Mahmoud Bouhamidi, Omar Yacef, Hassiba Ben Bouali, Ali la Pointe

De l'époque numide aux temps modernes.

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numidia
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Mahmoud Bouhamidi, Omar Yacef, Hassiba Ben Bouali, Ali la Pointe

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Topic spécial pour ce groupe exceptionnel
encerclés dans la nuit du 7-8 octobre
assassiné par la France le 08 octobre 1957 rue des Abderrames ElCasbah à Alger


Mahmoud Bouhamidi, assassiné, mineur
Omar Yacef, assassiné alors qu'il avait 13 ans
2 jeunes garçons de la Casbah
Hassiba Ben Bouali, de El Asnam - Chlef, assassinée alors qu'elle avait 19 ans
Ali Ammar dit Ali la Pointe, de Miliana, assassiné alors qu'il avait 27 ans


Allah yerham echouhadas
el majd wal khouloud lichouhadaina elabrar

n'en utiliser aucun à des fins politiques ! ni eux ni les autres
laissez les héros et les anonymes de la guerre et de la résistance reposés en paix
on leur doit hommage, reconnaissance, mémoire et respect
on doit transmettre leur histoire et inculquer leurs valeurs patriotiques
mais ne pas les utiliser, ne pas les manipuler à des fins partisanes

ils n'appartiennent à aucun algérien, aucun
mais ils appartiennent à l'Algérie, ils appartiennent à cette terre, à cette Nation toute entière
ils appartiennent à la mémoire collective algérienne passée, présente et à venir.
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Re: Mahmoud Bouhamidi, Omar Yacef, Hassiba Ben Bouali, Ali la Pointe

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Re: Mahmoud Bouhamidi, Omar Yacef, Hassiba Ben Bouali, Ali la Pointe

Message par numidia »

Hommage à une combattante algérienne
un être exceptionnel qui n'a même pas atteint les 20 ans et a tant donné à son pays sans jamais penser à elle-même

Sans aucun doute l'une des très grande figure et héroïne de la guerre d'indépendance, combattante de la liberté et de la dignité
aux côtés de Ali la Pointe, ils étaient les véritables chefs militaires sur Alger après l'arrestation de Saadi.
entrée dans la Révolution encore mineure, elle mourra jeune auprès de grands héros, Ali la Pointe, Omar Yacef (mineur) et Mahmoud Bouhamidi
elle n'avait même pas 20 ans !

une femme exceptionnelle, une force intérieure et des convictions qui force le respect
un regard puissant, fort et doux à la fois.
engagée et déterminée, symbole du combat pour le bien commun, la souveraineté et la Nation
seules peu de femmes ont écrit au grand jour l'histoire de l'humanité à travers les âges, quelques unes sont algériennes
terre qui a forgé les héros, terre qui a engendré des femmes et des hommes de valeurs et de principes qui ont fait la différence aux moments cruciaux

à jamais dans notre coeur et notre esprit, que ses pas de véritable patriote révolutionnaire nous guident et qu'elle ne soit pas récupérée pour des desseins néfastes contre notre pays, comme d'autres très grands noms de cette période ont été détournés (je parle de groupuscules subversifs).

Cette femme s'est battue pour tout le pays, pour la liberté, la justice et la dignité, pour la Patrie, pour l'Algérie.

Allah yerhamha
qu'elle entre au paradis.
puissions-nous suivre son exemple de détermination et de patriotisme, de combat anti-colonial et de conquête de la souveraineté nationale.
Mémoire de la Révolution algérienne : La dernière lettre de Hassiba Ben Bouali (1938-1957) à ses parents

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L’un des symboles de la résistance féminine de la guerre de libération, Hassiba Ben Bouali est né un 18 janvier. Elle mourra en martyr en 1957 à l’âge de 19 ans.

Hassiba Ben Bouali est né un 18 janvier de l’année 1938, à El Asnam, aujourd’hui Chlef, d’un père médecin et d’une mère militante dans l’âme. La jeune Hassiba commence ses études primaires dans sa ville natale et, en 1947, alors que ses parents s’installent à Alger, elle y poursuit sa scolarité à l’école Ain Zerga. Une fois le certificat d’études primaire en poche, en 1950, elle s’inscrit au lycée Pasteur et y passe deux ans et suit des cours de musique en même temps.

Adolescente, Hassiba est curieuse et très éveillée. D’où son envie d’intégrer le scoutisme. Et c’est justement avec les scouts, en menant des randonnées à travers le pays, qu’elle découvre les déplorables conditions de vie des Algériens, notamment les paysans plongés dans la misère.

Révoltée, elle rejoint l’Union Générale des Étudiants Musulmans Algériens.

Elle a à peine 16 ans et elle va s’impliquer de plus en plus dans le combat nationaliste. C’est ainsi qu’elle rejoint l’équipe du Dr. Chaulet qui vient d’aménager une clinique secrète au Clos-Salambier afin d’assurer les soins des blessés. Tantôt infirmière, tantôt assistante sociale, elle est soutenue par sa mère également militante du FLN.

