Etats-Unis d'Amérique : Les News

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sadral
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Message par sadral »

Les Américains hésitent à tuer un de leurs citoyens avec un drone


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L'Administration américaine est en plein débat sur l'opportunité d'abattre un ressortissant américain soupçonné d'appartenir à al-Qaida et vivant au Pakistan. Barack Obama chercherait à justifier légalement cette attaque ciblée.

Un terroriste américain a-t-il plus de droits qu'un terroriste d'une autre nationalité? L'Administration Obama s'interroge actuellement sur l'opportunité d'abattre, à l'aide d'un drone, un ressortissant américain soupçonné d'appartenir à al-Qaida. Cet homme, dont l'identité n'a pas été dévoilée, serait actuellement au Pakistan, rapporte le New York Times . Selon des responsables s'exprimant sous couvert de l'anonymat, il serait déjà «directement responsable» de la mort de citoyens américains et planifierait d'autres attentats à l'aide de bombes artisanales.
Depuis les attentats du 11 Septembre, les États-Unis ont déjà abattu quatre de leurs ressortissants de cette manière. Notamment, en septembre 2011, l'imam al-Awlaqi. Né en 1961 sur le sol américain, il s'était établi au Yémen et était devenu un membre influent d'al-Qaida dans ce pays. L'homme dont l'exécution est actuellement envisagée aurait été en contact avec lui avant son départ des USA, annonce Fox News.

Flou juridique

Derrière la question de l'élimination d'un citoyen américain se dresse celle des limites de «la guerre contre le terrorisme». Après les attentats de 2001, les États-Unis se sont dotés de pouvoirs élargis pour frapper leurs ennemis. Ils s'arrogent alors l'autorisation de cibler les terroristes, où qu'ils soient sur la planète et quelle que soit leur nationalité. L'Administration Bush inaugure cette pratique, Obama la poursuit. L'actuel président aurait donné son feu vert à de très nombreux de tirs de drone qui ont tué des centaines, voire des milliers de personnes.
En mai 2013, pourtant, Barack Obama avait annoncé vouloir encadrer cette pratique. L'opacité du processus de décision pour l'utilisation de ces drones et les nombreux dommages causés aux populations locales étaient alors très critiqués aux États-Unis.
Les choses ont cependant peu changé depuis. La légalité des exécutions d'Américains fait toujours débat. Nombre d'organisations estiment que le gouvernement outrepasse les limites juridiques en évitant de traduire les fautifs devant un tribunal. Elles estiment que le président américain s'érige en «juge, jury et bourreau». Plus largement, les opposants aux drones arguent que les «dommages collatéraux» ne servent qu'à entretenir la rage des locaux contre les États-Unis et à former la prochaine génération de djihadistes.
De l'autre côté, des voix s'élèvent pour établir une fois pour toutes la légalité des frappes. «Des personnes préparant des attaques à l'encontre des États-Unis, qui auraient déjà pu être retirées du champ de bataille grâce à des opérations de contre-terrorisme, restent libres à cause de cette ligne rouge auto-imposée», a ainsi critiqué le parlementaire républicain Mike Roger.

Un terroriste comme un tireur isolé

Barack Obama avait fixé les conditions qu'il estimait devoir être réunies dans ce genre de situation. «Lorsqu'un Américain part à l'étranger pour mener la guerre contre les États-Unis, et que ni les États-Unis ni nos partenaires ne sont en position de le capturer avant qu'il ne mène à bien un complot, sa nationalité ne devrait pas le protéger, pas plus qu'un tireur isolé en train de faire feu sur la foule ne devrait être protégé d'un commando de la police.» Les ministères de la Justice et de la Défense seraient en train d'élaborer des rapports pour montrer que le terroriste américain ciblé entre bel et bien dans cette catégorie.
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... -drone.php
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

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Message par AAF 2020 »


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Message par AAF 2020 »


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Message par AAF 2020 »

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medhak
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Re: Etats-Unis d'Amérique : Les News

Message par medhak »

Du surplus militaire (dont M-16 et véhicules blindés) distribués dans des écoles américaines
C’est exactement le genre d’information qui passerait pour insensée et impossible s’il n’y avait pas des articles officiels et vérifiables sur le sujet! Reste à savoir dans quel but réel… Préparation à des attaques terroristes? À un conflit majeur? Entretien de la peur dans la population? Quel besoin y a-t-il d’avoir des armes de guerre dans des écoles?
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J’ai pensé que c’était une blague quand j’ai lu ça la première fois mais non, pas du tout. Le département d’état américain a fourni a une vingtaine de districts dans le pays du surplus d’armement militaire du type lance-grenades, fusils M16, MRAP (véhicules blindés prévus pour résister aux mines) sous couvert du programme nommé 1033. Le Huffington Post indique par exemple que le San Diego Unified School District a reçu un véhicule qui résiste aux mines, et le capitaine de police Joseph Florentino a indiqué à NBC qu’il serait utilisé « pour faire face à n’importe quelle situation hostile et faire sortir les enfants. »

Fawkes
«Nous pouvons faire monter une classe élémentaire entière plein à l’arrière du véhicule, » a-t-il dit à NBC. Pour ce que ça vaut, le district dit aussi qu’il va remplir le véhicule d’ours en peluche et des trousses de premiers soins. » Et Pourquoi pas des sucettes sur les M16 tant qu’on y est?

