Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

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Tunisie: le Premier ministre promet de démissionner, l’opposition étudie
AFP 24 octobre 2013 à 16:07 (Mis à jour : 25 octobre 2013 à 14:29)

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Des policiers tunisiens sur les lieux d'un échange de tirs entre hommes armés et police, le 25 octobre 2013 aux abords d'un collège à Tunis (Photo Fethi Belaïd. AFP)

Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh a transmis au Quartette de médiateurs de la crise politique tunisienne une promesse de démission pour permettre le début d’un dialogue national censé résoudre une profonde crise politique, un document que l’opposition dit examiner.

«Le Premier ministre tunisien a promis hier soir à la télévision de démissionner en conformité avec la feuille de route du Quartette et après la mise en œuvre des autres étapes de la feuille de route. Une déclaration signée de ce même engagement a été transmise au Quartette organisant le dialogue national», a indiqué le parti islamiste Ennahda au pouvoir.

L’opposition a dit refuser de participer au dialogue national sans un engagement clair du chef de gouvernement à démissionner dans les trois semaines suivant le début de ces négociations.

La coalition d’opposition «Front de salut national a été contacté par Houcine Abassi (le secrétaire général de l’UGTT, l’un des médiateurs) qui l’a informé que le gouvernement avait transmis un engagement écrit à démissionner dans les délais prévus par la feuille de route», a indiqué Rafaa Ben Achour, un représentant de l’alliance d’opposants.

«Nous avons été mandaté par le Front pour examiner cet engagement», a-t-il ajouté.

Concernant l’incident armé de vendredi à Tunis, le ministère tunisien de l’Intérieur a indiqué à l’AFP que les cinq hommes arrêtés, dont l’un blessé par balles après avoir forcé des barrages de la police, étaient des «jeunes ivres» et qu’ils n’avaient aucun lien avec «le terrorisme».

«C’était des jeunes ivres qui ont forcé plusieurs barrages de la police et de la garde nationale. Cela n’a aucun lien avec le terrorisme», a indiqué le ministère, contacté par l’AFP.

Un policier ayant participé à cette course poursuite ainsi que des témoins avaient auparavant assuré à l’AFP et à plusieurs médias tunisiens que les suspects étaient armés et qu’un échange de coups de feu avait eu lieu.

Ce policier avait qualifié les hommes de «terroristes».

La Tunisie est régulièrement déstabilisée par des attaques attribuées à la mouvance jihadiste. Un deuil national de trois jours a ainsi été décrété depuis jeudi après la mort de six gendarmes et d’un policier dans deux incidents séparés mercredi.
AFP
http://www.liberation.fr/monde/2013/10/ ... mes_942052
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anzar
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Message par anzar »

Tunisie : négociations prolongées faute d'accord sur le premier ministre

Le Monde.fr avec AFP | 03.11.2013 à 01h52 • Mis à jour le 03.11.2013 à 04h06

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Mohamed Brahmi, député et leader du parti d'opposition Le Mouvement populaire, a été assassiné par balle devant chez lui à Tunis jeudi 25 juillet.

Les négociations entre les islamistes tunisiens au pouvoir et l'opposition sur le futur premier ministre indépendant vont se prolonger pendant "un ou deux jours" faute d'accord samedi 2 novembre, date limite que la classe politique s'était fixée, ont indiqué les islamistes d'Ennahda.

Le dialogue national entamé il y a une semaine était censé déboucher sur la nomination de la personnalité appelée à succéder au premier ministre islamiste Ali Larayedh et conduire la Tunisie vers des élections à la tête d'un gouvernement apolitique.

Selon des négociateurs interrogés par l'agence AFP, les négociateurs ne parviennent pas à départager deux candidats : Mohamed Ennaceur, 79 ans, soutenu par l'opposition, et Ahmed Mestiri, 88 ans, soutenu par Ennahda et ses alliés.

Le "dialogue national" en cours vise à sortir la Tunisie de la profonde impasse dans laquelle elle est plongée depuis l'assassinat le 25 juillet du député d'opposition Mohamed Brahmi, attribué à la mouvance djihadiste.
http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2 ... 66522.html
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Message par scorpion-rouge35 »

88 ans !
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Message par anzar »

Ca devrait aboutir aujourd'hui
La Tunisie attend le nom de son futur Premier ministre
AFP 4 novembre 2013 à 09:59 (Mis à jour : 4 novembre 2013 à 14:33)

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Le chef de file du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, arrive à une réunion de dialogue entre les islamistes et l'opposition, entouré de ses gardes-du-corps le 2 novembre 2013 à Tunis (Photo Fethi Belaid. AFP)

Islamistes tunisiens au pouvoir et opposants se sont retrouvés lundi après-midi afin de s’accorder dans la journée sur le nom du prochain Premier ministre et sortir le pays d’une profonde crise politique après l’échec des négociations samedi.

Annoncées pour 09H00 (08H00 GMT) et censées s’achever à midi au plus tard (11H00 GMT), les négociations n’ont commencé au final qu’un peu avant 13H00 GMT, soit deux heures après la limite fixée par le syndicat UGTT, principal médiateur de la crise, et aucun nouveau délai n’a été fixé.

La classe politique aurait dû, selon le calendrier initial des négociations, s’accorder samedi sur l’identité d’un Premier ministre indépendant appelé à succéder à l’islamiste Ali Larayedh à la tête d’un cabinet apolitique.

Mais les négociateurs ne sont pas parvenus à départager deux candidats: Mohamed Ennaceur, 79 ans, soutenu par l’opposition, et Ahmed Mestiri, 88 ans, soutenu par le parti islamiste Ennahda et ses alliés.

