Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mali, Niger et Mauritanie

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scorpion-rouge35
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Re: Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mal

Message par scorpion-rouge35 »

ah des tunnels carrément ?
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sabot2012
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Re: Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mal

Message par sabot2012 »

j'ai lue cet article et je me demande ce que veut dire le journaliste par son titre qui n'a aucun sens :
"tranchés ressemblants aux tunnels de gaza"
une tranché c est une chose et un tunnel c'est une autre chose quand on lis l'article on ne trouve aucune allusion a une découverte de tunnel le mot tunnel ne se trouve que dans le titre le journaliste visiblement souffre de carence en arabe littéraire

il veut dire simplement que l'armée algérienne creuse des tranchés le sur les pistes menant a la frontière marocaine pour empêcher les voitures de contrebandier de passer .
j'ai lu un autre article et je me suis dit que ce journaliste n' a jamais mis les pieds au Maroc ou bien fait de la désinformation de masse
http://www.elkhabar.com/ar/watan/343559.html
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scorpion-rouge35
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Re: Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mal

Message par scorpion-rouge35 »

l'article est en arabe , la traduction google n'est pas toujours bonne
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tayeb
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Re: Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mal

Message par tayeb »

Des Tunisiens protestent et bloquent des postes frontaliers
Des protestataires tunisiens ont bloqué hier le point de passage frontalier de Hezoua (gouvernorat de Tozeur) en direction de l'Algérie, ont rapporté des titres de la presse tunisienne. Les forces de sécurité ont dû négocier avec eux pour rouvrir la route, bloquée dans les deux sens.
Le point de passage a été bloqué, selon les mêmes sources, en réaction à la décision du gouvernement algérien de réduire la quantité de carburant vendue aux non-Algériens. Selon la presse tunisienne, de nombreux Tunisiens ont été surpris de voir la douane algérienne leur retirer une partie importante du carburant acheté en Algérie lors de leur retour en Tunisie.

On apprend également que des centaines d'habitants des régions frontalières tunisiennes ont protesté dans la nuit de mardi contre la décision prise par les autorités algériennes de plafonner l'approvisionnement du carburant des véhicules tunisiens à 0.5 dollar le litre, afin de mette un terme au fléau de la contrebande qui nuit à l'économie nationale.

Des habitants ont dénoncé cette décision et ont pris en «otage» certains véhicules en provenance d'Algérie en leur interdisant l'accès à l'autre côté des frontières tunisiennes, selon des sources locales. Les habitants de Feriana
d'Al Kasryn ont eux aussi bloqué les postes frontaliers de Bouchabka et Bebouche pour les mêmes raisons.

La décision de l'Algérie d'interdire l'approvisionnement direct des véhicules tunisiens et marocains de carburant est intervenue en réponse au rapport établi par le ministère de l’Energie et des Mines, faisant état du fait que plus de 600 000 véhicules tunisiens et marocains circulent avec du carburant algérien acheminé par contrebande aux frontières. Ce qui a engendré une perte de plus d'un milliard d'euros à l'Algérie cette année. Selon le ministère de l’Energies et des Mines, 60% de ce carburant sont acheminés vers le Maroc alors que 30% passent vers la Tunisie.

La contrebande de carburant a pris des proportions alarmantes

De leur côté, les autorités algériennes ont constaté que plus de 1,5 milliard de litres de carburant sont détournés annuellement vers l'étranger, selon les déclarations faites par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, lundi lors de sa visite à la wilaya d'El Oued. «Nous avons 1,5 milliard de litres qui sortent du pays d'une manière illégale.

Cela représente un milliard de dinars», a-t-il affirmé. «La contrebande de carburant est une gangrène pour l'économie nationale. Ça suffit !», a-t-il déploré.

Selon le ministre, le gouvernement a pris des mesures fermes en collaboration avec les autorités locales des wilayas concernées par ce fléau. «Mais il faut que tout le monde s'y mette pour combattre ce phénomène», a-t-il souligné. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales avait indiqué, de son côté, le 14 juillet, que près de 25% de la production nationale de carburant «est gaspillée et exportée illégalement» vers les pays voisins.

Selon le ministre de l'Intérieur, le phénomène de contrebande de carburant «est désormais un problème tant sécuritaire qu'économique». «Le gouvernement a tenu récemment une réunion interministérielle pour examiner le phénomène de la pénurie de carburant dans les wilayas frontalières», a-t-il souligné.

