Actualité au Moyen-Orient

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60b
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par 60b »

BerrouLana a écrit :
medhak a écrit :Image
Moi je la trouve pas trop marrante cette caricature, parfois il dessine du n'importe quoi ce Dilem !!!


Une caricature n'est pas nécessairement marrante, elle peut aussi faire prendre conscience de certain problèmes
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medhak
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par medhak »

Le « grand jeu » de l’Arabie saoudite pour étouffer les « printemps arabes »

Le 14 janvier 2011, Ben Ali s'envole pour Djedda, en Arabie saoudite, sans se douter qu'il y passera les trois années suivantes dans un exil aussi ennuyeux que doré. Paris n'a pas voulu de lui, ni aucun autre pays arabe. Seul le géant saoudien a l'argent et la légitimité religieuse pour se permettre d'accueillir le nouveau paria. Seule l'Arabie saoudite réalise combien ce qui vient de se passer en Tunisie la menace.
Pendant trois ans, le pouvoir saoudien va se dépenser sans compter pour endiguer la vague des révolutions arabes ou la mettre au service de ses ambitions régionales. En Egypte, la monarchie a remis en selle les militaires à coups de pétrodollars pour étouffer les Frères musulmans et les révolutionnaires. En Syrie, elle soutient les rebelles pour mieux contrer l'Iran. Retour sur trois années de tourmente.

LE TEMPS DES PEUPLES

Partie de Sidi Bouzid, au centre de la Tunisie, le 17 décembre 2010, après l'immolation de Mohamed Bouazizi, un jeune vendeur de fruits et légumes désespéré, la révolte ne gagne Tunis, la capitale, que le 11 janvier.

Partout, les postes de police et les locaux du parti au pouvoir sont brûlés, les portraits du dirigeant arrachés, aux cris de « Dégage !» En première ligne, les jeunes affrontent les forces de sécurité malgré les tirs à balles réelles, avant que ne se mêlent, au fil des jours, avocats, enseignants, chômeurs, entrepreneurs. Al-Jazira, la chaîne qatarie, diffuse en continu les images de cette contestation populaire et son slogan : « Justice, dignité et liberté ! » D'Alger au Caire, des millions de téléspectateurs assistent, médusés, à l'effondrement, en moins de trois semaines, du premier dictateur arabe.

En Egypte, les premières manifestations éclatent le 25 janvier au Caire, à Alexandrie ou à Suez. Puis la place Tahrir, au cœur de la capitale égyptienne, théâtre de heurts meurtriers avec les forces de sécurité, devient le symbole d'une contestation disparate mais déterminée qui associe des femmes, des hommes, des jeunes, des vieux de tous horizons politiques.

« Descends de ta machine et va rejoindre les braves de la place Tahrir ! », lance un vieux mécano à un soldat. Les craintes sont grandes, alors qu'Hosni Moubarak a appelé l'armée à la rescousse. Ici aussi, la foule scande : «Le peuple veut la chute du régime ». « En plus d'être populaires, ces mouvements sont spontanés, ils relèvent d'une logique émeutière et, en conséquence, n'ont pas été conduits au sens strict par un chef, une idéologie ou une organisation politique », relèvent les chercheurs Michaël Béchir Ayari et Vincent Geisser, auteurs de Renaissances arabes (Editions de l'Atelier, octobre 2011).

http://www.lemonde.fr/libye/article/201 ... 96980.html
Le 11 février, lâché par l'armée, le raïs égyptien est contraint à la démission. Le monde arabe est sidéré, à commencer par les dirigeants saoudiens, qui reprochent à Washington de souffler sur les braises de la contestation en lâchant un à un ses plus fidèles alliés.

Plus près encore du royaume, le Yémen, qui possède 1 800 kilomètres de frontière commune avec l'Arabie saoudite, s'est à son tour animé. Le 27 janvier, des milliers de manifestants se rassemblent à Sanaa pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh.

Après trente-trois ans à la tête de l'Etat, ce dernier veut modifier la Constitution pour se représenter en 2013. La rébellion se répand d'Aden, notamment parmi les étudiants, jusqu'aux wadis extrêmes de l'Hadramaout. Du jamais-vu. Ali Abdallah Saleh, qui a survécu à un attentat et a dû se faire soigner en Arabie saoudite, se voit contraint à l'automne de signer, à Riyad, un accord de transition qui le pousse vers la sortie.
Un autre incendie s'allume dans le petit royaume du Bahreïn, le 14 février. Les jeunes manifestants, à majorité chiite, campent sur la place de la Perle de Manama, pour contester la mainmise sur le pouvoir de la dynastie sunnite des Al-Kahlifa. Mais, le 2 mars, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis envoient des troupes au secours de leur voisin : plus de 1 000 hommes affectés à la défense des institutions et des infrastructures stratégiques. Les chars des forces de sécurité bahreïnies évacuent violemment les contestataires accusés d'être manipulés par la grande puissance chiite, l'Iran.

Le 18 mars, le monument de la place de Manama (six colonnes arquées qui enserrent une boule blanche représentant une perle), est rasé. La fronde bahreïnie avortée marque la première intervention de Riyad, champion des intérêts sunnites au Moyen-Orient, dans le « printemps arabe ».

Riyad, qui voit s'allumer des feux dans toute sa sphère d'influence, interviendra dans la foulée une deuxième fois en proposant au Maroc, à son tour bousculé par des manifestants du Mouvement du 20-Février, et à la Jordanie de rejoindre le club très fermé du Conseil de coopération des Etats du Golfe, jusque-là réservé aux pétromonarchies. Une sainte alliance contre-révolutionnaire se dessine.

L'embrasement n'est pourtant pas fini. La Libye puis la Syrie entrent à leur tour dans le cycle des manifestations-répressions. Mais à la différence des autres, la contestation dans ces deux pays basculera dans la guerre. Le conflit libyen, qui a débuté par des manifestations à Benghazi le 17 février, ne s'achève que le 20 octobre à Syrte par le lynchage du colonel Mouammar Kadhafi, qui, après quarante-deux ans de règne, était le plus vieux dirigeant arabe. Il aura fallu l'intervention de l'OTAN, pour que le conflit s'achève, au prix de milliers de morts.

La tragédie syrienne, elle, commence le 15 mars 2011 par une manifestation à Deraa, une ville située à la frontière avec la Jordanie, pour faire libérer quelques adolescents frondeurs, qui avaient tracé des graffitis antirégimes. Arrêtés, sauvagement torturés, ils ne seront rendus à leur famille qu'une semaine plus tard. Trop tard. La révolte contre le pouvoir autoritaire de Bachar Al-Assad, qui a succédé à son père Hafez en 2000, gagne d'autres villes. Malgré la peur, les cortèges grossissent.

Partout, les murs se couvrent de slogans et de caricatures. La parole s'est libérée. Dans la rue, on harangue, on crie, on interpelle. Les islamistes, longtemps contraints à la clandestinité, rentrent d'exil et fondent des partis, des plus modérés aux plus radicaux. A la « droite » des Frères musulmans émergent les salafistes. L'Arabie saoudite, qui se méfie de la confrérie, réputée trop politique, finance les salafistes, en espérant pouvoir mieux les contrôler. Des groupes radicaux Ansar Al-Charia naissent en Tunisie, en Egypte, au Yémen, en Libye.

Mais, déjà, des pays organisent les premières élections libres. La Tunisie, bientôt imitée par l'Egypte, inaugure ce nouveau cycle le 23 octobre 2011. Des files interminables de votants se forment.

