes de Peuhl armés, arborant des armes militaires et se déplaçant à moto, ont attaqué deux camps nomades touaregs – Tassalatine et Wakassa – séparés de quelques centaines de mètres seulement. Ils ne s’en sont pris aux femmes, mais ont tué tous les hommes qu’ils ont trouvés. C’était une attaque rapide, la tuerie a été perpétrée en moins d’une heure.»

Ouverture d’enquêtes judiciaires

Selon Human Rights Watch, Dan Na Ambassagou, un groupe de coordination de plusieurs groupes d’autodéfense et de sociétés de chasse traditionnelles basés dans les villages dogons, est impliqué dans de nombreuses atrocités. « Son dirigeant, Youssouf Toloba, est au sommet d’une chaîne de commandement de type militaire et ses membres ont en leur possession des cartes de combattants signées par Toloba. En novembre, un article de presse a décrit une réunion, présidée par Toloba, de représentants de 36 camps de milices Dan Na Ambassagou. »

Le gouvernement, explique l’ONG, s’est engagé à enquêter sur les incidents de décembre, et les autorités gouvernementales ont informé Human Rights Watch de l’ouverture d’enquêtes judiciaires et de l’arrestation d’au moins sept hommes. « Human Rights Watch a exhorté les forces de sécurité du Mali à protéger de manière impartiale tous les civils menacés par des attaques de milices et de groupes armés islamistes et demandé aux autorités judiciaires de mener des enquêtes et de poursuivre en justice les membres de ces groupes, y compris les commandants responsables de telles violations. » Selon Corinne Dufka, « les enquêtes et arrestations annoncées par le gouvernement constituent un pas en avant significatif vers l’établissement des responsabilités ». La directrice pour le Sahel à Human Rights Watch ajoute que « ces mesures doivent être suivies de poursuites judiciaires adéquates contre les responsables de ces atrocités. »

M.K.Diakité, http://malijet.com/a_la_une_du_mali/221 ... mbre_.html

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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La force française Barkhane frappe des positions jihadistes au Niger et neutralise une quinzaine de terroristesPosté dans Afrique, Opérations par Laurent Lagneau Le 30-12-2018



Dans la nuit du 27 au 28 décembre, la force française Barkhane a mené une « opération d’opportunité » contre un groupe armé terroriste [GAT] au Niger, précisément dans les environs proches de Tongo Tongo, là où quatre militaires des forces spéciales américaines furent tués lors d’une embuscade revendiquée par l’État islamique dans le grand Sahara [EIGS], en octobre 2017.

Le mode opératoire de Barkhane a été identique à celui utilisé lors de précédentes opérations : un raid aérien combiné de Mirage 2000 et d’hélicoptères d’attaque Tigre a d’abord visé les points de regroupement des jihadistes, tous situés dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres.

Puis, dans la foulée, avec leurs homologues des forces armées nigériennes et avec l’appui l’appui des hélicoptères du tactique désert aérocombat [GTD-A], les commandos des GCP [Groupement de commandos parachutistes] et des GCM [Groupement de commandos de montagne] ont investi les positions jihadistes avant de mener une fouille approfondie des lieux. Ce qui a duré 48 heures. D’où le délai mis par l’État-major des armées [EMA] pour communiquer au sujet de cette opération.

Le bilan de cette dernière est d’une quinzaine de jihadistes mis hors de combat. En outre, une vingtaine de motos ont été saisie, de même que 26 armes individuelles et collectives, dont des mitrailleuses.

Ce raid est probablement à relier avec la frappe aérienne effectuée une semaine par une patrouille de Mirage 2000, près de la frontière avec le Niger. Selon le compte-rendu définitif de cette opération, 5 jihadistes circulant à motos avaient été neutralisés et des effets ayant appartenu aux militaires américains tombés à Tongo Tongo avaient été retrouvés par les commandos français.

Pour rappel, l’embuscade de Tongo Tongo avait été conduite par un certain Mohamed Ag Almouner, un chef de l’EIGS tué par une par une frappe française dans la région de Menaka, au Mali, en août dernier.


Florence Parly

@florence_parly
Un exemple d'opération conjointe réussie à l'Ouest du Niger : militaires nigériens et français (opération Barkhane) neutralisent une quinzaine de terroristes et récupèrent armes, munitions et véhicules. La montée en puissance des armées du G5 Sahel continue.

