La Régence d'Alger

De l'époque numide aux temps modernes.
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numidia
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Re: La Régence d'Alger

Message par numidia »

@El Harrachi
on est en effet très friand de monographies, quelle que soit la période historique dont on parle.
merci pour ta proposition, aussi sur la Régence d'Alger ce que j'aimerais en priorité c'est avoir des axes sur l'économie, la chronologie, des événements marquants, des innovations, des lieux de savoir, les zaouiyas, les universités, la société, etc...
tu connais mieux la période, moins je n'y connais pas grand chose, par où commencer d'après toi ?
des auteurs accessibles ?
pour tout te dire je connais surtout l'historien algérien Moulay Belhamissi, j'ai mis qlq fiches ici
j'ai trouvé ça passionnant mais je ne pouvais que me contentait de ce que je trouvais en France, or, j'ai besoin d'avoir une lecture autre qu'occidentale sur cette période, tu comprends je pense ce point précis. malheureusement en effet je ne maîtrise pas l'arabe suffisamment.
j'espère qu'il y aura un effort de vulgarisation pour l'accès à une lecture de l'histoire plus complète,
c'est pour cela que je te propose à toi et d'autres de nous éclairer et nous apprendre. Sans t'obliger. Merci.
merci pour le titre Anzar, belle initiative :super:
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bologhineziri1518
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Re: La Régence d'Alger

Message par bologhineziri1518 »

Pour connaître la réalité de ce personnage que fut Albert Devoulx, passant en revue quelques extraits de l'un de ces "ouvrages" en l'occurrence "Le raïs Hamidou: notice biographique sur le plus célèbre corsaire algérien du XIIIe siècle de l'hégire d'après des documents authentiques et pour la plupart inédits", et comparant ses délires avec le témoignage de deux dames anglaises qui ont vécu à Alger, entre 1806 et 1812, et y ont côtoyé deux grand Rais algériens, à savoir Rais Hamidou et Rais Ali.

En 1839, Elizabeth Broughton, la fille d’Henry Stanyford Blanckley, qui fut nommé Consul général d'Angletterre à Alger le 26 mai 1806, publia à Londres "A Six Years Residence in Algiers 1806-1812", ses mémoires pour la période 1806 à 1812, qui receuillaient ses notes et celles de sa mère, prises durant les années où son père était en poste à Alger.
Durant ses six années, ces deux ladies ont eu la chance de connaître Rais Hamidou et Rais Ali, le premier, propriètaire d'une somptueuse demeure, était leur plus proche voisin et le second occupait le poste de drogman officiel affecté par le Dey au service du Consul général anglais.

Voici une partie du commérage d'Albert Devoulx à propos des algériens, de leurs marins et de leurs Rais

Le_raïs_Hamidou___notice_[..JPG
Le_raïs_Hamidou___notice_[...]Devoulx_Albert_bpt6k6548537r 31.jpg
Le_raïs_Hamidou___notice_[...]Devoulx_Albert_bpt6k6548537r 32.jpg

Que dit alors la voisine anglaise de Hamidou ben Ali, fille du Consul général de sa majesté à Alger, dans les notes qu'elle a prises durant son séjour à Alger à propos de notre brave Rais et Amiral de la Marine algérienne ?

Six Years Residence in Algiers Elizabeth Blanckley Broughton 222.jpg
Six Years Residence in Algiers Elizabeth Blanckley Broughton 223.jpg
à suivre
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El-Harrachi
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Re: La Régence d'Alger