LE TEMPS DES FRÈRES MUSULMANS ET DU QATAR

Les islamistes n'ont pas joué les premiers rôles dans les soulèvements populaires du début de l'année. Mais leur discipline, qui tranche sur la désorganisation des révolutionnaires, et l'aura dont ils sont nimbés en tant qu'opposant numéro un aux régimes qui viennent de s'écrouler, les aident à combler leur retard. Ennahda, le parti de Rached Ghannouchi, une émanation de la confrérie, remporte 89 des 217 sièges de l'Assemblée constituante tunisienne. Un scénario similaire se déroule en Egypte, à la fin de l'année. Les législatives tournent au triomphe pour les Frères musulmans, qui s'emparent de la moitié de l'Assemblée du peuple.

Le Qatar se frotte les mains. Le petit émirat gazier est le protecteur de la confrérie depuis que l'Arabie saoudite l'a répudiée au début des années 1990, en raison de son soutien à l'invasion du Koweït par Saddam Hussein. Le souverain local, le cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, est persuadé que l'islamo-conservatisme des Frères correspond aux aspirations profondes des peuples arabes.
De nombreuses figures de l'islam politique ont trouvé refuge à Doha, dont le célèbre télécoraniste égyptien Youssef Al-Qaradawi. Avec les « printemps arabes » qui portent ses protégés au pouvoir, le Qatar a l'occasion de se hisser sur le devant de la scène régionale et de damer le pion à son voisin saoudien, englué dans des calculs de succession. L'impétueux cheikh Hamad est obnubilé par l'idée de faire connaître et rayonner son minuscule pays : les coffres-forts de l'émirat, gorgés de gazodollars, et l'antenne d'Al-Jazira sont aussitôt mis au service des révolutions.

Cet interventionnisme, qui rompt avec la posture de médiateur, privilégiée jusque-là par Doha, débute avec l'affaire libyenne. Manœuvrier hors pair, le premier ministre Hamad Ben Jassem Al-Thani est l'un des principaux parrains de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, qui a conduit au déploiement de l'aviation de l'OTAN dans le ciel libyen. Le soutien des pays du Golfe a permis de convaincre la Russie de ne pas opposer son veto.

L'Arabie saoudite, mortifiée par la chute de Ben Ali et de Moubarak, a cédé au forcing de Doha. Le roi Abdallah a un vieux compte personnel à régler avec Mouammar Kadhafi, soupçonné d'avoir trempé dans un projet d'attentat contre lui, en 2003, à l'époque où il était prince héritier. En mars 2009, à Doha, le tyran de Tripoli l'avait qualifié de « marionnette » des Britanniques et des Américains devant tous ses pairs arabes, avant de quitter la salle, plein de morgue.

Les équipes d'Al-Jazira ont débarqué les premières à Benghazi, tête de pont du soulèvement libyen. La chaîne vit en osmose avec les révolutionnaires. Interdite en Tunisie, elle avait couvert la révolte anti-Ben Ali en puisant, sur les réseaux sociaux, des vidéos tournées par les manifestants. Juste après l'annonce du départ de Moubarak, le 11 février, « la voix des sans-voix » était restée silencieuse pendant quinze interminables minutes, l'écran figé sur le volcan de la place Tahrir, dans un stupéfiant moment de communion avec son public.

Dans les sables de Cyrénaïque, le style Al-Jazira, spectaculaire mélange d'info et d'agit-prop, est porté à la perfection. « Chaque révolutionnaire, je lui baise le front, je me prosterne devant lui », déclame, lyrique, un cheikh libyen depuis les plateaux de Doha. Symbole de son désir de puissance, le Qatar a envoyé une demi-dizaine de Mirage 2000 – la moitié de son aviation de chasse – aux côtés des Rafale français. Pendant ce temps, les forces spéciales qataries forment et guident les rebelles libyens dans leur assaut Bab Al-Azizia, le QG fortifié de Kadhafi, fin août 2011.

L'hubris qatarie se reporte alors sur la Syrie. En rappelant son ambassadeur à Damas en juillet 2011, quatre mois après le démarrage du soulèvement, l'émirat a officialisé sa rupture avec le régime Assad, qu'il avait pourtant courtisé à la fin des années 2000, comme Nicolas Sarkozy, le meilleur ami de l'émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani. Décidée à être « du bon côté de l'Histoire », la micromonarchie prend donc le parti de la rue. Al-Jazira ouvre son antenne aux vidéos sanguinolentes venues de Syrie. Dans son émission phare, « La charia et la vie », le cheikh Qaradawi vilipende le clan Assad et ses alliés iraniens et libanais du Hezbollah, avec des accents de plus en plus sectaires. Comme en Libye, où elles avaient porté à bout de bras le Conseil national de transition, la vitrine politique de la rébellion, les autorités qataries patronnent le Conseil national syrien, où les Frères sont majoritaires.

Ulcéré par les veto à répétition de la Russie et de la Chine – un « permis de tuer », selon le premier ministre qatari Hamad Ben Jassem –, le Qatar pousse à la militarisation du soulèvement. Une discrète filière de livraison d'armes se met en place, via la Turquie, qui partage le tropisme pro-Frères de l'émirat. Les premières cargaisons s'envolent de Doha au mois de janvier 2012 et les rotations s'accélèrent après l'entrée des rebelles dans Alep, au mois de juillet. Dans l'esprit des stratèges de Doha, Alep sera le Benghazi syrien, un tremplin vers la victoire finale.

Les princes de Doha sont d'autant plus portés à l'optimisme que tout semble leur réussir. Le 6 février 2012, ils ont présidé à la signature d'un accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah. Conformément à leur souhait, le chef du mouvement islamiste palestinien, Khaled Mechaal a d'ailleurs rompu avec Bachar Al-Assad, son ancien bienfaiteur, pour se placer sous leur tutelle, à Doha.

En Egypte, à la fin du mois de juin 2012, la présidentielle est remportée par le poulain de Doha, Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans. Quinze jours après la proclamation des résultats, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, rencontre le nouvel élu. Plus que jamais, le Petit Poucet qatari se rêve en pygmalion du nouveau Moyen-Orient.

LE TEMPS DE L'ARABIE SAOUDITE

Mais, à Riyad, ces prétentions commencent à agacer. A l'été 2012, la monarchie des Saoud se met en ordre de bataille. Le prince Bandar Ben Sultan, ambassadeur à Washington de 1983 à 2005, prend la tête des services de renseignement du Royaume. On compte sur sa connaissance des arcanes du Congrès américain. Son rôle d'intermédiaire durant le djihad antisoviétique en Afghanistan, qui avait consisté à marier islam radical, pétrodollars, CIA et missiles Stinger, avait fait des merveilles.

Pourquoi pas en Syrie ? Le pays de Bachar Al-Assad est en effet le théâtre d'un nouvel affrontement géopolitique d'ampleur tellurique. Le conflit syrien a des allures de poupées russes. La contestation est surtout le fait des sunnites, majoritaires mais marginalisés par un régime tenu par les alaouites, une secte dissidente du chiisme.

A l'échelle régionale s'affrontent l'Iran chiite, meilleur allié de Damas, et le Qatar, la Turquie et l'Arabie saoudite, qui se disputent le leadership sunnite. Au niveau mondial, on retrouve la Russie, aux ambitions retrouvées – et la Chine – face aux Etats-Unis et ses alliés britanniques et français.