Des associations ont déjà envoyé des lettres au responsable de ce curieux programme pour exprimer leur profond désaccord.
« Sachant que même des armes beaucoup moins meurtrière comme le Taser et le spray au poivre ont été utilisées de manière abusive au Texas, nous sommes extrêmement inquiets que des M16 et fusils d’assaut soit ainsi demandés, nous pensons que ce n’est pas approprié pour une école », a déclaré Brennan Griffin, un porte-parole de Texas Appleseed, l’une des 20 organisations qui ont envoyé la lettre aux chefs du gouvernement. »

Comme quoi, il n’y a pas qu’en France que l’école marche sur la tête. Par ailleurs, c’est une confirmation de plus que la militarisation de la police suit son cours et qu’elle va jusqu’à s’incruster là ou ne l’aurait jamais pensé.
http://fawkes-news.blogspot.fr/2014/09/ ... ments.html

d'un internaute fusait le commentaire :
Bizarre à Gaza les armes dans les écoles ça posait un problème, mais aux USA c’est tout à fait normal quoi.
..et un autre:
Tu veux un fusil d’assaut, tu cambrioles l’école du coin. Facile

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Message par AAF 2020 »

La Maison Blanche renforce les mesures de sécurité

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Les mesures de sécurité ont été renforcées sur le territoire de la Maison Blanche. Cela est lié au fait que de nombreux inconnus ont essayé de pénétrer dans le bâtiment au cours de ces derniers jours, ont déclaré les Services secrets des Etats-Unis.
Deux cas de pénétration non sanctionnée dans le bâtiment de la Maison Blanche été enregistrés au cours de ces dernières 24 heures. Deux personnes ont été arrêtées, une d’entre elle était armée d’un couteau. L’individu armé a sauté au-dessus de la clôture autour du bâtiment administratif pour tenter de pénétrer dans le bâtiment. L’homme a expliqué ses actes par l'anxiété en raison de « l'atmosphère négative croissante, et son désir de prendre contact d’urgence avec le président des États-Unis ». Les motifs du deuxième individu restent inconnus.
http://french.ruvr.ru/news/2014_09_21/L ... rite-6849/

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Re: Etats-Unis d'Amérique : Les News

Message par numidia »

Ajoutée le 15 oct. 2014
Le fondateur de AE9/11Truth, Richard Gage, invité du Washington Journal sur C-SPAN le 1er août 2014, montre que le bâtiment 7 du WTC a été soumis à une démolition contrôlée le 11 septembre 2001.
http://www.ae911truth.org/fr/accueil.html
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geronimo
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Message par geronimo »

Pourquoi la violence fascine les Américains

Les Etats-Unis occupent sur la scène littéraire la même position ambivalente que sur la scène politique. Celle d'une nation surarmée, victime de son idéologie de la Frontière et en proie aux meurtres de masse. C'est aussi la patrie de ces tueurs en série qu'affectionne tant Hollywood. Voyage dans un pays singulier.
Penser l'Amérique contemporaine implique de se confronter à sa littérature et à son cinéma, hantés par les criminels ordinaires, et où les armes des pionniers ont laissé place à une faction sans fin de psychopathes dont les plus émérites et dysfonctionnels sont entrés au panthéon d'une nation malade. En 2010, les éditions Inculte publiaient ainsi l'essai de Joan Burbick intitulé sobrement Gun Show Nation, comme pour tenter de comprendre la genèse de cet éblouissement qui échappait à la raison française. Dans l'après-11 septembre 2001, il s'agissait d'appréhender la geste acharnée de Charlton Heston au service de la National Rifle Association (NRA), comme on peut le voir dans le documentaire de Michael Moore Bowling For Columbine ; de saisir ce phénomène qui poussa en 2004 le vice-président Dick Cheney à apparaître dans une convention, un fusil à silex à la main, à la manière d'un ultime hommage aux pères fondateurs de la patrie.