Les islamistes jugent que M. Mestiri est le plus indépendant des prétendants, tandis que l’opposition le considère trop vieux et trop faible pour assumer la charge. Ennahda a aussi souligné que M. Ennaceur était trop proche du parti d’opposition Nidaa Tounès.

«Nous n’avons aucun (autre nom) à proposer» qu’Ahmed Mestiri, a prévenu lundi Rached Ghannouchi, chef d’Ennahda, avant la reprise des pourparlers.

L’opposition commençait pour sa part à se montrer pessimiste. «S’il n’y a pas de consensus aujourd’hui, ce sera l’échec» des négociations, a estimé Samir Bettaïeb du parti Al Massar.

Ce dialogue national vise à sortir la Tunisie de la profonde impasse dans laquelle elle est plongée depuis l’assassinat le 25 juillet du député d’opposition Mohamed Brahmi, attribué à la mouvance jihadiste.

M. Larayedh a accepté de laisser la place à un gouvernement apolitique à condition que l’ensemble du calendrier de ce dialogue soit respecté.

Celui-ci prévoit la mise en place d’une législation et d’un calendrier électoraux ainsi que le lancement de la procédure d’adoption de la Constitution, en cours d’élaboration depuis deux ans.

Dialogue de sourds

Mais différents dossiers ont d’ores et déjà pris du retard: les membres de la future commission électorale n’ont pas pu être élus samedi comme prévu en raison d’un problème de procédure et le travail sur la législation régissant les élections, censée être adoptée le 9 novembre, n’a pas commencé.

La démission formelle d’Ali Larayedh ne doit d’ailleurs pas intervenir avant la mi-novembre.

Dès lors, des journaux tunisiens s’interrogeaient sur les chances de réussite de ces pourparlers qui interviennent dans un contexte sécuritaire tendu en raison de la multiplication de violences jihadistes.

«Et si la solution tant attendue n’est pas trouvée aujourd’hui, devra-t-on s’attendre à ce que le dialogue national soit rompu?», s’interroge le quotidien La Presse qui conspue «un dialogue de sourds dans lequel chacun tire la couverture à lui».

Après trois mois de disputes et moult reports, ces pourparlers ont débuté le 25 octobre mais depuis aucune décision consensuelle concrète n’a été mise en œuvre.

Sur le front sécuritaire, la présidence tunisienne a annoncé dimanche le prolongement de huit mois, jusqu’à fin juin 2014, de l’état d’urgence en vigueur depuis la révolution de janvier 2011.

Signe de la menace accrue: le chef de l’Etat Moncef Marzouki ne le prorogeait depuis 18 mois que par tranches de un à trois mois.

Pour la première fois depuis la révolution qui a renversé le régime de Zine El Abidine Ben Ali, des attaques attribuées aux jihadistes ont ciblé la semaine dernière deux sites touristiques. L’un a été visé par un attentat suicide qui n’a pas fait de victime et l’autre par une tentative déjouée à temps.

Durant le seul mois d’octobre, neuf gendarmes et policiers ont été tués dans des affrontements.

L’incertitude politique et la menace jihadiste ont aussi nourri l’anémie de l’économie tunisienne, notamment le secteur stratégique du tourisme qui risque de souffrir encore après les attentats ratés du 30 octobre.

Arrivés au pouvoir en octobre 2011, les islamistes ont été considérablement affaiblis par la multiplication des crises politiques, les assassinats de deux opposants, les heurts avec les jihadistes, les faiblesses de l’économie et les polémiques sur leurs tentatives supposées «d’islamiser» la société ou de juguler la liberté d’expression.

AFP
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Message par opmega »

Ce type là il est extrêmement dangereux : un SVD devrait s'occuper de lui.....
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Message par anzar »

Finalement ça coince toujours
Tunisie: les pourparlers sur le Premier ministre suspendus sine die
AFP 4 novembre 2013 à 09:59 (Mis à jour : 5 novembre 2013 à 00:13)

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Rached Ghannouchi, fondateur du parti islamiste Ennahda, arrive pour une rencontre entre islamistes et opposition, le 4 novembre 2013 à Tunis (Photo Fethi Belaid. AFP)

Les pourparlers entre les islamistes tunisiens au pouvoir et l’opposition pour nommer un nouveau Premier ministre et sortir le pays d’une profonde crise politique sont suspendus sine die faute d’accord, a indiqué le médiateur de la crise, le syndicat UGTT.

«Nous avons décidé de suspendre le dialogue national jusqu’à ce qu’il y ait un terrain favorable à sa réussite», a déclaré le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi, à l’issue d’une nouvelle journée de pourparlers lundi qui n’a pas abouti à un consensus.

Annoncées pour 09H00 (08H00 GMT), les négociations n’ont commencé finalement que vers 13H00 GMT et ont duré tout juste une heure avant d’être interrompues de nouveau. Elles avaient finalement repris vers 17H30 GMT.

Les deux camps se rejettent la responsabilité du blocage de ces pourparlers qui ne se sont pas achevés comme prévu à l’origine samedi, les islamistes d’Ennahda et leur allié laïc Ettakatol insistant sur Ahmed Mestiri, 88 ans, et l’essentiel de l’opposition sur Mohamed Ennaceur, 79 ans.

La coalition d’opposition «Front de salut national a proposé d’abandonner le candidat Mohamed Ennaceur et a proposé d’autres candidats en dehors de Mestiri mais Ennahda et Ettakatol ont refusé», a indiqué pour sa part l’opposant Mourad Amdouni.

Le Premier ministre indépendant qui est censé être désigné lors de ce «dialogue national» doit en théorie, selon le calendrier des négociations, former d’ici la mi-novembre un cabinet apolitique pour remplacer celui d’Ali Larayedh.

Ces pourparlers visent à sortir la Tunisie de la profonde impasse dans laquelle elle est plongée depuis l’assassinat le 25 juillet d’un député d’opposition attribué à la mouvance jihadiste.