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23:07 - 29 déc. 2018
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Cela étant, via Twitter, la ministre des Armées, Florence Parly, a salué la coopération franco-nigérienne lors du raid mené le 27 décembre, y voyant un « exemple d’opération conjointe réussie à l’Ouest du Niger. » Et d’ajouter : « La montée en puissance des armées du G5 Sahel continue. »
http://www.opex360.com/2018/12/30/la-fo ... rroristes/
Niger : une quinzaine de jihadistes tués avec l’appui de Barkhane
30 décembre 2018 à 18h43 | Par AFP

L'armée nigérienne et la force française Barkhane ont tué une quinzaine de jihadistes dans la nuit de jeudi à vendredi dans l'ouest du Niger à la frontière avec le Mali, ont annoncé le ministère nigérien de la Défense et l'état-major des armées françaises.

« Un détachement de l’opération militaire nigérienne Dongo et un détachement de la force Barkhane ont mené une opération conjointe de grande envergure (…) côtés ennemis, quinze terroristes ont été neutralisés », a indiqué le ministère nigérien dans un communiqué lu samedi soir à la télévision d’État du Niger.

L’opération a été menée au « nord-ouest de Tongo Tongo« , dans la région de Tillabéri, où quatre soldats américains et cinq soldats nigériens avaient été tués en octobre 2017 dans une attaque terroriste, a-t-il souligné.

Les jihadistes, qui s’étaient regroupés en plusieurs points près de la frontière malo-nigérienne, ont d’abord été la cible d’un « raid aérien combiné de chasseurs et d’hélicoptères Tigre », a précisé l’état-major des armées françaises dans un tweet

Des soldats nigériens et des éléments de Barkhane, notamment des commandos parachutistes et de montagne, se sont ensuite « emparés des différentes positions » avant de procéder à une « fouille complète de toute la zone pendant les 48h qui ont suivi ».

Des hélicoptères français ont « appuyé les troupes au sol pendant toute la manœuvre », a ajouté l’état-major. Aucune perte en vies humaines ou matérielle n’est à déplorer côté nigérien et français, a assuré le ministère nigérien.

Une quinzaine de jihadistes « mis hors de combat »
Au total, une quinzaine de jihadistes ont été « mis hors de combat », c’est-à-dire tués selon la terminologie militaire, une « vingtaine de motos récupérées » et 26 armes, dont des mitrailleuses, ainsi que des munitions, saisies, a-t-il précisé.

Il s’agissait « vraisemblablement » de membres du groupe « État islamique dans le Grand Sahara » (EIGS), a précisé le porte-parole de l’état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger, à l’AFP.

« Un exemple d’opération conjointe réussie à l’ouest du Niger », s’est félicitée la ministre française des Armées Florence Parly dans un tweet.

« La montée en puissance des armées du G5 Sahel se poursuit », a-t-elle ajouté en référence aux soldats nigériens, l’une des cinq composantes de la force mise en place par les pays de la région (Niger, Mali, Tchad, Burkina Faso, Mauritanie) pour tenter de sécuriser leurs frontières.

Une opération strictement franco-nigérienne
Il s’agissait toutefois d’une opération strictement franco-nigérienne qui n’a pas associé la force antijihadiste conjointe du G5 Sahel.

Cette force, qui suscite beaucoup d’attentes, a subi un coup d’arrêt brutal après l’attaque de son QG le 29 juin au Mali et doit reprendre ses opérations au début 2019.

Au Niger, la France possède une base sur l’aéroport de Niamey à partir de laquelle des avions de chasse et des drones -non armés- opèrent. Dans le cadre de l’opération Barkhane, les forces françaises disposent aussi d’une base à Madama, dans le nord nigérien.

Le Niger a également permis la construction d’une importante base américaine de drones à Agadez (nord), dont le coût est estimé à une centaine de millions de dollars, et qui donne aux Etats-Unis une plate-forme de surveillance de premier plan.
https://www.jeuneafrique.com/697033/pol ... -barkhane/

malikos
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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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Sahel : Les liens entre djihadistes et trafiquants Publié il y a 1 jour le 31 décembre 2018 Par Illicit Trade

Ils semblent que des liens se soient tissés entre les organisations djihadistes et les trafiquants de la région du Sahel
Le Sahel est caractérisé par des États faibles ou inexistants. Ces derniers n’arrivent pas à assurer la sécurité et la prospérité de leurs citoyens. Ceci provoque l’émergence de toutes sortes d’activités économiques illégales. Beaucoup défendent l’idée que c’est grâce à ce contexte que les organisations djihadistes ont pu se maintenir. En établissant des liens avec les différentes mafias et en s’impliquant dans diverses activités illégales ces derniers s’assurent une pérennité.

Les djihadistes et le trafic d’armes
Les organisations djihadistes ont levé des quantités importantes d’argent par ces trafics. Ces activités criminelles vont du trafic de drogue, aux armes et jusqu’au trafic d’êtres humains. Il semble surprenant que des organisations basées sur la religion s’impliquent dans le crime organisé. Le trafic d’armes dans la région n’est pas chose nouvelle. Cependant la chute de la Libye en 2011 et le pillage des stocks d’armes de l’armée a changé la donne ; le prix d’une Kalachnikov dans le Sahel varie désormais entre 150$ et 1000$ selon sa qualité. Un rapport de l’ONU souligne que la majorité de ces armes ont été introduites en Afrique dans les années 1970 et 1980, pendant la guerre froide, par les grandes puissances.