A la fin de l’année 1956, Hassiba intègre l’un des réseaux des fidayines d’Alger. Son groupe est chargé de la fabrication de bombes et de leur dépôt sur les lieux d’opération. Bénévole à l’hôpital Mustapha, elle y prend des cours de secourisme. Ce qui lui permet d’accéder aisément aux produits servant à la fabrication des bombes.

Blonde aux yeux clairs, Hassiba a le physique qui convient pour passer inaperçu. Tant pour sortir des produits de l’hôpital que pour déplacer ou poser une bombe. Le groupe qu’elle intègre, le « réseau des bombes » de Yacef Sssadi, est principalement composé d’étudiants, notamment Abderrahmane Taleb et le docteur Daniel Timsit. Et l’atelier clandestin se situe à Birkhadem.

Traqué, le réseau est découvert en septembre 1956 et plusieurs arrestations ont lieu. Hassiba est signalée chez la police coloniale qui la recherche activement. Elle réussit à échapper à leurs filets à plusieurs reprise mais elle est contrainte de quitter sa famille et d’entrer dans la clandestinité. Et c’est au cœur de la Casbah quadrillée qu’elle se réfugie. Continuant son action, elle participe à la grève des huit jours et aux attentats à la bombe dans les cafés du centre d’Alger.

Dans une lettre, la dernière, qu’elle envoie à ses parents le 15 septembre 1957, Hassiba écrit :

« C’est terrible comme la famille manque quand on est loin d’elle. Vous savez que je suis très recherchée ici à Alger, donc il m’est impossible de rien faire. Aussi, ai-je décidé, enfin, qu’il est de mon devoir de partir au maquis où je sais que je pourrais servir comme infirmière ou même s’il le faut, et j’espère de tout mon cœur, combattre les armes à la main». A la fin de sa lettre, la jeune fille digne et courageuse écrit : «Si je meurs, vous ne devez pas me pleurer ! Je serais morte heureuse, je vous le certifie ».

Le dimanche 8 octobre 1957, elle se trouve au 5, rue des Abdérrames en compagnie d’Ali la Pointe, du Petit Omar et de Hamid Bouhamidi. A la tombée de la nuit, les parachutistes français encerclent la maison et somment le groupe de se rendre. Face à leur refus, les assaillants font sauter les lieux. Hassiba Ben Bouali qui a 19 ans et demi, périt avec ses compagnons sous les décombres ainsi que 17 Algériens dont les maisons sont soufflées par l’explosion. Elle deviendra l’icône de la résistance féminine de la guerre de libération et est enterrée au cimetière de Sidi M’hamed, à Alger*.



Par Hassiba Ben Bouali

Alger le 15 septembre 1957

Mes très chers parents

Je viens d’avoir vaguement de vos nouvelles par la mère du frère «Si Abderezak». Il paraît que vous allez bien. Je l’espère de tout mon cœur. Voilà près de 9 mois que nous n’avons pu communiquer. Je me faisais un mauvais sang de tous les diables. Car je savais que vous étiez très ennuyés à cause de moi; que la police ne sortait plus de la maison et il m’était impossible de vous écrire ou de vous envoyer qui que ce soit. J’aimerai tellement vous revoir, je vous ai terriblement languis, il ne se passe pas un jour où je ne pense à vous. Presque chaque nuit je rêve de vous. Nous avons eu des moments très difficiles et même maintenant ça ne marche pas comme sur des roulettes, mais enfin cela ne fait rien nous sommes pleins de bonne volonté et des frères meurent tous les jours pour conduire leur pays à la liberté. J’ai entendu que vous aviez déménagé, cela m’étonne, mais enfin c’est très possible je serai bien curieuse de savoir où vous habitez maintenant et comment est votre nouvelle maison. Une chose pourtant m’ennuie, je ne peux plus vous imaginer vivre comme je le faisais avant. Je me dis toujours: «Tiens en ce moment ils sont à table» et je vous revois chacun à sa place. Lala et Tata Zahia avec vous bien sûr car elles n’ont pas où aller étant dit que mes deux oncles sont en dehors de l’Algérie. Au fait, avez-vous de leurs nouvelles? Vous-écrivent-ils? C’est terrible comme la famille nous manque quand on est loin d’elle. Vous savez que je suis très recherchée ici à Alger donc il m’est impossible de rien faire. Aussi ai – je décidé enfin, il est de mon devoir de partir au maquis où je sais que je pourrais servir comme infirmière ou même s’il le faut et je l’espère de tout mon cœur combattre les armes à la main, enfin la route sera bien sûr assez difficile pour arriver jusqu’à un maquis, mais j’espère qu’avec l’aide de Dieu j’arriverai saine et sauve. Ne vous en faites surtout pas pour moi, il faut penser aux petits qui vont bientôt reprendre l’école et qui j’espère travailleront bien. Vous ne pouvez-vous imaginer combien ils me manquent, en effet voici un an que je ne les ai vus ils ont dû grandir surtout mon petit Mohamed, est-il aussi méchant? parle-t-il quelquefois de moi, ou bien m’ont-ils oublié et la concierge toujours aussi bavarde? Setty maintenant je crois que je ne la reconnaîtrai peut-être pas, c’est une vraie jeune fille. J’aimerai avoir leurs photos et la vôtre aussi. Ainsi, il me semblera porter avec moi en mon cœur toute ma famille. J’aimerai beaucoup vous voir avant de partir. Je ne sais pas si je pourrai, mais sachez que je ferai mon possible car une fois au maquis vous n’aurez que très peu ou rarement de mes nouvelles, bientôt Inch’Allah nous serons tous réunis mais peut-être ou si la mort nous arrache à la vie nous nous rencontrerons chez notre Dieu. Si je meurs vous ne devez pas me pleurer, je serai morte heureuse je vous le certifie. Enfin, il n’en est pas question, mais on ne sait jamais c’est si vite arrivé surtout dans la vie que je mène. Enfin, bref tâchez de m’indiquer une adresse sûre où je pourrais vous écrire il le faut absolument quant à vous répondez – moi par la personne qui vous apportera cette lettre. Enfin chers parents j’espère que avez reçu les lettres que j’ai écrites à Tata Sakina. Je ferai tout mon possible pour vous voir avant de partir mais je ne sais pas s’il faut beaucoup y compter. Enfin tâchez de m’envoyer les photos que je vous demande. Je vous embrasse tous très très fort. Lala et Tata surtout qui doivent beaucoup penser à leur petite fille et vous mes parents adorés, il n’est pas de mots pour vous exprimer mon affection.