Coïncidence ou premier effet de l'arrivée de Bandar Ben Sultan, un attentat ravage le QG de la cellule de crise du régime syrien le 18 juillet 2012 à Damas. Le ministre de la défense, le beau-frère du président, Assef Chaoukat, et le chef de la Sécurité nationale perdent la vie, Damas semble aux abois, Riyad exulte. On prétend même un instant que le maître espion iranien, Qassem Suleimani, chef de la force Al-Qods, unité d'élite du régime, a été tué. A tort.

Au même moment, Alep est envahie par les rebelles. Ces derniers progressent partout. Il s'emparent de la totalité de la frontière avec la Turquie, puis de celle avec l'Irak. Au sud, des livraisons d'armes lourdes croates, achetées par Riyad, permettent d'ouvrir un nouveau front. Même Damas est menacée.

Conscient du danger, Téhéran, sous l'impulsion des gardiens de la révolution, qui ont écrasé en 2009 sous Mahmoud Ahmadinejad le « printemps iranien », décide alors de mobiliser toutes ses forces et ses relais pour sauver le soldat Bachar. Le Hezbollah libanais est appelé à la rescousse, les milices chiites irakiennes aussi. L'armée syrienne est réorganisée par une nuée de conseillers iraniens.

De son côté, Moscou livre des armes sans compter, et le sursaut chiite finit par payer. A partir de juin 2013 et de la chute de Qoussair, une ville stratégique près de la frontière libanaise, Bachar Al-Assad réussit à réenclencher la marche avant. Le front rebelle, lui, se fissure sous les coups de boutoir des groupes djihadistes, à commencer par le plus féroce d'entre eux, l'Etat islamique en Irak et au Levant, qui terrorise les zones « libérées » au nom du drapeau noir du prophète.

Prise de court par les révolutions, la diplomatie saoudienne avait peiné à se réveiller. A présent, elle se montre plus cohérente et agressive. Elle n'a toujours pas digéré l'éviction d'Hosni Moubarak, son grand ami régional, au profit du Frère musulman Mohamed Morsi, allié au petit Qatar. Pis : Morsi à peine élu se rend à Téhéran en septembre 2012, alors que les relations entre l'Egypte et l'Iran sont rompues depuis la révolution islamique de 1979.

Rien ne semble lui résister : médiateur entre Israël et le Hamas lors de la « miniguerre » de novembre 2012 à Gaza, le Frère-président recueille les louanges de Washington. N'a-t-il pas réussi à écarter en douceur l'inamovible ministre de la défense, le maréchal Tantaoui, pour un militaire réputé loyal et pieux, le général Abdel Fattah Al-Sissi ?

C'est alors que Morsi commet un faux pas majeur. Trop confiant, il promulgue le 22 novembre 2012 un décret constitutionnel le plaçant au-dessus de tout recours judiciaire. Et, dans la foulée, présente au référendum une Constitution ambiguë et hâtivement rédigée.

C'est le tollé. L'explosion de colère, simultanée dans tout le pays, surprend la confrérie, qui mobilise ses milices. Les troubles font plusieurs dizaines de morts. La Constitution finit par être adoptée en décembre, mais le charme est rompu : les Frères ont perdu le pays. Mohamed Morsi apparaît comme l'homme d'une faction. Les militaires lui lancent des avertissements mais il n'en a cure, confiant qu'il est dans la ligne de crédit illimitée ouverte par le Qatar. Pourtant, le pays s'enfonce dans la crise, tout comme la Tunisie, à qui l'Arabie saoudite a aussi coupé les financements.
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anzar
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par anzar »

La source ??????
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Difaaa
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par Difaaa »

L'Arabie saoudite a expulsé ces deux derniers mois, plus de 150 000 éthiopiens..

http://www.aljazeera.com/video/asia-pac ... 53994.html
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BerrouLana
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Message par BerrouLana »

Difaaa a écrit :L'Arabie saoudite a expulsé ces deux derniers mois, plus de 150 000 éthiopiens..

http://www.aljazeera.com/video/asia-pac ... 53994.html
Pas de source terroriste sur le forum.
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tayeb
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par tayeb »

BerrouLana a écrit :
Difaaa a écrit :L'Arabie saoudite a expulsé ces deux derniers mois, plus de 150 000 éthiopiens..

http://www.aljazeera.com/video/asia-pac ... 53994.html
Pas de source terroriste sur le forum.
Ma parole que t'a raison.

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Difaaa
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par Difaaa »

Pour revenir des sujets des alliances, je défends toute alliance avec les Usa, jusqu'au jour, ou on aura pas besoin des Usa. D'ailleurs, leur force s’essouffle dans la région. Aujourd'hui, une lutte se renforce dans la région, entre Turquie-Arabie saoudite-l'Iran.

La Turquie collabore avec l'Arabie saoudite pour casser définitivement l'arc chiite, cette alliance est une atteinte directe aux intérêts de la Turquie, tout mouvement anti-iranien est bénéfique pour nous. On a beaucoup de cartes entre nos mains, surtout à l'intérieur même de l'Iran. Les 30 millions turcophones iraniens (Azéris, Qashqaï, Türkménes).. Les Azéris en ont marre du régime actuel à Téhéran..

Ici, à Tabriz en Iran:

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Les Azéris Iraniens accueillent le Président Turc Abdullah Gül à Tabriz..





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Bandy_600
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par Bandy_600 »

30 millions qui en ont tous marre.

Faut croire sur parole Difaa, il a fait un recensement. Lol j'ai l'impression de regarder BFM TV avec toi, quand il y a 400 manifestants à Alger, ils parlent d'une Révolution, idem à Téhéran, à les écouter toute l'Iran voulait renverser Ahmad lol...

T'en as pas marre de te prendre pour un expert et de mentir à la longue ? Sincèrement, tu as des sources crédibles que 30 millions d'Azéris en ont marre de la situation et veulent s'allier avec la Turquie ????

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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par Difaaa »

Bandy_600 a écrit :30 millions qui en ont tous marre.

Faut croire sur parole Difaa, il a fait un recensement. Lol j'ai l'impression de regarder BFM TV avec toi, quand il y a 400 manifestants à Alger, ils parlent d'une Révolution, idem à Téhéran, à les écouter toute l'Iran voulait renverser Ahmad lol...

T'en as pas marre de te prendre pour un expert et de mentir à la longue ? Sincèrement, tu as des sources crédibles que 30 millions d'Azéris en ont marre de la situation et veulent s'allier avec la Turquie ????
Les Azéris sont des Turcs, parlent le Turc et comprennent leur compatriote de Turquie et d'Azerbeyjan, j'ai énormément d'amis Azéris Iraniens.

La Turquie n'hésitera pas utilisé cette carte contre l'Iran, sur ça, il y a une évidence claire, regarde comment un Président étranger est accueillit en plein centre de Tabriz.

L'Iran a toujours eu peur de ces Azéris et utilisent le nationalisme perse pour étouffer le mouvement Azéri, cela crée des fractures à l'intérieur même de l'Iran..
Rohani moderatism won't ease plight of Iranian Azeris

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Azeris living in Iran, who define themselves as South Azerbaijanis, do not expect any improvement in their lack of cultural rights during the term of the moderate new president of Iran, Hassan Rohani.
Duman Radmehr, from the South Azerbaijani region of Iran and also an active member of the New Southern Azerbaijani National Awakening Movement (Yeni GAMOH) based in Sweden, stated that there would be some changes to Iranian foreign and domestic policy during Rohani's term, as promised. “But those changes do not seem likely to change the situation of South Azerbaijanis in Iran,” he said.

