Commandement des Forces de Défense Aériènne du Territoire
Aperçu historique sur la Défense Aérienne du Territoire
Durant la guerre de libération nationale, l'ALN disposait de petites unités de riposte sol-air dotées d'armement à base de canons antiaériens de petit calibre.
Après l'indépendance, ces unités ont été structurées en formations de combat (groupes de DCA) pour la protection du corps de bataille. Le début de la création de la chaîne de détection radar nécessaire à la Défense Aérienne remonte aux années 60.
L'acquisition dans les années 70 du premier groupement de Missiles Sol-Air et la création, au sein de la Direction de l'Air, de la Sous Direction de la Défense Aérienne qui n'avait comme moyens de riposte que le vecteur avion, jeta les bases de la Défense Aérienne en tant que composante à part entière de l'Armée Nationale Populaire.
C'est ainsi qu'en 1981 fut créée la Direction de la Défense Aérienne du Territoire (DDAT) structurée au niveau central en Sous Directions et au niveau régional en Zones de Défense Aérienne.
En 1986, la Direction de la Défense Aérienne du Territoire a été rattachée au Commandement des Forces Aériennes sous forme d'une division d'arme.
En 1988, dans le cadre de la réorganisation générale de l'Armée Nationale Populaire, cette division a été séparée du Commandement des Forces Aériennes et érigée en Commandement des Forces de Défense Aérienne du Territoire.
La Défense Aérienne s'inscrit dans le cadre des missions imparties à l'Armée Nationale Populaire par l'article 25 de la Constitution qui stipule que :« l'Armée Nationale Populaire a pour mission permanente la sauvegarde de l'indépendance nationale et la défense de la souveraineté nationale.
Elle est chargée d'assurer la défense de l'unité et l'intégrité territoriale du pays, ainsi que la protection de son espace terrestre, de son espace aérien et des différentes zones de son domaine maritime.»
Pour remplir cette mission, le pays doit disposer d'une défense aérienne performante structurée essentiellement autour :
- d'une organisation du commandement au niveau central et régional;
- d'un système de couverture radar en mesure de détecter tout objectif aérien survolant ou se dirigeant vers le territoire national;
- de moyens de riposte en mesure de répondre efficacement à toute menace aérienne.
Missions et organisation
1. Missions du Commandement des Forces de Défense Aérienne du Territoire :
Dans le cadre de sa participation à l'exécution des missions constitutionnelles de l'Armée Nationale Populaire, le Commandement des Forces de Défense Aérienne du Territoire est chargé :
- d'organiser et d'assurer la défense de l'espace aérien national ainsi que la surveillance et la sûreté de ses approches ;
- de déceler et évaluer toute menace aérienne dirigée contre le territoire national et assurer la diffusion de l'alerte ;
- de faire respecter en tout temps la souveraineté nationale en assurant la police du ciel et en interdisant l'utilisation de l'espace aérien national par tout agresseur éventuel ;
- de participer, en coordination avec les organismes nationaux concernés, à la réglementation et à l'organisation de la circulation aérienne générale ;
- d'organiser et de réglementer en coordination avec le Commandement des Forces Aériennes la circulation aérienne militaire ;
- d'assurer, au titre des missions d'intérêt public et en coordination avec les administrations nationales concernées, l'organisation et le fonctionnement des recherches et du sauvetage des aéronefs en détresse (SAR) dans la Région d'Information de Vol (FIR) d'Alger. Dans ce cadre, le Commandement des Forces de Défense Aérienne du Territoire s'est doté de stations terriennes rattachées au système international de recherches et de sauvetage par satellite (COSPAS/SARSAT).
2. Organisation du Commandement des Forces de Défense Aérienne du Territoire:
- Pour l'exécution des missions assignées, le Commandement des Forces de Défense Aérienne du Territoire est organisé comme suit :
- un Commandement Central composé d'un État-Major, d'une Inspection, de Divisions d'armes, de Bureaux et Services spécialisés, de Directions de soutien et d'un Centre Opérationnel centralisant le traitement et l'évaluation des informations de la défense aérienne ;
- des Commandements Zonaux implantés au niveau des régions militaires;
- un corps de bataille constitué d'unités de détection et de contrôle ainsi que d'unités de riposte sol-air;
- des établissements de formation ;
- des établissements de soutien multiforme ;
- un Centre de Recherche et de Développement.
- A noter que dans le cadre de la coordination avec les autres forces, des unités aériennes et de riposte sol-air sont mises pour emploi auprès du Commandement des Forces de Défense Aérienne du Territoire et des unités de riposte sol-air relevant des autres forces concourent à la défense aérienne.