C'est qu'il existe là-bas un ancrage social et historique profond des armes à feu, vénérées comme un « héritage commun » de longue date, érigé à la gloire des grands défenseurs de la liberté nationale. Burbick insiste sur ce droit indéfectible à posséder une arme - droit qui échappe au système de classes. Parmi les électeurs, beaucoup sont patriotes et armés : ils seront cajolés durant les campagnes de Reagan et de Bush fils. La NRA, en effet, est considérée depuis 2001 par le magazine Fortune comme « le lobby le plus puissant de Washington ». Sa bonne santé apparaît pour beaucoup comme un indicateur des « libertés individuelles », tissant le lien entre les armes et les « héros mythiques de la Frontière », célébrant le courage des soldats revenus des guerres du Vietnam et de Corée. Au cœur de cet imaginaire guerrier affleurent les figures légendaires de la conquête de l'Ouest, très vite mises en exergue par le biais du cinéma et de la télévision, avec leur lot de figures héroïques mortes au combat, les armes à la main. En parallèle apparaît une impossibilité de réguler la course à l'armement, sous peine d'aller à l'encontre de la Constitution et du deuxième amendement. C'est ainsi que le pays se radicalise dans une logique consumériste, alors que le fantasme de l'Ouest sauvage semble s'ancrer au cœur du malaise.

L'ennemi à l'extérieur de la société

Selon Burbick, le western ne s'est jamais démodé, lui qui promeut « des valeurs comme l'autonomie, l'indépendance, l'égalité, ainsi qu'un code moral strict ». C'est pourquoi Buffalo Bill, « icône pop du boom des voies ferrées », tueur d'Indiens et héraut de la pensée du territoire et ses démarcations, s'est vu peu à peu transmué en archétype de la virilité. Theodore Roosevelt faisait partie de ses admirateurs. L'écrivain Larry McMurtry, auteur du célèbre et âpre livre de western Lonesome Dove, le qualifie de « première superstar américaine ». Les fictions ont ainsi un rôle à jouer dans cette hagiographie, alors que la guerre de Sécession affiche un bilan de 600 000 morts et 475 000 blessés. Devant une telle situation, la construction littéraire et cinématographique des grands mythes dévoile ses figures sanctifiées, telles Wyatt Earp ou John Wayne.

Pour les lecteurs français, cette jubilation décomplexée de l'usage des armes à feu apporte peut-être son lot d'exotisme, mais il faut surtout reconnaître que le Far West, considéré comme un âge d'or, est devenu le terreau de l'idéologie des conservateurs, dédoublée en un impératif de sauvegarde de la sainte famille, en une apologie de la légitime défense qui viendrait légitimer la prolifération des armes. (Pendant longtemps, les Noirs seront exclus de ce système, subissant les attaques du Ku Klux Klan, s'organisant péniblement en milices afin de se battre pour leurs droits civiques. Voilà pourquoi ils se situent eux-mêmes à la marge de la politique globale d'armement.) La domination blanche s'inscrit ainsi au cœur de l'idéologie des anciens soldats confédérés et des futurs tueurs de masse, à l'image du carnage de l'université de l'Illinois perpétré par Steven Kazmierczak, et décrit dans le récit de David Vann, Dernier jour sur terre.

L'ennemi à l'intérieur de la société

Désormais, dans la fiction, les banlieues cossues sont devenues le théâtre des pires atrocités. Ainsi, l'assassin n'est plus systématiquement extérieur à la société : c'est bien la société qui l'a produit. Les romans de Bret Easton Ellis sont construits sur un tel retournement : à travers des personnages comme Patrick Bateman dans American Psycho, l'écrivain dénonce un pays à la virilité malade. Face à la déconstruction des fondements de l'idylle, l'Amérique découvre un monstre de narcissisme derrière l'image du respectable golden boy de Wall Street. Il symbolise à lui seul la dégénérescence d'un système pathologique et donne à voir une Amérique de tous les excès. Doté d'une double vie, le psychopathe s'adonne dans son appartement aux allures de chambre stérile à ses pulsions morbides, qui passent par le viol ou la décapitation. Désormais le criminel peut être blanc, propre sur lui, cheveux gominés, et dissimuler ses crimes derrière la bienséance. Sans jamais rien savoir de l'origine de ses pulsions destructrices, il révélera sa vraie nature, saisissant à lui seul l'un des visages cachés d'un pays refoulé, déséquilibré et violent.

D'un extrême l'autre, le masque de santé mentale de Bateman ne suffit plus à cacher l'horreur qui se joue en coulisse, dans une satire du matérialisme des années 80 faisant le lien entre le dithyrambe du consumérisme et la débâcle meurtrière de ses sujets, donnant à voir une galerie de monstres en phase avec leur époque. Cette fascination pour les meurtres en série, on la retrouve désormais partout, de la terrifiante et sublime aura d'Hannibal Lecter au cinéma, dans le Silence des agneaux, à l'ambiguïté implacable de Dexter dans la série du même nom. Deux exemples qui ont su séduire l'Occident comme les spectateurs de l'Hexagone, dans un monde où les différences entre le bien et le mal se voient réduites a minima, où les zones de démarcation s'épuisent et échouent à désigner un système de valeurs qui ne fait plus sens.