Message par El-Harrachi »

numidia a écrit :
11 novembre 2021, 19:04
@El Harrachi
on est en effet très friand de monographies, quelle que soit la période historique dont on parle.
merci pour ta proposition, aussi sur la Régence d'Alger ce que j'aimerais en priorité c'est avoir des axes sur l'économie, la chronologie, des événements marquants, des innovations, des lieux de savoir, les zaouiyas, les universités, la société, etc...
tu connais mieux la période, moins je n'y connais pas grand chose, par où commencer d'après toi ?
des auteurs accessibles ?
pour tout te dire je connais surtout l'historien algérien Moulay Belhamissi, j'ai mis qlq fiches ici
j'ai trouvé ça passionnant mais je ne pouvais que me contentait de ce que je trouvais en France, or, j'ai besoin d'avoir une lecture autre qu'occidentale sur cette période, tu comprends je pense ce point précis. malheureusement en effet je ne maîtrise pas l'arabe suffisamment.
j'espère qu'il y aura un effort de vulgarisation pour l'accès à une lecture de l'histoire plus complète,
c'est pour cela que je te propose à toi et d'autres de nous éclairer et nous apprendre. Sans t'obliger. Merci.
merci pour le titre Anzar, belle initiative :super:
C'est bien trop gros pour un forum tout ça NUMIDIA ... lol

Franchement, le seul ouvrage que je connaisse qui puisse coller exactement (et de manière relativement concise) avec ce que tu décrit là sont les deux tomes consacrés a l'époque ottomane du grand ensemble écrit par Ahmed Tawfīq al-Madani sur l'histoire générale de l'Algérie. Ça date un peu, mais ca couvre tout ce que tu cherches. Le problème (dans ton cas) c'est que l'ouvrage est en arabe, et j'ignore si il en existe des traductions ...

:scratch:
"L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" Pio Baroja, L'apprenti conspirateur (1913)

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numidia
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Re: La Régence d'Alger

Message par numidia »

ok, merci.
en tout cas n'hésite pas, au plaisir de lire tes posts et ceux des autres aussi, vos échanges sont profitables. merci à tous.
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bologhineziri1518
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Re: La Régence d'Alger

Message par bologhineziri1518 »

Pour les nôtres qui prennent pour argent comptant, et une sources digne de foi, les affabulations de l'historien-apprenti que fut Albert devoulx lorsque il pendait ses divagations comme celles qu'on retrouve en page 28 de sa notice biographique sur Rais Hamidou
Pour eux (les Rais); ils se contentaient de connaître la rose des vents, de savoir faire le point par l'estime, de posséder, en un mot, les quelques notions pratiques et élémentaires qui sont indispensables pour ne pas être réduit à errer à l'aventure dès qu'on a perdu les côtes de vue: rien de plus. D'ailleurs, ils ne s'éloignaient jamais beaucoup de la terre et ne sortaient pas de la Méditerranée. Quelques raïs, et Hamidou fut de ce nombre, ont bien osé, il est vrai, faire une pointe hardie dans l'Océan, mais ils se sont bientôt empressés de regagner le détroit et de rentrer dans des parages plus connus et plus faciles à explorer.

Le_raïs_Hamidou___notice_[..JPG
Le_raïs_Hamidou___notice_[...]Devoulx_Albert_bpt6k6548537r 32.jpg

On leur présentera, comme on a fait avec les mémoires d'Elizabeth Broughton et sa mère, quelques passages du témoignage d'un comtemporain, ou plutôt d'une "victime" du raid des corsaires algériens en 1627 sur l'une des iles islandaises, puisque Olafur Egilsson, l'auteur, a été conduit à Alger comme captif, une aventure dont il relata les faits, aprés sa libération, dans : The Travels of Reverend Olafur Egilsson: The Story of the Barbary Corsair Raid on Iceland in 1627

71otrZ3dSGL.jpg
Islande---Google Maps.jpg

On abordera ensuite un autre raid mené par nos corsaires, "qui ne s'éloignaient jamais beaucoup de la terre et ne sortaient pas de la Méditerranée", celui du village irlandais Baltimore qui s'est déroulé en 1631 à travers des passages de : The Stolen Village: Baltimore and the Barbary Pirates
The Stolen Village, Baltimore and the Barbary Pirates.jpg
Chanson originale de Chris Bolister sur "le sac de Baltimore" dans le comté de Cork , Irlande
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foxy72
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Re: La Régence d'Alger