Selon lui, des mesures importantes ont été prises lors de cette réunion, dont la saisie de tous les moyens de contrebande de carburant, des biens des contrebandiers, ainsi que d'autres mesures au niveau des stations Naftal. Le trafic de carburant est en partie à l'origine d'une pénurie qui pénalise les automobilistes des wilayas concernées par la contrebande, notamment à Tlemcen.

http://www.letempsdz.com/content/view/98827/1/

Bandy_600
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Re: Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mal

Message par Bandy_600 »

Que veulent-ils ceux-là aussi ?!
La solution fermeture des frontières sans discussion comme le voisin de l'Ouest, Visa pour les tunisiens, et boycott du tourisme vers la Tunisie, et on va voir s'ils vont continuer à la ramener ceux-là...
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BerrouLana
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Re: Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mal

Message par BerrouLana »

tayeb a écrit :
Des Tunisiens protestent et bloquent des postes frontaliers
Des protestataires tunisiens ont bloqué hier le point de passage frontalier de Hezoua (gouvernorat de Tozeur) en direction de l'Algérie, ont rapporté des titres de la presse tunisienne. Les forces de sécurité ont dû négocier avec eux pour rouvrir la route, bloquée dans les deux sens.
Le point de passage a été bloqué, selon les mêmes sources, en réaction à la décision du gouvernement algérien de réduire la quantité de carburant vendue aux non-Algériens. Selon la presse tunisienne, de nombreux Tunisiens ont été surpris de voir la douane algérienne leur retirer une partie importante du carburant acheté en Algérie lors de leur retour en Tunisie.

On apprend également que des centaines d'habitants des régions frontalières tunisiennes ont protesté dans la nuit de mardi contre la décision prise par les autorités algériennes de plafonner l'approvisionnement du carburant des véhicules tunisiens à 0.5 dollar le litre, afin de mette un terme au fléau de la contrebande qui nuit à l'économie nationale.

Des habitants ont dénoncé cette décision et ont pris en «otage» certains véhicules en provenance d'Algérie en leur interdisant l'accès à l'autre côté des frontières tunisiennes, selon des sources locales. Les habitants de Feriana
d'Al Kasryn ont eux aussi bloqué les postes frontaliers de Bouchabka et Bebouche pour les mêmes raisons.

La décision de l'Algérie d'interdire l'approvisionnement direct des véhicules tunisiens et marocains de carburant est intervenue en réponse au rapport établi par le ministère de l’Energie et des Mines, faisant état du fait que plus de 600 000 véhicules tunisiens et marocains circulent avec du carburant algérien acheminé par contrebande aux frontières. Ce qui a engendré une perte de plus d'un milliard d'euros à l'Algérie cette année. Selon le ministère de l’Energies et des Mines, 60% de ce carburant sont acheminés vers le Maroc alors que 30% passent vers la Tunisie.

La contrebande de carburant a pris des proportions alarmantes

De leur côté, les autorités algériennes ont constaté que plus de 1,5 milliard de litres de carburant sont détournés annuellement vers l'étranger, selon les déclarations faites par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, lundi lors de sa visite à la wilaya d'El Oued. «Nous avons 1,5 milliard de litres qui sortent du pays d'une manière illégale.

Cela représente un milliard de dinars», a-t-il affirmé. «La contrebande de carburant est une gangrène pour l'économie nationale. Ça suffit !», a-t-il déploré.

Selon le ministre, le gouvernement a pris des mesures fermes en collaboration avec les autorités locales des wilayas concernées par ce fléau. «Mais il faut que tout le monde s'y mette pour combattre ce phénomène», a-t-il souligné. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales avait indiqué, de son côté, le 14 juillet, que près de 25% de la production nationale de carburant «est gaspillée et exportée illégalement» vers les pays voisins.

Selon le ministre de l'Intérieur, le phénomène de contrebande de carburant «est désormais un problème tant sécuritaire qu'économique». «Le gouvernement a tenu récemment une réunion interministérielle pour examiner le phénomène de la pénurie de carburant dans les wilayas frontalières», a-t-il souligné.

Selon lui, des mesures importantes ont été prises lors de cette réunion, dont la saisie de tous les moyens de contrebande de carburant, des biens des contrebandiers, ainsi que d'autres mesures au niveau des stations Naftal. Le trafic de carburant est en partie à l'origine d'une pénurie qui pénalise les automobilistes des wilayas concernées par la contrebande, notamment à Tlemcen.

http://www.letempsdz.com/content/view/98827/1/
Ils ont laisser faire les contrebandiers pendant des décennies et maintenant il veulent faire du bien à notre pays ... yaw tozzzz 3lihom

Le jour où ils se préoccupent vraiment du l'économie réelle, ce jour là ils commencent à se bouger pour l'économie informelle et la contrebande !

En plus, je les comprends les citoyens tunisiens des zones frontalières, depuis long temps ils s'approvisionnent de notre carburant, et c'est devenus une habitude pour eux, genre une naturalisation d'un acte illégale, alors pourquoi tout ce bruit pour une mini révolte "légitime" de ces tunisiens !

