Histoire de l'Aviation [Un Siècle d'Aviation]
Re: Histoire de l'Aviation [Un Siècle d'Aviation]
https://rg.ru/2020/11/12/veteran-holodn ... nazad.htmlVétéran de la guerre froide: le Tu-95 a effectué son premier vol il y a 68 ans En août 1945, les Américains ont largué des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Cet événement a radicalement changé la perception du monde des guerres futures. Il semblait que la présence d'armes atomiques serait en mesure de résoudre n'importe quel conflit, et même alors, c'était de plus en plus sérieux - les pays ont vu la structure du monde différemment après la guerre avec l'Allemagne nazie. La divergence de vues a conduit à une course aux armements. Mais ce n'était pas seulement la bombe - une voiture était nécessaire pour la livrer en territoire ennemi.
Au cours de l'été 1944, plusieurs des derniers bombardiers américains B-29 à longue portée ont effectué un atterrissage d'urgence en Extrême-Orient. Il n'y avait pas de telles machines en URSS. Staline a décidé de profiter de la situation et a exigé que les concepteurs soviétiques copient l'avion. Le travail a été confié à Andrey Tupolev, un expert de premier plan dans le domaine des bombardiers lourds.
C'est ainsi que le Tu-4 a été créé. Il a effectué son premier vol en mai 1947, mais il n'est jamais devenu un porte-bombe atomique intercontinental. La portée de son vol était d'un peu plus de cinq mille kilomètres. C'était assez pour atteindre l'Europe, mais cela n'aurait pas atteint le principal ennemi de l'URSS pendant la guerre froide - les États-Unis. Au cours des trois années suivantes, les concepteurs se sont attaqués exactement à ce problème.
En conséquence, en 1951, un avion d'indice 85 est entré aux essais. C'était un géant à quatre moteurs à pistons avec une autonomie de vol de 12 000 kilomètres, mais le temps a été perdu - à la fin des années 40, des chasseurs-intercepteurs à réaction sont apparus à des vitesses proches de la vitesse du son. Cela signifiait que le bombardier devait les égaler.
Au début des années 50, plusieurs entreprises américaines ont commencé à développer un bombardier intercontinental à la fois. De tous les projets, les militaires ont choisi le Boeing B-52 Stratofortress. Il avait une aile balayée d'une grande envergure et huit moteurs, ce qui lui procurait une vitesse de 950 kilomètres à l'heure et une autonomie de vol de 12 mille kilomètres. En URSS, le concepteur Vladimir Myasishchev a proposé de créer une machine similaire, qui a assuré à Staline que l'avion domestique ne serait pas inférieur en caractéristiques à celui américain. Ils l'ont cru et bientôt il a présenté un projet dans lequel il s'appuyait sur des turboréacteurs. Tupolev était sceptique sur cette idée et proposa à Staline son projet d'avion à turbopropulseurs.
À cette époque, le bureau d'études de Nikolai Kuznetsov disposait déjà d'un turbopropulseur TV-2F d'une capacité de 6250 chevaux, et un nouveau moteur d'une capacité de 12000 chevaux était en cours de conception, appelé plus tard NK-12. C'était lui qui convenait à la centrale électrique du futur bombardier, mais il a fallu du temps pour le créer, et le moteur était nécessaire maintenant. Ensuite, il a été décidé de fabriquer un moteur bimoteur de deux TV-2F, dont la puissance totale était de 12 mille chevaux. Il a été nommé 2TV-2F.
Le 11 juillet 1951, par un décret des ministres, Tupolev fut chargé de concevoir et de construire un bombardier à grande vitesse à longue portée en deux versions. Le premier - avec quatre moteurs jumeaux 2TV-2F, qui devaient être testés en septembre 1952, et le second - avec quatre moteurs NK-12. Les essais de ce dernier étaient prévus un an après le premier - en septembre 1953. Le 31 octobre 1951, la conception préliminaire de l'avion était approuvée. Il avait une masse au décollage d'environ 150 tonnes et une aile balayée de 35 degrés. Le bureau de design Myasishchev a continué à créer son propre bombardier M-4. Lequel des avions ira en série, les tests d'état devaient décider.
Andrey Tupolev a construit la première version du bombardier près de deux mois plus tôt que le concurrent. Le 12 novembre 1952, le pilote d'essai Alexei Perelet a fait voler l'avion dans le ciel pour la première fois. Au printemps, elle a réussi à effectuer 16 vols, mais en mai 1953, elle s'est écrasée à cause d'un moteur en feu. L'accident a tué quatre personnes, dont le commandant de l'équipage Alexei Perelet, sept ont réussi à s'échapper. La catastrophe a considérablement ralenti le travail de Tupolev. A cette époque, a passé les tests d'état et a été adopté par le M-4 Myasishchev. La portée de son vol était inférieure à celle déclarée - 10 500 kilomètres, mais le pays avait besoin d'un bombardier stratégique.