Dialogue de sourds

Mais différents dossiers ont d’ores et déjà pris du retard: les membres de la future commission électorale n’ont pas été élus samedi comme prévu en raison d’un problème de procédure et le travail sur la législation régissant les élections, censée être adoptée le 9 novembre, n’a pas commencé.

Lundi après-midi, des élus d’opposition ont aussi accusé Ennahda de multiplier les amendements au règlement intérieur de l’Assemblée nationale constituante pour retirer aux opposants leurs armes parlementaires.

«Nous sommes face à un coup d’Etat parlementaire», a dénoncé le député Mongi Rahoui lors d’une conférence de presse.

Des journaux s’interrogeaient sur les chances de réussite des pourparlers qui interviennent dans un contexte de multiplication des violences jihadistes.

Le quotidien La Presse a ainsi fustigé «un dialogue de sourds dans lequel chacun tire la couverture à lui».

Après trois mois de disputes et moult reports, les pourparlers ont débuté le 25 octobre mais depuis aucune décision consensuelle concrète n’a été mise en œuvre.

Sur le front sécuritaire, la présidence a annoncé dimanche le prolongement de huit mois, jusqu’à fin juin 2014, de l’état d’urgence en vigueur depuis la révolution ayant renversé le régime de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.

Une telle extension témoigne de la menace accrue, le chef de l’Etat Moncef Marzouki n’ayant prorogé l’état d’urgence depuis 18 mois que par tranches de un à trois mois.

Pour la première fois depuis la révolution, des attaques attribuées aux jihadistes ont ciblé la semaine dernière deux sites touristiques. L’un a été visé par un attentat suicide qui n’a pas fait de victime et l’autre par une tentative déjouée à temps.

Durant le seul mois d’octobre, neuf gendarmes et policiers ont été tués dans des affrontements.

Arrivés au pouvoir en octobre 2011, les islamistes ont été considérablement affaiblis par la multiplication des crises politiques, les assassinats de deux opposants, les heurts avec les jihadistes, les faiblesses de l’économie et les polémiques sur leurs tentatives supposées «d’islamiser» la société ou de juguler la liberté d’expression.
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http://www.liberation.fr/monde/2013/11/ ... idi_944395
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Message par anzar »

Tunisie: "Les ingrédients d'une reprise en main autoritaire sont là"

Propos recueillis par Catherine Gouëset, publié le 08/11/2013 à 10:46

La Tunisie s'enfonce dans la crise après l'échec des pourparlers entre islamistes au pouvoir et opposants pour désigner un nouveau Premier ministre, tandis que la violence djihadiste menace. Eléments d'analyse avec Michaël Béchir Ayari, analyste à l'International Crisis Group.

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Manifestation après la mort de sept policiers dans des affrontements avec un groupe armé près de Sidi Bouzid, le 28 octobre 2013. La hausse de l'insécurité

Reuters/Zoubeir Souissi

Le blocage politique et la dégradation de la situation sécuritaires sont-ils liées en Tunisie?

Depuis deux ans, chaque crise sécuritaire se transforme en crise politique. Qu'il s'agisse de l'attaque contre l'ambassade des Etats-Unis en septembre 2012, des assassinats des opposants Chokri Belaïd en février et Mohamed Brahmi en juillet 2013 ou encore de diverses attaques djihadistes dont celles du mont Chaambi. La polarisation du pays s'accroît chaque jour un peu plus. Les sécularistes accusent Ennahda de faiblesse voire de complicité avec les salafistes, tandis que les partisans du principal parti au pouvoir accusent leurs adversaires de complot pour restaurer l'ancien régime. Le climat de tension alimenté par les radicaux des deux bords empêche la recherche d'une réponse globale à la question sécuritaire. Il est indispensable que cette problématique soit dépolitisée, qu'elle fasse l'objet d'une démarche consensuelle.

Si elle est inquiétante, la situation sécuritaire n'est pourtant pas aussi grave en Tunisie que dans d'autres pays de la région. Mais la déliquescence de l'Etat en Libye et le désordre dans le Sahel, la porosité des frontières et la circulation d'armes se répercutent en Tunisie.

Comment expliquer la progression des mouvements salafistes et djihadistes depuis le renversement de Ben Ali?

Dans les milieux défavorisés, Ennahda ne fait pas rêver, et la gauche est perçue comme élitiste

Les salafistes-djihadistes recrutent dans les milieux populaires. Leur idéologie est perçue comme antisystème. Dans les milieux très défavorisés, Ennahda ne fait pas rêver, et la gauche ou l'extrême gauche sont perçues comme élitistes. Des jeunes marginalisés y trouvent un exutoire.

Cette mouvance est hétérogène. Une partie d'entre eux sont des militants passés par l'Irak et l'Afghanistan, dont certains ont été amnistiés après la chute de Ben Ali.

Beaucoup privilégient encore la prédication pacifique, ou la pression pour accentuer l'islamisation de la société, sans basculer dans le terrorisme. Mais on a assisté ces derniers mois à une percée des violences djihadistes.

Ennahda, dans un premier temps, avait choisi de composer avec les salafistes. Le gouvernement pensait pouvoir les garder ainsi sous contrôle et limiter leur radicalisation. Il a durci le ton après la série d'attaques terroristes et les assassinats qui leur ont été attribuées, et classé le mouvement Ansar al-charia comme organisation terroriste. Au risque de les pousser vers plus de radicalisme.

En face, on assiste à un durcissement des forces de l'ordre...

Certains syndicats de policiers, comme le SNFSI, se font menaçant envers le gouvernement après la mort de gendarmes et de policiers dans des attaques djihadistes. Ils ne représentent pas l'ensemble du corps des forces de sécurité, mais ils ont le vent en poupe. Estimant qu'Ennahda est impuissant à assumer l'autorité de l'Etat, ils veulent se poser en recours. Ils ont pris la mesure de l'attente des classes moyennes en matière de sécurité.