Pour les zones ouest, je suis pour une multiplication des "régiments" GGF, rien ne passe inchAllah, même l'air, pour la simple raison, les responsables des régions Est du Maroc profitent bien de cette contrebande, elle allège largement les dépenses publiques dans les produits aux premières nécessité, mais en contre partie, jettent leurs saloperies sur les plateaux de télé en insultant notre pays... yaww hatta l'air mayfoutch inchAllah
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sadral
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Re: Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mal

Message par sadral »

Cette "soudaine" réaction des autorités sur la contrebande du carburant va foutre le bordel chez nos voisins (crise économique et crise politique).
En sachant aussi, que la modernisation de la raffinerie d'Arzew est quasiment finie (en juillet)et celle de Skikda s’achèvera en 2014. L'état a investit plus de 4 milliard de $$ pour la modernisation des 4 raffineries du pays plus un programme de réalisation de 5 nouvelles raffineries Inchallah...cela va permettre d’arrêter les importations de gas-oil, de relancer la pétrochimie nationale et d'exporter des produits finis au lieu du pétrole brut qui a subit récemment une baisse des prix (Sahara Blend).Et enfin, de mettre en place de véritables stocks de sécurité car pour l'anecdote, un ami cadre au ministère de l'Energie m'a informer que les stocks de carburant (hors ANP et services de sécurité) de Naftal, c'est l'équivalent d'une semaine pas plus...il y a vraiment urgence.
« Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition.
L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président Houari Boumediene.

Bandy_600
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Re: Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mal

Message par Bandy_600 »

Ce n'est pas en augmentant les régiments GGF, que la Contrebande va cesser... Surtout à l'Ouest !

tayeb
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Message par tayeb »

Contrebande aux frontières

Pillage, trafic illicite et insécurité

Cinquante ans après l’Indépendance, l’Algérie continue à chercher les voies et moyens pour stopper l’hémorragie qui saigne son économie. Certes, aux premiers mois de naissance de notre État, les structures étatiques spécialisées (douanes, PAF…) n’existaient pas. Celui-ci ne disposait ni de moyens humain ni financier.
La sécurité du pays étant la priorité, ces structures ne tardèrent pas à voir le jour. Forte de la condamnation de la contrebande classée «crime économique», elles s’imposèrent dans leur espace. Plus tard, la loi est allégée, la contrebande n’est plus un crime économique. Compte tenu du nombre et des dimensions de nos frontières, de leur relief, des conditions climatiques et des lois régissant l’activité, l’efficacité de nos services semble entamée. Le trafic transfrontalier va grossir jusqu’à dépasser le seuil gérable, se diversifier pour inclure le trafic d’armes et d’êtres humains et se renforcer jusqu’à agresser nos agents aux postes frontaliers, c’est-à-dire oser l’intolérable.
Aujourd’hui, un intérêt particulier est accordé, maladroitement, à la sécurité de nos frontières par des aveux d’impuissance. Des déclarations hors temps agressent nos oreilles affirmant que notre pays se trouve en harmonie avec ses voisins et, désespoir de la stratégie, envisagent de mener la lutte contre la contrebande dans le cadre de coopérations bilatérales. C'est-à-dire, demander à nos voisins de se suicider pour nous épargner le vol transfrontalier de nos marchandises. Comment peut-on espérer trouver une coopération dans la lutte contre les pilleurs de nos richesses (cheptel, carburant, cuivre, denrées alimentaires…) chez celui qui en profite délibérément ? Comment peut-on imaginer une lutte contre le trafic transfrontalier en coopération avec celui qui l’organise ? Comment peut-on mener une lutte par des moyens qui ne dépendent pas de nous ? Des propositions trop simples pour un problème complexe et compliqué ont été débattues aux tables rondes organisées par la TV nationale. Elles suggèrent :
1- la suppression du soutien aux prix de produits de large consommation, y compris le carburant. Grave option car une telle mesure ne laisse prévoir aucun effet tant la valeur de la monnaie des pays voisins (Tunisie et Maroc) est bien supérieure à notre dinar. Par contre, la réaction à l’intérieur du pays et les conséquences sur l’économie et le pouvoir d’achat du citoyen ne manqueront certainement pas de déstabiliser le
pays ;
2- la sensibilisation de la population aux frontières. Mesure primaire qui, par antagonisme, ne peut être combinée à la première et qui n’a jamais permis l’éradication de quoi que ce soit. Les raisons sont connues.
On ne peut considérer la sécurité du pays avec légèreté. Les fascicules de lutte contre la contrebande devraient être mis à jour et à l’épreuve du terrain.
Pourtant, l’Algérie ne manque pas d’expérience dans le domaine. Dans les années 1970/1980, tout en classant la contrebande dans les délits de crimes économiques, elle avait développé une politique d’intégration des zones frontalières qui, à termes, devait répondre sensiblement au souci de sécurité. L’idée se trouve développée sous d’autres cieux. Elle devrait être revue moyennant une approche soutenue par l’expérience antérieure.
En ce troisième millénaire, l’Algérie est un partenaire engagé dans la lutte antiterroriste et contre le trafic international, ne serait-elle pas en droit de bénéficier des technologies de surveillance ? Option nationale, courageuse et prometteuse car malgré les difficultés qu’elle ne manquera pas d’engendrer, elle permettra la projection de nos services vers l’avenir en développant leurs savoir-faire par l’exploitation des nouvelles technologies. Elle nécessiterait probablement une structure mieux adaptée.
Afin de stopper l’hémorragie que subi notre économie, il est impérieux de se pencher sans état d’âme sur une stratégie de défense active et en finir avec les solutions approximatives, conjoncturelles ou de soumission.
S’agissant du narcotrafic, il y a lieu de se rappeler que lorsque les USA ont été envahis par la cocaïne, la communauté internationale s’est mobilisée pour traquer (terre-air-mer) les barons du narcotrafic. Le Pentagone n’a pas hésité à enlever un général-président accusé de narcotrafic. Le Maroc, dirigé prétendument par le guide des croyants, utilise le cannabis comme arme de destruction contre notre pays, produit déclaré, par ailleurs, haram par les ulemas.
Ce pays qui a toujours entretenu l’adversité contre l’Algérie, ne manquerait certainement pas de solliciter le rôle que joue la Turquie dans le conflit syrien pour l’assurer dans un éventuel trouble dans notre pays. En tout état de cause, le narcotrafic étant une affaire de police internationale, qu’attend la communauté internationale pour sévir ?
MOHAMED KHALFAOUI
ANCIEN OFFICIER DE L’ANP
http://www.liberte-algerie.com/actualit ... res-204241
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scorpion-rouge35
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Re: Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mal