South Azerbaijanis are not optimistic about Rohani keeping his pre-election promises to Azeris on allowing education in their mother tongue. The new president promised in his election campaign to provide Azeris with a ‘Turkish language institution in Iran” and to save Lake Urmia from drying up.

“If these [promises] happen, it will mean that Persian nationalism loses its dominance in Iran. But this is not something we can expect. The Iranian system is not in the hands of the presidency. It is in the hands of the Iranian intelligence and judiciary. And these are directly linked to the Grand Ayatollah [Ali Khamanei] in Iran,” Rodmehr said.

Azeri prisoners about to reach 30th day in hunger strike

Meanwhile, South Azerbaijani politicians from northwestern Iran, imprisoned for establishing a political party advocating their identity rights, are continuing a hunger strike. Tuesday is the 25th day of their strike. But they have not yet received the international attention they are waiting for in their struggle.

The Tabriz Islamic Revolutionary Court sentenced five South Azerbaijani activists, Latif Hassani (43), Mahmoud Fazli (45), Shahram Radmehr (38), Ayat Mehr Ali Bayglu (35) and Behboud Gholi Zade (48), to nine years in prison in May on the charges of forming an illegal group inside Iran, the Yeni GAMOH party, and distributing anti-government propaganda.

The imprisoned activists affirm that they will continue to strike until their prison sentence is canceled, which they say the court ruled under pressure from the Iranian intelligence community.

http://www.todayszaman.com/news-322921- ... zeris.html
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Bandy_600
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par Bandy_600 »

Et donc quelques amis, représentent 30 Millions d'Azéris.... MDR. Géniale ta source.

Tu racontes n'importe quoi....

Après même ton stade, je le vois pas le Président... On dirait un match de foot. :lol: :lol: :lol: :lol:
Mais même si c'était le cas, ça signifie juste que le président turc est bien accueilli en Iran et qu'il n'a pas d'intention belliqueuse... C'est pas Erdogan qui est accueilli là.
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anzar
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par anzar »

Les Azéris sont majoritairement chiites il me semble :?:
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Difaaa
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par Difaaa »

Bandy_600 a écrit :Et donc quelques amis, représentent 30 Millions d'Azéris.... MDR. Géniale ta source.

Tu racontes n'importe quoi....
Ecoute mon ami, c'est pas toi, qui a jamais mis les pieds et respirer l'air de l'Orient, qui pourra m'apprendre les liens qu'on a avec les autres populations du Moyen-Orient, l'article que j'ai mis est assez claire.

http://azeriturks.blogspot.fr/

Un petit article pour toi:
L’Iran est l’héritier d’un empire multiethnique à l’histoire plurimillénaire, où les persanophones de naissance représentent moins de la moitié de la population. Suite aux progrès de la scolarisation dans la deuxième partie du XXe siècle, la langue persane s’est diffusée dans la population et le bilinguisme constitue aujourd’hui une des caractéristiques de l’Iran contemporain. Le dynamisme du persan par rapport aux autres langues parlées en Iran, s’il atteste d’une plus grande intégration nationale, transforme les interactions que les membres des groupes minoritaires entretiennent avec le reste de la société. Dans ces conditions, il convient de s’intéresser aux turcophones qui forment le second groupe linguistique du pays.

1 Les données sur les statistiques ethniques sont issues d'une enquête menée en 2002 par le Centre de (...)
2 Au cours du XXe siècle, la province d’Azerbaïdjan a été divisée en plusieurs ostan (circonscription (...)
3 Le qualificatif azéri possède une connotation politique depuis le travail effectué sur la langue an (...)
2À l’intérieur de ce groupe, les locuteurs du turc azéri sont les plus nombreux : ils représentent près d’un quart de la population iranienne, qui atteint 72 millions d’habitants en 20081. Ces turcophones vivent principalement dans le nord-ouest de l’Iran, dans la grande province historique d’Azerbaïdjan. Aujourd’hui divisée en plusieurs circonscriptions administratives2, elle est située à la frontière des républiques de Turquie, d’Azerbaïdjan et d’Arménie. À la suite d’importantes migrations, les turcophones se sont installés dans tout le pays et plus spécialement à Téhéran, où ils représenteraient un tiers de la population. Ils sont chiites, confession majoritaire en Iran, devenue religion d’État depuis la fondation de la république islamique en 1979. Bien qu’ils soient souvent appelés Azéris par les orientalistes, on préfèrera ici les désigner comme Turcs, terme plus communément employé en Iran3. Reconnus pour leur bonne intégration dans la société iranienne, ils ont compté plusieurs des principaux promoteurs du nationalisme iranien ou des dirigeants de la république islamique dans leurs rangs.

3Pourtant, certains turcophones de la province d’Azerbaïdjan ont pu remettre en cause le système de hiérarchisation ethnique iranien et, à travers celui-ci, le système politique du pays. Cette remise en cause a pris la forme d’un engagement dans le nationalisme azerbaïdjanais. Ce dernier peut être envisagé comme une idéologie et un mouvement politique (Jaffrelot 2006) d’opposition à la domination des champs intellectuel et politique par le nationalisme iranien. Pour étudier le nationalisme azerbaïdjanais, les outils théoriques de la sociologie des mouvements sociaux permettent de se départir d’une approche fondée sur le degré d’intégration dans la société, pour privilégier une approche fondée sur la mobilisation de ressources. Elle permet de rendre compte du rôle décisif que jouent les “entrepreneurs de cause”, issus des classes moyennes éduquées, dans la construction idéologique de l’“azerbaïdjanité” (Riaux 2008).

4Reste posée la question des relations du nationalisme azerbaïdjanais avec l’extérieur et, en particulier, celle de l’influence de la république d’Azerbaïdjan sur la situation dans le nord-ouest de l’Iran. Le débordement des frontières étatiques résulte souvent d’acteurs marginaux dont les multiples pratiques circulatoires tissent la trame d’un espace régional au Moyen-Orient (Bozarslan 1997). La dimension transfrontalière de nombreux groupes ethniques explique ainsi la dimension régionale des conflits au Moyen-Orient, dimension à laquelle sont attentives les grandes puissances (Binder 1999). Ainsi l’Union soviétique n’a pas hésité à jouer la carte des minorités pour promouvoir ses intérêts stratégiques dans la région (Ter Minassian 1997). Tous ces éléments soulèvent la question de l’articulation entre le cadre étatique et le cadre régional pour penser les recompositions des propriétés structurelles des collectivités sociales, dans le sens de Giddens (2005, pp. 65-77). En s’intéressant à celles-ci, il est possible d’analyser les modalités de l’engagement dans le nationalisme azerbaïdjanais pour rendre compte d’une progressive autonomisation des acteurs locaux par rapport à la tutelle soviétique. Ainsi, on met en évidence le rôle des acteurs sociaux disposant d’un important capital culturel dans le processus de construction d’une nation azerbaïdjanaise en Iran. Ce rôle est facilité par le soutien proposé par les institutions soviétiques de la RSS d’Azerbaïdjan. Ce soutien s’avère de moins en moins décisif avec l’émergence d’une nouvelle génération d’“entrepreneurs de cause”, qui deviennent actifs sous la république islamique.