Quelles sont les raisons de l'impasse politique actuelle?


Ennahda est en porte à faux vis-à-vis de sa base, plus radicale que l'appareil politique, qui risque de se tourner vers les salafistes s'il cède trop au camp séculariste

Après l'assassinat de Mohamed Brahim fin juillet et dans le contexte du renversement du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée en Egypte, l'opposition s'est mobilisée en force; plusieurs députés ont suspendu leur participation à l'Assemblée nationale constituante, exigeant sa dissolution et la démission du gouvernement. Sous la pression intérieure, mais aussi internationale, l'initiative d'un quartette de médiateurs, avec à sa tête le syndicat UGTT, a permis de relancer le dialogue. Il avait plutôt bien commencé, mais la feuille de route rédigée par les médiateurs est très ambitieuse, trop peut-être. Elle prévoit qu'en quatre semaines soit choisi un Premier ministre, formé un gouvernement de technocrates, que la constitution -en cours d'élaboration depuis deux ans- soit promulguée et enfin que soit adoptée la loi électorale indispensable pour l'organisation des prochains scrutins. Le gouvernement s'est engagé à démissionner lorsque ces étapes seront achevées.

Tout le monde est d'accord pour la formation d'un gouvernement consensuel. Mais les discussions ont achoppé sur le choix d'un Premier ministre. Chacun, poussé par sa frange extrémiste, campe sur ses positions. Derrière ces difficultés se profile la question de l'appareil d'Etat. Les nominations réalisées par les autorités actuelles seront-elles annulées, assistera-t-on à une "dénahdisation" ?

Ennahda est en porte à faux vis-à-vis de sa base, plus radicale que l'appareil politique, qui risque de se tourner vers les salafistes s'il cède trop au camp séculariste. Mais en ne sévissant pas suffisamment contre les salafistes et les djihadistes, le parti islamiste s'attire les foudres de l'opposition.

Y a-t-il un risque de scénario à l'égyptienne?

En 1987, Ben Ali se proclamait démocrate lorsqu'il a déposé le président Habib Bourguiba

Pas sous la même forme, l'armée n'ayant pas en Tunisie le poids qu'elle a sur les rives du Nil. Mais les ingrédients d'une reprise en main autoritaire sont là. Les militants d'Ennahda s'en inquiètent. Ils ne peuvent oublier qu'en 1987, Ben Ali, alors Premier ministre, se proclamait démocrate lorsqu'il a déposé le président Habib Bourguiba. Le jeune parti Ennahda qui avait alors le vent en poupe, n'a pas été inquiété tout de suite. Ce n'est que deux ans plus tard que la répression s'est abattue sur lui. Des dizaines de milliers de ses militants ont été emprisonnés et torturés, et une chape de plomb a recouvert la Tunisie pendant plus de 20 ans. A cette époque, une grande partie de la gauche, au nom d'un modernisme en lutte contre les " forces obscures ", a soutenu Ben Ali.

La crise actuelle est le terreau d'un imaginaire qui dépeint Bourguiba l'autocrate en despote éclairé, artisan de la sortie de la Tunisie du sous-développement, de la libération de la femme. Une partie de l'intelligentsia qui au moment du soulèvement de 2011 imaginait vivre dans un pays moderne, éduqué, découvre avec dépit que le peuple tunisien ne " suit pas ". L'alliance de circonstance qui unit depuis quelques mois une partie de la gauche, les libéraux, et nostalgiques de l'ancien régime, n'est pas sans évoquer les débuts du règne de Ben Ali.

Peut-on parler d'échec du Printemps tunisien?


Tout dépend des espoirs qu'on y a placés. Chacun a mis ce qu'il voulait dans la révolution tunisienne. L'extrême gauche rêvait de révolution sociale, les islamistes entrevoyaient l'accomplissement d'un Etat conforme à la volonté divine. Les libéraux espéraient que la fin de la corruption et du népotisme permettrait de moderniser la nation. La jeunesse de l'intérieur du pays et des quartiers défavorisés attendait un partage plus équitable des ressources. La lenteur de la transition déçoit forcément : les pratiques clientélistes perdurent, l'économie informelle est toujours là...

Avec la polarisation accrue de ces derniers mois, on ne peut pas exclure une montée de la violence: des locaux d'Ennahda ont été incendiés après les attaques djihadistes contre les forces de l'ordre. Si on ajoute aux tensions politiques les problèmes sociaux, le chômage endémique, il y a un vrai risque d'explosion. Les forces en présence doivent tout faire pour éviter ce spectre.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ ... KKkZDkz.99
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Message par anzar »

Tunisie: ne leur parlez plus d'Ennahda

de notre envoyé spécial Romain Rosso, avec Elodie Auffray, publié le 09/11/2013 à 14:28

Chômage, terrorisme djihadiste, sectarisme... Le bilan des islamistes, au pouvoir depuis 2011, détourne d'eux une partie de leurs électeurs. Près de trois ans après la révolution, le pays, en pleine crise politique, cherche toujours sa voie vers une démocratie apaisée.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ ... PBiTpkv.99
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Message par anzar »

Une analyse pleine de bon sens
En Tunisie, un vétéran de l’indépendance face aux islamistes

posté par Jean-Christophe Ploquin le 11 novembre 2013

« Nous sommes menacés d’avoir deux sociétés qui ne peuvent plus se parler »

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Béji Caïd Essebsi, ancien premier ministre du gouvernement provisoire de Tunisie

Le 7 novembre, à l’Hôtel des Arts et métiers

Béji Caïd Essebsi a été ambassadeur de Tunisie en France au temps de Georges Pompidou! Difficile, lorsqu’on est arrière-grand-père, d’incarner une relève. Et pourtant, alors que la crise politique et institutionnelle s’éternise dans son pays, les sondages sont favorables à son parti, Nidaa Tounes, fondé il y a un an et trois mois, le plaçant en tête des intentions de vote en cas d’élections législatives.