Message par scorpion-rouge35 »

REPORTAGE: Avec les trafiquants de carburant à la frontière avec le Maroc

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« Avancez ! ». À la station-service du croisement 35, une intersection située à près de 40 km à l’ouest du centre-ville de Tlemcen, le jeune pompiste s’adresse aux clients sur un ton péremptoire et empreint d’insolence. « C’est qu’il assume, à lui seul, plusieurs fonctions.

En plus d’être pompiste, il gère la queue et intervient en cas d’altercation entre les automobilistes. Ce qui arrive souvent avec cette crise de carburant », explique un chauffeur de taxi venu de Ghazaouet, à une quarantaine de kilomètres plus à l’ouest de ce carrefour, pour avoir du carburant et y revenir pour continuer de travailler. Mercredi dernier.

Il est 8h30. Le jeune à la frêle silhouette semble être déjà submergé par le travail. Comme chaque jour, des centaines de véhicules forment une file qui s’étend sur près d’un kilomètre. Les vieilles Renault 25 et Renault 21, voitures fétiches des Hallabas pour la capacité de leur réservoir (90L), sont nombreuses.

Faire la queue pendant des heures…

Une fine moustache et des lunettes de vue ornent son visage, le responsable de la station-service s’appuie sur un grand panneau d’affichage. L’air agacé, il observe le défilé des voitures. « Nos quotas sont réduits de 50% et il n’est pas question de remplir les réservoirs des voitures à plus de 500 DA », indique-t-il, en précisant qu’il applique à la lettre cette décision du wali de Tlemcen pour lutter contre le trafic juteux de carburant vers le Maroc.

Les carburants, subventionnés en Algérie, grand producteur d’hydrocarbures, font l’objet d’un trafic vers le Maroc, pauvre en pétrole et où l’essence et le mazout sont cédés au prix du marché international. Un litre d’essence vaut près de 24 dinars en Algérie (0,24 euro) alors qu’il est cédé à 1,1 euros au Maroc. Un litre de diesel est cédé en Algérie à 13,74 (0,14 euro) contre 0,67 euro au Maroc. Et pour montrer leur fermeté, les autorités locales ont procédé récemment à la fermeture de deux stations-services, situées au centre-ville, pour non-respect des notes envoyées par la wilaya. « La règle s’applique à tout le monde, même aux transporteurs pour qui nous avons aménagé des plages horaires et les agriculteurs qui doivent avoir une autorisation de la daïra pour remplir les fûts », poursuit-il.