L'ennemi à l'intérieur de la famille

Si l'Amérique semblait en quête de héros armés auxquels s'identifier, ses romanciers amorcent un virage inverse en réhabilitant la part d'ombre de chacun. Ainsi, la tradition du citoyen-soldat paraît franchement éreintée, comme sapée à la lecture de Yellow Birds, de Kevin Powers. Le soldat parti en Irak n'est qu'un prétexte à ressasser la débâcle d'une impuissance parmi les hommes et les institutions à changer l'ordre des choses, comme il peine à épargner le grand mythe patriotique. Faillite généralisée : les écrivains américains des vingt dernières années sont ainsi accusés de mettre à mal l'héroïsme national et la fonction suprême du chef de famille, légitimement protecteur jusque dans l'usage de la force. Car l'homme de lettres apporte désormais la critique subversive de la supériorité morale mise en avant par les institutions américaines pour justifier la forfaiture derrière la bienséance. C'est qu'au fil des congrès organisés par la NRA les criminels se sont mêlés aux patriotes au nom de la consommation - ce qui n'a pas échappé à des auteurs comme William Vollmann ou David Vann. Ils ont saisi que l'intimité était devenue le foyer essentiel de la violence. Ainsi du fils qui se suicide avec l'arme de son père dans Sukkwan Island, ainsi de la femme qui tire sur son mari avec une arbalète dans Désolation.

La boucle semble bouclée, tandis que le malaise d'une nation apparaît au grand jour. Les problèmes sociaux et conjugaux se sont gangrenés et flirtent dorénavant avec la rubrique des faits divers. Reste alors à considérer la composante religieuse, et avec elle la vision des Etats-Unis comme une nation de Dieu propre à protéger « les libertés des citoyens dans une société sacrée. » Mais, depuis la Sagesse dans le sang, Flannery O'Connor a inscrit le discours religieux conservateur ainsi qu'un funeste fondamentalisme vouant les prophètes d'un jour à une expérience de la foi sordide et complexe dans une lutte éternelle où les deux forces cardinales se heurtent à l'âpre collision d'une société fondée sur le fantasme de la force et de la pureté originelle préservée manu militari.

L'autopsie de l'Amérique

Dans le Livre des violences, Vollmann, tout à la fois romancier et journaliste, s'interroge donc sur les conditions requises pour qu'une violence soit justifiée. En amont, il insiste : « Les valeurs peuvent être, à certains égards, traitées comme des absolus et, à d'autres, comme des quantités relatives. » Derrière cette remarque, il s'agit d'appréhender « une souveraineté fondamentale du moi ». Ces dernières circonstances suffisent à comprendre la fascination française pour ce pays aux proportions incroyables, soumis au règne de l'individu. Philosophie gigantesque de l'infime, il correspond à ce que Vollmann qualifie de « pensée d'autopsie », et qui est avant tout une douloureuse connaissance de soi, que l'on retrouve dans une littérature qui est, entre autres choses, régie par le règne de cet apprentissage que l'on fait de soi, dans l'expérience du miroir. La littérature américaine opérerait donc en fonction d'une approche toxicologique, descriptive et entêtante, sans jamais enrayer le cours des choses. C'est cette ambivalence schizophrénique que l'on retrouve dans les œuvres souterraines et âpres de Larry Fondation, Chuck Palahniuk ou Hubert Selby Junior. « Sonder l'homme, c'est-à-dire sonder le mal », disait l'Argentin Ernesto Sabato.

Vollmann inscrit en propre l'individualisme au cœur du projet sur la violence : c'est qu'il se sert de la défense de classe ainsi qu'un prétexte, en excédant toutes les catégories. Dans les couches populaires, « les mêmes forces sociales opèrent comme chez les chasseurs ». D'où la naissance d'une littérature de la prédation, où le mythe du « Roi du bois », emprunté à Frazer, s'accompagne d'une usurpation du pouvoir, doublée d'une lutte des classes où l'homme du commun ne peut plus suivre le rythme des chefs et des dirigeants.

Devant cette faillite spirituelle et sociale, les armes apparaissent comme autant de cosmogonies justifiant la formation d'un nouvel univers où le pire paraît permis, sinon certain. C'est ce qui exacerbe l'attention du lecteur français, car, « chez les Européens, la capacité d'autodéfense individuelle s'est atrophiée voilà si longtemps qu'elle ne leur manque guère. Cela a pour cause ou résultat que les rues européennes sont actuellement plus sûres que celles d'Amérique ». L'auteur cristallise donc la figure de l'intellectuel européen comme un observateur qui ne peut cautionner la violence qu'au nom d'un principe collectif. On pense au Sartre de Violence et éthique. A contrario, le journaliste tente de comprendre une trajectoire américaine qui va de la raison d'Etat vers les raisons du spleen, scellant ainsi l'essence politique de la violence, le mouvement d'entropie comme la déliquescence de toute une nation.