La fin de la guerre froide a provoqué la chute de nombreux États. Des guerres civiles se sont déclarées et la corruption est devenue endémique. Ceci a contribué à l’augmentation du trafic d’armes illégales. Dans l’ensemble il existe néanmoins peu de lien entre organisations djihadistes et trafiquants d’êtres humains. De même les connexions entre ces organisations et les trafiquants de drogue ne sont pas si évidentes ; la question fait même débat en leur sein. Par contre les djihadistes ont des liens très clairs avec les trafiquants qui leurs permettent la poursuite de leur combat ; trafiquants d’armes, d’essence et de nourriture.

Une source de revenus annexe
L’établissement de bonnes relations avec les réseaux illégaux est d’une importance capitale pour les organisations djihadistes. Ceci fait partie de leur stratégie d’adaptation à leur environnement. Cela leur permet d’évoluer et de renforcer leur présence. Ils peuvent ainsi se retrancher au sein de la population. En retour cela leur fourni des sources supplémentaires de revenus pour leur combat et leur permet de devenir des acteurs clés de la vie économique locale. A l’origine leurs sources principale de revenus étaient les kidnappings ayant eu lieu au Sahel dans les années 2000.

Aujourd’hui il reste encore des otages européens aux mains de groupes affiliés à Al-Qaïda. Cependant les puissances occidentales ont refusé de payer les rançons afin d’éviter les erreurs des années 2000. Aujourd’hui leurs sources de revenus principale sont les restes de ces années de prises d’otages, des taxes levées sur la population et des donations de leurs soutiens.
https://www.illicit-trade.com/fr/2018/1 ... afiquants/

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Re: Conflit des Azawad au Mali

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conflit inter-ethnique // guerre civil aux Mali;
les "protecteurs" occidentaux en bras croise // ignorant
Mali : 37 civils tués dans le centre du pays
2 janvier, 2019

Un village dans le centre du Mali_© Sahelien.com
« Des hommes armés, habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos » ont attaqué, ce 1er janvier 2019, le village de Koulogon, dans le cercle de Bankass (centre du Mali), a annoncé le gouvernement dans un communiqué.
L’attaque qui a fait 37 morts (tous civils), selon un bilan officiel, est survenue aux environs de 5 heures du matin. Plusieurs blessés ont été enregistrés ainsi que de nombreuses habitations incendiées. Le communiqué indique que le gouvernement a ordonné le déploiement des forces armées et de sécurité afin de sécuriser la zone.

DES PERSONNES ÂGÉES, DES ENFANTS PARMI LES VICTIMES DE KOULOGON HABE DANS LE CERCLE DE BANKASS…
JE VEUX DIRE ICI TOUTE MA TRISTESSE ET MA SOLIDARITÉ AUX FAMILLES ENDEUILLÉES.— AROUNA MODIBO TOURÉ (@AMT_ML) 1 JANVIER 2019

Entre janvier et novembre 2018, la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA a enregistré 60 attaques, « menées par des éléments identifiés comme étant des Dozos contre des villages ou des parties de villages habités majoritairement par des membres de la communauté peulh, dans les régions de Mopti et de Ségou ».

Au total, ces attaques ont causé la mort d’au moins 209 personnes civiles et provoqué le déplacement forcé d’au moins 3000 personnes dans cette partie du Mali, selon la Mission onusienne.

Augustin K. Fodou

http://sahelien.com/mali-37-civils-tues ... e-du-pays/

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Re: Opérations Serval et Barkhane au Mali

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Sahel : Barkhane face au défi des affrontements entre communautés
Patrick Forestier| Le Point Afrique-Publié le 08/01/2019 à 14:17