Sur les routes menant aux daïras de Bab El Assa, à un jet de pierre de la frontière marocaine, ou de Ghazaouet, le décor est identique. Quand la station n’est pas prise d’assaut par les automobilistes, elle est fermée pour non-disponibilité de carburant. Celle de Sidi Amar (à l'entrée de Ghazaouet) n’est toujours pas ouverte, vers 10 heures, alors que des dizaines de personnes sont en train de patienter, depuis des heures, sous un soleil de plomb. Certains y ont même passé la nuit.

Mohamed, la trentaine, un jeune pêcheur, s’abrite à l’ombre d’un arbre. « Je suis là, depuis 3 heures du matin pour avoir du mazout », précise-t-il. Les stations-services ne servent ni mazout ni essence le même jour, pour éviter le grand rush. « Ils sont en train d’attendre la police, je pense, pour ouvrir », ajoute-t-il. Les services de sécurité sont présents dans de nombreuses stations pour éviter les dérapages, selon lui.

Le trafic de carburant continue

Avant de se convertir à la pêche, Mohamed faisait le plein de mazout pour près de 1 200 DA et le revendait à 5 000 aux trafiquants qui le distribuent au Maroc. « El Hallab ne traverse pas la frontière ! Son travail consiste à "traire" le carburant des pompes, c’est tout », souligne-t-il. Les carburants sont ensuite cédés aux trafiquants qui les acheminent souvent à dos d’âne et de mulet de l’autre côté de la frontière. Et si les dispositions prises par le wali, dont la réduction des quotas des stations, et celles des autorités, dont le renforcement de la présence des services de sécurité sur le tracé frontalier, ont fait baisser la cadence, elles n’ont toujours pas pu éradiquer le phénomène.

Pour ne pas se faire remarquer avec les R25, les R21 ou les vieilles Mercedes, les Hallabas circulent maintenant avec des Logan ou d’autres voitures neuves qu’ils louent, selon lui. Pour contourner la contrainte du seuil fixé à 500 DA, ils font deux, trois voire quatre fois la queue pour faire le plein et le revendre dans les localités frontalières. Comme le village de Sellam, à Bab El Assa, d’où on peut apercevoir le village marocain, Ahfir. Sur la route qui y mène, un adolescent, chemise blanche à carreau et pantacourt noir, pointe l’index vers le bas pour accoster les automobilistes. « Tekheouiou ! Tekheouiou ! (Vous videz le réservoir !, NDLR) », lance-t-il. Mazout ou essence. Peu importe en ces temps de disette. « Les trois jerricanes (25 L) de mazout font 9 000 DA. Et ceux d’essence font 13 000 DA », détaille-t-il. Il fait l’intermédiaire entre les trafiquants et les Hallabas occasionnels qui veulent arrondir leurs fins de mois, comme les taxis. Il obtient une commission selon la quantité du carburant qu’il a pu ramener.

De grandes difficultés pour l’approvisionnement

Pour le stockage, des stations-services informelles sont aménagées dans des maisons. Celle de El Hadj est l’une des plus connues dans le coin. Elle est quelque peu excentrée du village et la route y menant, non goudronnée, est presque impraticable en voiture. Sur place, une Logan blanche est stationnée. Son propriétaire s’attèle à vider son réservoir dans un jerricane. Gandoura, chéchia blanches et un collier de barbe barrant son visage, le vieux propriétaire de ce dépôt supervise l’opération. « Non je ne transporte pas le carburant au Maroc », récuse-t-il en esquissant péniblement un sourire qui cache mal son malaise. « Je vends le carburant aux gens de la région qui trouvent des difficultés à s’approvisionner, c’est la crise, et je n’ai absolument rien à vous dire de plus », ajoute ce barbu avant de rentrer dans son local.

Une autre voiture débarque. C’est une Renault 25 blanche, un modèle de1984. Le conducteur est accompagné de deux enfants assis sur le siège avant. À l’arrière, plus d’une dizaine de jerricanes de 25 L ont remplacé les sièges arrachés pour les besoins du travail. Il n’est pas venu pour vendre mais pour acheter. Peine perdue, El Hadj n’a que trois bidons, pour l’instant. Une petite quantité qui ne vaut pas la peine du déplacement vers le Maroc. Désorienté et quelque peu hésitant, il laisse tomber l’affaire. En face de la maison, une clôture faite avec des capots de voitures pour garder les mulets est vide. Toutes les précautions sont prises pour éloigner les soupçons.