>>> L'américanisation de la France ?
La France subit, comme tous les pays nourris à la culture des Etats-Unis, un renversement des interdits, un basculement de la visibilité de la violence et de la nudité. La vieille Europe avait la cuisse légère, le puritanisme n'était pas de mise dans un continent qui inventa les musées de l'érotisme. La monstration de la violence était à l'inverse prohibée, et c'est peut-être pourquoi les livres de Sade finirent aux enfers. Mais on assiste désormais, à travers les séries (« Walking Dead », « Dexter »), les films (la Purge, Funny Games) et les jeux vidéo (« God Of War », « The Last Of Us ») à une très forte revalorisation de la violence, qui semble devenue la raison esthétique des productions américaines - sous prétexte de sa virtualité, et que tout cela n'est qu'effets spéciaux. Dès lors, du sang partout, du sexe nulle part ! Ultime preuve de ce bouleversement, vérifiable par tous : les utilisateurs des réseaux sociaux voient leur profil supprimé s'ils publient une photo de femme dénudée (ou même une peinture). Mais ils peuvent sans problème diffuser des photos de décapitations ou des vidéos d'animaux qu'on torture...
http://www.marianne.net/Pourquoi-la-vio ... 42786.html

Un bon sujet de discussion la ligne est ouverte :D
:algerie01: :algerie01: :algerie01:

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Re: Etats-Unis d'Amérique : Les News

Message par tayeb »

Les USA c'est plus ou moins 5% de la population mondiale et 25% de la population carcérale mondiale :!: Pas mal pour un état qui détient le record mondial d'erreur judiciaire... Les américains ne sont pas violent mais ont un droit à l'autodéfense plus large que dans tous les autres continents avec une industrie de l'armement qui par son lobby ultra puissant permet à chaque américain avec une facilité déroutante de posséder des armes grâce à un amendement de la constitution des pères fondateurs . Après ils ont une société qui fabrique des dégénérés à la pelle mais ça c'est culturel...
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Message par Blackcode »

Ça fait partie du rêve américain et de l'american way of life"...

numidia
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Re: Etats-Unis d'Amérique : Les News

Message par numidia »

La CIA n’a pas seulement torturé, elle a procédé à des expériences sur des êtres humains

Qualifier les techniques d’interrogatoire de la CIA comme étant en violation de l’éthique médicale et scientifique est peut-être le meilleur moyen d’obtenir que les coupables aient à répondre de leurs actes.

L’expérimentation humaine était un aspect central du programme de torture de la CIA. La nature expérimentale des techniques d’interrogatoire et de détention est clairement évidente dans le résumé de synthèse du rapport d’enquête du Comité du Sénat [US] sur le Renseignement, malgré des omissions (sur lesquelles la CIA a insisté) destinées à opacifier les lieux où se trouvent ces laboratoires de science de la cruauté, ainsi que les identités des auteurs.

Il y avait deux psychologues recrutés par la CIA à la barre de ce projet d’expérimentation humaine, James Mitchell et Bruce Jessen. Ils ont conçu des protocoles d’interrogatoire et de détention qu’ils ont, parmi d’autres, appliqué à des personnes emprisonnées dans les « black sites » (‘sites noirs’, ndlr), des endroits secrets gérés par l’agence.

Dans sa réponse au rapport du Sénat, la CIA justifia sa décision de recruter le binôme : « Nous croyons que leur expertise était tellement unique que nous eussions été négligents de ne pas les avoir sollicités, lorsqu’il est devenu clair que la CIA allait s’engager sur le terrain inconnu du programme ». Les qualifications de Mitchell et de Jessen n’étaient pas centrées sur de l’expérience dans la conduite d’interrogatoires, des connaissances spécialisées sur al-Qa’ida ou un savoir culturel ou linguistique approprié. Ce qu’ils avaient, c’est de l’expérience dans l’US Air Force dans l’étude des effets de la torture sur des prisonniers de guerre états-uniens, ainsi que la curiosité de découvrir si les théories de « désespoir acquis » dérivées d’expériences sur les chiens pouvaient fonctionner avec des êtres humains.
[.....................................................................]
La « guerre contre la terreur » n’est pas la première excursion de la CIA dans le domaine de l’expérimentation humaine. À l’aube de la Guerre Froide, des scientifiques et des médecins allemands ayant des parcours nazis d’expérimentations sur les êtres humains ont reçu de nouvelles identités et ont été amenés aux États-Unis au cours de l’Opération Paperclip. Pendant la Guerre de Corée, alarmés par la rapidité choquante avec laquelle les prisonniers de guerre US s’effondraient et se laissaient endoctriner par leurs geôliers communistes, la CIA commença à investir dans des recherches sur le contrôle mental. En 1953, la CIA a mis en place le programme MK-ULTRA, dont la phase la plus précoce comprenait de l’hypnose, des électrochocs et des drogues hallucinogènes. Le programme évolua vers des expériences de torture psychologique qui adaptaient des éléments des modèles soviétiques et chinois, dont la station debout prolongée, l’isolement prolongé, la privation de sommeil et l’humiliation. Ces leçons devinrent bientôt une « science » appliquée, au long de la Guerre Froide.