Mille baisers
Votre fille qui vous aime Hassiba

*Sources :
« Dictionnaire encyclopédique de l’Algérie », par Achour Cheurfi. Editions ANEP 2007.
http://www.algerie-monde.com
http://www.zoom-algerie.com
http://www.algermiliana.com
https://www.afrique-asie.fr/memoire-de- ... s-parents/



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Re: Mahmoud Bouhamidi, Omar Yacef, Hassiba Ben Bouali, Ali la Pointe

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Hommage aux enfants
Que Dieu les garde en son paradis

Mahmoud Bouhamidi mort avec Ali la pointe, Hassiba Ben Bouali et Omar Yacef dit Petit Omar

Ce 8 octobre beaucoup d'algériens se souviendront avec recueillement le sacrifice, le 8 octobre 1957 rue des Abderrames en pleine Casbah d'Alger, de Ali la Pointe, dernier responsable en activité de la Zone Autonome d'Alger, et de ses trois derniers compagnons.Ils étaient quatre : Hassiba Ben Bouali, Omar Yacef dit Petit Omar et Mahmoud Bouhamidi, l'occulté de ce groupe de héros et de martyrs. On ne parle que de trois On oublie ou on occulte presque toujours Mahmoud. Pour nous, Fadela et Ghania Bouhamidi, ses petites s?urs, les précédents anniversaires ont été des moments pénibles. Son nom sera probablement oublié cette année encore. Par la force de l'oubli répétitif, trop de jeunes et trop d'algériens croient aujourd'hui que les martyrs de la rue des Abderrames se résument à trois noms : Ali la Pointe, Petit Omar, Hassiba Ben Bouali. Nous portons encore, pour ces trois noms une amitié, un amour, un respect, inégalables, le même que pour notre frère Mahmoud. Ils ne sont pas dans nos c?urs dans une concurrence de fraternité avec notre frère de sang, mais dans une unité totale. Car, entre fin 1955 et octobre 1957, nous avons vécu près de deux ans dans cette maison de notre oncle Guemati, 4 rue Caton, transformée en véritable Quartier Général de la Zone Autonome d'Alger. Ces trois martyrs, ainsi que Yacef Sadi et Zohra Drif, et parfois les frères Ramel, ont partagé notre maison, notre temps, nos repas, nos rêves et quelquefois notre jeu de la Boqala. Nous avons porté les couffins de Hassiba, nous avons porté les tracts et des messages cachés dans nos vêtements ou sous-vêtements. Notre mère et notre tante maternelle, Baya Guemati née Gharbi, mère de Mustapha Guemati dit Mustapha le coiffeur, se sont quotidiennement occupées de leur hygiène, de leur santé, de leurs repas et ont monté, pour eux, à tour de rôle la garde jour et nuit sur les terrasses. Elles chauffaient leur eau, tous les matins, pour leur douche. La cache étroite faisait transpirer et ankylosait les corps. Yacef Sadi et Zohra Drif, appelaient notre mère « Yemma Fettouma ». Hassiba et Ali l'appelaient «El Khout ». Ali la pointe et Yacef sadi ont décidé de nous retirer de l'école pour des raisons impératives de sécurité. Ali nous a versé dans le travail de l'organisation, souvent sous la conduite de Mahmoud. Pas une fois, pas une seule, leur présence n'a été trahie par nous-mêmes, par les autres enfants ou par nos parents. Dans notre c?ur, un souvenir est plus fort que tous les autres. Hassiba était blonde avec des yeux bleus. Pour la transformer notre mère colorait régulièrement ses cheveux au henné. Un jour elle lui a coupé ses cheveux très longs. Elle restera avec ses armes et son poignard le modèle de la beauté et de l'engagement. De Zohra Drif, le souvenir est plutôt celui de sa machine à écrire que détectera la « poêle » des parachutistes et conséquemment la cache que nous avions si bien protégée. Notre père avait une attention particulière pour Petit Omar, renforcée encore plus après son isolement forcé. Il lui ramenait des marrons, des cacahuètes, du maïs grillé, des noisettes. Petit Omar l'appelait Baba Menouer. Le commerce de notre père, servait de boîte aux lettres. A trois reprises notre père fut pris par les paras et torturé pour lui faire avouer la vérité sur Mahmoud, dont une fois au sinistre Casino de La Pointe Pescade. Mustapha Guemati, sera arrêté, deux fois pendant cette période mais les dirigeants de la Zone ne bougeront pas tant était forte leur certitude qu'il ne parlerait pas. Mustapha ne parlera pas malgré des tortures indicibles. Il venait de se marier. Il sera condamné à mort. Dans cette maison l'héroïsme était une affaire d'exception autant que de quotidien. Une matinée du printemps 1957, les parachutistes qui recherchaient Azzedine le cadet de Mustapha entré lui aussi en clandestinité, ont torturé, dans la cour même de la maison, notre tante Baya devant des usagers du marché de Djamââ Lihoud (la Synagogue) ramenés de force. Les paras la frappèrent des heures jusqu'à la faire vomir du sang. Nous ne comptons pas les jours pendant lesquels les parachutistes, (y compris les plus hauts gradés, Massu, Bigeard, Godard) ont envahi la maison pour nous faire avouer, adultes et enfants, la « cache » des fellaghas. Nous tous rassemblés tremblions de peur que quelqu'un d'entre nous cède et parle. Quand Mahmoud a dû entrer en clandestinité totale, le plus dur pour nos parents