« Trouvez-moi du travail ! »

Dans le village de Sellam, la grande majorité des familles vivent grâce à ce trafic, estime un vieil immigré originaire de Maghnia et qui vit presque dans l’isolement, au milieu des maisons-dépôts de carburants. Des habitations nouvellement construites et dont la plupart sont encore inachevées. Le manque cruel de développement de la région fait que les jeunes se retrouvent attirés, dès l’adolescence, par cette activité, soutient Abddjalil, la cinquantaine, assis sur le capot de sa R25, grenat, stationnée près de la maison. « Vous croyez qu’on le fait par plaisir ! La vie des gens ici dépend parfois d’une goutte de mazout », tonne-t-il. L’homme qui travaille dans le domaine depuis des années se retrouve en chômage technique avec les nouvelles restrictions. « Regardez autour de vous, il n’y a ni entreprise, ni usine, ni agriculture ». Les jeunes n’ont pas d’autres alternatives dans cette région, selon lui. « Les gamins ne grandissent pas devant des centres de formation ou des lieux de loisirs », dit-il en regardant son fils, la quinzaine. Abdeldjalil assure être prêt à céder sa voiture gratuitement s’il trouve un emploi. « Ils veulent mettre fin à cette activité. Très bien. Mais quelle alternative nous offrent-ils ? », s’interroge-t-il

Partout, dans les régions frontalières, Hallabas et trafiquants tiennent le même discours. À 33 km de Sellam et à moins de neuf des frontières, au village de Ouled Keddour, à Maghnia, Ahmed, 33 ans, loue un hangar où des poules côtoient une bonne dizaine de mulets et vivent au milieu de jerricanes. À l’intérieur, l’odeur d’étable et celle de carburant rendent l’air presque irrespirable. Habits, douze jerricanes de mazout (25 litres chacune) et bêtes, tout est prêt pour la traversée, prévue dans la soirée après le f’tour, vers le Maroc via des pistes loin du poste-frontière avec trois ou quatre autres personnes.

L’interférence des réseaux téléphoniques liée au débordement de couverture des opérateurs des deux côtés de la frontière compliquent les communications. Pointé devant son hangar, il tente encore de collecter plus de carburant. Le jerricane de mazout qu’il achète à 1 500 DA des Hallabas, il le revend à 1 800 DA de l’autre côté de la frontière. Le jerricane d’essence est à 2 000 DA et il est revendu à 2 800 DA, selon lui. La présence des gardes-frontières ne le dissuade pas. Tout a un prix, croit-il savoir. « Ils nous connaissent. Et puis, on ne traverse pas gratuitement, on donne 400 DA par mulet à l’aller et au retour ! », lance-t-il un tantinet méprisant. Il devient plus craintif quand il s’agit d’emmener des étrangers avec lui. « Vous êtes une femme et ils ne vous connaissent pas. Ils vont se demander pourquoi on vous ramène avec nous et cela peut nous créer des problèmes », justifie-t-il. Marié et père de trois enfants, lui aussi souhaite changer de métier. « Trouvez-moi du travail. J’abandonnerai ce que je fais immédiatement », affirme-t-il.

À Maghenia, à Dar El Assa, Ghazaouat, les Hallabas jurent qu’ils ne se tairont pas. Les discours des autorités sur les conséquences de ce trafic sur l’économie nationale les écœurent au vu des scandales en série impliquant parfois de hauts responsables de l’État. Des rumeurs portant sur des actions de protestation prévues après l’Aïd circulent depuis quelques jours dans ces régions. « Ils ne s’approchent pas de ceux qui volent des milliards. S’ils ne nous laissent pas travailler, il restera le maquis ! », menace Ahmed avant de s’en aller vers le centre de Maghnia où il habite, sur sa moto.

Des mesures dictées par des considérations politiques

Sur le chemin du retour vers Tlemcen, en fin de journée, les travailleurs de la station-service du croisement du km 5, un carrefour à la sortie de Maghnia, peinent à convaincre les automobilistes, venus faire le plein, de quitter les lieux. Ils s’enferment alors dans le bureau pour éviter les problèmes. « Il ne reste que le quota des corps de sécurité et celui des transporteurs mais ils ne veulent rien savoir », se plaint un pompiste. À travers les vitres fumées de la porte en bois, il regarde les gens qui commencent à s’impatienter. Exaspéré, il poursuit : « Je suis déjà parti à la centrale (de police) pour que les agents viennent les faire sortir, mais ils ne sont pas venus ». Quelques minutes plus tard, Mourad, le propriétaire de la station arrive. Il est de retour de la brigade de gendarmerie. « On m’a dit qu’ils n’avaient pas assez d’effectifs », regrette-t-il.