Pendant la Guerre du Vietnam, la CIA développa le programme Phoenix, qui combinait la torture psychologique avec les interrogatoires brutaux, l’expérimentation humaine et les exécutions extrajudiciaires. En 1963, la CIA produisit un manuel intitulé « Interrogatoire de Contre-Espionnage Kubark » (« Kubark Counterintelligence Manual », ndlr) pour guider les agents dans l’art d’extraire des renseignements de sources « résilientes », par la combinaison de techniques visant à produire « l’extrême faiblesse, la désorientation et l’effroi ». Comme les communistes, la CIA évita les tactiques qui ciblent violemment le corps en faveur de celles qui ciblent l’esprit, en attaquant systématiquement tous les sens humains afin de produire l’état désiré de collaboration. Le programme Phoenix fut incorporé dans le cursus de l’École des Amériques, et une version du guide Kubark remise à jour, produite en 1983 et intitulée « Manuel d’Exploitation de Ressources Humaines » (« Human Resources Exploitation Manual », ndlr), fut diffusée vers les services de renseignement des régimes de droite en Amérique Latine et en Asie du Sud-Est, au cours de la « guerre globale contre le communisme ».

Au milieu des années ’80, les pratiques de la CIA devinrent l’objet d’enquêtes parlementaires au sujet d’atrocités soutenues par les USA en Amérique Centrale. Les deux manuels tombèrent dans le domaine public en 1997 à la suite d’une procédure en FOIA (Freedom of Information Act, loi sur la liberté de l’information aux USA, ndlr) de la part du Baltimore Sun. Cela aura semblé être une instance unique.

Mais nous y revoici. Ceci nous ramène à Mitchell et Jessen. Du fait de leur expérience en tant qu’instructeurs dans le programme militaire SERE (Survival, Evasion, Resistance, Escape – survie, évitement, résistance, évasion, ndlr), après le 11 septembre 2001 ils furent contactés par des hauts fonctionnaires du Pentagone, et par la suite par des avocats qui voulaient savoir si ces techniques SERE pouvaient être appliquées par ingénierie inversée sur des suspects de terrorisme afin de les forcer à parler.

Le chemin depuis les hypothèses abstraites (SERE peut-il être appliqué par ingénierie inversée ?) jusqu’à l’usage autorisé du supplice de la baignoire et des boîtes de confinement traverse en plein milieu du domaine de l’expérimentation humaine. Le 15 avril 2002, Mitchell et Jessen arrivèrent à un black site en Thaïlande pour y superviser l’interrogatoire d’Abou Zubaydah, le premier « détenu de haute valeur » que la CIA avait capturé [dans le cadre de la « guerre contre la terreur » du Président Bush]. En juillet, Mitchell proposa davantage de techniques coercitives au QG de la CIA, et beaucoup d’entre elles furent approuvées dès la fin juillet. Dès lors jusqu’à la mise au rencart du programme en 2008, au moins trente-huit personnes furent soumises à des tourments psychologiques et physiques, et les résultats furent méthodiquement documentés et analysés. Il s’agit là de la définition textuelle de l’expérimentation humaine.

Mon propos n’est pas de minimiser l’illégalité de la torture ou des impératifs légaux pour que les criminels répondent de leurs actes. Plutôt, parce que le concept de torture a tellement été disputé et rebattu, je suggère que les aveux des responsables seront davantage publiquement acceptables si nous recadrons le programme de la CIA dans le domaine de l’expérimentation humaine. Si nous le faisons, il deviendra plus difficile de trouver des excuses pour, ou de prendre la défense des coupables en tant que « patriotes » qui ont « agi de bonne foi ». Malgré le fait que la torture soit devenue comme un test de Rohrschach au sein de l’élite politique qui joue avec l’opinion publique pendant les talk-shows du dimanche matin, l’expérimentation humaine ne dispose pas d’une telle communauté d’avocats et de défenseurs.