Message par foxy72 »

Bravo !!!!
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pegasus
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Re: La Régence d'Alger

Message par pegasus »

https://archive.org/details/the-travels ... n/mode/2up
un lien pour le livre a telecharger gratuitement et merci pour la chanson.
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bologhineziri1518
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Re: La Régence d'Alger

Message par bologhineziri1518 »

@ foxy72 & pegasus
:super:
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bologhineziri1518
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Re: La Régence d'Alger

Message par bologhineziri1518 »

Albert Devoulx : "D'ailleurs, ils ne s'éloignaient jamais beaucoup de la terre et ne sortaient pas de la Méditerranée" :D
Avant de présenter des extraits des deux bouquins, cités ci-dessus, relatifs aux raids menés par les corsaires algériens contre des localités en Islande et en Irlande, respectivement en 1627 et 1631, nous devons répondre à ceux qui vont, certainement, dire que ces sorties vers l'Atlantique Nord ne s'étaient déroulées que lorsque la Marine algérienne était à son apogée et qu'elles n'étaient, en fait, que l'œuvre de Jan Janszoon van Haarlem, un grand marin d'origine néerlandaise, plus connu, aprés sa conversion, sous le nom de Murad Reis.

Quand Thomas Jefferson alerta, en Octobre 1785, son chef hiérarchique de la menace algérienne en Atlantique, "qui ne laisse pas de doute"
Avant qu'il devient le 3e Président des États-Unis, Thomas Jefferson était ambassadeur américain à Paris (1785-1789), d'où il envoya, le 11 Octobre 1785, une lettre à son chef hiérarchique, John Jay, alors Secrétaire des affaires étrangères des États-Unis, dans laquelle il attira l'attention du premier résponsable des affaires étrangères de son pays sur un fait qui ne laisse pas de doute sur la menace de la Marine algérienne qui opère en Atlantique, où elle n'a pas hésité à y saisir des navires américains et a les conduire vers Alger.

The day before the return of the courier, Mr. Lambe arrived with our instructions, the letters of credence, &c., enclosed in yours of March the 11th, 1785. Just about the same time , came to hand the letter No.1, informing me, that two American vessels were actually taken and carried into Algiers, and leaving no further doubt that that power was exercising hostilities against us, in the Atlantic
La veille du retour du courrier, M. Lambe est arrivé avec nos instructions, les lettres de créance, etc., jointes à votre lettre du 11 mars 1785. A peu près au même moment, m'est parvenue la lettre n°1, m'informant que deux navires américains avaient été effectivement pris et conduits vers Alger, et ne laissant aucun doute sur le fait que cette puissance exerçait des hostilités contre nous dans l'Atlantique.
The_Writings_of_Thomas_Jefferson_Being_H 17.jpg
The Writings of Thomas Jefferson: Being His Autobiography, Correspondence, Reports, Messages, Addresses, and Other Writings, Official and Private
The_Writings_of_Thomas_Jefferson_Being_H 483.jpg
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bologhineziri1518
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Re: La Régence d'Alger

Message par bologhineziri1518 »

Pour justifier sa position qui va à l'encontre du payement d'un tribut non "mérité" à "l'emprereur" du makhzene
Thomas Jefferson compara, en 1785, la Marine algérienne à celle du makhzene

Dans le volume premier, de ses écrits, qui contiennent son autobiographie, sa correspondance, ses rapports, ses messages, ses discours et autres écrits officiels et privés", cité ci-dessusus

Thomas Jefersson, l'embassadeur des États-Unis à Paris (1785-1789), qui allait devenir le troisième Président américain, procèda à une comparaison, intrigante, entre la marine d'un "empire", qui détient deux façades maritimes, et celle d'El-Djazair El-Mahroussa qui n'en a qu'une seule, lorsqu'il aborda la question du tribut que pourrait payer son pays à "l'empereur" de ce sultanat contre la signature d'un traité de paix, et ce dans une lettre destinée à John Page, futur gouverneur de la Virginie, qu'il la lui écriva de Paris, le 20 Août 1785.