3. La formation :
L'exécution des missions dévolues au Commandement des Forces de Défense Aérienne du Territoire et l'exploitation des équipements en dotation de plus en plus complexes, exigent une ressource humaine bien formée et un système de formation performant à même de conférer aux cadres un enseignement d'excellence à la mesure des évolutions technologiques.
Pour ce faire, le Commandement des Forces de Défense Aérienne du Territoire dispose d'un appareil de formation composé :
- d'une Ecole Supérieure de la Défense Aérienne du Territoire, implantée à Réghaia, en 1ère Région Militaire, avec pour mission la préparation d'officiers de Défense Aérienne à travers des formations :
- d'ingénieurs;
- de cours d'état-major ;
- de perfectionnement ;
- d'application (au profit des officiers ingénieurs issus de l'Ecole Militaire Polytechnique).
- d'une École d'Application de la Défense Aérienne du Territoire implantée à Berrouaghia, en 1ère Région Militaire, avec pour mission la formation des officiers du contingent, des élèves sous-officiers contractuels et du contingent.
- d'un Centre d'Instruction de Défense Aérienne du Territoire implantée à Sétif, en 5ème Région Militaire, avec pour mission l'instruction des hommes du rang contractuels et du contingent.
4. Développement
En matière de développement, les axes d'efforts du Commandement des Forces de Défense Aérienne du Territoire sont, essentiellement, orientés vers des travaux de modernisation des équipements et d'amélioration de leurs performances et ce, en fonction des besoins propres de l'arme. Ces besoins sont dictés par les développements technologiques des systèmes d'arme et par les impératifs opérationnels permettant aux Forces de Défense Aérienne du Territoire de faire face, efficacement et de manière permanente et continue, à toute hostilité aérienne pouvant menacer l'intégrité du territoire national.
http://www.mdn.dz/site_cfdat/index.php?L=fr#undefined
L’ECAMRT de Berrouaghia :
Un joyau de la défense aérienne du territoire
Pôle technique et logistique de grande importance, l’ECAMRT (Etablissement central d’approvisionnement et de maintenance des moyens radars et télécommunications - Berrouaghia, Médéa) assure depuis 23 ans la mission de soutien technique aux différentes unités relevant du CFDAT (commandement des forces de défense aérienne du territoire.)
Ce soutien porte sur l’approvisionnement en pièces de rechange, la maintenance au niveau central des réseaux radars et télécommunications, les opérations de maintenance de niveaux 3e et 4e échelons pour les moyens radars et ceux de télécommunications ainsi que les équipements qui leur sont rattachés : moyens de production d’énergie, convertisseurs de fréquences, remorques et véhicules spécifiques, ainsi que la réparation et le calibrage des appareils de mesure des différents équipements déployés au niveau des unités. C’est ce que nous avons appris, hier, auprès du colonel Ali Zouzou, directeur de l’établissement, lors de la visite guidée organisée par la cellule de communication du CFDAT au profit des médias nationaux.
Après une brève présentation sur vidéo de l’établissement, le directeur de l’ECAMRT, accompagné de ses principaux collaborateurs, a tout au long de la visite guidée effectuée aux nombreux ateliers, bancs d’essais, magasins d’équipements et de pièces de rechange de l’établissement, conforté les connaissances sommaires des représentants des médias nationaux dans ce domaine par les explications et précisions sur les missions de l’établissement et bien entendu, la nature des tâches exécutées par ses nombreux cadres et techniciens.
En effet, s’appuyant sur les compétences algériennes, notamment des cadres militaires issus des différentes écoles comme l’EMP (ex-ENITA) et l’ESDAT, déclare le colonel Zouzou, «l’établissement a acquis un niveau de maîtrise technologique appréciable et fort encourageant» en matière de réparation, maintenance et parfois de rénovation des divers équipements de détection et de contrôle aérien. L’effort colossal de modernisation des moyens de détection du CFDAT, déployé depuis l’année 2000 d’une part, et l’acquisition d’équipements sophistiqués pour la maintenance de ces équipements en service d’autre part, ont contribué grandement à l’amélioration de la maîtrise des technologies modernes dans ce domaine. Selon les précisions du directeur de l’établissement, toutes les tâches sont exécutées selon les normes et les conditions prescrites, au point que l’établissement n’éprouve plus aujourd’hui le besoin de recourir au fabriquant pour les opérations de réparation et de rénovation, notamment. A titre d’exemple, l’ECAMRT est aujourd’hui en mesure d’effectuer des réparations de 4e échelon sur les composantes des moyens radars et matériels de télécommunication, après l’acquisition d’équipements et moyens spécifiques de 3e génération pour les opérations de rénovation, aujourd’hui en service à l’échelle internationale.
EL MOUDHAHID 21 NOVEMBRE 2007