Cet ancien président de la chambre des députés, qui appartenait, au temps du père de l’indépendance Habibi Bourguiba, au courant libéral du parti socialiste destourien, a déjà joué les premiers rôles depuis le début de la révolution tunisienne. En février 2011, un mois après le renversement du président Zine el Abidine Ben Ali, il est choisi pour assurer la transition du pouvoir exécutif jusqu’à l’élection constituante. Celle-ci se déroule le 23 octobre 2011. Le 13 décembre, il remet les clés du pouvoir à Moncef Marzouki, président élu par la nouvelle assemblée au terme d’un accord avec le parti islamiste Ennahda, arrivé en tête.

Fréquemment en France, Béji Caïd Essebsi y a rencontré Rached Ghannouchi, le guide d’Ennahda, pour une discussion loin des micros, à la mi-août. En octobre, il a également été reçu pendant deux heures par le président algérien Abdelaziz Bouteflika, « un ami de 50 ans » – le lendemain, c’est Rached Ghannouchi qui était à son tour à Alger. Début novembre, Béji Caïd Essebsi était de nouveau à Paris, en même temps que Moncef Marzouki. C’est à cette occasion qu’il a été invité à s’exprimer devant l‘Association de la presse diplomatique le 7 novembre.

« Le seul pays sauvable, c’est la Tunisie«

« Je n’aime pas le terme de ‘printemps arabe’. C’est une création médiatique française« , a insisté Béji Caïd Essebsi devant une trentaine de journalistes réunis autour d’un déjeuner. « Pour moi, il y a un début de printemps tunisien qui n’a pas encore réussi. Dans les autres pays – l’Egypte, la Libye, pour ne pas parler de la Syrie, la situation est pire qu’avant. Le seul pays sauvable, mais pas encore sauvé, c’est la Tunisie, qui a connu une révolution sans précédent, œuvre de la jeunesse, notamment la jeunesse des régions déshéritées, mais qui n’avait pas d’encadrement, pas de leadership, pas d’idéologie« .

« Deux périodes de transition »

« Le pays a connu depuis deux périodes de transition« , poursuit cet ancien avocat, qui avait pris ses distances avec la politique . « J’ai assuré la première, pendant neuf mois. Puis l’ élection du 23 octobre 2011 a donné la majorité relative à des gens à référence islamiste, Ennahda. J’ai alors cédé le pouvoir, en pensant que la gouvernance continuerait à être démocratique, ce qui ne fut pas le cas« .

« Ennahda a pris le train en marche »

« Les dirigeants d’Ennahda ont pris le train en marche mais ils ont décrété qu’ils seraient les leaders de la révolution« , explique ce vétéran de la politique, qui aime utiliser des phrases simples et imagées. « Comment résumer le résultat des élections d’octobre 2011? On peut répartir le vote en trois tiers. Ennahda a obtenu 1,5 million de voix qui lui ont permis d’avoir 89 sièges sur 217; presque autant de voix sont allées à d’autres partis qui ont obtenu le reste des sièges; et autant de suffrages ont été éparpillés entre une myriade de listes qui n’ont obtenu aucune représentation« .

« Ennahda a asservi deux autres partis pour créer la troïka au pouvoir«


« Ce résultat était prévisible. Même s’il était jusque là interdit, Ennahda était le parti le plus ancien, le plus organisé, le plus hiérarchisé, » analyse Béji Caïd Essebsi. « Fort de ce résultat, il a passé une alliance avec deux autres formations, le Congrès pour la République de Moncef Marzouki et Ettakatol, membre de l’Internationale socialiste ! Il a asservi ces deux partis pour créer la troïka aujourd’hui au pouvoir« .

« Certains disent que la situation actuelle est illégale«

« Quel était le but de cette assemblée constituante« ?, interroge l’ancien ambassadeur à Paris, qui fut également en poste à Bonn à la fin des années 1980. « Rédiger en un an une nouvelle Constitution. Or nous sommes entrés dans sa troisième année et nous n’avons toujours pas de Constitution. Cela fait dire à certains que la situation actuelle est illégale. Le gouvernement a été désigné par cette assemblée, le président aussi, or si la constituante est illégale, le reste l’est aussi« .

« Si les partis démocratiques tiennent bon, Ennahda devra partir »

« Les gens d’Ennahda savent qu’ils n’ont pas réussi, qu’ils ne réussiront pas, qu’une bonne partie de leurs électeurs les ont quittés« , assure Béji Caïd Essebsi. « Donc ils ne sont pas pressés d’organiser de nouvelles élections. Ils se disent ‘attendons des jours meilleurs’. Mais ça ne marchera pas. Si les partis démocratiques tiennent bon et ne lâchent rien, ils devront partir. Ennahda va partir. Nous avons initié un dialogue mais il y a deux jours, nous avons décidé de le suspendre. Ce dialogue était mené entre deux entités qui ont des valeurs différentes sur tout« .

« Ennahda fonctionne comme un parti stalinien«

« Nous, nous voulons une Tunisie du 21° siècle« , résume-t-il. « Ceux-là veulent une Tunisie du 7° siècle. Ce sont des salafistes. Il y a donc entre nous un écart de quatorze siècles! Leur notion de l’élection, c’est : ‘on est élu puis on ne part pas’. La nôtre est lié au principe de l’alternance. Sans alternance, il n’y a pas de démocratie. Ennahda fonctionne en outre comme un parti stalinien. Le guide décide et tous les autres lui obéissent. Et une fois qu’ils sont au pouvoir, leur principe c’est : ‘les islamistes d’abord’« .