a été, sur ordre de la Zone, de couvrir la planque en disant que Mahmoud avait disparu, sans jamais revenir, pour avoir volé une grosse somme à son père. Les liens qui nous lient à Ali, Hassiba ou petit Omar, sont aussi puissants que ceux qui nous lient à Mahmoud. Après l'arrestation de Zohra Drif et de Yacef sadi, notre mère a été au c?ur de la dernière bataille. Elle a coupé et jeté dans les toilettes, le plastic comme demandé par Ali. Elle a caché l'argent considérable de la Zone Autonome. Elle a été confrontée à Yacef Sadi, notamment sur la question de l'argent de la Zone Autonome. Chaque 8 octobre, nous avons eu mal de voir notre frère oublié. Nous connaissions quelques raisons de cet oubli mais longtemps nous avons pensé que l'histoire réelle, la grandeur de la lutte et de la cause, étaient plus grande que les petites falsifications de l'histoire. Il n'était pas question pour nous de porter atteinte à la beauté et à la grandeur de notre guerre de libération, même au détriment de notre frère. Ali, Hassiba, Petit Omar, Mahmoud auraient-ils accepté qu'on verse dans le dénigrement de notre combat à cause de quelques survivants ' Mais les derniers développements ajoutent de nouvelles blessures et ne nous permettent plus de considérer cet oubli de Mahmoud comme une faute morale de quelques anciens militants ou quelques médias. Il est anormal que Zohra Drif, déclare ne pas connaître Mahmoud Bouhamidi, l'adolescent qui a partagé la cache qui l'a protégée et avec qui elle a habité près de deux ans cette fameuse maison du 4 rue Caton. Et dont la mère s'est occupée de ses plus simples besoins. Il était et il est impossible qu'on survive dans la clandestinité, et surtout celle imposée par notre guerre, sans connaître le moindre détail sur la vie des gens qui nous hébergent, adultes, ados ou enfants. Et Mahmoud était un militant de longue date puis un élément clé dans le fonctionnement des communications de l'état-major de la Zone Autonome. Il connaissait presque toutes les adresses et nous le savons pour avoir porté tracts et messages vers certaines d'entre elles. Il est anormal que le chef du gouvernement algérien inaugure un mémorial pour lequel on a élevé des statues à nos frères et s?ur Ali, Hassiba et petit Omar et qu'on oublie Mahmoud. Comment toute la hiérarchie administrative et politique de l'Algérie peut-elle, à ce point, ignorer la vérité pour un acte de guerre aussi retentissant que celui du sacrifice de ces quatre héros qui ont respecté leur serment de ne jamais se rendre comme ont respecté ce serment les frères Ramel ' Nous ne sommes plus face à de petits calculs. Il est encore plus anormal, que de algériens, bien intentionnés, mettent sous le nom de notre frère la photo de Badji Mokhtar, un autre illustre martyr. Nous ne sommes plus face à de petits calculs mais à une véritable distorsion de l'histoire de notre combat. Pour beaucoup de gens, l'oubli de Mahmoud Bouhamidi, correspond à des jeux de mémoire et de prestige qui servait à cacher quelque faiblesse ou quelque faute morale. Tant que cela restait à ce niveau, nous avons préféré respecter l'histoire de notre guerre de libération, dans sa grandeur et ses dimensions qui dépassent de loin ses acteurs et même ses dirigeants. Mahmoud et ses trois compagnons martyrs appartiennent à cette grandeur. Nos parents appartiennent à cette grandeur d'avoir hébergé le Quartier Général de la Zone Autonome sans jamais parler, céder à la torture. Mais notre mère et notre tante méritent une mention spéciale. En respect de leur serment de mourir plutôt que de se faire arrêter, les quatre martyrs, ont donné leur vie, après les deux frères Ramel. Que chacun mesure si le combat des héros avait la moindre chance de succès sans cet engagement populaire, anonyme mais total de notre famille et de bien d'autres. Nous n'écrivons à aucune autorité mais nous t'écrivons cette lettre, à toi, cher peuple algérien, pour que tu saches qu'on veut amputer, jusque dans leur mort, Ali la pointe, Hassiba Ben Bouali et Petit Omar de leur frère Mahmoud Bouhamidi, frère dans la vie et le combat autant que dans la mort. Car c'est plus les martyrs qui sont trahis que nous, les s?urs ou les parents de Mahmoud. Et nous nous engageons à rassembler les souvenirs de ces deux années où la maison Guemati a accueilli des êtres aussi exceptionnels que Hassiba, Ali et Petit Omar. Honorez avec nous Mahmoud, Ali, Hassiba, petit Omar, dans ce qu'ils ont d'inséparable. Honorons tous les martyrs. Honorons la prière de Didouche Mourad : « Si nous venons à mourir, défendez nos mémoires. » Gloire aux martyrs. A tous les martyrs. Signé : Fadela et Ghania Bouhamidi. P.S : Notre père, aussi, est mort en martyr le 20 juin 1959, un mois après avoir reçu l'éclat d'une grenade lancée, par des terroristes de l'Algérie française à l'intérieur de son local commercial à Djamaâ Lihoud.
Posté Le : 07/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fadela et Ghania Bouhamidi
Source : www.lnr-dz.com
https://www.vitaminedz.com/fr/Algerie/m ... 300-1.html