Un policier frappe à la porte. Il cherche du carburant. Le patron de la station lui demande de patienter pour ne pas susciter la colère des autres. « C’est l’enfer », lance le jeune pompiste. Outre les insultes, lui et ses collègues font parfois face à des tentatives d’agressions à cause des dernières restrictions.« On est obligé de se défendre », dit-il en montrant du doigt une barre de fer. Pour eux, les décisions prises par les autorités pour lutter contre ce phénomène compliquent davantage leur travail sans régler forcément le problème. Les Hallabas utilisent maintenant toute sorte de véhicules et même les motos, selon lui. « Nous avons reçu des instructions verbales pour ne pas donner de carburant aux R25 ou aux R21 mais c’est impossible de l’appliquer », dit le patron.

Un transporteur de matériaux de construction et son ami débarquent dans le bureau. Lui se trouve au chômage depuis quelques temps à cause des nouvelles mesures. Il ne mâche plus ses mots. « Il faut mettre des barbelés, creuser des tranchées et régler le problème de corruption pour mettre fin au trafic, il n’y a pas plus riche que les GGF en Algérie », estime-t-il. Ici, les gens sont convaincus que les dernières mesures ont été prises pour des considérations politiques liées à la détérioration des relations avec le Maroc. « Ce que nous coûte le Polisario est plus important que ce nous coûte ce trafic », lâche-t-il dépité.

Les chiffres exagérés des autorités

D’abord, la consommation de carburant à Tlemcen dépasse les normes mais elle n’est nullement plus importante qu’à Alger, selon eux. « Personnellement, je voudrais bien savoir comment ils ont fait pour calculer la quantité de carburant faisant objet de ce trafic ? », lance le patron. Pour cela, il faut au moins avoir le nombre de svéhicules dans le département et une idée sur la consommation des automobilistes. « Naftal ne peut pas calculer la quantité du carburant détourné. L'entreprise distribue aux stations-services qui le vendent aux automobilistes mais sans pouvoir savoir ce que ces derniers en font par la suite », explique le gérant.

On s’amuse alors à faire des calculs dans ce petit bureau de la pompe à essence. Plus de 1,5 milliard de litres de carburants sont détournés vers l’étranger tous les ans, selon le ministre de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi. Soit plus de quatre millions de litres détournés par jour. « Les camions de Naftal ont une capacité de 27.000 litres », précise le responsable de la station. Et pour transporter 1,5 million de litres par jour, il faut donc plus d’une cinquantaine de camions (Naftal) ou une armée de 10.000 mulets. Ces bêtes, seul moyen de transport des trafiquants aujourd’hui, peuvent transporter quatre, cinq jusqu’à six jerricanes et peuvent faire deux voyages la nuit ».

Les chiffres relatifs au trafic de carburants avancés par les autorités leur paraissent exagérés même s’ils savent très bien que les quantités détournées sont très importantes à travers les frontières ouest du pays. L’ampleur du phénomène est telle que des gens viennent des quatre coins du pays pour pratiquer cette activité, selon eux. Et les mesures prises par les autorités ne règlent toujours pas le problème. Au contraire, des automobilistes se retrouvent pénalisés à cause de l'incapacité de l'État à lutter efficacement contre le trafic de carburants...

http://www.tsa-algerie.com/actualite/it ... c-le-maroc
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Re: Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mal

Message par Bandy_600 »

Le trafic n'arrêtera pas. Et encore, cet article c'est le sommet de l'iceberg.
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scorpion-rouge35
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Re: Frontières Algériennes: Tunisie, RASD, Maroc, Libye, Mal

Message par scorpion-rouge35 »

Mesures du gouvernement pour lutter contre la fuite de carburant à la frontière Ouest
Entre effets positifs et dommages collatéraux


Le tour de vis décidé dernièrement a certes produit son effet en endiguant (pas totalement) la fuite, mais les citoyens de Tlemcen font aussi les frais de la mesure à cause des pénuries d’essence et de gasoil.