« Ni eux ni nous ne sont décidés à changer de système de valeurs«

« Attention, il ne faut pas confondre les musulmans et l’islam politique qui essaie de prendre le pouvoir par ‘invocation de l’islam« , souligne Béji Caïd Essebsi, qui n’hésite pas à utiliser des phrases coraniques dans la littérature de propagande de Nidaa Tounes. « Le grand reproche que je leur fais n’est d’ailleurs pas d’être islamiste mais de ne pas faire le job de gouvernant. La Tunisie est plongée dans une crise multiforme, politique, économique, sociale, sécuritaire. Elle ne peut en sortir que s’il y a un large consensus politique. Or il y a aujourd’hui deux familles difficiles à concilier. Ni eux ni nous ne sont décidés à changer de système de valeurs et de gouvernance. Ennahda est en outre divisé entre extrémistes et modérés« .

« Créer la coalition la plus large possible«

« Comment en sortir? En organisant de nouvelles élections« , assure le roué opposant, confiant dans les sondages. « En fonction des résultats, il faudra créer la coalition la plus large possible. A priori, aucun parti ne peut gouverner seul. Moi-même, je parle avec tout le monde. Si Ennahda a des députés, pourquoi ne pas l’inclure dans une alliance? On ne regarde pas la couleur de l’eau quand il faut la jeter sur l’incendie« .

« Le pays affronte aujourd’hui le terrorisme«

« Ce qui est sûr, c’est que la Tunisie, comme tous les pays en voie de développement, a besoin d’ordre« , assène Béji Caïd Essebsi. « Le pays affronte aujourd’hui le terrorisme, à cause notamment du laxisme des autorités actuelles. Elles ont longtemps laissé se développer un radicalisme qui menace aujourd’hui toute la région. Ghannouchi, en parlant des militants salafistes, n’a-t-il pas dit :’ce sont nos enfants’? Les Américains pensent qu’Ennahda a laissé faire l’attaque contre leur ambassade en septembre 2012« .

« En Syrie, 902 Tunisiens ont déjà été tués »

« Aujourd’hui, des milliers de jeunes Tunisiens se sont laissé entrainer« , déplore le vieux militant libéral. « Il y a des djihadistes qui combattent au Mont Chaambi, à la frontière avec l’Algérie. Treize Tunisiens ont participé à la prise d’otages d’In Amenas, en janvier dernier; 902 Tunisiens ont déjà été tués en Syrie dans les combats contre le régime, la plupart ont été inhumés sur place. Ils meurent mais il en reste encore ! Les pouvoirs publics n’ont pas été vigilants. Ils commencent tout juste. La Tunisie a un islam modéré qui date du temps où elle est devenue musulmane, au 7° -8° siècles. Elle a rejeté dès le 18° siècle le wahhabisme qui venait de la péninsule arabique« .

« Comme le soutien des pays amis a fait défaut, la Tunisie stagne »

« La Tunisie a besoin d’un gouvernement stable« , conclut Béji Caïd Essebsi. « Elle a besoin du soutien des pays amis, surtout de l’Europe avec qui nous réalisons 80% de nos échanges et avec qui nous avions été les premiers à signer un accord d’association. La Tunisie peut avoir une gouvernance démocratique, il y a les ingrédients. Si ce soutien était venu, je pense que le pays aurait faut un pas en avant. Comme ce soutien a fait défaut, la Tunisie stagne », regrette-t-il, en expliquant qu’en 2011, « on nous a promis 25 milliards de dollars échelonnés sur 5 ans » mais que « la Tunisie n’a rien reçu« .
« Nous avons acheté des hélicoptères militaires à la France »

Nous avons aussi besoin de soutien dans la bataille contre le terrorisme. Il nous faut des hélicoptères. L’armée n’en avait pas et on a perdu beaucoup d’hommes à cause de cela, face aux djihadistes qui sont mieux armés, du fait que la Libye voisine est devenue un vaste magasin d’armements. Depuis, nous avons acheté des hélicoptères à la France« .

« La Libye, un pays aujourd’hui ingouvernable »


« La sécurité de tous nos pays est liée », rappelle-t-il. « Nous avons 600 km de frontière commune avec la Libye, un pays aujourd’hui ingouvernable où il n’y a pas d’Etat mais des milices agressives les unes envers les autres. Entre cette situation et le régime Kadhafi, c’est comme s’il avait fallu choisir entre la peste et le choléra. Les États-Unis, notamment, ont pendant de longues années admis sans difficulté l’idée que des islamistes s’installent au pouvoir dans les pays musulmans. Ils ont cru que les islamistes représentaient une des solutions. L’expérience de l’Égypte va les faire réfléchir« .
http://paris-international.blogs.la-cro ... 013/11/11/
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anzar
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par anzar »

Tunisie : nouvelle pression du quartet de médiation pour sortir de l'impasse
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Ali Larayedh, en conférence de presse à Tunis, le 29 juillet 2013.
REUTERS/Zoubeir Souissi
Par RFI

Les quatre organisations tunisiennes qui assurent la médiation se sont données jusqu'à lundi prochain pour tenter de sortir de l'impasse. Depuis huit jours, le dialogue entre le pouvoir et l'opposition est suspendu, faute d'accord notamment sur le nom d'un Premier ministre. Le quartet de médiateurs (syndicat UGTT, patronat Utica, Ligue des droits de l'homme et Ordre des avocats) doit rencontrer ces jours-ci les partis un à un pour tenter de trouver un consensus.

