Banques et Institutions Financières en Algérie

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DarkSideoftheMoon
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

Réponse de Hideur Nasser, le DG de SALAM Bank
L’expérience de la finance islamique en Algérie Hideur Nasser répond à Abderrahmane Hadj Nasser, ex-gouverneur de la Banque d’Algérie


Par Hideur Nasser*
Dans un entretien accordé au quotidien La Nation, l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Abderrahmane Hadj Nasser, a exprimé une opinion très critique sur l’expérience de la finance islamique en Algérie et dans le monde. M. Hadj Nasser est certes une haute figure de la finance pour lequel je voue personnellement un très grand respect pour le rôle déterminant qu’il a joué dans la réforme et la modernisation du système bancaire national dont l’autorisation d’exercice accordée, sous son mandat, à la première banque islamique du pays n’est pas des moindres. Ceci dit, j’estime, néanmoins, que certaines assertions évoquées dans cet entretien sur ce sujet d’actualité méritent d’être débattues.

Riba et usure :
De prime abord, la distinction faite par M. Hadj Nasser entre l’intérêt bancaire et l’usure peut être admise d’un point de vue bancaire conventionnel. Dans les pratiques bancaires classiques, les taux d’intérêt sont généralement libres et obéissent aux lois du marché. Toutefois, les autorités de supervision fixent d’habitude un seuil au-delà duquel ce taux est considéré comme excessif, s’apparentant à de l’usure. Cependant, selon la vision et les règles du droit musulman (la Charia), la question ne peut être appréhendée sous le même angle d’analyse, loin s’en faut.
La notion de riba, telle que définie par les jurisconsultes, inclut la majoration au profit d’un créancier d’une dette, qu’elle soit financière ou commerciale, en contrepartie du seul délai de paiement. La perception d’une marge bénéficiaire dans une transaction commerciale portant sur des biens réels est licite même si elle est encore plus consistante lorsque l’opération est assortie d’un différé de paiement. Cette rémunération est la rétribution d’une prise de risque commercial. Le temps peut être pris en compte lorsqu’il fait partie des conditions initiales du contrat de base. Mais il ne peut justifier à lui seul un supplément de paiement lorsqu’il constitue un élément étranger au contrat originel. Nos fouqahas ont exprimé cette nuance juridique par la règle : il est permis du subsidiaire ce qui n’est pas permis du substantiel «yadjouz fi far’i ma la yadjouz fil asl»(1)
Lorsqu’il s’agit d’un contrat de prêt d’argent, aucune rétribution ne peut être perçue sur le capital prêté, le remboursement du prêt étant juridiquement garanti au créancier. En effet, le droit musulman n’admet pas le cumul de la garantie d’un capital monétaire et sa rémunération. Le capitaliste devra transformer son avoir financier en biens réels et en assumer les risques de propriété ou bien l’investir dans des opérations de partage des pertes et profits. Une règle fiqhique dispose à cet égard que la rente et la garantie ne se cumulent pas : « Al kharadj oua adhaman la yadjtami’ane.» (2)

Entre la prise de risque et sa couverture :
Néanmoins, la participation au risque commercial ou financier en tant que corollaire de rémunération d’un capital n’exclut pas la licéité des mesures de limitation du risque à travers notamment la prise de sûretés réelles ou personnelles. L’acceptation du risque n’est pas antinomique avec sa couverture. La garantie d’une créance par un gage a été évoquée dans le Coran et la sunna du Prophète.(3) Ce dernier avait même gagé son bouclier chez un juif pour des denrées alimentaires achetées à crédit.(4) Les traités du droit musulman des affaires (fikh almouamalat) abordent abondamment les questions liées aux sûretés.(5)