La mission des soldats impliqués dans l’opération Barkhane se heurte à une situation conflictuelle sur le terrain qui les empêche de clairement identifier l’ennemi.
La situation sécuritaire se dégrade un peu plus dans le Sahel désormais du fait d’affrontements entre communautés d’une violence inégalée depuis le début 2019. Le 1er janvier, ce sont 37 habitants du village peul de Koulogon, dans le centre du Mali, qui ont été tués par, selon les autorités, « des hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos ». En réalité, une sorte de milice armée de kalachnikovs, loin des gris-gris et de la pharmacopée de brousse des chasseurs, qui prétend protéger les Dogons contre les Peuls. Après avoir incendié des maisons et blessé des habitants qui ont eu la chance d’échapper à la mort, les guerriers se sont attaqués au village voisin de Bobosso, avant que l’armée n’en arrête une trentaine.Résultat de recherche d'images pour "Sahel : Barkhane face au défi des affrontements entre communautés"
Sur le terrain, l’opération Barkhane rencontre de nouvelles réalités qui lui compliquent ses missions.© Thomas Goisque/WikimediaCC
Ces communautés ethniques se partagent depuis des lustres le même territoire sans que les différends naturels entre eux atteignent une telle violence. Aujourd’hui, c’est une guerre dans la guerre au terrorisme qui s’étend et déstabilise des régions souvent transfrontalières où ces populations sont implantées
. Une conséquence de la venue chez elle et de la propagande parfois rémunérée par les groupes salafistes affiliés à Al-Qaïda, lesquels montent les communautés les unes contre les autres. Pire. Elles sont prises entre deux feux, coincées entre les djihadistes et les autorités, à l’origine de la création de ces milices de chasseurs dogon et bambara qui accusent les éleveurs peuls de soutenir les djihadistes. À l’antagonisme ancestral s’ajoute désormais la pression des groupes terroristes qui divisent ces communautés.

Au Burkina aussi
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a beau tenter de mettre sur pied un processus pour parvenir à l’arrêt de ces affrontements avec un programme de désarmement des milices d’autodéfense et des combattants djihadistes, les résultats jusqu’à présent sont inexistants. Arrivé à l’improviste pour des raisons de sécurité, le président Ibrahim Boubacar Keïta a débarqué cependant d’un hélicoptère quatre jours après avec des officiers et des élus locaux pour aller se recueillir au cimetière sur la tombe des victimes, avant de donner une enveloppe et des vivres à la population apeurée. Une forme de guerre civile qui pourrait mener à de nouveaux massacres.

Au Burkina Faso voisin, le président Roch Marc Christian Kaboré s’est lui aussi déplacé en hélicoptère sur les lieux d’un massacre perpétré les 1er et 2 janvier, massacre qui a causé la mort de 47 civils. Le maire, et un de ses fils, du village de Yirgou et cinq de ses administrés ont été abattus par des individus armés juchés sur des motocyclettes. Après l’attaque, des habitants, des Mossis proches du premier élu, ont lynché à mort sept éleveurs peuls tandis que d’autres exerçaient des représailles contre des Peuls dans plusieurs localités de la région.

Aux racines du conflit
Dès le 31 décembre, le président Kaboré avait déclaré l’état d’urgence dans plusieurs provinces, à la suite de la mort de dix gendarmes dans une embuscade au nord-ouest de Ouagadougou, capitale d’un pays déjà attaquée trois fois et désormais considérée comme un nouveau champ de bataille entre militaires et groupes terroristes, mais aussi entre communautés. Pour les Mossis, majoritaires au Burkina, les éleveurs peuls sont des complices, sinon des combattants au sein des groupes armés djihadistes. Un amalgame qui se développe en Afrique de l’Ouest où le nombre de Peuls devenus terroristes reste marginal. Dans l’inconscient populaire, les Peuls exercent depuis leur installation jadis dans les régions de Ségou à Tombouctou, une sorte de domination, y compris sur le plan religieux depuis la formation de leur royaume de Macina au début du XIXe siècle. Une sorte de djihad récupérée par les islamistes d’aujourd’hui qui flattent ces éleveurs en rappelant leur passé. En les enrôlant, les djihadistes du Front de libération du Macina, allié à Al-Qaïda, leur rappellent que la lutte armée s’inspire, selon eux, de la charia du royaume peul disparu. Les plus exaltés rejoignent les rangs de ces milices peuls qui ont d’abord imposé leur loi dans la boucle du fleuve Niger avant de recruter plus au sud et atteindre désormais le Burkina Faso.

Barkhane impuissante
Résultat : il y a des membres d’Al-Qaïda au sein des communautés et ce mélange communautés et djihadistes complique singulièrement la tâche du dispositif militaire français Barkhane. Si, jusqu’à présent, les commandos français des Forces spéciales intervenaient de front contre des combattants djihadistes, il est plus difficile de s’immiscer dans des affrontements interethniques où l’ennemi n’est pas clairement identifié.

En décembre 2018, le chef du Front de libération du Macina, le prédicateur peul Amadou Kouffa a été éliminé avec ses adjoints au cours d’une opération combinée française, comprenant l’intervention des Mirage basés à Niamey et l’héliportage de commandos. Ces interventions aux côtés des militaires maliens pourraient donner l’impression de prendre parti pour les uns ou pour les autres, et donc de risquer de provoquer un sursaut de solidarité chez les Peuls dont des représentants qualifient de génocide les derniers massacres.

http://afrique.lepoint.fr/actualites/sa ... 7_2365.php
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