Pour la suite:

http://asiecentrale.revues.org/1443#tocto1n2
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par Difaaa »

anzar a écrit :Les Azéris sont majoritairement chiites il me semble :?:
Peut être, mais le nationalisme Azéri reprends de la force, grâce notamment au travail de la République d'Azerbeïjan et de la Turquie en Iran.

http://books.google.fr/books?id=mc9qz8s ... an&f=false

L'Iran a peur d'une révolte Azéri..
Le réveil nationaliste des Azéris d’Iran et ses conséquences virtuelles sur la stabilité du pays

La première minorité ethnique d’Iran :
Les Azéris d’Iran qui constituent la plus importante minorité ethno-linguistique du pays puisqu’elle compte près de 16 millions de personnes (soit plus de 25 % des quelque 68 millions d’habitants) sont essentiellement concentrés en Azerbaïdjan oriental ;. Elle est située dans le nord-ouest du pays, et jouxte sa fausse jumelle que constitue la province d’Azerbaïdjan occidental, qui se trouve parfois majoritairement peuplée de Kurdes comme son nom ne l’indique pas. Les frontières actuelles des deux provinces azéries sont un artifice de la cartographie iranienne officielle et ne correspondent pas aux frontières de l’Azerbaïdjan historique. La capitale de l’Azerbaïdjan oriental actuel est Tabriz. Cette province a des frontières communes avec la République d’Azerbaïdjan, l’Arménie et l’ancien Khanat du Nakhitchévan. L’Azerbaïdjan oriental est l’un des territoires les plus anciens de l’Iran - la plupart des Grands d’Iran en sont issus comme certaines des figures les plus importantes de la Révolution islamique dont l’actuel le « Guide » Ali Khamenei qui est un Iranien d’ascendance azérie, donc turque. De fait, la langue azérie est une langue de la famille ouralo-altaïque, ayant des liens étroits avec le turc même si la langue pratiquée aujourd’hui est rattachée avec insistance par le pouvoir central à une origine irano-mède et désignée comme « azéri moderne » et non turc.


Une minorité d’obédience chiite bien intégrée à l’Etat iranien :
La minorité turcophone azérie entretient des liens historiques et culturels trop étroits avec les Persans pour qu’une sécession du Nord-Ouest iranien soit réellement envisageable. Mais les Azéris n’en conservent pas moins un sentiment très vif de leur particularisme parfois vécu comme une forme de stigmatisation qui peut donner lieu à un certain nombre de revendications identitaires. Il n’existe aujourd’hui aucun mouvement autonomiste de masse, et moins encore sécessionniste, chez les Azéris d’Iran, de confession musulmane chiite pour la plupart. Et en tant que chiites, ils ne sont pas sujets aux mêmes formes de discrimination que les minorités pratiquant d’autres religions et sont bien intégrés dans la vie économique. Leurs revendications en matière de droits culturels et linguistiques se font cependant de plus en plus fortes, les Azéris d’Iran réclamant en particulier la mise en œuvre de leur droit, prévu par la Constitution, de bénéficier d’une éducation en langue turque. Seule une petite minorité prône la sécession de l’Azerbaïdjan iranien de la République islamique d’Iran en vue d’une union avec la République d’Azerbaïdjan voisine (8 millions d’habitants). Ceux qui s’efforcent de promouvoir l’identité culturelle turque azérie suscitent pourtant les soupçons des autorités iraniennes, qui les accusent notamment de promouvoir le « pantouranisme » ou panturquisme, projet qui serait défendu par Mahmoudali Chehregani, le leader exilé aux Etats-Unis du Mouvement du réveil national d’Azerbaïdjan du Sud/Southern Azerbaijan National Awakening Movement (SANAM)/Güney Azerbaycan Milli Oyanis Herekati (GAMOH), le mouvement autonomiste, sinon sécessionniste, des Azéris d’Iran [1] .

La carte azérie jouée par Washington pour déstabiliser le régime iranien ?
La diplomatie américaine a décidé d’accentuer son soutien à la minorité azérie à partir de l’été 2003 dans le prolongement du renversement de Saddam Hussein en Irak. « La guerre contre l’Irak nous a encouragés. Nous n’avons plus peur des mollahs », n’hésitait pas à déclarer Mahmoudali Chehregani dans une interview accordée en juin 2003 au Sunday Telegraph [2] . Grâce au soutien de plusieurs sénateurs, il est même parvenu à obtenir ses entrées à Washington. Il parle communément de « chauvinisme perse » devant la marginalisation culturelle azérie et revendique officiellement l’autonomie pour la province d’Azerbaïdjan probablement sous-tendue par le rêve d’une unification de la province iranienne avec l’Azerbaïdjan voisin. A la suite des manifestations estudiantines de début juillet 2003 en Iran, Mahmoudali Chehrehgani s’était rendu à Ankara et à Bakou afin de demander l’appui de ces deux alliés régionaux des Etats-Unis. Malgré la recommandation américaine, le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül avait ostensiblement déclaré qu’il ne voulait pas se mêler des affaires de l’Iran. Renvoyant l’ascenseur, l’armée iranienne avait d’ailleurs mené une offensive contre les combattants du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, kurdes de Turquie) qu’elle tolérait pourtant depuis des années sur son territoire. Lors de son étape en Azerbaïdjan, pays que Washington entend de plus en plus utiliser comme une base de sa lutte antiterroriste - voire plus - Chehregani n’avait pas hésité à prôner ouvertement un Etat fédéral comme « meilleure solution pour la démocratie en Iran » [3] .

L’Azerbaïdjan, un pays au cœur de la problématique géopolitique régionale du Sud-Caucase :
Le fait est que la région de la mer Caspienne représente un intérêt stratégique pour les États-Unis en raison de ses réserves de pétrole, mais aussi pour des questions de sécurité [4]. Mais Washington ne se limite pas à mener des simulations dans la région riche en pétrole. Les Etats-Unis ont débuté la construction de deux stations radar près des frontières iranienne et russe et encouragent l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan à renforcer leurs marines de façon à faire face aux « menaces transnationales » dans la région. Ils ont d’ores et déjà investi près de 30 millions de dollars pour moderniser la garde côtière azerbaïdjanaise, lui fournissant un nouveau système de radars, entraînant son personnel et réparant ses navires. Cela s’inscrit dans le cadre de l’Initiative américaine pour la sécurité de la mer Caspienne (Caspian Guard Initiative) [5] engagée depuis 2003 par le Secrétaire à la Défense de l’époque, Donald Rumsfeld. Le Pentagone avait annoncé en août 2005 que 130 millions de dollars seraient alloués pour les six prochaines années au profit du projet [6]. Dans le cadre de cette Caspian Guard, l’ambassadeur des Etats-Unis en Azerbaïdjan, Reno Harnish, avait annoncé le 12 octobre 2005, la future installation de deux stations radars de surveillance pour un montant de 135 millions de dollars à Astara et Xizi, deux localités respectivement situées à 2 et 50 kilomètres des frontières avec l’Iran et la Russie [7]. Les principales inquiétudes soulevées par cette installation de radars étaient logiquement venues de Téhéran où l’on considère, avec la création d’une base aérienne à Herat en Afghanistan, et d’une base navale à Bahreïn, qu’elle concrétise la volonté américaine « d’encerclement de la république islamique ». D’autant que des rumeurs insistantes [8] font état de la possible installation d’une base américaine sur le territoire de la république azérie [9].