Les banques islamiques supportent plus de risques que les conventionnelles :
Dire que les banques islamiques dans les opérations de vente à crédit de type mourabaha ou autre ne prennent aucun risque est faux. Outre le risque de contrepartie, à l’instar des banques conventionnelles, les banques islamiques assument un risque de livraison de la marchandise vendue à défaut de quoi elles n’ouvrent aucun droit sur le prix différé. Elles supportent aussi un risque de rendement inhérent à l’interdiction de majorer la marge bénéficiaire en cas de retard ou de défaut de paiement. Certes, les standards chariatiques de l’AAOIFI(6) ont autorisé l’astreinte des débiteurs indélicats à une obligation de donation d’une somme d’argent aux œuvres caritatives pour dissuader les mauvais payeurs. Mais cette pénalité ne peut en aucun cas profiter à la banque. Au demeurant, son utilisation à des fins de bienfaisance est soumise au contrôle du Shari’a Board à l’effet de s’assurer de la destination des fonds.
En matière de crédit, les banques classiques, quant à elles, sont exposées uniquement au risque de non-remboursement. En prêtant au client le prix d’achat d’un bien, elles ne sont en aucun cas contractuellement concernées par sa livraison. L’obligation de rembourser le capital et les intérêts demeure de mise, que le bien soit livré ou non. Bien plus, en cas de retard de règlement du prêt, ces banques appliquent des intérêts de retard de sorte que leur rendement est maintenu, voire même augmenté par le rajout de la pénalité de retard au taux d’intérêt initial. Ce sont là des différences fondamentales qui ont certainement échappé à M. Hadj Nasser lorsqu’il qualifie les contrats de crédit islamiques de «simple question de vocabulaire.»(7)

Entre intérêt sur prêt et bénéfice commercial :
Dans les banques conventionnelles, le taux d’intérêt appliqué à un contrat de prêt est le prix de l’argent, considéré comme une marchandise, dont le risque de non-remboursement constitue l’un des composants. Dans les banques islamiques, la marge bénéficiaire obtenue d’un contrat de vente, de bail ou de production d’un bien réel avec paiement différé du prix ou la participation financière à un projet ou une transaction moyennant le partage des pertes et profits est la rémunération d’une intervention directe sur la sphère économique réelle. Acteurs à part entière, ces banques partagent avec les autres intervenants équitablement les droits et obligations, les avantages et inconvénients ainsi que les risques économiques et pas seulement les risques de contrepartie.

Du prêt à intérêt aux produits dérivés :
D’un point de vue macroéconomique, la philosophie financière chariatique vise à réduire au maximum l’écart entre la sphère financière et la sphère réelle en vue de prévenir toute dérive vers une sur-financiarisation de l’économie porteuse de tous les dangers. Dans une contribution publiée en 2009 par le journal El Watan, j’avais expliqué comment le système des prêts rémunérés qui constitue l’épine dorsale de la finance classique ne pouvait qu’évoluer inexorablement vers la spirale spéculative de la titrisation et des dérivés qui a engendré les différentes crises systémiques ayant frappé l’économie mondiale dont la dernière est celle des subprimes de 2008. Dans ce papier, j’avais évoqué comment « la course aux profits astronomiques et aux bonus faramineux a poussé des mathématiciens ingénieux, reconvertis en financiers aussi élégants qu’indélicats, à prendre des positions de plus en plus risquées sur des produits de plus en plus exotiques et sophistiqués, dont ils étaient les seuls à comprendre la logique et le fonctionnement si tant ils en maîtrisaient réellement toute la consistance ».(8)