Il était une fois Petit-Omar

26 octobre 2019 à 9 h 00 min


Non, il n’était pas le jeune Fortunato de la fameuse nouvelle Mateo Falcone, de Prosper Mérimée ! Non, il n’était pas l’enfant Gavroche que Victor Hugo, dans Les Misérables, avait juché sur les barricades de Paris en 1832.

En revanche, il était tout simplement Omar Yacef, plus connu sous l’appellation chantonnante de «Petit-Omar» ! Existerait-il appellation plus versée, à la fois, dans le lyrisme et dans l’histoire ? Pourquoi donc faire usage de l’imparfait dans ce contexte bien précis ?

Petit-Omar, n’en déplaise à tous les grammairiens, se conjugue à tous les temps : passé, futur et présent bien sûr ! Certes oui, ce nom n’a pas la malléabilité d’un verbe, mais il nous est possible à loisir d’enjamber, voire de passer outre, les règles de grammaire, dès lors que les effusions du patriotisme nous y autorisent. Petit-Omar assurément nous apparaît comme ces particules chères aux spécialistes de la physique quantique.

Elles sont ici et ailleurs en même temps ! Ainsi donc, Petit-Omar englobe l’avant-temps, l’après-temps et, à coup sûr, le présent où la vie poursuit continuellement son beau chahut.

Oui, le chahut, lorsqu’il émane du monde de l’enfance, ne peut être que rassurant pour les âmes et beau à écouter et à considérer. Je le dis donc tout de go : j’aurais bien aimé voir une statue en l’honneur de Petit-Omar trôner sur les hauteurs de La Casbah, face à la redoutable prison de Serkadji, là où l’on a dressé, il y a quelques années, celle de Barberousse pour vanter les mérites d’un certain passé et les faire revivre dans les esprits.

Avais-je d’autre choix, en ce début des années cinquante du siècle dernier, que celui d’emprunter, avec mon frère aîné, le boulevard Verdun jouxtant la prison de Serkadji pour gagner notre école sise en contrebas de la Rampe Valée, face au jardin Marengo ?