Lisa Hajjar
Article original en anglais : http://www.thenation.com/article/193185 ... man-beings#
Traduction : Will Sumer, Cercle des volontaires
http://www.mondialisation.ca/la-cia-na- ... ns/5423077
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geronimo
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Re: Etats-Unis d'Amérique : Les News

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New York pourrait faire face à «une des plus importantes » tempêtes de son histoire
« Préparez-vous à quelque chose de pire que ce que nous avons vu jusqu'à présent. » Les mots du maire de New York, Bill de Blasio, dimanche 25 janvier, risquent fort de ne pas rassurer ses administrés. L'élu tentait de les préparer à l'arrivée imminente d'une tempête de neige, qui pourrait être, selon lui, l'une des « plus importantes de l'histoire de cette ville ».

Accompagnée de vents violents, elle doit toucher, lundi et mardi, le nord-est des Etats-Unis. La météo nationale a ainsi émis un avis de blizzard de New York à Boston, et jusqu'à la frontière canadienne. Plus de 50 millions de personnes pourraient être affectées. Dans la « Grosse Pomme », il pourrait tomber entre 60 à 90 cm de neige.

« Ne sous-estimez pas cette tempête », a souligné lors d'une conférence de presse Bill de Blasio, invitant les New-Yorkais à rester chez eux dans la mesure du possible. Au-delà de la vive recommandation de ne pas utiliser leurs véhicules, le maire a prévenu ses administrés que les établissements scolaires risquaient vraisemblablement d'être fermés, mardi
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
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geronimo
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Re: Etats-Unis d'Amérique : Les News

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Affaire Petraeus: l'ex-chef de la CIA devrait s'en tirer avec du sursis
Par AFP, publié le 03/03/2015 à 21:17, mis à jour à 22:49
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Washington - Le général David Petraeus, héros de l'Amérique et ancien patron de la CIA, devrait plutôt bien se sortir de l'affaire des documents ultra-secrets remis à sa biographe et maîtresse et n'écoper que d'une peine de deux ans avec sursis.
Autrefois considéré comme l'un des plus brillants esprits militaires de sa génération, le général quatre étoiles évite ainsi un procès potentiellement embarrassant et met un point final au scandale qui avait éclaboussé le monde du renseignement à l'été 2012.

David Petraeus "a déposé volontairement un accord de plaider coupable", peut-on lire dans l'un des trois documents judiciaires transmis mardi à un juge de Caroline du Nord (sud-est).

Ces documents, signés par David Petraeus le 22 février, indiquent "qu'il plaidera coupable du chef d'accusation" de "retrait et détention non autorisés de documents classifiés", a indiqué un porte-parole du ministère de la Justice, Marc Raimondi.

Il le fera formellement devant ce tribunal de Caroline du Nord et connaîtra sa peine ultérieurement.

Selon les termes du plaider coupable, les parties sont tombées d'accord pour que soient demandées une peine de deux ans de prison avec sursis et une amende de 40.000 dollars.
Initialement, et s'il n'avait pas plaidé coupable, le général Petraeus aurait risqué six ans de prison, dont cinq avec sursis, pour le principal chef d'accusation, avec la possibilité, selon les critères de recommandation du gouvernement, d'écoper de deux années supplémentaires pour obstruction à la justice et abus de responsabilité.

Au terme de plus de deux ans d'enquête, le FBI avait recommandé en janvier d'engager des poursuites contre l'ancien directeur de la CIA après que des documents classifiés eurent été retrouvés sur l'ordinateur de sa maîtresse, Paula Broadwell, la biographe du général à la retraite.

Le général Petraeus "s'est excusé et a exprimé des regrets profonds", a réagi le sénateur John McCain, "il est temps de considérer que l'affaire est close".

"Dans un contexte de graves défis sur la sécurité à travers le monde, j'espère que le général Petraeus continuera d'apporter à notre nation son aide exceptionnelle et ses qualités de dirigeant, comme il l'a fait tout au long de son éminente carrière", a ajouté l'élu républicain, qui préside la commission sur les forces armées au Sénat.
Le chef de la prestigieuse agence centrale du renseignement avait démissionné de son poste en novembre 2012 après avoir reconnu entretenir une relation extra-conjugale depuis 2011 avec Mme Broadwell.

Il avait d'abord assuré que les documents découverts sur l'ordinateur de Paula Broadwell ne mettaient pas en danger la sécurité nationale.

Mais en plaidant coupable, le général Petraeus reconnaît l'intégralité des faits, contenus dans un document de quinze pages, dont l'AFP a obtenu une copie.

- Huit recueils de documents secrets laissés à sa maîtresse -

Il admet ainsi en particulier avoir "apporté" huit recueils de documents qu'il avait lui-même qualifiés de "hautement classifiés", dans une maison de Washington où il a passé un long week-end, le 28 août 2011, avec sa biographe.

Il avait ensuite laissé ces recueils, regroupés sous le nom de "Black books" (livres noirs), dans cette maison "pour (en) permettre l'accès" à Mme Broadwell qui préparait alors sa biographie publiée en 2012 sous le titre "All In: The Education of General Davis Petraeus".