Intérêt sur prêt et inflation :
Justifier l’intérêt bancaire par l’inflation est un faux-fuyant. Les déséquilibres monétaires sont le résultat de l’accroissement démesuré de la masse monétaire par rapport aux performances de l’économie réelle notamment à travers le processus de création de la monnaie scripturale par les crédits bancaires. Dès lors que les banques commerciales se sont accaparées par ce truchement d’une partie du pouvoir régalien et que les banques centrales se limitent aujourd’hui à un simple rôle de régulateur de politique monétaire, il serait fallacieux de croire qu’on pourrait juguler l’inflation par le seul jeu du taux d’intérêt en tant qu’instrument de ladite politique. On ne peut non plus prétendre, dans le même ordre d’idées, mais sur un tout autre plan, compenser la dépréciation de la valeur d’un investissement étranger érodée par l’effondrement du cours de la monnaie nationale en accordant des réductions d’impôts aux investisseurs par exemple. Ce serait comme chercher à guérir une arthrite par de l’aspirine. Même si l’augmentation du taux directeur de la Banque centrale réfrène la capacité des banques à octroyer des crédits, elle peut tout aussi bien ralentir la reprise économique dans des situations de stagflation comme celle que nous vivons aujourd’hui en Algérie. En tout état de cause, sur le plan macroéconomique, le loyer de l’argent doit bien être supporté par quelqu’un et Keynes a clairement exprimé son scepticisme quant à l’efficacité de la seule action sur le taux d’intérêt pour le succès de la relance économique.(9) En bref, l’inflation est un phénomène complexe ayant des causes macroéconomiques profondes auxquelles il convient de s’attaquer plutôt que de chercher à en atténuer les effets destructeurs sur le pouvoir d’achat des ménages.
Certes, les préceptes de l’Islam préconisent aussi la fructification des avoirs qu’ils soient financiers ou autres pour en préserver et en accroître la valeur. Toutefois, cette rentabilisation doit être le fruit d’investissements directs dans la sphère économique réelle et ne peut en aucun cas avoir pour origine le prêt avec intérêt considéré, islamiquement parlant, comme un enrichissement sans cause.

Finance islamique et hégémonie du dollar :
Sur la question de l’hégémonie du dollar américain sur la finance internationale, je ne peux qu’être d’accord avec Monsieur le gouverneur Hadj Nasser. Je suis tout aussi en phase avec lui lorsqu’il affirme que nous ne pouvons parler d’un système économique islamique global et authentique tout en étant dépendants d’un écosystème totalement inféodé au service des intérêts d’une minorité de spéculateurs de la haute finance internationale. J’irais encore plus loin en disant que nous avons même assisté à des montages présentant une apparence de conformité à la Charia visant à structurer des équivalents « islamiquement corrects» des produits dérivés. Grâce à Dieu, la plupart des Shari’a Board et les institutions de normalisation de la finance islamique ont résisté à l’appel de ces sirènes de mauvais augure et ont imposé le maintien de la filière loin des eaux troubles de la finance débridée.
Mais je pense que M. Hadj Nasser serait aussi de mon avis que le retour à l’étalon-or et encore moins au dinar-or est difficilement envisageable alors que le monde s’achemine inexorablement vers la virtualisation monétaire avec la technologie blockchain. Bien avant Gresham, Ahmed Ibn Ali Almakrizi avait analysé le phénomène de substitution de la «bonne» monnaie par la « mauvaise».(10)