«D’rouj la Croix-Rouge», «Prison de Serkadji», «Dar Essoltane», éléments d’un parcours quotidien jusqu’à la caserne d’Orléans où mon frère se plaisait à me faire peur : regarde bien les Sénégalais de faction, ils vont te prendre et t’emmener dans la jungle africaine ! C’était là mon lot quotidien de sensations et d’images, un lot, faut-il le dire maintenant, qui fait partie intégrante de mon enfance ainsi que de celle de tous ceux qui ont cheminé, durant des décennies, dans les parages. Il est de mon droit de citoyen algérien d’exhorter nos artistes-sculpteurs : à vos burins et ciseaux pour nous donner quelque œuvre à l’effigie de Petit-Omar !

Qu’attendez-vous pour renverser la vapeur à la place même où se dresse la statue de Barberousse ? Quant aux gestionnaires des choses de la politique et de la culture dans mon pays, je leur dis : mais qu’attendez-vous donc pour remettre l’histoire d’aplomb et transformer, définitivement, la prison de Serkadji en véritable haut lieu de mémoire de tout le peuple algérien ? Depuis 1962, on le sait, cette sinistre bâtisse pénitentiaire n’a pas changé de statut d’un iota. Et elle se dresse toujours avec arrogance face à La Casbah, superbe matrice féconde et généreuse !

A ceux qui feignent d’oublier, ou s’épargnent de vouloir connaître les classiques du nationalisme algérien, eh bien, disons-leur tout simplement que Petit-Omar est justement natif de cette Casbah. Rappelons-leur aussi que la sinistre guillotine, importée au XIXe siècle par les pseudo-civilisés, était installée dans la cour de Serkadji !

J’aurais aimé voir cette effrayante prison où tant de têtes ont été coupées, devenir réellement un espace public où les habitants de La Casbah et tous leurs compatriotes pourraient s’oxygéner de temps en temps, ou, mieux, se transformer en musée fréquenté par la jeunesse du pays. Hélas, elle est restée une prison comme celle de Lambèse, près de Batna, et tant d’autres lieux similaires !

Souvent, une petite arme à poing, peut-être rouillée, on partait de cette Casbah, ou d’un autre quartier d’Alger, pour mettre fin à un ennemi bien ciblé. Le couperet de la guillotine se trouvait à moins de cinquante mètres à vol d’oiseau de la rue N’fissa, de «Sabaat Laaras», de la rue des Abderrames.

Et il demeurait assez proche des quartiers de Fontaine-Fraîche, de Bouzaréah, de Belcourt, d’El Harrach ou de quelque autre endroit de la ville d’El Djezaïr. Non, malgré ces inquiétantes proximités avec l’instrument de la mort, on ne reculait pas face au couperet, toujours au rendez-vous des braves ! Et dire qu’à un certain moment, l’anthropologue Germaine Tillion, dépêchée sur les lieux par les hautes autorités colonialistes, reprochait à cette belle jeunesse des deux sexes de recourir à l’usage des bombes !

Elle, la résistante à l’occupation nazie, avait oublié entretemps que les combattants de son pays n’avaient pas hésité à jouer de la hache pour trancher la tête de l’ennemi ! La guillotine ne suffisant pas, la soldatesque colonialiste fit dynamiter tout un quartier de La Casbah pour venir à bout de quatre révolutionnaires : Hassiba Ben Bouali, Ali La Pointe, Mahmoud Bouhamidi et cette coqueluche appelée Omar Yacef !

Le destin avait voulu qu’en ce début de l’année scolaire 1957, mon professeur de français, qui était, lui aussi, un pur produit de La Casbah, m’avait donné à lire, chez moi, la nouvelle de Prosper Mérimée intitulée Mateo Falcone. Mon copain de table avait eu droit au beau texte pastoral La chèvre de monsieur Seguin, d’Alphonse Daudet. Notre professeur avait-il fait exprès ? Ou était-ce un geste non prémédité mais prémonitoire puisque «mon» texte devait me marquer ? Qui sait ?

Fortunato, personnage principal de cette nouvelle intense, suspecté de délation, donc de trahison, reçoit une charge du fusil de son père, Mateo Falcone. Des hommes, chargés de mettre la main sur un bandit en fuite, le recherchent partout. Alléché par une belle montre, Fortunato leur montre la cachette du bandit et le fugitif est capturé. Pour laver l’honneur de sa famille, Mateo Falcone exécute son propre fils. De retour chez lui, il se contente de dire à sa femme : je lui ai donné une sépulture chrétienne !

Petit-Omar fut littéralement soufflé par une lourde charge de dynamite ou de plastic, explosé en compagnie de Hassiba Ben Bouali, Ali La Pointe, Mahmoud Bouhamidi. Evidemment, il n’y a pas lieu de faire le parallèle sur ce chapitre avec Gavroche, celui que Victor Hugo avait placé sur les barricades de Paris de 1832, encore moins avec Fortunato. Mourir enfant aux côtés de ces trois grandes figures de notre guerre contre le colonialisme résumerait, à lui seul, l’histoire de notre pays et de son combat pour la liberté.