Le développement de l’agitation depuis les élections présidentielles iraniennes de juin 2005 et le renforcement de la répression de la part des autorités :
A la fin du mois de juin 2005, de nombreux Azéris d’Iran avaient été arrêtés alors qu’ils assistaient à un rassemblement culturel qui se tient chaque année au château de Babek, à Kalibar. Ce festival qui se tient chaque année le 4 et 5 juillet rassemble près de 1.2 million de participants. Il est à chaque fois l’occasion d’une affirmation identitaire. Lors du festival de 2005, au moins 21 d’entre eux avaient par la suite été condamnés à des peines allant de trois mois à un an d’emprisonnement. Ils auraient été déclarés coupables, notamment, de « propagande contre le système » et de « création d’organisations hostiles au système ». L’agitation avait repris en 2006 et s’était même amplifiée avec des manifestations de masse le 22 mai dans plusieurs villes comme Marand, Orumieh et Goshachai. Devant la dureté de la répression menée par les autorités, la ville de Tabriz avait connu le 24 mai suivant une journée de troubles sans précédents depuis la Révolution islamique avec une manifestation estimée à 250.000 personnes. Certains manifestants y auraient clamaient « Un Azerbaïdjan uni avec Tabriz pour capitale », ou encore « Bakou-Tabriz-Ankara ». Tout avait commencé à la suite de la publication huit jours plus tôt par un journal gouvernemental édité par le ministère de la Culture et de la Guidance islamique dénommé Iran d’une caricature jugée insultante par les étudiants de cette région : on y voyait un cafard prononçant en langue azérie la question ‘quoi ?’ ». La caricature avait provoqué la colère des Azéris.

La caricature parue dans la publication Iran qui aurait mis le feu aux poudres :
Les étudiants avaient entamé plusieurs journées de grève de la faim pour demander des excuses à l’auteur et le journal qui l’avait publiée. Les autorités avaient dû suspendre le journal en cause. La vigueur de la protestation avait vite créé un mouvement plus large et les commerçants du Bazar de la ville avaient décidé de se joindre aux étudiants pour manifester dans les rues de cette ville. Des coups de feu avaient été tirés sur la foule sans que l’on soit en mesure d’établir un bilan définitif. Une source non-confirmée faisait état d’une dizaine de morts, d’une centaine de blessés et de 254 arrestations. La vague de Tabriz s’était ensuite répandue dans d’autres villes de l’Azerbaïdjan iranien. A Meshkin Shar, les manifestants avaient défilé en scandant : « nous sommes des Iraniens turcs et non des Turcs d’Iran », une manière de préciser qu’ils ne se sentent pas différents de tous les Iraniens et qu’ils refusent de se trouver récupérés par d’éventuels partis indépendantistes voire instrumentalisés par une « main étrangère ». A propos de la caricature qui avait suscité la première vague d’indignation, on pouvait lire sur des pancartes : « insultez un Azéri et vous insultez un Iranien » ou encore « nous sommes des Iraniens ».

Les sourdes inquiétudes des autorités face à l’agitation provinciale :
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, avait affirmé dès le 25 mai 2006 que les « ennemis » de l’Iran veulent provoquer des tensions ethniques pour combattre le programme nucléaire iranien. Le chef d’Etat iranien avait encore, le 28 mai suivant, au cours du conseil des ministres, déclaré que le complot de l’ennemi visant à créer des différents ethniques dans le pays a été ourdi en raison de leur échec face à la résistance du peuple iranien sur la question nucléaire. Ahmadinejad avait souligné que le peuple azéri avait manifesté et avait défendu son honneur en faisant preuve de vigilance. Le « Guide suprême » l’Ayatollah Ali Khamenei avait, pour sa part, également ouvertement dénoncé un complot ennemi pour fomenter des tensions ethniques dans une allocution télévisée faite le 29 mai 2006 sur une chaîne nationale. « Ces tentatives pour provoquer des tensions ethniques constituent le dernier geste de l’ennemi contre la République islamique et le peuple iranien », avait ainsi déclaré le « Guide » devant les parlementaires du Majlis de Téhéran. « Aujourd’hui, ils croient utiliser les Azéris (...) mais c’est encore une erreur historique car les Azéris ont toujours joué un rôle décisif pour défendre la République islamique et l’intégrité territoriale », avait-il ajouté. « l’Azerbaïdjan et la Révolution sont inséparables » avaient alors scandé les députés en langue azérie. Pour faire bonne mesure, Mohammad Hossein Safar Harandi, ministre iranien de la Culture et de la Guidance islamique, dont le ministère se trouve être l’éditeur officiel du quotidien incriminé était tout de même apparu à la télévision pour demander pardon à la population azérie. Quant au journal lui-même qui avait publié la caricature, il avait non seulement été suspendu comme le réclamaient les manifestants Azéris mais le dessinateur et un rédacteur du journal avaient même été arrêtés. C’est dans ce climat délétère que le ministre de l’intérieur, Mostafa Pour-Mohammadi, avait convoqué fin mai 2006 tous les gouverneurs des provinces du pays. Il les avait mis en garde devant le fait que « l’ennemi était tapi et tirait profit des moindres petites difficultés pour en faire des grandes comme avec l’incident des caricatures ».

http://www.strato-analyse.org/fr/spip.php?article141
Les relations entre l’Azerbaïdjan et l’Iran continuent de se détériorer