Une nécessité socioéconomique :
Est-ce pour autant que nous devons baisser les bras et renoncer à prôner un autre modèle financier, sinon pour les reste du monde du moins pour nos pays musulmans ? A quelque chose le retard étant parfois bénéfique, le faible niveau de connexion aux marchés financiers mondiaux des économies musulmanes n’est-il pas propice à l’éloignement de leurs systèmes financiers et de leurs ressources de ces spirales vicieuses ? Ne devons-nous pas puiser de notre foi et de notre héritage fiqhique une autre vision et d’autres valeurs que celles que veulent nous imposer les prestidigitateurs de Wall Street ? Certains verront dans ces propos un discours utopique d’un nostalgique du passé lumineux d’une oumma en perte de vitesse. Peut-être bien. Prenons-le sous l’angle de ce courant économique contemporain qui insiste sur la nécessaire cohésion entre le mode d’administration de l’économie d’une société et son arrière-fond culturel (l’économie mauve).(11) Et lorsqu’on parle de culturel dans nos pays musulmans, le cultuel en est l’élément le plus déterminant. Alors, pour ceux qui y croient, ils y trouveront la tranquillité de l’âme. Pour les sceptiques, ils ne perdront rien de laisser ce modèle poursuivre son petit bonhomme de chemin, car quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent, ils ne pourront jamais changer la conviction de la majeure partie des musulmans quant à la problématique du riba entachant dans leurs esprits l’activité bancaire conventionnelle.
Dans son entretien, M. Hadj Nasser affirme que la première banque islamique au monde est née en Algérie en pensant peut-être à la Banque Al Baraka. Je confirme cette antériorité mais en la remontant bien plus loin dans le temps ; en 1928, lorsque cheikh Ibrahim Aboulyakdhan, membre fondateur de l’Association des oulémas musulmans algériens, avait appelé dans son journal Wadi mizab les hommes d’affaires algériens à créer une banque fonctionnant selon les règles de la Charia pour pouvoir développer leur business à l’aide des modes de financement conformes à leurs convictions religieuses et ne pas laisser l’économie de l’Algérie sous la mainmise des colons. Cet appel a été entendu par l’élite économique musulmane qui a réuni une assemblée constitutive de cette banque au club Nadi Taraki à Alger, élit un conseil d’administration présidé par l’avocat Omar Boudharba et déposa une demande d’autorisation auprès de la Banque d’Algérie (française.) Chose prévisible, la demande n’eut aucune suite, bien évidemment.(12)
Il a fallu attendre l’an 1990 pour que la Banque d’Algérie (algérienne, cette fois-ci), sous la présidence de son gouverneur M. Hadj Nasser, exauce le vœu pieux du vénérable Alem en autorisant le lancement de la première banque islamique en Algérie, en l’occurrence la Banque Al Baraka, ouvrant ainsi la voie aux autres institutions financières d’adopter cette nouvelle façon de pratiquer la finance. Quoi que vous pensiez de cette jeune expérience, Monsieur le Gouverneur, l’histoire se souviendra de vous en tant qu’un des pionniers de la finance islamique contemporaine. Et pour ce, permettez-moi de vous réitérer ma très haute considération et mon profond respect.
H. N.
*Banquier