Si aucune information confidentielle des "Black books" ne figure dans la biographie, le général avait laissé ces recueils dans la maison de Washington jusqu'au 1er septembre, date à laquelle il les avait récupérés et rapportés chez lui en Virginie (sud-est), peut-on lire dans ce compte-rendu des faits.

Le scandale sexuel Petraeus avait éclaté trois jours après la réélection de Barack Obama, qui avait affirmé plus tard que l'affaire n'avait a priori pas eu de conséquences sur la sécurité nationale des Etats-Unis.

Tout avait débuté à l'été 2012, quand le FBI a ouvert une enquête sur six courriers électroniques anonymes de menace envoyés à Jill Kelley, 37 ans, une amie du général Petraeus et de sa famille.

Au cours de son enquête, le FBI avait identifié Paula Broadwell comme l'auteur des emails de menace. Sur la messagerie de cette mère de famille, les agents fédéraux avaient trouvé la trace de conversations intimes avec David Petraeus puis de documents classifiés.
http://www.lexpress.fr/actualites/1/mon ... 57597.html
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tayeb
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Message par tayeb »

https://youtu.be/emCEfEYom4A

Friedman George dans toute sa splendeur :sui:

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Message par tayeb »

Etats-Unis. Mort de Ben Laden : une enquête très polémique

Depuis la publication, le 10 mai, dans la London Review of Books de l’enquête du journaliste américain Seymour Hersh sur le raid qui a coûté la vie au chef d’Al-Qaida en mai 2011, la controverse enfle outre-Atlantique.

Est-ce l’enquête de trop pour le vétéran des journalistes d’investigation américains, Seymour Hersh, âgé de 78 ans et lauréat d’un Pulitzer ? Ou est-ce au contraire le dernier coup d’éclat d’un journaliste à l’ancienne qui n'a jamais reculé pour faire éclater la vérité ?

Une chose est sûre, la publication de l’enquête remettant en cause la version de la Maison-Blanche du raid sur Abbottabad qui a coûté la vie à Oussama ben Laden, en mai 2011, ne laisse pas le Landernau médiatique américain indifférent.

Et pour cause, Seymour Hersh est presque une légende du journalisme d’investigation aux Etats-Unis : c’est lui qui a révélé le massacre [504 victimes] de My Lai par l’armée américaine au Vietnam en mars 1968, ainsi que le scandale de la torture dans la prison irakienne d’Abou Ghraib en 2004.
D’aucuns, à l'instar du site internet Vox, n’hésitent cependant pas à parler du penchant du journaliste pour la théorie du complot. Pour le journaliste Max Fisher, “l’enquête de Seymour Hersh est certes impressionnante à lire, mais elle ne résiste pas à un examen minutieux des faits et est bourrée de contradictions et d’incohérences”. Elle serait une bonne illustration de la dérive de Seymour Hersh “qui s’est éloigné, ces dernières années, du journalisme d’investigation pour s’engager sur le terrain glissant des conspirations”. Parmi les griefs retenus par Vox contre Hersh, le fait que son enquête ne repose que sur deux sources : Asad Durrani, ancien chef du renseignement militaire pakistanais entre 1990 et 1992, et une source anonyme issue des rangs du renseignement américain.

The Wall Street Journal relève, pour sa part, “trois raisons d'être sceptique” au sujet de la version donnée par Seymour Hersh de la mort de Ben Laden. Là encore, la fiabilité des sources est mise en cause, ainsi que la crédibilité des longues citations émaillant l’article et “le fait que, début 2011, les relations entre le Pakistan et les Etats-Unis traversaient une crise profonde, ce qui invalide l’idée que la CIA et les services de renseignements pakistanais aient pu coopérer de façon étroite pour organiser un raid contre Oussama ben Laden”.

The New York Times, quant à lui, reste prudent. “Quatre ans après le raid des forces spéciales américaines sur la résidence de Ben Laden à Abbottabad, des questions persistantes demeurent sur le raid en lui-même et la manière dont celui-ci a été monté”, souligne le quotidien en préambule. Le New York Times se fait également l’écho de la réaction du porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest, qui a déclaré que “l’article était truffé d’inexactitudes et de mensonges”.

Pour le quotidien de la Grosse Pomme, l’enquête de Seymour Hersh “mêle des alternatives plausibles à la version présentée par la Maison-Blanche avec des affirmations plus douteuses”. Et le journal de conclure : “L’article aurait probablement fait beaucoup moins de bruit si le gouvernement Obama n’avait pas fourni des détails souvent contradictoires après le raid et laissé de nombreuses questions sans réponse.”

http://www.courrierinternational.com/ar ... -polemique
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