Les relations entre l’Azerbaïdjan et l’Iran, tendues depuis des années, sont en train de se dégrader en raison des préparatifs de guerre israélo-américains contre l’Iran. Le régime de Bakou est un partenaire militaire et économique clé de Washington et de Tel Aviv et est en train d’être transformé en un rempart contre l’Iran et la Russie dans le Caucase.
La visite du 21 au 24 avril en Israël du ministre azéri des Affaires étrangères, Elmar Mannadyarov, a encore davantage détérioré ces relations. C’était la première visite officielle d’un ministre azéri en Israël depuis l’indépendance de l’Azerbaïdjan, il y a plus de deux décennies en plein effondrement de l’URSS.
En raison des préparatifs de guerre contre l’Iran qui sont entrepris depuis des années par les Etats-Unis et Israël, l’Azeibaïdjan a évité de mener des discussions officielles avec les responsables du gouvernement israélien malgré les liens militaires et économiques étroits qui existent entre ces deux pays.
Mammadyarov a, entre autres, rencontré le président israélien Shimon Peres, le premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense, Moshe Yaalon. Lors de la conférence de presse à la fin du voyage, Mammadyarov a annoncé que ce « n’était qu’une question de temps » avant que l’Azerbaïdjan n’ouvre une ambassade en Israël.
Par sa visite, sur fond d’intensification de la guerre en Syrie et de menace d’une intervention des forces de l’OTAN qui pourrait résulter en un conflit avec l’Iran, l’Azerbaïdjan a signalé qu’elle entendait renforcer, à la fois militairement et politiquement, ses relations avec Israël et les Etats-Unis.
L'Azerbaïdjan pourrait servir de base à une attaque de l’Iran par le Nord. Les armées américaine et israélienne ont renforcé l’armée et la marine de l’Azerbaïdjan. En 2012, l’Azerbaïdjan avait acheté à Israël des armes d’une valeur de 1,6 milliards de dollars. Les entreprises israéliennes veulent aussi conseiller le gouvernement de l’Azerbaïdjan dans le domaine de la production d’armes. L'Azerbaïdjan aurait aussi mis à la disposition de l’armée israélienne les bases se trouvant sur son territoire.
Les services secrets des trois pays collaborent étroitement. Une source anonyme au sein des services secrets israéliens Mossad a dit au journal britannique Times qu’au début de l’année dernière la capitale de l’Azerbaïdjan, Bakou, était « ground zero » pour les opérations secrètes israéliennes contre l’Iran. La source a aussi indiqué que les armées azérie et israélienne « se connaissaient bien ». L’Iran a à maintes reprises reproché à Bakou d’être impliqué dans la guerre secrète américaine contre l’Iran et l’assassinat de scientifiques iraniens spécialistes du nucléaire.
Depuis des années, l’Azerbaïdjan est un allié clé des Etats-Unis dans la « guerre contre le terrorisme » et a, entre autres, facilité l’approvisionnement du réseau Nord des troupes américaines en Afghanistan.
Les groupes droitiers en Azerbaïdjan et les politiciens à Washington sont en train d’attiser de plus en plus les tensions ethniques pour qu'elles servent de prétexte à une intervention militaire. Jusqu’à 20 millions de personnes parlant azéri vivent dans le Nord de l’Iran, deux fois plus qu’en Azerbaïdjan même. Selon diverses évaluations, environ un quart de la population de l’Iran est d’origine azérie.
Historiquement, la division du groupe ethnique azéri s'est produite par la conquête, par les troupes du tsar russe durant la guerre russo-persane de 1826-1828, du territoire de l’actuel Azerbaïdjan qui appartenait jadis à l’empire perse. Avec l’effondrement de l’Union soviétique en 1991 et l’indépendance de l’Azerbaïdjan qui s’ensuivit, les tensions ethniques et nationales entre l’Iran et l’Azerbaïdjan se sont à nouveau embrasées.
L’été dernier, une lettre du membre républicain du Congrès, Dan Rohrabacher, adressée à la secrétaire américaine d’Etat d’alors, Hillary Clinton, avait provoqué un tollé. La lettre lui demandait de soutenir la lutte « pour l’indépendance du Sud de l’Azerbaïdjan de l’Iran et la possibilité d’une union éventuelle avec la République d’Azerbaïdjan. » Le parlement de l’Azerbaïdjan a aussi débattu de renommer le pays « Azerbaïdjan Nord ». A ce jour, le gouvernement de Bakou s’est publiquement distancé de telles revendications.
Le 30 mars une conférence à Bakou intitulée « L’aube de l’Azerbaïdjan Sud contemporain » avait réclamé « l’indépendance » de la minorité azérie de l’Iran. Cette conférence avait été organisée par le Front de libération nationale de l’Azerbaïdjan Sud, une organisation pan-turque d’Iraniens azéris, dont d’anciens responsables gouvernementaux, des universitaires et des experts. Les intervenants à la conférence réclamaient que les Iraniens d’origine azérie exploitent les pressions exercées par l’Occident sur Téhéran « pour construire un Etat dans la province Nord-Ouest qui est frontalière avec l’Azerbaïdjan. »
En réaction à la conférence, le ministre iranien des Affaires étrangères avait sommé l’ambassadeur d’Azerbaïdjan de se rendre à Téhéran, l'avertissant que de telles provocations mettaient les relations bilatérales « sérieusement » en danger.
Quelques jours plus tard, le journal iranien Kayhan, qui est proche du dirigeant suprême de l’Iran l’Ayatollah Ali Khamenei, publiait un article appelant à un référendum sur l'adhésion de l’Azerbaïdjan à la République iranienne.
En avril, le parlement iranien a commencé à élaborer une loi prévoyant l’annexion de l’Azerbaïdjan. Un membre du Nouveau parti azéri (YAP) au pouvoir en Azerbaïdjan, Siyavush Novruzov, a alors publiquement dit que le traité de 1828 en fait suggérait l’annexion par l’Azerbaïdjan du Nord-Ouest de l’Iran.
Des sections de l’élite dirigeante de Turquie, allié le plus important de l’OTAN dans la région, a également soutenu l’appel à l’indépendance de l’« Azerbaïdjan Sud » de l’Iran.
Les Azéris font partie des peuples turcs et les langues turque et azérie sont très semblables. La Turquie et l’Azerbaïdjan entretiennent d’étroites relations économiques et politiques. En mai de l’année dernière, une « Soirée de l'Azerbaïdjan du Sud » avait été organisée en Turquie et à laquelle avaient participé un grand nombre de politiciens et d’intellectuels.
En début d’année, il a été annoncé que la chaîne de télévision GünAz TV iranienne-azérie, qui émet à partir des Etats-Unis, reprendrait son service en Turquie. En 2006, la station qui promeut l’indépendance des Azéris en Iran, avait été fermée en raison de pressions émanant de Téhéran.
Une autre source de conflit sont les relations de l’Iran avec l’Arménie avec qui l’Azerbaïdjan est formellement toujours en guerre après le conflit de 1991-1994 au sujet du Nagorno-Karabakh. A ce jour, ce conflit n’a toujours pas été résolu. L’Iran entretient d’étroites relations avec l’Arménie qui fournit de la nourriture et d’autres produits au régime de Téhéran, contournant les sanctions de l’OTAN. En cas d’escalade militaire entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, l’Iran et la Russie soutiendraient très probablement l’Arménie.
Dans un éditorial paru le 11 juin, le dirigeant du groupe de pression pro-CIA Stratfor, George Friedman, a critiqué la Maison Blanche pour avoir négligé ses relations avec l’Azerbaïdjan. Il a souligné l’importance stratégique de l’Azerbaïdjan qui « est situé entre deux forces hostiles aux Etats-Unis : la Russie et l’Iran ». Friedman a aussi fait référence à l’expérience faite durant la Seconde Guerre mondiale, la tentative de conquérir Bakou et ses gisements pétroliers avait joué un rôle important dans la stratégie de guerre de Hitler contre l’Union soviétique.
Depuis le début du nouveau millénaire, les puissances occidentales concentrent leur politique de guerre et leurs alliances stratégiques sur le Moyen-Orient ; l’expansion des conflits militaires signifie aussi que le Caucase riche en énergie jouera sans aucun doute un rôle important.
Comme le suggère Friedman, le renforcement de l’Azerbaïdjan par les Etats-Unis et Israël ne vise pas seulement directement l’Iran mais aussi la Russie. Le Kremlin craint aussi qu’une intervention militaire des puissances occidentales en Syrie et en Iran ne déstabilise l’ensemble du Caucase et de l’Asie centrale et que les conflits ethniques ainsi attisés par l’impérialisme ne se propagent sur le territoire russe.

http://www.wsws.org/fr/articles/2013/ju ... -j26.shtml

(Article original paru le 24 juin 2013)
Dernière modification par Difaaa le 23 janvier 2014, 23:08, modifié 1 fois.
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Bandy_600
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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par Bandy_600 »

Je te parle de savoir si 30 millions dAzéris sont prêts à foutre le feu pour la Turquie en Iran... Ne fais pas de HS ...
Ton article ne prouve rien du tout sur ce côté là. Tu es misérable sur ce vieux coup là.

Après la photo d'un match de foot que tu fais passer pour un plébiscite, MDR....

Le pire, l'argument massu : je vis au Moyen Orient (à voir si tu vis pas en France lol), donc je connais les centaines de millions de moyen orientaux. Argument de merde excuse moi de dire ça.
Pas besoin de vivre là-bas pour savoir que tu racontes n'importe quoi MDR... Sur ce sujet là, tu n'as rien prouvé.

Tu as frappé à chaque porte de chaque Azéri pour savoir ce qu'il ferait contre leur propre pays ? Tu t'enfonces dans le ridicule, le pire tu t'en rends pas compte...

PS : les articles de tes blogs c'est de la propagande mdr... Du creux, aucune preuve ! Les USA ont déjà tenté de destabiliser l'IRan avec les manifestations, il ne sait rien passé.
TOZ, double TOZ !!!