1. Il s’agit d’une règle générale du fikh musulman qui s’applique à plusieurs cas de figure. Par exemple, il n’est pas permis d’acheter le fœtus d’une chamelle dans le ventre de sa mère. En revanche, il est licite d’acheter la chamelle en grossesse en intégrant le fœtus dans le prix. Autre exemple : il est prohibé d’investir dans des sociétés dont l’activité principale est la production ou la commercialisation de vins. En revanche, on peut investir dans des entreprises dont l’activité principale est licite mais dont une partie est illicite, telles les compagnies d’aviation qui servent des boissons alcoolisées à leurs passagers sous réserve que le volume de cette dernière et ses revenus restent subsidiaires.
2. Une autre règle générale du droit musulman qui confère la rente d’un bien à celui qui en assume tous les risques. Dans un contrat de prêt, les bénéfices du capital prêté reviennent à l’emprunteur et les pertes à sa charge. Le prêteur jouit de la garantie du capital. Si ce dernier souhaite partager les bénéfices, il doit renoncer à la garantie de remboursement en passant du statut de prêteur à celui d’investisseur. C’est le principe qui a été retenu par les banques islamiques pour la rémunération des dépôts d’épargne et de placement en les associant aux résultats des opérations de crédit qu’ils ont contribué à financer.
3. Sourate Al Bakara. Verset 283
4. Hadith rapporté dans Boukhari et Muslim par l’épouse du Prophète Aïcha et son compagnon Anas Ibn Malik.
5. Des sections entières ont été consacrées aux sûretés réelles et personnelles dans les traités de fikh. En langue française, le juriste Fernand Dulout a abordé ces questions dans son Traité du droit musulman et algérien moderne. Maison du livre. 1947.
6. L’Accounting and Auditing Organization for Financial Islamic Institutions (AAOIFI) est un organisme à but non lucratif, créé à Alger en 1990 et regroupant les institutions financières islamiques, quelques banques centrales, des autorités de marchés financiers et des cabinets professionnels. Il dispose d’un conseil Charia en charge de l’élaboration des normes fiqhiques et un conseil technique pour les normes comptables et d’audit régissant l’industrie financière islamique dans son ensemble. Outre l’AAOIFI, il existe d’autres organismes d’accompagnement de l’activité, à l’instar de : l’Islamic Financial Services Board (l’IFSB) sis à Kuala Lumpur / Malaisie, spécialisé dans les normes de gestion des risques ; l’International Islamic Iquidity Management (IILM), qui s’intéresse aux solution Charia compatibles de gestion de liquidité ; un centre d’arbitrage : l’International Islamic Center For Reconciliation and Arbitration (IICRA) ; le General Council for Islamic Banks and Financial Institutions (CIBAFI) qui s’intéresse à la formation, la recherche et le développement et une agence de notation : l’Islamic International Rating Agency.
7. Au demeurant, les différentes formes de revente à crédit ne sont pas les seuls instruments de financement offerts par ces établissements. Elles proposent aussi des crédits de trésorerie sur la base de contrats d’achat au comptant de marchandises ou de produits finis livrables à terme adossés généralement à des contrats de mandat de commercialisation pour leur compte (salam/wakala) ; des contrats d’entreprise ou de façonnage (istisn’a) ; de leasing sur bien et prestations (Ijara) ainsi que des formules de financement participatif (moucharaka-moudharaba-mouzaraa-mougharassa-moussakat).
8. Al Watan économie du 9 au 15 novembre 2009.
9. John Maynard Keynes ; Théorie Général de l’emploi, de la monnaie et de l’intérêt, édition Petite Bibliothèque Payot; 1982; P:179.
10. Mohamed Ibn Ali Almaqrizi (1364-1462) est un historien et économiste qui vécut en Egypte durant une période de grande famine et d’inflation. Il consacra un de ses nombreux ouvrages aux phénomènes économiques et monétaires de son époque, notamment dans Shudhour al oukoud fi dhikr enokoud traduit en français par l’orientaliste Antoine Isaac Silvestre de Sacy (1758 - 1838).
11. Concept prôné en 2011 par l’association Diversum, désignant une économie qui s’adapte à la diversité humaine et prend appui sur la dimension culturelle des peuples.
12. Docteur Abderrazak Belabas ; Safahat mouchrika min tarikh al masrafiya alislamiya ; The Islamic Research and Training Institute (IRTI), vol. 19, pages 1-42.
https://www.lesoirdalgerie.com/contribu ... erie-56393
Je trouve que la réponse s'appuie plus sur l'aspect théologique et qu'elle manque de technique.
ça reflète bien le clivage sociale que nous vivons, le contradiction qui sont en nous et l'amalgame que certains entretiennent. la religion n'est plus à sa place et on la mêle à tout, dans la politique, l'économie, l'éducation nationale et j'en passe.
nous avons certainement besoin de personnes ayant une vision cartésienne des problématiques auxquelles nous faisons face, de personnes ayant les idées claires et qui ne sont pas polluées par les idées wahabistes et néoislamistes. de personnes objectives et non militantes
c'est terrible

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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par AAF 2020 »

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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par anzar »

Je ne suis pas spécialiste mais il y a pas mal d'articles qui soulignent l'importance de l'informel dans l'économie, ils devraient penser à changer tout les billets (surtout ceux de 1000 DA et 2000 DA) dans un délai court pour obliger la bancarisation des sommes faramineuses qui circulent dans les circuits parallèles et du coup récupérer la fiscalité correspondante.... Ils devraient d'ailleurs adopter les billets à la Canadienne en polymère pratiquement indestructibles et infalsifiables.

https://www.bankofcanada.ca/banknotes/b ... frontiers/

Mais bon je ne m'attends pas à une telle mesure car il faut vraiment une volonté inébranlable et elle ne peut se faire en ce moment de disette ou la planche à billets tourne à plein régime
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