Tupolev a attendu le moteur NK-12 promis pour la deuxième copie de la machine. Les tests d'état du Tu-95 ont montré que le nouveau moteur s'est avéré plus vorace que prévu, de sorte que les moteurs NK-12M améliorés avec une puissance de décollage de 15000 chevaux ont été installés sur le prototype. Cette variante du bombardier stratégique sous la désignation Tu-95M a été mise en service en décembre 1957. Sa longueur était de 46,17 mètres, hauteur - 12,5 mètres, envergure - 50,04 mètres, masse maximale au décollage - 182 tonnes, vitesse maximale - 880 kilomètres par heure, portée de vol - 14960 kilomètres, armement défensif - six 23- canons mm AM-23, charge de bombe - 12 tonnes, l'équipage était composé de neuf personnes. La voiture a reçu l'ensemble le plus riche d'équipements embarqués de l'époque, qui comprenait des systèmes radio pour la navigation à longue portée, des boussoles astronomiques et magnétiques, un système d'atterrissage à l'aveugle radio-technique. Le viseur radar "Rubidium" a permis de voler et de larguer des bombes de nuit et dans les nuages. L'avion disposait également d'un système de relevé aérien, mais manquait de sièges éjectables pour l'équipage, ce qui le distinguait des autres bombardiers à réaction à longue portée. En cas d'accident, l'équipage pourrait quitter le navire par une écoutille dans la niche du train avant. L'avion était bon, mais ce n'était pas sans défauts - les pilotes se sont plaints de sièges inconfortables, d'une mauvaise ventilation du cockpit et des moteurs, qui devaient parfois être démarrés pendant 40 minutes. L'avion disposait également d'un système de relevé aérien, mais manquait de sièges éjectables pour l'équipage, ce qui le distinguait des autres bombardiers à réaction à longue portée. En cas d'accident, l'équipage pourrait quitter le navire par une écoutille dans la niche du train avant. L'avion était bon, mais ce n'était pas sans défauts - les pilotes se sont plaints de sièges inconfortables, d'une mauvaise ventilation du cockpit et des moteurs, qui devaient parfois être démarrés pendant 40 minutes. L'avion disposait également d'un système de relevé aérien, mais manquait de sièges éjectables pour l'équipage, ce qui le distinguait des autres bombardiers à réaction à longue portée. En cas d'accident, l'équipage pourrait quitter le navire par une écoutille dans la niche du train avant. L'avion était bon, mais ce n'était pas sans défauts - les pilotes se sont plaints de sièges inconfortables, d'une mauvaise ventilation du cockpit et des moteurs, qui devaient parfois être démarrés pendant 40 minutes.
Les premiers véhicules de production ont commencé à arriver dans des unités spéciales dans le cadre de l'aviation longue portée en 1955. Depuis lors, les Tu-95 ont commencé à être en alerte.
Dans les années 50, l'URSS a entamé des recherches sur la création de réacteurs nucléaires pour les installations navales. Dans le même temps, l'idée d'utiliser l'énergie nucléaire dans l'aviation est née. Le Tu-95 est devenu un participant à la recherche. Le premier projet de réacteur s'est avéré trop grand pour un avion, il a été réduit et la finalisation de la machine a commencé. Une installation de canon a été retirée de la partie supérieure du fuselage et une installation nucléaire est apparue à sa place. En 1961, l'avion avec un réacteur expérimental et une protection de l'équipage contre les radiations a été transféré aux essais en vol. Cependant, les travaux ont été rapidement interrompus en raison des craintes d'un éventuel accident d'un tel avion. En 1953, l'Union soviétique a testé la première bombe thermonucléaire et a commencé à créer une charge thermonucléaire super puissante. Le Tu-95 a de nouveau été choisi comme transporteur. Au printemps 1957, l'avion, équipé d'un équipement spécial, était prêt pour les essais,
Ils sont revenus sur le sujet avec une nouvelle vague de guerre froide en 1961. L'avion a commencé à être préparé pour les essais. Le matin du 30 octobre, le Tu-95V avec une bombe tsar à bord s'est dirigé vers l'une des îles de l'archipel de Novaya Zemlya. Ayant atteint la cible, une bombe avec un parachute a été larguée d'une hauteur de 10 500 mètres. Il a explosé à une altitude de quatre mille mètres, et le champignon géant tourbillonnant après avoir atteint une hauteur de 67 kilomètres, l'onde de choc pouvait être ressentie sur des centaines de kilomètres à la ronde. Après l'explosion, la communication avec le bombardier a été perdue pendant 40 minutes, personne ne savait rien de son sort. Cependant, lorsqu'il est retourné à la base, de fortes marques de bronzage étaient visibles sur son fuselage. C’est cette explosion qui a fait comprendre au monde que la course des pays à une charge plus puissante pouvait conduire à la destruction de la planète, et c’est après elle que la voie vers le désarmement nucléaire a été prise. Toutefois, Les avions Tu-95 ont fermement pris leur place dans l'aviation longue portée et étaient basés sur trois aérodromes clés: Uzin près de Kiev, Semipalatinsk au Kazakhstan et Mozdok dans le Caucase du Nord. Cela a permis à l'armée soviétique de contrôler n'importe quelle partie de la Terre.
Cependant, le développement rapide des systèmes de défense aérienne et des chasseurs-intercepteurs supersoniques ne garantit plus la performance efficace des missions du bombardier, mais la vie de l'avion ne s'arrête pas là. Sa conception réussie lui a permis de devenir non seulement le meilleur bombardier stratégique, mais aussi la base de toute une famille d'excellentes machines. Aujourd'hui, la base de l'aviation à longue portée de l'armée de l'air russe est le descendant du Tu-95 - le porte-missiles stratégique Tu-95MS. En juillet 2010, un groupe de ces porte-missiles a effectué un vol sans précédent - en 43 heures, l'avion a parcouru environ 30 000 kilomètres. Ce vol a confirmé les capacités du légendaire bombardier Tu-95, qui s'est avéré excellent dans les périodes les plus chaudes de la guerre froide.
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Quatre légendes de l'aviation russes (L-R) : Yakovlev, Tupolev, Lavochkin et Mikoyan.
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