Dans cette lettre, le diplomate américain affirme clairement qu'un peuple libre (en l'occurention le sien) ne deverait pas payer un tribut surévalué "à une puissance qui ne possède que quatre ou cinq frégates, de moins de vingt-deux canons : en effet, elle ne possède pas un seul port dans lequel puisse entrer un navire plus grand", au moment où "Les Algériens disposent quant à eux de quinze ou vingt frégates, de cette taille jusqu'à celles de cinquante canons"

You have been told, with truth, that the Emperor of Morocco has shown a disposition to enter into treaty with us ; but not truly , that Congress has not attended to his advances, and thereby disgusted him . It is long since they took measures to meet his advances. But some unlucky incidents have delayed their effect. His dispositions continue good. As a proof of this, he has lately released freely, and clothed well, the crew of an American brig he took last winter ; the only ves sel ever taken from us by any of the States of Barbary. But what is the English of these good dispositions ? Plainly this ; he is ready to receive us into the number of his tributaries.

What will be the amount of tribute, remains yet to be known, but it probably will not be as small as you may have conjectured . it will surely be more than a free people ought to pay to a power owning only four or five frigates, under twenty - two guns: he has not a port into which a larger vessel can enter. The Algerines possess fifteen or twenty frigates, from that size up to fifty guns
On vous a dit, en toute vérité, que l'Empereur du Maroc s'est montré disposé à conclure un traité avec nous ; mais pas réellement, comme le Congrès n'a pas donné suite à ses avances, il s'est senti écœuré. Il y a longtemps qu'il n'a pas pris de mesures pour répondre à ses offres. Mais certains incidents malheureux ont retardé leur effet. Ses dispositions restent bonnes. Comme preuve, il a récemment libéré gracieusement, et bien vêtu, l'équipage d'un brick américain qu'il avait pris l'hiver dernier, le seul navire qu'aucun des États barbaresques n'a pu nous le prendre. Mais quelle est la motivation de ces bonnes dispositions ? Il est clair qu'il est prêt à nous accueillir dans les rangs de ses affidés.

On ne sait pas encore quel sera le montant du tribut, mais il ne sera probablement pas aussi faible que vous l'avez estimé. Il sera certainement plus élevé que ce qu'un peuple libre devrait payer à une puissance qui ne possède que quatre ou cinq frégates, de moins de vingt-deux canons : en effet, elle ne possède pas un seul port dans lequel un navire plus grand puisse entrer. Les Algériens disposent, quant à eux, de quinze ou vingt frégates, de cette taille jusqu'à celles de cinquante canons.
The_Writings_of_Thomas_Jefferson_Being_H 427.jpg
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anzar
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Re: La Régence d'Alger

Message par anzar »

Au tout début du 19ème siècle, le navire amiral de la flotte algérienne était un navire de construction américaine payé en tribu par les USA il me semble.
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bologhineziri1518
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Re: La Régence d'Alger

Message par bologhineziri1518 »

anzar a écrit :
15 novembre 2021, 15:57
Au tout début du 19ème siècle, le navire amiral de la flotte algérienne était un navire de construction américaine payé en tribu par les USA il me semble.
El Marikaniya n'était pas le navire amiral, mais c'était "Meshouda" (مشهودة), la frégate commandée par Rais hamidou, qui a été prise par les américains suite à la bataille du cap Gata qui a eu lieu le 17 juin 1815 contre une éscadrille conduite par Stephen Decatur.
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Re: La Régence d'Alger

Message par anzar »

El Marikania :!: lol sympa comme nom :lol:
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Re: La Régence d'Alger

Message par bologhineziri1518 »

anzar a écrit :
15 novembre 2021, 22:41
El Marikania :!: lol sympa comme nom :lol:
:D
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Re: La Régence d'Alger