Bonjour camarades

Changer de tête ne suffit pas, même si on essaye de faire du neuf en adoptant le bicéphalisme dans la gouvernance et en ayant un Président du Conseil d'Administration et un Directeur Général. Je vais être extrême en disant que ça peut même mal tourner pour peu que les missions du PCA et celles du DG ne soient pas bien délimitées et déterminées, ce qui est le cas chez nous. Peu de gens connaissent leurs limites et on est vite happé par la soif du pouvoir et l’envie de jouer au chef.
Changer de tête de suffit pas car il faut changer d’état d’esprit, de mentalité et de posture. Il y a un réel problème de gouvernance et management dans toutes les entreprises publiques en Algérie, y compris les banques. L’État est le régulateur des marchés, mais il est également administrateur et gérant de ses entreprises, ce qui est antinomique et constitue une porte ouverte à toutes les dérives.
On a vu beaucoup de cadres, de tous les secteurs et du secteur financier en particulier, puisqu’on en parle, se voir ordonner, par téléphone, de faire telle action ou d’octroyer des crédits à une société donnée. On a vu des dirigeants de banques se voir écrouer pendant plusieurs mois, voire années pour ensuite se voir relaxé et blanchis.
Notre système financier est des plus archaïques, nos services financiers sont obsolètes et pour moi, c’est une des raisons, en sus de l’anachronisme de notre système fiscal, de l’importance de sphère informelle.
Changer de monnaie pourrait constituer une solution, cela créera un formidable chaos mais jugulera l’informel, seulement pour un temps, car les mêmes causes produisent les mêmes effets.
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anzar
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par anzar »

anzar a écrit :
02 mai 2021, 22:43
Je ne suis pas spécialiste mais il y a pas mal d'articles qui soulignent l'importance de l'informel dans l'économie, ils devraient penser à changer tout les billets (surtout ceux de 1000 DA et 2000 DA) dans un délai court pour obliger la bancarisation des sommes faramineuses qui circulent dans les circuits parallèles et du coup récupérer la fiscalité correspondante.... Ils devraient d'ailleurs adopter les billets à la Canadienne en polymère pratiquement indestructibles et infalsifiables.

https://www.bankofcanada.ca/banknotes/b ... frontiers/

Mais bon je ne m'attends pas à une telle mesure car il faut vraiment une volonté inébranlable et elle ne peut se faire en ce moment de disette ou la planche à billets tourne à plein régime
Comme par hasard :lol:
CCL Secure veut vendre ses billets en polymère à la Banque d'Algérie

L'entreprise canadienne CCL Secure s'active en coulisses pour vendre ses billets en polymère Guardian à la Banque d'Algérie afin de remplacer la monnaie actuellement en circulation. ... Les saisies de faux billets sont fréquentes en Algérie. Pour l'instant, aucun appel d'offres n'a été lancé du côté algérien.

https://www.africaintelligence.fr/afriq ... 675563-bre

Ca serait une piste sérieuse pour assainir la situation et capter les sommes faramineuses qui circulent en dehors des circuits officiels même si je n y crois pas
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Khattabi21
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par Khattabi21 »

Il y a beaucoup de trafics de billets en Algerie? Pour les devises je suis au courant mais pour la devise locale c’est le cas aussi?

Pour avoir vecu au Canada c’est un très bon systeme mais difficilement adaptable à des pays comme le Maroc et l’Algerie où il manque une reele volonté politique de mettre fin en general à l’informel. C’est aussi difficile d’opérer ce changement quand l’inflation n’est pas contrôlée

Ces billets sont beaucoup plus resistants (nottament à l’eau et au temps) et est quasiment impossible à contrefaire.

Bien vue en tout cas Aznar, il semblerait que CCL secure lisent ForcesDZ 😁

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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par AAF 2020 »