Je me souviendrai, à tout jamais, de cette photographie de Hassiba Ben Bouali, celle qui, à mes yeux et ceux de mon peuple, était plus belle que toutes les belles d’Hollywood ! Décidément, le nationalisme était le plus efficace de tous les maquillages ! Et Hassiba était maquillée au nationalisme. Elle et ses semblables, foncièrement algériennes, défrayèrent la chronique en perpétuant la mémoire de Fadhma N’soumer, de la Kahina et de tant d’autres héroïnes algériennes.

Dans ce même ordre d’idées, il m’en souvient que la moudjahida Djamila Bouazza (avec laquelle j’ai eu l’honneur de travailler à l’Agence nationale de presse à la fin des années soixante) n’échappait pas à nos plaisanteries enfantines. Pour nous, enfants de l’époque, nous la gratifions du sobriquet de «L’Américaine». Il lui arrivait, deux à trois fois par semaine, de venir, en fin d’après-midi dans notre quartier, et de s’infiltrer, tête haute et avec souplesse, dans la demeure de Lyès Henni, autre grand baroudeur de la Bataille d’Alger.

Elle portait tout le temps une gabardine à la manière de l’actrice Ingrid Bergman, mais elle ne donnait pas crédit à nos sarcasmes puérils. C’était la période durant laquelle notre voisin, Ali Labdi, s’apprêtait à être guillotiné. En un temps record, d’autres éléments de cette belle jeunesse trouvèrent la mort face à la soldatesque du sinistre Bigeard.

Je citerai à titre d’exemple : Dahmen Boukhdémi, dit Gallaher, excellent joueur de football ; Abderrahmane Hamel, champion d’Algérie junior de course à pied ; les frères Rachid et Noureddine Bouchouchi ; Rachid Guendouze, excellent percussionniste ; les frères Hadjem, tombés au pont de fer du Frais-vallon face aux parachutistes ; Bouziane Benflitti ; Tahar, dit Brossa et de tant d’autres.

Ces jeunes, faut-il le rappeler, dont le meilleur d’entre eux n’avait pas dépassé le cycle scolaire du certificat de fin d’études, apprirent, sur le terrain, de quoi était faite la pâte du véritable nationalisme, c’est-à-dire dans la rue, dans les cafés, dans les petites rencontres footballistiques, etc. Petit-Omar en est l’illustration la plus édifiante. Aussi, l’Algérien que je suis revendique une statue à l’effigie de ce Petit-Omar, pas n’importe où, mais bel et bien à la place-même où trône celle de Barberousse, à la Haute Casbah.

Avec le grand et profond respect que je dois à l’histoire de mon pays et à sa lutte légendaire, j’estime, cependant, que la statue de Barberousse devrait être déboulonnée et installée à la place des Martyrs, là où celle du duc d’Orléans avait trôné de 1845 jusqu’au soir du 5 juillet 1962.

A défaut, la statue actuelle de Barberousse devrait, à mon humble avis, être dressée sur la digue de l’Amirauté d’Alger où des canons de la période ottomane avaient été fondus et moulés pour produire justement cette statue équestre du duc d’Orléans.

Je rappelle, par ailleurs, que le fameux canon Baba Merzouk, considéré comme trophée de guerre, se trouve à ce jour sur une place publique centrale de la ville de Brest, en France… Non, il n’était pas Gavroche, encore moins Fortunato ! Il était tout simplement Omar Yacef, dit Petit-Omar ! Donc, de grâce, messieurs des choses de la politique et de la culture, épargnez-nous cette valse qui a perdu sa mesure ternaire depuis fort longtemps.

Depuis 1962, vous aviez promis, tour à tour, de faire de la sinistre prison de Serkadji un haut lieu de la mémoire des Algériens. Qu’en est-il de vos promesses à répétition ? Petit-Omar, lui, n’a-t-il pas le droit de continuer à veiller, moralement, historiquement et symboliquement sur cette matrice féconde et généreuse qui n’est autre que La Casbah ? Cessez donc de rebattre les cartes sur ce sujet !
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BIO-EXPRESS

Il avait 13 ans lorsqu’il devint un martyr de la guerre de Libération nationale. Né en 1944 à La Casbah, de son vrai nom, Omar Yacef, il est considéré comme un symbole de la participation de l’enfance algérienne au combat national. Neveu de Yacef Saadi, chef de la Zone autonome d’Alger, il devint agent de liaison et de renseignement des commandos du FLN dans la capitale. Aux côtés de Hassiba Ben Bouali, Ali La Pointe et Hamid Bouhamidi, dit Mahmoud, il perdit la vie dans une cache de La Casbah sise au 5, rue des Abderrames. Encerclés par les parachutistes du 1er RP, ils refusèrent de se rendre et la maison fut plastiquée. C’était le 8 octobre 1957. Le nouvel hôpital de Draâ Ben Khedda (2016) porte le nom de l’enfant martyr.