Après les mesures drastiques prises par le gouvernement lors du Conseil interministériel, présidé par Abdelmalek Sellal, le 4 juillet dernier, à travers la mise en œuvre d’importants moyens techniques, administratifs et juridiques pour contrôler le flux migratoire transfrontalier des produits soutenus par l’État dont le carburant occupe une place prépondérante, des files d’attente inhabituelles au niveau des stations-service sont signalées à Oujda et dans les autres localités de l’Oriental (est du Maroc).
Habitués à s’approvisionner auprès des hallabas qui se font de plus en plus rares sur le marché informel à cause justement du tour de vis donné par les autorités algériennes avec la multiplication des contrôles, l’arrestation des trafiquants de fuel et la saisie de leurs moyens roulants, les Marocains n’ont de solution que de se rabattre vers les stations-service malgré le prix élevé du litre d’essence (environ 1 dollar le litre), soit plus du double payé précédemment aux revendeurs qui proposaient aux usagers sur la voie publique des jerricanes de 30 litres d’où ils retiraient un bénéfice substantiel.
Si les gérants marocains des stations-service ont retrouvé le sourire après une très longue période de disette (selon le président du groupement marocain des pétroliers, Adil Ziady, le manque à gagner est estimé à 1 milliard de dirhams), en revanche les automobilistes, dans leur ensemble, sont en désarroi, obligés à présent de prévoir un budget conséquent pour pouvoir rouler en voiture, eux qui profitaient jusque-là des largesses financières de l’Algérie à travers le réseau tentaculaire des trafiquants.
Durant plusieurs années, Tlemcen était la principale wilaya pourvoyeuse de carburant exporté illégalement et frauduleusement par des chemins détournés par des milliers de hallabas estimés entre 7 000 et 10 000 véhicules, à telle enseigne que le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, avait déclaré qu’elle consommait le double du volume alloué à la capitale Alger.
Il a aussi affirmé, le 15 août à Jijel, que “le trafic de carburant aux frontières a maintenant baissé de moitié”, faisant allusion aux résultats tangibles sur le terrain depuis l’application des directives gouvernementales pour annihiler ce phénomène de société qui porte gravement atteinte à l’économie nationale d’autant plus que la plupart des produits exportés illégalement vers le pays voisin sont soutenus par l’État : carburant, lait, semoule, médicaments, matériaux de construction, auxquels il faut ajouter la quincaillerie, les pièces de rechange pour véhicules, les articles électroménagers, les produits cosmétiques, le cheptel, etc.
Le tout est troqué principalement contre la drogue dont plus de 78 tonnes ont pu être saisies durant le 1er semestre, avec une hausse de près de 10% par rapport à la même période de 2012.
Le dernier bilan communiqué par la direction des douanes de Tlemcen fait état de la saisie, du 1er janvier au ??21 août, de 115 930 litres de carburant. En fait, il faut multiplier par au moins quatre le volume des saisies en ajoutant les prises effectuées par la Gendarmerie nationale et les services de la sûreté de wilaya sans, cependant, mésestimer la quantité de carburant encore exporté illégalement et frauduleusement surtout de nuit par les hallabas, et ce, malgré l’étau qui semble se refermer sur eux, surtout après l’entame des travaux de creusement par les éléments de l’Armée nationale populaire de profondes tranchées tout le long de la bande frontalière ouest, allant de Marsa-Ben-M’hidi jusqu’aux confins du Sahara.
Il faut signaler que malgré cette débauche d’énergie des autorités centrales et locales pour mettre un frein définitif au trafic de carburant, avec notamment la décision du wali de n’autoriser à la pompe que l’équivalent de 500 DA d’essence et 2 000 DA pour les camions et engins et l’installation de postes avancés des douanes, la tension persiste encore au niveau des 56 stations-service de la wilaya et même de celles situées au-delà, à Aïn Témouchent et Sidi Bel-Abbès par exemple, où les automobilistes subissent l’éprouvante épreuve d’attente de plusieurs heures surtout en cette période de chaleur caniculaire.
Certains, bien qu’ils aient patienté dans la longue chaîne qui avance à pas de fourmi, repartent souvent bredouille car le quota quotidien est vite épuisé. Peut-être que cela s’explique par le nombre important de véhicules importés temporairement par les émigrés venus passer leurs vacances en Algérie.
Vers la mi-septembre, la situation, dit-on, va pouvoir s’améliorer dans le fonctionnement des stations-service où la fluidité est attendue.
Les hallabas, quant à eux, loin de baisser les bras, semblent avoir plusieurs tours dans leur sac. Pour faire le plein, ils ont troqué les vieilles Mercedes, Renault 25, Peugeot 505 et autres vieux tacots contre des voitures neuves et puissantes louées comme les Logan, et n’hésitent pas à refaire plusieurs fois la queue dans les stations-service jusqu’à remplir le réservoir à ras. Ils sont même souvent accompagnés d’enfants en bas âge, assis à l’arrière, donnant ainsi l’impression que c’est un père de famille en villégiature ou qui se rend en visite à Maghnia chez ses proches.
Ainsi ces membres de réseaux mafieux, qui ne reculent devant rien, effectuent la navette vers l’extrême ouest du pays, même de jour, traversant plusieurs fois sans encombre les nombreux barrages de contrôle sans attirer l’attention, pour livrer à terme au village de Sellam, à Bab El-Assa, le précieux carburant qui, la nuit, traversera la frontière à dos de baudet. Mais pour ces trafiquants, les jours sont comptés.

http://www.liberte-algerie.com/actualit ... est-205797
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Message par scorpion-rouge35 »

réaction de certains algériens lors d'une énième revendication de responsables marocains sur l'ouest algérien .

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