Ouverture d'agences bancaires à l’étranger : finaliser la préparation de la 1ère phase avant la fin de l’année
ALGER- Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a indiqué, mercredi, lors de la réunion du Gouvernement, que l’ensemble des démarches relatives à la mise en œuvre de la 1ère phase du projet d’ouverture des agences bancaires à l’étranger devront être finalisées "avant la fin de l’année en cours".
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A l’issue d'une la présentation de l’état d’avancement de ce projet par le ministre des Finances, M. Benabderrahmane a souligné l’importance de ce projet, qui constitue "une réelle opportunité pour le rayonnement économique de l’Algérie, particulièrement sur le continent africain", en indiquant que "l’ensemble des démarches relatives à la mise en œuvre de la 1ère phase de ce projet devront être finalisées avant la fin de l’année en cours".
A ce titre, trois (03) banques publiques à savoir la Banque Nationale d’Algérie (BNA), le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) et la Banque Extérieure d’Algérie (BEA), prévoient l’implantation de filiales au niveau de plusieurs pays africains. En outre, la BEA a également engagé des démarches pour l’ouverture d’un bureau de sa filiale "BEA Internationale" en France afin de répondre aux préoccupations soulevées par notre communauté nationale établie dans ce pays, selon le communiqué.
Le projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action du Gouvernement, notamment dans les volets relatifs à l’accompagnement des opérateurs économiques, à l’orientation des flux des échanges commerciaux ainsi qu’à la bancarisation de l’épargne des Algériens résidents à l’étranger, souligne la même source.
https://www.aps.dz/economie/139919-ouve ... de-l-annee
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

AAF 2020
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par AAF 2020 »

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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

Assurances : mouvement des cadres dirigeants des compagnies publiques

Assurances : mouvement des cadres dirigeants des compagnies publiques


ALGER- Un mouvement touchant cinq présidents directeurs généraux (P-dg) des compagnies publiques d’assurance et de réassurance a été opéré mardi, indique un communiqué du ministère des Finances.

"Suite à la tenue des Assemblées générales extraordinaires des compagnies publiques d’assurance et de réassurance, il a été procédé à un mouvement des cinq principaux responsables de ces sociétés", explique la même source.

A cet effet, M. Youcef Benmicia a été désigné en qualité de P-dg de la Société Nationale d’Assurance (SAA), tandis que M. Nacer Sais en qualité de P-dg de la Compagnie Algérienne des Assurances (CAAT).

Ces désignations ont également touché M. Hadj Mohamed Seba, nommé en qualité de P-dg de la Compagnie Algérienne d’Assurance et de Réassurance (CAAR), M. Abdellah Benseidi, en qualité de P-dg de la Compagnie Centrale de Réassurance (CCR) et M. Zohir Laiche, en qualité de P-dg de la Compagnie Algérienne d’Assurance et de Garantie des Exportations (CAGEX).

"Ce mouvement s’inscrit dans le cadre de la poursuite du processus d’amélioration de la gouvernance des institutions financières en vue de la mise en œuvre de la nouvelle approche managériale qui vise notamment à instaurer la tradition de la mobilité dans le processus de désignation des principaux responsables de ce secteur", souligne le document.

L’objectif de ce remaniement, qui comporte la permutation de trois hauts responsables et la promotion de deux cadres au premier niveau de responsabilité, demeure "la poursuite et l’accélération du rythme de réalisation des actions de modernisation initiées dans le cadre du processus de transformation digitale et d’intégration de nouveaux outils numériques, d’élargissement de l’offre assurantielle avec son corollaire l’innovation produits et services, et de diversification des canaux de distribution", insiste le ministère.

Ces changements permettront, par ailleurs, de "renforcer la synergie entre les principaux responsables du secteur en vue d’améliorer davantage la qualité de services et les performances des compagnies publiques d’assurance et de réassurance", a fait savoir le ministère des Finances.

https://www.aps.dz/economie/142785-assu ... -publiques
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par DarkSideoftheMoon »

Algérie : Tebboune désigne un nouveau ministre des Finances
Par A.Aris -
juillet 14, 2022

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé un décret présidentiel nommant Ibrahim Djamal Kassali au poste de ministre des Finances. Le nouveau ministre remplace Abderrahmane Raouya limogé le 14 juin dernier.

La Présidence de la République a indiqué dans un communiqué publié ce mardi 14 juillet, que « conformément aux dispositions de la Constitution, notamment les articles 91, alinéa 7 et 104. Aujourd’hui, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé un décret présidentiel nommant M. Ibrahim Djamal Kassali au poste de ministre des Finances ».