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Re: Actualité au Moyen-Orient

Message par Difaaa »

Bandy_600 a écrit :Je te parle de savoir si 30 millions dAzéris sont prêts à foutre le feu pour la Turquie en Iran... Ne fais pas de HS ...
Ton article ne prouve rien du tout sur ce côté là. Tu es misérable sur ce vieux coup là.

Après la photo d'un match de foot que tu fais passer pour un plébiscite, MDR....

Le pire, l'argument massu : je vis au Moyen Orient (à voir si tu vis pas en France lol), donc je connais les centaines de millions de moyen orientaux. Argument de merde excuse moi de dire ça.
Pas besoin de vivre là-bas pour savoir que tu racontes n'importe quoi MDR... Sur ce sujet là, tu n'as rien prouvé.

Tu as frappé à chaque porte de chaque Azéri pour savoir ce qu'il ferait contre leur propre pays ? Tu t'enfonces dans le ridicule, le pire tu t'en rends pas compte...

PS : les articles de tes blogs c'est de la propagande mdr... Du creux, aucune preuve ! Les USA ont déjà tenté de destabiliser l'IRan avec les manifestations, il ne sait rien passé.
TOZ, double TOZ !!!
Déjà, il n'y a pas 30 millions d'Azéri, mais 30 millions de turcophones avec les Qashqaï, Azéris et les Turkménes.

Va sur google, et documente toi, la Turquie fait un excellent travail avec la TIKA, le TURKSOY, le RCT et le projet satellitaire Türksat, par le biais des satellites, la Turquie diffuse dans toute la région, ces thèses par le biais de chaîne de tv..

Une étude sur l'effet des chaînes tv turc sur les Azéris d'Iran:
Popularity of Turkish Media and its Effect on Turkish Language Learningof Azerbaijani Minority in Iran

http://www.academia.edu/3570107/Popular ... ty_in_Iran
The last fifteen years has seen a boom in nationalist publications for Iranian Azeris and growing interest in both Turkey and the former Soviet republic of Azerbaijan. A considerable number of Iranian Azeris watch Turkish television broadcasts now available via satellite; this has increased their knowledge of Turkey as well as the Anatolian dialect of Turkish.

http://www.washingtoninstitute.org/poli ... t-minority
Iranian officials failing to stop of Turkish TV series

Attempts by the Iranian government to thwart its citizens from watching a number of highly popular Turkish TV series on a new British channel are proving unsuccessful, according to reports.

Iranian police have long attempted to prevent people from using satellites to watch foreign programs – often without success – since the passage of a 1994 law banning the production, sale and assembling of satellite dishes in Iran. Many Iranians, however, have continued to use illegal satellites to follow their favorite Turkish shows, such as “Aşkı-I Memnu” (Forbidden Love) and “Ezel,” as well as their favorite Turkish stars, including Kenan İmirzalıoğlu, Beren Saat and Kıvanç Tatlıtuğ, according to Doğan news agency (DHA).

Britain’s Gem Classic TV channel recently obtained a publication permit in the United Kingdom and began broadcasting Turkish series into Iran with Persian subtitles, generating huge interest. The attention also convinced the company to begin a music channel airing Western pop music videos.
Previously many Iranians were only able to watch Turkish series dubbed into Arabic via the Dubai-based MBC channel.
Many Iranians are known to conceal satellites inside air-conditioning units in front of their homes or disguise them as birdbaths

http://www.hurriyetdailynews.com/irania ... sCatID=385
Iranian Azeris set up national council in Turkey, aspire for independence

Representatives of Azerbaijani Turks living in Iran have announced the establishment of an “International South Azerbaijani Turks' National Council,” which ultimately aims to become independent from Iran.
“Our ultimate aim is the independence of Turks living in ‘Southern Azerbaijan.' But we seek independence by democratic, peaceful means, not through the use of weapons,” Cemal Mehmethanoğlu, the spokesperson of the council, declared at a press conference held at the Azerbaijani Cultural Association in Ankara on Monday.

But Azeri Turks at the press meeting also stressed -- presumably desiring not to be associated with any US or Israeli intentions towards Iran -- that their search for independence has nothing to do with a possible military intervention into Iran by the US or a military airstrike against Iran's nuclear installations by Israel. They assert that their goal is a century-old dream which goes back to the days before the foundation of modern Iran in 1925, and is therefore independent from any other initiative.

But Dr. Yasemen Karakoyunlu, both a member of the board of management and head of the council's Strategic Research Unit, maintains that at 35 million, people of Turkish ethnic origin make up the majority in Iran -- nearly half of the Iranian population -- and made a point of saying that should the US have any plans regarding Iran, it should discuss the issue not only with Turkey and Azerbaijan, but also with Azeri Turks in Iran.

People at the press conference made it clear that they are a little frustrated with Turkey's policies in the region. “Turkey should change its policy regarding Turks in Iran,” Karakoyunlu told Today's Zaman. “Turkey keeps a close watch of the Palestinian problem, and raises its voice when Palestinian people are targeted by Israel, but doesn't seem to care much about what's happening to Turks in South Azerbaijan,” she added. Noting that hundreds of people are in prison in there, she asked, “Why doesn't Turkey take a genuine interest in their problems?” Karakoyunlu believes Turkey's fainthearted attitude is also to do with the fact Azeri Turks in Iran belong to the Shiite sect of Islam. “But today, the Azeri people in Iran, although they are Shiite by faith, have a democratic and secular mindset,” she noted.

She also claimed that some Azeri Turks in Iran tend to wander away from Shia belief, seeing it as a major part of the assimilation process Azeri Turks are subjected to in Iran.

Mehmethanoğlu also severely criticized the Iranian authorities: “In the last six months or so, teachers who clandestinely teach Turkish to children at home or at cultural associations in Iranian Azerbaijan are being put in prison.” He added that Azeri Turks in Iran are not allowed to publish newspapers in Turkish, nor to establish television stations broadcasting in their own language. In fact, a Turkish television channel formerly broadcasting from the US is no longer being relayed through Turkey’s Turksat satellite following pressure from Iran.

Azeri Turks tried to organize a two-day forum, the “First International Forum of South Azerbaijani Turks,” in Ankara on May 12-13, which is said to have been cancelled by the Ankara governorship due to pressure from Iran. However, according to Mehmethanoğlu, the spokesperson of the council, they managed to find another location to hold the forum, which he told Today’s Zaman was given full support by most of the nationalist movements in Iranian Azerbaijan.

The forum aims to bring the troubles in the area of human rights facing Azeri Turks in Iran to the world public, to demand education in their mother tongue and to create public awareness about the rights of the Azeri population in Iran. It was also noted at the press conference that although Armenians are a small minority in Iran, they freely enjoy their cultural heritage, while Turkic culture remains subject to oppression.

More than 300 people from fifteen countries, most of whom are from Turkey and Azerbaijan, attended the forum on Saturday. Among the attendees are Prof. Firudin Celilov, former Azerbaijani minister of national education, Ferec Ulusoy, and Sabir Rüstemxanlı, Azerbaijani deputies, former Turkish deputies Cemil Ünal and Orhan Kayıhan, Iraqi Turkoman deputy Fevzi Ekrem, and the chairman and members of the board of the World Azerbaijani Congress.

http://www.todayszaman.com/news-280353- ... dence.html
La population Azérie se réveille après un long sommeil, toi à part des toz, tu as rien dans le ventre, que du vent, tu sais rien dire, à part des toz..
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