Par Merzac Bagtache
https://www.elwatan.com/edition/culture ... 26-10-2019

Coup de cœur ! Une personnalité particulière a fait son entrée cette année au Salon international du livre d’Alger (Sila).
Omar Yacef, plus connu par le P’tit Omar, est enfin apparu sur les étals de la plus grande librairie algérienne. Au pavillon central, au niveau de la mezzanine, le public à découvert Le P’tit Omar, une révolution dans le cartable, paru aux éditions Quipos.

Entre les contes pour enfants, la biographie du chantre de la musique andalouse, Ahmed Serri, et d'autres ouvrages encore, le P'tit Omar apparaît comme l'une des plus belles rencontres de ce salon du livre. Plus qu'un hommage littéraire, c'est un retour juste de mémoire qui s'affiche. La vie d'un adolescent qui a payé de son sang pour que soit l'Algérie libre un jour. Et c'est l'auteur Souhila Amirat qui l’a livré au public, aux lecteurs et à l'Algérie entière. Cette écrivaine, qui signe son premier ouvrage, s'est aventurée dans les souvenirs de famille. Elle a raconté la vie, courte hélas, de celui qui est mort en martyr au côté des martyrs de la liberté. Elle est allée dans le détail d'une vie ordinaire qui ne pouvait que basculer dans l'immortalité. Elle a retracé instant après instant le parcours glorieux de cet enfant. Omar le juste, ou l'exemple du courage des grands hommes, est décédé le 8 octobre 1957 au n°5 de la rue de Abderrames, à La Casbah d'Alger. A 13 ans, on ne devrait pas mourir dynamité. A 13 ans, on ne devrait pas mourir tout court. Ce jour-là, Omar était décidé à rejoindre ses frères de lutte. Malgré l'insistance de sa mère Dahbiya (décédée avant la parution de l'ouvrage) à le garder à la maison, il est parti rejoindre Hassiba Ben Bouali, Ali la Pointe et Mahmoud (Hamid Bouhamidi) à la rue des Abderrames. Tombés dans un guet-apens tendu par les parachutistes français, ils se retranchent dans une cachette. Dehors, les artificiers n'ont pas hésité à faire exploser la maison et celles des environs. Ce jour-là, dix-sept personnes trouveront la mort au côté des révolutionnaires. Quel bel hommage de revenir sur les traces d'un enfant révolutionnaire qui a si peu vécu, mais qui a tout donné aux autres. Dans l'ouvrage de Souhila Amirat, on découvre la vie, mais aussi, et c'est le plus important, le quotidien d'un enfant devenu par la force des événements un agent de liaison entre les combattants et les chefs du FLN en poste dans La Casbah durant la Bataille d'Alger. Une bataille menée de front par son oncle Yacef Saâdi, chef de la Zone autonome d'Alger (ZAA) à cette époque.
Ce livre s'est construit dans le format jeunesse. Une édition au modèle solide pour que tous les jeunes, et en particulier les collégiens et les lycéens, puissent aujourd'hui découvrir le sacrifice du P'tit Omar. Ce jeune garçon qui aimait courir et escalader les terrasses de La Casbah avait lui aussi des rêves plein la tête. Sa noblesse pour le principe de droit à la liberté, il l'a acquise au bras de son père, lorsqu'il l'accompagnait aux réunions clandestines des militants du PPA. Il avait à peine 9 ans et connaissait la vieille ville d'Alger comme sa poche. C'est cette agilité à toute épreuve qui l’a conduit à être reconnu par ses pairs, à être aimé par tous ceux qui ont croisé son chemin. Sans doute aussi qu'il avait ce courage parce que la peur, même s’il la ressentait, n'avait aucune emprise sur lui. Le P'tit Omar, une révolution dans le cartable est un exercice essentiel pour le devoir de mémoire. Un récit vrai, authentique… Pour ne pas oublier la valeur du sacrifice, pour que nous puissions, nous, Algériens, vivre librement ! Le P'tit Omar, une révolution dans le cartable de Souhila Amirat est disponible aux éditions Quipos. 700 DA. Souhila Amirat vient d'éditer également une collection de contes pour enfants aux éditions Quipos. 300 DA l'unité. 3 000 DA le coffret luxe contenant 10 ouvrages.

bio express
Souhila Amirat est née en 1968 à Alger. Elle a choisi de se lancer dans l'écriture après le décès de la mère d'Omar Yacef. Proche de la famille, elle a réussi à collecter pendant des années assez d'informations pour que Le P'tit Omar, la révolution dans le cartable rejoigne sa place, aussi bien dans la littérature qu'à la tribune de l'histoire de l'Algérie. L'auteure a écrit par la suite de nombreux contes pour enfants, dont Les cheveux de la princesse Maya, La bosse aux mille bonheurs, La savane des grands secrets… Souhila Amirat a décidé pour l'instant de se consacrer à la littérature jeunesse.
reporters.dz
Écrit par Samira H.-A.
https://www.algerie-dz.com/forums/cultu ... e?t=297742

attention: photo tirée du film "la bataille d'Alger"
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
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