Les médiateurs ne parlent pas d'ultimatum, mais cela y ressemble. Ils ont donné aux partis politiques jusqu'à lundi prochain pour s'accorder sur le nom d'un Premier ministre. Plusieurs noms circulent déjà, au moins quatre, mais aucun ne fait l'unanimité.

Les médiateurs vont donc dans les prochains jours rencontrer un à un les partis, et indirectement, disent-ils, leur suggérer ces jours-ci de nouveaux noms, pour ouvrir le débat et peut-être faire émerger un homme plus consensuel.

En cas de blocage persistant, ils devraient proposer eux-mêmes un nom de Premier ministre la semaine prochaine. C'est ce qu'ils avaient déjà annoncé la semaine dernière sans mettre leur menace à exécution.

Ce mercredi, le quartet rencontrera également le président de l'Assemblée nationale constituante pour voir comment le règlement intérieur de l'ANC peut être modifié. Ce règlement aujourd'hui ne privilégie pas le consensus, car il permet à une poignée de députés de prendre certaines décisions comme la convocation du bureau de l'Assemblée.

Tous les députés doivent être associés au même titre, insiste un médiateur, et notamment ceux de l'opposition. Il en va de la légitimité de la future Constitution qui est en cours de rédaction. Et du climat politique.
http://www.rfi.fr/afrique/20131113-tuni ... ir-impasse
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tayeb
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par tayeb »

Imed Daïmi : L'Algérie n'a pas le droit de s'immiscer dans nos affaires internes

Dans une interview accordée à l'Agence "Quds Press International news Agency" (QPINA) en date du 19 novembre 2013, le secrétaire général du CPR, Imed Daïmi, a vivement critiqué l'opposition, le quartet et le tribunal administratif et a même mis en cause le rôle de l'Algérie dans la crise nationale.

Il a commencé par affirmer que le dialogue national piétine car il est basé sur une feuille de route irréaliste. Il a précisé: "Nous, au CPR, estimons que le dialogue national a viré, à cause de la position orientée de certains partis de l'opposition, vers un lobbying et un conflit sur la personne du chef du gouvernement. Ceci prouve que certaines parties tiennent à imposer une personnalité qui servira leur agenda politique". Et d'ajouter: "Ce qui se passe actuellement avec le blocage du dialogue prouve que nous avions raison de refuser de signer la feuille de route que nous jugeons toujours irréaliste et irréalisable. La signer aurait été une façon de détourner le dialogue de son processus consensuel".

Imed Daïmi a critiqué, également, le Tribunal administratif qui, selon lui, "ralentit le processus constitutionnel, avec une suspicion de politisation excessive de ses décisions", selon ses propres dires.

Sur le plan international, le secrétaire général du CPR a évoqué "les efforts déployés par les autorités algériennes dans la consolidation du consensus politique en Tunisie", pour affirmer: "Nous respectons le rôle que joue l'Algérie en faveur de la stabilité dans notre pays, et nous comprenons qu'elle se fasse du souci pour notre situation, mais nous estimons qu'il n'est pas de son droit, ni du droit de n'importe quelle autre puissance internationale de s'immiscer dans nos affaires internes, car ce serait porter atteinte à la souveraineté nationale".

D.M
http://www.businessnews.com.tn/imed-dai ... 20,42348,3#?
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anzar
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par anzar »

TUNISIE Censure sur Internet, le retour ?
La création par décret, le 6 novembre, d'une Agence technique des télécommunications inquiète les Tunisiens. Ceux-ci craignent un retour de la censure sur Internet.


Placée sous la tutelle du ministère des Technologies de l'information et de la communication, la nouvelle Agence technique des télécommunications (ATT) aura notamment pour mission "d'assurer l'appui technique aux investigations judiciaires dans les crimes en ce qui concerne les systèmes d'information et de la communication".

L'ATT prétend donc avoir l'autorité nécessaire pour se permettre de plonger dans les données strictement personnelles des Tunisiens, notamment le suivi des communications téléphoniques. Il est certes stipulé dans le décret que la mise en pratique de la loi est régie par le respect des conventions internationales relatives au respect des droits humains. Mais cela est loin de rassurer.

Evidemment les internautes tunisiens, qui ont longtemps subi le contrôle d'Internet sous l'ancien régime dictatorial [du président déchu Zine El-Abidine Ben Ali], surnommé "Ammar 404" [un jeu de mot associant le message d'erreur 404, qui apparaît sur les sites bloqués, au prénom d'un personnage fictif], apprécient moyennement cette mise sous contrôle de leurs échanges.

Fragile liberté d'expression


La justice étant encore ce qu'elle est, c'est-à-dire trop dépendante du pouvoir exécutif, selon les dires mêmes de l'association et du syndicat des magistrats, rien ne garantit que l'ATT ne devienne un instrument aux mains... de la police de la pensée.

Pour le moment, les internautes préfèrent en rire, tout en gardant un œil sur leur fragile liberté d'expression, qui est loin d'être définitivement acquise. Certains ironisent : "Ammar 404 a finalement retrouvé du travail, c'est peut-être pour cela que les autorités annoncent une baisse de 15,9 % du taux de chômage", raille l'un. "Il s'est sûrement mis au service du [parti islamiste] Ennahda. Quand on a laissé pousser sa barbe, il devient facile de se faire recruter", renchérit un autre, sur le même ton sarcastique.