Le 17 juin dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait mis fin aux fonctions de l’ancien ministre des Finances Abderrahmane Raouya.

Qui est Brahim Djamel Kassali ?


Le nouveau ministre n’est pas du tout étranger, à ce département ministériel. Chargé d’assurer l’intérim du ministère des Finances, Brahim Djamel Kessali, également SG au sein du même ministère, vient d’être confirmé dans ses nouvelles fonctions par le président de la République.

Brahim Djamel Kessali, a toujours été en effet dans le domaine des finances. Né le 11 novembre 1954 à Paris, Brahim Djamel Kassali fait ses études primaire, moyenne et secondaire dans la capitale de la France.

Après avoir obtenu son CEP, son BEPC et son Baccalauréat à Paris, Kassali rentre en Algérie pour poursuivre ses études universitaires et obtenir ensuite une licence en sciences financières en 1977 à l’université d’Alger.

En 1994, il regagna Paris pour décrocher un diplôme auprès de l’Institut International d’Administration Publique, option privatisation et modernisation du secteur public en économie de marché. Avant de partir au Canada pour y obtenir, une année plus tard, en 1995, un diplôme en Organisation du Marché des Capitaux auprès de l’Institut des Services Financiers Internationaux de Montréal.
Un spécialiste du domaine financier

Brahim Djamel Kassali a rejoint l’administration financière de l’Algérie en 1980 où il occupa le poste d’inspecteur principal du trésor, du crédit et des assurances (ministère des finances) jusqu’en 1983. Du 1984 à 1986, il occupe le poste du chef du bureau de la règlementation bancaire à la direction générale du Trésor, du crédit et des assurances. Puis, entre 1987 et 1989, il est promu sous-directeur des crédits auprès de la même direction.

De 1990 à 1991, Djamel Kassali est sous-directeur des opérations budgétaires à la direction de l’Administration et des moyens auprès du ministère de l’économie. Ensuite de novembre 1991 à mars 1995, il est chef de division des activités financières auprès de la direction générale du Trésor (ministère de l’économie). D’avril 1995 à mai 2003, il occupe le poste de directeur des emprunts et engagements de l’Etat au ministère des finances.

Il sera ensuite, nommé directeur général du Trésor par intérim, poste qu’il occupe de juin 2003 à juin 2005, pour être nommé, à partir de septembre 2005, et jusqu’à mai 2020, Président-Directeur Général de la CAAR. Djamel Kassali est Secrétaire General du ministère des Finances, depuis le 02 juin 2020.
https://www.algerie-expat.com/actualite ... ces/25404/
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par KHAYBAR »

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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par anzar »

Je me suis toujours demandé pourquoi la BEA s'appellait BEA :?: Elle a des activités extérieures :?:
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par KHAYBAR »

anzar a écrit :
31 août 2022, 15:40
Je me suis toujours demandé pourquoi la BEA s'appellait BEA :?: Elle a des activités extérieures :?:
👇🏽
https://www.bea.dz/commerceexterieur.php
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Asterisk Stratos
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par Asterisk Stratos »

anzar a écrit :
31 août 2022, 15:40
Je me suis toujours demandé pourquoi la BEA s'appellait BEA :?: Elle a des activités extérieures :?:
A la base oui, mais après qu'on la assignée comme banque domiciliataire de Sonatrach et ses filiales, alors petit à petit elle a perdu de sa réactivité et devenue une institution de bureaucrate par excellence complètement à la traine par rapport à ses confrères. Car à cause de Sonatrach elle a le plus gros chiffre d'affaire parmi les banques algériennes et on peut dire qu'elle se spécialise aujourd'hui dans la gestion des transactions financières domestiques et avec l'étranger de Sonatrach en délaissant le marché algérien, de l'argent facile quoi!
Mais cette année il y a une certaine réactivité dans cette banque après que Sonatrach a signé une convention avec la BNA pour jouer la carte de la concurrence.
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Re: Banques et Institutions Financières en Algérie

Message par KHAYBAR »

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