Message par bologhineziri1518 »

Sous le règne de William III of England et bien avant la création des États-Unis d'Amérique
Comment l'Empire Britannique et ses possessions en Amérique du nord veillaient scrupuleusement au respect des clauses des accords passés avec El-Djazair et accordaient une grande importance à leur mise en application effective sur le terrain

Qu'aurait dit le dénommé Albert Devoulx, qui accusait nos Rais, en page 28 de sa notice biographique sur Rais Hamidou, de violation des traités, s'il aurait eu accès à cette instruction émise, en 1701, par John Nanfan, vice-gouverneur de Sa Majesté et commandant en chef de la province de New-York et des territoires qui en dépendent en Amérique, en application du traité de paix Algéro-Britannique (en voie de ratification à cette date) et de son article additionnel, intimant l'ordre aux agents et officiers de la Douane de sa Majesté de ne délivrer l'autorisation de sortie du port de New York qu'aux seuls navires dont le capitaine ou l'un des propriétaires est muni d'un laissez-passer algérien. :lol:

L'instruction, estampillée des Armoiries royales, qui a été emise par le vice-gouverneur britannique de New york , sans même attendre la ratification du traité Algéro-Britannique, doit constituer un fait interpellant, peut-on, dans ce cas édifiant, qualifier les british de gens naifs qui croient à un engagement des algériens, qui, de toute façon, "ne sera pas tenu" et leur font, ainsi, confiance au point d'imposer aux capitaines des navires, qui veulent quitter le port de New York, qu'ils soient munis d'un laissez-passer algérien :?:

New York harbor.jpg
Proclamation de John Nanfan.JPG
Par l'Honorable John Nanfan, Esq ; gouverneur adjoint de Sa Majesté et commandant en chef de la province de New York... Une proclamation.
Considérant que dans le cas de la ratification du traité avec Alger, ainsi que de l'article additionnel
fait le dix-septième jour d'août dernier [concernant les navires anglais saisis par Alger].
Donné sous ma signature au Fort William Henry à New York, ce 19ème jour d'août, 1701 ... John Nanfan. New York

Par l'honorable John Nanfan, Esq., gouverneur adjoint de Sa Majesté et commandant en chef de la province de New-York, et les territoires qui en dépendent en Amérique, et vice-amiral de cette dernière.

PROCLAMATION

ATTENDU QUE la ratification du traité avec Alger, et l'article additionnel, fait le dix-septième jour du mois d'août dernier, il est déclaré par les Algériens que si un navire d'Angleterre est, après le dernier jour du mois de septembre 1701 saisi par l'un de leurs croiseurs, n'ayant pas de laissez-passer, la marchandise dans ce navire sera saisie, mais le capitaine, les hommes et le navire seront restitués, et le fret sera immédiatement payé au capitaine jusqu'à la valeur maximale qu'il aurait dû avoir s'il était arrivé sain et sauf au port où il était lié. Afin que les marchands de cette province ne perdent pas leurs effets par négligence ou ignorance de cette affaire. J'ai jugé bon, par et avec l'avis du conseil de sa Majesté pour cette province de le notifier par la présente. Et pour mieux prévenir le danger d'une telle négligence, je charge et commande strictement par la présente à tous les officiers et agents de la douane de Sa Majesté dans cette province, de ne pas permettre à un navire ou à un vaisseau, en partance, d'avoir son autorisation de sortie jusqu'à ce que le capitaine ou l'un des propriétaires présente un laissez-passer algérien. Lesdits officiers en répondront à leurs risques et périls.

Donné sous ma signature au Fort William Henry à New-York, ce 10ème jour d'août 1701. et Treizième année du règne de Sa Majesté.

John Nanfan.

Par ordre du CONSEIL, B. Cosens, Cl. Concilij
service-rbc-rbpe-rbpe10-rbpe102-10202800-10202800 1.jpg
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