Cependant, derrière l'humour fuse une inquiétude : et si le gouvernement dominé par Ennahda remettait ça ? La mainmise sur la justice, les services de sécurité et l'administration publique (aux niveaux central et régional) et, surtout, les harcèlements judiciaires auxquels sont soumis depuis plusieurs mois journalistes, artistes, blogueurs – bref, tous les esprits libres – ne sont guère rassurants à cet égard.
http://www.courrierinternational.com/ar ... -le-retour
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opmega
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par opmega »

LUTTE CONTRE LE TERRORISME: L’armée algérienne frappe fort
Les forces algériennes ont abattu, récemment, cinq terroristes en provenance du Jebel Chaâmbi. La coopération tuniso-algérienne en matière de lutte contre le terrorisme doit continuer sur cette lancée

Les forces de sécurité algériennes, soutenues par une couverture aérienne de l’armée, ont réussi, récemment, à abattre cinq terroristes (de différentes nationalités) qui tentaient de violer la frontière du pays. Renseignements pris, ces derniers, selon les aveux de leurs trois complices, arrêtés au cours du même coup de filet, venaient de…Jebel Chaâmbi où ils avaient élu domicile, depuis le mois d’avril passé, avec leurs compagnons à la solde du groupe sanguinaire «Okba Ibn Nefaâ».
Bien avant ce raid, les Algériens avaient procédé à l’arrestation d’une dizaine de jihadistes venus de Tunisie et tué onze de leurs camarades, et ce, tout le long des frontières séparant les deux pays et où sévit encore un grand nombre (non encore recensé) de groupuscules à la solde d’Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique). Celui-ci, mené par le tout-puissant Abdelmalek Droukdel, chapeaute, comme on le sait, plusieurs réseaux dans la région dirigés par des émirs de différentes nationalités dont les plus tristement célèbres sont Abou Bakr Al-Mali, Ahmed Abou Abdallah Al-Jijeli, Yahia Abou Hemmam, Aboul Al-Walid Touhami et Mokhtar Belmokhtar, plus connu en Occident sous le surnom «le borgne».

Le plus algérien
L’on sait aussi que le QG d’Aqmi se trouve quelque part en Algérie et qu’il a été monté, depuis les années 1990, par le créateur et homme fort d’Al Qaïda dans le monde, Oussama Ben Laden. Or, le problème est que, 15 ans après la fin de la guerre civile qui y a fait pas moins de 200.000 tués, l’Algérie est, de nouveau, confrontée à la menace terroriste, avec le réveil des cellules dormantes dont les ramifications touchent désormais les pays voisins (Tunisie, Libye, Niger et Maroc). C’est pourquoi les Algériens ont fait de la coopération avec la Tunisie (en attendant le reste des pays cités) un passage obligé et une condition sine qua non pour relever les défis terroristes. Ce qui est encore plus réconfortant et prometteur, c’est que cette coopération a pris, ces jours-ci, un coup de fouillet, révèlent des médias algériens, et ce, avec notamment :
1 - Le renforcement de la présence militaro-policière le long des frontières avec la Tunisie, le nombre de soldats ayant presque triplé (6.500 contre 2.200 précédemment).
2 - L’intensification des contacts du chef d’état major des armées algériennes, Kaïd Salah, avec son homologue tunisien.
3 - La fréquence des réunions mixtes entre les directeurs généraux de la sûreté des deux pays.
4 - La décision, une première sécuritaire en Algérie, de charger le patron des forces de la Garde nationale (Al-Dark Watani), le général Ahmed Boustila, de diriger, en personne et sur le terrain, les opérations de contrôle et d’attaque le long des frontières tuniso-algériennes.
5 - L’organisation de descentes policières et militaires mixtes dans les régions montagneuses séparant les deux pays.
6 - L’intensification des échanges de renseignements et de détenus avec la Tunisie, tout en exploitant, des deux côtés, les informations sans cesse distillées par les services de renseignements occidentaux.
7 - L’autorisation de l’usage d’avions bombardiers en cas de nécessité.
8 - Le renforcement des effectifs des spécialistes en déminage, étant donné que les terroristes sont connus pour leur étonnante capacité en matière de fabrication d’explosifs, le patron d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, ayant été le premier expert d’Al Qaïda dans ce domaine en Afghanistan.

Quid du déficit libyen ?
Cependant, si cette coopération marche, pour le moment, comme sur des roulettes, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle souffre d’un déficit sécuritaire engendré par la perméabilité persistante des frontières libyennes. Celles-ci, longues de plus de 4.000 kilomètres avec six pays dont justement la Tunisie et l’Algérie, sont transformées, depuis la chute de Gueddafi, en une véritable passoire, au grand bonheur des terroristes. Et c’est bien ce déficit qu’il va falloir absolument éponger.


Auteur : Mohsen ZRIBI
source : http://www.lapresse.tn/26112013/75418/l ... -fort.html

Tortue
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Re: Tunisie: Actualités Politiques [uniquement]

Message par Tortue »

Les Etats-Unis d’Amérique n’ont nullement l’intention d’implanter une base militaire en Tunisie

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04/12/2013

L’ambassade américaine en Tunisie a démenti, officiellement, et dans un communiqué daté de ce mercredi 4 décembre 2013, toute information concernant l’intention des Etats-Unis d’Amérique d’implanter une base militaire en Tunisie.

Elle rappelle, dans ce contexte, que les responsables tunisiens et américains, chacun de leur part, ont nié ces informations imprécises, soulignant qu’il n’y pas de base militaire en Tunisie et qu’il n’y a aucun programme pour en implanter une à n’importe quel endroit en Tunisie.
http://www.businessnews.com.tn/Les-Etat ... 20,42651,3

opmega
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Re: Breaking News Tunisia

Message par opmega »

Enfin ! la Tunisie a un nouveau 1er ministre : le type n'est pas pourri en tant que tel, je m'interroge sur les négociations liées à la constitution. Par ailleurs un parti relativement important de l'opposition a refusé ce choix qui est le résultat d'un vote. Quoiqu'il en soit, et c'est mon avis perso, il aurait fallu choisir une personnalité de l'extérieur, nous avons d'excellents patriotes dans les institutions internationales notamment qui auraient pu faire l'affaire.

source : http://www.lapresse.tn/15122013/76216/a ... rceps.html
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